Charpente-couverture

La relation avec la D.R.A.C. repart sur de bonnes bases. Voici en effet ce que m'écrit ce matin Mme de RUGY :

(début de citation)

Monsieur,

Je vous remercie pour ces éléments et vous invite à reprendre contact avec la conservation régionale des monuments historiques, afin qu'un dialogue fructueux puisse s'établir rapidement, en amont des travaux à venir.
Nous avons parfaitement conscience des contraintes liées à l'entretien du patrimoine classé. Je puis vous assurer que le rôle des représentants de l'Etat, chargés du contrôle scientifique et technique pour l'ensemble du patrimoine de la région , est également loin d'être aisé.
N'hésitez pas à associer votre fils aux rendez-vous à venir, il y sera bien entendu le bienvenu.

Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de ma considération distinguée.

(fin de citation)

Et voici ma réponse :

(début de citation)

Madame,

Je n'ai jamais eu le moindre doute sur le fait que la tâche des services de l'Etat est loin d'être facile, surtout en ces temps de difficultés budgétaires.

Je vous remercie de votre offre. Je n'hésiterai pas à y répondre favorablement dès qu'un projet supplémentaire utile commencera à mûrir. Dans l'immédiat, nous avons de quoi nous occuper un moment à la Chaslerie avec les deux chantiers subventionnés que vous savez, celui de la cage d'escalier du logis qui est en cours, et celui de la restauration de la charpente et de la couverture des écuries qui est imminent.

A ce jour, je pense que la restauration de la charpente et de la couverture du colombier pourrait être le prochain dossier nous donnant l'occasion de coopérer. Ce dossier a déjà fait l'objet d'une étude préalable. C'est mon fils aîné qui en sera le maître d'ouvrage dès que je lui aurai vendu, par le biais d'une S.C.I. familiale, la nue-propriété de l'aile "de la belle-mère" (c'est-à-dire des écuries et du colombier), ce qui devrait intervenir dès que la restauration de la couverture et de la charpente des écuries sera achevée, c'est-à-dire, je l'espère, avant le fin de 2013. C'est alors que nous nous permettrons de reprendre contact avec la conservation régionale des monuments historiques afin de bien caler ce dossier (et de solliciter des subventions de l'Etat et du département de l'Orne).

Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes respectueuses salutations.

(fin de citation)

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 28 Mars 2013
Journal du chantier - Charpente-couverture - Logis
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Dans mon ex-chambre, Roland BOUSSIN est en train d'examiner la poutre endommagée :

28 mars 2013, au 1er étage du logis.

Il me fait remarquer que mes prédécesseurs n'avaient rien trouvé de mieux que de faire reposer cette énorme poutre de sapin sur le maigre linteau de bois d'une fenêtre, heureusement renforcé par une poutrelle IPN. Décidément, ces zozos n'en loupaient pas une !

Après m'avoir interrogé sur l'usage que je compte attribuer au grenier, Roland me suggère de renforcer la charpente par des IPN sur lesquelles serait posé le plancher de ce futur débarras. Il me précise que l'installation de ces poutrelles nécessiterait de faire des trous dans la couverture du logis. Au point où nous en sommes, c'est là un simple détail !

Ma promenade hier, alors qu'il faisait enfin un temps radieux, entre Caen, Pontorson, Ernée, Céaucé et la Chaslerie m'a ôté mes dernières envies de travailler pour la fac, en dépit des contrôles d'aujourd'hui en Constit et de demain en histoire des institutions, contrôles que je m'apprête donc à zapper.

J'ai en effet pris conscience du fait qu'avec ma moyenne du 1er semestre, un 4,5 sur 20 me suffirait au second pour valider l'année. Bref, je n'arrive plus à me motiver pour bosser convenablement le droit, c'est le moins qu'on puisse dire.

En revanche, l'étendue des prochains travaux à la Chaslerie mériterait désormais tous mes soins. Il faut que je relance les trois maçons encore en piste pour obtenir leurs devis pour les marches du logis et les cheminées de l'aile "de la belle-mère" ; idem avec Roland BOUSSIN pour ses travaux dans mon ex-chambre et sur cette aile. En attente du feu vert de l'administration sur le permis, je suis soucieux de la bonne coordination des travaux entre ces deux corps de métier ainsi qu'avec Igor et Jonathan. Et je voudrais, sans trop tarder, disposer d'une chambre pour une personne à la Chaslerie. Sinon, où coucherai-je après le 15 mai ? Je ne vais quand même pas rouler 2 heures 30 tous les jours entre mon studio de Caen et La Haute-Chapelle !

Afin de ne pas transformer ma famille en romanos l'été prochain, ce serait peut-être une bonne idée aussi que d'avancer sur le fournil de la ferme ? Là, le temps va être compté, surtout si Igor et Jonathan doivent démonter prioritairement la cheminée actuelle de l'aile de la belle-mère.

Au total, il y a comme qui dirait embouteillage au portillon...

Photo Alessandro Garofalo/Reuters.

J'ai demandé à Igor et Jonathan d'interrompre le pavage du rez-de-chaussée de la tour Louis XIII. En effet, les derniers pavés en stock ne permettent pas selon moi un travail de qualité :

4 avril 2013, un patchwork comportant trop de petites rustines.

Tant que le chantier n'aura pu être réapprovisionné convenablement, il vaudra sans doute mieux se consacrer à d'autres tâches.

Compte tenu du prochain démarrage des travaux sur la charpente des écuries, il convient qu'Igor et Jonathan élargissent au plus tôt les embrasures des 4 lucarnes, au premier étage de ce bâtiment.

4 avril 2013, Igor et Jonathan au 1er étage des écuries.

Mr T. ne m'a pas fait part de son sentiment mais il me semble qu'il serait agréable de disposer là de coussièges, comme je l'avais proposé le 5 janvier dernier.

4 avril 2013, Jonathan va percer une ouverture à travers ces parpaings, de manière à accéder directement à la 4ème lucarne.

Pour les travaux intérieurs de l'aile "de la belle-mère", je viens de suggérer à Mr T. une nouvelle idée à laquelle j'ai pensé en découvrant l'attrait du 1er étage des écuries, enfin débarrassé des horreurs et cloisonnements stupides accumulés là, en dépit du bon sens, par nos prédécesseurs.

Il s'agirait d'aménager les pièces de réception au 1er étage des écuries, de manière à pouvoir y bénéficier de l'ampleur des volumes et de la vue sur la charpente et ses croix de Saint-André. Par voie de conséquence, on transformerait le rez-de-chaussée des écuries en chambres, ce qui fournirait l'occasion de repenser calmement les ouvertures de ce niveau à propos desquelles la D.R.A.C. a émis certaines réserves.

Si l'on arrive à trouver le meilleur emplacement de la cuisine, il me semble que ce basculement du projet aurait du sens. Observons au passage qu'il simplifierait grandement le problème des cheminées (il y en a deux superposées, dans le projet actuel) puisque, dans mon hypothèse, une seule, à l'étage, suffirait. Cela paraît valoir la peine d'y réfléchir tant qu'il en est temps.

J'ai donc proposé à Mr T. de venir se faire une opinion sur place...

Un hindou grimé en singe participe à une procession à l'extérieur du temple d'Hanuman, à New Delhi, le 25 avril, à l'occasion d'Hanuman Jayanti, fête célébrant la naissance du dieu-singe Hanuman. Ce dernier, divinité de la force, est vénéré en raison de son indéfectible dévouement au Seigneur Rama. (AFP PHOTO/ MANAN VATSYAYANA)

... en compagnie, bien sûr, de la demoiselle à l'écharpe blanche (qui a accepté ce matin d'être ma dernière "amie Facebook", ce dont je la remercie).

La journée d'Igor et Jonathan a été consacrée à faire le vide au rez-de-chaussée des écuries :

13 mai 2013, au rez-de-chaussée des écuries.

Je leur ai en effet demandé de commencer à démonter la souche actuelle de cheminée afin de dégager la charpente en vue de sa prochaine restauration.

Je n'ai toutefois pas encore signé le marché des travaux de charpente et de couverture car je souhaite mettre Roland BOUSSIN en concurrence. En effet, ses devis sont toujours très élevés comme je m'en suis encore rendu compte à propos des travaux de changement de poutres nécessaires au grenier du logis.

Le problème est qu'il y a de moins en moins d'artisans capables de mener à bien les travaux de restauration des monuments historiques. Et l'on sait, par exemple, que des maçons parmi les plus qualifiés en la matière n'hésitent pas à s'entendre pour fausser les marchés au détriment des payeurs c'est-à-dire, au premier chef, des clients comme moi.

(...)
Voici le courriel que je me propose d'adresser d'ici demain à M. Arnaud TIERCELIN, ingénieur du patrimoine, en poste à la direction régionale des affaires culturelles de Basse-Normandie :

(début de citation)

Cher Monsieur,

Par L.R.A.R. du 4 avril dernier, M. le conservateur régional des monuments historiques de Basse-Normandie m'a transmis, au titre du manoir de la Chaslerie :
- une « Autorisation DRAC sur dossier n° AC 061 201 13 00003 »,
- une analyse de projet portant la référence FH.

Sur le bordereau revêtu de sa signature, M. HENRIOT n'a pas manqué de m'informer que « cette décision peut faire l'objet d'un recours devant le tribunal administratif compétent dans un délai de deux mois à compter de sa réception ».

Or l'analyse de projet qui, selon l' « Autorisation AC » en question, comporte des conditions à celle-ci (en réalité, une réserve et cinq conditions) appelle de ma part une série d'observations que je souhaiterais soumettre, au moins verbalement, à la D.R.A.C. de Basse-Normandie avant de donner éventuellement à ce dossier la suite qui apparaîtrait nécessaire.

Puisque vous êtes désigné par ladite « Autorisation AC » pour assurer le « contrôle scientifique et technique » de ce dossier, je me permets de solliciter un rendez-vous avec vous afin d'essayer de dissiper ce que je considère, en l'état du dossier, comme une série de simples malentendus.

Je désirerais en effet :
- vous préciser les diverses erreurs de fait que comporte l'analyse de projet en question, étant entendu que (1) les deux kilogrammes de documents mis à grands frais dans les circuits administratifs, à quoi s'ajoute une « étude préalable » en plusieurs exemplaires elle aussi, comportaient, me semble-t-il, nombre d'informations utiles qui paraissent avoir échappé et (2) il aurait été loisible, avant de m'adresser une L.R.A.R. comportant un tel délai impératif, de venir sur place pour s'assurer de la pertinence de diverses appréciations ou même de m'interroger par téléphone, courriel, courrier simple ou tout autre moyen au choix de la conservation régionale à qui je me serais fait un grand plaisir de répondre tout aussi simplement ;
- vous prier de me communiquer les éléments de doctrine, ou tous autres documents pertinents, très importants en l'occurrence, qui ont permis à l'administration des affaires culturelles d'approuver, sur le même monument historique, le percement de 20 ouvertures (si je compte bien), pour la plupart très mal réalisées sans aucun doute, lorsque, il n'y a pas si longtemps, le propriétaire de la Chaslerie était conseiller général de l'Orne, et qui, aujourd'hui, s'opposeraient au percement d'une seule ouverture dans les règles de l'art ; à cet égard, je rappelle que cette unique ouverture nouvelle serait elle-même volontairement compensée, dans le projet récemment soumis à la D.R.A.C., par (1) l'occultation de deux fenêtres très laides ainsi que (2) la réduction en fenêtre d'une porte non moins incongrue et, de surcroît, ratée par nos prédécesseurs respectifs ;
- vous prier d'expliciter en tant que de besoin diverses appréciations sur les petits bois et vitrages de diverses ouvertures, sujet sur lequel, comme nombre d'amateurs de vieilles pierres dont plusieurs éminents, je vous tiens évidemment pour un expert.

Avant de conclure ce courriel, il me semble utile de souligner que le projet qui vous a été soumis a été très mûrement réfléchi. Comme la D.R.A.C. le sait, il est destiné à favoriser la transmission d'un monument historique trop longtemps malmené à un jeune homme qui a le courage de se lancer dans une telle aventure, en prenant ainsi le relais des efforts consentis depuis 22 ans pour sauver ce monument, tâche encore inachevée à ce jour. Dans ce contexte, je pense qu'il serait fâcheux, dans l'intérêt-même du monument, de dissuader ce jeune homme courageux en confirmant des contraintes qui s'avèreraient pour le moins contestables. Au contraire, et puisque l'opération forme un tout et que l'état du colombier adjacent appelle des interventions lourdes d'urgence, il pourrait paraître très souhaitable et particulièrement judicieux de programmer dans les meilleurs délais le subventionnement de la restauration de la charpente et de la couverture du colombier, selon les termes et dans le prolongement de l' « étude préalable » que vous connaissez.

Dans l'attente du plaisir de vous rencontrer, je vous prie d'agréer, cher Monsieur, l'assurance de mes sentiments cordiaux.

Pierre-Paul FOURCADE

(fin de citation)

P.S. du 17 mai 2013 à 3 h 30 : courriel envoyé.

P.S. du 18 mai 2013 : M. TIERCELIN m'a téléphoné dès hier pour proposer de passer à la Chaslerie jeudi prochain, ce que j'ai immédiatement accepté.

J'ai trouvé Igor ce matin en train de retirer les gravats tombés au rez-de-chaussée des écuries :

22 mai 2013, Igor en fée du logis.

Le fait est que le conduit de cheminée a été démonté dans ce bâtiment jusqu'au niveau du plancher du 1er étage :

22 juin 2013, au 1er étage des écuries, vue vers le Sud.

Il y a là un très beau volume. Mais Mr T. préfère s'en tenir aux plans de Lucyna, c'est-à-dire chambres à l'étage et salles à vivre au rez-de-chaussée.

22 juin 2013, au 1er étage des écuries, vue vers le Nord.

Plus exactement, il m'a dit que si je voulais procéder aux changements de programme que je préconise, il n'y voyait pas d'inconvénient si je finançais les travaux. N'est-ce pas qu'il est rigolo, ce garçon ?

Séance de travail avec Roland BOUSSIN. Les temps sont durs pour tout le monde. Nous avons examiné comment réduire ses devis grâce à une meilleure organisation du chantier, notamment en adaptant le parapluie nécessaire.

Pour la ventilation de la couverture des écuries, M. TIERCELIN avait suggéré de recourir à la pose d'"égouts ventilés" plutôt que d'un nombre trop important de passe-barres en plomb ou de chatières en tuiles périgourdines. Mais Roland BOUSSIN pense que, avec cette idée, on aboutirait à un résultat plus disgracieux.

Une note positive cependant : il n'est pas nécessaire de monter les nouvelles cheminées avant d'avoir achevé la pose des tuiles sur les terrassons. Il sera en effet facile de découvrir en temps utile et en tant que de besoin.

La restauration des monuments historiques est un combat. Voici le texte du courriel que je viens d'adresser à Roland BOUSSIN :

(début de citation)

Cher Monsieur,

Merci pour les devis et situations que vous m'avez fait parvenir, suite à notre entretien du 25 mai dernier.

D'abord, je vous remercie d'avoir réduit le coût du parapluie.

Cependant, par rapport à mes demandes, il manque encore des informations ou documents que je vous prie de bien vouloir me fournir :
- la facture du dernier lot d'ardoises et tuiles, permettant d'approvisionner le chantier y compris pour le colombier ;
- le détail du devis (pose et fourniture séparément) pour tous les postes où vous les indiquez globalement depuis les devis de 2010 ;
- le devis que vous aviez préparé à l'époque pour Mme SCHMUCKLE-MOLLARD (je pense que c'était plutôt pour M. RONSSERAY) ;
- le devis relatif au colombier dont j'aurais besoin très rapidement pour prendre rang, si possible, pour une subvention de la D.R.A.C.

Enfin, je vous prie de reconsidérer ce que vous m'avez dit à propos des lots de matériaux : à partir du moment où ils ont été réglés ou vont l'être, il convient qu'ils soient stockés à la Chaslerie et non chez vous. Vous m'avez en effet informé du fait que le prix que vous facturez inclut votre coût de stockage chez vous et de retransport par vous chez moi. Cela ne me paraît pas optimal. Donc, à l'avenir, je ne vois pas pourquoi il faudrait continuer à procéder de la sorte : de gros camions accèdent à la Chaslerie en passant par le bourg, comme c'est arrivé encore récemment.

Dès que je serai en possession des informations et documents demandés, je vous répondrai immédiatement avec le souci de ne pas retarder le chantier des écuries. Pour le colombier, la D.R.A.C. est encore, à ce stade du dossier, un point de passage obligé, avec des délais qui ne dépendent hélas pas de moi.

Cordialement,

PPF

(fin de citation)

Je précise que mon souci de payer tôt les matériaux tient au fait que les fournisseurs d'ardoises d'Angers ou de tuiles périgourdines "ad-hoc" sont en train de faire exploser leurs prix, d'après ce que me rapporte Roland BOUSSIN qui est en contact avec eux.

Au courrier ce matin, une lettre de la D.R.A.C. :

Cette lettre témoigne du fait que la venue récente de M. TIERCELIN à la Chaslerie a permis de lever les malentendus précédents. Une nouvelle fois, je le remercie de s'être ainsi déplacé. Je remercie également le conservateur régional des monuments historiques d'avoir facilité ce déplacement et pris en compte ses enseignements d'une manière conciliante.

Quelques réactions marginales cependant :
- sur les petits jours en façade ouest, nous nous efforcerons de copier le modèle indiqué ; toutefois, il est possible qu'un encadrement, non en granit comme sur le bâtiment Nord, mais en pierres locales soit plus discret encore ; j'ajoute qu'il serait plus facile à réaliser ;
- sur les chatières et passe-barres, M. BOUSSIN maintient sa position pour des raisons techniques et esthétiques qui me paraissent convaincantes ; la maison AUBERT-LABANSAT devrait également fournir son point de vue, je l'espère du moins ;
- sur la haute fenêtre du mur ouest coiffée par la sablière, mon fils a eu une première réaction de réticence quand je lui ai fait part de l'idée de la réduire pour intégrer un linteau ; comme c'est un garçon intelligent, je pense qu'il se rangera à nos arguments.

Dans l'immédiat, le marché relatif à la restauration de la charpente et de la couverture des écuries n'est toujours pas signé mais cela pourrait être imminent.

Je viens d'adresser à M. TIERCELIN, à la D.R.A.C., le courriel suivant :

(début de citation)

Cher Monsieur,

Je vous prie de trouver ci-joint deux devis établis par Roland BOUSSIN pour les travaux suivants :
- devis n° 66 du 5 juin 2013, pour un montant de (...) € T.T.C., relatif au remplacement de la poutre pourrie au plafond de mon ex-chambre au 1er étage du logis, y compris des travaux annexes ; ce devis s'entend hors, notamment, de tous frais de maçonnerie ;
- devis n° 67 du 5 juin 2013, pour un montant de (...) € T.T.C., pour la restauration de la charpente et de la couverture du colombier de la Chaslerie ; même remarque pour la maçonnerie (alors qu'une intervention à ce titre était prévue par l'étude préalable de M. RONSSERAY, A.C.M.H.).

Je précise que :
- les travaux dans le logis sont urgents, ma chambre étant actuellement inhabitable comme vous l'avez vu, et les travaux en question étant un préalable indispensable à tous autres travaux dans cette pièce ; la poutre en question supporte l'un des deux poinçons principaux de la charpente du logis dont la couverture a été restaurée il y a moins de 10 ans ; c'est donc un morceau essentiel de cette charpente, d'où l'urgence également à ce titre ; la pourriture de cette poutre est apparue lorsque nous avons fait tomber le plâtre du plafond, on ne pouvait la détecter auparavant ;
- la restauration de la charpente et de la couverture du colombier a fait l'objet d'une partie de l'étude préalable que vous savez ; compte tenu du lancement imminent de la restauration de la charpente et de la couverture des écuries, ainsi que des travaux d'habitabilité prévus en 2013 et 2014, il serait hautement souhaitable que la charpente et la couverture du colombier soient en ordre dès que possible (étant signalé que certaines grosses poutres y ont joué et sont disjointes dans la charpente, ce qui n'est pas rassurant).

Je sollicite des subventions de l'Etat pour ces deux tranches de travaux. Ce faisant et pour ce qui concerne le colombier, j'agis ici pour le compte de mon fils (Mr T.), gérant de la "S.C.I. 5 de l'aile de la belle-mère" en cours de création.

Je vous prie de bien vouloir m'indiquer la marche à suivre.

Bien cordialement,

Pierre-Paul FOURCADE

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Inch Allah !

P.S. (du 9 octobre 2021) : Plus de huit ans après ce message, la question des "poutres pourries" n'a toujours pas reçu l'ombre du début d'un commencement de traitement.

Ce n'est pourtant pas faute d'avoir tenté d'y intéresser tous les titulaires d'un monopole d'Etat qui ont eu à en connaître.
J'ai reçu, dès ce matin, la réponse du conservateur régional des monuments historiques à mon récent courriel à M. TIERCELIN :

Lettre de la D.R.A.C. du 11 juin 2013.

Je trouve le ton de ce courrier particulièrement courtois et le fond de la réponse aussi positif que possible dans le contexte de restrictions budgétaires que nous connaissons tous.

En fin de courrier, il est fait état de subventions attribuées et non entièrement consommées à ce jour. En fait, il y en a deux :
- celle relative à la cage d'escalier du logis, qui a été réglée d'avance ; là, je continue à collationner les devis d'entreprises ayant pignon sur rue ; pas plus tard que ce matin, j'ai discuté avec l'une de ces entreprises pour lui demander de tronçonner son devis, de manière à me permettre d'expérimenter son intervention afin de pouvoir y mettre fin à tout moment sans drame si les premiers résultats ne me convenaient pas ;
- celle relative à la charpente et à la couverture des écuries ; j'ai parlé ce matin à Roland BOUSSIN qui, pour des raisons que je n'admets pas, ne m'a toujours pas adressé la facture du second lot de tuiles et ardoises dont je l'ai chargé de nous approvisionner, matériaux que, depuis plusieurs mois, il conserve contre mon gré par devers lui ; par ailleurs, une autre entreprise spécialisée est en train de préparer un devis concurrent, de manière à éclairer ma décision de confier les travaux à l'un ou l'autre.

Malgré mes multiples demandes, je n'ai toujours pas reçu de Roland BOUSSIN la copie promise d'anciens devis que j'ai peut-être égarés ni la dernière facture des matériaux commandés sur la base des prix antérieurs à leur hausse, paraît-il forte et brutale. Il conserve chez lui ces ardoises et tuiles, comme d'autres qui pourtant lui ont déjà été réglées il y a plusieurs mois.

Je m'interroge sur ce comportement qui me surprend et qui semble s'être modifié depuis qu'il s'est associé à son gendre.

Mais, à ce stade du moins (c'est-à-dire 3 semaines après la dernière venue de Roland BOUSSIN à la Chaslerie), je préfère penser que je me fais là des idées...

Mr T. a marqué son opposition à ce que je poursuive les travaux de maçonnerie dans les écuries avant qu'il ne dispose des dessins et devis utiles pour ses décisions et ne donne ses instructions.

Dans l'attente des matériaux nécessaires pour enduire les murs d'une première chambrette en soupente du bâtiment Nord, je n'ai pas d'autre tâche à confier dans l'immédiat à Igor et Jonathan. Je leur demande donc d'attendre chez eux.

Mr T., qui s'y connaît en gestion, me conseille de monter une activité d'auto-entrepreneur pour proposer leurs services à des tiers. Je ne vois pas comment je pourrais démarcher des clients et contrôler le travail pendant l'année universitaire. Mais j'ai sans doute tort.

Bien entendu, cela démontre que Mr T. entend être traité par moi comme un client extérieur, avec devis et tout le toutim. Je retiens la leçon.

Quant aux devis de tiers, il paraît logique que ce soit à lui, dorénavant, de se les procurer. Je me sens donc déchargé d'une corvée qui aurait fini par altérer mon tempérament primesautier et c'est bien agréable.

A ma demande, j'ai été reçu hier par mon nouvel interlocuteur habituel à la D.R.A.C. de Caen. Je voulais évoquer les difficultés que je rencontre actuellement pour avancer dans les opérations en cours, qu'il s'agisse de la collecte de devis préalables à certains travaux subventionnés ou de la mise en place d'une formule permettant de commencer à organiser, dans l'intérêt du monument, la transmission du patrimoine que constitue la Chaslerie.

L'échange a été attentif et fructueux. C'est pour moi bien agréable de pouvoir dialoguer ainsi. La venue sur place de M. TIERCELIN il y a un mois a permis de mieux faire apprécier la réalité du dossier. Nous avons désormais un langage commun et nous comprenons à demi mot.

A mes yeux, il est tout de même curieux - même si cela ne m'étonne pas - que notre site favori n'ait pas suffi, à lui seul, à fournir des informations reconnues valables par ceux qui les recevaient tandis que, de mon côté, j'entreprenais un effort de transparence que je crois rare et même inédit.

Quoi qu'il en soit, ce site conserve une grande utilité puisqu'il permet de rassembler, autour du chantier de la Chaslerie, des visiteurs nouveaux dont je découvre l'identité et la qualité quand, comme hier, ils veulent bien s'exprimer ici. Se développe ainsi, petit à petit, un courant de sympathie dont j'espère toujours qu'il aura des suites dans la vie réelle quand nous aurons l'occasion de discuter de vive voix et de mieux nous connaître.

Car, je ne saurais le cacher, moi aussi je passe par des phases de doute et même, parfois, d'abattement devant l'ampleur et la difficulté de la tâche à mon échelle et avec mes moyens et limites. La chaleur et l'empathie que je ressens ici sont alors un encouragement très précieux.

P.S. (du 9 octobre 2021) : Il n'est pas sûr que mon désir de transparence m'ait toujours servi.

Après la révision du site demandée par la SVAADE, j'espère que le ciel redeviendra serein, dans l'intérêt bien compris du monument.
Je lis, sur "lemonde.fr" à 7 h 17, la dépêche suivante :

(début de citation)

L'émir du Qatar abdique au profit de son fils, le prince héritier Tamim Al-Thani. Dans un discours télévisé adressé à la nation, cheikh Hamed Ben Khalifa Al-Thani, l'émir du richissime Etat gazier du Golfe, âgé de 61 ans, a affirmé que "le temps est venu d'ouvrir une nouvelle page" et de "confier les responsabilités à la nouvelle génération".

(fin de citation)

Je trouve en effet que 61 ans est un bel âge pour passer le relais à la nouvelle génération.

Tamim Ben Hamed Al-Thani.