Charpente-couverture

Mon cadet m'a demandé plusieurs fois pourquoi, puisque je reconnais que sa compétence est rare, je n'avais pas fait plus d'efforts pour renouer avec le précédent architecte du patrimoine.

Chaque fois je lui ai répondu, à son grand étonnement, que j'ai besoin d'éprouver de la sympathie pour mes co-contractants, faute de quoi je ne prends aucun plaisir à travailler avec eux, et que ce besoin est déterminant pour moi (toujours cette affectivité excessive que Philippe JAFFRE me reprochait lorsque j'étais son adjoint au Trésor, il y a près de 40 ans).

Avec le nouvel architecte du patrimoine, Arnaud PAQUIN, il me semble que cette qualité de relation que je privilégie existe déjà. Il a tenu aujourd'hui sa première réunion de chantier à la Chaslerie, elle a duré trois heures, je l'ai suivie debout et j'en sors lessivé physiquement :

22 mai 2018.

22 mai 2018. De gauche à droite : Cédrick COOS et Sébastien DUVAL (entreprise BODIN), Christian MONNIER (APIJOMM), Sébastien LEBOISNE et Arnaud PAQUIN.

La partie "a priori" la plus importante de l'ordre du jour portait sur le lancement de la 1ère tranche de restauration des menuiseries extérieures du logis.

A ce sujet, Arnaud PAQUIN a observé le dessin à échelle 1:1 préparé par Sébastien LEBOISNE...

22 mai 2018.

22 mai 2018.

22 mai 2018.

Le débat a porté sur les petits bois et, plus particulièrement, sur le type de vitrage à prévoir, un sujet technique à propos duquel Arnaud PAQUIN reprendra l'attache du spécialiste de la D.R.A.C.

22 mai 2018.

A noter que Sébastien LEBOISNE a un carnet de commandes qui l'empêche de commencer la réalisation de ces menuiseries avant septembre prochain.

Pour ce qui concerne le lot "maçonnerie" de cette tranche 1, le débat a porté pour l'essentiel sur le type de rejingots à prévoir :

22 mai 2018.

Mais nous avons également examiné diverses questions extérieures à la tranche 1, comme la façon de s'y prendre pour faire sauter la base en béton de la cheminée du 1er étage du colombier sans risquer de faire s'écrouler le conduit :

22 mai 2018.

Il y a eu un débat intéressant sur le type de lucarnes à prévoir sur le colombier, sujet sur lequel Arnaud PAQUIN sollicitera également l'accord de l'expert de la D.R.A.C.

Christian a montré son échantillon d'isolation des combles du colombier. Celui-ci a plu, sous réserve de montrer l'avers du parquet utilisé.

Dans le logis, Christian a fait part de ses idées pour régler le problème des poutres pourries.

Mais la question la plus délicate du jour portait sur la suite à donner à mon projet de percer un passage entre l'actuelle chaufferie et la future (?) salle de petit-déjeuner. A ce propos, Arnaud PAQUIN a fait part d'extrêmes réserves, afin d'éviter de faire subir les derniers outrages à l'une des quatre meurtrières du rez-de-chaussée de la tour Nord-Est.

Or on se souvient que mon idée de percement avait résulté d'une longue et douloureuse réflexion, cet hiver, sur la meilleure façon pour moi d'organiser l'habitabilité du rez-de-chaussée du bâtiment Nord et de la tour Nord-Est. Cette question avait entraîné un clash retentissant avec mon aîné et ma belle-fille. Dans ce contexte, mon idée de percement était une tentative de sortie de ce débat par le haut, sur la base d'un compromis familial qui puisse être, dans la meilleure hypothèse, mutuellement acceptable.

La nette réaction d'Arnaud PAQUIN, venant après les remarques de Sébastien DUVAL ce matin, a fini par m'ouvrir les yeux : mon idée de percement était mauvaise dans la mesure où, en plus de ses difficultés élevées de réalisation (en particulier où et comment placer le linteau ?), elle était de nature à porter atteinte à l'intégrité et à la cohérence de la tour en cause (et ceci nonobstant le fait que la construction du bâtiment Nord avait déjà, au début du XIXème siècle, obstrué le "nécessaire flanquement réciproque" - pour reprendre une expression de Nicolas GAUTIER - des défenses de ladite tour et de la tour Louis XIII).

Après tout, je me dis qu'"il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis". Si salle de petit-déjeuner il doit y avoir un jour, on s'y rendra en passant par la salle-à-manger, ce qui n'est pas un drame. Bien sûr, cela plombe mon idée d'une cuisine sur deux des travées du bâtiment Nord plutôt que sur les trois souhaitées par ma belle-fille. Donc il va sans doute falloir que je cherche un autre endroit pour mon futur (?) bureau-bibliothèque ; peut-être dans le "cul-de-basse-fosse" de la tour Sud-Ouest. Bref, je me serai battu pour rien. Rien de rien.

Encore faudra-t-il voir quel combustible je pourrai retenir, ce qui est encore de nature à rebattre complètement les cartes. A ce sujet, Arnaud PAQUIN m'a encouragé à me pencher de nouveau sur le bois, la chaufferie étant alors installée dans la charretterie. Que tout cela est délicat !

Bref, une deuxième réunion à la Chaslerie est programmée entre Arnaud PAQUIN et moi pour la mi-juin. J'espère que, d'ici là, j'aurai réussi à vider de ses derniers meubles le premier étage du logis. Nous pourrons ainsi caler le choix des matériaux isolants à prévoir au sol et au plafond du rez-de-chaussée du logis.

P.S. : Avant que je ne l'oublie, je le note : j'ai rappelé à Arnaud PAQUIN mes désirs (1) qu'il ne tarde pas à solliciter une subvention de la D.R.A.C. pour la 2ème tranche de restauration des menuiseries du logis, (2) qu'il mette en route la réflexion sur l'escalier dit "en facteur commun" pour l'"aile de la belle-mère" et (3) qu'il prépare, en vue de la mise au point d'un dossier de mécénat, le programme chiffré de la restauration intérieure du logis.

J'ai en revanche omis de lui reparler du dossier pour la compagnie d'assurance à la suite des dégâts des eaux à répétition de ce début d'année.

P.S. 2 (du 23 mai 2018) : J'ai également omis de demander à Arnaud PAQUIN des conseils pour le drainage du pied des murs sur cour.

Lui m'a promis de me donner les références d'une peinture sang de bœuf qui ne fane pas sous les ultra-violets.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 11 Juin 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Logis
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Dans la "pièce dévastée", Sébastien a commencé à démonter le dessus du linteau du passage vers la tour Sud-Ouest, en vue d'en permettre la surélévation d'une trentaine de centimètres :

11 juin 2018.

Il a ainsi découvert une pièce de bois vermoulue qui ne m'inspire guère confiance :

11 juin 2018.

Il en va de même, dans la tour, pour une sablière qui n'est pas restée à sa place :

11 juin 2018.

Je demanderai à Christian d'aller voir de quoi il retourne. Comme la météo est mauvaise pour les prochains jours, il en profitera pour aider Sébastien dans sa tâche.
J'avais souhaité une deuxième réunion de chantier, trois semaines après la première, non seulement parce que le compte rendu de celle-ci ne m'était toujours pas parvenu, mais surtout parce que je pensais qu'un tête-à-tête avec Arnaud PAQUIN serait utile pour préciser certains points qui m'avaient échappé lors des débats précédents avec les artisans. Et le fait est que cette seconde réunion aura été très utile pour moi.

Nous nous sommes tout d'abord rendus au 1er étage de la tour Sud-Ouest pour examiner, en présence de Christian, les désordres de la charpente, au-dessus du passage vers la salle dévastée. On se souvient qu'une sablière intérieure a tourné (ou avait été mal posée consécutivement à l'incendie de 1884) en avant du plan du parement. A son habitude (il avait fait la même chose il y a trois semaines, cette fois-là dans les combles du colombier), Arnaud PAQUIN, a escaladé la charpente tel un singe (avantage de n'avoir que 40 ans)...

12 juin 2018.

... et s'est mis d'accord avec Christian sur les modifications à effectuer, une fois que le linteau que l'on sait aura fini d'être relevé :

12 juin 2018.

Je retiens qu'il résulte des observations d'Arnaud PAQUIN que, consécutivement à l'incendie de 1884, la charpente du logis a fini d'être restaurée avant que ne commence la restauration de la charpente de la tour Sud-Ouest. C'est ce qui explique la présence de ce surprenant bout de sablière en porte-à-faux, preuve d'un certain bâclage du travail d'alors.

Dans la "pièce dévastée", Arnaud PAQUIN a relevé au laser tournant les cotes du sol :

12 juin 2018.

12 juin 2018.

Il en ressort que la hauteur disponible pour l'isolation thermique ou le revêtement futur (vraisemblablement un parquet) n'est que de 7 cm par rapport au seuil constitué par le granit du dallage de la cage d'escalier du logis.

13 juin 2018.

13 juin 2018.

Comme je m'en doutais, Arnaud PAQUIN recommande de conserver ce seuil comme niveau 0, c'est-à-dire de ne pas introduire de marche dans la salle dévastée, marche destinée à accroître l'épaisseur disponible. Par voie de conséquence, il est exclus (du moins à ce stade de nos réflexions) de recourir à la solution d'un chauffage par le sol dans ce volume où nous nous en tiendrions donc au réemploi de radiateurs de fonte dans les embrasures de fenêtres. Il faudra commencer par poser des lambourdes sur les entrevous du sol, puis par remplir les interstices avec un produit isolant (dont je n'ai pas retenu le nom). Comme il ne sera pas dans mes moyens de restaurer le parquet en question (car la restauration du plafond devrait passer avant et sera coûteuse si on veut faire les choses bien), il conviendra que Christian fixe provisoirement auxdites lambourdes un dallage léger de bois permettant de ne pas abîmer l'isolation nouvelle tout en redonnant un certain usage à la pièce, notamment aux fins de garde-meubles dans un premier temps.

Toujours au premier étage du logis, cette fois dans mon ancienne chambre (au-dessus de la salle-à-manger), Arnaud PAQUIN est, comme moi, d'avis que le parquet à marqueterie bricolée dans les années 1950 (sans doute à partir de vestiges d'un appartement du quartier de la rue de l'Alboni à Paris issu de la fortune GOUPIL, telle qu'héritée par les LEVÊQUE) ne mérite pas d'être conservé :

12 juin 2018.

Nous le ferons donc sauter et, dans la foulée, en profiterons pour faire sauter l'horrible truc peint en crème entre les solives qui le supportent...

12 juin 2018.

... et, tant qu'on y est, remplacerons les deux poutres au plafond de la salle-à-manger et ferons en sorte que les nouvelles solives respectent la règle du "tant pleins que vides". Et, encore, si mon porte-monnaie n'est pas asséché, ferons en sorte que les corbeaux, tous détériorés par l'incendie de 1884, soient remplacés, ...

12 juin 2018.

... y compris au plafond des pièces au rez-de-chaussée des tours, ...

12 juin 2018.

... par des granits conformes à l'original, tel qu'on a pu l'observer au manoir du Bas au Teilleul.

Pour ce qui concerne le passage, au premier étage du logis, entre mon ancienne chambre et la tour attenante, Arnaud PAQUIN et moi sommes d'accord pour ne pas en relever le linteau, bien que bas, car celui-ci, pourtant réalisé en béton à la suite de l'incendie de 1884, ...

12 juin 2018.

... nous semble de forme suffisamment harmonieuse pour être conservé en l'état, si possible.

A ce sujet, tout dépendra des découvertes que l'on fera lorsque, dans 15 jours et avec le concours d'Igor, je ferai tomber l'enduit des murs de la pièce du 1er étage de la tour Nord-Est.

Là, une fissure a retenu l'attention d'Arnaud PAQUIN :

12 juin 2018.

Elle lui semble caractéritique d'un cisaillement dû, par exemple, à un tassement relatif de la tour par rapport au corps du logis, ainsi que l'explicite son dessin suivant :

12 juin 2018.

Dans la chambre, de nouveau, Arnaud PAQUIN a observé un assemblage de pierres voisin du passage (plus précisément, entre la cheminée et le passage), ...

12 juin 2018.

... et s'est demandé si ce n'était pas là la trace d'une ancienne niche dans le mur. Je lui ai répondu que non car la même cicatrice est visible de l'autre côté du mur, ce qui donne plutôt à penser qu'il y avait là une ancienne ouverture, communiquant avec un volume qui se serait situé au-dessus de la chaufferie actuelle, au fin fond du bâtiment Nord (ou, plutôt, de ce qui l'a précédé car celui-ci, tel qu'il nous est parvenu puis que je l'ai modifié, date du début du XIXème, même s'il a été salement bidouillé du temps de mes prédécesseurs immédiats, comme en témoigne le "bleu des mers du Sud" cher à la veuve de mon vendeur).

Arnaud PAQUIN et moi sommes ensuite allés observer la qualité du travail de l'entreprise BODIN au rez-de-chaussée du logis. Il n'y a rien à signaler de particulier au passage entre la salle-à-manger et la tour Nord-Est.

En revanche, le matin-même, profitant de l'enlèvement des échafaudages qui obstruaient, depuis le début du chantier, le passage entre la cuisine et la salle-à-manger, j'avais observé que Sébastien n'avait pas tenu compte de ma commande formelle d'en relever le linteau de 30 cm mais s'était contenté de 8 :

12 juin 2018.

Je souhaitais donc recueillir l'avis de l'architecte sur l'attitude à adopter devant cette erreur, heureusement encore corrigeable facilement à ce stade du chantier.

Arnaud PAQUIN, ainsi consulté, est d'avis que je peux me contenter de la hauteur actuelle du linteau, donc laisser Sébastien poursuivre sur sa lancée, tout en négociant avec l'entreprise BODIN un "discount" sur sa prochaine facture. Je vais donc demander à Cédrick COOS de m'indiquer la solution qu'il préfère, y compris le "discount" qu'il serait disposé à me consentir à ce sujet.

Je voulais également qu'Arnaud PAQUIN me donne son avis sur le positionnement de la (ou des) porte(s) à installer dans ledit passage. Depuis les travaux des années 1950, il y avait là deux portes, l'une ouvrant dans la salle-à-manger et posée en applique sur le mur, l'autre, posée en applique dans la cuisine et ouvrant dans le passage.

Arnaud PAQUIN est d'avis que, compte tenu notamment de la présence d'une "grotte" dans le passage entre l'entrée et la salle-à-manger (je désigne ainsi le fait que la porte de séparation est posée côté entrée et ouvre vers la salle-à-manger, sans qu'il y ait de seconde porte occultant le passage en applique sur le mur Sud de ladite salle-à-manger), il n'y a pas d'inconvénient à procéder de même en face, dans le passage entre la salle-à-manger et la cuisine. La porte unique en question serait donc posée côté cuisine, contre la feuillure existant dans le granit, et ouvrirait vers le passage. Il n'y aurait plus de seconde porte comme il y en avait une depuis les années 1950.

A ce stade de mes réflexions, cette solution me semble la meilleure. Arnaud PAQUIN m'a toutefois fait observer que le parement de granit, à l'entrée du passage côté cuisine, date sans doute du début du XIXème siècle, c'est-à-dire de la construction du bâtiment Nord. Cette dernière remarque, si j'en tire je ne sais encore quelle conséquence, me paraît seule à même de pouvoir justifier à mes yeux un changement du parti proposé par Arnaud PAQUIN sur cette question.

Nous nous sommes enfin rendus dans l'"aile de la belle-mère". Arnaud PAQUIN a observé que le pied du mur Ouest du salon est désormais totalement perméable à l'eau de la moindre intempérie.

12 juin 2018.

12 juin 2018.

Il est néanmoins d'avis qu'il n'y a pas lieu de relever le sol, à l'intérieur de la pièce, de plus de la hauteur d'une marche. Il trouve que l'idée d'installer là le bureau-bibliothèque-de-mes-rêves est excellente, est d'accord avec moi pour prévoir une séparation entre ce bureau-bibliothèque et la cage d'escalier, est d'accord pour réfléchir à la forme de l'"escalier-en-facteur-commun" nécessaire, est d'avis qu'il y a lieu de supprimer la cheminée dans mon futur bureau-bibliothèque-de-mes-rêves mais considère que la pièce sera suffisamment vaste pour qu'il soit inutile d'en déplacer le mur Nord, enfin en infère comme moi qu'il y aura lieu de translater vers le Nord la fenêtre Ouest de cette pièce.

Tout cela me convient.

A l'extérieur du bâtiment, Arnaud PAQUIN a observé les lieux en détail et en a conclu qu'il serait souhaitable d'aménager une rigole en béton le long du mur Ouest de l'"aile de la belle-mère", rigole qui serait à réaliser sur le modèle suivant :

12 juin 2018.

Il est entendu que je ferai d'abord rechercher jusqu'où descendent les fondations de ce mur, y compris du côté de la tour Louis XIII. Je chargerai Igor de ce travail, à moins que Christian ne sache conduire la mini-pelle, ce que j'ignore à ce stade.

En repartant, Arnaud PAQUIN a observé les moulures du mur Sud de la cour...

12 juin 2018.

12 juin 2018.

... et en a déduit que ce mur datait de la première moitié du XVIIIème siècle, c'est-à-dire de l'époque où les LEDIN, à l'aise financièrement, avaient procédé à d'importants travaux d'amélioration sur leur résidence secondaire.

Je tâcherai d'en faire autant, bien que, dorénavant, la faible profondeur de mes poches me cause souvent des cauchemars.

En résumé, excellente réunion de travail avec Arnaud PAQUIN.

La balle est dans mon camp pour rechercher les fondations du mur "Ouest" de l'"aile de la belle-mère".

Elle est surtout dans le sien pour, dans les meilleurs délais :
- me fournir le mode d'emploi des isolations thermiques à incorporer au sol du rez-de-chaussée et du 1er étage du logis ;
- rédiger sa note d'expert à l'assureur suite aux dégâts des eaux ;
- définir l'"escalier-en-facteur-commun" de l'"aile-de-la-belle-mère".

P.S. : Relisant mes notes prises en vue de cette réunion ou au cours de celle-ci, ...

12 juin 2018.

... je m'aperçois que j'ai omis de parler ici de quelques autres sujets abordés hier. Ainsi :

- les peintures des menuiseries extérieures vont changer de qualité ; en effet, je ne suis pas satisfait de la peinture micro-poreuse que j'utilisais jusqu'ici, l'expérience ayant montré qu'elle mutait rapidement sous l'effet des ultra-violets pour donner un truc mauve salement blanchissant qui ne me plaît guère. A ce sujet, Arnaud PAQUIN recommande des pigments naturels et doit m'en communiquer les références, sachant que nous nous sommes mis d'accord sur un orange foncé dénommé "Vauban" dans la collection en question. Donc finis les délavements tristounes, ça va péter, ça va chanter, je ne vous dis que ça !

- à propos des vitrages des nouvelles menuiseries extérieures, des considérations tenant aux dimensions des petits bois conduisent Arnaud PAQUIN à recommander de changer la feuille de route de Sébastien LEBOISNE en substituant aux doubles vitrages prévus sur le projet de Benoît MAFFRE des verres feuilletés de qualité dite "Ruysdaël". Nous y perdrons en efficacité thermique (le coefficient "UG" doublant de 1,4 à 3), ce que j'aurai à signaler au plombier pour le dimensionnement du chauffage, mais nous y gagnerons beaucoup en solidité (il faut que je pense aux ballons de mes petits-fils...) et en esthétique. Donc j'ai donné mon accord de principe ;

- pour répondre à une remarque récente de Pascal BRESSON, Arnaud PAQUIN m'a confirmé que les petits bois des fenêtres de Sébastien LEBOISNE sont bien prévus avec des moulures contre-profilées ;

- enfin, j'ai fait part à Arnaud PAQUIN des difficultés que nous pourrions avoir à trouver un dallage de granit de la qualité "ad hoc" pour le sol de la salle-à-manger, tout en faisant valoir qu'il n'y avait pas de raison d'opter déjà pour un autre choix de revêtement. Les recherches se poursuivent donc, à la diligence de Frédéric LEBON de l'entreprise BODIN.

Accessoirement, je retiens qu'Arnaud PAQUIN m'a également parlé d'une retraite salutaire qu'il a effectuée dans un monastère du côté de Vichy comme des orientations du pape actuel, ce qui m'a beaucoup intéressé bien que cela sorte clairement du champ officiel de nos travaux.

P.S. 2 : Arnaud PAQUIN m'avait déjà prouvé ses qualités d'alpiniste il y a trois semaines, en escaladant la charpente du colombier. Après l'avoir ainsi observée de près, il m'avait confirmé que, comme me l'avait déjà affirmé Benoît MAFFRE et en dépit de ma résistance devant cette thèse, la charpente dudit colombier datait, y compris pour sa partie la plus massive, de l'époque où ce bâtiment avait reçu une couverture mansardée, donc du milieu du XVIIIème siècle. Autrement dit, toute trace d'une éventuelle charpente antérieure, de forme analogue à celle de la tour Louis XIII, a bel et bien disparu.

Je me range à cet avis, l'affaire est entendue et le dossier désormais clos pour moi.
Le dialogue se poursuit informellement avec Arnaud PAQUIN :

1 - Je lui ai demandé son avis sur le lot de 200 m2 de pavés que je suis susceptible d'acquérir :

15 juin 2018.

15 juin 2018.

2 - Il m'a fourni les références de la peinture que nous utiliserons désormais pour les menuiseries extérieures de notre manoir favori : "La Malouinière saint Malo Rouge Vauban ref : DF OIS".

"Rouge Vauban".

3 - Il m'a également rappelé qu'il faut brosser les lattes de parquet récupérées à l'acide oxalique afin de les éclaircir, ce qui permettra d'éviter les chutes auxquelles nous aurait exposés une pose à l'envers. Je parle ici des lattes que Christian posera entre les chevrons, dans les combles du colombier.

4 - Enfin, j'ai précisé que j'avais besoin du "mode d'emploi pour les isolations thermiques" également pour la future cuisine.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 16 Juin 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Menuiserie - Logis
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J’ai fait venir hier matin un démolisseur. Je souhaite en effet que, si possible, il recherche pour moi, pour la salle à manger, outre le dallage de granit que nous savons, des poutres et des solives de qualité manoriale ainsi que des corbeaux et - pourquoi pas ? - une cheminée plus authentique que celle que nous connaissons et dont Sébastien m’a montré à quel point elle avait été bidouillée dans les années 1950.

En sens inverse, je lui ai proposé de me débarrasser du parquet de mon ancienne chambre au premier étage du logis ainsi que de la cheminée du XIVeme siècle en provenance du manoir de Mebzon qui avait été installée là, toujours dans les années 1950, alors qu'elle n’a pas grand chose à y faire.
(Début de citation)

De : (...)@culture.gouv.fr
Envoyé : jeudi 21 juin 2018 09:16
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : Re: Chaslerie - Etude préalable sur la restauration intérieure du logis - Etude préalable de M. (...) sur la restauration de N.-D.-sur l'Eau.

Bonjour Monsieur Fourcade,

Votre demande d'étude pour le logis, qui concernera essentiellement des travaux d'aménagement et de confort, ne pourra être aidée par l'Etat. Par contre, les travaux qui relèveraient de la restauration pourraient évidemment bénéficier d'une participation financière de l'Etat. Pour le moment, nous avons inscrit prioritairement une nouvelle tranche de menuiserie en 2019.

S'agissant de l'étude sur l'église Notre-Dame sur l'Eau, je peux vous préciser qu'elle a fait l'objet d'observations importantes et de réserves de la part de l'Etat. A ce stade, il me paraît donc légitime qu'elle ne puisse être diffusée par la ville qui l'a commandée.

Bien cordialement

(...)
__________________________________________________________

Pierre-Paul Fourcade a écrit :
>
> Cher Monsieur,
>
> Comme vous le savez, le logis de la Chaslerie est classé extérieurement et inscrit intérieurement. Il a subi en 1884 un incendie qui a ravagé, entre autres, toute sa poutraison et conduit au déménagement vers l'aile Ouest ("aile de la belle-mère" dans mon jargon) de sa porte principale (comme l'a prouvé M. MAFFRE) et, très probablement d'autres vestiges en bois rescapés de l'incendie comme une importante cheminée (abîmée par les dégâts des eaux de 2018, 12 à ce jour dans l'"aile de la belle-mère"...) et des portes intérieures de même époque que cette porte principale. L'incendie a également ravagé, au niveau des ouvertures, des granits de la partie intérieure de ces murs extérieurs dont la restauration ne sera pas couverte par la restauration en cours des menuiseries extérieures.
>
> La restauration de ce logis est complexe puisque tous les corps de métier vont devoir intervenir dans toutes ses parties (sauf la cage d'escalier, dont la restauration sera bientôt achevée). Outre la nécessité de respecter ce que j'appelle l'"esprit des lieux", elle pose divers problèmes d'ordre technique, souvent complexes (notamment du fait du besoin de chauffage), et sera coûteuse. Il importe d'autant plus pour moi que les choses soient encadrées professionnellement que j'ai dû reprendre la maîtrise d'ouvrage malgré la chute de mes revenus et la fin de mon épargne financière. J'aurais donc besoin, également, d'un calendrier réfléchi et raisonnable de mise en œuvre.
>
> Il me paraitrait opportun de confier cette étude préalable à M. Arnaud PAQUIN, architecte du patrimoine. Je ne lui en toutefois pas encore parlé clairement à ce stade.
>
> Je souhaiterais en effet savoir au préalable si la D.R.A.C. accepterait de subventionner cette étude.
>
> Par ailleurs, et indépendamment de ceci mais sur un sujet connexe, je m'interroge sur l'attitude d'un confrère de MM. MAFFRE et PAQUIN qui, ayant réalisé une étude préalable sur l'église Notre-Dame-sur-l'Eau de Domfront, chercherait à en freiner la diffusion, bizarrement à mes yeux (ceci à plusieurs égards). A votre connaissance, une telle étude préalable serait-elle néanmoins "accessible au public" ? Concrètement, quelles sont à votre connaissance les pratiques normales en la matière ?
>
> Bien cordialement,
>
> PPF

(Fin de citation)
Notre site favori comporte, à ce jour, 7 185 messages relatifs au "Journal du chantier", répartis sur 360 pages. J'ai cliqué sur la première et relu les messages correspondants.

Je trouve que le texte n'a pas pris une ride, c'est satisfaisant.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 1er Septembre 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Charpente-couverture - Aile "de la belle-mère"
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Voici l'aspect, ce soir, de l'ancienne chambre du 1er étage du colombier. Donc avec vue directe sur la cuisine-provisoire-qui-dure :

1er septembre 2018.

1er septembre 2018.

1er septembre 2018.

1er septembre 2018.

1er septembre 2018.

Il se trouve que j'ai été échaudé par une attaque de mérule sur l'une des deux poutres que l'on voit ici (celle du fond). Par ailleurs, je n'envisage pas de rôle autre que technique (chaufferie, cuisine, w.-c., peut-être cabinet de toilettes) pour le rez-de-chaussée de ce volume. Par conséquent, un plancher de béton ne me paraîtrait pas incongru ici (je veux dire pour cette chambre du 1er étage). Du moins à ce stade de mes réflexions.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 6 Septembre 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Logis
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On en découvre tous les jours. Ici, je parle des (...)neries des prédécesseurs.

Sébastien me fait remarquer qu'ont été utilisées de simples solives pour restituer les sablières intérieures de la tour Nord-Est :

6 septembre 2019.

6 septembre 2019.

L'entreprise BOUSSIN, qui a restauré, il y a une dizaine d'années, la charpente et la couverture de ladite poivrière, certes sous le contrôle d'un A.C.M.H. (...), ne m'avait pourtant rien signalé d'anormal.
2
(Début de citation)

De : (...)
Envoyé : vendredi 7 septembre 2018 10:06
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : Re: Chaslerie - Travaux au plafond de la cuisine (colombier)

Bonjour Monsieur Fourcade

OK.
Il faut demander à votre maçon qu'elle épaisseur fera son plancher poutrelles hourdis. D'après mes abaques on pourrait avoir un plancher 16+4 cm
Soit 20 cm. Comptez 1 à 2 cm de plâtre au dessous. Donc 22
Ensuite
L'isolant du plancher chauffant fait 48mm
Puis chape liquide d'enrobage 52mm.
Donc 32 cm.
Enfin la tomette avec barbotine de scellement 20 à 25 mm.
Donc 34 cm et demi en tout.
La moitié de l'épaisseur actuelle.

Cordialement
(...)

_________________________________________________

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : vendredi 7 septembre 2018 03:18
À : (...)
Objet : Epaisseur de l'ancien plafond du rez-de-chaussée du colombier (et plancher du 1er étage)

Cher Monsieur,

Pour faire suite à notre discussion d'hier, je viens d'aller mesurer l'épaisseur en question.

Il y a (ou avait), de bas en haut :
- 38 centimètres pour la plus grosse poutre (la première en entrant),
- 22 cm pour les anciennes solives et planches qui les surmontaient (désormais démontées),
- 15 cm pour la terre et la couche de ciment qui constituaient le sol de la chambre à l'étage (retirées),
soit un total de 75 cm, ce qui est énorme.

Mon projet est de substituer à tout cela, de bas en haut :
- un dispositif de béton (poutres de béton et hourdis),
- un dispositif d'isolation thermique,
- un dispositif de plancher chauffant,
- des tomettes.

Pouvez-vous m'indiquer quelles doivent être les épaisseurs à réserver pour ces différents matériaux ?

Quant à l'opportunité de substituer au dispositif ancien les matériaux en question, elle résulte à mes yeux des considérations suivantes que je rappelle :
- sur le plan archéologique, le dispositif ancien, de facture agricole pour ne pas dire bricolée, avait pour principal inconvénient qu'on se rabotait le crâne aux poutres du rez-de-chaussée alors même que le sol avait été absurdement décaissé dans les années 1950 (cause principale des dégâts des eaux à répétition que vous savez) ;
- sur le plan sanitaire, l'une des deux poutres en cause avait été attaquée par la mérule ; malgré le traitement chimique énergique auquel on avait eu recours il y a quelques années, il n'est pas exclus que restent dans les murs des miasmes qui contamineraient des poutres et solives de remplacement ;
- sur le plan pratique et esthétique, le volume du rez-de-chaussée du colombier, particulièrement sombre malgré deux fenêtres ratées percées dans les années 1950, est destiné à n'abriter à l'avenir que des locaux techniques dont, principalement, la chaufferie centrale du manoir (autrement dit, à ce stade de mes études, des pompes à chaleur reliées à de la géothermie profonde).

En fait, ce colombier a été souvent remanié profondément au cours des siècles :
- Sa charpente actuelle date du XVIIIème, époque où les deux niveaux du dessous (rez-de-chaussée et chambre de l'étage), alors rendus plus ou moins habitables - moins pour le rez-de-chaussée, plus pour le 1er étage - ont perdu les trous de colombes de leur parement intérieur et où la porte du rez-de-chaussée et les deux fenêtres de l'étage ont été percées.
- Ce colombier a été littéralement massacré dans les années 1950 avec ce décaissement débile du rez-de-chaussée et l'absurde percement de 6 fenêtres, rien de moins (2 au rez-de-chaussée et 4 au 2ème étage), pour ne rien dire de l'escalier débilissime qui desservait depuis lors cet ensemble.

Je ne fais donc rien d'autre qu'essayer de réintroduire un peu de bon sens et, si possible, de goût dans le dossier, après les âneries intenses des années 1950 (...).

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 13 Septembre 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Charpente-couverture - Aile "de la belle-mère"
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Le démontage des deux poutres de la cuisine-provisoire-qui-dure se révèle plus délicat que je ne l'eusse espéré.

La poutre du fond, attaquée par la mérule à l'Est, est apparue en très médiocre condition pour sa partie enfouie dans le mur à l'Ouest :

13 septembre 2018.

Quant à la plus grosse poutre, son extrémité Est a également été traitée contre la mérule, à tout le moins à titre préventif, et l'autre est très enfoncée dans le mur, sous la cheminée du 1er étage, de sorte que son dégagement sera très délicat. Une hypothèse serait de la sortir en trouant le mur du côté de la porte extérieure :

13 septembre 2018.


La question se pose de savoir si le jeu en vaut la chandelle.

Espérons que la nuit porte conseil !
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Dans la cuisine-provisoire-qui-dure, enlèvement ce matin de la poutre du fond (celle qui avait été attaquée par la mérule) ; (...) est aux commandes, assisté d'Igor (et un peu de moi) :

15 septembre 2018.

15 septembre 2018.

Après une dernière concertation, nous décidons de tronçonner la partie malade :

15 septembre 2018.

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Voici le trognon tronçonné :

15 septembre 2018.

15 septembre 2018.

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Une fois jeté à terre d'une hauteur de 50 cm, il éclate, ...

15 septembre 2018.

... ce qui confirme qu'on a bien fait de s'en séparer pour faciliter la manœuvre de la poutre en limitant les interventions en maçonnerie :

15 septembre 2018.

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Voici les trous qu'il reviendra à Igor de boucher :

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La sortie de cette première poutre se passe sans encombres :

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Dans l'immédiat, cette première poutre est remisée à l'abri, au fond de la charretterie.
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En cette après-midi, le problème posé par la deuxième poutre à retirer apparaît plus ardu que celui de ce matin. Cette poutre me paraissant saine, j'exclus en effet d'en tronçonner une extrémité.

15 septembre 2018.

Or (...) renâcle à l'idée d'élargir le trou dans la maçonnerie sous le linteau du fenestrou :

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Dès lors, il n'y a plus qu'une solution : traverser le mur !

Pendant que nous nous livrons à ces cogitations, Igor bouche les trous laissés dans la maçonnerie par la première poutre (et quelques autres) :

15 septembre 2018.

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Au rez-de-chaussée du colombier, les murs ont 80 cm d'épaisseur. Or la seconde poutre était engagée dans la muraille sur la profondeur de 60 cm du côté Ouest et sur 40 cm du côté de la cour.

Comme indiqué dans le message précédent, notre idée était de percer le mur sur cour pour y couler la poutre, en quelque sorte par reptations successives :

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Mais il est vite apparu que, compte tenu du poids de la poutre (3 bons quintaux) et des instruments disponibles pour la manipuler, la chose serait impossible.

Donc changement de plan : après avoir sorti la poutre de son logement Ouest, on allait la faire tourner vers le fond de la pièce tout en faisant progressivement descendre son extrémité Ouest, ceci en évitant de casser la fenêtre Sud-Ouest.

Plus facile à dire qu'à faire :

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C'est notamment là que je suis intervenu physiquement. Je ne prétendrai pas que cette contribution fut essentielle mais je me retrouve quand même ce soir avec le dos bloqué et une crampe à un mollet :

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Arrivé à ce stade, le "Valtra" nous a été très utile :

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Au total, quand je compare ce que m'aura coûté le récurage du plafond de la cuisine-provisoire-qui-dure au devis, sur les mêmes postes (planches, solives et poutres), de l'intervention des "PICAULT", je me dis que j'avais dû signaler à Vincent PICAULT que j'envisageais de confier ces tâches à (...) et Igor. En d'autres termes, le malin a dû y penser pour dégager sa marge ailleurs.

Cela m'apprendra d'être aussi bavard...
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A ceux qui douteraient encore de l'opportunité de substituer un plafond de béton aux poutres, solives et planches de l'appareillage antérieur, je donne mes arguments à mon sens les plus probants :

- avec le dispositif antérieur, la grosse poutre (la seconde retirée cette après-midi) était entre 192 et 198 cm au-dessus du sol (cet affreux carrelage bas de gamme des années 50), alors même que celui-ci se trouve 13 cm au-dessous du seuil d'entrée dans la pièce ; autant dire que l'ambiance était oppressante, outre que ladite poutre ne pouvait que raboter les crânes de ma descendance à tendance dégénérative marquée (du moins selon moi) ;

- le nouveau plafond en béton devrait être 232 cm au-dessus du sol ainsi abaissé stupidement dans les années 50, donc 219, vraisemblablement, au-dessus du niveau prochainement rehaussé (cf problématique des dégâts des eaux récurrents de l'"aile de la belle-mère"). Si l'on ajoute que ce nouveau plafond sera blanc, je pense qu'on pourra respirer sereinement dans ce volume destiné à abriter des locaux techniques.

CQFD
Christian a fini par m'indiquer la raison de son absence : il se serait fait une déchirure musculaire.

Il va me falloir m'informer sur les formalités nécessaires pour que son salaire soit pris en charge, depuis le début de l'épisode, par la sécurité sociale, j'imagine.