Charpente-couverture

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 11 Juin 2010
Journal du chantier - Charpente-couverture - Sculpture - Chapelle - Charretterie
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C'est la semaine prochaine que devrait être installée en hauteur, sur le mur Nord de la chapelle, la statue de Sainte Anne que termine de sculpter Pascal POIRIER, dans son atelier de La Ferté-Macé.

Ce dernier a eu beaucoup de mal à finir sa tâche. C'était la première fois qu'il sculptait du granit et le matériau lui est apparu particulièrement compact et difficile à travailler. En outre, les composants du granit, mica, feldspath et quartz, ne réagissaient pas de façon homogène sous ses burins et leur mélange de couleurs rendait délicate la vision précise de la surface de la pierre quand il s'agissait de faire apparaître les formes recherchées.

D'ailleurs, les anciens ne s'y trompaient pas et rares sont les statues en granit. Par exemple, pour les calvaires bretons, les personnages sont généralement taillés dans la kersantite, une roche basaltique noire beaucoup plus tendre.

J'avais essayé de fournir à Pascal POIRIER un bloc de kersantite et je m'étais en particulier rendu au fin fond de la Bretagne bretonnante, au lieu-dit de Kersanton. Mais la carrière est fermée depuis longtemps. Il est cependant possible de se procurer des blocs extraits de longue date du sol mais ils sont de ce fait beaucoup plus difficiles à travailler. Dans ces conditions, j'avais conclu qu'il valait mieux s'en tenir à un matériau extrait plus près de la Chaslerie et Pascal POIRIER m'avait recommandé le granit de Louvigné que nous avons finalement retenu.

L'installation de la statue dans la niche prévue à cet effet promet d'être une opération très délicate, en raison notamment de son poids. Sept hommes (Pascal POIRIER, Pascal MAIZERAY, Bernard et les 4 couvreurs qui travaillent actuellement sur la charretterie) ne suffiraient pas pour la bouger, "a fortiori" pour l'installer en hauteur. Il va donc falloir que Roland BOUSSIN ou bien un agriculteur voisin nous prête un Manitou. Pascal POIRIER devrait livrer sa Sainte-Anne lundi ou mardi prochain et le simple fait de la faire descendre de la remorque promet d'être très sportif.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 17 Juin 2010
Journal du chantier - Charpente-couverture - Sculpture - Chapelle - Animation, fêtes, visites - Vie des associations
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"Habemus Annam !" La statue d'Anne est enfin installée. Tout s'est très bien passé. Nous avons fêté l'évènement avec Pascal POIRIER et tous ceux qui ont prêté main forte lors de la dernière étape, notamment Pascal MAIZERAY, Bernard CORBIERE, Roland BOUSSIN et son équipe, sans oublier Claude MARTIN.

Il reste donc à l'inaugurer. C'est prévu pour la prochaine fête de Sainte Anne, c'est-à-dire lundi 26 juillet prochain à partir de 11 heures du matin. Il y aura des trompes de chasse, des chants grégoriens et, peut-être, une cornemuse. La cérémonie sera suivie d'un pique-nique sur place, selon la formule du vide-paniers.

Tous ceux qui souhaitent en être sont invités de bon coeur ! Je leur demande seulement de me prévenir quelques jours avant, afin que je puisse adapter l'installation.

Je cherche toujours à donner un certain rythme aux travaux de la Chaslerie. C'est un bon moyen pour entretenir une saine émulation entre les artisans et mes employés.

Ainsi, dans la perspective de la venue de TF 1 dont on a été avisés (comme raconté dans la rubrique "Sujets divers") avec un très bref préavis, j'avais demandé à Pascal MAIZERAY de "mettre le paquet" pour avancer dans le dallage des plateformes en cours, et à l'équipe de Roland BOUSSIN de réviser les couvertures non encore restaurées et dont les ardoises se détachent lors des coups de vent. Ils ont fait le nécessaire. En particulier, Pascal est arrivé deux jours de suite sur le chantier aux premières lueurs de l'aube, pour profiter de la température encore fraîche. De son côté, Bernard a coupé l'herbe aux abords immédiats du manoir et aussi en bordure de la départementale. C'était nickel. Je les en remercie.

La prochaine grande étape que je leur ai signalée sera assurément le 26 juillet prochain, en vue de la fête qu'on commence à organiser (voir "Vie de l'association"). Il faudrait alors que l'équipe de Roland BOUSSIN ait achevé son intervention sur la charretterie et que le sol de cette dernière ait pu être restauré par Pascal. Ceci pose la question de la date de réalisation du drainage de la cave, puisque ce dernier débouchera dans le drainage à prévoir de la charretterie. J'ai le souci de ne pas défoncer la pelouse avant le pique-nique du 26 juillet.

L'étape suivante sera le dimanche des "journées du patrimoine" de 2010. J'ai demandé à Roland FORNARI d'avoir fabriqué et installé à cette date les grilles que je lui ai commandées pour la façade Est du manoir. Il est actuellement débordé et tarde à me soumettre ses plans pour la grille qui sera implantée sur le mur entre la chapelle et le manoir, au passage entre l'avant-cour et la terrasse. J'ai souhaité quelque chose de beau et qui mette en évidence l'écu des LEDIN. Il y réfléchit encore.

D'ores et déjà, je pense à planifier les travaux à venir sans omettre mes perspectives fiscales, sujet qui pourrait être mouvant dans le contexte d'austérité qui se développe actuellement. Pour les journées du patrimoine de 2011, j'aimerais avoir restauré (terrassements et plantations), l'allée principale de la Chaslerie. Je viens d'étudier les textes et je n'y ai vu nulle part l'obligation de déposer une demande de permis pour une restauration d'allée. J'interroge donc les experts de "la Demeure Historique" pour en avoir le coeur net. Il y aura peut-être lieu que je demande à Anne CHEVILLON, l'architecte des bâtiments de France, ce qui précisément lui a fait me recommander de me soumettre à cette formalité. Je vais devoir aussi collationner des devis pour ces travaux afin de monter un dossier de subvention, s'il reste encore des crédits dans les comptes de l'Etat.

Très mauvaise nouvelle : lors de sa dernière visite ici (pour l'enregistrement de TF 1), Roland BOUSSIN m'a signalé l'apparition d'un champignon suspect à l'intérieur de la pièce qui nous sert actuellement de cuisine, c'est-à-dire au rez-de-chaussée du colombier. Je n'y avais pas prêté attention jusque là. J'ai envoyé ce matin un mail, avec photos, à Anne-Marie RUSIG, mon professeur de mycologie à Caen, en lui demandant son avis. Voici sa réponse : "C'est de manière malheureusement bien particulière que vous continuez à vous intéresser à la mycologie car d'après les photos, je pense reconnaître la mérule (Serpula lacrimans) qui est un champignon lignivore redoutable qui se nourrit de la cellulose du bois. Il se développe rapidement jusqu'à 10 cm par semaine dans des conditions favorables : humidité associée à l'obscurité et à une mauvaise ventilation. Il s'attaque aux bois et aussi aux maçonneries. Sans vouloir être trop alarmiste, cela peut devenir dramatique pour votre habitation. En principe, l"éradication de ce champignon est réglementée. Seules des sociétés spécialisées ("diagnostics et expertises" souvent également spécialisées dans la lutte contre les termites) peuvent intervenir. Dans un premier temps, vous pouvez tenter de ralentir sa prolifération en assurant une ventilation suffisante dans le bâtiment. Sur Internet vous trouverez les références sur ces sociétés qui utilisent des traitements à base de fongicides. Le site du CTBA est intéressant. Il y a également beaucoup d'informations diverses sur la mérule."

Il n'y a en fait qu'une société habilitée à traiter la mérule dans la Basse Normandie et les autres départements limitrophes de l'Orne. Elle est basée dans la Manche. Je les ai contactés et ils ont immédiatement répondu. Ils doivent passer très prochainement pour voir ce qu'il en est et préparer un devis.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 7 Juillet 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Charretterie
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Thierry et son collègue finissent de poser les tuiles sur la charretterie. Ce sera terminé vers la fin de la semaine.

Ils ont déjà retiré les échafaudages devant le préau, ce qui a permis à Pascal, dès hier, de commencer à recouvrir le sol de 15 bons centimètres d'un béton de terre et de gros gravier. La terre provient des confins de la parcelle Nord de la Chaslerie. C'est Maxime, en congés donc de retour ici, qui l'extrait avec le gros tracteur et qui prépare le mélange à la bétonnière.

Nous devrions donc tenir le délai imparti pour achever le gros-oeuvre de la charretterie avant le pique-nique du 25 juillet prochain. Il y aura cependant un travail de maçonnerie délicat à entreprendre auparavant, pour accompagner les dénivellations du terrain. Mais Pascal ne manque pas de bonnes idées en la matière.

1 - Le compte à rebours pour les festivités de la Sainte Anne (dans deux semaines) a commencé.

J'arrose l'herbe brûlée par la sécheresse devant le manoir en espérant qu'elle aura le temps de reverdir pour le 25.

Les couvreurs ayant fini leur tâche sur la charretterie, Pascal en a, sur 15 à 20 centimètres d'épaisseur, recouvert le sol d'un mélange de gros gravier et de terre battue. En séchant, celle-ci craquèle beaucoup mais Pascal me dit que ce n'est pas un problème. Devant le préau, il dalle en ce moment le sol, afin de réaliser une plate-forme, légèrement inclinée vers l'extérieur et de 2 mètres de large. Maxime l'assiste dans ce travail.

Il reste encore à évacuer des matériaux de construction épars derrière ce bâtiment et à aménager un glacis de terre au pied de son pignon Est. On compte sur Bernard pour s'acquitter de ces tâches dès qu'il voudra bien réapparaître ici.

2 - L'expert HUMIDITEC, contacté le 6 juillet dernier (comme relaté ici), est passé dès ce matin à la Chaslerie pour contrôler l'état sanitaire des bois et des maçonneries des bâtiments.

J'ai montré tous les endroits où des champignons lignivores avaient pu apparaître, dans chacun des bâtiments du manoir (à l'exception de la chapelle et de la charretterie où, manifestement, il n'y a pas de problème). Nous sommes montés dans les étages là où il y en a.

Les nouvelles sont très rassurantes. Dans la cave, les traces blanches résultent de fientes du hibou qui y niche, ce qui est sans risque. Dans le colombier, un traitement à base de fongicides est à prévoir ; il pourra être réalisé d'ici deux ou trois semaines. Dans la ferme, un traitement pourra être appliqué mais la situation est d'ores et déjà sous contrôle. Ailleurs, rien n'est à signaler.

Je remercie bien évidemment Roland BOUSSIN et Anne-Marie RUSIG pour m'avoir alerté et conseillé utilement dans la résolution de ce problème.

1 - D'abord, des détails sur notre journée d'hier.

1ère remarque : les services de la météo se sont complètement trompés, on peut dire qu'il a fait beau pendant toute la fête. Le soleil est même revenu tôt et nous avons eu un très bel après-midi d'été. Pourtant, d'après msn, à moment donné, la probabilité d'averse dans le Domfrontais était montée à 90 %...

2ème conclusion : cette première "Sainte Anne à la Chaslerie" a connu un vif succès. Dès le début du pique-nique, nous avons compris que nous éviterions l'échec, même si ce n'est pas au moment du pique-nique lui-même que le public est venu en masse (sur cette observation, les avis divergent : Carole considère en effet que le succès était assuré dès le déjeuner, avec des gens disséminés un peu partout aux alentours). Avant que j'aie pu goûter aux tartes et cerises prévues par Carole, alors que notre joueur de cornemuse en grande tenue écossaise (tartan rouge des Stewart, le clan de sa mère) commençait à évoluer entre les tables, tournant autour de chacune en tirant des accents mélancoliques de son instrument, un couple m'a demandé de jeter un coup d'œil sur l'intérieur de la chapelle. Nous y sommes allés et là, pendant trois heures au moins, je n'ai pu m'en extraire car les gens y entraient à jet continu, en rangs serrés, avant d'en sortir par la terrasse. Je n'ai donc pu compter moi-même le nombre de voitures sur les parkings mais l'on m'a dit qu'à moment donné, il devait y en avoir 150, ce qui devait représenter près de 500 personnes sur le site simultanément. D'après ce qui m'a été dit, on a certainement dû recevoir, quelle que soit la façon de compter, entre 500 et 800 personnes dans l'après-midi. Eric ANDRE était enchanté, sa buvette ne désemplissait pas. Bref, il y avait tant de monde que j'ai remarqué dans le flot de visiteurs plusieurs personnes dont, pour des raisons diverses, je n'attendais assurément pas la venue ; les retrouver ici était donc chaque fois une très bonne nouvelle et un signe de succès...

Il n'y a eu aucun incident, tout le monde était ravi, Carole et moi avons vite croulé sous les compliments. Les visiteurs sont venus surtout de La Haute Chapelle et des communes avoisinantes. Quand je demandais comment on avait eu connaissance de l'existence de cette fête, on me répondais le plus souvent "par le Publicateur" ou bien "par les affichettes".

Chacune des animations prévues au programme a plu au public réuni là, dans l'atmosphère familiale et bon enfant que nous avions souhaitée.

Les danseurs du "Trou Normand" étaient magnifiques, les coiffes des dames et des demoiselles du groupe étaient immaculées, parfaitement amidonnées et repassées, les messieurs faisaient honneur au pays.

Le conteur OZEGAN a su charmer, presque envoûter petits et grands. Le regard des enfants était émerveillé pendant qu'il narrait des légendes du temps jadis en caressant sa lyre médiévale. Il nous a également gratifiés d'un concert de psaltérion dans la chapelle. Il jouait aussi d'une cornemuse ancienne en buis très finement ciselé et ornementé d'incrustations de corne de vache et de détails sculptés en os. L'écossais Stefan JAKUBOWSKI (un résident de Saint Bomer-les-Forges) lui répondait fort galamment avec son instrument moderne.

Sylvie BEAUMONT, la très douce et jolie potière de Ger, rassemblait dans un coin de la cour les plus jeunes pour leur faire modeler de petits épis de faîtage et autres figurines qui trôneront longtemps, à n'en pas douter, parmi les "oeuvres d'art" dont sont parfois gratifiés les parents...

Enfin, les artisans d'art ont pu donner de multiples exemples de leur savoir-face, Roland BOUSSIN et Roland FORNARI (désormais promus vedettes du petit écran depuis leur récent passage au 20 heures de TF 1) ont montré des ardoises coffines, ou comment tailler les épaisses ardoises "Armen", ou encore quelques chefs-d'oeuvre de ferronnerie.

De leur poste habituel au fournil du manoir, Jean et Sylvie LEMARIE ont vendu, entre autres, beaucoup de dessous féminins d'autrefois aux danseuses du "Trou Normand" qui pourront ainsi agrémenter, plaisamment à n'en pas douter, leurs ravissantes tenues.

3ème conclusion : sans préjuger des débats qui se dérouleront bientôt dans le cadre d'une AG de l'association, il paraît probable que nous rééditerons l'an prochain et, espérons-le, les années suivantes, cette "fête de la Sainte Anne à la Chaslerie". La demande est là, à l'évidence, et l'offre de nouveaux spectacles aussi. Dès cette première édition, toutes les difficultés matérielles ont été surmontées, ce qui est de très bon augure pour des festivités ultérieures...

2 - Maintenant, des nouvelles sur ce lundi, puisque les festivités y continuaient.

La tonalité en était plus recueillie puisque le moment fort en était, en présence de l'artiste, Pascal POIRIER, l'inauguration de la statue de la Sainte Anne, avec toute la pompe requise par l'importance de l'événement.

Michel d'ARGENT, son fils et leurs amis, en grand uniforme de vénerie, ont rythmé la cérémonie aux accents de leurs trompes de chasse.

Ensuite, un pique-nique "tiré du panier" nous a réunis à proximité de la cave du manoir et là, une nouvelle fois, nos sonneurs de trompe (qui avaient, chaleur oblige, tombé la veste et qui ne portaient plus leur bombe) se sont relayés pour nous donner la sérénade.

Notre ami Ecossais, qui arborait ce lundi le tartan vert foncé des Murray of Atholl, le clan de sa bisaïeule, a repris son parcours entre les tables, concluant toujours ses interventions d'un parfait salut militaire à la mode des Scots Guards puisqu'il a été formé à son art par un major de ce Régiment.

J'avoue que, du côté de Carole et surtout de moi, il y a eu un certain flottement dans l'organisation de nos interventions d'aujourd'hui. La nuit précédente avait en effet été brève, tant nous nous étions survoltés pour les réjouissances du dimanche. Il semble que nos invités de ce lundi ne nous en aient pas tenu rigueur, et nous les en remercions.

3 - Hier comme aujourd'hui, j'ai pris de nombreuses photos. Il ne m'est pas encore possible de les incorporer dans ce blog mais, avec Thomas TALBOT que je dois revoir demain, nous allons tâcher de remédier à cela, c'est promis !

Si des participants à nos fêtes pouvaient nous communiquer leurs propres photos par courriel à penadomf@msn.com, nous serions heureux d'en faire apparaître certaines à ce site internet, qu'on se le dise !
Mr T. (voir le P.S. ci-après), mon fils aîné, est arrivé hier à la Chaslerie pour passer quelques jours de congés. Le voici en pleine décontraction ce soir :

Nous n'avons pas tardé à évoquer le sujet qui fâche : la poursuite de la restauration de la cave. Souhaitant sans doute mettre d'emblée les choses au point, Mr T. m'a confirmé qu'il refuserait de financer de quelconques travaux sur ce bâtiment tant que je maintiendrais mon opposition à ce qu'il y fasse percer deux nouvelles fenêtres.

Pour éclairer le débat, voici d'abord dans quel état se trouvait la cave de la Chaslerie durant l'été 1991, peu après notre achat.[img:500]1991_07 cave[/img] Il avait en effet fallu faire intervenir des engins de terrassement pendant deux mois pour dégager les abords de tous les arbres morts, clôtures à l'abandon et ronces qui les encombraient. Comme on le voit, sur la façade Nord de la cave, il n'y avait qu'une lucarne, d'ailleurs en état pitoyable.

Sur la façade Sud, il n'y en avait aucune et le lierre avait, là aussi, commencé son travail de sape :[img:500]photo (252)[/img]Lors de la restauration de la couverture de la cave, dès 1992, le nombre des lucarnes est passé de 1 à 4, comme le montre la photo suivante de la façade Sud en 1997.[img:500]1997_11_16 27[/img]Voici les travaux que j'ai fait réaliser en 1998 (il y avait encore un hideux fil électrique que j'ai fait enfouir depuis), à savoir le percement de deux ouvertures sur le pignon Est et d'une troisième sur la façade Sud (ces ouvertures correspondent les deux premières à la future chambre du rez-de-chaussée, la troisième à son futur cabinet de toilettes)[img:500]1998_03_14 5[/img]et l'agrandissement de la fenêtre de la future cuisine[img:500]1998_04_21 7[/img]Voici l'état du chantier en 2009. On voit sur la photo suivante que les murs ont été rejointoyés et que j'ai aussi commencé à faire restaurer l'appentis sur le pignon Ouest, de manière à pouvoir y abriter à terme la chaufferie de la cave ainsi que le matériel électro-ménager bruyant ou trop encombrant :[img:500]2009_06_14 3 bis[/img]Et enfin, voici une photo prise ce matin, par temps de pluie (où l'on voit que j'ai récemment fait ajouter une ouverture supplémentaire sur le pignon et au niveau du grenier ; accessoirement, on peut noter qu'au printemps dernier, les rosiers ont été enlevés afin de permettre les prochains travaux de drainage extérieur de la cave) :

Tous ces travaux ont été effectués en plein accord avec l'administration des affaires culturelles et, au moins à mon sens, en veillant scrupuleusement à ne pas dénaturer l'esprit des lieux, cave et manoir obligent.

Pour en revenir à notre débat actuel, Mr T. souhaite que, sur la façade Sud, il y ait, à gauche de la porte d'entrée dans le bâtiment, deux fenêtres au lieu d'une (ceci correspondrait au living) et qu'à droite de cette même porte, il y en ait une à la place d'une toute petite, d'origine (ceci correspondrait à une chambre).

J'ai fait valoir à Mr T. qu'en retardant les travaux, il perdrait sans doute toute possibilité de tirer parti d'un régime fiscal qui pourrait bien ne pas durer. J'ai rappelé que le permis de construire obtenu pour cette cave, sur les plans d'un architecte des bâtiments de France, ne prévoyait qu'une fenêtre supplémentaire par rapport à l'état présent, pour la future chambre du rez-de-chaussée. J'ai indiqué qu'après avoir chaulé les murs comme il convient à l'intérieur du bâtiment, Mr T. pourrait fort bien en éclairer les pièces comme il l'entendrait, y compris avec des lampes halogènes, très efficaces. J'ai ajouté que, dans d'autres bâtiments de la Chaslerie, mes prédécesseurs avaient déjà percé de multiples ouvertures et que le résultat en était, chaque fois, laid extérieurement et pratiquement irréversible, de sorte qu'il paraissait urgent de ne rien faire de plus en ce domaine.

Mr T. a maintenu sa position. Il souligne que ce qu'il souhaite correspond ni plus ni moins à ce que l'architecte des bâtiments de France en question avait prévu sur son avant-projet. Il prétend que c'est en toute bonne foi et sur la base de cet avant-projet qu'il a accepté d'acheter le cave en vue d'en poursuivre la restauration à ses frais. Sachant ma hâte de connaître ma descendance, il insiste enfin sur le fait que, sans ces ouvertures, jamais une jeune fille n'accepterait de le suivre dans cette cave. Sa mère et sa grand-mère maternelle lui donnent raison.

On voit qu'il y a là deux conceptions qui peinent à s'accorder.

J'ai donc reconsidéré le problème et voici le fruit de mes réflexions : je suis, moi aussi, tout-à-fait d'accord avec le point de vue de Mr T. et de ses alliées pour la circonstance ; il ne faut surtout forcer personne à restaurer un monument historique et j'avais à l'évidence été trop pressant, tant est grand mon désir d'organiser un relais rapide.

Je prends donc acte de la position de Mr T. : puisque c'est ainsi et au moins de mon vivant, il n'y aura sans doute pas de travaux supplémentaires à la cave. Je mets toutefois de côté le drainage extérieur, de manière à ce que ne se gâtent pas davantage les vieux papiers et matériaux divers que, pour l'heure, je stocke là, ainsi que la finition des colombages de l'appentis et de la "maison de Toutou", afin d'éviter la détérioration de leur bois. Ces deux opérations se feront le plus vite possible désormais, bien entendu à mes seuls frais.

Mr T. m'invite à ne pas refermer déjà le dossier. Il entend déposer prochainement une demande de permis de construire modificatif. Il sait que je ne coopérerais pas et qu'en particulier, je ne mettrais pas mes employés ni mon expérience de maître d'œuvre à sa disposition pour réaliser des travaux que je n'approuverais pas.

Les visiteurs du site auraient-ils un avis ?

P.S. du 12 décembre 2013 : La censure veille. J'ai dû, ce jour, faire disparaître le prénom de mon aîné pour y substituer ce "Mr T.". Il paraît que ces choses-là "doivent rester dans un domaine strictement privé (souligné)". Inutile que j'indique ce que je pense de cette pusillanimité.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 19 Aout 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Ferme et son fournil
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La restauration du four du fournil de la ferme a commencé ce matin.

Pour comprendre le problème que nous devons résoudre, voici d'abord une photo de 1999 confirmant à quel point la couverture et les maçonneries étaient en mauvais état avant tout début de restauration :

Le fournil de la ferme

Comme on le voit, la couverture était plus que mûre et la maçonnerie extérieure avait été grossièrement rejointoyée au ciment. Certaines pierres tombées avaient même été carrément remplacées par des parpaings. Bref, tout cela était fait de bric et de broc.

Voici une photo prise le 21 avril dernier, illustrant que nous avions commencé par restaurer les murs de la pièce du fournil, nous contentant, pour ce qui concerne le four, d'en retirer la couverture :

Cette deuxième photo, prise du Sud-Est, montre d'ailleurs l'intérieur du conduit de cheminée avant sa restauration désormais terminée.

La troisième photo témoigne de l'état du chantier le 30 juillet dernier, vu du Nord-Est. Le four y apparaissait certes en très mauvais état extérieur mais nous pensions alors pouvoir le restaurer sans avoir à le démonter :

Hélas, les premiers coups de piochon de Pascal ce matin ont rapidement démontré que ce n'étaient pas les pierres qui retenaient ce four, mais plutôt les joints en ciment qui retenaient ces pierres...

En fait, les pierres se détachent dès qu'on retire les joints et il s'avère impossible de restaurer sans démonter.

Le problème est que, si nous retirons les pierres extérieures du four et si, là dessus, il pleut, c'est le foyer de briques lui-même qui risque de s'écrouler.

Nous avons donc décidé d'édifier un parapluie au-dessus de ce chantier, puis de démonter les pierres rang par rang en veillant à ne pas opérer dissymétriquement, et ensuite de les remonter, non sans changer celles qui, trop vieilles, sont devenues trop fragiles.

Bien entendu, malgré nos précautions, il est possible que le foyer de briques s'écroule. Auquel cas, il ne nous resterait plus qu'à le remonter. C'est là que les planches de l'Encyclopédie de Diderot, que m'a vendues Jean LEMARIE à l'occasion de nos festivités du 25 juillet dernier (voir "Vie de l'association"), risquent de trouver leur première application sur le chantier de restauration de la Chaslerie.

Et, comme à la Chaslerie, très peu de temps ne se passe entre la décision, l'exécution et l'information, voici l'état du chantier ce matin à 9 h 45, parapluie installé et démontage en cours. A l'évidence, ce dernier n'était pas du luxe...

A 10 h 45, il apparaît urgent d'arrêter le démontage car une pierre de grain ceinturant le foyer vient de se désolidariser de sa voûte. Donc changement de programme : Pascal va commencer à remonter d'un côté avant d'avoir démonté de l'autre :

Sur cette avant-dernière photo, on voit le jour de l'âtre.

Voici, pour terminer, une photo de l'intérieur du four, à ce stade des travaux c'est-à-dire avant sa restauration, prise avant remise en place de cette pierre de grain :

Malgré le temps qui se gâte, le chantier du puits de la ferme progresse, désormais sous l'abri d'un parapluie :

Mardi 7 septembre 2010, vers 17 heures.

Par ailleurs, Bernard a tondu l'herbe aux abords immédiats du manoir. Elle avait bien repoussé courant août. Ce soir, l'aspect en est impeccable. La Chaslerie devrait donc être en beauté pour les prochaines Journées du Patrimoine, dans moins de deux semaines.

En revanche, je n'ai plus de nouvelles du forgeron, Roland FORNARI, qui avait pourtant, de longue date, promis ses grilles pour cette échéance.

Rien de neuf non plus du côté de Roland BOUSSIN, le charpentier-couvreur dont j'attends toujours le devis pour le fournil de la ferme.

Enfin, le nouvel électricien auquel j'ai fait appel semble incapable de s'organiser. Il avait l'avantage de ne pas venir de loin. Je dois donc en rencontrer prochainement un nouveau, établi dans une commune un peu plus éloignée.

Quand le chat est parti... Il aura suffi que je m'absente trois jours pour que le chantier du puits de la ferme dérape.

En trois jours en effet, la construction a continué de s'élever sans que son diamètre ne soit réduit, ce qui commence à donner à l'ensemble une allure de conduit de cheminée. En outre, l'ouverture pour la manivelle est mal positionnée puisque sa hauteur rendrait impossible l'usage du puits à quiconque ne se jucherait pas sur un escabeau pour actionner le mécanisme ; l'axe de la manivelle n'est pas dans un plan parallèle à l'ouvertute, ce qui me paraît réduire l'accès utile au puits et entraver la manoeuvre d'un seau ; enfin, cet axe n'est pas horizontal, de sorte que la manivelle, en tournant, buterait sur la maçonnerie. Le soin mis par ailleurs dans l'assemblage des pierres ne rend que plus décevant le résultat de ces trois jours de travail.

A l'évidence, Pascal n'a pas tenu compte de ma demande qu'il copie le puits de voisins. Je vais en parler avec lui, mais je ne vois pas comment il pourrait éviter de démonter et de recommencer ce travail non conforme.

Toujours sans nouvelles de Roland FORNARI, je lui ai téléphoné ce matin. Il m'a expliqué que sa petite équipe avait eu plusieurs accidents de travail. Et, comme si cette justification à ses retards ne me suffirait pas, il a ajouté qu'il manquait de fer et devrait se réapprovisionner, désormais en Allemagne. Tout ceci pour avouer qu'il ne pourra livrer, pour les prochaines Journées du Patrimoine, que deux grilles, celles du rez-de-chaussée de la tout Nord-Est du manoir, au lieu des six commandées. Il ne me donne pas de date pour les trois grandes prévues pour le rez-de-chaussée de la façade Est. Et il me dit que son plan de celle prévue pour le mur entre la chapelle et le manoir n'est pas prêt mais qu'il y réfléchit toujours. Je conclus donc qu'il ne faut pas être pressé, ni même espérer qu'il respecte les calendriers qu'il avait lui-même établis de longue date et confirmés partiellement il y a à peine six semaines.

Pour terminer ce tour d'horizon, Roland BOUSSIN m'a enfin rappelé. Son devis pour le fournil de la ferme n'est toujours pas prêt. Je l'ai donc prévenu qu'il devrait me parvenir avant sa facture pour le solde de son travail sur la charretterie. En fait, Roland BOUSSIN voulait me parler de la poutre du rez-de-chaussée du colombier, celle qui a été attaquée par la mérule, comme relaté ici les 6 et 12 juillet derniers, et que l'expert HUMIDITEC a énergiquement soignée le 23 août en imbibant de fongicides l'extrêmité atteinte et les murs avoisinants. Roland viendra la semaine prochaine à la Chaslerie constater l'état de cette poutre et préparer sa préconisation. Je pense qu'il sera inutile de changer la poutre ni même de la translater pour compenser la perte d'une partie d'un de ses extrêmités. En raison de la relativement faible hauteur sous poutre et par souci esthétique, j'exclus l'ajout d'un corbeau. En revanche, il sera sans doute nécessaire de renforcer l'extrêmité en cause d'une greffe de résine. La question sera vraisemblablement de savoir s'il y a lieu ou non d'ouvrir le plancher de la pièce du 1er étage pour accéder au dessus de la poutre.

Je viens d'appeler Roland BOUSSIN et lui ai demandé : "Diagnostic, Docteur ?"

La poutre atteinte par la mérule, photo prise juste avant le traitement du 23 août 2010 par HUMIDITEC (on voit la partie atteinte, à gauche de la poutre, dans le mur dont le parement intérieur avait été préalablement démonté).

Pour la poutre du rez-de-chaussée du colombier, il recommande de la translater légèrement en la complétant marginalement (à l'intérieur de la maçonnerie) par de la résine.

La poutre atteinte par la mérule, photo prise juste après le traitement (la partie de la poutre atteinte a été enlevée ; en outre la poutre et le mur ont été imbibés de fongicides introduits par les petits trous visibles notamment sur la poutre).

Il me fait observer que les solives de cette pièce, rectangulaires, ne sont pas très anciennes et que l'aspect de ce plafond serait plus beau si on les remplaçait pas des solives carrées. Cela nécessiterait de démolir le plancher de béton dont mes prédécesseurs avaient affublé le sol de la chambre du 1er étage du colombier.

Je donne mon accord. Cela réduira encore la trace de ces prédécesseurs à la Chaslerie.

A la réflexion, je me dis qu'on pourrait profiter de ces travaux pour donner un peu de hauteur sous plafond à ce rez-de-chaussée. Bien entendu, cela réduirait d'autant le 1er étage. Il faudrait voir si la hauteur des fenêtres du 1er par rapport au plancher le permet. Et bien sûr, cela condamnerait, dans sa forme actuelle, l'escalier intérieur de "l'aile de la belle-mère". De toutes façons, cet escalier, mis en place par mes prédécesseurs dans les années 1950, m'a toujours paru complètement raté, inutilement biscornu et fondamentalement moche. Donc j'aurais plaisir à lui faire rejoindre son homologue du bâtiment Nord, commandé par les mêmes. C'est-à-dire à la poubelle.

Bien entendu, ne nous leurrons pas, la "logique du chantier" imposerait alors de décider le devenir du système de chauffage de cette aile, ainsi que la répartition des salles d'eau. Autant dire que c'est la restauration de toute l'"aile de la belle-mère" qui serait alors lancée.

Il me faudrait donc décider rapidement si je ne préfère pas laisser ce travail à mes successeurs. Choix délicat. A suivre...

Un jour, alors que j'étais adulte, ma grand-mère de Tarbes a décidé de ranger une armoire dans sa maison. Sans me consulter, elle a distribué autour d'elle mes "Dinky Toys", mes "Aventures de Babar", mes "Tintin", mes "Aventures de Martin le malin" et autres "Roy Rogers" auxquels je tenais beaucoup. Un vrai désastre !

Mes fils n'auront pas eu plus de chance avec moi puisque j'avais entreposé de longue date leurs souvenirs d'enfance, y compris leurs cahiers scolaires, dans la cave de la Chaslerie. Là, ce sont les infiltrations d'eau à travers les murs qui auront eu raison de ces reliques. Ce bâtiment où je n'entrais plus jamais était ainsi transformé en pataugeoire à mon insu, de sorte que les livres et cahiers de mes fils ont pu y pourrir longtemps. J'en suis désolé pour eux, je ne suis que trop bien placé pour comprendre leurs regrets.

C'est par de telles expériences que j'ai appris à me méfier de l'eau ici. Je veille désormais à bien drainer les terrains au pied des murs des constructions.

De même, à la charretterie, l'eau, traversant les murs, entrait l'hiver dans la pièce qui correspond à une ancienne étable. Et l'on a bien noté que le revêtement en terre battue n'était toujours pas sec lors des dernières Journées du Patrimoine. Des plantules commencent même à y pousser :

19 septembre 2010, la terre battue tarde à sécher dans la charretterie.

Pourtant, j'avais déjà fait drainer les murs de la cave il y a une quinzaine d'années. Mais les drains n'avaient pas été convenablement posés. Ils avaient juste été enrobés de gravier, à même le sol, de sorte que, rapidement, les racines des roses au Sud et des hortensias au Nord les avaient obstrués, les rendant inopérants. C'est ce que j'ai vu au printemps dernier, lorsque nous avons transplanté ces fleurs.

J'avais donc demandé à Pascal de poser des drains autour de la cave, de son appentis et de sa "maison de Toutou", ainsi qu'autour de la charretterie, de manière à ce que pareille mésaventure ait moins de chances de se reproduire. Pour ce faire, je lui avais recommandé de s'inspirer des drainages de la chapelle, c'est-à-dire de poser ses drains sur une gouttière en béton, afin d'empêcher les racines des fleurs voisines d'y accéder.

C'est ce qu'il a fait cette semaine. Voici donc le résultat des derniers jours de travail où la gelée matinale a fait sa réapparition ici.

Une fois encore, nous avons eu recours à notre mini-pelleteuse. La voici à l'oeuvre au Sud de la cave :

Tranchée pour drainage au Sud de la cave.

En fait, la présente campagne de drainage part des roses plantées en bordure de l'allée de la cave...

...passe à l'Est de la cave, le long de l'appentis et entoure la "maison de Toutou"...

...entoure la cave puis plonge vers la charretterie...

... puis passe au Sud de la charretterie (un drain avait déjà été posé, fin juillet, au Nord de ce bâtiment) :

Voici une idée de la profondeur de ce fossé :

Samedi 25 septembre 2009, le fossé a environ 50 cm de profondeur.

Pascal a ensuite déposé un lit de gravier dans la tranchée (du moins dans les parties jouxtant les bâtiments) :

Travaux de drainage au Sud de la charretterie.

avant d'y couler une gouttière en béton :

Gouttière en béton pour le drainage du Sud de la cave.

Gouttière en béton pour le drainage du Nord de la cave.

Il reste bien entendu à parachever ce travail en déposant les drains dans ces gouttières et en les y enrobant de gravier puis à refermer le reste des tranchées.

Les nouvelles de la semaine ne s'arrêtent pas là puisque j'ai pu joindre Roland FORNARI. Il accepte de modifier comme je le souhaitais les deux grilles posées la semaine dernière. J'ai encore oublié de lui parler de mon désir qu'il travaille aussi sur le puits de la ferme que voici, dans son état actuel :

Samedi 25 septembre 2010, Pascal (sans sa casquette !) à côté du puits de la ferme

J'ai de même joint Eric AUBINAIS, le tailleur de pierres, mais il m'a annoncé que, depuis un an, il travaille comme homme toutes mains sur un château privé de la Manche. Il n'est donc pas sûr qu'il puisse se rendre disponible pour tailler la pierre de sommet du puits. Pascal POIRIER serait néanmoins prêt à prendre le relais.

Quant à Roland BOUSSIN, je devais le rencontrer ce matin mais il m'a posé un lapin.

Les travaux de drainage autour de la cave, de ses dépendances, et de la charretterie sont désormais terminés.

Les drains ont été posés sur les rigoles en béton autour des constructions...

Lundi 27 septembre 2010, pose des drains autour de la

... ils ont ensuite été recouverts de "bidim"...

Lundi 27 septembre 2010, les drains sont recouverts d'un tissu protecteur, vue du Sud de la cave.

... puis de gravier :

Lundi 27 septembre 2010, pose de gravier au-dessus du tissu de protection des nouveaux drains, vue du Nord de la cave.

Après quoi, les fossés ont été rebouchés entre les bâtiments :

Mardi 28 septembre 2010, rebouchage des fossés, la charretterie vue de la cave.

Pascal a même pensé à passer un drain à l'intérieur de l'appentis de la cave qui, enfin, devrait ne plus être inondé durant l'hiver prochain. Sur ces bases, Thibaud va pouvoir très bientôt commencer à restaurer l'intérieur de sa future résidence secondaire. Du moins, il n'aura plus d'excuse technique à invoquer pour retarder sa contribution. N'est-ce pas, Thibaud ?

Depuis hier, Pascal et Bernard ont changé de secteur : ils trient désormais les pierres que, depuis plusieurs années, j'entrepose en bordure de la D22, sur près de 150 mètres de longueur.

Voici une vue de ces tas prise aujourd'hui du Nord :

Jeudi 30 septembre 2010, les tas des pierres vus du Nord, en partie dissimulés par les mauvaises herbes.

Nombre de ces pierres proviennent d'une dépendance en ruine du manoir de la Foucherie à La Haute Chapelle. On trouve également là les pierres de l'ancien pont de Lonlay-l'Abbaye, qui avaient été achetées par le père de mon vendeur (c'est en effet des années 1950 que paraît dater le hideux pont en béton - assurément plus commode pour les camions de la biscuiterie voisine - qui franchit l'Egrenne devant l'abbaye...). Et bien d'autres encore, souvent de provenances moins illustres. Dans ces tas, il y a toutefois quelques beaux granites sculptés, montants, corbeaux ou linteaux de cheminées, restes de meneaux ou de chambranles d'ouvertures, appuis de fenêtres troués pour y sertir des grilles, provenant sans doute de bâtiments de style Renaissance ou même plus anciens qui, comme j'ai quelques raisons de le penser, auraient été détruits à la Chaslerie à la fin du XVIème siècle ou durant la première moitié du XVIIIème :

Jeudi 30 septembre 2010, quelques pierres intéressantes parmi beaucoup de banales.

Voici justement Pascal et Bernard en train de trier tous ces cailloux selon qu'ils sont dignes ou non de servir à des parements et, pour les premiers, par épaisseurs :

Jeudi 30 septembre 2010, Pascal et Bernard au travail.

Ils s'aident bien sûr de la mini-pelleteuse, mais c'est quand même un travail difficile :

Jeudi 30 septembre 2010, les cailloux triés par tailles, il reste encore beaucoup de travail...

Pour les semaines qui viennent, Pascal va continuer à trier ces pierres (au moins les grès car les granites sont beaucoup plus volumineux donc pèsent souvent plus du quintal et je ne voudrais pas risquer de les écorner davantage en les maniant à la pelleteuse). Je ne serais pas étonné, tant il y en a, qu'il lui faille y consacrer le prochain mois. Cela dépendra beaucoup de la météo. Pour le moment, le sol reste sec et permet le passage des tracteurs sans creuser d'ornières. Pourvu que ça dure ! Les déchets partent en effet encaisser l'arrivée de l'"allée oblique", celle qu'emprunte quotidiennement le fermier pour visiter ses bêtes tant qu'elles sont au paturage en contrebas. Il faut dire que, longtemps, c'est à la pelleteuse que j'ai fait démonter les bâtiments en ruine dont j'entendais récupérer les pierres. L'argile qui avait servi à les maçonner avait donc été embarquée avec les cailloux. Donc, sur nombre de tas, la végétation a pris le dessus et il faut maintenant dégager ce qu'on l'on veut finalement conserver.

Pendant ce temps, Claude, désormais et pour quelques mois en tenue de chasse, est venu proposer ses services. Le voici en train de rejointoyer le puits de la ferme ; je calcule qu'à la Chaslerie, les joints que Claude a restaurés doivent représenter à ce jour une longueur de l'ordre de 50 kilomètres. Et, chaque fois, le miracle opère, la pierre, jusque là terne, se remet à chanter...

Jeudi 30 septembre 2010, les joints neufs donnent un petit air sympathique au puits de la ferme.

Si tout se passe bien, Roland BOUSSIN devrait pouvoir poser, d'ici quelques semaines, la charpente restaurée du fournil de la ferme, puis ses tuiles. Pour ce même bâtiment, je suis d'ores et déjà en contact avec un menuisier "meilleur ouvrier de France", recommandé par Patrice CAHART, et dont j'attends le devis des huisseries ; je lui ai demandé de s'inspirer de celles du fournil du manoir mais, ici, de prévoir des doubles vitrages.

Enfin, pour ce qui concerne le bâtiment Nord, j'attends toujours le devis d'un électricien. C'est un peu laborieux. Mais cela conditionne l'intervention du plombier en charge du chauffage, notamment par le sol, dans ce même bâtiment.

Avant-hier, j'avais souhaité que le beau temps se maintienne suffisamment longtemps pour permettre à Pascal de trier des pierres sans creuser d'ornières avec les engins. Eh bien, c'est raté : Pascal n'a guère pu travailler hier, tant il pleuvait !

Je lui ai donc demandé de revenir restaurer la ferme, ce qui le mettra plus commodément à l'abri des intempéries, dès lors qu'il aura pris le soin de confectionner un parapluie :

Samedi 2 octobre 2010, la ferme vue du Sud-Est.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, la ferme en question a été inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques dès 1926 avec le reste du "village de la Chaslerie". A l'époque, l'administration ne faisait pas de détail et protégeait en outre sans barguiner les intérieurs autant que les extérieurs. C'est là un fait, corroboré notamment par les pièces préparatoires de l'arrêté de 1926 puis par l'attribution, voici douze ans, de subventions de l'Etat lors de la restauration de l'essentiel des couvertures de ce bâtiment. En 1794, cette ferme avait été vendue comme Bien National à une autre main que le manoir. J'ai eu l'opportunité de corriger cet état de fait, lourd de risques de problèmes de mitoyenneté, en achetant cette dépendance deux ans après le manoir.

Mais, depuis 1993 donc, je suis assez mal à l'aise avec ce bâtiment construit en trois phases (la partie la plus ancienne au milieu, avec de simples linteaux de chêne), tant j'en trouve ratée l'adjonction Sud, telle que bricolée au XXème siècle par des prédécesseurs, qu'on la regarde de l'Est comme sur la photo précédente, ou du Sud-Ouest comme sur la suivante :

Samedi 2 octobre 2010, la ferme vue du Sud-Ouest.

Vraiment, quelle idée saugrenue d'avoir conservé la même ligne de faîtage alors pourtant que l'on voulait, dans l'adjonction récente, un premier étage plus spacieux ! Depuis une cinquantaine d'années au moins, le rez-de-chaussée de cette adjonction était un salon, comportant une porte vers l'Est, et l'étage était occupé par deux chambres, l'une donnant à l'Est, l'autre à l'Ouest.

A ce stade de nos réflexions, trois solutions sont envisageables pour remédier à ce qui apparaît comme un hiatus :

- la première, correspondant à mes intuitions de départ, a été retenue par l'architecte Lucyna GAUTIER ; c'est donc celle qui a fait l'objet d'un permis de construire ; selon cette solution, on se contenterait de relever la ligne faîtière au niveau de cette seule adjonction. Cela imposerait des travaux assez lourds, puisqu'ils concerneraient deux murs pignons. Et, dans ce cas, la silhouette d'ensemble ne serait toujours pas, je le crains, très harmonieuse ;

- la deuxième consisterait à relever cette ligne faîtière également au-dessus des deux lucarnes qui donnent actuellement vers l'Est, c'est-à-dire sur près de la moitié de la longueur du bâtiment. Là, ce serait beaucoup plus coûteux, dans la mesure où les travaux affecteraient également une partie de la couverture encore en excellent état ; il faudrait alors retirer les tuiles correspondantes, scier la charpente, remonter deux murs pignon et un mur de refend, replacer enfin la charpente et la couverture. D'un point de vue esthétique, ce serait une solution convenable ; son principal avantage serait d'autoriser un volume confortablement habitable à la place du comble et de ses lucarnes, volume dans lequel on pourrait aménager deux belles salles d'eau et un dressing ;

- la troisième possibilité, qu'à la réflexion recommande Pascal, serait de conserver la ligne de faîtage telle qu'elle est, mais d'abaisser les sablières de l'adjonction Sud de manière à uniformiser la toiture d'un bout à l'autre du bâtiment, lui redonnant ainsi son aspect initial de longère ; outre qu'elle serait la moins coûteuse, cette solution serait esthétiquement inattaquable, mais l'habitabilité de la future "chambre des parents" (qui remplaçerait les deux chambres précédentes) serait sensiblement réduite. Il resterait cependant à décider alors le type d'ouvertures à substituer aux fenêtres du premier étage, mais c'est là un problème relativement secondaire.

Donc j'hésite toujours sur le parti à retenir. Aux dernières nouvelles, Walter, qui devrait être le principal concerné, pencherait pour la troisième solution, celle de Pascal.

Avant de prendre la décision finale, on peut toujours améliorer la situation du rez-de-chaussée, tant cette ferme appelle encore, à l'évidence, de travaux extérieurs. Nous allons donc commencer par restaurer les ouvertures du rez-de-chaussée de l'adjonction Sud :

Samedi 2 octobre 2010, un chantier, ça, Monsieur ? Non, Madame, une pataugeoire !

Il faut d'abord que Pascal bouche provisoirement en parpaings la porte de séparation entre la future cuisine (ancien salon) et le futur salon (ancienne pièce à vivre et cuisine). De la sorte, l'accès à ses outils sera protégé. Ensuite, il pourra intervenir sur les ouvertures de cette adjonction de la ferme qui ont été entourées, voici moins d'un siècle, de briques blanches de mauvaise qualité, de sorte que l'érosion y a déjà fait son œuvre. Il convient, à l'évidence, d'échanger ces briques contre des pierres d'angle en bon grès d'ici.

La photo suivante montre l'état actuel du pignon Sud de la ferme, volets arrachés et couverture soulevée par la tempête de 1999, fils téléphoniques posés dans d'horribles gaines de P.V.C. à même le mur, etc... Il est grand temps de reprendre les choses en main !

Samedi 2 octobre 2010,Le pignon Sud de la ferme avant travaux.

Nous allons donc commencer par remplacer la fenêtre Sud de la future cuisine (ancien salon) par une porte, selon les plans de Lucyna GAUTIER. Quant à la porte Sud-Est, nous lui substituerons une fenêtre qu'il conviendra de positionner en fonction de la longueur d'un ancien banc d'angle normand dont j'ai fait l'acquisition auprès de la maison LEMARIE et qui y est toujours en dépôt.

De la sorte, il y aura un accès direct à la cuisine lorsqu'on garera les véhicules le long de la façade Ouest de la ferme (c'est-à-dire hors du champ de vision du manoir). Et il sera plus commode, de la cuisine, de se rendre au fournil de la ferme qui pourra servir à terme de chambre d'amis ou de salle de jeux pour les futurs enfants de Walter.
Il serait temps, sans doute, que j'explique mes projets relatifs à la ferme.

Il me faudrait, pour bien faire, scanner les plans de Lucyna GAUTIER. Mais je ne les retrouve plus à la Chaslerie. Je crois me souvenir que Walter les a emportés à Paris après son récent séjour au manoir, afin de les y étudier tranquillement.

Je vais donc me contenter d'expliquer ici, par des textes et des photos, où nous en sommes à ce jour des travaux sur ce bâtiment et, surtout, comment nous en sommes arrivés là.

J'ai écrit ici, hier, que j'allais substituer à une porte (la porte Sud-Est de la ferme) une fenêtre, et que je conditionnais le positionnement de cette dernière aux dimensions d'un meuble. J'imagine sans peine que quelques visiteurs du site ont dû se demander quelle mouche m'avait piqué, et pourquoi je ne préférais pas adapter mon meuble aux ouvertures existantes, voire l'échanger contre des sièges moins contraignants à placer autour d'une table.

Voici donc l'objet du débat, un banc d'angle originaire du Coutançais, dans la Manche, et datant du début du XIXème siècle. Il est actuellement en dépôt chez Jean LEMARIE, démonté en trois morceaux (y compris la pièce d'angle) et j'en ai pris les dimensions ce matin afin de les communiquer à Pascal. Il mesure environ 3,20 mètres de long et le retour 2,20 mètres et l'on voit, au premier plan de la photo suivante, l'emplacement évident de la future fenêtre :

Dimanche 3 octobre 2010, le banc d'angle en attente à la maison LEMARIE.

Tel qu'il se présente, ce banc ne peut guère être modifié, sauf à faire apparaître les retouches, ce qui me semblerait regrettable.

Pour autant, il peut sembler bizarre aux visiteurs du site, ceux du moins qui ne sont pas entrés dans la ferme ces derniers temps, que je n'hésite pas à modifier ainsi les ouvertures. Voici donc, à titre d'exemple, une vue de l'intérieur de la future cuisine qui les convaincra peut-être qu'en l'état du chantier, on peut se permettre quelques modifications de ce type. C'est justement la porte vitrée que l'on voit sur cette photo que je veux remplacer par une fenêtre afin de pouvoir loger le banc d'angle :

Dimanche 3 octobre 2010,Intérieur de la future cuisine, le mur Est.

Cette photo vous fait un choc, et vous vous demandez sans doute où est passé le plafond de cette future cuisine (ou, si vous préférez, le plancher de la chambre prévue à l'étage).

La réponse tient en un mot : mérule ! Voici en effet dans quel état se trouvait ledit plafond lorsqu'en 2005, nous avons récupéré la ferme qui venait d'être occupée par des locataires indélicats...

10 avril 2006, le plafond de la future cuisine de la ferme, attaqué par la mérule.

Il n'y avait qu'une solution : brûler le plafond en question, ce qui fut fait.

A ce stade de mon exposé, vous admettez sans doute que j'aie eu quelques raisons de nettoyer ainsi, par le vide, la partie Sud de la ferme. Mais vous imaginez que le reste du bâtiment est en meilleur état. Voici, pour vous en dissuader, une vue, prise ce matin, du volume où Pascal range ses outils :

Dimanche 3 octobre 2010, vue intérieure de la partie principale de la ferme.

Or il est vrai que, lorsque j'en ai fait l'acquisition il y a 17 ans, la ferme paraissait bien entretenue, qu'on la considère de l'Est, c'est-à-dire du manoir...

Août 1993,la ferme vue du manoir, avec Ercule, mon bouledogue français, en chien de garde.

... ou du Sud-Ouest, avec en premier plan, des dépendances en colombage, aujourd'hui démontées car elles étaient en réalité en piteux état :

Août 1993, la ferme vue du Sud-Ouest.

Mais, selon la méthode qui est la mienne, j'ai découvert petit à petit l'ampleur des problèmes que j'avais à résoudre.

Premièrement, la présence d'un garage formant verrue à l'arrière du bâtiment, d'autant plus disgracieux qu'il était monté en parpaings non crépis :

Octobre 1992, le garage en parpaings à l'arrière de la ferme.

Deuxièmement, le fait que la couverture de ce garage, comme d'ailleurs de la plus grande part de la façade Ouest de la ferme (tout sauf la partie Sud) avait été réalisée en schingle, un matériau bas de gamme, "à l'américaine", posé de surcroît au crochet. Dès 1998, l'entreprise BOUSSIN a donc, à ma demande, restauré la charpente et recouvert de bonnes tuiles du modèle habituel 80 % environ de la ferme. Quant à la partie Sud, surélevée comme l'on sait, j'y repoussais les travaux à une époque où j'aurais décidé comment corriger l'erreur de conception, manifeste à mes yeux, de cette dernière (et l'on a vu hier qu'à ce jour, j'hésite encore).

Voici ce travail en cours, et l'on voit sur cette photo qu'en faisant alors disparaître le garage, j'ai découvert l'aspect très laid de la façade Ouest, avec en particulier un linteau de porte vermoulu et à restaurer, une porte à remplacer, pensais-je alors, par une petite fenêtre et, courant partout sur les murs, des fils électriques mal bricolés et dangereux :

10 mai 1998, les tuiles en cours de pose sur la façade Ouest de la ferme.

Mais avant que le maçon ne puisse intervenir, j'avais entrepris de remédier à un troisième problème évident à mes yeux : l'erreur de coloris des peintures extérieures, erreur habituelle certes, mais témoignant selon moi de l'impact négatif sur nos campagnes de revues dites de décoration :

6 juin 1998, les peintures extérieures blanches, comme si on était à Paris...

Sur les conseils éclairés de Jean-Jacques ROUCHERAY, le propriétaire du château de Pont-Rilly près de Valognes, dans la Manche, j'optais pour un "bleu charron" authentique et à l'ancienne, c'est-à-dire dont le ton finisse par s'assagir suite à l'exposition aux ultra-violets :

15 septembre 1998, la nouvelle livrée de la ferme, toiture rouge et huisseries bleues.

Dès que le maçon que j'employais à l'époque fut enfin disponible, nous réparâmes les défauts les plus flagrants de la façade Ouest. En regardant la photo suivante, vous comprendrez que, lorsque j'évoquais plus haut des bricolages dangereux, je n'exagérais pas :

23 janvier 1999, aperçu d'une partie de la façade Ouest de la ferme juste avant que le maçon ne la retouche.

Petit à petit, les choses s'amélioraient donc :

23 janvier 1999, le maçon vient de remédier aux défauts les plus flagrants d'une autre partie de la façade Ouest de la ferme.

Nous progressions ainsi à un rythme régulier lorsque, le 26 décembre 1999, une tempête exceptionnelle traversa la France, frappant très durement la Chaslerie. Voici ce qu'il advint alors de la ferme, sur sa façade Ouest...[img:500]1999-12-27-48-1.jpg tempête,27 décembre 1999, lendemain de tempête, la façade Ouest de la ferme.[/img]... et sur sa façade Est : tuiles envolées un peu partout, couverture de la partie Sud soulevée et retombée sur le produit d'isolation arraché, un vrai spectale de désolation:[img:500]1999-12-27-51.jpg tempête,27 décembre 1999, lendemain de tempête, la façade Est de la ferme.[/img]Pendant plusieurs années, les travaux marquèrent le pas (mais il y avait bien sûr à cela quelques raisons extérieures au chantier).

A suivre, car il me reste à expliquer pourquoi l'intérieur de la ferme paraît aujourd'hui si dévasté (mise à part l'attaque de mérule, dans un coin de la partie Sud, comme rappelée ci-dessus).

Je reprends mes explications sur l'état actuel de l'intérieur de la ferme.

Depuis 1993, date de mon achat, j'avais remarqué à quel point le sol y était humide, notamment dans l'extension Sud : il y avait d'abondantes traces d'algues vertes sur le carrelage ; tout cela ne m'inspirait pas confiance.

En outre, la moitié du bâtiment était restée à usage agricole, avec un méchant ciment par terre que je souhaitais éliminer.

C'est ainsi que, durant les hivers 2006-2007 et 2007-2008, j'ai demandé à Claude de se mettre à l'abri des intempéries dans la ferme en y faisant le ménage. Le voici donc à l'oeuvre, et l'on voit que sa nature généreuse le poussait toujours à employer les grands moyens...

14 décembre 2007, Claude au travail dans la ferme.

Qu'on ne pense pas, pour autant, que son sort était inhumain : il savait, en tout bien, tout honneur, se ménager quelques pauses pour dialoguer avec les corneilles...

19 décembre 2007, Claude en plein effort dans la ferme.

Voici donc le résultat d'un nettoyage de sol par Claude. On ne peut pas dire qu'il reste un grain de poussière...

20 décembre 2006, le ménage tel que fait par Claude dans la partie de la ferme qui servait jusque là de logement.

Ainsi, il récurait tout jusqu'à retrouver la terre sur laquelle avait été construit le bâtiment. D'où deux légers problèmes : d'une part, on s'apercevait qu'il n'y avait pas de fondations ; il fallait donc en couler en béton en sous-oeuvre ; d'autre part, l'eau se mettait à monter, transformant tout l'intérieur en grand bourbier :

23 janvier 2008, qui a commandé une piscine dans la ferme ?

D'où l'idée de mettre en place des drains dans le bâtiment et à son pourtour, ce qui fut fait avec l'enthousiasme habituel...

28 janvier 2008, le mur Ouest de la ferme en fin de matinée.

Mais nous ne nous étions pas encore aperçus d'une autre particularité du bâtiment. Voici donc l'état du mur en question le même jour que sur la photo précédente, mais à peine deux heures plus tard :

28 janvier 2008, le même mur au retour sur le chantier, juste après le déjeuner.

La cause de ce désastre était que, depuis des lustres, peut-être des siècles, des rongeurs avaient colonisé l'intérieur des murs, substituant leurs provisions de céréales à l'argile habituelle :

8 février 2008, grains de céréales dans le mur.

Il fallut donc commencer par réparer ces dégâts et poser des drains efficaces

8 février 2008, le mur est réparé.

Désormais, au terme de ces péripéties, il n'y a plus d'humidité dans la ferme, tous les drains fonctionnent parfaitement et l'on pourra bientôt songer enfin aux choses sérieuses, à savoir les aménagements intérieurs.

Restent juste à régler au préalable quelques menus détails, comme l'emplacement des ouvertures et la forme finale de la couverture. De simples broutilles, vous dis-je !

Comment, vous ne me croyez pas ?

A ce stade de ma présentation des travaux envisagés sur la ferme, il me revient, avant d'ouvrir un débat éventuel avec W.F. - si toutefois il le veut bien -, d'indiquer quelles sont les questions qui me sembleraient à régler prioritairement.

La première concerne assurément le niveau final du sol au rez-de-chaussée. On a en effet compris que le terrain est doublement en pente, d'une part du Nord au Sud, d'autre part de l'Ouest à l'Est. Cette question est d'ores et déjà sur la table, puisqu'on vient de commencer ces travaux par le positionnement de la porte extérieure de la nouvelle cuisine-salle à manger.

La première contrainte rend difficile de garder le même niveau de sol sur toute la longueur du bâtiment. Alors, combien de niveaux différents prévoir, où placer la (ou les) marche(s) intérieure(s) nécessaire(s), jusqu'où descendre ces niveaux sans risquer de voir ressurgir les infiltrations d'eau et sans compliquer la mobilité entre l'extérieur et l'intérieur du bâtiment, au niveau des portes extérieures ? On a vu qu'avant travaux, il y avait de multiples niveaux, en particulier un pour la future cuisine-salle à manger, un pour le futur salon et, sans doute, au moins un troisième pour le reste du bâtiment (correspondant aux futures salle de jeux, entrée et lingerie) ; la chaufferie peut, sans problème, avoir un autre niveau encore.

Compte tenu de la seconde contrainte, je ne vois pas comment on échappera à une marche au moins entre la future entrée principale, sur la façade Ouest, et la future salle de jeux. On doit aussi se demander si une autre marche ne sera pas nécessaire entre cette future salle de jeux et le futur salon ; j'aimerais l'éviter, de manière à permettre qu'un jour, la salle de jeux et le salon puissent facilement ne former qu'une seule très grande pièce (de plus de 85 m2), ce qui permettrait d'y organiser des réunions nombreuses, dans un cadre impressionnant dès lors que le plafond n'y serait pas trop bas.

La seconde série de questions à résoudre prioritairement concerne justement les hauteurs sous plafond. Car il est encore loisible de modifier la hauteur d'accroche des poutres qui soutiennent le plancher du 1er étage. Nous devrons en tout état de cause tenir compte d'une part, du niveau en-dessous duquel il ne serait pas raisonnable de descendre le sol du rez-de-chaussée, d'autre part, de la ligne faîtière de la couverture que, sauf dans l'extension éventuellement, il n'est pas question de modifier. Entre les deux, nous devrions pouvoir choisir la hauteur du plafond du rez-de-chaussée de manière à donner à ses pièces une ampleur qu'à part dans l'ancien salon, elles n'avaient pas autrefois. Mais, plus on donnera de la hauteur au rez-de-chaussée, plus il faudra être astucieux dans la fabrication des escaliers intérieurs... et plus ce sera compliqué. A l'étage, on pourra envisager d'avoir plusieurs niveaux de plancher mais il faudra penser aux conséquences sur les hauteurs des lucarnes, dans les chambres ainsi que vues de l'extérieur du bâtiment. On pourra aussi se demander si, à l'étage, on peut éviter d'avoir également plusieurs niveaux de plancher, en fait au moins deux.

Une troisième série de difficultés apparaît quand on songe au phasage du chantier, c'est-à-dire à l'étalement dans le temps de la réalisation de ses différentes tranches. On peut en effet imaginer de ne pas tout réaliser parallèlement mais de se contenter d'abord du "volume des parents", à savoir au rez-de-chaussée, la cuisine-salle à manger et le salon et à l'étage, la "chambre des parents" et leur salle de bains et dressing ; il faudra cependant ne pas oublier dès cette première tranche le positionnement de la future chaufferie de l'ensemble (c'est la nécessité d'implanter assez tôt un nouveau conduit de cheminée qui devrait donc nous obliger à choisir d'entrée de jeu l'emplacement final de la chaufferie).

Et je n'évoque pas davantage d'autres questions déjà signalées :
- le choix de la forme de la couverture de l'extension Sud de la ferme ;
- le matériau des linteaux extérieurs à mettre en place aux ouvertures ;
- le mode de chauffage à retenir ; je pense à ce stade à un chauffage par le sol au rez-de-chaussée et par radiateurs à l'étage.

Ce qui paraît sûr, d'ores et déjà, c'est qu'on ne devrait plus oublier d'inclure en temps utile dans la maçonnerie des fourreaux de plastique pour l'électricité, voire d'autres fluides.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 18 Novembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Menuiserie - Bâtiment Nord - Ferme et son fournil
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Le menuisier, M. DUVEAU, m'a recommandé que, pour les portes extérieures vitrées qu'il va fabriquer, l'écartement de l'ouverture dans la maçonnerie soit de 102 cm. Cela permettra d'insérer un battant de porte d'un mètre de large, ce qui est le maximum.

De ce fait, l'ouverture de la nouvelle porte Sud de la ferme aura quasiment la même largeur que l'ancienne fenêtre. Nous changerons néanmoins le linteau, substituant du grès au granite à cet endroit. Nous avons en effet retenu une pierre plutôt que du bois car l'expérience montre que les façades Sud sont, avec les façades Ouest, les plus exposées aux aléas climatiques. Et du grès plutôt que du granite car ce dernier était une incongruité sur ce bâtiment.

Il me reste à décider si nous rectifierons de même la porte extérieure du bâtiment Nord. Autrement dit, si nous installerons également une porte vitrée à cet endroit. Je suis assez tenté, car il me semble que cela rendrait plus gaie l'entrée de ce bâtiment.

Voici en tout cas où en était rendu Pascal de ses travaux sur l'extension Sud de la ferme, avant la récente panne de ce site internet, c'est-à-dire avant-hier matin :

16 novembre 2010, état des travaux sur la façade Est de la ferme.

16 novembre 2010, la future porte Sud de la ferme, photo prise de l'extérieur de la façade Est.

Et voici l'avancement de ces travaux cette après-midi :

18 novembre 2010, la fenêtre Est de l'extension de la ferme prend forme.

Je lui ai demandé de prévoir que l'on puisse ranger quelques objets (bouteilles ? salière ?) derrière le banc qui sera accolé à cette fenêtre. Voici ce qui est prévu à cet effet :

17 novembre 2010, pensons au confort !

Sur la façade Est de la ferme, tous les linteaux seront en chêne. Donc nous remplacerons les vieux car ils sont disparates, résultant de campagnes de travaux effectués à la petite semaine et manifestement sans goût, et nous substituerons, par souci d'unité, du chêne au granite du linteau de la nouvelle fenêtre de l'extension Sud.

Ce chêne devra être pris sur la même poutre, ce qui m'incite à relancer Roland BOUSSIN afin qu'il réserve dans notre stock les pièces de bois qui serviront pour la charpente du fournil et de l'extension Sud de la ferme.

Le linteau de chêne qu'a posé Pascal sur la fenêtre Sud-Est de la ferme ne me convient pas en l'état. Je le trouve beaucoup trop sec, il jure avec les linteaux voisins :

20 novembre 2010, la fenêtre Sud-Est de la ferme.

Pascal m'a cependant montré qu'il n'avait pas de meilleure pièce de bois dans le stock. Je lui ai donc demandé de vieillir ce linteau à la hachette et à la brosse métallique.

Pascal m'a aussi expliqué ce matin que, sur la partie centrale de la façade Est de la ferme (c'est-à-dire la plus ancienne), la restauration des ouvertures imposera de faire tomber le parement extérieur de pierres pour le remonter avec de bons matériaux. Il m'a convaincu que, si nous ne procédions pas de la sorte, la solidité du bâtiment en serait affectée. Je lui ai donc donné mon accord.

Ce nouvel exemple illustre que la restauration de vieilles maçonneries montées à l'argile entraîne souvent beaucoup plus loin qu'on ne l'aurait imaginé au départ. Bien entendu, cette complication aura des incidences sur le calendrier des prochains travaux.

Puisqu'à la réflexion, j'ai décidé de faire poser une porte vitrée sur le bâtiment Nord du manoir, il va falloir réduire la largeur de l'ouverture correspondante. Or l'électricien que je viens de retenir pour prendre, dans ce bâtiment, le relais d'un collègue défaillant est prêt à intervenir dans deux semaines ; il faut donc que je demande à Pascal de s'occuper, toutes affaires cessantes, de la maçonnerie de cette porte. Dès que cette maçonnerie sera achevée, le menuisier DUVEAU pourra commencer la fabrication de l'huisserie que je lui ai commandée. Une fois l'électricien passé, le plombier pourrait poser ses tuyaux de chauffage par le sol et déplacer la chaudière actuelle vers la pièce du rez-de-chaussée de la tour Louis XIII. Au printemps, le peintre DUBOURG devrait revenir s'occuper du dressing de l'étage du bâtiment Nord ; il pourrait alors peindre la nouvelle porte de M. DUVEAU.

Dans ce contexte, il serait raisonnable que nous nous fixions comme objectifs à atteindre par Pascal avant Noël, outre le rétrécissement de cette porte du bâtiment Nord, la finition des travaux sur les trois ouvertures du rez-de-chaussée de l'extension Sud de la ferme. Après quoi, il serait temps de songer au plafond de la future cuisine de la ferme et aux ouvertures de la façade Est de la partie centrale du même bâtiment.

Comme il est prévu que Roland BOUSSIN revienne au printemps installer la charpente restaurée du fournil de la ferme et poser les tuiles correspondantes, il pourrait alors découvrir l'extension Sud de la ferme avant que Pascal n'en arase la maçonnerie jusqu'au niveau des sablières du reste de ce bâtiment.

Quant au forgeron, Roland FORNARI, il serait souhaitable, pour le bon ordre du dossier de la subvention reçue pour les grilles de la façade Est du manoir, qu'il ait posé ces dernières avant la fin de l'année. Mais, à dire vrai, mon programme 2010 de travaux est déjà tellement chargé que je ne verrais pourtant pas trop d'inconvénients à ce qu'il continue à prendre tout son temps ; je ne le relancerai donc pas dans l'immédiat.