Chapelle

Voici le texte de la lettre, datée de ce jour, que sauf avis contraire de M. LESCROART, de Carole ou de mon aîné, à qui j'ai soumis une précédente version peu différente sur le fond, j'adresserai demain matin à l'architecte du patrimoine en charge de notre chantier favori :

(Début de citation)

Madame,

M. Yves LESCROART me signale ce matin, après que je vous ai adressé le chèque correspondant à votre facture n°1 reçue hier, que vous souhaitez que je vous renvoie signés les documents que vous m’aviez adressés début septembre par lettre recommandée.

Ces documents comportent, semble-t-il, un certain nombre d’oublis sur lesquels M. LESCROART pourra vous éclairer afin que vous y remédiiez en tant que de besoin.

Ils comportent par ailleurs un certain nombre de novations par rapport à notre accord contractuel tel qu’il avait été acté par mon courriel du 1er août dernier. Nous avons étudié ces novations qui, toutes sauf celle relative à mon activité internet, recueillent mon accord. La demande sous-jacente correspondant à cette dernière paraissant injustifiable en l’état du droit encadrant la liberté d’expression dans notre pays, j’ai simplement considéré qu’il était inutile que la question soit évoquée dans deux paragraphes du CCG (le G7 et le G9 nouveaux) et, plus précisément, biffé la disposition excessive de l’article G 9.3. Pour autant, et comme convenu dès notre première rencontre, je continuerai bien entendu à ne pas citer votre nom sur internet tant que vous ne m’en aurez pas donné l’autorisation.

Comme je le lui ai déjà exprimé, je suis reconnaissant à votre collègue M. Arnaud PAQUIN de m’avoir mis en relation avec vous car je pense et j’espère que nous pourrons faire un excellent travail.

Au-delà du champ défini dans le contrat ainsi modifié et complété, je pense que, si vous en aviez convenance et comme j’en ai laissé la demande par de récents messages sur votre répondeur, vous pourriez intervenir également entre le bureau d’études et moi. Le bureau d’études est chargé, principalement, de déterminer si une chaufferie unique pourrait suffire à la Chaslerie (étant entendu qu’on devrait pouvoir s’y chauffer par aquathermie et, le plus souvent, par le sol) et de dessiner tous les circuits utiles aux artisans concernés (eau, électricité, chauffage, wifi, etc).

Comme je l’ai indiqué lors de notre première réunion de chantier, jeudi dernier, j’ai toutefois été informé que le bureau d’études qui m’avait été recommandé par une architecte de qualité entend mettre fin à la mission que je lui ai confiée en juin dernier et dont, semble-t-il, il ne pouvait respecter le calendrier qu’il avait pourtant lui-même fixé. Ce dossier serait donc vraisemblablement à reprendre à la base. Nous pourrions en reparler si vous le voulez bien.

Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de mes salutations distinguées.

(Fin de citation)
Après prise en compte des suggestions formulées par M. LESCROART hier soir et réflexion, cette nuit, sur ce que sont mes intentions et possibilités, j'ai amendé et complété mon projet de lettre à l'architecte du patrimoine mandatée.

Voici la version de mon texte que je compte lui expédier dès l'ouverture de la poste tout à l'heure :

(Début de citation)

Madame,

M. Yves LESCROART me signale ce matin que vous souhaitez que je vous renvoie signés les documents que vous m’aviez adressés début septembre par lettre recommandée.

Ces documents comportent, semble-t-il, un certain nombre d’oublis que M. LESCROART m’a signalés ; ces pièces devront donc y être jointes :
Sur le CCG :
- Annexe financière mentionnée en P. 3 (case cochée à cet effet)
Sur le CCP :
- Programme précis de l’opération (y compris la question dite des « poutres pourries » du 1er étage Nord du logis)
- Calendrier prévisionnel global (à recaler en fonction des conclusions de notre réunion du 14 novembre)
- votre attestation d’assurance
.

Ces documents contiennent par ailleurs un certain nombre de novations par rapport à notre accord contractuel tel qu’il avait été acté par mon courriel du 1er août dernier. Nous avons étudié ces novations qui, toutes sauf celle relative à mon activité internet, recueillent mon accord.

Considérant, pour cette dernière, que la demande sous-jacente correspondante serait injustifiable en l’état du droit encadrant la liberté d’expression dans notre pays, j’ai estimé qu’il était inutile que la question figure dans deux paragraphes du CCG (le G7 et le G9 nouveaux) et, plus précisément, biffé la disposition excessive de l’article G 9.3. du CCG. Pour autant, et comme convenu dès notre première rencontre, je continuerai à ne pas citer votre nom sur internet tant que vous ne m’en aurez pas donné l’autorisation.

Je vous ai déjà adressé ce matin le chèque correspondant à votre facture n°1 reçue hier.

Comme je le lui ai déjà exprimé, je suis reconnaissant à votre collègue M. Arnaud PAQUIN de m’avoir mis en relation avec vous car je pense que nous pourrons faire un excellent travail.

Au-delà du champ défini dans le contrat ainsi modifié, je pense que, si vous en aviez convenance et comme j’en ai laissé la demande par de récents messages sur votre répondeur, vous pourriez intervenir également entre le bureau d’études et moi. Le bureau d’études est chargé, principalement, de déterminer si une chaufferie unique pourrait suffire à la Chaslerie (étant entendu qu’on devrait pouvoir s’y chauffer par aquathermie et, le plus souvent, par le sol) et de dessiner tous les circuits utiles aux artisans concernés (eau, électricité, chauffage, wifi, courants faibles, etc).

Comme je l’ai indiqué lors de notre première réunion de chantier, jeudi dernier, j’ai toutefois été informé que le bureau d’études qui m’avait été recommandé par une architecte de qualité entend mettre fin à la mission que je lui ai confiée en juin dernier et dont, semble-t-il, il ne pouvait respecter le calendrier qu’il avait pourtant lui-même fixé. Ce dossier serait donc vraisemblablement à reprendre à la base. Nous pourrions en reparler si vous le voulez bien.

J’ajoute que, sous réserve des conditions financières, je serais prêt à vous confier la maitrise d’œuvre de l’ensemble des installations techniques, et - pourquoi pas ? - de l’ensemble de la restauration des parties inscrites que je pense et espère pouvoir mener à bien avant de passer, si possible, le relais de la maîtrise d’ouvrage à mon aîné, d’ici environ 5 ans.

Mon espoir serait ainsi de pouvoir personnellement mener à bien le programme de travaux de restauration suivant que je me suis assigné, avec les particularités suivantes :
- Dans le logis :
o Cage d’escalier : pose de radiateurs puis enduits sur les murs, avant l’expiration de la subvention accordée par la D.R.A.C. ;
o Salle-à-manger : modification de la poutraison du plafond par densification des solives, changement des poutres et pose de corbeaux qui pourraient être inspirés de ceux du manoir du Bas au Teilleul ; peinture de la nouvelle poutraison ;
o Chambre Nord : boiseries sur les murs ;
o 1er étage de la tour Nord-Est : salle de bains avec baignoire ;
o Rez-de-chaussée de la tour Nord-Est : l’usage qui pourra être donné à cette pièce n’est pas défini à ce jour ; le plafond pourra être abaissé ; pose de corbeaux ; le sol devra continuer à témoigner de l’ancienne forme des fondations.
- Dans l’aile Ouest :
o Toutes les menuiseries extérieures qui, selon l’ "esquisse" du 19 juillet 2018 de M. PAQUIN, devront être restaurées ;
o Au rez-de-chaussée du colombier : installation de la chaufferie (que j’espère unique), d’un w.-c., d’une salle-de-bains avec baignoire ; réservation d’une cuisine pour l’ensemble de l’aile ;
o Au 1er étage du colombier : modification éventuelle de la poutraison du plafond (je m’interroge sur l’état des poutres et la densité des solives) ; boiseries Louis XVI sur les murs (y compris la cheminée) de cette pièce destinée à être mon bureau-bibliothèque ;
o Au 2ème étage du colombier : achèvement, si c’est encore nécessaire, du programme de travaux en cours ; prévoir une illumination possible de la poutraison (M. ROBVEILLE, électricien à Caen, réalisant des merveilles en la matière) ;
o La mise en place d’un escalier n’entre pas dans mes intentions ; je me déclare néanmoins très satisfait de l’ "esquisse" de M. PAQUIN à ce sujet ; je considère que l'escalier ainsi recommandé serait approprié pour servir de colonne vertébrale à la restauration de toute l'aile.
- Dans le bâtiment Nord :
o Installation d’un cabinet de toilettes au rez-de-chaussée ; la douche sera implantée au plus près de la fenêtre ; attention : il y a déjà un chauffage par le sol dans cette pièce ;
o Installation d’une cuisine et d’une arrière-cuisine au rez-de-chaussée.
- Dans la chapelle : installation d’un radiateur et d’un système de ventilation destinés à stopper la dégradation des peintures murales malgré leur restauration récente ;
- Dans la cave : mise en place d’une isolation thermique de la couverture ; le chauffage devra pouvoir être installé à partir de la chaufferie centrale du manoir ;
- Dans la cour : finition de l’aménagement, y compris par l’installation d’un système d’illuminations par M. ROBVEILLE.


Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de mes salutations distinguées.

(Fin de citation)

Si jamais j’arrive au bout de ce programme, je pourrai peut-être me dire que mon passage sur Terre n'aura pas été complètement inutile.
Attendre plus longtemps aurait pu devenir contre-productif : ma réponse au bureau d'études part donc ce matin.

Cette réponse tient compte des remarques formulées par mon aîné sur mon projet du 18. Remarques utiles dont je le remercie.
Une excellente nouvelle en ce début d'après-midi : Régis FOUILLEUL, le plombier, vient de me téléphoner qu'il a réussi à joindre Julien ANDRE, d'où il ressort que le bureau d'études "Bee +" va me répondre qu'ils acceptent de reprendre leur mission.

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mardi 10 décembre 2019 16:18
À : ANDRE <julien@beeplus.fr>
Cc : (...)architecte@gmail.com; Régis Fouilleul <fouilleul.energie@gmail.com>; CORESPA <yl-corespa@orange.fr>; C.F. ; T.F.
Objet : RE: Suite courrier du 25 novembre 2019

Cher Monsieur,

Très bien.

Je comprends qu'il ne s'agit pas d'une annulation de la mission "Fluides" mais d'un report après la mission "Aquathermie".

Je préviens Mme (...), architecte du patrimoine, et Régis FOUILLEUL, mon plombier. Je tiens également informés M. LESCROART et mes proches.

Cordialement,

PPF

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De : ANDRE <julien@beeplus.fr>
Envoyé : mardi 10 décembre 2019 10:40
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : Suite courrier du 25 novembre 2019

Bonjour,

Suite à la lecture de votre courrier du 25 novembre 2019 et à un récent échange interne entre associés, nous vous proposons :

- Un changement d'interlocuteur technique pour reprendre et terminer la mission de l'étude de faisabilité aquathermie (Mr VANNOBEL).

- L'annulation de la mission fluides. Pourquoi ? Avant tout, nous souhaitons être rassurer sur votre attitude et le niveau de coopération pendant cette reprise d'étude. Il sera également nécessaire d'obtenir des validations de votre part suite à la présentation de l'étude de faisabilité aquathermie avant de se lancer sur la mission fluides.

- Le respect de notre méthodologie de travail pour la bonne réalisation de l'étude de faisabilité (exemple : ne pas demander des réponses/éléments techniques avant la présentation de nos conclusions).

- La présence de l'architecte du patrimoine et de l'entreprise pressentie pour réaliser les travaux, lors de la restitution de l'étude de faisabilité.

- Un nouveau planning de travail tenant compte des disponibilités de Mr VANNOBEL. Reprise de l'étude : mi-janvier, restitution de l'étude : mi-février.

En espérant votre compréhension.

Cordialement.
--
Julien André
Agence Bee+ Miniac Morvan
06 07 56 17 78
julien@beeplus.fr

(Fin de citation)
J'ai reçu, ce matin, la visite de Jérôme ZUCCONNI, de "Logis-Nature", accompagné de son ami Jean HOURANY :

17 janvier 2020.

Nous avons visité le chantier favori de fond en comble, y compris la chapelle et la cave, en nous attachant plus particulièrement aux problèmes posés par l'isolation thermique.

Il s'agissait pour moi, avant tout, de faire prendre conscience à mes interlocuteurs des dimensions et particularités de notre chantier favori, afin de leur permettre de me conseiller en toute connaissance de cause, s'ils le veulent bien, lors de la phase de travaux à venir.

Je retiens notamment qu'ils m'ont donné leur premier avis sur l'isolation des combles du logis, de l'aile Ouest (y compris la tour Louis XIII dont ils ont trouvé la charpente bas de gamme - travaux des années 1970 -) et de la cave :
- dans le logis, on pourra faire beaucoup de choses ;
- dans le colombier, ils se sont interrogés sur la bonne ventilation de la charpente sous les lattes de parquet (la norme étant de laisser 2 cm à l'air pour circuler) ;
- dans la cave, ils ont conclu que, dès lors qu'on accepterait de ne plus voir les chevrons mais seulement les pannes et les croix de Saint-André, on pourrait fort bien arriver à un résultat satisfaisant sans avoir à découvrir.
La restauration des vieilles pierres requiert, de la part des maîtres d'ouvrage, quelques moyens matériels, beaucoup d'énergie et infiniment de patience.

Dans mon cas, les premiers sont limités mais je crois que je ne manque ni de la deuxième, ni de la troisième, bien que celle-ci ne soit pas éternelle.

En plus de tout ça, il vaut mieux, sans doute, y faire preuve de ce que l'on pourrait appeler "de la diplomatie". Ce rayon du magasin n'est pas mon fort et, pour dire la vérité, j'ai toujours trouvé (à de très rares exceptions près) les diplomates (au moins ceux de carrière que j'ai eu l'occasion de connaître, et ça m'est arrivé) emmerdants au possible. C'est mon côté plébéien assurément.

Quoi qu'il en soit :

(Début de citation)

De : (...)
Envoyé : lundi 20 janvier 2020 12:18
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Cc : CORESPA <yl-corespa@orange.fr>; C.F. ; T.F. ; A.-V.F.
Objet : Re: DOMFRONT - Manoir de la Chaslerie - Menuiseries extérieures Mise à jour des estimations

Bonjour,

Nous allons nous limiter aux travaux concernant les menuiseries extérieures et la poutre de la "salle dévastée" car il s'agit de l'objet de la commande.
Bien cordialement,

(...)
Architecte DPLG - Architecte du Patrimoine

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Le lun. 20 janv. 2020 à 12:05, Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com> a écrit :

Madame,

On pourrait même compléter cette liste.

Voici de premières idées dans le prolongement de nos précédents échanges :
- phase 0a : les lucarnes du colombier (il existe un reliquat de subvention sur la restauration de la charpente et de la couverture du colombier)
- phase 0b : les lucarnes des écuries (je pense que le reliquat 0a pourrait suffire à couvrir ces dépenses ; c'est toutefois à vérifier par mes soins)
- phase 0c : la porte de l'arrière-cuisine du logis vers l'arrière-cour (c'est urgent (...))
- phase 1a : les menuiseries extérieures du logis telles qu'elles ont été subventionnées au titre de la tranche 1 (c'est-à-dire hors ferronneries des fenêtres - point à vérifier sur les devis soumis lors de la demande de subvention - et hors peinture ; mais couvrant - à vérifier - la tour Sud-Ouest sans les menuiseries métalliques, la "salle dévastée" au 1er étage au-dessus du salon et la cage d'escalier y compris la porte sur cour ; subvention couvrant sous ces réserves les honoraires d'architecte de cette tranche, les menuiseries, la maçonnerie et les grilles de deux fenêtres, sachant que (...) avait mal travaillé et que "Fer Art Forge" est passé derrière pour corriger) ;
- phase 1b : les compléments nécessaires mais pas encore subventionnés de la tranche 1 : peinture et ferronneries des menuiseries, plus le cas échéant les menuiseries métalliques de la tour Sud-Ouest ;
- phase 2a : les menuiseries extérieures de la tranche 2 telles qu'elles ont été subventionnées (à la demande de (...), on casait dans cette tranche les honoraires d'architecte des tranches 2 et 3 au moins) ;
- phase 2b : les compléments nécessaires mais pas encore subventionnés de la tranche 2 ;
- phase 2c : les enduits de la cage d'escalier du logis (il reste un rogaton de subvention en souffrance) ;
- phase 3 : la tranche 3 des menuiseries extérieures du logis ; dossier à mettre au point ;
- tranche A : la problématique particulière de la chambre au 1er étage Nord du logis, à savoir les "poutres pourries", la souche qui se casse la figure et le remontage d'une cheminée (qu'en l'état de mes réflexions je souhaiterais être celle de la Julinière) ;
- tranche B : mon futur bureau-bibliothèque au 1er étage du colombier (plafond, boiseries et étagères, fenêtres, porte) ;
- tranche C : la "chambre des tourtereaux" (combles du colombier) : le sol, les 2 portes et les 4 fenêtres ;
- tranche D : le rez-de-chaussée du colombier : chaufferie centrale (si le bureau d'études arrive à avancer...), coin cuisine, w-c, SdB ;
- tranche E : la salle-à-manger du logis, le RC de la tour NE : un plafond peint manorial, un sol manorial compatible avec le chauffage par le sol, enduits sur les murs
- tranche F : Le 1er étage Nord du logis (chambre et SdB dans la tour NE) : sols, murs, plafond, SdB ;
- tranche G : le calepinage de la cour (il faut que le bureau d'études nous dise quels tuyaux passer et où) ;
- tranche H : la cuisine et l'arrière-cuisine du bâtiment Nord ;
- tranche I : le CdT du RC du bâtiment Nord (douche, w-c, lavabo) ;
- tranche J : le RC de la tour Louis XIII ;
- tranche K : l'isolation des combles du logis ;
- tranche L : l'isolation des combles de la tour Louis XIII ;
- tranche M : en vrac, lucarnes et portes de la tour Louis XIII, porte de la cour à l'arrière-cour ;
- tranche N : mise hors gel de la chapelle ;
etc

Les tranches notées par un numéro sont plus ou moins dans l'ordre chronologique. Pas les tranches notées par une lettre, il faut tenir compte de contraintes diverses qu'il serait trop long d'expliciter ici.

Tout ceci est donné ici à titre indicatif : il y a du pain sur la planche !

Ce programme débouchera, je l'espère, sur un relais par mon aîné à horizon de 5 ans (et même si je n'ai pas pu mener à bien tous ces points).

Haut les cœurs et bien cordialement,

PPF

____________________________________________________________________________

De : (...)
Envoyé : lundi 20 janvier 2020 11:12
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>; CORESPA <yl-corespa@orange.fr>
Objet : Re: DOMFRONT - Manoir de la Chaslerie - Menuiseries extérieures Mise à jour des estimations

Comme convenu la synthèse économique comprendra
une phase 0
une phase 1a
une phase 1b
puis phase 2
puis phase 3.

Bien cordialement,

(...)
Architecte DPLG - Architecte du Patrimoine

____________________________________________________________________________

Le lun. 20 janv. 2020 à 10:52, (...) a écrit :

Bonjour,

Suite à notre réunion avec la DRAC, les dessins des menuiseries ont été modifiés.

En conséquence le chiffrage des travaux liés à la réalisation des menuiseries extérieures a été mis à jour.

Vous trouverez ci-joint l'ensemble des devis et des dessins qui ont amené à réaliser le tableau récapitulatif des montants des travaux.

Bien cordialement,

(...)
Architecte DPLG - Architecte du Patrimoine

(Fin de citation)
J’ai toujours pensé que l’humour constituait la plus puissante des armes contre la bêtise, l’obscurantisme, le fanatisme, le désespoir, l’absurdité de l’existence et Terry Jones fut sans conteste l’un des plus brillants soldats de cette cause au sein de la merveilleuse et pacifique armée des Monty Python.

N.D.L.R. : Le sage a dit : "On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui".

J'en ai encore reçu une illustration intéressante, bien qu'assez inattendue, du moins par moi, et pas plus tard que ce matin.

Peut-être aussi faudrait-il se méfier également des gens qui, avec beaucoup d'insistance, vous disent ou, même, vous écrivent à tout bout de champ qu'ils apprécient votre franchise. Il n'est pas exclus qu'ils puissent être les mêmes.

N.D.L.R. 2 (à 21 h 30) : Je viens d'avoir mon aîné au téléphone. Je lui avais préalablement transmis la copie d'échanges de courriels de ce matin afin qu'il puisse, à tête reposée et en faisant abstraction de tout ce qui peut biaiser ma propre appréciation, me donner son avis sur le clash en question.

Son avis est clair : il n'y avait pas lieu de prendre la mouche après mon courriel de la veille (qui a amusé mon aîné) ; mon interlocuteur aurait donc adopté une position injustifiée.

Voici qui me soulage après que j'ai essayé plusieurs fois, sans y réussir, de joindre téléphoniquement mon interlocuteur pour essayer de recoller les morceaux. Mais, au moins à propos de cette affaire, me voici conforté dans ma propre appréciation.

C'est bon d'avoir quelqu'un avec qui pouvoir échanger dans de tels cas.
Un coup de fil d'un ami, hier matin, m'a sensibilisé aux faits que je devrais réfléchir à mieux définir les priorités de mon chantier et qu'au lieu de donner l'impression que je me mets en position d'attendre de l'aide extérieure pour un programme pléthorique, je devrais me concentrer sur quelques tranches de travaux aisément réalisables qui donneraient aux occupants du manoir un minimum d'espace vital, compatible avec une vie familiale plus normale.

Son conseil n'est certes pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Il témoigne, à mes yeux, de l'extrême difficulté que j'éprouve, même vis-à-vis de personnes disposées au mieux à mon égard, à partager les enchaînements que je vis au quotidien et que je relate non moins fréquemment - peut-être avec excès ? - via notre site favori.

Je vais donc m'efforcer à un exercice pédagogique consistant à expliquer une nouvelle fois comment j'en suis arrivé, dans un courriel du 20 janvier dernier à l'architecte du patrimoine, à lister de la manière suivante les tranches de travaux que je souhaiterais réaliser au cours des 5 prochaines années :

tranche A : la problématique particulière de la chambre au 1er étage Nord du logis, à savoir les "poutres pourries", la souche qui se casse la figure et le remontage d'une cheminée (qu'en l'état de mes réflexions je souhaiterais être celle de la Julinière) ;
tranche B : mon futur bureau-bibliothèque au 1er étage du colombier (plafond, boiseries et étagères, fenêtres, porte) ;
tranche C : la "chambre des tourtereaux" (combles du colombier) : le sol, les 2 portes et les 4 fenêtres ;
tranche D : le rez-de-chaussée du colombier : chaufferie centrale (si le bureau d'études arrive à avancer...), coin cuisine, w-c, SdB ;
tranche E : la salle-à-manger du logis, le RC de la tour NE : un plafond peint manorial, un sol manorial compatible avec le chauffage par le sol, enduits sur les murs
tranche F : Le 1er étage Nord du logis (chambre et SdB dans la tour NE) : sols, murs, plafond, SdB ;
tranche G : le calepinage de la cour (il faut que le bureau d'études nous dise quels tuyaux passer et où) ;
tranche H : la cuisine et l'arrière-cuisine du bâtiment Nord ;
tranche I : le CdT du RC du bâtiment Nord (douche, w-c, lavabo) ;
tranche J : le RdC de la tour Louis XIII ;
tranche K : l'isolation des combles du logis ;
tranche L : l'isolation des combles de la tour Louis XIII ;
tranche M : en vrac, lucarnes et portes de la tour Louis XIII, porte de la cour à l'arrière-cour ;
tranche N : mise hors gel de la chapelle ;
etc


Vue de ma fenêtre, cette liste ne constitue pas un inventaire à la PREVERT ni, encore moins, un catalogue de revendications face à un entourage, quel qu'il soit, que j'estimerais trop pesant pour ma petite personne. Elle présente, selon moi, un panorama des tâches qui me restent à accomplir pour que puisse prendre fin ma carrière de restaurateur de vieilles pierres et pour que je puisse passer le relais - j'espère toujours que ce soit au bénéfice de mon aîné - à la génération montante et dans de bonnes conditions. En tout cas, des conditions dictées en priorité par l'intérêt du monument dont j'ai provisoirement la charge ("ma danseuse" comme d'aucuns l'appellent).

Pour bien faire, il serait sans doute utile que je dresse un "diagramme P.E.R.T." explicitant les ordres logique et temporel dans lesquels ces tranches peuvent utilement se succéder. Il y a là une masse d'informations à rappeler car je comprends fort bien que, pour quelqu'un qui ne vit pas la chose au quotidien, on puisse tomber des nues devant ma liste et réclamer qu'y soient centrées les priorités. Mais voilà, je ne suis pas assez geek pour savoir utiliser les "templates" (je ne sais pas comment on dit en français) des diagrammes P.E.R.T. Donc, parce que c'est la façon de penser et de m'exprimer la plus naturelle pour moi, je vais exposer la question avec des mots.

En amont de cette liste, trois difficultés majeures du chantier ont, au moins à mes yeux, été résolues :
- le choix du combustible le plus approprié pour chauffer les bâtiments : ce site a relaté la façon dont je m'y suis pris, sans assistance de quiconque, pour arriver à la conclusion que la Chaslerie serait chauffée par aquathermie ; en l'état du dossier, après les forages menés avec succès à la fin de 2018, cette conclusion me paraît définitive ; l'étape logique et temporelle suivante est d'amener l'eau tiède à une chaufferie et d'équiper cette dernière et son aval, de préférence en vue d'un chauffage par le sol ; c'est là un budget très important à mon échelle, plus de 150 000 € sans aide de quiconque à espérer, que l'on peut scinder en deux phases : d'abord le bâtiment Nord et les volumes sur lesquels j'entends concentrer mes efforts d'habitabilité, à savoir la moitié Nord du logis et le colombier ; dans un second temps, qui concernera plus directement ma succession, le reste des bâtiments habitables, à savoir, pour l'essentiel, la moitié Sud du logis et le reste de l'aile Ouest (c'est-à-dire le volume actuel des écuries et la tour Louis XIII, pour autant qu'à la petite semaine, je n'aie pas suffisamment avancé dans cette tour) ;
- la définition d'un escalier pour desservir l'aile Ouest : c'est ce que j'appelle "l'escalier en facteur commun" devant desservir à la fois le colombier et le volume des écuries, étant noté que l'escalier mis en place dans les années 1950, toujours en usage à ce jour, est une horreur absolue ; or, en la matière, nous disposons depuis la mi-2018 d'une esquisse d'Arnaud PAQUIN, architecte du patrimoine qui a su, le premier, présenter un projet qui tienne la route ; ceci étant, j'exclus, pour des raisons financières et en l'absence d'aides extérieures envisageables, de mettre moi-même en oeuvre ce projet ; je continuerai donc, au moins à l'horizon de cinq ans qui est le mien, à emprunter l'escalier merdique actuellement en place ;
- la sélection d'un architecte du patrimoine acceptant de suivre mon chantier : la chose n'a été ni facile, ni rapide, de sorte que, longtemps privé du concours requis, au moins de fait, par les textes, j'ai dû me débrouiller seul ; des observateurs éclairés et très attentifs m'ont toujours dit que ce que je faisais était très réussi ; or je connais les défauts de mes réalisations dont je n'ai jamais manqué de parler, car c'est ma façon de vivre, sur le site favori : mes difficultés, mes doutes et mes remords sont ainsi consignés aussi bien que mes motifs de satisfaction mais je considère que je puis, sans forfanterie aucune, être fier de l'ensemble. Le débat actuel doit porter, selon moi, sur le rythme du travail demandé à l'architecte et accepté par elle, ce qui nous ramène à notre sujet principal, c'est-à-dire à mon courriel du 20 et à ce qui s'en est suivi.

Arrivé à ce stade de mon exposé (Carole me dit toujours que j'écris trop : autant me demander d'arrêter de respirer), j'éprouve le besoin de rappeler quelques enchaînements, évidents pour moi mais dont je conçois fort bien qu'ils puissent être perdus de vue par mes lecteurs :
- si l'on me dit que je devrais commencer par fournir à ma famille une cuisine digne de ce nom là où elle est prévue (après maints débats familiaux, parfois tendus), c'est-à-dire au rez-de-chaussée du bâtiment Nord, il faut que je rappelle qu'il serait absurde d'engager des frais à propos de cette cuisine sans régler simultanément le sort de l'arrière-cuisine, compte tenu des usages à terme de ces deux volumes : il y a en effet consensus familial pour installer l'électro-ménager bruyant dans l'arrière-cuisine ; donc, avant cela, il faut retirer de l'arrière-cuisine la vieille chaudière à fuel actuelle, donc avoir mis en place ailleurs une chaufferie efficace ; comme les travaux de chauffage sont coûteux et non aidés, il faut donc résoudre d'abord la question de l'implantation finale de la chaufferie ; à ce sujet, j'ai mandaté en juin 2019 un bureau d'études dont j'attends les conclusions puisque aucun architecte (au sens large) n'a accepté de m'épauler en la matière et que je suis incompétent, même aidé d'un excellent plombier (comme celui auquel je recours ces derniers temps), pour arrêter seul le bon dimensionnement et même le lieu de la future installation ;
- si l'on admet que je ne puis, en l'état du chantier, coucher, outre Carole et moi, plus d'un couple (dans le fournil de la ferme, ce qui m'expose à des réclamations) et de deux ou trois jeunes enfants, s'entassant avec elle dans la chambre de Carole, on conçoit qu'il serait souhaitable que je puisse rendre habitables deux chambres de plus que les deux actuelles, en soupente, du 1er étage du bâtiment Nord ; or la restauration de la chambre du 1er étage Nord du logis est conditionnée par le règlement préalable de la "problématique des poutres pourries" (dossier ouvert il y a plus de douze ans, sans effet à ce jour) et de la question récente de la restauration du conduit de cheminée qui part en brioche ; par ailleurs, la mise en service de la chambre sous les combles du colombier suppose, à tout le moins, que ses fenêtres soient changées, que des portes y soient installées et que je sache quoi faire au sol (c'est-à-dire au plafond de la pièce qui est en-dessous).

Donc, désolé de le redire mais je suis coincé dans ces deux directions, évidemment essentielles pour l'habitabilité.

Je reprends la question de l'habitabilité par l'autre bout, en supposant que l'on a compris pourquoi il est prioritaire qu'avant toutes choses, j'installe la future chaufferie. Considérons donc que la question du dimensionnement de l'installation a été résolue ainsi que celle, corrélative, de la meilleure implantation de cette chaufferie. Il faudra alors tirer les tuyaux amenant l'eau chauffée dans les circuits de chauffage des pièces d'habitation. Or ces tuyaux ne pourront, pour les premiers mètres, passer qu'à l'intérieur de la cour. Donc il faut d'abord avoir résolu, au moins partiellement, les questions posées par la découverte très récente d'un ancien pavage dans la cour. Comment rendre compatibles les égards éventuellement dus à cette relique (je suis demandeur de conseils) et le reste de la vie du chantier, sans parler du confort de mes proches (moi, j'accepte tout en cette matière, je crois l'avoir bien montré depuis le temps où je ne dispose toujours pas d'un endroit correct pour installer un simple bureau, pourtant essentiel pour moi compte tenu de mes contraintes et de mon mode de vie, largement sédentaire et studieux) ?

Donc voilà ce que je voulais dire en réponse à mon ami et à tous ceux qui éprouvent la même difficulté à comprendre mes soucis ici, en matière de chantier.

Qu'il soit clair cependant que je considère qu'après avoir bel et bien réglé (du moins je l'espère) les trois préalables principaux (le choix du combustible, l'escalier "en facteur commun" et une coopération efficace avec des prestataires diligents et compétents), le plus dur est fait : le train est sur les rails. Il faut juste s'assurer que la machine ne calera pas et que les rails auront été convenablement installés avant la progression de l'engin.

Désormais, ne devraient donc plus se poser, dans le cadre connu, que des questions de choix de modalités pratiques. Normalement, ce devrait être la phase la plus gratifiante d'un tel chantier, celle où l'on voit arriver les premières livraisons et autres mises en service après le très long tunnel des préalables et autres priorités que l'on s'était assignées, toujours, bien entendu, "dans l'intérêt prioritaire du monument". Ces priorités étaient concentrées, après la remise en ordre des abords, sur la mise hors d'eaux des bâtiments (pour laquelle il reste encore, ne l'oublions pas, quelques grosses étapes à franchir, notamment du côté de diverses menuiseries extérieures).
Comme je l'ai déjà dit de nombreuses fois, ce site a pour moi le très gros avantage de me permettre de retrouver très facilement la moindre information très pointue qui y aurait été mise en ligne. Ceci tient à la présence de deux moteurs de recherche, l'un sur le site-même, l'autre dans la "tour de contrôle".

Ainsi, je viens d'entrer "taux de subvention" dans le moteur de recherche de la "tour de contrôle" et, grâce à cet outil très performant, j'ai immédiatement retrouvé le texte d'un courriel d'il y a trois ans environ où j'expliquais à la tutelle les réalités de ma comptabilité et les ratios que j'en tirais. J'avais immédiatement cantonné ce texte à la partie "Privé" du site, plus précisément sous l'onglet "Privé/Finances etc" ; donc, en procédant comme moi, vous ne le retrouveriez pas et tomberiez sur une impasse (sauf à disposer du mot de passe nécessaire, ce qui n'est le cas que de trois personnes à ce jour, à savoir Guillaume GENDRAUD, ès-qualité de "geek en charge", ma belle-fille et moi).

Or, selon l'ami dont j'ai fait état hier, il ne serait pas inutile que je me tienne prêt à répondre à ce sujet à l'exaspération, si j'ai bien compris (mais je n'en suis pas sûr), de prochains interlocuteurs qui trouveraient que je me plains trop en la matière alors que, selon eux, je serais bien loti.

En réalité, il semble que ces interlocuteurs et moi, lorsque nous évoquons ledit ratio, nous ne mettions pas les mêmes choses au numérateur et au dénominateur, ce qui n'est certes pas la meilleure façon de parvenir à un diagnostic commun. Et, bien naturellement, ma façon de voir aboutit à minorer ledit ratio quand je trouve que la leur a l'effet inverse. Il faut donc que j'explicite mon mode de calcul et, pour commencer, que j'actualise mes chiffres, au moins en les complétant sur la période la plus récente (ce qui amènera, d'ailleurs, à distinguer entre subventions programmées et subventions reçues). Je compte m'y employer, avec toute la sérénité nécessaire, avant leur prochaine visite, de manière à favoriser le caractère constructif de nos échanges, ce qui est évidemment mon seul but à leur sujet.
En vue de la réunion du 7 février prochain, je viens de terminer la mise à jour du tableau que je tiens et qui récapitule, année après année depuis celle de mon achat, soit 1991, le coût de la possession de la Chaslerie.

Ces chiffres n'ont rien de fantaisiste. Ce sont ceux de mes déclarations annuelles de revenus. Ils sont étayés par les factures réglées, au nombre d'environ 200 chaque année, factures dont je transmets toujours la copie au fisc (bien que je n'y sois pas tenu).

Cette fois-ci, j'ai voulu vérifier dans quelle mesure l'inflation impacte les ratios que je calcule. A ma surprise, le taux cumulé de l'inflation au cours des 28 années sous revue (je n'ai pas encore préparé ma déclaration de 2019) n'est guère supérieur à 50 %. Je m'attendais à beaucoup plus car je me rappelle l'époque, au début des années 80, où elle franchissait allègrement la barre des 10%/an.

Les principaux résultats de mes calculs établissent ainsi que, en euros de 2018, la Chaslerie m'aura coûté, en plus de son prix d'achat et nets de subventions et autres revenus (fermages et droits d'entrée), 4,6 M€, soit environ 165 000 €/an.

Le rapport des revenus totaux que j'en tire au coût brut de sa possession est de 11,82 %. Ce ratio monte à 36,22 % si l'on ne retient au dénominateur que les dépenses subventionnées qui, sur la période, et toujours en euros de 2018, auront été pour moi de 1,7 M€.

Il y a évidemment de quoi être effaré par de tels chiffres. Et tout cela, pour ne pas disposer de plus de 65 m2 habitables après 29 ans de travaux continus. Voire pour être traité comme un petit garçon. Chacun pourra apprécier.
En dernière page du "Monde" daté d'hier :

J'imagine sans mal que ça ne doit pas être drôle tous les jours de travailler dans un tel contexte.

Moi, je n'aurais pas aimé. C'est sûr !
Enfin nous avançons (mais j'ai tout intérêt à ce que "Pontorson" se vende...) :

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 13 février 2020 17:12
À : (...)architecte@gmail.com>
Cc : C.F. ; T.F. ; Régis Fouilleul <fouilleul.energie@gmail.com>
Objet : TR: Projet Mme et M. Fourcade : Étude de faisabilité aquathermie

Madame,

Pouvez-vous me faire part de vos disponibilités pour ce rendez-vous ? Pour ma part, je ne pourrai pas le 20.

Je pense qu'il serait bon que mon plombier, M. FOUILLEUL, soit associé à cette réunion. Je le mets donc en copie.

Bien cordialement,

PPF

__________________________________________________________________________

De : Grégory Vannobel Bee+ <gregory@beeplus.fr>
Envoyé : jeudi 13 février 2020 16:42
À : penadomf@msn.com <penadomf@msn.com>
Cc : Julien André <julien@beeplus.fr>
Objet : Projet Mme et M. Fourcade : Étude de faisabilité aquathermie

M. Fourcade,

Suite à notre conversation téléphonique, voici les documents de l'étude de faisabilité.
Vous y trouverez :
- Le document de synthèse précisant nos préconisations, estimations et conclusions

- Les plans d'implantation des réseaux, en chaufferie et en sous-station.

- Les schémas hydrauliques des 2 propositions d'installation, la HT et la BT.
(Ces documents peuvent être particulièrement difficiles à comprendre : je vous les expliquerai lors de notre rendez-vous)

Comme évoqué par téléphone, l'étude est, à ce stade, très aboutie.
Il s'agit néanmoins d'une base de réflexion pour que nous aboutissions à une solution techniquement cohérente et qui vous convienne.

J'attends votre retour pour me proposer des dates pour une présentation de cette étude, en compagnie de votre architecte du patrimoine.
Pour ma part, je ne suis pas disponible du lundi 17 au mercredi 19 février.

Cordialement,

Grégory Vannobel
Agence Bee+ Louvigné de Bais
06 37 98 62 69
gregory@beeplus.fr

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 20 Février 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Plomberie-chauffage - Peinture - Terrassement - Chapelle
0
L'architecte du patrimoine qui a accepté d'intervenir en aval du bureau d'études "Bee +" a noté que j'entends mettre hors gel la chapelle de la Chaslerie.

Elle m'a demandé de justifier ce choix à toutes fins utiles.

Dans ce but, je vais mettre en ligne, au cours des prochaines heures, deux messages principaux :
- l'un relatif au rapport de l'artisan, Corneliu ANDRONESCU, qui avait restauré les peintures murales de la chapelle, le maître d’œuvre étant Christiane SCHMÛCKLE-MOLLARD, architecte en chef des monuments historiques et vice-présidente de l'Académie d'architecture qui disposait, à l'époque et de mémoire, d'un monopole sur la restauration des monuments historiques dans l'Orne ; cette tranche de travaux avait coûté 400 000 F, avec une subvention de l'Etat au taux de 50 % ;
- l'autre relatif à un reportage que j'ai effectué hier, donc 21 ans après cette restauration.

Je rappelle que, lors de mon achat de la Chaslerie en 1991, la chapelle était dans un état lamentable. En particulier, le fermier de mon vendeur avait, pendant de nombreuses années, utilisé cette chapelle comme corral pour ses vaches. Le sol était défoncé et des animaux fouisseurs accédaient aux cercueils de la famille de mon vendeur. Un badigeon de chaux, datant vraisemblablement de la fin du XIXème siècle, dissimulait tant bien que mal que les peintures murales d'origine avaient longtemps subi le heurt de fagots entreposés là contre des enduits reconnus de longue date comme particulièrement fragiles. Néanmoins, apercevant des vestiges de peintures murales alors qu'il intervenait sous la double casquette d'A.B.F. de l'Orne et de maître d'ouvrage de mes premiers travaux de restauration, Nicolas GAUTIER s'était enthousiasmé et m'avait convaincu de solliciter, en mettant en avant ces vestiges, le classement de la Chaslerie comme monument historique, ce qui fut obtenu en 1996.

Auparavant, Nicolas m'avait mis en contact avec Roland BOUSSIN et la charpente et la couverture de la chapelle avaient été fort bien restaurés par Roland sous le contrôle de Nicolas.

Avant 1999 mais après que Nicolas GAUTIER avait dû renoncer à exercer la maîtrise d’œuvre sur mon chantier, j'avais fait restaurer les deux portes de la chapelle, telles qu'on les voit encore aujourd'hui, par Patrick CENNI, à l'époque propriétaire du château de Chaulieu dans la Manche, pour la restauration duquel, menée largement par ses soins, il avait obtenu le grand prix national des V.M.F. Auparavant, ces deux portes étaient en sapin et peintes en blanc, et surtout H.S.

Après la restauration des peintures murales, j'ai restauré le sol de la chapelle en utilisant des tommettes anciennes en provenance du Beaujolais et en y ajoutant quatre tombes du même modèle que les quatre antérieures ; de même, j'ai fait maçonner une estrade qui n'existait pas antérieurement et prévu une possibilité d'illuminations à l'intérieur du bâtiment et à ses quatre angles. Surtout, j'ai meublé la chapelle.

Chaque année, la visite de la chapelle a beaucoup de succès auprès du public, notamment à l'occasion des "Journées du patrimoine".
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 20 Février 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Peinture - Chapelle
0
Voici le "dossier des ouvrages exécutés" établi en 1999 par Corneliu ANDRONESCU, artisan de nationalité roumaine.
Christiane SCHMÜCKLE-MOLLARD, maître d’œuvre ès-qualité d'architecte en chef des monuments historiques, ne s'était même pas donné la peine, à ma connaissance, de viser ce document.

J'ai scanné les 39 pages de ce document que je reproduis ici sans avoir essayé d'en corriger les couleurs.

Les commentaires entre les pages sont de moi, destinés à introduire un minimum de légendes à propos des photos :

Voici le rapport de l'artisan (3 pages). On pourra noter, si l'on sait lire entre les lignes, qu'à la fin de son texte, il signale la désinvolture de l'architecte :

Voici le calque (en 4 feuillets) précisant l'état des peintures murales avant restauration) :

Voici le calque (en 4 feuillets) situant les interventions de l'artisan :

Le haut du pignon Sud avant restauration :

Le haut du pignon Sud en cours de restauration :

Le haut du pignon Sud après restauration :

Le pignon Sud avant restauration :

Le pignon Sud après restauration :

Détail du pignon Sud ("Dieu le père") après restauration :

Détal du pignon Sud avant et après restauration (le visage d'un saint) :

Détail indéfini du pignon Sud avant et après restauration :

La partie Sud du mur Ouest en cours de restauration :

Détail de la partie Sud du mur Ouest en cours de restauration :

La partie Sud du mur Ouest après restauration :

Le haut de la partie Sud du mur Ouest après restauration :

La partie Sud du mur Est en début de restauration :

Détail de la partie Sud du mur Est en cours de restauration ("le pied") :

La partie Sud du mur Est après restauration :

Détail de la partie Sud du mur Est ("le pied") en cours de et après restauration :

Le haut du pignon Nord avant restauration :

Le bas du pignon Nord avant restauration :

Le haut du pignon Nord après restauration :

Le bas du pignon Nord après restauration :

Détail de la partie Sud du mur Est en cours de restauration :

La partie centrale du mur Est en début de restauration :

La partie Sud du mur Est après restauration :

Le haut de la partie centrale du mur Est en début de et après restauration :

La partie centrale du mur Est après restauration :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 20 Février 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Peinture - Chapelle
0
Voici l'état actuel des décors restaurés de la chapelle :

- le mur à droite de la porte Ouest :

19 février 2020.


- le mur au-dessus de la porte Ouest :

19 février 2020.


- le mur à gauche de la porte Ouest :

19 février 2020.

19 février 2020.


- le mur entre la porte Ouest et la fenêtre Ouest :

19 février 2020.


- autour de la fenêtre Ouest :

19 février 2020.

19 février 2020.

19 février 2020.

19 février 2020.

19 février 2020.


- le mur à gauche de la fenêtre Ouest :

19 février 2020.


- ce qu'il reste du visage du saint sur le mur Sud :

19 février 2020.


- ce qu'il reste du "pied" sur le mur Est :

19 février 2020.


- autour de la fenêtre Est :

19 février 2020.


- la tombe de marbre (anciennement blanc) au pied de l'autel :

19 février 2020.


- l'état du sol près de deux spots d'éclairage (c'est pareil pour les deux autres), après que, chaque hiver, le gel l'a fait sauter :

19 février 2020.

19 février 2020.


Il me semble que tout cela prouve surabondamment que l'humidité attaque les murs et a vieilli prématurément les restaurations d'il y a une vingtaine d'années.

Selon M. Yves LESCROART, intervenant alors comme mon "assistant à la maîtrise d'ouvrage", il y a lieu de prévoir une sortie d'air en haut du mur Sud et de maintenir le bâtiment hors gel.

C'est pourquoi j'ai demandé en juin dernier à "Bee +" de prévoir un tel chauffage, si possible par aquathermie, dans son étude.

Quant aux vitraux, je n'en parle pas ici, sauf pour montrer la laideur de la protection extérieure prévue par Dominique RONSSERAY, architecte en chef des monuments historiques, et mise en place par le vitrailliste à qui il avait fait attribuer le marché :

19 février 2020.

En fait, ce doublage a nécessité qu'à l'intérieur de la chapelle, de petit grillages d'aération soient inclus dans les vitraux de chacune des deux fenêtres. Diverses bestioles entrent par ces grillages, se réchauffent les os au soleil et, surtout, se reproduisent avec frénésie et un grand succès entre les vitraux et ces protections, avant d'y crever sans pouvoir en sortir. Or on ne pourrait éliminer ces insectes, sauf à démonter les vitraux ou leurs protections, ce qui est charmant.
Et voici maintenant les commentaires que m'inspire la restauration de l'intérieur de la chapelle de notre manoir favori :

Comme l'illustrent les photos du D.O.E. de l'artisan, ces travaux ont eu lieu alors que l'architecte en chef des monuments historiques en charge de ce chantier avait omis d'assurer préalablement la mise hors d'eaux du bâtiment. Elle avait en effet laissé les deux fenêtres de la chapelle ouvertes aux intempéries, les occultations provisoires ayant été installées, à l'initiative de l'artisan et par celui-ci. Un détail parmi d'autres ; à mes yeux, une faute professionnelle manifeste, s'ajoutant à l'incurie et à la désinvolture constatées plus généralement sur mon chantier de la part de cette bénéficiaire d'un monopole public.

Je m'étais plaint de son attitude auprès de la D.R.A.C.

A ma connaissance, l'inspection générale des monuments historiques a rédigé un rapport sur ces faits avérés, le rédacteur étant Yves LESCROART, que je ne connaissais pas à cette époque.

Malgré mes demandes auprès de la D.R.A.C., je n'ai jamais pu avoir communication de ce rapport.

Quant à cette architecte en chef des monuments historiques, elle n'intervient plus dans l'Orne depuis cette affaire. Elle a, semble-t-il, été promue puisqu'elle a reçu en apanage la restauration de la cathédrale de Strasbourg, dossier à propos duquel elle s'est vite répandue dans la presse en protestant contre l'insuffisance des crédits d'Etat qui lui étaient alloués.

Détail annexe : l'architecte en chef des monuments historiques qui lui a succédé dans l'Orne, et à qui donc j'ai dû m'en remettre jusqu'à ce qu'il atteigne l'âge de la retraite, était un (...). A la chapelle, il a évincé, pour des motifs futiles, la restauratrice de vitraux avec qui je prévoyais de faire affaire pour lui substituer un de ses compagnons de (...). Au passage, le devis que j'ai dû régler, de mémoire sans aucune subvention, avait, comme par hasard, explosé : le prix de compétences aussi distinguées, sans doute ?

Mais le point le plus frappant de la restauration de ces peintures murales, du moins à mes yeux et à ceux du public qui ne manque pas de continuer à s'en étonner, est qu'elles ne doivent pas couvrir plus de 5 % de la surface des murs.

Il y a donc eu beaucoup d'efforts pour, somme toute, pas grand chose.

La raison principale de ce fiasco tient selon moi à l'application étroite qui a alors été faite de la "charte de Venise".

Je comprends fort bien qu'il faille des règles pour éviter des abus mais - je vous le demande un peu - n'eût-il pas mieux valu à la Chaslerie, par exemple, prendre un peu de hauteur par rapport à ce que de telles réglementations peuvent avoir - appelons un chat un chat - de stupide ?

Cette idée de savoir prendre un peu de hauteur par rapport à des réglementations étouffantes me paraît très importante. Nous connaissons tous des fonctionnaires particulièrement zélés qui appliquent étroitement des réglementations dont ils savent eux aussi le caractère excessif. C'est bien triste car, ce faisant, que servent-ils en réalité ? Leur carrière ? Leur tranquillité ? Un peu de courage, que diable !

Car il est clair qu'au moins dans ce pays, on excelle à pondre toujours plus de règles, toujours plus détaillées et exigeantes, pour forcer les gens à la vertu. Un chouette programme, vraiment ! Et tout ça crée, bien sûr, de nouveaux emplois publics, donc grève toujours plus les budgets publics. Et pour quel résultat, je vous le demande ? (...) :

Longue conversation téléphonique hier soir avec l'architecte du patrimoine.

Deux sujets ont été abordés principalement :

- les suites à donner aux premières conclusions du bureau d'études "Bee +" : l'architecte du patrimoine m'a, à juste titre, indiqué qu'elle demanderait (1) que soit précisé le circuit de l'eau entre les forages et la chaufferie centrale, (2) que le circuit des tuyauteries à enterrer dans la cour soit rendu compatible avec les exigences du service régional d'archéologie et (3) que soit bien prise en compte la mise hors gel de la chapelle. De mon côté, (1) j'ai rappelé que j'avais demandé que le chauffage de la cave soit inclus dans la seconde phase de l'installation du chauffage ; il faudra sans doute que je rappelle aux uns et aux autres à quoi, dans mon esprit, doivent correspondre ces deux phases (phase 1 : le colombier, le bâtiment Nord, la moitié Nord du logis y compris la cage d'escalier, la mise hors gel de la chapelle ; phase 2 : le reste de l'aile Ouest, y compris la tour Louis XIII, la moitié Sud du logis, avec un extension possible de l'installation pour couvrir les besoins en eau chaude de la cave) ; et (2) j'ai indiqué ne pas être favorable à un empiètement du matériel de chauffage dans l'arrière-cuisine du bâtiment Nord ; je préférerais qu'on utilise les combles du logis si nécessaire ;

- la transformation de la "salle dévastée" en garde-meubles : j'ai besoin que cette pièce soit prête le plus tôt possible, afin de ne pas freiner trop longtemps mon chantier de Paris ; l'architecte du patrimoine me recommande de me contenter dans l'immédiat d'un sol provisoire pour cette salle, ce qui me paraît raisonnable, ne serait-ce qu'en raison du flou qui entoure encore la restauration de sa cheminée (et d'abord à propos de l'âtre qui serait à repenser, l'actuel étant un infâme bricolage dû au massacreur et lésineur des années 1950). Je vais donc demander à Igor de se mettre à cette tâche dès son retour et, pour la préparer, vais passer commande des lambourdes et dalles de bois aggloméré nécessaires en l'état du stock.
La réunion de ce matin avec "Bee +" s'est déroulée dans un climat très studieux, le changement d'interlocuteur s'étant ainsi révélé très salutaire :

10 mars 2020.

10 mars 2020.


Les principaux enseignements que je retiens pour ma part sont les suivants :
- le principe du chauffage par aquathermie ayant été validé, on s'orienterait vers un chauffage par le sol partout où c'est possible, mais avec des radiateurs électriques plutôt que par aquathermie là où ça ne l'est pas ;
- par voie de conséquence, les espaces dévolus à la sous-station à prévoir dans le bâtiment Nord seraient fortement réduits ; en clair, Carole disposerait d'une arrière-cuisine non ratatinée pour cause de chauffage ;
- l'eau chaude aux robinets serait fournie par des chauffe-eau électrique et non par l'aquathermie comme envisagé précédemment ;
- la mise hors-gel de la chapelle se ferait par un dispositif aussi peu invasif que possible ;
- le chauffage de la cave ne serait pas raccordé au chauffage central du manoir mais à un système particulier d'aérothermie (sans doute à dissimuler, selon moi, dans l'appentis de la cave, ce point n'ayant toutefois pas été évoqué).

Sur ces bases, le coût en investissement et en fonctionnement de l'ensemble de l'installation de chauffage serait moindre que celui d'une installation exclusivement aquathermique.

L'architecte du patrimoine s'est tout particulièrement intéressée aux problématiques du raccordement des puits à la chaufferie centrale ainsi que de cette dernière au logis. Son souci est d'éclairer toutes les questions susceptibles d'être posées par le service régional d'archéologie au titre de l'enfouissement des réseaux nécessaires, tant dans l'avant-cour que dans la cour, ainsi qu'en direction de la chapelle.

Pour le reste, l'architecte du patrimoine et le bureau d'études se sont mis d'accord sur les adaptations à apporter à la version de l'étude d'aquathermie déjà remise, ainsi que sur un découpage des livraisons de compléments d'études réparti entre "APS" et "APD" (mais assez chinois pour moi).

Le plombier n'est, comme moi, intervenu que marginalement dans ces débats auxquels Carole n'a pas participé. Mon principal rôle aura ainsi été de présenter les volumes à chauffer et de rappeler mes souhaits en terme d'habitabilité et d'échelonnement des travaux dans le temps.