Cave

L'une des utilités pour moi de notre site favori est de me permettre de retrouver les dates de décisions ou de travaux antérieurs.

Ainsi, passant en revue les messages du "Journal du chantier" de l'année 2012, je vois que, depuis le 1er mai 2012, un jeune homme qui, aux dernières nouvelles, ne supporterait plus de voir l'initiale de son prénom apparaître sur le site est censé décider quel parti prendre pour la restauration de l'"aile de la belle-mère". A ce jour, je ne suis pas informé que ses réflexions aient abouti.

Notre site favori me permet également de vérifier à quelle époque la restauration de la cave a avancé (je note que c'est à partir du 20 juillet 2012) puisque je dois transférer à qui de droit les factures correspondantes, établies à mon nom par commodité mais dont je n'ai pas supporté la charge. Mettre de l'ordre dans mes dossiers de facturation sera donc pour moi la tâche exaltante de ce dimanche matin.

J. X.
rédigé le Vendredi 19 Juillet 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord - Cave - Ferme et son fournil
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Comment se comporte votre enduit sur siporex après séchage ? J'ai vu des murs enduits avec un mélange terre et chaux fait par un potier dans une ferme restaurée c'était très beau et très agréable au toucher, on m'avait expliqué que ça devait réguler l'humidité et la température. Vous avez une potière dans vos relations, elle doit connaître, mais c'est plus adapté à vos dépendances qu'au manoir. Les encadrements de portes avaient été faits en branches et baliveaux écorcés ça donnait un petit côté art nouveau pas du tout anachronique.

Cordialement

N.D.L.R. : Excellente rafale de questions à laquelle je vais tâcher de répondre dans des commentaires de ce message. Laissez-moi le temps d'aller prendre quelques photos pour illustrer mes réponses.

De votre côté, n'hésitez pas à m'envoyer des photos, notamment à propos de ces encadrements de porte rustiques que vous évoquez.

M. MAFFRE m'a demandé de rédiger un historique des constructions de la Chaslerie, en distinguant entre ce qui relève des données avérées ou des conjectures. Voici de quoi m'occuper un moment, surtout si j'essaye d'illustrer mon propos par des photos de ma collection. De plus, je lui ai confié hier mes exemplaires des principales références bibliographiques, ce qui ne va pas simplifier ma tâche ici.

Je vais néanmoins essayer de faire la synthèse de ce que j'ai appris à ce sujet au cours des vingt et quelques dernières années.

(début de l'historique)

La Chaslerie est un ensemble manorial typique du bocage Domfrontais, en limite normande du Massif Armoricain. Cet ensemble, dénommé localement un « village », fut édifié du 16ème au 18ème siècle sur un site beaucoup plus ancien dont il subsiste des vestiges significatifs (douves et murs percés de nombreuses meurtrières).

La géologie de cette extrémité du Massif Armoricain laisse affleurer des roches vieilles d'environ 450 millions d'années, alignées, comme le synclinal Domfront-Mortain, selon un axe Est-Ouest.

Dans un rayon de 500 mètres autour de la Chaslerie, ces roches sont des grès schisteux, c'est-à-dire une pierre dure et difficile à tailler ; les carrières qui ont été utilisées pour construire la Chaslerie sont très vraisemblablement celles dont il subsiste la trace, l'une et l'autre à cette distance du manoir, l'une au Nord (à proximité du lieu-dit dénommé Guéviel), l'autre en haut de l'Avenue de la Chaslerie. On trouve aussi du granite (ressemblant beaucoup plus au bleu de Vire qu'aux granits de Chausey) à quelques kilomètres au Nord de la Chaslerie.

La documentation disponible montre que, pour les couvertures, ardoises et tuiles étaient également utilisées dans le Domfrontais, étant signalé qu'un important centre potier existait jusqu'au début du XXème siècle à Ger, qui utilisait la terre extraite des parties inondables de La Haute-Chapelle :

La Chaslerie a été édifiée à proximité d'un vieux gué, le Guéviel, qui se trouve au confluent d'un ruisseau, le Beaudouët (également appelé Choisel), qui traverses ses terres et alimente ses douves en eaux, et de l'Egrenne.

La Chaslerie se trouve bâtie à flanc de coteau et son logis regarde essentiellement vers l'Est et l'amont du Beaudouët ; il en entend les bruits (longtemps agricoles, désormais pétaradants parfois, comme les motos de jeunes barbares voisins, adeptes du moto-cross sauvage, ce qui pose un problème qui devra être traité) et en domine la vallée alluviale dont le fond marécageux fut asséché lorsque fut cantonnée par des douves la parcelle dénommée Pournouët (un nom révélateur de cette fonction d'assainissement du terrain) en bordure Ouest de laquelle fut construit le manoir.

(A suivre)
Les encres de couleur de mon imprimante s'épuisent ; les tirages des cartes géologiques que j'ai ensuite scannées s'en ressentent. Voici, néanmoins, où se trouve la Chaslerie (marquée par un petit rond bleu), sur deux cartes précédemmment mises en ligne :

On voit que des failles ont fracturé le grès dans son proche voisinage. L'une d'elles (figurée en trait continu sur la première carte, ce qui signifie qu'elle affleure) se situe le long du coteau qui borde la Chaslerie au Nord-Est. Une autre (en pointillés sur la première carte mais à l'origine d'un cisaillement sur la seconde) a permis, semble-t-il, le passage de l'Egrenne à travers la barre de roches dures du fond du synclinal, désormais érodé au point de porter les points culminants du secteur. De même, une troisième aurait permis le passage de la Varenne au pied de l'éperon de Domfront.

A noter que ces cartes ont été dressées par M. Christian ENOUF qui avait souhaité me rencontrer et que je vais relancer afin d'en apprendre un peu plus sur ces questions de géologie. Celles-ci sont importantes en pratique. En effet, toutes les carrières du secteur ont fermé. Donc, pour me procurer les pierres nécessaires à la restauration de notre manoir favori (par exemple pour les mur d'escarpe qui nécessitera 500 m3 de matériaux), je suis obligé d'acheter des bâtiments en ruine. Encore faut-il qu'ils aient été construits avec les bons grès. Or, à l'époque où il n'y avait guère de routes, les constructeurs utilisaient les pierres trouvées sur place. Je dois donc parcourir les filons, orientés Est-Ouest, étant entendu que, dès que je m'éloigne de 500 mètres au Nord ou au Sud, je sors du bon secteur, alors que je peux y demeurer sur des dizaines de kilomètres vers l'Est ou vers l'Ouest.

P.S. (du 9 octobre 2021) : Les nombreuses failles relevées, même très sommairement, dans le secteur de la Chaslerie expliquent sans doute pourquoi, lors des forages effectués fin 2018, il a pu être trouvé, selon l'expression verbale du foreur, M. BREBANT, une "rivière souterraine" à soixante mètres sous la charretterie.
Pour comprendre l'histoire des constructions de la Chaslerie, il faut prolonger le propos géologique par des considérations sur l'histoire du Domfrontais et sur son économie. Ayant prêté à M. MAFFRE mon fond de bibliothèque sur ces questions, je me bornerai à évoquer ici les principaux faits que j'ai retenus et le ferai de façon qualitative.

Quant à l'histoire, il faudrait évoquer les voies romaines. Je crois me souvenir qu'il en passait une du côté de Lonlay, sans doute orientée Nord-Sud, donc qui devait tangenter la Chaslerie.

Bornons-nous, pour les temps les plus anciens, à évoquer la fondation de l'abbaye de Lonlay, au début du XIème siècle. Un gué devait permettre aux pélerins de traverser l'Egrenne. A l'évidence, ce gué était notre Guéviel. On peut imaginer qu'une famille de costauds s'était assuré le contrôle de ce passage obligé, de manière à prélever un péage sur les pélerins ; ceci devait se faire avec l'assentiment de l'abbé et selon une clé de répartition appropriée de la manne.

Quelle était cette famille ? On l'ignore. Peut-être s'appelait-elle CHASLES, comme le mathématicien ? A ma connaissance, rien ne l'atteste.

On sait qu'en termes de féodalité, la Chaslerie avait pour seigneur l'abbé de Lonlay. Sans doute est-ce là la raison pour laquelle on ne retrouve pas trace de la Chaslerie dans le grimoire recensant les propriétés nobles du secteur au Moyen-Âge. On n'a pas de mal à imaginer qu'il devait y avoir un recensement indépendant pour les biens de l'Eglise. Ceci d'autant plus que l'abbaye n'était pas une possession quelconque puisque, à sa fondation, elle avait été confiée à un cousin d'Hugues Capet.

(A préciser et à suivre ; je le ferai dans l'après-midi ; dans l'immédiat, je dois me rendre à Pontorson pour rencontrer 4 candidats-locataires ; envie de pousser jusqu'à Cancale pour y déguster quelques huîtres et un kouign amann de Roellinger ; mais, seul, ce n'est pas très rigolo...).

P.S. (du 9 octobre 2021) : Sur la voie romaine du secteur, je me rappelle un très intéressant exposé d'Eric de FRILEUZE lors d'une promenade du "Rallye Bellefontaine". La voie romaine passait, si mes souvenirs sont bons, du côté de la Guyardière, c'est-à-dire à environ deux kilomètres à l'Est de la Chaslerie, dont l'orientation était ainsi tournée vers cette voie, comme pour en entendre mieux les rumeurs.
Je tarde à écrire l'histoire architecturale de la Chaslerie parce que je ne sais comment exprimer les réserves méthodologiques que m'inspirent les travaux des érudits locaux auto-proclamés qui, depuis deux siècles, ont monopolisé le débat sur l'histoire du Domfrontais en général et de la Chaslerie en particulier.

Le premier dans le temps de ces prétendus hommes de savoir était CAILLEBOTTE. Ses opinions politiques l'inclinaient à prendre le parti des acheteurs de Biens Nationaux. Cet individu avait payé au poids le chartrier de la Chaslerie. Il a pu à loisir le maquiller ou en faire disparaître des pièces importantes. Plus tard, certaines ont été dispersées par un marchand de vieux papiers, DURAND de SAINT-FRONT. Pourtant la valeur scientifique des publications du premier ou des contributions du second n'a jamais, à ma connaissance, été discutée. Les suiveurs, jusqu'à nos jours, y compris hélas au sein de l'Université, ont trouvé plus commode et moins fatiguant de pomper ce que ces filtres orientés avaient laisser passer.

J'entends ramener, disons-le clairement, un peu d'honnêteté intellectuelle dans un débat si longtemps dévoyé.

(A suivre)
A propos de CAILLEBOTTE, voici le dernier élément de preuve trouvé à propos de la façon dont cet érudit local auto-proclamé a mis la main sur le chartrier de la Chaslerie. Il s'agit de deux extraits de la préface par Gabriel HUBERT au "Livre de Marie d'Espagne", tel que publié par le "Pays Bas-Normand" et tel que j'ai pu le consulter à la Médiathèque de Domfront, où l'on ne peut d'ailleurs ni l'emprunter, ni même le photocopier.

Voir le dernier paragraphe de la page de droite.

Voir le troisième paragraphe de la page de gauche.

Essayons d'en finir avec cette histoire architecturale de la Chaslerie.

J'avais indiqué que je dirais un mot de l'économie du Domfrontais. Il me paraît en effet important de signaler que le Domfrontais est une région pauvre, et ceci depuis longtemps. La prospérité a tenu, quelque temps, au relief. Les seigneurs de Bellême ont en effet édifié une série de places-fortes, dont Domfront, au sommet d'éminences naturelles. A son apogée, Domfront appartenait à un douaire royal.

(A suivre. Si un visiteur du site veut m'aider à rédiger ce laïus, il est le bienvenu !)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 23 Septembre 2014
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Cave
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Igor a commencé hier à réparer les dégâts sur les enduits de la "maison de Toutou" et de l'appentis de la cave :

23 septembre 2014, Est de la maison de Toutou.

23 septembre 2014, Sud de la maison de Toutou.

23 septembre 2014, Ouest de la maison de Toutou.

23 septembre 2014, Nord de la maison de Toutou.

23 septembre 2014, Sud-Ouest de l'appentis de la cave.

Aujourd'hui, il m'avait demandé un jour de liberté pour fêter avec Gina leur anniversaire de mariage.

"La multi ani, Bubu !"

Fournies par Roland BOUSSIN, voici les références des "tuiles périgourdines" utilisées, en panachage de 5 coloris, pour la restauration, depuis plus de 20 ans, de notre manoir favori :

Elles donnent toutes satisfactions et se patinent vite.
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Comme prévu, le salon des métiers d'art, hier à Alençon, m'a donné l'occasion de retrouver des artisans que j'apprécie, comme Ryszard ZUREK, arborant fièrement son insigne de 1er adjoint à Mortain :

27 septembre 2015.

Ryszard, père de neuf enfants, m'a appris que, suivant l'exemple du premier, le troisième vient d'entrer dans les ordres ; son second enfant, une fille, a été admise aux Beaux-Arts ; peut-être prendra-t-elle un jour la succession de son père, doreur de son état.

Je voulais saluer Virginie BERTHIER, vitrailliste à Nogent-le-Rotrou, qui avait été très injustement évincée du chantier de la chapelle de la Chaslerie par un architecte en chef des monuments historiques désireux de faire une faveur à l'un de ses compagnons de beuverie ; ce dernier, bien que plusieurs fois plus cher que Virginie, avait cumulé les bourdes à la Chaslerie ; j'avais donc refusé de régler à ce zozo le solde de sa facture, ce qui m'avait attiré, contre toute vraisemblance, les foudres dudit A.C.M.H. à qui, sur ces bases, j'avais retiré ma clientèle. Sur un plan pratique, ceci fut pour moi, pour l'essentiel, la source d'une grande économie dans mes dépenses de whisky.

Mais Virginie n'étant pas à son stand lorsque je suis passé hier, je me suis contenté de prendre les deux photos suivantes qui me paraissent démontrer qu'elle travaille toujours très bien :

27 septembre 2015.

27 septembre 2015.

J'avais remarqué que Thomas MOREL, forgeron à Montgaroult, exposait hier. J'ai constaté que son travail était toujours très soigné :

27 septembre 2015.

27 septembre 2015.

Thomas m'a communiqué son chiffre d'affaires (calculé, de mémoire, à 39 € de l'heure, Ryszard devant être à 41). Il semble ainsi que le R.S.I. pénalise très fortement ceux qui, comme eux deux, ont encore la correction de s'en acquitter...

27 septembre 2015.

J'ai pris les coordonnées d'un autre de leurs voisins exposants et me suis aperçu...

27 septembre 2015.

... qu'ils avaient consulté notre site favori - j'ai ainsi découvert que ce sont des membres assidus de notre fan-club - et notamment les messages consacrés à la rampe réalisée par Roland FORNARI pour le bâtiment Nord, celui-ci et celui-là où je n'avais pas été avare de compliments sur le travail de mon forgeron favori.

Bref, il est prévu que Serge RAMEAU, ferronnier établi à Saint-Nicolas-des-Bois, vienne à la Chaslerie afin de préparer un devis pour illustrer son savoir-faire. On verra bien !

On sait d'ailleurs que j'éprouve souvent du mal à obtenir de Roland qu'il réalise les travaux commandés. En plus, mon aîné aura sans doute besoin d'un forgeron de qualité lorsque, Roland ayant pris sa retraite, il souhaitera faire réaliser des ferronneries diverses pour l'"aile de la belle-mère". Donc il n'est peut-être pas idiot de se renseigner d'ores et déjà sur la concurrence.

P.S. du 1er octobre 2015 : Comme on peut s'en douter, Roland FORNARI, qui n'a pas l'internet, a eu vent de ce message-ci. On ne peut pas dire qu'il le laisse indifférent.

Pour répondre à la question qui me préoccupe, Roland m'indique qu'il ne peut pas passer en cette fin de semaine me livrer les pentures promises. Mais nous avons pris un rendez-vous ferme pour dans une semaine.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 6 Octobre 2015
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Cave
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Pour occuper Igor les jours de pluie, j'ai décidé de lui demander d'enduire les murs à l'intérieur de la cave :

6 octobre 2015.

6 octobre 2015.

Dans un premier temps, il regroupe au centre des deux pièces principales du rez-de-chaussée tout le bazar que j'entrepose là.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 7 Octobre 2015
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Cave
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Igor dépose un gobetis de "Baticim" sur le mur Nord de la cave :

7 octobre 2015.

Comme je n'aime pas beaucoup ce produit pour les usages intérieurs, je lui conseille d'utiliser plutôt de la chaux. Il opte pour un mélange de "Baticim" et de chaux :

7 octobre 2015.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 26 Octobre 2015
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Abords, Avenue, terrasse - Bâtiment Nord - Cave
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Igor continue à enduire de chaux le mur intérieur Nord de la cave :

22 octobre 2015.

Quand la météo le permet, il poursuit la construction du 2ème petit pont :

23 octobre 2015.

Je lui ai enfin demandé de ne pas oublier de terminer la reprise de badigeon dans ma chambrette monacalo-monastique :

26 octobre 2015.

26 octobre 2015.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 9 Novembre 2015
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Cave
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J'ai demandé à M. PICAULT, maçon à Domfront, d'établir le devis d'une dalle en béton allégé, à couler au 1er étage de la cave.

Il n'est que temps que je me préoccupe de cette question dès lors que le jeune Igor enduit les murs du rez-de-chaussée.