Nature (hors géologie)

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 24 Juin 2016
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Tour Louis XIII - Désultoirement vôtre ! - Nature (hors géologie)
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Des abeilles sont en train de coloniser ma "verge de 15 mètres". J'en ai déjà avalé sept à l'aide de mon aspirateur et elles continuent à vouloir explorer mon bureau. Je demande à Igor d'obstruer d'urgence leur passage, c'est-à-dire le trou qui servait il y a peu à l'évacuation des fumées du poêle Godin.

24 juin 2016.

Voici Igor à la tâche :

24 juin 2016.

C'est parti, mon kiki !

P.S. : Comme me le dit Igor, "c'est bien qu'il y ait des abeilles ici car ça prouve que les agriculteurs n'ont pas encore tué tous les insectes". Donnons-en leur acte et pourvou que ça doure !

Lilian GIBERT nous fait savoir qu'un important rapport sur l'usage des pesticides en agriculture vient d'être publié.

Je l'en remercie et recommande l'étude attentive de ce document, même si l'on aimerait que l'on n'en reste pas au stade des études mais que l'on interdise enfin l'usage immodéré de ces poisons pour la bio-diversité, pour la santé des agriculteurs et de tous ceux qui vivent à la campagne.

Les doches résistent même aux pesticides abondamment répandus par le voisin, comme ici en limite de mes nouvelles terres (pourtant ces poisons arrivent à faire avorter nombre de mes arbres fruitiers) :

29 juillet 2016.

J'ai donc demandé à Igor et Benjamin de consacrer la matinée à les couper puis à les brûler :

29 juillet 2016.

En retournant au manoir, je m'aperçois que cette vacherie prolifère même à ses abords :

29 juillet 2016.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 13 Septembre 2016
Désultoirement vôtre ! - Nature (hors géologie) - Anecdotes
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Je ne sais pas ce qui se passe cette année mais l'invasion de mon bureau par les mouches atteint des proportions invraisemblables. Ainsi, à 5 heures du matin, je viens de m'apercevoir que le sol, à côté de la fenêtre Ouest, est noir de ces bestioles qui ont l'air de tomber du plafond comme à Gravelotte. Je ne constate pas le même phénomène à l'Est. Comme il fait nuit noire et que j'avais encore passé l'aspirateur hier soir, cela prouve qu'il se passe quelque chose de très bizarre juste au-dessus de ma tête (sans même m'appesantir davantage sur ce qui se passe dedans).

Je demanderai à Benjamin d'y mettre bon ordre demain en pulvérisant sur les solives toutes les saloperies chimiques qu'il faudra.

En attendant, je viens d'ouvrir en grand la fenêtre afin que nos chiroptères favoris viennent mettre bon ordre à ce bazar. Le problème, c'est que ça chie beaucoup sur mes meubles, mon ordi et mes dossiers ces petites bêtes-là.

Bien que je ne sois pas un grand amateur de résineux (je trouve que les chênes et les hêtres ont beaucoup plus de manorialitude), je me suis inscrit à la prochaine séance de formation de l'excellente Béatrice LACOSTE :

Ce sera pour moi l'occasion de lui demander où en est l'instruction de mon projet de P.S.G. que Thierry BOURRE me donne l'impression d'avoir carrément planté.

Visite, ce matin, d'un groupe venu de Chantilly. Un témoin ne voulait pas apparaître sur la photo :

17 septembre 2016.

17 septembre 2016.

17 septembre 2016.

En guise de remerciement, ils m'ont offert un très bel ouvrage sur le grand Condé.

A noter que, lorsque je leur ai ouvert la chapelle, nous avons découvert que celle-ci était noire de mouches, agglutinées en très nombreux disques statiques d'une quinzaine de centimètres de diamètre chacun, géométriquement répartis dans l'embrasure des vitraux ainsi qu'à la verticale de ceux-ci, sur toute la hauteur de la voûte, collés là contre les merrains de châtaignier.

Cette année, pour favoriser la circulation de l'air dans la chapelle, j'avais laissé ouverts les judas des deux portes. Les génitrices de ces affreuses bestioles seront sans doute passées par là et la canicule de ces derniers jours aura favorisé l'incubation. En 25 ans, c'est la première fois que je vois un spectacle aussi peu ragoutant dans notre manoir favori. Jusqu'alors, seul mon bureau était atteint mais jamais dans de telles proportions.

Il vaut mieux que cet incident soit intervenu hier qu'en ce grand jour de nos "Journées du Patrimoine". La place aura en effet pu être nettoyée en temps utile. Mais, une fois de plus, cela prouve qu'il faut constamment inspecter de telles bâtisses, faute de quoi on en serait vite expropriés par la seule Nature.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 10 Octobre 2016
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie) - Anecdotes
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"Plantes en fête" hier au manoir voisin de la Guyardière. Je suis allé y faire un petit tour :

9 octobre 2016.

9 octobre 2016.

9 octobre 2016.

9 octobre 2016.

L'organisation m'a semblé parfaite et j'ai trouvé qu'aucun stand ne faisait tâche, comme cela arrive parfois.

Voici la liste des exposants...

9 octobre 2016.

9 octobre 2016.

... et la carte d'un aquarelliste talentueux (qui m'a dit avoir participé à un concours de photographies avorté à la Chaslerie) :

9 octobre 2016.

Triste spectacle :

9 novembre 2016.

9 novembre 2016.

9 novembre 2016.

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mercredi 9 novembre 2016 17:38
À : contact@boisnard.com
Objet : TR: Chaslerie, La Haute-Chapelle, 61700 Domfront-en-Poiraie

Messieurs,

Vous assurez le manoir de la Chaslerie dont un chauffard, parti sans laisser ses coordonnées, a percuté ce matin la haie, à quelques mètres de l'entrée principale sur la D22. Un certain nombre d'arbres ont été endommagés irrémédiablement.

Les gendarmes sont venus cet après-midi constater les dégâts et je dois repasser demain matin à leur bureau pour déposer plainte.

9 novembre 2016.

On a retrouvé des morceaux de carrosserie en plastique bleu marine métallisé d'une Ford (marque sur le morceau de calandre abandonné sur place).

9 novembre 2016.

Les gendarmes ont embarqué ces débris.

9 novembre 2016.

Je viens de demander un devis de réparation de la haie au paysagiste qui l'avait plantée (copie ci-après).

Que dois-je faire d'autre ?

Comment serai-je indemnisé ?

Cordialement,

PPF


De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mercredi 9 novembre 2016 17:29
À : lemarinierpays@orange.fr
Objet : Chaslerie, La Haute-Chapelle, 61700 Domfront-en-Poiraie

Message pour Mikaël LEMARINIER

Bonjour,

Pouvez-vous me communiquer votre devis de réparation (fourniture et main-d’œuvre) de la haie que vous aviez plantée il y a quelques années au bord de la D22 et sur ma propriété ?

Un chauffard a en effet, ce matin, arraché ou endommagé gravement divers arbres : il a complètement arraché 8 charmes et endommagé gravement 6 autres ainsi qu'un sycomore-érable qui a perdu son écorce sur la moitié de sa circonférence ; il est probable que les racines de ces 7 derniers arbres ont été fortement endommagées.

Les charmes étaient taillés à une hauteur de 2,60 m et le diamètre de leur tronc était de 7 cm à 1 m du sol.

Le sycomore-érable avait 5 m de hauteur et un diamètre de tronc de 10 cm.

D'avance merci.

Cordialement,

PPF

Ce qui attend notre littoral si on ne fait rien !

Hervé Texier
President BNE
06 89 58 70 27
h.texier@environnementdurable.net

N.D.L.R. : Il faudra qu'un jour, ceux qui organisent ce trafic rendent des comptes à la Justice. Mettre ainsi EdF en faillite pour favoriser les affaires de quelques industriels étrangers s'appelle de la trahison économique.
Tel le Capitole, le logis de Moullins est gardé par une flopée d'oies d'allure bucolique :

13 décembre 2016.

La chose y est possible car les jardins du logis sont ceints d'un mur qui paraît infranchissable pour les renards.

A la Chaslerie, un tel mur n'existe pas. Il serait néanmoins possible de garder des oies dans la cour de notre manoir favori. Mais je vois que Kathryn FAVRE a dû barricader ses plantations pour les protéger de ces volatiles gloutons...

13 décembre 2016.

... ce qui ne serait pas gracieux ici.

17 janvier 2017.

Je suis allé voir où en étaient Benjamin et Dylan.

Ils se trouvent en haut de l'allée historique et ont entrepris de dégager un passage sur les "nouvelles terres", à l'angle du chemin communal, afin de ne plus avoir, quand ils se rendront là-haut en tracteur, à creuser des ornières du côté des "petits ponts" :

17 janvier 2017.

Il va falloir déménager les pierres de champ qu'un agriculteur avait entreposées là et, sans doute, enfouir la souche. Quand ils en auront fini à cet endroit, ils iront débroussailler les parcelles P8 et P9 :

Le long de la limite Ouest des "nouvelles terres", ils ont disposé un balisage destiné à faciliter la plantation prochaine d'une nouvelle haie :

17 janvier 2017.

Je souhaite en effet dresser un obstacle aux miasmes de pesticides répandus plusieurs fois par an par le voisin et qui font avorter mes arbres fruitiers et, de façon plus générale, mourir la bio-diversité. Accessoirement, cette haie dissimulera à la vue un certain nombre de poteaux électriques si moches.

Pour le reste, il ne fait quand même pas très chaud ce matin :

17 janvier 2017.

Hier après-midi, Claude MARTIN est passé me voir. Puisque je le laisse se promener sur ses terres avec un groupe de chasseurs, il voulait me faire cadeau d'une partie de leur récent butin, dont un pâté de foie de chevreuil mitonné par son épouse.

Il m'a signalé que la récente tempête avait fait tomber un énorme chêne qui couronnait un talus acheté à mes voisins GAHERY il y a quelques années.

21 janvier 2017.

L'arbre a chuté en travers du prolongement de l'allée historique et sur mes plantations d'acacia de la parcelle P12, y occasionnant pas mal de dégâts.

21 janvier 2017.

Ce chêne devait avoir deux bons siècles. Une fois que Benjamin et Dylan en auront dégagé le tronc, je vais contacter une scierie pour voir combien ils m'en proposent. Ce sera pour moi la première occasion d'essayer de vendre du bois poussé sur mes terres.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 26 Février 2017
Désultoirement vôtre ! - Nature (hors géologie) - Anecdotes
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Manifestement, il y a eu de la visite cette nuit dans la pièce qui sert de cuisine à notre manoir favori :

26 février 2017.

26 février 2017.

26 février 2017.

Qui saura me dire quelle est la bestiole qui a déchiqueté l'emballage d'une des bases de ma nourriture du soir et qui a laissé la marque de ses incisives sur ladite base ?

Le "Publicateur Libre" de la semaine publie sur la même page, dénommée "Justice", les comptes rendus d'audience de cinq affaires examinées dernièrement par le tribunal administratif de Caen.

On connaît la première :

Il est amusant de relever que le maire de Saint-Georges-de-Rouelley qui doit s'apprêter à être débouté dans cette première affaire va vraisemblablement l'être également au titre de quatre redressements fiscaux de ses entreprises privées :

Manifestement, à force de tirer sur la ficelle, elle finit par rompre.

Ces comptes rendus ont été rédigés en termes imprécis par une agence de presse.

Voici une rédaction plus rigoureuse :

(début de citation)

La 2ème chambre du tribunal administratif de Caen, présidée par M. LE GOFF, a, lors de son audience du 8 mars 2017, examiné la requête formée par trois associations (la SPPEF, les VMF et BNE) et trois personnes physiques (M. et Mme MOIGNOT, M. de THIEULLOY) contre les arrêtés du 12 mars 2015 par lesquels le préfet de la Manche a délivré à la société "Vents d'Oc centrale énergie renouvelable 16" deux permis de construire six éoliennes sur le territoire des communes de Ger et Saint-Georges-de-Rouelley.

Après le rapport de Mme MICHEL qui a résumé la procédure, le rapporteur public, M. BLONDEL, a pris des conclusions qui sont entièrement favorables aux requérants.

Sur le fond, il a, en premier lieu, considéré que le permis de construire les éoliennes E1 à E4 méconnaissait l'article 1er du règlement de la zone N du plan local d'urbanisme (PLU) de Saint-Georges-de-Rouelley. Il en a tiré la conséquence que les éoliennes appelées à être implantées sur le territoire de la commune de Saint-Georges-de-Rouelley étaient illégales.

Il a, en deuxième lieu, constaté que le projet pourrait être de nature à avoir des conséquences dommageables pour l'environnement au sens de l'article R. 11-15 du code de l'urbanisme, dans la mesure où le terrain d'assiette se situe à proximité d'un site Natura 2000, que l'étude d'impact avait révélé la présence d'un cortège remarquable de chauves-souris, que l'opération allait entraîner la destruction de chiroptères, qu'un avis défavorable avait été formulé su ce point par la direction générale de l'environnement et que les mesures compensatoires n'étaient peut-être pas suffisantes. Il a néanmoins proposé d'écarter ce moyen en l'état du dossier.

Il a, en troisième lieu, après avoir constaté l'effet direct de l'article 6 de la directive n°85/3377CEE du 27 juin 1985, estimé que, faute d'avoir été précédés d'une procédure de consultation du public, les permis de construire, qui relevaient du champ d'application de la directive en cause, avaient été accordés en violation de ces dispositions.

Au terme de son rapport, il a, en dernier lieu, fait valoir que le moyen tiré de la violation de l'article R.111-21 du code de l'urbanisme était inopérant dans la mesure où, le tribunal administratif de Caen ayant, par un jugement du 31 décembre 2014, annulé les refus de permis de construire précédemment opposés pour la réalisation du même projet, l'autorité absolue de chose jugée faisait obstacle à l'articulation du moyen.

Il a, en définitive, proposé à la formation de jugement d'annuler l'ensemble des décisions attaquées, sans faire usage des pouvoirs que le juge tient de l'article L.600-5-1 du code de l'urbanisme.

Après les plaidoiries des avocats, le représentant du préfet s'en étant rapporté à ses écritures, il a été indiqué que le jugement serait rendu le 22 mars prochain.

(Fin de citation)