Nature (hors géologie)

Pïerre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 2 Avril 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie)
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En complément de l'exposé du FOGEFOR sur les "Lois forestières et de l'environnement", nous ont été remis deux documents :

- une fiche humoristiquement intitulée "Presque tout ce que le propriétaire forestier doit savoir..." :

- une fiche également censée résumer la question, dont voici le détail...

... sans oublier les prétendues simplifications :

Je suppose que vous avez compris que les 4 dernières photos doivent se lire 2 par 2.

A propos, avez-vous noté qu'il n'y aurait sans doute pas de session de rattrapage ? Il ne me reste donc plus qu'à vous souhaiter bon courage !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 2 Avril 2015
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En complément de son 1er exposé sur les "Lois forestières et de l'environnement", Nicolas LORIQUE a, devant un parterre relevé...

28 mars 2015. De gauche à droite, Nicolas LORIQUE, Béatrice LACOSTE et Philippe BOCQUET.

... et un auditoire attentif...

28 mars 2015.

... présenté un 1er exposé bis sur le droit de préférence.

Le classement au cadastre est important.

.L'"affichage en mairie et publication dans un journal" dispense de la L.R.A.R.
. La notion de parcelle boisée du voisin est une notion "de facto", indépendante du cadastre.

"Soumise au régime forestier" veut dire qu'il existe un arrêté préfectoral et que c'est l'O.N.F. qui gère.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 2 Avril 2015
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Le second exposé du 4ème FOGEFOR portait sur "la taille de formation et l'élagage des arbres forestiers".

En l'écoutant, je me suis persuadé que j'avais commis de très nombreuses erreurs depuis 1998, y compris durant le dernier hiver :
- j'ai omis de commencer rapidement la taille de formation (dès la 1ère ou la 2ème année suivant la plantation);
- j'ai omis d'intervenir tous les ans depuis la plantation ;
- j'ai procédé comme un manche en matière de taille de formation, n'ayant pas compris spontanément qu'il fallait commencer par le haut de l'arbre, en allant de haut en bas ;
- quant à l'élagage, ce que j'ai fait est un véritable massacre.

Voici ce qui m'a enfin ouvert les yeux :

On se souvient que 80 % de la valeur d'un arbre réside dans les 6 premiers mètres de sa "bille de pied".

"Surbille", noter l'expression.

. Essences plus ou moins sensibles : noyer et frêne sont sensibles au gel ; hêtre, moins sensible au gel.
. Fertilité de la station : plus la terre est riche, plus l'arbre produit de la branche.
. Attaques de frelons sur les frênes ; on met des pièges à frelons (des bouteilles ; ça marche bien).

1ère partie de l'exposé : La taille de formation :
L'objectif est de favoriser la dominance apicale (c'est-à-dire la pousse verticale).

. Très important de noter que l'intervention se fait du haut vers le bas, au jugé, en veillant à donner un bon équilibre à l'arbre.
. Si 5 à 10 % des arbres sont fourchus, pas la peine de perdre son temps à les tailler : ils partiront en bois de trituration lors des premières éclaircies ; si 50 % des arbres sont fourchus, il faut tailler pour défourcher.

Les "branches latérales redressées vigoureuses" sont appelées des "baïonnettes".

. Le chêne est "polycyclique" (3 pousses par an). Avant de tailler, il faut attendre que la phase de compression arrive.
. Si un chêne présente une fourche, on ne la taille pas la 1ère année. On attend la 2ème pour voir quelle branche garder.
. Sur le chêne, surtout pas de taille avant ses 5 ans.

. Les arbres buissonnants se taillent bien en hiver (en été, on ne voit rien à cause des feuilles).
. Ainsi, le chêne et le hêtre se taillent en hiver.
. Les arbres qui sont à dominante apicale (frêne, merisier, châtaignier, érable) se taillent en été, entre 2 montées de sève.
. Pour toutes les essences, plus le climat est froid, plus la plaie de la taille met de temps à cicatriser.

La scie emmanchée est recommandée pour la taille. Il faut un manche très rigide.

. S'il y a des branches mortes, cela montre qu'on est en retard sur la taille ; il faut les retirer.
. Les 3 règles en question sont essentielles.
. On taille tous les ans jusqu'à la formation de la bille de pied (c'est-à-dire jusqu'à ce que l'arbre ait 15 à 20 ans).

2ème partie de l'exposé : L'élagage :

. La photo montre ce à quoi il ne faut surtout pas aboutir : une telle bille part en bois de chauffage.
. Par "feuillus précieux", on entend le merisier, le frêne, l'érable et le châtaignier.
. A savoir pour les résineux : l'intervalle entre 2 verticilles représente 1 année de croissance.

. Pour les jeunes arbres, ne pas dépasser 1/3 de la hauteur en élagage.

La 1ère éclaircie intervient quand l'arbre a 12 mètres de hauteur.

. Ce tableau vaut aussi bien pour les feuillus que pour les résineux.
. Il faut savoir que les scieries se désintéressent du tiers central de l'arbre ; ça part en bois de chauffage ; les planches sont prises sur le reste de la bille (on verra ceci lorsqu'on visitera une scierie).
. S'agissant des résineux, l'élagage est utile pour le pin laricio et le douglas ; il l'est beaucoup moins pour le sapin et l'épicéa.
. Si on respecte la règle des 2/3 - 1/3, on génère alors 90 % de bois sans nœud.

L'après-midi sur le terrain, dans le cadre de la 4ème session du FOGEFOR, s'est déroulé aux abords du château de Marcambye, près de Saint-Lô :

Le château de Marcambye est une batisse du XIXème siècle, en pierres rouges (comme au château de Torrigni) et en granit, entouré de dépendances plus vénérables (notamment à gauche, avec un bel appareil de pierres daté du début du XVIIème siècle) :

La façade sur jardin de Marcambye

Des bois de hêtres âgés d'un siècle et demi étaient plantés sur la pente qui domine un agréable ruisseau sinueux mais ils ont été ravagés à deux reprises, par la tempête de 1987 puis par celle de 1999. Il ne reste plus debout que quelques magnifiques specimens auxquels la photo suivante ne rend pas suffisamment hommage :

Voici donc où nous avons crapahuté...

... par un temps presque aussi mauvais que lors des 3 précédentes sessions...

... pour entendre la bonne parole :

Je retiens notamment que notre mentor, Vincent JOSEPH (le jeune barbu, un peu dégarni du houppier, avec ce truc rouge sur le dos), recommande vivement le matériel suivant (en espérant que j'ai bien noté les références) :
- les sécateurs ARS ou FELCO et, surtout, la scie emmanchée de même marque, de chez ZIMMER ou BESSON ;
- le sécateur électrique INFACO ;
- il a également été question, si je me relis bien, d'un matériel ARS Turbocoat EI (?).

Bon, il va falloir que je recontacte ce jeune homme pour me faire préciser tout ça.

A l'occasion de cette promenade, j'ai noté le dicton mnémotechnique selon lequel "Le charme d'Adam, c'est d'être à poil". Ceci signifie que les charmes et les hêtres ont des feuilles de formes comparables (nettement plus grandes chez le hêtre) mais que la feuille de charme est dentée alors que celle du hêtre est poilue.

Enfin, j'ai retenu que le charme est le meilleur bois de chauffage (en termes de pouvoir calorifique). Comme son bois est particulièrement compact, il sert à fabriquer les billots de boucher (ces damiers qu'on trouve sur leurs établis), ainsi que des poulies.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 5 Avril 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie)
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La 5ème séance du FOGEFOR nous initiera à la fiscalité des boisements. Comme pour tout ce qui concerne la fiscalité locale, c'est un domaine que j'ai toujours trouvé particulièrement ennuyeux, donc où je suis largement ignare.

Il nous est demandé de nous munir des extraits de matrice cadastrale de nos bois...

... c'est-à-dire de documents comme celui-ci :

Dans le cadre de ses 40 ans, le Parc régional Normandie-Maine invite David Montembault, enseignant-chercheur à Agrocampus-Ouest Angers, pour présenter l’histoire du bocage depuis son origine et son évolution.

Les paysages de Bocage, propres à l’Ouest de la France, résultent de l’adaptation des territoires aux besoins des populations depuis plus de 1 000 ans. Faisant suite aux premiers défrichements, les agriculteurs ont tout d’abord implanté des haies défensives pour protéger les cultures des grands herbivores sauvages.
Les haies ont évolué en fonction des besoins : arbustes et arbres nourriciers pour l’homme et les animaux domestiques, fourniture de bois de chauffage et de bois d’œuvre, protection des troupeaux avec le développement de la production laitière à partir du milieu du
XIXe siècle.
Le linéaire de haies va ainsi se densifier jusqu’à atteindre son apogée au milieu du XXe siècle où elles ont une multifonctionnalité (bois de chauffage et d’œuvre, fourrage, protection et contention pour le bétail, limite de propriétés…).
Modernisation

A partir des années 60, la nécessité de moderniser l’agriculture pour répondre aux marchés agricoles qui se mondialisent, le bocage va connaitre une forte régression. Machinisme agricole, développement du maïs fourrage, sélection des vaches laitières et développement des stabulations, augmentation des surfaces de cultures, utilisation des produits phytopharmaceutiques, substitution du bois de chauffage par le fioul, rendent la haie sans intérêt économique.
Aujourd’hui, au-delà de son intérêt environnemental, le Bocage représente un véritable patrimoine culturel bien que sa construction ait été principalement motivée par l’économie.
Ce patrimoine fait appel à des savoir-faire ancestraux (haies plessées, arbres d’émonde ou têtard,…) qu’il convient de valoriser.

Ces conférences seront suivies d’un échange avec les participants. Vendredi 3 avril, à 20 h, à la mairie de Domfront ; vendredi 22 mai à 20 h à la Maison du Parc à Carrouges ; vendredi 5 juin, à 20 h, à la Maison des associations à Saint-Pierre-des-Nids. Gratuit. Durée : 1 h 30. Contact : www.parc-naturel-normandie-maine.fr/agenda.html

N.D.L.R. : Bien que la question m'intéresse, je n'ai pu assister à la conférence de vendredi dernier mais compte bien me rendre à une prochaine.

Le conférencier semble de la famille des propriétaires des manoirs voisins de Loraille (contemporain de la Chaslerie et sans doute dû à la même équipe de constructeurs, notamment le tailleur de pierres de la porte d'entrée) à Saint-Roch-sur-Egrenne...

Le manoir de Loraille à Saint-Roch-sur-Egrenne.

et de la Cousinière (ancienne propriété des COUPPEL, alliés des LEDIN) à Saint-Brice.

Le logis de la Cousinière à Saint-Brice.

En prévision de la prochaine séance du FOGEFOR, je me suis rendu ce matin au centre des impôts de Domfront où je me suis fait communiquer une copie des matrices cadastrales des terres dont je suis propriétaire (directement ou par l'intermédiaire de S.C.I.) dans le secteur :

D'après ces documents, je contrôlerais un peu plus de 56 hectares.

Il paraît toutefois que ces "extraits de matrice cadastrale" (c'est le terme à employer) sont relatifs à la situation au 1er janvier 2014 et qu'il faudra attendre le mois d'août prochain pour que les opérations de 2014 soient prises en compte, c'est-à-dire, de mémoire et pour ce qui me concerne, l'achat de terres aux voisins VINCENT et la vente de la nue-propriété de l'aile de la belle-mère à une S.C.I. détenue par mon aîné.

La seule mention assimilable à "boisement" que j'y lis est "parc". On verra le 25 avril prochain ce que cela implique, notamment sur le plan fiscal.

Nouvel examen, jeudi dernier, des combles du colombier.

Les solives des lucarnes sont souvent H.S., au point qu'on peut s'interroger sur leur état lors de la restauration d'avant-guerre :

16 avril 2015, lucarne Sud-Est.

Je parle d'avant-guerre car je me suis replongé dans la "Photothèque" de notre site favori et me suis donc souvenu que la couverture que nous nous apprêtons à arracher était antérieure aux interventions d'Henri LEVÊQUE. Ce dernier a commis suffisamment d'âneries pour qu'on ne le charge pas, en plus, des bourdes de ses prédécesseurs (peut-être de la tante dont il hérita la Chaslerie) :

La Chaslerie au moment où la couverture actuelle du colombier venait d'être refaite.

Poursuivons l'examen des lucarnes. Décidément, tout cela n'est pas brillant :

16 avril 2015, lucarne Sud.

16 avril 2015, lucarne Sud.

16 avril 2015, lucarne Sud-Est.

Pour la première fois, j'ai pris des photos du volume clos situé sous les terrassons du colombier. Il y a là une accumulation de crottes (de quoi ?) assez considérable :

16 avril 2015.

Coup d'œil circulaire...

16 avril 2015.

16 avril 2015.

16 avril 2015.

16 avril 2015.

... puis en hauteur :

16 avril 2015.

16 avril 2015.

16 avril 2015.

On y verra plus clair quand le plancher de ce volume aura été retiré.

P.S. : En tout cas, la vieille photo que je viens de remettre en ligne rappelle que les châssis des lucarnes et l'isolation des combles du colombier étaient bien dus, eux, à Henri LEVÊQUE. Je confirme donc expressément que ce type était nul, incompétent, pingre et m'as-tu-vu.

A l'occasion de l'arrachage des vieilles isolations du colombier...

20 avril 2015.

... nous avons eu le plaisir d'amorcer un débat technique nourri sur la paternité des étrons observés.

J'ai demandé à Igor d'établir pour nous une typologie des fuselages accumulés depuis un siècle :

20 avril 2015.

20 avril 2015.

Certes, la méthode ne garantit pas la fraîcheur des produits.

Voici néanmoins, mon stylo servant toujours d'étalon, un échantillon représentatif des reliefs en question que je suis donc en mesure de livrer à votre sagacité :

20 avril 2015.

Compte tenu de mes habitudes, il faudrait que je rende compte en détail de l'évolution du chantier ces jours-ci. On comprend que je n'en ai plus le temps dans l'immédiat.

En deux mots :
- Roland FORNARI devrait venir aujourd'hui ou mardi ; je ne serai pas là pour l'accueillir ;
- Thierry BOURRE demeure injoignable alors qu'il m'avait promis de s'occuper, à compter de lundi, des plantations dans la nouvelle parcelle le long de l'Avenue. Aucun mot d'excuse, aucune réponse. Hier, je lui ai laissé un message et écrit un courriel d'engueulade ;
- le voisin Ludovic VINCENT n'ayant pas réussi non plus à joindre Thierry BOURRE a pris l'initiative, pour désengorger un terrain qu'il exploite, de creuser dans mes nouvelles terres (que son frère m'avait vendues l'an dernier), à partir d'un fossé neuf de 1,20 mètre de profondeur en limite de nos deux fonds...

24 avril 2015.

... un véritable canal de Suez, de 36 mètres de long et d'un bon mètre de profondeur...

24 avril 2015.

... pour rejoindre, en aval, un fossé débouchant dans les douves du manoir. Il me promet de placer un tuyau de 30 cm de large pour pouvoir reboucher mon terrain mais dans la limite de seulement la moitié de la longueur en question ; surtout ne pas s'exciter, on finira bien par s'arranger ;
- l'équipe de Roland BOUSSIN, absente hier, ne reviendra pas avant lundi ;
- quant à Igor, il paraît débordé par les tontes d'herbe et coupes diverses nécessitées par l'explosion de la nature avec le soleil des derniers jours (je note au passage qu'Igor et Gina m'ont très gentiment invité hier à déjeuner dans leur nid douillet pour fêter les 26 ans de Gina ; j'ai fait livrer un pot de jasmin).

Ce week-end, Carole devrait venir mais demain, je serai pris par le FOGEFOR du côté d'Argentan.

P.S. : Carole ne viendra pas et je sécherai avec regret cette journée avec l'équipe du FOGEFOR. J'ai trop de boulot urgent ici.

P.S. 2 : Finalement, je n'ai pas séché la matinée sur la fiscalité des boisements, seulement l'après-midi consacrée aux T.-P. (on pourra dire qu'à tout âge, j'ai préféré la théorie à la pratique...).

Mais, samedi matin, j'étais K.-O. car je n'avais pu dormir les deux nuits précédentes. Autant vous prévenir que la qualité du compte rendu que je préparerai quand j'en trouverai le temps s'en ressentira.

1
Lu dans le "Ouest-France" du jour :

Justement, je dînais il y a quelques jours avec le propriétaire d'un manoir voisin entouré de douves en eau. Il expliquait être envahi par les ragondins qui dévastent les berges de ses douves à un rythme inquiétant et leur mener une véritable guerre. Je lui ai demandé combien il en tuait chaque année. "300 !" m'a-t-il répondu.

Tout ceci me donne à penser qu'à la Chaslerie, nous laissons flotter les rubans en la matière, et ceci depuis un bon moment. En fait, depuis que Bernard a pris sa retraite définitive.

J'ai demandé à Igor s'il se sentait prêt à exterminer cette vermine. "Non !" m'a-t-il répondu, "je m'arrête aux taupes." Je le comprends d'autant mieux que je ne serais pas, moi-même, capable de zigouiller autre chose que les insectes qui colonisent mon bureau.

Il va donc falloir trouver une solution. Avis aux amateurs !

Le dispositif, une sorte d'entonnoir renversé, pour attraper mouches et guêpes que j'avais acheté il y a quelques années à Jean LEMARIE marche du feu de Dieu. Cela fonctionne à la bière, les insectes n'arrivent pas à sortir du piège malgré l'entrée béante par en-dessous et finissent par se noyer. Voici mon tableau de chasse en 48 heures :

9 août 2015.

On voit encore le prix sur l'étiquette. Dommage que je n'en aie pas acheté davantage ! C'est quand même moins moche que ces rubans collants qui pendouillent aux plafonds et où l'on finit immanquablement par se prendre les cheveux...

P.S. : J'observe ces insectes pris au piège. Ils entrent par l'orifice situé sous le verre, attirés qu'ils sont par l'odeur de la bière chauffée par le soleil. Une fois dans la sphère du piège, ils commencent par voler à proximité du verre puis se posent à l'intérieur de la bulle, mettant leurs pas dans ceux de leurs prédécesseurs qui, en piétinant là en tous sens, y ont déposé un peu du sucre de la bière. Au bout d'un moment, chaque insecte se rapproche précautionneusement du bain de bière, y trempe les antennes, la bouche, puis repart voler près du verre ou marcher par là où l'on est le plus proche du soleil. Puis ils reviennent vers le bain de bière, en boivent, ce qui les requinque d'abord, mais s'alourdissent puis repartent voler comme des fous. Et ainsi de suite jusqu'à l'épuisement et la noyade dans le bain de bière.

Trop attirés par le soleil magnifié par le verre du piège ou par la bière dont les effluves les enivrent, ils ne voient pas que leur seul salut serait de ressortir par le trou par lequel ils sont entrés. Extrêmement rares sont ceux qui échappent à ce destin funeste : ils le font par le plus grand des hasards.

Nous sommes comme ces guêpes, attirées par l'odeur puis par le soleil, longtemps incapables de comprendre que leur salut passe par un retour modeste aux origines. Il faut aux humains beaucoup d'efforts sur eux-mêmes pour arriver à saisir de telles choses. Je crois que j'y arrive peu à peu, c'est très douloureux, il y faut beaucoup d'humilité, d'où la difficulté.

P.S. 2 : En fait, tout ceci est une question de cœur. Car...

"Bon chevalier masqué qui chevauche en silence,
Le Malheur a percé mon vieux cœur de sa lance.

Le sang de mon vieux cœur n'a fait qu'un jet vermeil,
Puis s'est évaporé sur les fleurs, au soleil.

L'ombre éteignit mes yeux, un cri vint à ma bouche
Et mon vieux cœur est mort dans un frisson farouche.

Alors le chevalier Malheur s'est rapproché,
Il a mis pied à terre et sa main m'a touché.

Son doigt ganté de fer entra dans ma blessure
Tandis qu'il attestait sa loi d'une voix dure.

Et voici qu'au contact glacé du doigt de fer
Un cœur me renaissait, tout un cœur pur et fier

Et voici que, fervent d'une candeur divine,
Tout un cœur jeune et bon battit dans ma poitrine !

Or je restais tremblant, ivre, incrédule un peu,
Comme un homme qui voit des visions de Dieu.

Mais le bon chevalier, remonté sur sa bête,
En s'éloignant, me fit un signe de la tête

Et me cria (j'entends encore cette voix) :
" Au moins, prudence ! Car c'est bon pour une fois. "

P.S. 3 : J'ai toujours trouvé que le dernier vers de ce poème (inscrit, avec "Sagesse", au programme du concours d'entrée à Polytechnique en 1971, mon année de concours) casse l'ambiance et cloche, le changement de registre étant trop net. Mais je n'ai jamais à ce jour su en imaginer de meilleur. Je continue à chercher...

Domino, mon ami, aurais-tu une idée pour corriger Verlaine ?

Comme on le sait, la préfète de la Manche a signé, le 12 mars dernier, les permis de construire, à côté des 4 éoliennes qui existent déjà à Ger, 6 nouvelles machines industrielles, de 152 mètres de hauteur et 3,5 MW de puissance chacune, sur le territoire des communes voisines de notre manoir favori que sont Ger et Saint-Georges-de-Rouelley.

Comme le montre le plan suivant, émanant du promoteur, il est acquis que ces éoliennes se verront de très loin et de très nombreux endroits de notre bocage :


Tant à titre personnel que pour le compte de l'"Association pour le développement durable du Domfrontais et de ses environs", j'ai signé en temps utile un recours gracieux demandant à la préfète de la Manche de retirer les deux arrêtés en cause. L'"Association pour la restauration et l'animation du manoir de la Chaslerie" en a fait autant, de même qu'un certain nombre de personnes physiques et d'associations légitimement inquiètes de ce projet éolien.

La préfète de la Manche n'ayant pas répondu à ce recours gracieux, les signataires de ce dernier disposaient de deux mois à partir de ce rejet tacite pour lancer un recours contentieux. Autrement dit, aujourd'hui était la date-limite pour signer le recours contentieux.

Comme je l'ai expliqué sur son site en donnant les motifs de sa décision, l'"Association pour le développement durable du Domfrontais et de ses environs" a décidé de s'abstenir.

Il en ira de même pour l'"Association pour la restauration et l'animation du manoir de la Chaslerie" et pour moi. Non que nous nous désintéressions du dossier. Au contraire, il nous paraît important de combattre un projet funeste à beaucoup d'égards et dont les avantages supposés pour les propriétaires des terrains ou la communauté de communes d'implantation sont, à l'évidence, minimes par comparaison aux risques financiers qu'eux-mêmes encourent (et qu'ils ignorent ou feignent d'ignorer), sans même évoquer la dégradation de paysages immémoriaux dans notre région où le tourisme est une des rares activités économiques qui marchent encore.

Le motif de notre abstention est purement juridique. En effet, en l'état de la jurisprudence, ni notre association favorite ni moi-même n'aurions un "intérêt à agir" aux yeux du juge. Par voie de conséquence, le 1er article du jugement nous débouterait, l'association comme moi.

Il nous est apparu inutile de risquer cette réponse inévitable puisque, en tout état de cause, nous savons que des requérants de première qualité et à l'"intérêt à agir" incontestable devraient signer aujourd'hui-même le mémoire introductif préparé par Me Francis MONAMY, avocat au barreau de Paris. Me MONAMY a réussi ces dernières semaines, avec notre concours actif, à faire annuler le "Schéma régional éolien" de Basse-Normandie. Nous avons toute confiance en lui, face à un promoteur éolien retors et avide de profits subventionnés en réalité par tous les abonnés d'EdF, pour faire triompher le bon sens, c'est-à-dire annuler les permis de construire en question.
Il ne faut pas que je laisse ma procrastination l'emporter. Lançons-nous, je mets en ligne les images de la 5ème séance du FOGEFOR dont il faut que j'arrive à rendre compte malgré la nausée que déclenche chez moi son sujet principal. J'ajouterai les commentaires ensuite, dès que j'en aurai retrouvé le courage.

P.S. : Je reprends cette corvée le 9 novembre 2015 :

Commençons par l'exposé de M. de CATHEU :

Les routes ne sont pas cadastrées ; les chemins privés sont cadastrés avec la parcelle qui les contient ; de même, la voirie forestière est considérée comme un bois.
Le sous-groupes BS (taillis sous futaie) est très nombreux.
Si une parcelle boisée est cadastrée P et non B, on paye trop d'impôts ; si elle est en L (lande), on paye moins d'impôts mais on n'aura pas d'aides.
Si un bâtiment est en S (sol), on ne paye pas le foncier non bâti.
Les chiffres 1, 2, 3, 4... entraînent une fiscalité de plus en plus basse.

L'idée importante est que le cadastre est une simple présomption.

Le numéro de parcelle primitif remonte au cadastre de 1931.

Si l'IL n'a pas été déposé en temps utile, la durée d'exonération court à compter du dépôt (parfois le fisc la réduit).
Les bois sinistrés sont les parcelles classées 99.

A ce stade de l'exposé, je me suis mis à roupiller, j'avais atteint ma dose. On sait que je venais d'apprendre qu'un permis de construire des éoliennes avait été accordé près de chez moi, de sorte que j'avais très mal dormi les nuits précédentes. On voudra bien m'excuser si mon compte rendu s'en ressent très fortement...

!

Droit de préférence, un truc important. Enfin, relativement important, n'exagérons pas. Il va donc falloir vérifier comment sont classées mes parcelles actuellement...

?

Page importante.

"Cotisation volontaire obligatoire"... "Les bordereaux ne sont pas toujours d'une clarté limpide", le contraire nous aurait étonnés.

Quelle galère !

Effectivement, pour que le bonheur soit complet, il ne manquait que ceux-là...

(A suivre)
La pipistrelle est une chauve-souris qui, adulte, pèse à peine plus de 3 grammes. Cela ne l'empêche pas, chaque nuit où elle volette près des haies, de dévorer 2 000 moustiques, ce qui, paraît-il, représente le tiers de son poids.

Une pipistrelle.

C'est pour de telles raisons que les chauves-souris sont fortement protégées par tout ce qui, en France et en Europe, compte de compétences en matière d'écologie.

Le mémoire, tel qu'on vient de me le communiquer, déposé par Maître Francis MONAMY en vue d'obtenir l'annulation des permis de construire six aérogénérateurs électriques industriels dans les parages de notre manoir favori, s'appuie de façon remarquable sur cette réalité :

Sans doute n'est-il pas inutile que j'explique que ce document est intitulé "mémoire complémentaire" parce qu'il existe un "mémoire introductif d'instance", essentiellement formel car déposé mi-septembre afin de prendre rang auprès du tribunal administratif de Caen.

Je viens de remplir ma fiche d'appréciation du cycle de formation à la gestion forestière auquel j'ai participé et dont la dernière séance aura lieu demain :

J'ai toujours pour projet de rendre compte de ces séances sur notre site favori. Comme l'on sait, j'ai bloqué sur la séance consacrée à la fiscalité des boisements, un véritable étouffe-chrétien, et ne m'en suis pas encore remis.