Nature (hors géologie)

Le 24 juillet dernier, j'avais montré ici la petite chauve-souris que j'avais trouvée agrippée à la première marche de l'escalier du logis.

De même, j'ai photographié ce matin une chauve-souris que j'ai trouvée morte (et un peu desséchée) au 1er étage du logis, sur un entrevous de la pièce dévastée. La voici à côté de la souris de mon ordi qui donne l'échelle :

15 août 2012, une chauve-souris à identifier.

Qui saurait me dire de quelles espèces il s'agit là ?

Je précise qu'il paraît important de préciser quels chiroptères on trouve à la Chaslerie, car ces petites bêtes protégées cohabitent mal avec les éoliennes (comme l'explicite le "Schéma régional éolien", notamment en ses pages 75 et 76, document que nous étudierons demain en assemblée générale de l'association de la Chaslerie)...

P.S. : Selon moi, la seconde chauve-souris est un oreillard roux (Plecotus auritus).

Quant à la première, j'en redonne la photo, très agrandie (de mémoire, elle est deux fois plus petite, donc huit fois moins volumineuse que la souris de mon ordi). Manifestement, il ne s'agit pas d'un oreillard :

24 juillet 2012, l'autre espèce à identifier.

Peut-être une noctule de Leisler (Nyctalus leisleri) ?
Bonjour,

Suite à notre A.G. d'hier, voici quelques liens utiles :
- sur les chiroptères ;
- sur la DREAL de Basse-Normandie ;
- sur l'inventaire national du patrimoine naturel ;
- sur le réseau Natura 2000 ;
- sur les cahiers d'habitat Natura 2000.

Si je trouve autre chose, je fais suivre.

Bonne journée à tous !

N.D.L.R. : Vous êtes une mine !
Au cours de notre récente A.G., François MOREAU nous a remerciés de faire paraître sur notre site favori des annonces sur les spectacles qui passent dans les parages de la Chaslerie. Pourtant nous ne le faisons qu'irrégulièrement.

Les visiteurs du site sont donc invités à nous laisser des messages pour signaler les informations de cet ordre qui leur paraissent intéressantes. Quant à moi, je rouvre le bal avec l'annonce suivante qui n'est pas sans lien avec certaines préoccupations récentes :

Annonce parue dans "Ouest-France" le 17 août 2012.

L'ordre du jour de notre récente A.G. prévoyait l'examen des mesures à prendre aux abords immédiats de la Chaslerie pour la protection d’espèces sensibles, notamment les écrevisses à pieds blancs. Ce fut surtout l'occasion d'évoquer les différentes réglementations d'ordre environnemental applicables dans les parages. J'ai introduit le sujet en me basant sur le rapport de 141 pages établi en janvier 2012 par l'A.E.P.E. et que j'ai consulté à l'occasion de la récente enquête publique sur la déviation Sud de Domfront. La question paraît complexe et je vais tâcher d'être clair dans mes explications.

1 - La Chaslerie est proche ou fait partie d'"espaces naturels protégés" :

1.1 - Des directives européennes ont établi un réseau européen de "sites Natura 2000" concentrant l'essentiel du patrimoine naturel. Deux types de sites ont été créés en fonction de la nature du patrimoine naturel remarquable qu'ils contiennent :
- les "Zones de Protection Spéciale (ZPS)" où la conservation des oiseaux 'in situ' a une forte priorité ; ceci ne nous concerne pas à la Chaslerie ;
- les "Zones Spéciales de Conservation (ZSC) où les habitats et espèces originaux, spécifiques ou rares d'une zone bio-géographique de l'Europe sont présents" (sic).

En fait, il n'existe pas (encore) de site Natura 2000 aux abords de la Chaslerie mais deux "Sites d'intérêt communautaire (SIC)" voisins pourraient être qualifiés de ZSC une fois qu'ils auront été "validés par l'Europe" (sic, sans jeu de mots). Ces deux SIC sont :
- le SIC "Bassin de l'Andainette", réputé pour ses écrevisses à pieds blancs (tiens, tiens, tiens...) mais aussi ses chabots ou ses lamproies de Planer (ces espèces sont qualifiées de "très sensibles aux pollutions du milieu aquatique et à la modification du substrat des cours d'eau") ; on y observe également des forêts d'aulnes rivulaires et de suintement, des bois tourbeux à bouleaux, une végétation flottante de renoncules des rivières montagnardes à planitaires, ainsi que des prairies humides semi-naturelles à hautes herbes ;
- le SIC "Landes du Tertre Bizet et Fosse Arthour" contenant :
. sur le secteur du Tertre Bizet, de la lande humide atlantique tempérée à bruyère ciliée et à bruyère à 4 angles, de la tourbière haute active, de la forêt alluviale résiduelle, de la lande sèche, des prairies humides semi-naturelles à hautes herbes, landes sèches, et de la chênaie-hêtraie atlantique acidiphile à houx ;
. sur le secteur de la Fosse Arthour, de la lande humide atlantique tempérée à bruyère ciliée et à bruyère à 4 angles, de la tourbière boisée, de la forêt alluviale résiduelle, des éboulis médio-européens siliceux, de la lande sèche et de la hêtraie atlantique acidiphile à houx.

1.2 - Parmi les "arrêtés préfectoraux de protection de biotope (APB)", l'un d'eux concerne directement la Chaslerie, puisque le Choisel en traverse les terres avant de se jeter dans la Varenne au Gué-Viel. Il s'agit de l'"APB de la rivière la Varenne" qui a été désigné par le préfet de l'Orne "pour la préservation d'habitats aquatiques liés à la reproduction et à la croissance de la truite fario".

2 - Des "inventaires du patrimoine naturel" couvrent déjà la Chaslerie ; ils sont importants à connaître puisqu'ils doivent être pris en compte lors d'éventuelles études d'impact ; en tout état de cause, ils donnent de précieuses indications sur la qualité des milieux naturels et sur les espèces patrimoniales.

2.1 - Une "Z.N.I.E.F.F. (zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique ou floristique) de type I", c'est-à-dire couvrant des "secteurs de grand intérêt biologique ou écologique", la ZNIEFF de la "Haute vallée de l'Egrenne" traverse les terres de la Chaslerie et atteste que ses eaux sont riches en truites fario, chabots, lamproies de Planer et... écrevisses à pieds blancs !

Les Z.N.I.E.F.F. de type I aux abords de la Chaslerie.

Si l'on agrandit cette première carte, cela donne ceci :

2.2. - Une "Z.N.I.E.F.F. de type II", c'est-à-dire concernant de "grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes" (fermez le ban !), la Z.N.I.E.F.F. "Bassin de l'Egrenne" complète cette protection. Cette Z.N.I.E.F.F. témoigne de la présence à la Chaslerie de petites centaurées délicates, de vulpin roux, de pulicaire commune, d'écrevisses à pieds blancs (bis) et de tritons ponctués.

Les Z.N.I.E.F.F. de type II aux abords de la Chaslerie.

Si l'on agrandit cette deuxième carte, cela donne ceci :

2.3 - Une localisation de zones humides a été réalisée par la DREAL de Basse-Normandie et actualisée en 2010. Elle repose prioritairement sur l'interprétation de photos aériennes manifestant la présence de joncs. A la Chaslerie, les champs bordant le Choisel, notamment celui situé à l'Est de la douve Est, sont directement concernés.

Les zones humides autour de Domfront.

Si l'on agrandit cette carte aux abords de la Chaslerie, on obtient ceci :

Les zones humides aux abords immédiats de la Chaslerie.

3 - En l'état des textes applicables, force est donc de reconnaître que la présence d'écrevisses à pieds blancs aux abords de la Chaslerie est d'ores et déjà prise en compte, notamment au niveau des Z.N.I.E.F.F. citées. Compte tenu des contrôles existants de la qualité de l'eau au Gué-Viel, il ne semble pas indispensable de solliciter un renforcement de la protection au titre de ces crustacés.

On restera cependant attentifs à l'apparition d'espèces végétales ou animales non encore répertoriées dans l'arsenal de textes réglementaires en place, par exemple pour leur faire prendre en compte la présence de précieux chiroptères.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 25 Aout 2012
Abords, Avenue, terrasse - Désultoirement vôtre ! - Nature (hors géologie)
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On dirait que les champignons sont en avance... En 2011, il avait en effet fallu attendre le 1er octobre pour voir réapparaître le polypore soufré sur le premier poirier à côté des pilastres. Cette année, il est déjà là et a même fait un petit :

25 août 2012, le polypore soufré du poirier près des pilastres.

Je me demande combien de temps ce poirier va survivre à ce parasitisme.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 21 Septembre 2012
Désultoirement vôtre ! - Nature (hors géologie)
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Cet après-midi, en arrivant à la Chaslerie, j'ai trouvé Jonathan juché en haut de la grande échelle, à 8 ou 10 mètres d'altitude contre la tour Louis XIII. Il était en train d'essayer d'obturer les trous d'ope avec du grillage car il trouvait que les chiures de bestioles qui en dégoulinaient n'étaient pas du meilleur effet. Je lui ai demandé de laisser vivre ces braves bêtes.

Ce soir, alors que je rentre du concert de "Septembre musical" à Flers, je les entends ronfler tout contre mon bureau : de vraies locomotives !

21 septembre 2012, des bêtes qui savent aussi ronfler...

Bonjour,

Pour tout savoir sur le coq que vous admiriez à Bayeux, voyez ceci.

Coq gaulois doré.

Mon maçon accepte de se rendre à la Chaslerie, mais pour le moment, ne sait pas quand.

Je vous informerai en temps utile.

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Merci beaucoup, ce coq est magnifique, il aurait toute sa place à la Chaslerie quand je saurai l'y protéger des goupils qui traînent toujours dans le secteur...

Je précise que le maçon de Guy HEDOUIN sera interrogé et sollicité à propos des pigments de chaux à badigeonner sur les murs de la chambrette en soupente du bâtiment Nord.

1ère journée du voyage des V.M.F. de la Manche dans la Sarthe :

Nous avons commencé la journée par un déjeuner dans l'orangerie du château d'Eporcé à Quinte chez Monsieur et Madame Thierry de SCITIVAUX. Selon le document remis par Sinikka, le château d'Eporcé, "en plein bocage sarthois, à 15 km à l'Ouest du Mans, est une élégante demeure du dernier quart du XVIIè siècle situé au cœur d'un joli parc. Les façades, toitures, pièces principales du R-C avec leurs décors, la chapelle, la fuie et les douves sont inscrites à l'I.S.M.H.".

Les visites proprement dites ont débuté au château de la Renaudière à Neuvy-en-Champagne (I.S.M.H.) chez Pierre et Gertrude de MASCUREAU.

20 mai 2014 ; de gauche à droite, Sinikka GALLOIS, déléguée V.M.F. de la Manche ; Gertrude et Pierre de MASCUREAU ; Patrick de LALUN.

Selon le même document, "En 1540, Louis d'Orvault et sa femme Jehanne de VILLEBRESME reconstruisirent le vieux manoir du XIVè, constitué d'un logis double de deux étages carrés sur une voûte, construit à flanc de coteaux, au-dessus du cours de la Gée. Un massif pavillon, en forme de donjon, est ajouté à l'est, la façade postérieure est flanquée d'une tour carrée abritant un escalier de pierre à noyau auquel on axccède par un couloir central distribuant symétriquement les salles. L'ensemble passe à la famille RIVAULT en 1699 ; c'est Yorick RIVAULT qui, de 1830 à 1842, confie à l'architecte Pierre Félix DELARUE une campagne de remaniements de style 'troubadour'".

Pierre de MASCUREAU est le délégué V.M.F. de la Sarthe. Avec une sympathique bonhommie, il nous a fait visiter les pièces, pleines de charme, du rez-de-chaussée de son château, dans lequel il a lui-même décoré les poutres et solives des plafonds et peint les murs de chaux de décors plaisants, dont les motifs et les couleurs témoignent d'un goût sûr. Il est clair qu'il doit faire très bon vivre, avec des hôtes aussi charmants, dans ces pièces à taille humaine et dont la vue extérieure porte sur un très beau paysage vallonné et bocager.

20 mai 2014 ; vue sur le château prise du seuil de la chapelle.

20 mai 2014 ; vue sur l'arrière du château de la Renaudière.

Notre troisième étape était aux jardins du Mirail à Crannes-en-Champagne, chez Thibaut et Nathalie de REIMPRE.

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"Le Mirail a été construit en 1520 par Catherine de COËMES, abbesse de l'abbaye St Julien-du-Pré, avec vraisemblablement, les premiers jardins dont il ne reste que quelques soubassements oubliés... En 1987, les REIMPRE, nouveaux propriétaires, décident de donner une vie nouvelle aux jardins qui aujourd'hui ont atteint toute leur plénitude. Accroché à flanc de coteau, le logis disposé en L, est recouvert d'amples toits en bâtière ; la distribution verticale est assurée par une tour d'escalier polygonale dressée dans l'angle. Une tourelle en encorbellement, s'appuie sur une trompe plate, elle aussi en encorbellement souligné par un simulacre de mâchicoulis. Si l'ensemble des ouvertures présente une modénature typique du XVIè, l'organisation du logis reste résolument médiévale."

Nous avons visité les jardins sous une pluie battante, mon demi-groupe étant emmené par Thibaut de REIMPRE qui nous a fait partager, outre son savoir sur les agrumes...

20 mai 2014.

20 mai 2014, des "mains de Boudha".

20 mai 2014.

... les vivaces et autres plantes...

20 mai 2014.

... ses idées sur la façon de concevoir un tel jardin, d'un peu plus de 2 ha au sol et qu'il entretient avec la seule aide de son épouse, à un employé près mais à mi-temps. J'ai noté en particulier qu'il parcourt les lieux la nuit...

20 mai 2014.

... à l'heure où tous les détails sont abolis et où l'on ne distingue que les grandes structures du parc ; il réfléchit alors aux équilibres de l'ensemble.

20 mai 2014.

Deuxième idée que j'ai retenue, il dispose quelques antiquités de pierre, pas trop nombreuses, à des endroits bien choisis.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

Troisièmement, j'observe qu'à tout moment lors du parcours, il arrache une mauvaise herbe qui lui apparaît...

20 mai 2014.

...alors qu'il conserve des souches d'arbres morts auxquelles il donne, par des grimpantes, rosiers ou glycines, une seconde vie en veillant toujours au graphisme des nouvelles branches.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

Enfin, il y a, de ci, de là, dans son jardin, quelques constructions aux proportions très judicieusement dosées.

20 mai 2014 ; Thibaut de REIMPRE expliquant la raison de deux épis de faîtage superposés ; à gauche, Philippe de QUATREBARBES.

20 mai 2014, le jardin zen.

Dernière étape de la journée, le château de Villaines (monument historique classé) et ses jardins (Jardin remarquable) à Louplande, chez Marc et Marie-José FORISSIER.

"Sur le site d'une place forte fondée à la fin du XIIIè siècle, le château actuel a été édifié au cours de la première moitié du XVIIè. La famille GAIGNON, après six siècles, la céda aux marquis d'AUX. Depuis 1997, les actuels propriétaires se consacrent à la restauration des grands principes du classicisme et à restituer l'esprit français du verger et du potager. Ce dernier, organisé selon un axe nord-sud, en quatre parcelles symétriques bordées de buis et d'arbustes d'alignement accorde une place de choix aux plantations 'utiles' avec une exigence esthétique."

20 mai 2014.

20 mai 2014, la façade d'arrivée du château de Villaines

Nous avons pu visiter l'ensemble des pièces du rez-de-chaussée du château, décoré de splendides boiseries et d'un superbe mobilier parmi lequel j'ai remarqué un portrait de MIRABEAU, parent de Marie-José FORISSIER.

20 mai 2014.

Pour donner une petite idée du faste de l'accueil que nous avons reçu, Marc FORISSIER nous a servi un excellent champagne rosé magnifiquement étiqueté "cuvée du château de Villaines", non sans nous expliquer que, malheureux de constater la hausse constante du coût de ce breuvage, il avait résolu le problème en achetant un hectare de vignes de manière à disposer, sans supplément de prix, des bouteilles utiles à sa consommation.

Nous avons parcouru rapidement les jardins sur la façade arrière...

20 mai 2014, la façade arrière.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

... mais nous sommes attardés dans le potager.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

Au terme de la journée, de retour à l'hôtel, nous avons dîné en échangeant nos impressions.

Je retiens pour ma part un sentiment de médiocrité relative de la Chaslerie par comparaison à tant d'histoire, de beauté des paysages, de goût dans les restaurations entreprises et de parfaite urbanité de l'accueil. Dans chacun de ces domaines, les V.M.F. ont assurément beaucoup à m'apprendre. Il faudrait que j'arrive à me sortir de mon chantier et de l'obnubilation excessive qu'il provoque chez moi, avec les effets regrettables qui peuvent en résulter pour des tiers qui n'en demandent pas tant (je laisse néanmoins mes messages en ligne, par souci de ne pas dénaturer, à toutes fins utiles s'il y en a, mon cheminement de pensée, parfois chaotique et même heurté). Je songe également aux difficultés de la transmission et cela me laisse rêveur, même si, dans ce domaine délicat, j'ai la chance d'éprouver parfois quelques débuts de satisfaction.

J'écris ceci vers 4 heures du matin, après un bref somme. On voudra bien me pardonner, je l'espère, les approximations de la partie de ce texte qui est de ma plume.

A suivre donc.
En coupant l'herbe de l'allée qui mène vers la maison de Gérard PHILIPPE (l'autre, le nôtre), j'ai constaté que de nombreux hêtres avaient leurs feuilles envahies de trucs bizarres :

14 juillet 2014.

14 juillet 2014.

14 juillet 2014.

Grâce à Google, j'ai pu établir qu'il s'agit de galles en citron des hêtres, autrement dit d'œufs du moucheron Mikiola fagi, provoquant une cécidomye qu'il faudra traiter sans tarder.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 31 Juillet 2014
Désultoirement vôtre ! - Nature (hors géologie) - Météo
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Au secours, les taupes attaquent !

31 juillet 2014.

M. LECORPS, appelé à la rescousse, m'annonce que, depuis un mois, il a déjà pris 20 de ces bestioles à la Chaslerie. "C'est une année à taupes", m'apprend-t-il, "car le terrain est humide".

Le bon côté de la chose est que l'herbe était bien verte le Jour J.

Mes hiboux vous ont-ils plu ? Aujourd'hui, je vous présente notre chouette :

22 août 2014.

Ganté, armé d'un parapluie et protégé par un torchon, Igor est allé la capturer dans la pièce qui sert de cuisine. Pour m'échapper alors que je prétendais lui faire vider les lieux, elle s'était réfugiée derrière le buffet :

22 août 2014.

Observez ses serres, c'est du costaud !

Habituellement, elle niche au-dessus de la porte donnant accès à la chambre de mon aîné, au 2ème étage du colombier. Pour manifester sa bonne volonté, elle ne manque pas de disposer régulièrement, en guise d'offrande, sur le palier de cette chambre, quelques boyaux de rongeur dont elle s'est régalée. La nuit, elle accompagne aussi de ses ululements le ronflement des tourtereaux.

Donc il était temps d'agir.

J'ai demandé à Igor d'occulter provisoirement les lucarnes des écuries à l'aide de feuilles de plexiglas...

22 août 2014.

... ainsi que de remplacer les jets d'eau de la porte sur cour des écuries car il y avait là un trou jadis utilisé par Ercule pour se mettre à l'abri et par lequel la chouette pouvait encore passer :

28 août 2014.

Je viens de m'inscrire (le prix est de 200 €/personne) à la formation organisée en 2015, pour les propriétaires de bois, par le FOGEFOR de Normandie.

Je me propose de rendre compte, via notre site favori, de ces 12 journées de formation. Cela me permettra de garder la trace de cet enseignement et aura aussi - point non négligeable pour moi - l'avantage de m'encourager à ne pas sécher.

Le programme sera le suivant :

1 - Samedi 10 janvier 2015 (dans l'Eure)
- en salle :
. présentation du FOGEFOR ;
. présentation de la forêt française, normande et de la filière ;
. fonctionnement de l'arbre.
- sur le terrain :
. reconnaissance des arbres et écologie des essences.

2 - Samedi 31 janvier 2015 (dans le Calvados) :
- en salle :
. sols et stations forestières ;
. exigences des essences et évolutions climatiques ;
. santé des forêts.
- sur le terrain :
. description pratique des stations et choix des essences.

3 - Samedi 28 février 2015 (dans l'Orne) :
- en salle :
. renouvellement des peuplements ;
. équilibre forêt gibier.
- sur le terrain :
. visite d'une pépinière forestière ;
. visites de plantations et de régénérations naturelles.

4 - Samedi 28 mars 2015 (dans la Manche) :
- en salle :
. lois forestières et de l'environnement.
- sur le terrain :
. tailles de formation et élagage.

5 - Samedi 25 avril 2015 (dans l'Orne) :
- en salle :
. fiscalité forestière et transmission du patrimoine.
- sur le terrain :
. reconnaissance des types de peuplements.

6 - Samedi 30 mai 2015 (en Seine Maritime) :
- en salle :
. sylviculture ;
. dessere forestière.
- sur le terrain :
. sylviculture de peuplements résineux.

7 - Samedi 27 juin 2015 (dans l'Eure) :
- sur le terrain :
. sylviculture de peuplements feuillus.

8 - Samedi 5 septembre 2015 (dans l'Orne) :
- en salle :
. réglementation du travail en forêt ;
. statuts juridiques (groupement forestier, indivision...).
- sur le terrain :
. biodiversité et gestion forestière.

9 - Samedi 3 octobre 2015 (dans l'Eure) :
- en salle :
. estimation et cubage ;
. qualités et altérations des bois ;
. commercialisation des bois.
- sur le terrain :
. exercice d'estimation des arbres ;
. visite d'un parc à grumes.

10 - Samedi 31 octobre 2015 (dans le Calvados) :
- en salle :
. documents de gestion durable.
- sur le terrain :
. exercice de réalisation d'un Plan Simple de Gestion.

11 - Samedi 28 novembre 2015 (dans l'Orne) :
- sur le terrain :
. visites d'industries des bois feuillus.
- en salle :
. certification forestière ;
. nouveaux débouchés et produits du bois.

12 - Samedi 12 décembre 2015 (dans l'Eure) :
- sur le terrain :
. visites d'industries du bois résineux.
- en salle :
. Bilan du cycle et l'après FOGEFOR.

Si vous voulez des renseignements complémentaires ou vous inscrire, les contacts sont :

M. Sébastien BROMBAULT
CRPF de Normandie
Cap Madrillet
Bât. B - 125 Avenue Edmund Halley - CS 80004
76801 - Saint-Etienne-du-Rouvray Cedex
02 35 12 25 84
06 07 97 21 25
sebastien.brombault@crpf.fr

Mme Béatrice LACOSTE
CRPF de Normandie
Maison de la Forêt
19bis rue des Capucins
61000 - Alençon
02 33 82 41 62
06 07 97 21 19
beatrice.lacoste@crpf.fr

Jean-Pierre ARBON
rédigé le Vendredi 12 Décembre 2014
Désultoirement vôtre ! - Nature (hors géologie)
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Coins à cèpes

Il y a, parait-il, dans notre propriété familiale à Amou, deux ou trois "coins à cèpes". J'en ai entendu parler à plusieurs reprises, mais personne ne me les a jamais montrés. C'est un secret qu'on ne partage pas. Les gens qui les connaissent font volontiers de l'intox sur un tel sujet. Des bruits courent, des rumeurs : – Untel en a rapporté un plein panier. – Tu les as vus ? – On me l'a dit. C'est très vite contradictoire. De toutes façons, les champignons disparaissent aussitôt qu'apparus.

J'en parlais avec mon voisin lors de mon dernier séjour. Il était en train de faire du brulis sur son champ. – Il parait, lui dis-je, que certains ont ramassé beaucoup de cèpes ce matin. – Ah ! Tiens... me répond-il en souriant, ce serait nouveau. – Pourtant, c'est ce qu'on raconte au village. Il éclate de rire : – Regarde, le sol est sec. Qu'on ne me parle pas d'aller ramasser des cèpes avec des sandales !

N.D.L.R. : Nous connaissons une spécialiste par ici. Mais elle n'a pas encore exploré les terres de la Chaslerie.

Une mauvaise nouvelle ce soir au courrier :

Lettre de M. LECORPS, le taupier.

J'ai immédiatement téléphoné à notre taupier favori. Ce ne sont pas des raisons de santé qui le poussent à arrêter. Simplement, il veut garder du temps libre pour la pêche à la ligne. Il ne se préoccupe pas de recommander un successeur et dit qu'il n'en connaît pas.

Il sera donc resté artiste jusqu'au bout.

Ceci dit, si quelqu'un peut recommander un taupier dans le secteur, je lui serais très reconnaissant de bien vouloir nous communiquer ses coordonnées.