Nature (hors géologie)

11 mars 2012, les primevères !

C'est le printemps ! Sur les talus poussent les primevères :

11 mars 2012, primevères en bordure de la grande allée ! (bis)

Les pâquerettes sont apparues dans la prairie dont il va bientôt falloir recouper l'herbe :

11 mars 2011, fragiles pâquerettes...

Les taupes ont recommencé à attaquer, notamment autour de la chapelle. J'ai demandé à Michel LECORPS, mon taupier, d'intervenir sans tarder.

Thierry BOURRE est passé ce matin à la Chaslerie pour examiner quels arbustes remplacer dans les cadrans celtiques, au Nord du manoir. J'en ai profité pour l'emmener voir les arbres récemment élagués ; il trouve qu'on y est allés très fort mais estime que les arbres devraient le supporter sans problème ; il reviendra néanmoins en juillet prochain nous prodiguer quelques conseils afin que nous éclaircissions les plantations, avec l'objectif de laisser se développer, à terme, un arbre tous les dix mètres ; il me signale cependant qu'il ne faudrait plus tarder à éclaircir l'aulnée, en éliminant un arbre sur deux dans une ligne sur deux (soit un arbre sur quatre en moyenne).

Je l'ai interrogé sur les essences à planter dans la grande allée du manoir ; j'ai suggéré de poursuivre avec des tilleuls, comme à proximité de la chapelle ; Thierry BOURRE m'en a dissuadé en expliquant que, le bois de tilleul ne valant rien, autant planter des essences dont la vente du bois couvrirait, en cas de tempête, les frais d'abattage ; il suggère, afin que Carole et moi puissions profiter bientôt de la vue, que nous alternions des hêtres et des peupliers "Flévo" ; je lui ai répondu qu'on devrait pouvoir nous passer de ces peupliers car nous avons l'habitude des plantations et ne manquons pas d'imagination ; mais je vais quand même prendre le temps de réfléchir à sa recommandation.

P.S. du 23 mars 2012 : J'ai oublié de noter que, d'après Thierry BOURRE, la santé des merisiers est conditionnée par l'absence de pesticides. Cela prouve qu'aucun nuage de ceux-ci n'atteint l'orée Ouest du petit bois, comme montré ici le 14 mars dernier. Il est clair que de tels arbustes crèveraient vite si je m'avisais d'en planter le long de la grande allée du manoir, c'est-à-dire à côté du champ exploité par un jeune agriculteur qui, en décembre dernier et pour la seconde fois de l'année, s'est fait enlever une partie du cerveau à l'hôpital (une tumeur non cancéreuse, d'après ce que l'on voudrait nous faire croire...), à l'instar du fils d'un agriculteur voisin, d'un autre, jeune père décédé avant la naissance de son enfant, ou d'un troisième, atteint de cette maladie au moment où il prenait sa retraite.

Tout cela se passe en plein bocage (ou ce qu'il en reste) et à moins d'un kilomètre à vol d'oiseau de la Chaslerie.

Mais quand donc comprendront-ils ? Combien leur faudra-t-il de morts supplémentaires ?

Je pensais que l'on pourrait éventuellement mettre en alignement de votre allée le platane d'Orient. C'est un arbre qui fut introduit en Europe vers le XVIème Siècle (date de construction de la Chaslerie si je ne me trompe). C'est également le seul platane à ne pas être originaire d'Amérique du Nord. Il est d'une très grande longévité (a priori le plus ancien aurait 2000 ans : le platane d'Hippocrate).

Qu'en pensez-vous ?

N.D.L.R. : C'est une idée qui me plaît beaucoup. Elle me rappelerait les platanes des bords de route de ma région d'origine. Ceci dit, j'ai un doute : cette essence n'est-elle pas celle qui souffre beaucoup en bordure du canal du Midi (où elle a été plantée par les successeurs de Pierre-Paul RIQUET, un parent des FOURCADE, soit dit en passant, et, aussi, de Notre-Dame-de-Thermidor) ? D'après ce que je lis sur le net, le PLATANOR résisterait au chancre en cause ; il faudrait se renseigner sur ce cultivar.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 23 Mars 2012
Désultoirement vôtre ! - Fac - Nature (hors géologie)
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Cet après-midi, à la fac, M. Ludovic DICKEL nous a parlé du comportement des seiches ("Sepia officinalis"). Fascinant ! Je suis désormais (presque) incollable sur la sensibilité tactile de ces bestioles, leurs téguments chromatophores ou les rencontres entre mâles et femelles qui, par ici, se passeront le mois prochain...

En arrivant ce matin à la Chaslerie, j'ai eu la bonne surprise de constater que Bernard avait pris l'initiative de couper l'herbe aux abords et pour la première fois de l'année.

En revanche, mauvaise surprise, le sol de mon bureau, notamment près des fenêtres, était jonché de cadavres de mouches. Quelle plaie ! Si quelqu'un sait comment éviter cette invasion, je suis preneur !

Plantés il y a deux ans (le 27 avril 2010) à l'Est du "Pournouët", les poiriers "Caleryana" sont en fleurs pour la première fois. Je suis allé les photographier ce matin...

10 avril 2012, de l'autre côté de la douve Est.

10 avril 2012, suite.

10 avril 2012, les poiriers, fin du reportage du jour.

... sous le regard curieux des veaux d'Hervé qui viennent d'arriver à la Chaslerie...

10 avril 2012, les veaux d'Hervé.

... et, surtout, sous le regard soupçonneux (à juste titre) d'une mère ragondin avec ses deux petits :

10 avril 2012, alerte aux envahisseurs !

La charmille ayant recommencé à pousser, j'ai dû la tailler ce matin pour la première fois de l'année. Au pied d'un charme, j'ai découvert un visiteur inattendu :

10 avril 2012, une jeune chouette dans la charmille.

Au cours des prochaines semaines, je vais essayer de garder le contrôle des jeunes pousses avec le souci de densifier le feuillage de cette charmille :

10 avril 2012, la charmille reverdit.

Bonjour,

Je vois que vous aimez les ambiances humides afin de mettre en exergue vos talents de "maître ès drainages".

Quant au nid, n'y aurait-il pas dans votre secteur, un "Asio flammeus" ?

Bonne APM !

N.D.L.R. : Soyons précis, que diable ! Voulez-vous dire un "Asio flammeus sandwichensis" ? En tout cas, les hirondelles protégées par Carole n'ont pas tardé à revenir examiner les lieux dans la tour Louis XIII, une fois le ménage fait de main de maître (même si on ne les voit pas sur ma photo...) :

8 mai 2012, la future chaufferie briquée comme un sou neuf.

Mauvaise surprise, ce matin, en entrant dans la "chambre mortuaire" (c'est ainsi que j'appelle la chambre du rez-de-chaussée du bâtiment Nord, suscitant chaque fois l'indignation de Carole) : au pied du pignon Ouest, nombre de tomettes sont recouvertes de moisissures. L'hypothèse favorable est que la cire d'abeille, certes répandue là à profusion, est à l'origine de celles-ci, d'autant que, en l'état du chantier, la pièce n'est jamais aérée.

30 mai 2011, les moisissures au sol de la

Les compagnons de Sébastien LEBOISNE, le menuisier, ont commencé à poser les tasseaux nécessaires pour les boiseries de cette pièce. Ils doivent slalomer entre les fils électriques posés par deux artisans successifs, ce qui ne facilite pas les choses ; l'électricien E.J.S. est cependant passé ce matin pour leur expliquer l'écheveau :

30 mai 2012, les compagnons de Sébastien en train de poser les tasseaux dans la

De son côté, Sébastien a examiné les planches de la grande pièce du 1er étage du logis.

30 mai 2012, Sébastien LEBOISNE en train d'examiner les planches de la

Il préconise de changer toutes les planches que les vers ont touchées. Il est vrai qu'il dispose d'un stock de planches en chêne d'anciens wagons à bestiaux de la S.N.C.F. dans lequel il pourra piocher ; je suppose qu'il sera inutile de les imbiber d'ammoniac pour les patiner...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 31 Mai 2012
Journal du chantier - Abords, Avenue, terrasse - Nature (hors géologie) - Désultoirement vôtre !
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Branle-bas de combat, les taupes attaquent !

J'ai donc convoqué Michel LECORPS, grand chasseur de taupes devant l'Eternel, afin de les combattre. Les coups de croc à fumier n'ayant servi à rien...

31 mai 2012, contre-attaque échouée !

... il a placé ses pièges ce soir...

31 mai 2012, observez les gants pour bloquer les odeurs d'homme...

... et reviendra les relever d'ici 36 heures :

31 mai 2012, il ne reste plus qu'à attendre !

P.S. du 1er juin 2012 : M. LECORPS est revenu au bout de 24 heures. Chou blanc ! Il repose donc ses pièges. S'ils ne fonctionnent pas avec ces taupes-ci, il envisage de leur proposer des vers empoisonnés.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 30 Juin 2012
Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - Nature (hors géologie)
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J'ai pris connaissance ce matin, à la mairie de La Haute Chapelle, du dossier soumis à enquête publique à propos de la déviation Sud de Domfront. Malgré les réponses factuelles et précises données à mes questions par la commissaire-enquêtrice, je doute d'avoir fait le tour du problème. La documentation mise à la disposition du public est en effet très abondante et, le plus souvent, fort intéressante. Je pense en particulier au :
- rapport de 288 pages intitulé "Déviation de Domfront - Dossier d'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique des travaux" émanant du Conseil général de l'Orne (PAE / Bureau des études routières) ;
- rapport de 141 pages de janvier 2012 intitulé "Déviation de Domfront" émanant de l'"Atelier d'Ecologie Paysagère et Environnementale" ;
- courrier de 5 pages avec 2 annexes rédigé par un voisin.

Sur le cahier de la commissaire-enquêtrice, j'ai formulé le voeu que les documents soumis à enquête publique soient disponibles sur le net. En effet, il me paraît matériellement impossible d'étudier convenablement une telle profusion de données, même en participant aux 3 réunions organisées par la commissaire-enquêtrice et en y monopolisant l'un des deux exemplaires (dont le sien propre) qu'il est possible de consulter dans ce cadre limité. Si j'étais directement concerné par le projet, je me demanderais sans doute si la procédure traditionnelle des enquêtes publiques, avec des registres reliés à la colle de poisson ou peu s'en faut, est adaptée à une information suffisante du public.

Accessoirement, je me suis interrogé en parcourant rapidement les études d'impact pour apprécier si cette mine d'informations couvrait bien tous les points importants. Mais le temps m'a bien entendu manqué pour m'en assurer.

Quoi qu'il en soit, j'ai relevé quelques particularités intéressantes du secteur, comme les données géologiques que je n'ai pu que survoler ou bien le classement en "Z.N.I.E.F.F. de type II" de terres très proches de la Chaslerie (ou même de la Chaslerie ?) ; ce sigle cabalistique exprime qu'il y a dans le coin :
- parmi la flore :
. de la violette des marais ("Viola palustris"),
. de la linaigrette à feuilles étroites ("Eriophorum angustifolium"),
. de la laîche blanchâtre ("Carex alba") : même Charles-Erick LABADILLE l'ignore dans son bouquin, ce me semble !
. du millepertuis des marais ("Hypericum elodes"),
. du comaret ("Potentilla palustris"),
. du mouron délicat ("Anagallis tenella"),
. de la montie des fontaines ("Montia fontana"),
. de la cardamine amère ("Cardamine amara"),
. de l'épipactis à feuilles larges ("Epipactis helleborine"),
. du trèfle d'eau ("Menyanthes trifoliata"),
. de l'oeillet des murailles ("Dianthus caryophyllus") ;
- parmi la faune :
. de la truite fario ("Salmo trutta"),
. de l'écrevisse à pieds blancs ("Austropotamobius pallipes").

Voilà qui m'incite à pousser plus avant mes investigations botaniques. Et, puisque c'est la seconde fois qu'on nous cite la truite fario dans la matinée, voici à quoi ressemble cette bestiole protégée :

Truite fario.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 20 Juillet 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Cave - Murs divers - Nature (hors géologie) - Désultoirement vôtre !
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Ce matin, Igor et Jonathan ont fini de brosser les joints du parement Ouest du mur Ouest de la douve Nord :

20 juillet 2012, la fin du jointoiement du mur Oust de la douve Nord.

Puis ils ont repris des joints au pied des murs du logis :

20 juillet 2012, les reprises de joints au pied de la tour Nord-Est avant brossage.

Cet après-midi, je leur ai demandé de commencer à poser du torchis sur l'appentis de la cave :

20 juillet 2012, le début de la pose du torchis sur l'appentis de la cave.

Tapie dans le foin utilisé pour le torchis, une famille de couleuvres a été dérangée par Igor et Jonathan. Igor a prélevé un petit pour me le montrer :

20 décembre 2012, un bébé couleuvre.

Hélène LEROY-PEETERS
rédigé le Vendredi 27 Juillet 2012
Administration - Abords, Avenue, terrasse - Désultoirement vôtre ! - Nature (hors géologie)
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Hou la la, cela me rappelle mon enfance où je pêchais l'écrevisse avec mon gand-père dans un petit ruisseau de la Guimardière à Saint-Bômer-les-Forges.
Il est temps que vous connaissiez la réglementation mise en vigueur par la Préfecture de notre département l'Orne (signe d'un environnement sain) !

N.D.L.R. : Elle date un peu, votre réglementation. Et tout ça ne nous dit pas de quelle espèce il s'agit.

Hélène LEROY-PEETERS
rédigé le Samedi 28 Juillet 2012
Administration - Abords, Avenue, terrasse - Désultoirement vôtre ! - Nature (hors géologie)
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C'est celle-là !

N.D.L.R. : S'il s'agit bien d'"Austropotamobius pallipes", alors la Chaslerie devrait être classée parmi les "Sites d'Intérêt Communautaire" dans le cadre du zonage dit "Natura 2000", au même titre que ses voisins, le SIC "Bassin de l'Andainette" et le SIC "Landes du Tertre Bizet et Fosse Arthour" (je vous rassure, toute cette science me vient d'un document que j'ai pu télécharger, et que j'avais feuilleté lors de la récente enquête publique relative au projet de déviation routière de Domfront).

C'est certain, les abords immédiats de la Chaslerie (les écrevisses ont été trouvées ce matin en dressant le "barrage" indiqué sur le schéma précédent) méritent d'être beaucoup mieux protégés contre les agressions à leur écosystème, il va falloir s'en préoccuper...