Bâtiment Nord

Je suis repassé aujourd'hui rendre visite à mes amis LEMARIE, antiquaires-brocanteurs à Notre-Dame-du-Touchet.

J'en ai profité pour prendre en photo diverses portes intérieures de leur logis qui pourraient m'inspirer pour de nouveaux travaux à la Chaslerie...

1er juin 2011, première porte chez les LEMARIE.

1er juin 2011, deuxième porte chez les LEMARIE.

1er juin 2011, troisième porte chez les LEMARIE.

1er juin 2011, quatrième porte chez les LEMARIE.

... si ce n'est déjà fait :

1er juin 2011, porte chez les LEMARIE ayant déjà servi de modèle pour le dressing du 1er étage du bâtiment Nord.

J'en suis à concevoir le programme du chantier pour les prochaines semaines.

Dans l'immédiat, Pascal s'occupe du rampannage du fournil de la ferme. Roland BOUSSIN m'a indiqué qu'il reviendrait dans une dizaine de jours pour poser les tuiles sur ce bâtiment. Philippe JARRY devrait installer la fosse septique début juillet. Il restera à planifier le travail du plombier et de l'électricien. En tout état de cause, j'aimerais pouvoir passer l'hiver prochain dans ce bâtiment enfin restauré et... chauffé. Ce serait alors, en l'état du chantier, le local le plus confortable de l'ensemble de la Chaslerie.

Sur la "maison de Toutou", j'attends pour la fin de cette semaine-ci la livraison des nichoirs par Denis DUVEAU. Il n'y aura donc plus d'obstacle pour que Pascal pose le torchis. Dans la foulée, nous en ferons sans doute de même sur l'appentis de la cave.

Lucyna GAUTIER devrait déposer aujourd'hui la demande de permis nécessaire (eh oui, incroyable mais vrai !) pour le mur Ouest de la douve Nord. Nous nous sommes finalement mis d'accord pour des grilles en fer et j'ai même commencé à évoquer le sujet dès ce matin avec Roland FORNARI. Dès que possible, Pascal attaquera la restauration de ce mur.

Roland FORNERI devrait livrer rapidement un certain nombre de ses oeuvres et lancer la fabrication de la grille pour le mur entre le manoir et la chapelle.

La poursuite de la restauration de la ferme pâtira nécessairement de la charge de ce programme. La prochaine tâche est d'y relever le linteau de la porte de séparation entre la future cuisine-salle à manger et le futur petit salon. J'ai demandé, il y a plusieurs semaines, à Sébastien LEBOISNE un devis pour le linteau de la cheminée ; ne voyant rien venir de sa part, je vais interroger Denis DUVEAU.

A ce stade, le chantier de la ferme est cependant à un tournant : devons-nous achever la restauration de la partie Sud, de manière à y rendre utilisable l'équivalent d'un logement de deux ou trois pièces (au rez-de-chaussée et au 1er étage, après avoir restitué l'aspect initial de longère) ou bien devons-nous continuer vers le Nord les travaux, en cherchant à nous limiter pendant une bonne année à la seule maçonnerie ? Quoi qu'il en soit, le jeune W.F. est très content de ce qu'il a pu inspecter ce week-end, c'est déjà une bonne chose.

Sur le bâtiment Nord, le test de dilatation est toujours en cours et se passe bien. Il faudrait que Carole décide enfin quelles tomettes poser au sol et choisisse l'équipement du cabinet de toilettes. En attendant, nous marquons le pas. Pour ce qui concerne la restauration des boiseries de ce que j'appelle (malgré les vives protestations de Carole) ma future "chambre mortuaire", Sébastien LEBOISNE ne l'a toujours pas commencée ; il m'a parlé du second semestre 2011, ce qui est bien long.

Sur l'"aile de la belle-mère", Lucyna devrait revenir vers Mr T. en septembre prochain. Je crois que c'est une excellente idée de la laisser désembrouiller les escaliers invraisemblables d'Henri LEVEQUE. Lucyna va aussi réfléchir à la distribution des pièces et, le cas échéant, faire des propositions pour modifier les ouvertures extérieures.

Quant à la cave, Nicolas GAUTIER et Lucyna ont redit à Mr T. l'incongruïté qu'il y aurait à percer les ouvertures auxquelles il pense à ce stade. Je n'exclus pas de mener à ma main le chantier de ce bâtiment, avec l'idée de démontrer à mon aîné qu'il est possible de le restaurer en veillant au confort et à la lumière mais sans dénaturer les volumes.

Bref, on le voit, ce ne sont ni le travail ni les projets qui manquent. Et ceci sans même évoquer l'allée principale, dont la restauration est reportée à plus tard.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 13 Juin 2011
Journal du chantier - Menuiserie - Bâtiment Nord - Cave - Ferme et son fournil
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Denis DUVEAU est venu me livrer les nichoirs prévus pour l'abri de jardin de la cave.

Il y en a 10, et de 3 sortes :

13 juin 2011, les trois types de nichoirs à incorporer dans le torchis de l'abri de jardin de la cave.

Denis m'explique que, sur la photo, celui de gauche est prévu pour tout type de petits oiseaux, et notamment les étourneaux et les moineaux, celui du centre est destiné aux mésanges et celui de droite aux moineaux. Il m'a également apporté des bâtonnets qui pourront servir de perchoirs.

J'ai profité de sa venue pour l'inviter à réfléchir à l'aménagement du volume prévu, dans le fournil de la ferme, pour abriter un cabinet de toilettes, un w.-c., un coin cuisine et un dressing.

Je lui ai également demandé des barreaux de châtaignier pour une petite fenêtre au 1er étage du bâtiment Nord, au milieu des bardeaux.

Il m'a montré les plans de son projet de pigeonnier pour la ferme, inspiré de celui de la Motte-Fouquet. Nous sommes tombés d'accord sur le fait qu'une couverture en bardeaux de châtaignier serait trop fragile.

Enfin, je lui ai commandé deux fenêtres pour les deux dernières ouvertures béantes de la cave, de manière à interdire l'accès de ce bâtiment aux hiboux qui, à l'évidence, s'y plaisent beaucoup :

13 juin 2011, vue de l'intérieur de la cave.

J'ai reçu ce matin la lettre de démission que j'attendais. Je ne commenterai pas ce courrier ici, si ce n'est pour noter que le salarié en question n'entend pas, apparemment, respecter la période conventionnelle de préavis. Il va donc me falloir, avec l'aide de Bernard si possible, mettre à l'abri les matériels et matériaux de chantier encore présents à la Chaslerie.

Dans les prochaines semaines, le chantier du fournil de la ferme et celui de la ferme vont donc se trouver interrompus à mon grand regret. Je vais devoir me mettre rapidement en quête d'un nouveau collaborateur.

Malgré cette expérience finalement malheureuse, je n'oublie pas les bons souvenirs dont ce site témoigne surabondamment. Surtout, je conserve la volonté d'employer un maçon à temps plein, en qualité de salarié.

Parmi les prochains travaux importants pour lesquels j'ai besoin d'un professionnel, il y a en effet, outre la ferme sur laquelle on n'en est qu'au tout début du programme :
- la pose de torchis sur l'appentis de la cave et sur l'abri de jardin (ou "maison de Toutou") correspondant ;
- la restauration du mur Ouest de la douve Nord, pour laquelle une demande de permis de construire est en cours d'instruction ;
- la poursuite de la restauration intérieure du bâtiment Nord ;
- la restauration de l'intérieur du logis (qui se trouve toujours dans l'état où je l'ai acheté, donc où il y a encore beaucoup à entreprendre) ;
- la restauration du mur d'escarpe des douves et des biefs (il s'agit là d'un travail qui durera, à lui seul, deux ou trois ans, si j'en juge par mon expérience des murs que nous avons déjà restaurés) ; une étude préalable est en cours à ce sujet ;
- la restauration de l'intérieur de l'"aile de la belle-mère" ; aux dernières nouvelles, Mr T pourrait ne pas exclure de financer ces travaux-ci, sur la base d'une étude préalable qui, évoquant la distribution intérieure, aurait nécessairement des conséquences sur la forme et le positionnement des ouvertures.

En dépit de quelques vicissitudes, le moral se veut délibérément au beau fixe. "Mépriser les hauts, repriser les bas", cette ligne de conduite s'applique ici aussi. Car, malgré sa taille impressionnante à mon échelle, le projet conserve tout d'un petit bonheur, on tâche en tout cas de ne pas l'oublier.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 2 Juillet 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Plomberie-chauffage - Bâtiment Nord
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Le plombier, M. DELTA, est venu cet après-midi enlever le dispositif de mise en chauffe de la dalle du bâtiment Nord :

2 juillet 2011, M. DELTA dans le bâtiment Nord.

Ce test était en cours depuis le 31 mai dernier.

Dans ce local, les travaux sont toujours interrompus en attendant que Carole nous fasse part de ses préférences pour les tomettes et pour les sanitaires.

Il reste aussi à savoir ce qu'on fera des murs de l'entrée : comment traiter le placo posé afin de dissimuler les fissures du Siporex ? Quelle prochaine étape prévoir pour le mur du fond de l'entrée, l'enduire de plâtre ou bien y poser du placo ?

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 6 Juillet 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Bâtiment Nord
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Afin de ne pas retarder le chantier, j'ai téléphoné ce matin à M. Didier LAGREVE, plâtrier, pour qu'il enduise, dans le bâtiment Nord, le plafond de la chambre du rez-de-chaussée et le mur du fond de l'entrée. Son épouse m'a fait une réponse d'attente, il a l'air débordé.

Dès qu'il aura pu intervenir, je ferai signe au carreleur. Si Carole ne s'est toujours pas décidée pour les tomettes, j'aviserai à sa place. Dans un premier temps, je ferai carreler la chambre et le petit couloir, de manière à ne retarder ni Sébastien LEBOISNE, qui est en charge de la restauration des boiseries de la chambre, ni Denis DUVEAU, qui fabriquera la penderie de ce petit couloir.

Il me reste à déterminer à quoi j'emploierai les maçons une fois qu'ils auront fini de rejointoyer la partie Sud de la ferme.

Je vois quatre possibilités :
- soit leur demander de poser le torchis entre les colombes de l'appentis et de l'annexe de la cave. Cela supposerait qu'auparavant, je les envoie apprendre cette technique, par exemple chez M. MISERAY, à la Pronière, à Saint-Mars-d'Egrenne ;
- soit les charger de démonter un bâtiment à Lonlay-l'Abbaye pour en récupérer les pierres ; il faudrait qu'auparvant j'aie trouvé un accord avec un transporteur ;
- soit, leur demander d'installer le plafond de la future cuisine de la ferme, au Sud du bâtiment ; il faudrait qu'alors Claude MARTIN nous redonne les coordonnées de son fournisseur de poutres en béton ;
- soit, les charger de monter un muret de pierres à l'Ouest de la ferme, pour éviter que la terre ne continue à s'y ébouler ; dans cette hypothèse, j'aurais ainsi la possibilité de tester l'aptitude d'Igor et de Valentin à monter de la maçonnerie avant de leur confier éventuellement la restauration des douves, une fois que toutes les autorisations requises (et subventions souhaitées) auraient été obtenues.

A ce stade, c'est plutôt vers cette dernière hypothèse que je m'oriente car sa mise en oeuvre ne dépend pas de tiers. Voici en tout cas l'aspect actuel des terrassements qu'il s'agirait ainsi de conforter :

29 juillet 2011, un muret manque encore à l'appel.

29 juillet 2011, la terrasse à l'Ouest de la ferme.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 2 Aout 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
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Il aura fallu presque toute la journée à Didier LAGREVE pour plâtrer le plafond de la chambre, au rez-de-chaussée du bâtiment Nord.

Il a commencé par installer ses tréteaux :

2 août 2011, l'échafaudage de Didier LAGREVE.

... puis s'est employé à boucher les trous et réduire les inégalités du plafond...

2 août 2011, la première couche.

... avant de tout aplanir grâce à une longue règle...

2 août 2011, le passage de la règle.

... puis de nettoyer son échafaudage :

2 août 2011, le nettoyage de l'échafaudage.

Nous avons également examiné le mur du fond de l'entrée dans le même bâtiment, en nous aidant d'un rayon laser tournant :

2 août 2011, le mur du fond de l'entrée du bâtiment Nord.

Là, Didier LAGREVE recommande de coller sur les pierres du placo marin. Il devrait revenir le faire dès demain.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 4 Aout 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Plomberie-chauffage - Menuiserie - Bâtiment Nord
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Comme convenu, Didier LAGREVE est venu hier revêtir de placo marin le mur du fond de l'entrée, dans le bâtiment Nord :

3 août 2011, l'entrée du bâtiment Nord.

Cette fois, il est clair que le chantier de ce bâtiment est bloqué par Carole, qui n'a toujours pas choisi les tomettes du sol ni le modèle des sanitaires. Il va donc falloir que je m'en mêle.

Après quoi, l'intervention de Sébastien LEBOISNE, chargé de restaurer les boiseries de la chambre, deviendra vite critique.

La question du choix des tomettes à poser au sol du bâtiment Nord était pendante depuis trop longtemps. Carole ne s'étant toujours pas prononcée utilement, je me suis résolu à tirer sur le stock de matériaux entreposé dans la cave. En l'occurence, j'ai retenu les tomettes jaune pâle de dimensions 16x16 achetées à mon beau-frère Denis dans le Beaujolais, à Moulin-à-Vent précisément. Ce sont les mêmes que celles que j'ai déjà réutilisées dans la chapelle. Elles recouvraient le sol des combles d'un manoir que Denis restaure à sa façon ; c'est dire qu'elles sont d'origine, sans doute de la seconde moitié du 17ème siècle ; surtout, elles ne sont pas du tout usées ; comme elles étaient posées à la chaux, il a été facile de les récupérer sans casse.

L'artisan à qui j'ai demandé de les reposer dans le bâtiment Nord est Claude PRUNIER. Celui-ci me dit que, compte tenu du mode de chauffage du bâtiment Nord par le sol, il ne pourra pas coller ces tomettes à la chaux ; il lui faudra utiliser une colle moderne ; donc, une fois posées, ces tomettes seront irrécupérables. Et dire qu'on appelle cela le progrès...

Dans l'immédiat, aidé de Bernard, Claude PRUNIER trie mon stock avant de nettoyer l'ensemble au kärcher :

17 septembre 2011, le tri et le calibrage des tomettes stockées dans la cave et destinées au rez-de-chaussée du bâtiment Nord.

Je sais que je ne dispose pas de la quantité suffisante de ces tomettes pour l'ensemble du rez-de-chaussée du bâtiment Nord. Selon mes calculs, il devrait m'en manquer une petite dizaine de m2. Je me réserve donc de demander à FAUVEL de m'en fabriquer d'autres, sans doute d'une autre couleur, ce qui permettrait, le moment venu, de ménager une transition avec la salle-à-manger du logis.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 24 Septembre 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord - Transmission du patrimoine - Désultoirement vôtre !
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Claude PRUNIER, le carreleur, a nettoyé les tomettes au kärcher dans la cour ; les traces de chaux sur le gravier témoignent de ce travail :

24 septembre 2011, traces de chaux dans la cour du manoir.

Il a ensuite entreposé les tomettes ainsi récurées dans la future "salle de jeux des petits-enfants" (s'il m'est donné un jour d'en avoir...) :

24 septembre 2011, une partie du stock de tomettes qui sera utilisé au rez-de-chaussée du bâtiment Nord.

Ce matin, nous discutons du calepinage que je souhaite avant qu'il ne commence à carreler l'entrée du bâtiment Nord :

24 septembre 2011, essais de calepinage dans l'entrée du bâtiment Nord.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 2 Octobre 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord - Chapelle
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Claude PRUNIER a commencé, il y a huit jours, à carreler l'entrée du bâtiment Nord :

24 septembre 2011, les premières tomettes posées dans l'entrée du bâtiment Nord.

Il réutilise là, comme on le sait, des tomettes anciennes de 16 x 16 où l'on peut encore observer les traces du passage d'un chat il y a environ 300 ans :

25 septembre 2011, qui de nous est assuré, comme ce chat du Beaujolais, que la Terre portera encore la trace de son passage trois siècles après notre disparition ?

Le travail avance à un rythme de sénateur :

24 septembre 2011, le chantier au terme de la première journée de travail.

1er octobre 2011, le chantier au terme de la deuxième journée de travail.

Claude PRUNIER en est arrivé, à ce stade, à préparer la suite du chantier. Ainsi, il a déjà ragréé le sol de ma future "chambre mortuaire" et s'assure du bon équerrage de la pièce :

1er octobre 2011, début du chantier de carrelage dans la chambre au rez-de-chaussée du bâtiment Nord.

Je voudrais qu'une fois ce travail achevé, ces tomettes brillent comme si elles avaient été posées il y a longtemps. A ce sujet, Gontran ACHARD de la VENTE m'a expliqué comment il avait procédé dans son salon, où il a posé lui-même, il y a une vingtaine d'années, des tomettes 9 x 9 de la tuilerie de la Bretèche qui sont du plus bel effet. Il a d'abord nettoyé les tomettes à l'acide chlorhydrique dilué, les a laissé sécher pendant plusieurs semaines puis les a gorgées de cire d'abeille en solution dans de l'essence de térébenthine, avant de les nettoyer de nouveau, cette fois à la térébenthine.

Voici donc ce que je devrais faire dans le bâtiment Nord comme, d'ailleurs, à la chapelle. Mais je ne suis pas sûr d'être aussi vaillant que Gontran...

Voici le courriel que j'ai adressé à la responsable du service des bâtiments de France à Alençon. Je le cite ici car il est bon que les tiers qui consulteraient éventuellement ce site aient, sur la question de la protection de la Chaslerie au titre de la législation sur les monuments historiques, toutes les données du dossier. Je précise que ce rappel ici aura également pour avantage - et ce n'est pas le moindre - de permettre à tous ceux qui en auraient besoin (et pour commencer, moi, mes fils, mes successeurs) de retrouver ces documents importants dispersés dans diverses chemises pas toujours bien rangées, en tout cas à la Chaslerie.

(début de citation)

Madame,

Comme je vous l'ai signalé vendredi, il ressort de contacts avec vos collaborateurs qu'il semble exister un débat quant à la bonne compréhension de l'extension de la protection au titre des M.H. sur le manoir de la Chaslerie. Cette question est bien entendu très importante pour la poursuite du programme de restauration du manoir puisqu'elle emporterait des conséquences négatives si l'interprétation restrictive était fondée.

Je me suis donc replongé dans mes dossiers et suis en mesure de vous communiquer la copie de documents officiels montrant que l'information de vos services semble incomplète et que, par voie de conséquence, leurs conclusions, telles qu'elles me parviennent, seraient à corriger.

Comme vous le savez, la protection de la Chaslerie est intervenue en trois étapes :

1 - Par arrêté ministériel du 2 novembre 1926, l'ensemble du manoir, de ses dépendances et des murs alentours a été inscrit à l'I.S.M.H. A l'époque, l'administration ne se livrait pas à une énumération ponctuelle des parties protégées ; elle se bornait le plus souvent à protéger un ensemble ; en particulier, il était entendu que, dans ce cadre et sauf mention contraire, toute protection relative aux extérieurs valait également pour les intérieurs ; seules les pièces préparatoires de l'arrêté explicitaient, dans la meilleure des hypothèses, l'extension de l'arrêté.

C'est ce qui s'est passé à la Chaslerie, à l'initiative d'Edouard HERRIOT, président du conseil, qui avait découvert le manoir lors d'une cure à Bagnoles et en a rendu compte dans son ouvrage "Dans la forêt normande". Je me suis procuré à Paris, dans les services de la direction du patrimoine, la "description sommaire du monument" datant d'août 1923, qui constitue la seule pièce explicative de l'arrêté de 1926, pièce dont je vous transmets ci-joint la copie :

Page 1 du rapport préparatoire à l'arrêté de 1926.

Page 2 du rapport préparatoire à l'arrêté de 1926.


On constate que :
- les dépendances situées à l'Ouest du manoir, qualifiées de "fermes" sont bien citées sur ce document ; à ce seul titre, on peut donc affirmer que les bâtiments de la ferme de la Chaslerie sont inscrits à l'I.S.M.H., tant pour leurs extérieurs que pour leurs intérieurs ;
- de même, le jardin est cité, donc protégé, étant entendu qu'il est décrit comme étant "circonscrit de trois côtés par un fossé de dix mètres de largeur et de deux à trois de profondeur" (il n'avait pas dû être curé depuis longtemps) ; à ce seul titre, ce que nous appelons aujourd'hui la terrasse et le "Pournouët" sont protégés, y compris les douves qui les entourent et les murs qui les délimitent.

2 - Par arrêté préfectoral du 26 octobre 1993, l'inscription à l'I.S.M.H. a été étendue à l'allée principale du manoir.

A l'occasion de cet arrêté, la D.R.A.C. de Caen a récapitulé sur un plan (dont copie jointe), qu'ils m'ont communiqué, l'implantation des protections au titre des deux premiers arrêtés :

Plan annexé à l'arrêté de 1993.


3 - Par arrêté ministériel du 4 juillet 1995, un certain nombre de parties inscrites à l'I.S.M.H. en 1926 ont vu leur degré de protection augmenté par classement parmi les monuments historiques ; à cette occasion, aucune des parties précédemment inscrites et qui n'ont pas été classées n'a vu sa protection diminuer.

Ainsi, "la terrasse située à l'est du manoir supportant l'ancien jardin avec ses murs de clôture et de soutènement, ses douves et le bief situé à l'angle nord-est ainsi que le bief amont" ont été classés parmi les monuments historiques. La ferme et ses dépendances n'étant pas évoqués dans ce dernier arrêté demeuraient donc inscrites au titre de l'arrêté de 1926 :

Page 1 de l'arrêté de classement de 1995.

Page 2 de l'arrêté de classement de 1995.


Comme la situation devenait complexe, Mme SINCE, qui avait instruit le classement, a récapitulé les niveaux de protection sur le plan joint (fourni ici, pour des raisons techniques, en deux pages mais mon original tient en une) :

Plan annexé à l'arrêté de 1995 (moitié gauche).

Plan annexé à l'arrêté de 1995, moitié droite.

Ce plan a d'ailleurs permis de corriger certaines imprécisions du plan de 1993. Tel qu'il se présente, il constitue un document officiel de la D.R.A.C. et montre sans ambiguïté que :
- la ferme et toutes ses dépendances (même celles en colombages qui avaient dû être démontées compte tenu de leur dangerosité suite à l'incurie de précédents occupants) sont inscrites à l'I.S.M.H.;
- le classement parmi les M.H. couvre la totalité de l'espace colorié en rouge sur le plan, à l'est du manoir, en particulier l'intégralité des fossés des douves et toutes les maçonneries attenantes (y compris celles dont l'existence n'était plus, à de minimes vestiges près, qu'un souvenir avant que je ne m'en préoccupe).

C'est dans le cadre de cette protection ainsi entendu que je veille à restaurer le manoir de la Chaslerie et l'ensemble de ses dépendances et maçonneries. Il est connu et, je pense, apprécié, que je le fasse de façon parfaitement transparente puisque tous détails sont fournis en temps réel sur un site internet ouvert au public.

C'est en particulier dans ce cadre que j'ai sollicité, à ce stade verbalement mais en obtenant un accord de principe de vos collaborateurs ("réservation de crédits"), des subventions de l'Etat pour :
- une étude préalable que je souhaite confier à Mme Lucyna GAUTIER et qui couvrirait, entre autres, la restauration de la ferme de manière à lui redonner son aspect initial de longère (j'attends encore le dernier devis de Mme GAUTIER qui a été freinée par les échos qu'elle entendait chez vous sur la protection de la ferme ainsi que de sa grange détruite, après restauration, par la tempête de 1999) ;
- la restauration de ce que j'appelle "le mur Ouest de la douve Nord" ; or il se trouve que je me suis rendu compte dernièrement du fait que le cubage de maçonnerie à restaurer sur ce mur serait très sensiblement supérieur à celui du mur Ouest de la douve Sud (sur la base de l'expérience duquel j'avais formulé ma première demande) ; j'ai donc recontacté vos services dès que je m'en suis aperçu, voici environ un mois, et, là encore, j'ai obtenu l'information qu'une seconde tranche de crédits serait programmée pour 2012.

Ceci étant, il n'est pas clair pour moi de savoir si la restauration du mur Ouest de la douve Nord est dispensée ou non de l'intervention d'un architecte. Lucyna GAUTIER, qui a pris l'attache de vos services, me dit que son intervention n'est pas nécessaire. Le fait est qu'il n'y a pas eu d'architecte pour la restauration du mur Ouest de la douve Sud, ni d'ailleurs pour la restauration du mur de terrasse ; pourtant, j'avais obtenu des subventions de l'Etat à l'époque.

Au total et en résumé, je vous prie de bien vouloir :
- me confirmer que les informations que je vous ai rappelées ont bien ôté de votre esprit tout doute sur l'extension de la protection de la Chaslerie, c'est-à-dire en particulier sur les faits que la ferme et inscrite et le mur classé ;
- m'indiquer si, pour la restauration du mur, je peux réglementairement me passer d'un architecte ;
- me confirmer que je peux vous adresser sans tarder, sur la base de nos derniers entretiens avec vos services, une demande de subvention pour la première tranche de restauration du mur Ouest de la douve Nord.

Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes salutations distinguées.

Pierre-Paul FOURCADE

(fin de citation)

N.D.L.R. : Pour la commodité de lecture de ce message, j'ai inséré les documents invoqués dans le corps du texte alors qu'ils sont simplement annexés à mon courriel.

Il faut enfin savoir qu'en plus des documents que j'ai reproduits ici, il y en a d'autres que je n'ai pas encore cités afin de ne pas allonger inconsidérément mon message.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 9 Octobre 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
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Claude PRUNIER a fini de poser les tomettes, pour cette tranche-ci de travaux, dans le bâtiment Nord. Voici ce que cela donne :

8 octobre 2011, la fenêtre vers le fournil dans la

8 octobre 2011, la fenêtre vers la cour, dans la

8 octobre 2011, vue en enfilade, de la chambre mortuaire vers l'entrée en passant par le dégagement.

Il était temps de choisir la couleur des joints pour terminer cette pose, étant entendu que le chauffage par le sol impose un certain type de matériaux dilatables. Voici où Carole et moi en étions arrivés de notre dernière sélection :

8 octobre 2011,

Finalement, c'est la couleur de l'échantillon le plus à gauche sur la photo précédente que nous avons choisie.

Le journal nous apprend le probable prochain relèvement de la T.V.A. sur les travaux portant sur les logements. Le taux correspondant devrait passer de 5,5 à 7 %, semble-t-il. Voici qui, dans beaucoup de cas à la Chaslerie, va renchérir les travaux d'autant. Et ce n'est sans doute qu'un début.

Cependant, il y aurait lieu d'être beaucoup plus inquiet si, comme le laisse entrevoir le même article, le budget de la culture était rogné. A ce sujet, nous pourrions être déjà entrés dans une zone de turbulences.

A suivre : on le fera ici avec une grande attention !

En une journée, Igor a réussi à mettre en panne la mini-pelleteuse et le tracteur "Valtra", dont un flexible a littéralement explosé, entraînant une pluie d'huile. Il est vrai qu'il terrasse en force, sans doser l'effort du matériel. Avec Valentin, il ont donc dû poursuivre... à la pelle !

11 novembre 2011,

En attendant le retour de notre sauveur, Maxime, retenu par ses obligations sportives (on se rappelle peut-être que ce fringuant jeune homme essaye, avec des succès mitigés, il faut bien le dire, d'arrêter des ballons au fond de filets de foot...), je vais devoir adapter leur programme de travail : direction le bâtiment Nord, pour un lavage des tomettes à l'acide, dilué, bien entendu (je crois qu'il faudra quand même que j'y veille...).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 13 Novembre 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Bâtiment Nord
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Maintenant que le plafond est plâtré et les tomettes posées, Sébastien LEBOISNE a pu venir prendre les mesures de ma future "chambre mortuaire" afin de s'assurer que les boiseries prévues pour cette pièce ne seront pas trop hautes :

13 novembre 2011, Sébastien LEBOISNE, de retour à la Chaslerie.

Il apparaît ainsi que la hauteur de la pièce est de 2 m 35 seulement, de sorte que les boiseries vont devoir être retaillées. Si cette adaptation apparaît trop délicate, il nous faudra prévoir des boiseries neuves. Nous allons donc nous donner le temps d'étudier les deux hypothèses.

Comme je suis sans nouvelle de M. DUVEAU, j'ai également demandé à Sébastien de me fournir son devis pour la penderie du dégagement vers la chambre en question.