Bâtiment Nord

Si, comme je l'espère, j'arrive à faire affaire avec un bon architecte du patrimoine - je veux dire quelqu'un d'à la fois compétent, diligent et qui ne pose pas de problème de caractère - mon intention serait, à ce stade de mes réflexions, de lui confier prioritairement la réalisation d'un plancher au 1er étage des écuries. De la sorte, je disposerais d'une surface suffisante pour regrouper tous les meubles, bibelots, objets actuellement entreposés dans des pièces qui se trouveront bientôt au cœur du cyclone que je compte déclencher.

Une de mes priorités suivantes sera d'isoler thermiquement les plafonds du rez-de-chaussée du logis, préalable nécessaire à l'installation d'un chauffage performant. Là aussi, l'accompagnement d'un bon architecte serait le bienvenu.

Il n'est que temps, en effet, de procéder avec un ordre raisonnable pour avancer proprement.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 26 Mars 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Logis - Bâtiment Nord - Tour Louis XIII - Aile "de la belle-mère"
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J'ai roulé ce matin près de 200 km.

Je me suis tout d'abord rendu à Flers, chez "Axel", où j'ai vu que la mini-pelle que me réclame Igor est un assez gros engin dont le déménagement nécessite un permis E. Il va falloir que je trouve un voisin qui accepte de remorquer cet outil derrière ma "Twingo".

Puis j'ai filé chez un architecte du patrimoine pour récupérer un CD-ROM. Alors que je n'avais pas pris rendez-vous, nous avons dialogué pendant 90 minutes. Utilement, je pense. La suite le dira.
J'ai contacté ce matin :
- Cédrick COOS afin qu'il vienne m'expliquer le type de drainage qu'il recommanderait dans la cour et à l'Ouest de l'"aile de la belle-mère" ; je compte également le charger de remplacer rapidement les granits moches de l'âtre de la cheminée de la salle-à-manger du logis (opération à coordonner avec la consolidation de la taque) ; on a également parlé de la "cheminée de Mebzon" ;
- Sébastien LEBOISNE afin qu'il me prépare un devis pour changer les solives et le plancher au plafond des écuries et, tant qu'à faire, de la charretterie ; il passera ce jeudi.

Dans l'immédiat, j'ai demandé à Benjamin de transplanter les fleurs des plates-bandes de la cour en prévision des travaux de drainage.

J'ai également appelé Michel DUBOSC, membre actif des "Maisons paysannes de France", afin qu'il vienne, si possible en liaison avec Marc CHALUFOUR, me donner son avis sur les isolations thermiques envisageables à l'intérieur des bâtiments.

Quant à Roland FORNARI à qui j'aimerais confier la réalisation d'une gloriette dans la cour, il a encore des pépins de santé qui continuent à le bloquer à son domicile.

N.D.L.R. : Pour la porte de séparation entre la cour et l'arrière-cour ?

Cette porte protège du vent du Nord quand on se dirige vers l'escalier extérieur accolé à la tour Louis XIII. Donc je ne suis pas persuadé qu'une porte ainsi ajourée soit la meilleure idée à cet endroit.
Mon aîné m'a fait passer cette nuit la consultation qu'il a souhaité obtenir de la "Demeure Historique" pour se convaincre que le fait de me rendre ses parts de S.C.I. n'aurait pas d'inconvénient fiscal pour lui.

Je suis navré qu'on soit amenés à en passer par cette restitution de parts mais je me dis que, si ça marche dans un sens, ça pourrait toujours fonctionner dans l'autre.

Autrement dit, je n'exclus pas, de mon côté, que, les tensions des derniers mois, quelque vives qu'elles aient pu être, finissant par retomber, nous tentions une nouvelle (une ultime ?) fois de nous mettre d'accord sur le programme de travaux.

En attendant, je me mets en position de faire face seul, autant que possible à mon âge et avec mes moyens, au programme de restauration à venir.

On a pu noter que je n'ai pas chômé depuis quelques mois et que j'arrive, semble-t-il, à surmonter tous les obstacles que j'ai rencontrés, tant pour obtenir la mise en place d'une ligne de crédit que pour préciser le programme de travaux.

En particulier, j'ai toujours veillé à garder en tête les deux questions de fond qui avaient suffi à faire capoter la tentative précédente, à savoir :
- la place relative de la cuisine familiale et de mon bureau-bibliothèque
- et l'amélioration de l'isolation thermique des bâtiments.

J'ai pu décanter le dossier dans ses volets prioritaires :
- le recrutement d'un nouvel architecte du patrimoine,
- la définition d'un mode de chauffage adéquat.

Enfin, j'ai pris sur moi de lancer tous les travaux en rendant irréversible le mouvement :
- dans le logis
- et dans l'"aile de la belle-mère".

Dernièrement, j'ai défini la priorité de la restauration du plafond des écuries afin de pouvoir regrouper dans un garde-meubles approprié tout le binz accumulé ici ou ailleurs depuis 27 ans. La piste sera ainsi entièrement dégagée pour l'évolution des artisans.

Tout cela a été mené d'une main vigoureuse mais je crois qu'à aucun moment l'intérêt du monument n'a été perdu de vue par quiconque. Je me suis parfois exprimé avec véhémence mais je considère que c'était nécessaire compte tenu de la psychologie des uns et des autres.

La suite nous dira si l'on peut de nouveau envisager les voies d'une action de concert dans le cadre familial. Vue de ma fenêtre, la transmission d'un tel patrimoine est un combat mais, comme j'ai eu à le commenter lorsque j'étais lycéen, "ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent" (Victor HUGO) :

"Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front.
Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime.
Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime.
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour."
On sait que, depuis 27 ans que je suis en travaux ici, j'ai eu le plus grand mal à trouver dans le secteur un plombier de qualité.

Or, depuis que je me suis mis en tête d'étudier à fond le dossier de la géothermie profonde en faisant venir à moi les plombiers qui avaient réussi leur travail chez des amis (Gontran ACHARD de la VENTE, Sabine PIGALLE et Marc CHALUFOUR), j'en ai trouvé trois !

Celui passé ce matin (accompagné du même fabriquant de chaudières de géothermie que les deux autres, ce qui tend à prouver que l'entreprise LEMASSON, qui me fait d'ailleurs excellente impression, jouit d'une sorte de monopole dans le secteur) m'a affirmé qu'il serait possible de baser la chaufferie centrale au rez-de-chaussée du colombier.

J'avoue que c'est la solution qui aurait ma préférence, ne serait-ce que parce que le relèvement du sol du rez-de-chaussée que je projette dans l'"aile de la belle-mère" réduira la hauteur sous plafond à cet endroit, donc obligera à consacrer le volume de l'actuelle "cuisine-provisoire-qui-dure" à des emplois relativement subalternes (débotté, w.-c., salle de bains, coin cuisine, etc).

Cela implique en particulier que je conserverais pour un meilleur usage la pièce du rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest dont j'aime la hauteur sous plafond et les quatre meurtrières pittoresques.

Et pourquoi pas pour y installer mon bureau-bibliothèque (sur les plans de Pascal BRESSON), si l'on arrive à chauffer convenablement ce volume ?

Cela signifierait qu'on pourrait alors envisager sereinement l'idée, de prime abord saugrenue, du moins à mes yeux, de disposer d'une cuisine de 9,60 mètres de long dans le bâtiment Nord...

Etonnant, non ?

Toutefois, ne nous emballons pas. Il faut encore que les forages confirment que la géothermie profonde fonctionnerait ici.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 30 Mars 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Logis - Bâtiment Nord - Tour Louis XIII - Aile "de la belle-mère"
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Un rendez-vous a été monté pour le 24 avril prochain afin que l'on voie si, pour résoudre mon problème d'architecte du patrimoine, je ne devrais pas mandater deux architectes du patrimoine indépendants l'un de l'autre.

A la réflexion, je suis pris d'un doute.

Ces questions de suivi de chantier sont déjà suffisamment complexes à mes yeux pour qu'en même temps j'évite de prouver mon talent en entreprenant un double salto arrière au galop.

Peut-être faudrait-il que je demande d'abord à chacun de mes deux interlocuteurs de la profession s'il accepterait d'intervenir seul ici ?

Dans l'immédiat, le plus sage me paraitrait d'y réfléchir posément.
Appel téléphonique ce matin du métreur de l'entreprise "LEMASSON" venu il y a une quinzaine de jours. Contrairement à son collègue, lui me met en garde contre un surdimensionnement de la chaudière. En effet, la multiplication des arrêts puis relances automatiques de la machine, dus au thermostat, l'userait prématurément.

Cela signifie que, devant l'impossibilité où je me trouve, par manque de moyens suffisants, d'accélérer le chantier, je vais sans doute devoir en passer par une chaufferie au rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest, ce qui, en l'état de mes réflexions, n'est pas ma solution préférée, loin s'en faut.

On n'imagine pas à quel point le lâchage en rase campagne de mon aîné me complique l'existence.
J'ai assisté hier, à Paris, à une très remarquable réunion de "formation" organisée par la "Demeure Historique" sur le thème "Monument historique et impôt sur le revenu". Cela a duré de 9 heures du matin à 17 heures et la conférencière nous a présenté de façon très claire et très complète les particularités de ce régime fiscal, avec des indications totalement inédites pour moi et à jour sur l'incidence de la mise en place du prélèvement à la source. Il nous a été remis un "Guide fiscal 2018" de 111 pages d'une très grande qualité.

Je vais à l'essentiel :
- je n'avais rien compris jusque là et avais tiré des conséquences totalement erronées des bribes d'informations que j'avais pu recueillir ;
- en réalité et pour les gens comme moi (c'est-à-dire ceux qui n'attendent aucun "revenu exceptionnel" en 2018 et qui n'encaissent guère de dividendes), le système est tellement blindé que la recherche de failles dont on pourrait tirer profit paraît vouée à l'échec.

Donc j'ai eu tout faux.

Si l'on entre dans les détails, je dois reconnaître que le système qui a été imaginé pour la période de transition (les années 2018 et 2019) est remarquablement astucieux, même s'il est, de prime abord, particulièrement complexe et d'apparence imbitable avec l'intervention dans les calculs d'un "crédit d'impôt modernisation recouvrement" (CIMR) que je trouve tout à fait brillant. Je pense que je n'aurais pu imaginer un tel facteur de correction tout seul - c'est dire ! -, donc j'admire la fertilité de l'imagination de mes jeunes collègues de Bercy.

Dans les faits, tout ceci aura une conséquence immédiate pour moi. Je comprends en effet qu'il n'y a pas lieu que je freine la réalisation de mon programme de travaux en 2018. En particulier, il n'y a pas lieu que je reporte à 2019 l'installation de la nouvelle chaufferie. (De même, il n'y avait pas lieu que je fasse le zouave fin 2017 avec mon système d'acomptes et d'emprunt.)

Nous sommes début avril, trois mois de 2018 sont déjà "perdus" et il n'est que temps que j'incorpore dans mes réflexions ma nouvelle compréhension du volet fiscal de mes travaux.

Aux yeux des tiers, que tout ceci montre à quel point il est difficile de planifier un programme de travaux quand l'environnement fiscal fluctue sur des points aussi importants que cette instauration du prélèvement à la source.

P.S. (du 8 avril 2018) : Mon expert fiscal favori ne partage pas mon optimisme qu'il doit trouver béat. Voici en effet ce qu'il m'écrit :

(Début de citation)

Cher Pierre-Paul,

Dis-toi bien que le crédit d'impôt effaçant les revenus de 2018 n'est pas un cadeau, mais une compensation du fait que l'impôt sur les revenus de 2019 devra être acquitté un an plus tôt.

Cette compensation ne jouera pas pour ceux qui perçoivent des revenus de capitaux mobiliers. Ils seront effectivement imposés successivement sur ceux de 2018 et de 2019. Idem pour les subventions.

Les travaux de 2018 seront déduits dans le vide (le revenu de 2018 étant effacé de toute façon, sauf les exceptions que je viens d'indiquer). L'année suivante, les travaux déductibles ne seront pas ceux de 2019, mais la moyenne de ceux de 2018 et 2019, ce qui revient à ne retenir tous ces travaux que pour moitié.

A compter du 1er janvier prochain, les employeurs, dont tu es peut-être, devront effectuer le prélèvement à la source sur les salaires qu'ils versent.

(Fin de citation)
On sait que j'ai interrogé trois plombiers, recommandés par des amis, sur la possibilité de mettre en place, à notre manoir favori, un système de chauffage par géothermie profonde.

Le premier à me rendre sa copie - son devis - est passé me voir ce matin. On est, pour le matériel, dans les ordres de grandeur que j'avais calculés ou imaginés. Mais je comprends qu'il faut en outre prévoir, pour le logis et le bâtiment Nord, un surcoût de la facture d'électricité de l'ordre de 3 600 € par rapport à la facture actuelle de fuel (qui ne couvre certes qu'une soixantaine de m2).

La bonne nouvelle est que, si le forage-test est positif, on pourra regrouper tous les matériels intérieurs dans une partie de l'actuelle "cuisine-provisoire-qui-dure", au rez-de-chaussée du colombier. Cela libérerait donc la pièce du rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest (le "cul-de-basse-fosse") pour que j'y installe mon bureau-bibliothèque.

A l'occasion de cette présentation de devis, ce premier plombier a continué de me faire très bonne impression.

P.S. : Ceci dit, à la lecture, après son départ, des documents qu'il m'a remis, je me demande s'il ne s'est pas trompé dans ses calculs du cubage à chauffer. Cela serait fâcheux pour sa crédibilité à mes yeux. Je le rappellerai dès demain pour essayer de tirer cette affaire au clair. Je viens de lui rappeler par courriel mes propres calculs.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 20 Avril 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Plomberie-chauffage - Logis - Bâtiment Nord
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Un soleil d'été, de jolis dessins d'enfants et des travaux qui redémarrent, il n'y a (presque) rien de tel pour me regonfler le moral.

J'ai reçu hier Cédrick COOS afin d'arrêter la liste des travaux que je souhaite lui confier sans tarder en vue de restaurer le cul du four de la salle-à-manger du logis (situé dans la pièce qui abrite actuellement une chaudière au fuel très polluante) et de relever quelques linteaux de porte, de manière à permettre à des individus d'une taille de 1 m 95 (suivez mon regard) de passer là sans se raboter le crâne (on y croit toujours ou on fait comme si...).

Pour permettre aux compagnons de Cédrick (notamment Sébastien DUVAL que j'aurai plaisir à observer travailler) d'évoluer dans des espaces parfois exigus, j'ai fait déplacer ce matin la chaudière de deux mètres. La voici avant...

20 avril 2018.

... et après cette intervention :

20 avril 2018.

Avec ces tuyaux provisoires, je me dis qu'elle pourra servir un hiver de plus. Espérons que ce ne soit pas, là encore, du "provisoire-qui-dure". Il faut qu'on en sorte et qu'on avance !

Un plombier spécialisé en géothermie est également venu reprendre quelques mesures sur le terrain :

20 avril 2018.

Enfin, Igor m'a téléphoné pour me confirmer que je peux compter sur lui samedi dans huit jours et le lundi suivant. Il faudra qu'il se transforme en déménageur pour mettre un maximum de meubles à l'abri du chantier. Je vais essayer de trouver des costauds pour l'aider à déplacer quelques monstres (telle la grande table de la salle à manger du logis qui pèse, facile, quelque chose comme 300 kg).
Aidé de Benjamin, Christian MONNIER a commencé à regrouper à l'étage des écuries quelques meubles et objets divers :

24 avril 2018.

24 avril 2018.

Il y a là un volume magnifique et qu'il était stupide de transformer en chambres avec un très long couloir pour les desservir. Il ne fait donc pas de doute que le parti retenu par les derniers plans, ceux de Benoît MAFFRE, était mal inspiré.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 26 avril 2018 20:10
À : LE-BECHEC Laetitia (DR-NORM)
Objet : RE: Ouverture au public d'un monument historique

Bonjour,

Je n'ai toujours rien reçu.

Pouvez-vous me faire passer cette attestation par courriel ?

D'avance merci.

Cordialement,

PPF

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De : LE-BECHEC Laetitia (DR-NORM) <laetitia.le-bechec@direccte.gouv.fr>
Envoyé : mercredi 11 avril 2018 12:02
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : RE: Ouverture au public d'un monument historique

Bonjour,

Les attestations ont été envoyées la semaine dernière.

Cordialement,

Laëtitia LE BECHEC

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De : Pierre-Paul Fourcade [mailto:penadomf@msn.com]
Envoyé : mercredi 11 avril 2018 12:01
À : LE-BECHEC Laetitia (DR-NORM)
Objet : RE: Ouverture au public d'un monument historique

Pouvez-vous traiter ma demande SVP ?

Cordialement,

PPF

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De : LE-BECHEC Laetitia (DR-NORM) <laetitia.le-bechec@direccte.gouv.fr>
Envoyé : mardi 30 janvier 2018 11:31
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : RE: Ouverture au public d'un monument historique

Bonjour,

Votre demande a bien été reçue et sera traitée courant février.

Cordialement,

Laëtitia LE BECHEC

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De : Pierre-Paul Fourcade [mailto:penadomf@msn.com]
Envoyé : dimanche 28 janvier 2018 06:45
À : LE-BECHEC Laetitia (DR-NORM)
Objet : RE: Ouverture au public d'un monument historique

Bonjour !

J'apprécierais de connaître votre réponse.

Et, à tout le moins, de recevoir un accusé de réception de ma demande.

Cordialement,

PPF

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mardi 2 janvier 2018 13:18
À : laetitia.le-bechec@direccte.gouv.fr
Objet : Ouverture au public d'un monument historique
Bonjour et bonne année !

Je vous prie de bien vouloir me communiquer l'attestation d'ouverture au public de ma propriété, le manoir de la Chaslerie, La Haute-Chapelle, Domfront-en-Poiraie (61700).

Les conditions sont inchangées par rapport aux années précédentes.

Cordialement,

PPF
06 12 96 01 34

(Fin de citation)

Laborieux. Que tout cela fonctionne mal !

Je suis d'avis qu'à tout le moins, il y a des coups de pied au derrière qui se perdent.
J'ai reçu cette après-midi la visite des mes amis Dominique et Maryvonne LEMAIRE, en transit entre la Bretagne et Paris.

3 mai 2018, la photo est ratée car il s'y est ajouté un effet, dit artistique, indésiré.

Je leur ai bien sûr montré l'état du chantier et Maryvonne, bien que membre du fan-club donc censée me lire, s'est étonnée que je ne me dépêche pas pour mettre à la disposition de mes petits-enfants des pièces propres à les héberger.

J'ai rappelé mes principales contraintes :
- la financière, désormais aiguë pour moi, d'autant que les toubibs, toujours prompts à ouvrir le parapluie et à faire tourner le compteur, me font passer toute une cascade d'examens plus perfectionnés les uns que les autres avant qu'une compagnie d'assurance-vie ne condescende à s'engager face à moi, préalable à l'octroi du crédit bancaire par ailleurs bouclé dans son principe,
- l'administrative dans la mesure où, pour la bonne règle, tous les travaux que j'entreprends devraient faire l'objet d'autorisations dont les demandes sont toujours très longues et complexes à préparer et dont l'instruction se trouve d'autant plus longue et complexe également que je prétende y greffer des demandes de subventions,
- la fiscale, qui m'oblige à maintenir vaille que vaille un certain rythme de travaux,
- la difficulté d'organiser un chantier qui fait intervenir tant de corps de métier, notamment pour les salles d'eaux, alors que la disponibilité des bons artisans pose souvent problème dans le secteur,
- la grande difficulté du choix d'options de base, comme le mode de chauffage et l'emplacement de la chaufferie, alors que je dois me débrouiller, face à des plombiers prescripteurs, pour m'entourer de conseils de personnes à la fois compétentes et neutres.

Maryvonne m'a alors déclaré que je devrais néanmoins faire le maximum pour pouvoir bien accueillir mes petits-enfants.

J'ai confirmé que je ne pouvais aller plus vite mais que, si mes fils voulaient que j'accélère, il leur était toujours loisible, surtout l'aîné, de mettre la main au porte-monnaie sans conditionner ce geste par des exigences farfelues.

Maryvonne en a conclu que, dans ces conditions, mes descendants ne viendraient sans doute pas souvent à la Chaslerie de mon vivant.

J'ai répliqué qu'ils se leurreraient si, dans ces mêmes conditions, ils imaginaient pouvoir se rattraper ensuite.
Je recevrai en fin d'après-midi l'un des plombiers contactés qui viendra me présenter son devis de géothermie profonde.

François LAUTOUR est passé hier soir m'expliquer les points auxquels il faut que je fasse attention. J'espère qu'il pourra participer au rendez-vous, jouant ainsi le rôle de conseiller neutre et compétent dont j'ai besoin pour limiter les erreurs.

Il est bien sûr essentiel que je sache indiquer aux plombiers consultés quels volumes j'entends chauffer, c'est-à-dire mon planning de chantier ou, en d'autres termes, de livraison de pièces habitables. Or, en raison de toutes les contraintes que j'ai déjà signalées, et encore dernièrement, ceci est très difficile pour moi. Sur un sujet comme la géothermie, ma contrainte financière jouera un rôle particulièrement critique, et ceci de multiples façons très délicates à réconcilier.

Par exemple, je ne vois pas comment je pourrais financer la restauration de l'étage du logis. Placé au pied du mur, ma priorité sera de chauffer le bâtiment Nord et le rez-de-chaussée du logis.

Quant à l'"aile de la belle-mère" dont la restauration pose des problèmes complexes de partis à retenir (d'abord à propos de l'escalier), je ferai au mieux pour réorienter les travaux dans une bonne direction mais je suis bien conscient que je ne pourrai avancer là qu'à sauts de puce et serai incapable, faute de moyens financiers suffisants, d'y finaliser quoi que ce soit.

Après tout, lorsque je regarde une vidéo diffusée il y a 5 ans sur FR3, je me dis que je ferai mieux, au moins au terme de ma vie, qu'avoir livré 2 ou 3 pièces comme je le supputais alors pour l'heure de ma retraite, désormais sonnée.

("Donner des racines à mes fils"... "Clairement le projet familial"... Mon Dieu, que j'étais con ! Mais je suppose que je le suis toujours, même si un très long hiver est passé par là et a fini de briser de telles perspectives...).
Ces questions de chauffage sont très compliquées pour ma 'tite tête.

J'ai reçu ce soir la visite du plombier recommandé par une amie, accompagné par le représentant du constructeur de pompes à chaleur LEMASSON. De mon côté, j'étais seul pour examiner le devis que j'avais reçu.

J'ai précisé d'entrée de jeu que ma demande de chauffage performant concerne prioritairement le bâtiment Nord et le rez-de-chaussée du logis. En effet, si je dois, comme il semble, continuer à supporter seul le coût des travaux, j'exclus d'arriver à restaurer le 1er étage du logis, donc la question de son chauffage ne se posera pas pour moi. Quant à l'ensemble constitué par le colombier et le salon de l'"aile de la belle-mère", je n'entrevois pas de pouvoir y livrer de pièce restaurée au cours des dix prochaines années.

Cette réunion m'a permis de me faire expliquer les différences entre la géothermie par puits forés en profondeur (du type auquel j'ai réfléchi à ce stade) et la géothermie en présence d'une nappe phréatique. Je retiens qu'il serait très avantageux, en raison de moindres longueurs de forages, de trouver ici une nappe générant un débit d'eau de 10 m3/h.

Sur ces bases, les orientations suivantes ont été retenues :
1 - faire évaluer par ce plombier le débit d'eau des deux puits actuels de la Chaslerie, celui du fournil de la ferme et celui à gauche du chemin de la D 22 vers le colombier ; pour cela, mesurer d'abord la profondeur de chacun de ces deux puits ; ensuite, ce plombier disposera sa pompe ;
2 - si le débit de ces puits est insuffisant pour les besoins de chauffe calculés par LEMASSON, faire procéder à un forage d'eau par un spécialiste habilité, en veillant à ce que le devis de celui-ci prévoie un prix pour l'abandon du forage ;
3 - si ces deux pistes sont bouchées, envisager des forages profonds.

A noter que ce plombier me confirme qu'il serait possible, sans perte significative de rendement thermique mais moyennant un surcoût, d'installer la chaufferie au rez-de-chaussée du colombier, solution qui a clairement ma préférence car elle me permettrait de réserver à d'autres usages le "cul-de-basse-fosse" (autrement dit, le rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest).

Accessoirement, je dois, dans l'immédiat, transmettre à mes interlocuteurs la documentation technique fournie sur l'isolant "Skytech" par le charpentier-couvreur BOUSSIN-LIEGEAS.
Mauvaises nouvelles aujourd'hui : dans le prolongement des recommandations du plombier passé ici il y a une semaine, j'ai demandé à Christian de mesurer les dimensions de mes deux puits. Voici les résultats :
- le puits le plus proche du manoir a un mètre de diamètre intérieur ; la surface de l'eau est à 2,40 m de profondeur mais il est bouché ; il n'y a guère qu'une pellicule d'eau dont le reflet m'avait trompé ;
- le puits du fournil de la ferme a 90 centimètres de diamètre ; l'eau est à 2,70 mètres de la surface, elle est claire et le fond est à 6 mètres.

Je transmets ces données à ce plombier afin qu'il vide le second puits pour en déterminer le débit.

Selon le foreur recommandé avec qui j'ai pris rendez-vous pour qu'il vienne établir son devis après-demain, il y a peu de chance qu'on trouve un débit d'eau de 10 m3/h dans le secteur.

A ce stade, il semble donc que je doive me préparer à suivre la préconisation de Nicomède, c'est-à-dire à étudier l'hypothèse d'un chauffage par granulés ou par copeaux de bois. Certes, je suis producteur de bois mais il faudrait alors réserver un volume suffisant pour le stockage du combustible et pour sa chaudière, installation certainement plus encombrante qu'avec la géothermie et nécessitant en outre une cheminée. A première vue, deux endroits seraient alors envisageables pour une telle chaufferie :
- au rez-de-chaussée du colombier, une partie significative de la cuisine-provisoire-qui-dure, dont il faudrait affecter l'une des deux fenêtres au remplissage périodique de la poche de stockage ;
- au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII, mais cela mobiliserait un volume dont la qualité du sol dallé mériterait des usages plus nobles. Je m'y étais toutefois préparé en dotant cette pièce de multiples réservations pour le passage de fluides à toutes fins utiles.

Dans les deux derniers cas, il faudrait qu'une bonne partie du simili-chemin herbagé qui borde l'aile Ouest soit rendu carrossable en toutes saisons, ce qui n'est pas gagné.
Christian a continué à faire le ménage dans la chambre du 1er étage du colombier. La voici débarrassée de son plancher sur la plus grande partie de sa surface :

14 mai 2018.

14 mai 2018.

Ces planches serviront à restaurer le plancher de l'étage de la charretterie.

Dans l'immédiat, nous n'avons pas enlevé les solives car elles retiennent deux malheureux éclairages au néon des années 1950 qui peuvent encore servir quelques semaines supplémentaires en attendant qu'il soit statué sur le conduit de cheminée (réflexion qui, comme on l'a compris, n'est pas sans lien avec celle sur le choix du combustible pour le chauffage).
Bonsoir PPF

J'ai peut être une solution miracle et économique pour ton chauffage. Je suis en train de l'étudier pour moi, à Marrakech.
Cela s'appelle le BTES et il y a un exemple ici au Canada.
Pour simplifier, tu stockes dans le sol de la chaleur en été. La terre monte en température jusqu'à 50°C et tu la restitues en hiver par des canalisation d'eau chaude reliées à ton chauffage (radiateur ou plancher chauffant) . Il faut faire des petits forages dans le sol jusqu'à moins de 20 m. La terre est chauffée par des nappes solaires disposées sur le sol ou sur des toits de bâtiments utilitaires.

Je te tiendrai au courant de mes recherches et je suis déjà en contact avec un expert en France. Il sait comment faire des forage diamètre 8 cm avec une foreuse portable à 2000 €.
Il va m'envoyer de la lecture....

N.D.L.R. : On va prendre le temps d'étudier cela. Mais je ne suis pas sûr que la terre soit aussi chaude ici que chez toi.

Et je me demande si les nappes solaires en question ne sont pas trop invasives pour mon goût. Et combien de temps une telle installation peut fonctionner, ça ne m'a pas l'air très costaud.