Bâtiment Nord

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 29 Novembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord - Météo - Désultoirement vôtre !
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Par un froid de -5° C, Pascal est en train de démonter le chambranle gauche de la porte extérieure du bâtiment Nord :

29 novembre 2010, la porte d'accès au bâtiment Nord.

A la visiteuse du site qui m'a dit s'y perdre entre toutes les ouvertures en cours de restauration simultanée, je destine la photo suivante, à rapprocher de celle diffusée ici le 6 novembre dernier :

29 novembre 2010, le bâtiment Nord vu de la cour.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 5 Décembre 2010
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Logis - Bâtiment Nord
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Ce dimanche à 9 h 45, le plombier m'a appelé. Il m'a expliqué où se trouvent les vannes. J'en ai actionné 4 hier soir, une seule suffisait. Je vais pouvoir rétablir l'eau dans le cabinet de toilettes. Pas de chauffage, plus d'eau, ça devenait sportif. Au moins, je pourrai prendre une douche chaude bien méritée. Donc la vie est belle !

Merci à Guy HEDOUIN et à la sympathique famille DESHAYES de prendre des nouvelles du vieil ours dans son antre ! Tout va rentrer dans l'ordre, petit à petit !

Voici des photos que j'ai prises ce matin au rez-de-chaussée de la cage d'escalier, à côté du w.-c. que M. DELTA avait remis en état de marche. On voit l'argile déposée sur l'affreux carrelage industriel, simili rustique et à joints en ciment, qu'avaient fait poser là mes prédécesseurs :

6 décembre 2010, le dégât des eaux.

Les meubles ont souffert, notamment au niveau de leurs pieds. L'eau qui ruisselait s'est en effet accumulée dans la cuvette en forme de pédiluve existant entre ce carrelage hideux et la pierre de seuil (c'est d'ailleurs, ici, un nouvel exemple de ce qui peut arriver quand on succède à des gens qui ont fait réaliser des travaux aussi stupides que moches) :

6 décembre 2010, une cuvette devant un w.-c., il fallait vraiment en avoir l'idée, chapeau bas !

Passons cependant aux choses plus réjouissantes.

Ce matin, Pascal est déjà à pied d'oeuvre, il remonte le chambranle gauche de la porte extérieure du bâtiment Nord. Il s'est excusé d'avoir mal coupé l'eau, comme je le lui avais pourtant demandé en temps utile...

6 décembre 2012, la porte extérieure du bâtiment Nord.

J'attends la visite de l'électricien E.J.S. Il doit commencer son intervention dans le bâtiment Nord et je souhaite être présent pour dialoguer avec lui. Rien n'est plus laid que des fils électriques installés sans goût, et l'on se souvient peut-être que j'avais congédié son prédécesseur pour cette raison.

J'attends aussi le retour de Roland BOUSSIN. Je voudrais qu'il me donne son avis sur un important lot de poutres, solives, arbalétriers et autres pièces de charpente que l'on me propose au démontage et à l'achat. Cela pourrait nous aider pour restaurer la ferme...

Je viens enfin de relancer Roland FORNARI. Il est au travail, le lustre de la charretterie est prêt, les idées sur les lanternes progressent, la grille du puits est terminée, les grilles de la façade Est sont en cours de montage (ou de modification), il poursuit ses réflexions sur la grande grille, donc tout va bien !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 7 Décembre 2010
Journal du chantier - Electricité - Bâtiment Nord - Tour Louis XIII - Météo - Désultoirement vôtre !
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La nuit était profonde, sans lune et humide mais pas froide, ce matin à 7 h 30, lorsque je suis remonté à mon bureau. Voici une photo prise au flash, de mon point de vue habituel, sur le palier devant la porte de mon bureau, qui en donne une idée :

7 décembre 2010 à 7 h 30.

J'ai voulu photographier sans tarder l'état du chantier, tel que Pascal a dû l'interrompre hier à 17 h 30. Le chambranle gauche est presque totalement remonté. Mais il appartiendra à Pascal, qui devrait réapparaître ici à 8 h, de déterminer si la "colle" a suffisamment séché ou non cette nuit pour qu'il puisse, dès aujourd'hui, reposer le linteau :

7 décembre 2010 vers 7 h 30, l'ouverture de la porte extérieure du bâtiment Nord, vue de la cour.

7 décembre 2010 vers 7 h 30, l'ouverture de la porte extérieure du bâtiment Nord, vue de l'intérieur du bâtiment.

Comme l'électricien E.J.S. m'a téléphoné qu'il arrivera ici lundi prochain, Pascal n'a pas à se presser pour terminer cette ouverture. Il va pouvoir revenir rapidement poursuivre la restauration et l'adaptation des ouvertures du rez-de-chaussée de la ferme.

A la suite de mon achat de la pierre de seuil de la mairie de Saint-Bômer, l'information semble s'être répandue dans le pays qu'il y avait, à la Chaslerie, un bon acheteur de matériaux anciens.

Le fait est qu'un agriculteur distant de 5 bons kilomètres du manoir m'a proposé, il y a une dizaine de jours, de lui acheter un important lot de pierres (plus de 200 m3) et la charpente correspondante. M'étant rendu sur place et fort de mon récent savoir en géologie, j'ai pu lui déclarer immédiatement que ses pierres ne m'intéresseraient pas, car ce sont des pierres de grain et non du grès comme celles que je recherche. En revanche, j'ai souhaité recueillir l'avis d'un professionnel à propos des poutres, solives et arbalétriers. A première vue, il me semblait toutefois que le lot serait bon à prendre, notamment dans la perspective de mes travaux sur la ferme.

Roland BOUSSIN et son gendre sont donc venus ce matin expertiser ce lot. Hélas, il s'agit, non de chêne comme je le croyais mais, pour l'essentiel, de châtaignier, gélif de surcroît. En outre, le coût du démontage rendrait mon achat prohibitif. Donc j'ai décliné la proposition, un peu déçu je dois le reconnaître.

Roland, son gendre et moi nous sommes ensuite restaurés de concert chez Eric ANDRE, au "routiers" de Domfront :

7 décembre 2010, au

Puis, nous sommes allés jeter un coup d'oeil sur un lot de poutres que j'ai achetées à 20 km de la Chaslerie. La facture fait état de poutres en chêne mais, là encore, c'est du châtaignier. J'aurai donc une explication avec la vendeuse.

De retour à la Chaslerie, Roland et son gendre ont pris des mesures de l'écurie du manoir. La restauration de sa charpente et de sa couverture est en effet programmée pour l'été prochain et il sera bientôt temps de préparer à l'atelier les pièces de bois destinées à remplacer celles qui sont trop abîmées, nombreuses sur ce bâtiment.

7 décembre 2011, Roland BOUSSIN et son gendre mesurent l'écurie.

Pendant ce temps, Pascal a terminé son travail sur la porte extérieure du bâtiment Nord :

7 décembre 2010 à 16 h 30, mission accomplie pour Pascal !

A droite du linteau, il y a toutefois deux ou trois pierres que je n'aime pas, je trouve que leur couleur jure avec le reste. Pascal m'assure cependant qu'une fois les joints restaurés, la différence ne sera plus notable.

Guy HEDOUIN
rédigé le Mardi 7 Décembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
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Bonsoir,

Je vois que vous avez continué votre cure d'amaigrissement, si j'en crois une certaine photo.

Lors de mon passage à la Chaslerie, j'ai fait quelques photos, dont une de la porte que vous restaurez.

Le bâtiment Nord photographié par Guy HEDOUIN lors des Journées du Patrimoine 2010.

Moi, j'aurais demandé au maçon de mettre de plus petites pierres, comme sur la photo. L'appareillage est trop régulier ; même avec les joints, cela se verra.

Peut-être avez-vous une photo de face de ce bâtiment ? On ne pense pas toujours à faire des photos avant de démolir, cela peut rendre service.

Bonne soirée.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 7 Décembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Bâtiment Nord - Animation, fêtes, visites - Vie des associations
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@ Guy HEDOUIN :

Je trouve votre ton badin et même un tantinet moqueur en cette fin de soirée. Que vous arrive-t-il, vous êtiez jusque là si sérieux dans vos interventions sur ce site ? Serait-ce d'avoir été libéré des glaces qui vous bloquaient ces derniers jours ?

Je voudrais vous rassurer.

D'abord, ce n'est pas moi qui ai bu seul les quatre bouteilles que vous voyez, sur la table des "routiers", en plus de la carafe. Chez Eric ANDRE (voir son adresse et ses coordonnées sous l'onglet "Liens"), on déjeune fort correctement pour 11 €Â€, boissons comprises servies sans compter. Mais quand même ! Les deux cadavres de bouteilles de gauche avaient été laissés là par d'autres clients qui nous avaient précédés. Quant aux deux nôtres, elles sont loin d'être vidées (au moins sur la photo), même à trois. Et, avec l'esprit d'observation qui vous caractérise, plus vos attaches vikings, vous comprendrez vite que, dans nos verres, il y avait du bon cidre du coin. Voici donc un premier mystère résolu, je l'espère. Mais c'est vrai, il me reste encore pas mal d'efforts à faire pour retrouver ma taille-mannequin...

Deuxièmement, les pierres. Là, je ne saisis pas bien ce que vous voulez dire sur la trop grande régularité que vous croyez déceler dans le travail de Pascal. Certes, votre photo est excellente et la lumière rasante permet de se faire une idée très précise du (ou plutôt des) type(s) d'appareillage des pierres sur les deux murs, celui Sud du bâtiment Nord et celui Ouest du logis. Je ne saurais donc trop vous conseiller de ne pas attendre davantage pour vous inscrire au concours-photo que nous organisons (voir le règlement du concours sous l'onglet "Vie de l'association"). C'est gratuit, vous me paraissez très doué, et vous auriez de grandes chances de le gagner, même s'il y a déjà plusieurs concurrents de qualité en lice.

Mais je cesse de persifler (même si j'aime assez ça...). Plus sérieusement, vous voyez bien sur votre photo qu'il y a au moins deux appareillages des grès des murs, et deux autres des granites des ouvertures :

- Sur la partie du logis que vous apercevez sur votre photo, les fenêtres ont été percées vers le milieu du XVIIIème siècle. C'est à cette époque que le mur Ouest du logis a été bouché à cet endroit pour masquer la cicatrice occasionnée par la disparition d'un bâtiment qui avait été construit en deça et le long du mur d'enceinte Nord de la cour. On voit que les grès sont assez régulièrement posés et que les granites le sont très régulièrement, c'était le tout début de l'industrialisation des carriers. Ce faisant, la facture de cette partie de mur est quelque peu plus sèche que celle des autres parties des murailles du logis, que l'on n'aperçoit pas sur votre photo.

- Quant au bâtiment Nord, je vous rappelle, puisqu'apparemment la photo vous en avait échappé, à quel point les percements d'ouverture opérés par mes prédécesseurs il y a moins de cinquante ans étaient moches et ratés, comme hélas un peu trop de leurs interventions, à mon goût, du moins. Regardez donc ces fenêtres carrées. N'est-ce pas littéralement abominable ? On se croirait presqu'en face d'un mas provençal, ce qui n'a rien à faire ici...

La façade sur cour du bâtiment Nord lors des travaux de restauration de sa couverture en 1993.

Quant au grès, comme ce mur est très ancien, il est posé très irrégulièrement. Depuis que Pascal a commencé à réduire la largeur de ces ouvertures, je lui donné instruction d'atténuer la sécheresse des granites qu'avaient employés mes prédécesseurs et qui n'étaient, du moins pour toutes les fenêtres, rien d'autre que du réemploi sec de pierres tombales du secteur, ne l'oublions pas. Je remontre la photo qui en témoigne :

2 avril 2008, inscription sur un granite de la fenêtre Est du 1er étage du bâtiment Nord.

Si vous fréquentez des ayants-droit d'une famille CHEMINEAU de Domfront, vous pourrez toujours leur demander s'ils reconnaissent cette inscription.

Voici très exactement la porte (et la fenêtre au-dessus) avant mes travaux :

Etat de deux ouvertures du bâtiment Nord en septembre 1993.

Alors, cher M. HEDOUIN, pourriez-vous me préciser, à ce stade de mes explications, quelles pierres de Pascal vous paraissent encore trop grosses ou trop régulièrement posées ? Ceci, étant entendu que je ne démolis pas mais que je me borne à corriger des horreurs ou à remédier à une trop longue incurie.

Guy HEDOUIN
rédigé le Mercredi 8 Décembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord - Aile "de la belle-mère"
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Bonjour,

Je vous remercie pour toutes vos explications, je vais essayer d'être un peu plus clair.

Comme un dessin vos mieux qu'un long discours, je trouve qu'il eut mieux valu des pierres plus petites au dessus du linteau :

Un arc de décharge eut été bien également, comme sur la photo ci-dessous :

La façade Ouest de la cour photographiée par Guy HEDOUIN lors des

Je vous répondrai un peu plus longuement dans la journée.

Bonne matinée.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 8 Décembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Bâtiment Nord
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@ Guy HEDOUIN :

Je suis heureux que les arcs de décharge sur les portes et fenêtres de la façade Ouest de la cour reçoivent ainsi votre agrément.

Car c'est moi qui en ai fait disposer trois que mes prédécesseurs, tout à leur irrépressible frénésie de percement d'ouvertures, ici également, avaient évidemment oubliés, ce qui n'était au demeurant qu'un moindre défaut compte tenu du reste de leurs interventions. En voici la preuve :

14 novembre 2006, Claude MARTIN en train de corriger des erreurs évidentes.

14 novembre 2006, des arcs de décharge tardifs...

Quant à la porte du bâtiment Nord, je n'ai pas jugé utile d'y faire insérer de tels arcs qui, comme leur nom l'indique, ne servent que pour autant qu'il y ait du poids à décharger. Or, comme le montre la photo mise en ligne hier en réponse à votre précédent message, le poids que supporte le linteau en question, un robuste granite, est limité du fait de la présence, au-dessus, d'une fenêtre et, somme toute, de peu de maçonneries. Il s'agit d'ailleurs, très exactement, de celles qui étaient déjà là il y a quinze jours, ainsi que vous pourrez le vérifier puisque vous avez toutes les preuves ici.

J'espère vous avoir répondu convenablement.

Vous avez parfaitement répondu à mes interrogations, mais des pierres plus petite sous le linteau ne seraient pas mal.

Je trouve l'appareillage du logis très joli, que l'éclairage rasant met bien en valeur.

19 septembre 2010, photo du logis par M. HEDOUIN.

19 septembre 2010, photo de la porte du logis par M. HEDOUIN.

Vous semblez utiliser du ciment, la chaux naturelle ne vous dit rien ?

Pour pouvoir participer au concours-photo, il faudrait que j'habite plus prés de vous, car en une journée on n'aura pas tous les éclairages nécessaires.

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Bonjour,

Merci de votre réponse. Pour moi, Baticem est un ciment.

Je vous donne mon secret de fabrication des joints à la Bézirie. Je n'utilise que de la chaux naturelle de St Astier NHL 3,5, à laquelle on mélange dans les proportions suivantes:
- 1 part de chaux,
- 1 part de Bayeux,
- 1/2 part de sable de Loire pour la teinte,
- 1/2 part de sable de rivière pour le grain.

Lorsque je maçonne, je n'utilise que de la chaux St Astier :
- 1 part de chaux,
- 2 parts de Bayeux.

S vos joints sont faits au ciment blanc, sur des murs anciens montés à la terre argileuse,vous allez faire remonter l'humidité dans vos murs. La chaux laisse respirer un mur.

Le site de St Astier est http://www.c-e-s-a.fr/

Bonne journée !

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Il y avait un beau soleil couchant hier, sur la ferme, quand je suis allé voir où en était Pascal :

9 décembre 2010, soleil couchant sur la ferme.

Le matin, il avait essayé de continuer à remonter le chambranle gauche de la porte Sud. Mais, comme il faisait trop froid, il avait vite dû s'interrompre et emmitoufler son travail, par crainte du gel :

9 décembre 2010, le froid empêche la poursuite des travaux sur la porte Sud de la ferme.

Il s'était donc replié dans le bâtiment pour démonter des solives puis détacher l'escalier, avant de continuer à curer le mur au niveau du futur mur de refend :

9 décembre 2010, décapage du parement intérieur du mur Est de la ferme, au droit du futur mur de refend.

Une nouvelle fois, il a constaté que l'argile des murs avait été remplacée par de l'avoine, accumulée là par des générations de rongeurs à l'époque où la moisson était entreposée dans le bâtiment :

9 décembre 2010, dans les murs, l'avoine a, depuis longtemps, pris la place de l'argile.

Ce matin, il a coulé le béton dans le fossé prévu pour la fondation du mur de refend :

10 décembre 2010, la fondation du mur de refend destiné à séparer le salon et la grande salle de la ferme.

Le temps que le béton sèche, il m'a suggéré d'installer dans l'ouverture récemment modifiée dans le bâtiment Nord du manoir la porte récupérée dans l'extension de la ferme. Il m'a expliqué qu'il valait mieux freiner le menuisier tant qu'il reste des travaux importants à réaliser dans ce bâtiment Nord, car le va et vient des matériaux risquerait d'abîmer une porte neuve. C'est là une idée que je n'avais pas eue, tant j'étais las de l'horrible porte blanche de mauvaise qualité de mes prédécesseurs. L'idée de Pascal m'a semblé judicieuse et je lui ai donné mon feu vert. Dans l'après-midi, il a donc transplanté cette porte de style "art déco" :

10 décembre 2010, la porte

Puis, il l'a peinte en rouge :

10 décembre 2010, Pascal en train de peindre en rouge la porte provisoire du bâtiment Nord.

Il m'a proposé de peindre en doré les sculptures de fleurs sur cette porte mais là, je ne l'ai pas suivi. Quoi qu'il en soit, je pense qu'il pourra bientôt compléter l'inscription de son véhicule pour qu'on y lise "Pascal MAIZERAY, maçonnerie, rénovation, menuiserie, peinture". En tout cas, une fois de plus, il m'a épaté !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 11 Décembre 2010
Journal du chantier - Peinture - Bâtiment Nord
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Pascal a fini hier, en fin d'après-midi et à la lumière électrique, de peindre la nouvelle porte (provisoire) du bâtiment Nord. La voici ce matin, à la lumière du jour, en train de sécher :

11 décembre 2010, la porte provisoire du bâtiment Nord, récupérée de l'extension de la ferme.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 13 Décembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Plomberie-chauffage - Electricité - Menuiserie - Bâtiment Nord - Ferme et son fournil
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L'électricien E.J.S., de Domfront, est venu ce matin prendre la relais du confrère défaillant que j'avais congédié il y a quelques mois :

13 décembre 2010, début du chantier pour l'électricien E.J.S. dans le bâtiment Nord.

Enfin, on devrait pouvoir avancer dans la restauration intérieure du bâtiment Nord. Le plombier est prêt à intervenir, pour installer le chauffage par le sol, dès qu'E.J.S. en aura fini. En revanche, la restauration des boiseries de la chambre du rez-de-chaussée prendra sans doute beaucoup plus de temps que prévu, à la suite de l'incendie de l'atelier de Sébastien LEBOISNE, l'ébéniste.

A la ferme, avant de maçonner le mur de refend, Pascal installe les tuyaux et réservations pour l'eau. Nous avons défini l'emplacement de la porte de séparation entre le salon et la grande salle. Sur la proposition de Pascal, je prévois une double porte de 1,60 m de large au total, dont les deux volets seront sur rail et s'escamoteront dans l'épaisseur du mur.

13 décembre 2010, installation de tubes et de conduits dans le mur de refend à remonter.

Cette fois, le remontage du mur de refend est bien parti. Mais je dois rappeler à Pascal de ne pas oublier de passer des gaines pour l'électricité. Décidemment, il est fâché avec cette idée...

13 décembre 2010, le mur de refend tout début de remontage.

Deux ans après le décès de sa mère, François LEVÊQUE écrivit au conservateur régional des monuments historiques pour présenter son programme de "remise en état" de la Chaslerie :

Lettre du 3 septembre 1972 de François LEVÊQUE, page 1.

Lettre du 3 septembre 1972 de François LEVÊQUE, page 2.

Comme cela avait déjà été le cas avec sa signature, je suis frappé par son écriture, si introvertie, si appliquée, que je trouve aux antipodes de celle de son père, qui me paraissait à la fois tonique et désordonnée (ne témoignait-elle pas, sous toutes réserves quant à mes aptitudes de graphologue, d'un tempérament, disons, de bon vivant, exubérant et peut-être même hâbleur ?).

Je n'ai retrouvé que deux factures qui corroborent plus ou moins ce courrier :

Facture du peintre en 1973.

Facture du charpentier-couvreur vers 1973, page 1.

Facture du charpentier-couvreur vers 1973, page 2.

A la lecture de ces documents, je comprends que c'est François LEVÊQUE qui fit restaurer le pavillon Louis XIII où se trouve mon bureau. Les tomettes en ont été choisies avec goût ; il y a là une boiserie sympathique, à défaut d'être parfaite, loin s'en faut. Mais c'est au niveau de la charpente que le choix du lamellé-collé, sans doute par souci d'économie, paraît le plus contestable. Et le granite qui fut sculpté pour servir de linteau à la lucarne Est n'est pas une réussite, même s'il est probable que les précédents propriétaires en étaient fiers (puisqu'il orne un article sur la Chaslerie dans un ouvrage paru, à leur époque, à la "Sélection du Reader's Digest", sous la référence donnée en "repères bibliographiques").

François LEVÊQUE partagea sans doute la décision du choix des coloris des menuiseries de l'ensemble des bâtiments et des carrelages du bâtiment Nord. Le blanc des fenêtres était une erreur (si j'en crois les propos d'un expert en la matière, Jean-Jacques ROUCHERAY, du château de Pont-Rilly, près de Valognes), d'ailleurs très répandue mais heureusement réversible. Le bleu méditerranéen (andalou ?) de l'entrée, de la cuisine et du cabinet de toilettes du bâtiment Nord ainsi que de la chambre du logis témoignait d'un goût qui n'est pas du tout le mien. J'ai donc fait sauter tout cela dès que j'ai pu, y compris au marteau-piqueur :

Septembre 1993, Sont-ce ces bleus qui me donnaient l'air morose, et même accablé, dans la cuisine du bâtiment Nord ?

Il est vraisemblable que l'intervention la moins heureuse, et de loin, de François LEVEQUE ait consisté dans l'aménagement du bâtiment Nord. Est-ce lui qui fut à l'origine du percement de toutes les horribles fenêtres carrées que j'y ai connues ? Certes, elles donnaient de la lumière à l'intérieur du bâtiment, mais quel désastre pour les façades, notamment celle sur cour. Comme l'on sait, j'ai cherché à corriger ce que j'ai trouvé, et cela n'a pas été facile. Mais le plus problématique était à l'intérieur de ce bâtiment : selon moi, c'était particulièrement mal conçu et mal réalisé ; j'ai donc estimé devoir tout reprendre, presqu'à zéro. (Je dis presque car, parfois, je me demande si je n'aurais pas dû supprimer l'ancien plancher en béton du cabinet de toilettes du premier étage, ou bien déplacer vers le logis la porte d'entrée de ce bâtiment Nord ; mais ceci est une autre histoire, dont je reparlerai peut-être plus tard) :

14 mai 2008, grand nettoyage de printemps en cours dans le bâtiment Nord !

De François LEVEQUE, je pense ne disposer d'aucune photo. Est-ce lui, toutefois, qu'on aperçoit dans la cour, vers le milieu des années 1970, alors qu'il était peut-être encore en bonne santé et fier de sa Chaslerie ?

vue de la cour de la Chaslerie, sans doute au milieu des années 1970.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 15 Décembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Electricité - Bâtiment Nord
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L'électricien E.J.S. et Pascal collaborent pour encastrer des fils électriques. Ils n'y vont pas avec le dos de la cuillère...

15 décembre 2010, une saignée, oeuvre de Pascal, au rez-de-chaussée du bâtiment Nord pour encastrer des fils électriques.

Un jeune collégien "en stage de découverete de la vie en entreprise" surveille tous ces travaux :

15 décembre 2010, l'électricien et son stagiaire, au 1er étage du bâtiment Nord.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 18 Décembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Electricité - Bâtiment Nord
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Pascal a continué, en cette fin de semaine, d'encastrer des fils électriques. Voici son travail sur le mur Sud du bâtiment Nord, dans la pièce la plus grande dont je n'ai pas encore décidé de l'affectation : bureau de Madame, salon d'hiver, bibliothèque ou salle de jeux pour les petits-enfants...

Remarquez, dans cette pièce, les gros granites de l'angle Nord-Ouest du logis. C'était du costaud !

18 décembre 2010, dans la grande pièce du bâtiment Nord.

Une nouvelle fois, je suis admiratif de l'ordre que Pascal sait entretenir sur ses chantiers :

18 décembre 2010, dans la grande salle du bâtiment Nord, le mur Nord.