Archives, histoire, documentation

Voici ma réponse au questionnaire détaillé que vient de me transmettre Isabelle d'HARCOURT, déléguée régionale de la "Demeure Historique" :


P.S. : La machine semble avoir avalé le bas de la page 1. Rigolo...

Zut, je me suis trompé sur un prénom.
Monsieur,

Cherchant çà et là des informations sur ma famille, les « Levêque » de Saint-Mars-d’Égrenne, j’ai découvert le site du manoir de la Chaslerie, sur lequel vous aviez publié – il y a de cela quelques années – une note portant sur cette famille. Cette dernière m’a beaucoup intéressé.

N’ayant pas eu accès aux fonds Durand de Saint-Front, les renseignements dont je disposais étaient assez succincts, et s’interrompaient brusquement au XVIIème siècle…

Ayant ainsi vu que vous aviez eu accès à ces notes, rédigées par Charles Levêque vers 1860, dont je savais l’existence (sans pour autant y avoir eu accès…), j’ai alors pensé que vous pourriez peut-être avoir la gentillesse de me les transmettre, à l’adresse jointe à ce message, ou en publiant une photographie sur le site de la Chaslerie, afin que je puisse les consulter.

Bien sûr, si cela vous crée le moindre problème, je comprendrai tout-à-fait que vous ne donniez pas de suite à ma requête, et ce ne serait aucunement grave.

En vous assurant d’avance de toute ma gratitude pour tout ce que vous pourrez faire pour moi, je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.

Charles Levêque

P.S. : Si toutefois vous désiriez obtenir des renseignements supplémentaires sur la famille Levêque, je serai ravi de pouvoir vous les transmettre.

N.D.L.R. : Cher Monsieur,

Je pense que vous faites allusion à une note que m'avait transmise M. François LAMER (correspondant intervenu il y a dix ans sur ce site et dont je pourrais vous communiquer l'adresse mail), note dont j'avais résumé les principaux enseignements que j'en tirais. A l'époque en effet, je n'étais pas encore équipé pour mettre en ligne des photos.

Je ne sais pas ce que j'ai pu faire de ce document. Je vais tâcher de le retrouver, ce qui n'est pas garanti. Si j'y arrive, je vous le communiquerai avec plaisir.

En ce qui concerne votre famille, je serais très intéressé de savoir si elle détient encore des documents antérieurs à l'incendie qui, en 1884, a ravagé le logis de la Chaslerie. Toute description ou image anciennes des lieux (lucarnes, mobilier, décor immobilier comme les cheminées ou les peintures des plafonds, etc) me serait très utile pour poursuivre dans les meilleures conditions mon programme de restauration du manoir.

Accessoirement et à titre de curiosité, j'aimerais aussi comprendre ce qui a pu se passer ici entre la vente des Biens Nationaux et l'arrivée de votre famille dans les lieux, une vingtaine d'années plus tard si mon information est exacte.

Bien cordialement,

PPF
Le billet de cent (bis)
Publié le 23 avril 2020

Au moment où les gouvernements de tout poil et de tous pays font couler à flots dans l’économie un argent ordinairement introuvable, et que le citoyen lambda, ébahi, se demande par quel miracle tout ceci redevient soudainement possible (on avait assisté à la même chose lors de la crise financière de 2008), une petite histoire recommence à circuler qui m’avait naguère inspiré une chanson.

Je l’ai retrouvée dans le mail d’un correspondant américain*. De cet apologue ne se dégage pas à proprement parler une vérité morale, mais une curieuse leçon de finance, montrant comment une société vivant à crédit, c’est-à-dire avec des dettes, peut finir sans effort et sans douleur par les annuler et s’en affranchir.


* It is a slow day in the small Kentucky town of Pumphandle, and streets are deserted. Times are tough, everybody is in debt, and everybody is living on credit.
A tourist visiting the area drives through town, stops at the motel, and lays a $100 bill on the desk saying he wants to inspect the rooms upstairs to pick one for the night. As soon as he walks upstairs, the motel owner grabs the bill and runs next door to pay his debt to the butcher.
The butcher takes the $100 and runs down the street to retire his debt to the pig farmer. The pig farmer takes the $100 and heads off to pay his bill to his supplier, the Co-op.
The guy at the Co-op takes the $100 and runs to pay his debt to the local prostitute, who has also been facing hard times and has had to offer her “services” on credit.
The hooker rushes to the hotel and pays off her room bill with the hotel owner.
The hotel proprietor then places the $100 back on the counter so the traveler will not suspect anything. At that moment the traveler comes down the stairs, states that the rooms are not satisfactory, picks up the $100 bill and leaves.
No one produced anything. No one earned anything… However, the whole town is now out of debt and now looks to the future with a lot more optimism. And that, ladies and gentlemen, is how a Stimulus package works.
Bonjour Monsieur,

Merci beaucoup pour votre réponse. Ce n’est aucunement grave.

Concernant la période antérieure à 1884, je crains de ne pas être en mesure de vous communiquer ces informations… Nos cousins « Levêque » qui vécurent à la Chaslerie étaient des cousins assez éloignés, et nous ne les avons malheureusement pas connus. Notre branche était allée s’établir, à cette époque, dans le Calvados, et nous n’avions plus d’attaches à Saint-Mars-d’Égrenne depuis hélas trop longtemps. Je puis néanmoins effectuer des recherches de mon côté, et je me ferai un plaisir de vous les communiquer.

Merci encore pour ces éléments,

Bien cordialement,

Charles Levêque

N.D.L.R. : Pour essayer de répondre plus complètement à M. Charles LEVÊQUE, j'ai fait un test cette après-midi. Je suis monté sous les combles de la tour Louis XIII pour essayer de retrouver le document dont il a fait état. Il y a, sous ces combles et entre autres, les archives de ma mission à la tête de la structure de défaisance du Comptoir des entrepreneurs ; autrement dit, de quoi faire sauter la République, si du moins il y avait (ou s'il y avait eu) une Justice dans ce pays (mais ceci est une autre histoire, hors du sujet ici). Il y avait aussi des kilos de cadavres de mouches que j'ai commencé par balayer puis aspirer une fois que j'ai nettoyé et remis en état de marche l'aspirateur engorgé par de précédentes campagnes de propreté. Bref, dans la première caisse que j'ai voulu rouvrir dans un coin de cette pièce difficilement accessible en l'état du chantier, j'ai trouvé tout un tas de vieux documents relatifs à l'histoire de la Chaslerie que j'avais accumulés et stockés là depuis une trentaine d'années mais que je n'avais plus consultés depuis longtemps, depuis une dizaine d'années je pense.

Et, dans ce fatras, j'ai retrouvé le document demandé, et même un autre qui pourrait intéresser M. LEVÊQUE. Les voici donc :

Le premier est la retranscription d'un manuscrit que je n'ai jamais eu entre les mains mais que M. LAMER avait dû taper à la machine avant de me communiquer cet exemplaire.

Le second fait apparaître l'écriture de mon épouse en première ligne (elle ne savait pas comment écrire Torchamp), les deux dernières sont de ma main, et l'écu a été dessiné par un visiteur lors d'une "Journée du patrimoine", il doit y avoir, de mémoire, quelque chose comme 25 ans ; Mme SINEUX, dont il est question, est la veuve d'un ancien maire de La Haute-Chapelle (je crois qu'elle réside actuellement à l'EHPAD de Domfront ; elle pourrait peut-être être interrogée sur ce que signifie la mention de la Pronière).

A noter qu'à l'occasion de cette plongée dans mes soutes, j'ai également retrouvé d'autres documents relatifs aux travaux effectués à la Chaslerie dans les années 1970, tels qu'ils m'avaient été communiqués il y a longtemps par Nicolas GAUTIER, alors A.B.F. de l'Orne (j'imagine à l'occasion d'une séance de nettoyage par le vide de ses propres archives à Alençon), documents qui pourraient intéresser ces jours-ci l'architecte du patrimoine dans ses efforts de remise d'aplomb de certains des dossiers administraaaâââtifs que l'on sait.
Chers amis,

Veuillez trouver avec quelques retards vu les circonstances les chroniques 607 de Vent de Colère.

Prenez soin de vous.

Bien cordialement.

N.D.L.R. : Tout cela n'est guère réjouissant. L'Etat continue à jeter l'argent par la fenêtre avec ces maudites éoliennes. Le discours de début d'année de MACRON n'était qu'un coup de com de plus. (...)
L'architecte du patrimoine me fait beaucoup bosser. Elle m'a demandé ce matin de dresser la liste des autorisations de travaux, permis de construire et subventions pour travaux que j'avais reçus depuis 1991. Il va donc falloir que je replonge dans mes archives.

En attendant, voici des documents de 1972, à l'initiative de mon prédécesseur, François LEVÊQUE, que j'ai retrouvés hier et et qui ne me paraissent pas sans intérêt :

Ces documents datant de près d'un demi-siècle sont ici incomplets et pas très cohérents mais donnent néanmoins une idée de travaux de restauration alors entrepris :
- outre la charpente, la couverture et les portes extérieures de la tour Louis XIII (ce qu'on savait déjà), il est question d'un "pavillon Mansard" qui doit être le colombier, bien qu'il soit qualifié de "contigu" à la tour Louis XIII ;
- la facture du couvreur indique, mais sans préciser le lieu, que 48 m2 de tuiles ont alors été déposées pour réemploi. Je ne comprends pas où elles se trouvaient ; certainement pas sur le colombier dont les terrassons avaient été couverts d'ardoises vers le début du XXème siècle ; si c'était sur les écuries, il y en aurait eu pour beaucoup plus que ces 48 m2 ; donc mystère ;
- dans le logis, qualifié de "pavillon Est", des poutres ont été remplacées ; j'imagine qu'il s'agit ici d'une poutre à aubier du plafond du salon, manifestement plus récente que les deux autres ; je pense en effet que les deux poutres de la salle-à-manger datent d'Henri LEVÊQUE, c'est-à-dire des années 1950, quand celui-ci a installé dans la moitié Nord du logis, à grands renforts de ciment, la cheminée de la Jarrière et celle de Mebzon ;
- la facture du peintre est riche d'enseignements : elle montre que François LEVÊQUE ne s'est pas contenté d'installer des boiseries au premier étage de la tour Louis XIII ; c'est également lui qui a fait à tout le moins repeindre les boiseries du salon ; à propos de chacune des boiseries évoquées, il est question de "repointage verres" : ceci peut concerner les boiseries du salon ainsi que le bout de boiseries qui se trouvait au 1er étage du colombier, mal bricolé et que j'ai fait démonter, mais certainement pas les boiseries du 1er étage de la tour Louis XIII.

Mon impression d'ensemble, à la relecture de ces documents, est que François LEVÊQUE a fait beaucoup plus de travaux que ce que je croyais jusque là. Il est cependant regrettable que je n'aie pas retrouvé à ce jour de documents relatifs à ses travaux en vue de rendre habitable le bâtiment Nord (il ne fait cependant pas de doute, d'après des témoignages oraux que j'avais recueillis, notamment auprès de M. de MALGLAIVE, ancien conseiller général et ami de la famille LEVÊQUE, que ces derniers travaux lui étaient imputables, y compris la douche pour les salariés agricoles et le choix du carrelage bleu, couleur fétiche de son épouse, Brigitte LEVÊQUE, toujours vivante à ce jour, paraît-il, mais que je n'ai jamais rencontrée).
Bonjour Monsieur,

Je tenais à vous remercier d'avoir retrouvé ces papiers. Il vont me permettre de compléter nos papiers de famille.

En effet, les armes "d'azur sur fond d'or" étaient bel et bien les armes de la famille Levêque (du moins pour la branche qui résida à la Jarrière), bien que certains membres les aient changées par la suite.

Merci encore pour votre aide,

Bien cordialement,

Charles Levêque
Inès M.
rédigé le Vendredi 24 Avril 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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Regardez comme c'est génial ! Dans ce lien apparaît un globe terrestre comme celui de Google Earth, avec une infinité de points verts. Vous pouvez effectuer un zoom avant comme dans Google Earth. Chaque point vert est une station de radio locale de partout dans le monde. Lorsque vous cliquez sur le point, vous entendez immédiatement la station de radio avec un bon son:j

N.D.L.R. : Merci ! Mais silence quand je clique sur le point vert de Domfront. En revanche, quand je clique sur Dakar, ça marche et je retrouve des sonorités de l'Afrique enchantée de mon enfance (aux stations islamistes près, ce qui fait quand même une sacrée différence) ! Et pas grand chose en Chine, ni autour du pôle Sud... Marrant de voir qu'au fin fond de la Sibérie ou de l'Australie, on écoute le même genre de daube que sur nos chaînes de variétés...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 24 Avril 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Anecdotes - Références culturelles
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Ryszard ZUREK m'a transmis, cette après-midi, les photos suivantes. Elles montrent l'état d'avancement de la restauration d'une "Passion" que je lui ai confiée :

24 avril 2020.

24 avril 2020.

24 avril 2020.


24 avril 2020.

24 avril 2020.

24 avril 2020.

24 avril 2020.

24 avril 2020.

24 avril 2020.

24 avril 2020.

24 avril 2020.

24 avril 2020.

24 avril 2020.

24 avril 2020.

24 avril 2020.

24 avril 2020.

24 avril 2020.

Tout cela me paraît fort intéressant. Ryszard doit m'appeler dans la soirée pour me commenter son travail.

P.S. (à 19 h 10) : Je note sous la dictée de Ryszard :
- il a fait une consolidation générale, en deux ou trois fois, à base de colle de peau de lapin, pour consolider tous les apprêts qui se détachaient du support de bois ;
- puis nettoyage de la polychromie puis de la dorure avec du diméthylformanide ;
- il a utilisé un diluant synthétique pour dissoudre un vernis synthétique sur la dorure ;
- il a dégagé la dorure et la polychromie d'origine ; constat de repeints et d'une restauration antérieures (les argentures ont été noircies pour tout unifier ; il y a de l'argent qui a alors été rajouté dans les nuages) ; ce travail a été fait par un restaurateur, mal mais dans les règles de l'art pour ce qui concerne les produits ; c'est un travail qui a été très difficile à retirer ; il en reste à retirer, notamment sur les cuisses du Christ et autour du périzonium ; ceci doit être retiré très délicatement et au scalpel ;
- l'ensemble du panneau étant très fragile, il ne sera pas démonté ; il y aura du flipotage à faire sur la partie centrale ;
- le bois sera consolidé au niveau de la structure par infiltration de colle chaude (mélange de colle de nerf et de colle d'os) qui donne une très bonne adhésion tout en gardant de la souplesse face aux variations de température et d'hygrométrie.

Le rouge autour de la croix est l'assiette de l'ancienne argenture.

Au niveau de l'usure des nuages, elle n'est sans doute pas naturelle. En réponse à une de mes questions, Ryszard ne se prononce pas formellement sur le point de savoir si cette usure était accidentelle ou naturelle. Il signale cependant qu'il n'y a pas une usure aussi accentuée sur les dorures qui, elles, sont d'origine.

Il continuera à me tenir informé, photos à l'appui, de la poursuite de son travail et je ne manquerai pas d'en rendre compte sur le site favori.
Jacqueline X.
rédigé le Dimanche 26 Avril 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie)
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Bonjour,

Reconnaissez-vous votre locataire ?

Surprenant que le premier oiseau se soit laissé déloger ; jaune et bleu me fait penser à une mésange ; à part une autre race de mésange je ne la vois pas se laisser faire.

Bon dimanche !

N.D.L.R. : Très difficile, je ne suis pas un bon observateur et tout cela s'est passé si vite...

L'oiseau délogé pourrait avoir été, me semble-t-il, une bergeronnette des ruisseaux...

... une mésange bleue...

... ou un tarin des aulnes :


Quant à l'envahisseur, ce pourrait être une mésange charbonnière...

... ou une mésange noire :


A dire vrai, j'hésite beaucoup. Si je devais restreindre mon choix, je dirais que le sortant aurait pu être une mésange bleue (à cause du jaune) et l'entrant une mésange charbonnière (à cause du dos).

La prochaine fois, je glisserai un torchon pour obstruer la fente de la boîte aux lettres, donc je devrais pouvoir voir l'entrant de face, en espérant qu'il ne s'échappe pas avant que je l'aie photographié.
Réhabilitation de la langue française (via "Facebook")
rédigé le Lundi 27 Avril 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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Ce mot fleurit, non sans raison, sur les pages de mes amis FB.
Si je l’évoque ici, c’est que son étymologie est amusante : « À l'origine, ce terme est construit sur un fait rapporté par Pline l'Ancien où l'artiste grec Apelle répondait à un cordonnier qui critiquait l'une de ses toiles : sutor, ne supra crepidam (« cordonnier, pas plus haut que la chaussure »). Le mot supra a été remplacé par le préfixe ultra-. »
Ça me plait bien.


N.D.L.R. : Nul n'en est à l'abri, moi le premier puisque je m'exprime beaucoup.