Archives, histoire, documentation

Châteaux, manoirs de par le monde et petites histoires (via "Facebook")
rédigé le Vendredi 6 Décembre 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
0
Le château de la Ballue est situé sur la commune de Bazouges-la-Pérouse, commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne.

Histoire
Cette colline délimite les pays de Combourg et de Fougères, et de ce fait a été fortifiée depuis des périodes très anciennes. Le château actuel a été construit par Gilles de Ruellan qui avait acheté cette terre en 1620, puis il a été reconstruit en 1752.
Au xixe siècle il a abrité une verrerie.
Architecture
Le château de la Ballue est de style Louis XIII en granit doré. Le corps de logis central est encadré de deux ailes en retour.
Des communs il reste la grande écurie, la tour de l'horloge, le cellier, les deux remises et le passage central.
L'orangerie qui a été construite au xixe siècle a été transformée en salle d'exposition sur l'art des jardins.
Parc et jardins
Ses beaux jardins de topiaires en terrasses et son superbe panorama inspirèrent François-René de Chateaubriand. Le jardin en terrasses existait au xviiie siècle
Après une protection en 1977, le château (et son jardin) fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 11 juin 1999.
Les jardins ont été recréés, le jardin à la française à partir de 1973 par deux architectes : François Hébert-Stevens (le neveu de l'architecte Robert Mallet-Stevens) et Paul Maymont pour le jardin en diagonale en 1975. Ils présentent des salles de verdures formées par les bosquets de charmes, de fougères (ou Filicophytes Filicophyta), labyrinthe et autres créations. Les jardins ont été reconnus comme « Jardin remarquable » en 2005.
Le labyrinthe de verdure est assez étonnant, il a été taillé dans un bosquet de 1500 ifs sur un plan que l'on attribue à Le Corbusier (voir l'ouvrage de Yann Monel et Marianne Niermans " Les Jardins de La Ballue" aux éditions Verlhac). Dans les années 1970, c'était plutôt assez rare de s'engager dans un tel chantier. Mais le lieu est devenu assez connu et certains artistes contemporains tel Niki de Saint Phalle, Robert Rauschenberg, Antoni Tàpies venaient chercher une inspiration dans cet univers végétal. Par ailleurs, les architectes ont voulu donner une dimension "initiatique" dans les cheminements possibles dans cet univers (le terme de jardin n'étant pas approprié) où les surprises ne sont pas rares comme cette charmille enfouie dans un bois de bouleaux ou cette chambre de verdure au détour d'un bosquet de fougères.
Distinction
Le 15 septembre 2017, un jury international, a attribué aux jardins du Château de la Ballue, le 2e Prix du Jardin Européen, dans la catégorie « Restauration et Développement d’un jardin historique ». Cette distinction a été décernée, à Berlin, par le Réseau Européen du Patrimoine des Jardins , qui œuvre « pour la préservation, le développement et la création de jardins et de parcs de grande qualité en Europe ».


N.D.L.R. : J'en ai entendu parler à l'occasion de la première réunion de chantier de ma nouvelle architecte du patrimoine, c'est-à-dire le 14 novembre dernier. Il faudrait que j'en contacte les propriétaires car je crois comprendre que nos démarches, en matière de restauration, présentent diverses (et fortes, paraît-il) analogies, notamment en termes de rythme et de progressivité.

En tout cas, ces jardins me paraissent mériter que je fasse un détour lors d'un de mes prochains (derniers ?) passages à Pontorson.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 7 Décembre 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
0
Très intéressante séance de formation, ce matin, chez "Logis Nature" à Falaise, à propos des enduits à la terre :

7 décembre 2019.

Nous avons eu la surprise de croiser là notre ami Marc CHALUFOUR :

7 décembre 2019.


Il est prévu que le gérant de "Logis Nature", Jérôme ZUCCONNI, vienne à notre manoir favori le 17 janvier prochain pour examiner, en première approche, lesquels des produits qu'il distribue pourraient être judicieusement mis en œuvre ici.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 10 Décembre 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Anecdotes
0
J'ai déposé ce soir, à Mortain, chez Ryszard ZUREK, le retable à restaurer :

10 décembre 2019.

Ryszard me dit qu'il n'y a là rien d'impossible pour lui...

10 décembre 2019.

10 décembre 2019.

10 décembre 2019.

... pas même la paire de "putti" à recréer :

10 décembre 2019.

Il me demande où j'envisage d'installer ce retable car la restauration doit, me dit-il, tenir compte de la température et de l'hygrométrie de la pièce d'accueil.

J'hésite encore entre la chapelle, actuellement non chauffée (mais dont j'espère une prochaine mise hors-gel), et ma chambrette monacalo-monastique. Je fais part à Ryszard de mes doutes sur la pertinence de ce dernier qualificatif mais ce père de deux séminaristes, dont un diacre qui va être ordonné prêtre en juillet prochain, me rassure autant que faire se peut.

Il s'excuse de ne pouvoir achever cette restauration avant Noël et me parle de la fin janvier. Ceci me convient tout à fait, j'aurai plaisir à venir photographier l'avancement de ses soins. Et lui me dit qu'il tâchera de m'évangéliser (vaste tâche !).
Thatcher et Boileau
Publié le 10 décembre 2019


L’un des ministres de Margaret Thatcher avait dit un jour à son propos : « The danger, when Margaret speaks without thinking, is that she says what she thinks ».

Cette observation ne vaut pas que pour la dame de fer. Quand on parle sans réfléchir, on dit souvent ce que l’on pense, les psychanalystes l’ont bien compris. C’est vrai de presque tout le monde (sauf, d’après The Guardian, de Boris Johnson, qui ment même inconsciemment).

Toutefois, en anglais, to think signifie à la fois penser et réfléchir, et la traduction française naturelle ne rend pas compte de l’humour de la phrase. Une meilleure traduction serait : « Le danger, quand Margaret parle sans penser à ce qu’elle dit, c’est qu’elle dit ce qu’elle pense ».

Par un heureux hasard dans mes lectures, je rapproche cela d’une épigramme concernant Boileau. Dans son discours de réception à l’Académie, celui-ci joua faussement les modestes, et prétendit dans un style alambiqué qu’il n’était qu’un naïf et un ignorant dans le maniement de la langue. Peu après circulèrent les quatre vers suivants :

Boileau nous dit dans son écrit
Qu’il n’est pas né pour l’éloquence
Je ne sais trop ce qu’il en pense
Mais je pense ce qu’il en dit


On savait formuler les vacheries avec élégance, en ce temps-là.
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Jeudi 12 Décembre 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Anecdotes - Références culturelles
0
Où il est question du Dakota du Nord
Publié le 12 décembre 2019

Je suis comme tout le monde, et il m’arrive de perdre du temps (parfois même beaucoup de temps) à lire des posts ou à regarder des vidéos qui m’ont été suggérés sur Internet, et pour lesquels je n’avais a priori aucun intérêt.

Ainsi, dernièrement, Facebook a placé sur mon mur un article qui émane d’un site américain nommé Big Think (tu parles…) où sont publiées deux cartes des Etats-Unis : l’une sur laquelle figure ce que chaque état a de meilleur ou de plus remarquable, et l’autre ce qu’il fait de moins bien. On apprend ainsi que c’est en Californie que l’on trouve les villes les plus polluées, mais aussi le plus de bébés qui sont nourris au sein ; que le Wyoming compte le plus fort taux de suicides, mais le moins de cas de syphilis ; que c’est en Caroline du Sud qu’on est le plus poli, mais aussi (méfions-nous des gens polis) qu’il y a le plus de crimes violents ; etc, etc.


L’information la plus insolite concerne le Dakota du Nord : bien qu’il soit l’état le moins visité des Etats-Unis, c’est celui où l’on a les plus gros pénis. Je me demande bien quel organisme établit ce type de statistique, mais maintenant que cette information capitale est dévoilée, les touristes vont peut-être affluer davantage.

(Cela me remet en mémoire qu’au cours d’un voyage en avion vers les USA, du temps qu’il fallait encore remplir des fiches de débarquement pour la douane, mon voisin, arrivé à la mention Sexe après avoir indiqué son nom et son prénom, avait sobrement indiqué : « Encombrant ». Je sais maintenant qu’il venait du Dakota du Nord.)

N.D.L.R. : Dakota du Nord, qualité FOURCADE !

Non, je déconne.
Quoique...
En 1582, il y a 437 ans, la semaine que nous sommes en train de vivre n’a tout simplement pas eu lieu ! Point de faille spatio-temporelle ou de sort jeté au monde… Mais tout de même, le peuple de France qui s’était couché en ce dimanche 9 décembre 1582 s’est levé le lendemain… le lundi 20 décembre !

A cela bien sûr une explication rationnelle : l'adoption du calendrier grégorien en France, en lieu et place du calendrier julien, introduit par Jules César en 46 av. JC et encore en cours jusqu’alors…

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Vendredi 13 Décembre 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
0
L’art des courbes
Publié le 13 décembre 2019

Il existe une catégorie particulière de statisticiens qu’on appelle chartistes (c’est un anglicisme, même si ça peut passer pour du parfait français).

Ces braves gens pratiquent l’analyse graphique (chart = graphique, tableau), c’est-à-dire qu’ils recherchent dans les courbes d’évolution de certaines valeurs, et plus spécialement dans l’historique du cours des actions, l’apparition de figures permettant de prédire l’évolution future de la tendance. Pour ce faire, ils ont développé toute une gamme d’outils de nature mathématique, et un vocabulaire cabalistique qui leur permet de débusquer les résistances, explorer les écarts-types, monter ou descendre les biseaux, traquer les retournements, caresser les soutiens.

C’est un art très abscons, assez ésotérique, et pratiqué par des initiés. J’ai longtemps cru qu’il fallait pour s’y adonner une grande bizarrerie de caractère, tant ces travaux m’apparaissaient dépourvus de toute notion de plaisir, jusqu’à ce que je tombe sur cette image, et que je comprenne que j’étais peut-être dans l’erreur.


N.D.L.R. : En tout cas, grand merci pour vos contributions tendant, avec un réel talent, à recentrer notre site favori sur des considérations hautement importantes !
L'Italie : son art, son histoire, sa culture, ses traditions (Via "Facebook")
rédigé le Dimanche 15 Décembre 2019
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
0
La Fontaine du Porcellino de Pietro Tacca à Florence

La fontaine du Porcellino, une statue réalisée en 1612 par Pietro Tacca à partir d'une sculpture grecque en marbre qui se trouve à la galerie des Offices, trône dans la loggia del Mercato Nuovo de Florence.

Cette sculpture, commandée à Tacca par le Duc Ferdinand II, est devenue célèbre non pas par sa beauté, mais par le fait qu'elle porterait chance ainsi que par un conte d'Hans Christian Andersen, inspiré par la statue : “Le Sanglier de Bronze” écrit en 1839.

Si vous posez une pièce de monnaie sur la langue du sanglier, d'où sort l'eau, et qu'elle tombe dans la grille aux pieds de l'animal, cela vous portera chance.

Et même si ce n'est que superstition, il vous suffira de savoir que les pièces sont ensuite récupérées pour des œuvres de charité.


N.D.L.R. : Contemporaine de la Chaslerie.
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Lundi 16 Décembre 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Météo - Références culturelles
0
Ensoleillement de l’anus
Publié le 16 décembre 2019

Quelqu’un a bien voulu attirer mon attention sur un récent article de Glamour, « magazine pop et engagé », qui traite d’une pratique méconnue en Occident que ses adeptes désignent par le nom de « butthole sunning ». De quoi s’agit-il ? D’une antique pratique taoïste « née en Extrême Orient » (la précision est bienvenue), et remise au goût du jour par une instagrammeuse dont le pseudonyme est MetaphysicalMeagan. Elle consiste à exposer son anus au soleil pendant une durée variant de trente secondes à cinq minutes, si possible tous les jours.

Si l’article nous met en garde sur les risques de l’exercice (un coup de soleil mal placé et, si l’on n’a pas de chance, le cancer qui va avec), les bienfaits cependant sont nombreux. MetaphysicalMeagan en liste au moins une vingtaine. J’ai retenu que cela nourrissait la créativité et la libido, que les capacités de concentration et de stimulation intellectuelle s’en trouvaient augmentées, que le magnétisme personnel s’épanouissait en conséquence, et qu’on attirait ainsi à soi des gens qui sont sur la même longueur d’onde que vous. Bref, qu’un trou du cul qui bronze attire d’autres trous du cul. (Une visite sur les plages en été permet aisément de vérifier ce théorème.)

Qui pouvait s’attendre à ce qu’un rayon de soleil recueilli à cet endroit précis fût porteur d’autant de bonnes choses ? Il fallait toute la patience sereine des anciens Chinois pour l’établir. Je les imagine présentant plus ou moins longuement leurs postérieurs de toutes les manières et à toutes les expositions possibles (au soleil donc, mais aussi à la pluie, au vent, à la nuit, et bien sûr à la lune), afin d’en déterminer les effets sur le corps et l’esprit, puis calligraphiant leurs sensations et observations sur de précieux parchemins. Il est heureux que ce savoir ne se soit pas perdu.

Ceci dit, je ne rapporte ici que ce que j’ai lu dans l’article et sur un ou deux sites que j’ai consultés. Mes lecteurs comprendront que vu la météo, et la saison, je n’aie pas encore expérimenté par moi-même les bénéfices de ce vénérable rituel.

N.D.L.R. : Hum, vous faites de plus en plus fort... Qu'écrire ici ? Un membre du fan-club aurait-il une idée de remarque bien sentie, je veux dire appropriée ?
L'Italie : son art, son histoire, sa culture, ses traditions (Via "Facebook")
rédigé le Mardi 17 Décembre 2019
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
0
Domenico Robusti, also known as Domenico Tintoretto, (1560 – 17 May 1635)

Portrait of a Young Man - between circa 1580 and circa 1585 - oil on canvas 64.8 cm x 55.3 cm

Museum of Fine Arts, Boston


N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 17 Décembre 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
0
Je viens de nous inscrire, Carole et moi, à un voyage organisé par "Mondes & Merveilles" en Roumanie, du 7 au 10 mai prochains, sous la houlette d'Irina BOULIN-GHICA. Nous aurons le plaisir d'y retrouver des amis ornais.

P.S. : En surfant sur la toile, j'ai appris que la conférencière est une camarade, et son mari un double camarade. Il se confirme donc que nous ne devrions pas nous sentir trop perdus.
Je suis en train de terminer la lecture d'un ouvrage que m'a conseillé Carole, "Passeport diplomatique" de Gérard ARAUD. Livre très intéressant racontant la carrière de ce double camarade qui avait choisi, à sa sortie de l'E.N.A., une affectation qui ne m'a jamais attiré, contrairement à elle qui se serait bien vue femme d'ambassadeur. Les chapitres exposent, poste par poste, les principaux dossiers dont il a eu à connaître et le fait est qu'il a très bien mené sa barque, sans doute porté par des réseaux actifs, jusqu'à Washington encore dernièrement, et sidéré par TRUMP autant qu'on peut l'être. Des portraits rapides mais vifs, DOUSTE-BLABLA est étrillé, BARNIER pas flatté.

Si j'avais lu ce bouquin 44 ans plus tôt (ou quelque chose comme ça), je n'aurais pas obtenu un 2/5 rédhibitoire à l'épreuve dite de "Relations internationales" de l'E.N.A. et beaucoup de choses auraient été différentes pour moi.

Faut-il que je le regrette ? Pas sûr, j'ai navigué dans d'autres eaux et "such is life". De toutes façons, ce type de remarque n'intéresse pas grand monde et ne sert à rien.