Archives, histoire, documentation

Aux dernières nouvelles, je n'obtiendrai pas avant septembre de réponse à mon offre relative au gros lot de pavés. Ni à ma demande de renseignement sur le prix des dalles de granit blanc. "Le responsable est en vacances".

Heureux d'apprendre qu'il y en a un quelque part.
Le château d'Oiron est situé à Oiron dans le département des Deux-Sèvres, en Poitou.

Le château, avec sa cour, ses grilles, le petit parc et les terrains immédiatement attenants, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 2 octobre 1923.Le château actuel date pour l’essentiel du XVIIe siècle.

Le corps de bâtiment principal, commencé du côté Sud (pavillon de droite) par Louis Gouffier vers 1620, fut terminé dans le même style par La Feuillade vers 1670; le tympan de son fronton décoré de trophées porte un écu portant les armes de François d'Aubusson ("d'or, la croix ancrée de gueules"), qui, mutilé en 1793, fut restauré à la fin du XIXème par Daviau.

L’aile droite, formée d'un portique couvert en terrasse et d'un pavillon est l’œuvre de La Feuillade (1670-1680) et de Madame de Montespan (1700-1707).

Seule l’aile gauche, occupée par des galeries, et le remarquable grand escalier Renaissance à noyau central évidé, "englobé" au XVIIe siècle et conservé intact dans le corps de logis principal, datent du XVIe siècle.

Là se trouve la grande galerie peinte longue de 55 mètres, une des plus importantes de France, qui illustre en 14 scènes le cycle antique de la guerre de Troie et de l'Énéide, travail attribué par certains historiens d'art à Noël Jallier - inconnu par ailleurs - que Fillon dit recevoir en 1549 482 livres tournois pour "quatorze grandes histoires", ou, depuis la découverte fortuite d'un dessin préparatoire acquis en avril 2008 par le Musée du Louvre, à un atelier d'Emilie (Italie) ; vers 1930 ces peintures se trouvaient dans leur état originel selon Dumolin (p.46), mais ont fait l'objet depuis de deux restaurations au cours de la fin du XXe siècle.


N.D.L.R. : Too much for my tiny home !
Puisque je me trouvais dans les parages, j'ai poussé jusqu'au château du Rocher-Portail où j'ai fait un peu d'espionnage industriel :

15 août 2019.

15 août 2019.

15 août 2019.

15 août 2019.

15 août 2019.

15 août 2019.

Pour la porte extérieure de l'arrière-cuisine :

15 août 2019.

Pour les joints de l'escalier du logis :

15 août 2019.

Pour la profondeur de l'âtre de la salle-à-manger :

15 août 2019.

Pour les portes intérieures :

15 août 2019.

15 août 2019.

15 août 2019.

15 août 2019.

15 août 2019.

Pour la profondeur des volets intérieurs :

15 août 2019.

Pour une porte à imposte qui pourrait compartimenter le haut du grand escalier, au niveau de l'avant-dernier palier :

15 août 2019.

15 août 2019.

15 août 2019.

Pour l'agencement des rideaux du baldaquin :

15 août 2019.

15 août 2019.

15 août 2019.

15 août 2019.

15 août 2019.

15 août 2019.

Pour le système de collecte des eaux pluviales :

15 août 2019.

15 août 2019.

15 août 2019.

15 août 2019.

Pour les écuries :

15 août 2019.

15 août 2019.

Valérie GUILLAUME (via "Facebook")
rédigé le Samedi 17 Aout 2019
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Bâtie sur une avancée rocheuse, la tour Solidor est un donjon fortifié composé de trois tours réunies par de petites courtines et est situé au débouché de la Rance dans la commune de Saint-Malo, quartier de Saint-Servan. Elle permettait de surveiller la navigation de l'estuaire.
Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis juillet 1886.
Son nom est dérivé de steir et de dor qui en breton signifie « porte de la rivière ».
Le donjon fut construit entre 1369 et 1382, par le duc Jean IV de Bretagne afin d'avoir un contrôle sur la Rance à une période où la ville de Saint-Malo était rebelle à son autorité. Il convenait notamment de prélever les taxes sur les marchandises transportées. La tour a été bâtie sur un site déjà fortifié, la Tour d'Oreigle, aussi appelée Tour Aiquin et qui comprenait un petit châtelet, transformé en corps de garde du nouvel ensemble et une enceinte fortifiée, elle-même construite sur des fortifications gallo-romaines datant du ive siècle qui défendaient le port antique de la cité d' Alet et dont il subsiste des vestiges dans le bastion d'entrée actuel.
En 1588, les Malouins se sont emparés de la tour pour le compte du duc de Mercœur, chef de la Ligue de Bretagne. Elle était seulement gardée par cinq ou six hommes. Un capitaine y fut mis en place en 1590 avec trois soldats, une servante et deux chiens de guet.
En 1636, Louis XIII ordonna d'y faire des réparations.
En 1694, la garde de la tour fut confiée aux habitants de Saint-Servan. L'ingénieur Siméon Garangeau en dressa alors des plans pour en améliorer la défense.
En 1756, on remplaça le pont-levis de l'entrée par un pont en pierre. L'histoire et l'évolution des technologies militaires ayant rendu son usage initial caduc, la tour fut transformée en prison pendant la Révolution et l'Empire. Des prêtres, des religieuses et des militaires y furent enfermés. Des graffitis sont encore lisibles sur les portes intérieures qui fermaient les cellules. La tour Solidor est affectée au service de la Marine par un arrêté du 29 Germinal An XII.
En 1886, le ministère de la Marine la cède à l'administration des Monuments Historiques. Elle est alors restaurée par l'architecte Albert Ballu qui la dote de son grand toit actuel.
L'aspect actuel de la tour est un peu différent de celui qu'il avait au début du XXè siècle, il ne subsiste en effet comme bâtiment que la tour et le corps de garde.
Elle héberge depuis 1970 un musée des cap-horniers qui réunit les collections du musée de Saint-Malo sur la navigation au long cours et les cap-horniers (cartes, maquettes, instruments de navigation...). Une girouette en bois en forme d'albatros fut offerte par la section chilienne de l'Amicale internationale des cap-horniers, en 2003.
La tour Solidor est située à proximité de la cité d'Aleth, à Saint-Servan, une ancienne commune devenue un quartier de la ville de Saint-Malo après une fusion intervenue en 1967. On peut repérer à marée basse, les vestiges d'une chaussée en pierre qui menait au port gallo-romain, le niveau de la mer étant de 8 m plus bas qu'aujourd'hui.
De la cale Solidor, un bac passagers et véhicules traversait régulièrement la Rance vers Dinard, avant la mise en service du barrage de la Rance en 1967.
Le musée de Saint-Malo possède un pastel d'Henri Arondel (1827-1900) représentant la tour Solidor, dans ses collections.

Tour Solidor.

Tour Solidor.

Tour Solidor.

Tour Solidor.

Tour Solidor.

Tour Solidor.

Tour Solidor.


N.D.L.R. : Magnifique appareillage de pierres.

Pour mon espionnage industriel (dimension des âtres).
Maryanick GAULTIER (via "Facebook")
rédigé le Samedi 17 Aout 2019
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Mes photos de Dordogne - Visite du château de Bridoire à Ribagnac en Périgord Noir - La Cuisine - Cheminée, pierre d'évier et dallage du XVIIe siècle. Collection de plus de 100 cuivres, dont Tourtières, Daubières, Culs de Poule.....Sur la pierre d'évier, une couade, petite louche permettant à la fois de boire et de se laver les mains. A droite de la cheminée, un tourne broche de la fin du XVIIIe siècle, avec son contrepoids et sa broche permettant de faire cuire des gibiers de toutes sortes. La cuisinière date des années 1860 :

Bridoire.

Bridoire.

Bridoire.

Bridoire.

Bridoire.

Bridoire.


N.D.L.R. : J'aime beaucoup cette ambiance (et, plus que l'ambiance, la lumière) mais je ne suis pas sûr que j'aurais du succès si je proposais une telle cuisine à ma gent féminine...
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Le projet fou pour Notre-Dame

Près d’un mois après le drame survenu dans la plus mythique des cathédrales de Paris et plus d’un milliard d’euros collectés, les propositions de projets de reconstruction de Notre-Dame se multiplient à la suite de l’appel lancé par Édouard Philippe.

Parmi tous les projets ambitieux et il faut le dire, quelques fois farfelus qui ont vu le jour, un architecte belge du nom de Vincent Callebaut semble tirer son épingle du jeu avec une proposition tout autant innovante qu’artistique. Le projet du “Palingenesis”, que l’on peut traduire du grec par renaissance ou régénération, voit dans la cathédrale un futur où nef, toit et flèche ne feraient qu’un sous une canopée de verre.


N.D.L.R. : J'ai eu connaissance de cet article via "Facebook" où il donne lieu à des commentaires souvent très négatifs.

Eh bien moi qui n'ai jamais que 28 ans de restauration d'un monument historique comme expérience continue à faire valoir, je ne trouve ce projet ni laid, ni farfelu, ni injustifiable. A coup sûr, il vaut beaucoup mieux que les commentaires débiles que je vois fleurir sur la toile, dont l'un des plus cons me paraît le suivant :

(Début de citation)

Sur un patrimoine mondial de l humanité on ne fait pas n importe quoi,et sur un lieu de culte non plus. Tout projet devra être validé par le comité de Venise,par les monuments historiques, par l UNESCO par l évêché de Paris etc... on appelle ça des filtres à la connerie architecturale. La pyramide du Louvre est pour beaucoup une verrue qui symbolise l orgueil de celui qui l a commandée. Il a fallut 300 ans à des artisans d exception pour bâtir ND ils l ont gardé leurs mains,pour beaucoup ce fût le chantier de toute une vie voir de plusieurs générations. C est la foi chrétienne qui est représentée ici,c est pas la mjc du coin,c est pas un tremplin professionnel pour architecte sous cocaïne. C est à l identique ou rien la vox populi a parlé et c est sans appel.

(Fin de citation)
Espionnage industriel (suite) : je continue à m'interroger sur les futurs décors des deux chambres au premier étage du logis. Je recherche une façon d'habiller des plafonds plats (ici, suite à l'incendie de 1884). Voici des idées intéressantes trouvées via "Facebook". C'est à Chenonceau :

Au passage, je jette un coup d’œil sous les baldaquins. Toujours ce problème de rideau à résoudre également.

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mardi 20 août 2019 03:23
À : Institut Européen des Jardins et Paysages <contact@iejp.eu>
Objet : RE: Chaîne Youtube de l'Institut Européen des Jardins & Paysages

Merci beaucoup. Je diffuse l'info autour de moi.

Bien cordialement,

PPF

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De : Institut Européen des Jardins et Paysages <contact@iejp.eu>
Envoyé : lundi 19 août 2019 12:14
À : Institut Européen des Jardins et Paysages <contact@iejp.eu>
Objet : Chaîne Youtube de l'Institut Européen des Jardins & Paysages

Bonjour à tous,

En attendant notre prochain rendez-vous du 7 septembre prochain, retrouvez un grand nombre de nos conférences en ligne sur notre chaîne Youtube. N’hésitez pas à vous abonner !

Vous souhaitant d’ici là un bel été.

Bien cordialement,

Florence BRUNEL
Institut Européen des Jardins & Paysages
Château de Bénouville – BP 13 – 14970 Bénouville
Tel : + 33 (0)2 31 53 20 12 – Fax : + 33 (0)2 31 53 42 88
www.europeangardens.eu

(Faites un don à l'institut sur Helloasso)

(Fin de citation)
Participe et MST
Publié le 23 août 2019

Autrefois il ne me posait pratiquement pas de problème. Aujourd’hui je dois souvent y réfléchir à deux fois : je n’accorde plus le participe passé aussi aisément qu’avant. Il faut sans doute y voir un subtil marqueur de l’âge : quand la syntaxe vacille, que la grammaire flageole, et qu’on hésite devant de micro-obstacles qui se franchissaient naguère sans même y penser.

Mais il se peut aussi (autre marqueur possible) que je me sois déjà mis à idéaliser le passé, en m’attribuant rétrospectivement sur ce point une aisance toute imaginaire. Après tout, Voltaire lui-même a écrit : « Clément Marot a ramené deux choses d’Italie : la vérole et l’accord du participe passé… Je pense que c’est le deuxième qui a fait le plus de ravages ! » Irai-je prétendre que, plus jeune, je m’en sortais mieux que Voltaire ? Non, je n’en suis tout de même pas là.

Levé à 7 heures du matin passées, j'ai sauté dans ma "Twingo" de compétition à 7 h 15 précisément et, après avoir bombé souvent à 140 km/h (heureusement, je sais où se trouvent les radars), je suis arrivé à Alençon pile au moment où le car démarrait. Ouf ! Cela m'apprendra de résider dans un coin aussi perdu du département.

Notre promenade devait nous conduire dans le Pays d'Ouche, terroir de briques et de silex, bien différent de ce à quoi nous sommes habitués autour de notre manoir favori.

La première étape était chez Jean de LA VARENDE, au château de Bonneville...

24 août 2019.

24 août 2019.

... où demeurent aujourd'hui sa petite-fille, la princesse Charles-Edouard de BROGLIE, et son mari. Une union qui aurait pu être contrariée par le vote négatif supposé de deux BROGLIE lorsque LA VARENDE a tenté de devenir immortel. Le père de notre hôte a pu lever le mystère, ses deux parents avaient bien voté pour le futur allié, les deux défections étant venues d'ailleurs :

24 août 2019.

Nous avons visité l'intérieur du château, notre hôte évoquant, devant divers portraits familiaux, le condottiere du Piémont que MAZARIN convainquit de servir le roi de France. Un bâton de maréchal était en jeu qui ne put être arboré, le récipiendaire putatif ayant eu la fâcheuse idée de décéder trop tôt. Mais tel ne fut pas le cas d'autres parents. La maison de BROGLIE peut en effet s'enorgueillir de comporter trois maréchaux de France ("trois et demi" avec celui-ci, nous est-il précisé). De même qu'un saint de l'église catholique, récemment canonisé par le pape François. Au milieu d'un tel palmarès, je n'ai pas entendu le prince Charles-Edouard citer son prix Nobel de parent (sauf indirectement, à propos de l'anecdote sur l'Académie). Excusez du peu.

Le grand homme du lieu est cependant l'écrivain, peintre et maquettiste à qui un musée fort intéressant et impeccablement tenu est pieusement consacré. Pas le moindre grain de poussière sur les vitrines de maquettes plus fantastiques les unes que les autres.

Dans un très beau salon du château (où ma discrétion légendaire m'a retenu de prendre la moindre photo, hélas), on peut voir un grand lit sur lequel l'épouse d'un LA VARENDE reposa, embaumée, pendant plusieurs années avant que les amis du veuf éploré, incommodés par l'odeur de cette relique devant laquelle ils étaient invités à converser, ne finissent par convaincre ce dernier de la porter en terre dans le parc. Ceci fut fait, non sans décorer la défunte d'une parure de bijoux d'une valeur de dix-neuf fermes. Depuis cette époque, on recherche cette tombe. En vain à ce jour.

24 août 2019.

Un artiste-résident, peintre inspiré de son état, nous a fait visiter les extérieurs :

24 août 2019.

J'ai remarqué les fossés récemment recreusés pour assainir un mur qui avait été conquis par la mérule (problème résolu)...

24 août 2019.

... les topiaires plantés et dessinés par LA VARENDE...

24 août 2019.

... et, mes soucis de restauration étant ce qu'ils sont, une terrasse devant l'orangerie...

24 août 2019.

... où sont exposés, entre autres, des tableaux dudit peintre :

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

Deuxième étape, au manoir du Bois Baril qui nous fut présenté par Madame Olivier de la BRETESCHE...

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

... et ses petites-filles, capables de réciter par cœur la page que LA VARENDE consacra à cette demeure :

24 août 2019.

Au milieu des tuilots de la grange, un bonhomme de silex :

24 août 2019.

L'étape roborative, à l'abri de la chaleur qui commençait à se faire ressentir :

24 août 2019.

La très belle avenue, délicieusement ombragée,...

24 août 2019.

24 août 2019.

... qui mène au château de Villers en Ouche :

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

Un rêve de piscine :

24 août 2019.

24 août 2019.

Un superbe escalier. Tant pis, je prends des photos intérieures :

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

Une autre avenue dans le parc :

24 août 2019.

24 août 2019.

Etape suivante, le haras de Boële à Glos La Ferrière, présenté par Madame ZALESKI :

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

Le château de Boële, tel qu'il fut...

24 août 2019.

... et tel qu'il est devenu :

24 août 2019.

Dernière étape de cette promenade, le manoir de la Pitière, à Glos la Ferrière également :

24 août 2019.

24 août 2019.

Superbes soubassements, harmonieux tuilots :

24 août 2019.

Jean-Brice LAGOURGUE nous a présenté sa demeure (devant son fils, le jeune homme admirable qui a porté une cravate tout au long de la journée)...

24 août 2019.

... avant qu'avec son épouse, ils reçoivent d'Odile NEOUZE le "label V.M.F. - Patrimoine Historique" :

24 août 2019.

Pour mes collections, un dernier espionnage industriel en ce jour :

24 août 2019.

24 août 2019.

24 août 2019.

Grand merci aux organisateurs et, au premier chef, à notre déléguée (vaillamment épaulée par son époux) !

P.S. : Si des participants à la promenade d'hier ont pris des photos qu'ils souhaitent me voir intégrer à mon "compte rendu", qu'ils n'hésitent pas à me les transmettre, par courriel à penadomf@msn.com ou par S.M.S. au 06 12 96 01 34.

P.S. 2 (du 25 avril 2023 à 8 heures 40) : Pour les rampes d'escalier.
Norbert Bernard‎ (via "Facebook", page "La vraie vie c'est la littérature")
rédigé le Mardi 27 Aout 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales - Références culturelles
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C’était au mois de septembre 1969, le hall de la faculté des Lettres d’Aix-en-Provence était animé, beaucoup de monde, des étudiants rassemblés et en colère après le suicide de Gabrielle Russier, le 1er du mois.
Elle avait 32 ans. Jeune professeure agrégée de Lettres à Marseille, divorcée et mère de deux enfants, elle était tombée amoureuse de l’un de ses élèves, Christian Rossi, âgé de 17 ans. Une histoire d’amour, banale aujourd’hui, qui ressemble un peu à celle vécue par le couple Macron. Mais nous étions en 1969 et tout s’est terminé tragiquement, un an après Mai 68 qui s’éteignait dans quelques soubresauts, laissant des traces définitives dans une société française encore engoncée dans des mœurs et des préjugés d’un autre temps.
Les parents du jeune homme, professeurs d’université n’acceptent pas la relation de leur fils avec Gabrielle Russier, ils portent plainte pour détournement de mineur, la majorité est à 21 ans à l’époque. La justice incarcère trois fois la jeune femme, la dernière durant 5 semaines aux Baumettes. Elle est finalement condamnée à 12 mois de prison avec sursis. Insuffisant pour la justice qui s’acharne, le procureur fait appel (sur quelle pression ?). Devant de nouveau comparaître en appel, elle ne supporte plus la pression et se suicide le 1erseptembre, il y a 50 ans.
Interrogé lors d’une conférence de presse, le Président de la République, Georges Pompidou, citera Eluard : « Comprenne qui voudra. Moi mon remords ce fut la victime raisonnable au regard d’enfant perdu, celle qui ressemble aux morts qui sont morts pour être aimés ».
Aznavour écrira une chanson : « Mourir d’aimer »
Cayatte réalisera un film en 1971
Raymond Jean, professeur à Aix, écrivain et ami de Gabrielle Russier rassemblera et préfacera les « Lettres de prison ».
Qui se souvient aujourd’hui de Gabrielle Russier, morte d’amour, « celle qui ressemble aux morts qui sont morts pour être aimés » ? et de la haine d’une société revancharde.
C’était un temps romantique où nous croyions pouvoir aimer sans contrainte et revendiquer toutes les libertés, parfois avec arrogance, l’arrogance naïve de la jeunesse. Ils ont patienté, laissé passé l’orage, fait les concessions nécessaires puis se sont vengés. La mort de Gabrielle Russier sonne la fin des utopies et donne le signal de la vengeance, la justice s’est acharnée, l’État a repris la main, les vieilles valeurs ont relevé la tête.
Elle est morte, avec elle nos espérances, nous avons continué à vivre, nous sommes rentrés dans le rang.
Qui se souvient de Gabrielle Russier ?

Comprenne qui voudra
En ce temps là, pour ne pas châtier
les coupables, on maltraitait des filles.
On allait même jusqu’à les tondre.
Comprenne qui voudra
Moi mon remords ce fut
La malheureuse qui resta
Sur le pavé
La victime raisonnable
À la robe déchirée
Au regard d’enfant perdue
Découronnée défigurée
Celle qui ressemble aux morts
Qui sont morts pour être aimés

Une fille faite pour un bouquet
Et couverte
Du noir crachat des ténèbres

Une fille galante
Comme une aurore de premier mai
La plus aimable bête

Souillée et qui n’a pas compris
Qu’elle est souillée
Une bête prise au piège
Des amateurs de beauté

Et ma mère la femme
Voudrait bien dorloter
Cette image idéale
De son malheur sur terre.

Paul Eluard, Au rendez-vous allemand, 1944


N.D.L.R. : 50 ans déjà... Joël, je pense à vous. Amitiés, PPF

14 juillet 2012.

Jean DERVILLY
rédigé le Mardi 27 Aout 2019
Livre d'or - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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Bonjour Monsieur FOURCADE, étant un adepte des vieilles pierres et ayant découvert votre site il y a peu, j'y trouve un réel plaisir que de suivre l'évolution de vos travaux. Sans doute êtes-vous à l’affût de quelques trouvailles sur le site " leboncoin". Pour faire suite à votre recherche de robinets anciens, j'y ai fait une recherche rapide et vous joins quelques liens :

En voici deux qui à mon sens, de par leur taille, devaient alimenter des vasques en pierres dans les cuisines :
https://www.leboncoin.fr/decoration/1652162388.htm/
https://www.leboncoin.fr/decoration/1443917448.htm/

En vrac, quelques autres :
https://www.leboncoin.fr/bricolage/1661091610.htm/
https://www.leboncoin.fr/jardinage/1635217901.htm/
https://www.leboncoin.fr/jardinage/1655317951.htm/
https://www.leboncoin.fr/decoration/1563095955.htm/
https://www.leboncoin.fr/vi/1598226866.htm/

Vous souhaitant une bonne lecture, cordialement Mr DERVILLY

N.D.L.R. : Bienvenue dans le fan-club et merci beaucoup pour tout ce travail !
La deuxième est bien dans l'esprit de ce que je recherche.
Je me demande s'il est possible de l'adapter facilement pour y dissimuler (je ne sais comment) un système fonctionnant comme un robinet classique.

Au passage, je note que Jean LEMARIE m'a raconté des craques quand, pour me vendre l'un de ses deux rossignols - d'ailleurs beaucoup plus cher que les exemples de cette liste - il a prétendu que de telles pompes étaient difficiles à trouver...

Jean m'a expliqué que de telles pompes étaient souvent fixées sur un socle de bois, lui-même assujetti à un poteau, par exemple de granit. Auriez-vous des idées à ce sujet ?

N.D.L.R. 2 : Est-ce vous ? J'ai trouvé cette photo sur "Facebook" :

Si oui, sachez que je suis aussi un fan du modélisme (que je ne pratique plus, toutefois)...
Jérôme Houyvet Photographe Lumières Marines (via "Facebook")
rédigé le Jeudi 29 Aout 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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Une forteresse « hollywoodienne »
Forteresse médiévale surplombant les flots, le château de la Roche Goyon, aujourd’hui appelé Fort la Latte, s’impose aux visiteurs par sa carrure massive. Il est aujourd’hui le château de Bretagne le plus visité après celui des ducs à Nantes. Le panorama et la vue de la fortification en ont envoûté plus d’un ! D’autant que le château dispose d’une dernière corde à son arc : il a servi de décor à plusieurs tournages, dont la superproduction
hollywoodienne « Les Vikings », avec Kirk Douglas et Tony Curtis, et également « Chouans ! », avec Lambert Wilson et Sophie Marceau.

Extrait de mon livre "Vol au-dessus du littoral de Bretagne - Ille-et-Vilaine - Côtes-d'Armor” publié par @bigred1editions et disponible dédicacé sur mon site web.
D’une île mystérieuse à un phare mythique, des ports typiques aux criques paradisiaques, d’une cité corsaire à un château tout droit sorti d’un film de capes et d’épées, les 460 km de littoral qui s’étendent d’Ille-et-Vilaine aux Côtes-d’Armor, révèlent une diversité de paysages spectaculaires. Une balade aérienne et iodée pour le plaisir des yeux entre la baie du Mont-Saint-Michel et Locquirec…

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Tirages photos originaux et livres disponibles sur:
www.jeromehouyvet.com (lien dans ma bio)

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N.D.L.R. : Magique ! Heureux propriétaires d'un monument qui paye lui-même sa restauration !
J'ai reçu hier la visite d'Eric YVARD, historien du patrimoine que j'ai mandaté, en septembre 2017, pour effectuer des recherches sur l'histoire de notre manoir favori et de ses habitants.

A dire vrai, n'ayant plus reçu de nouvelles utiles d'Eric depuis un certain temps, j'en étais arrivé à me demander s'il ne s'était pas endormi sur ma commande mais il a pu me rassurer en transférant sur mon ordi le fichier de ses trouvailles et en me les commentant verbalement.

En fait, il est allé beaucoup plus loin que Patrick DELAUNAY dans ses recherches et a trouvé quelques perles relatives mais, à ce stade, il n'a pas encore rédigé la synthèse de ses résultats et des commentaires qui, en tant que nécessaire, éclaireraient ceux-là aux yeux d'un néophyte.

Les principales idées que je retiens néanmoins sont que :
- il y a une très forte probabilité que l'ancienneté de la noblesse des LEDIN soit une fable, patiemment forgée au cours du temps par ceux-ci, au fur et à mesure de leur incorporation puis de leur élévation (relative) au sein de cet ordre ;
- le nom de la Chaslerie provient d'une famille CHASLES établie là avant les LEDIN ; entre les deux, il y a même eu une autre famille ;
- sur ce qu'a pu être la Chaslerie à l'époque de la Guerre de Cent-Ans, on manque toujours d'éléments pour conforter les hypothèses que j'ai pu émettre lors de mes travaux de restauration.

Dès qu'Eric aura apporté à son travail les améliorations de forme que je lui ai demandées, je mettrai bien entendu ses résultats et conclusions en ligne sur notre site favori.

Dans l'immédiat, voici toutefois quelques photos, tirées du "Fonds HUBERT" des Archives de l'Orne (dépôt récent) que j'extrais de son fichier, certaines inédites pour moi comme ces photos de la chapelle en 1899...

... ou du tympan de la porte principale du logis (avec traces de l'ancien enduit qui, contrairement à ce qu'avait imaginé Nicolas GAUTIER, ne me semble pas avoir été bicolore même s'il a comporté un traitement de surface en damiers)...

... et d'autres moins nouvelles pour moi, comme celles-ci :

Jean-Pierre ARBON
rédigé le Mardi 3 Septembre 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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Dévouloir
Publié le 3 septembre 2019

Dans la langue neuve, vivace, et inventive qu’était le français du XVIè siècle, existait le joli mot de dévouloir. Il voulait dire cesser de désirer. Un contemporain de Marot, Mellin de Saint Gelais, écrit ainsi dans un poème sur l’amour et ses mystères qu’amour est « un obstiné, qui une même chose / Veut et déveut cent fois en un instant ».

Ce mot est beau, il est simple, il est plus fort qu’il n’en a l’air, et serait sans doute bien utile aujourd’hui. Car dévouloir, à mon sens, livre la clé d’une sagesse nécessaire. C’est un verbe pour se défaire de ce qui nous attire vainement. Pour dénouer le nœud de la volonté, sortir de son registre, et quitter la tension qu’elle suppose. Pour s’affranchir de l’injonction à se projeter sans cesse vers le futur et à tout décider de sa vie.

Si par bonheur il revenait en usage, on pourrait avantageusement le substituer à ses équivalents actuels : se détacher, laisser filer, et le fameux lâcher prise cher aux « coachs » de tout poil.


N.D.L.R. : Dévouloir, voici une chose que j'arrive encore à faire, semble-t-il. Du moins quand il s'agit de relations avec des semblables qui m'ont déçu.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 5 Septembre 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie) - Anecdotes
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Les autres années, je ne récoltais pas mes pommes, à quelques unités près, pour la table.

Cette fois-ci, je vais le faire car j'ai fini par découvrir les services de "Mouvipress" (je n'aurai pas été rapide à la détente).

Je ne sais quelle quantité de pommes pourra être pressée pour la transformer en succulent jus de pomme (bio de fait). Je ne sais même pas combien j'ai de pommiers.

Donc cette année, ce sera expérimental. Je sens que mes petits-enfants vont se régaler.
Pascal POIRIER
rédigé le Lundi 9 Septembre 2019
Livre d'or - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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Bonjour Monsieur Fourcade

Suite à mon appel téléphonique, trouvez en lien mon site internet.
N'hésitez pas à me contacter pour vos travaux de sculpture !!
En P.J., des engoulants réalisés pour une entreprise de charpente de la Sarthe...

... et des travaux "plus fins" (cf. " Restauration Cadre Château de Chambord" sur mon site).
Meilleures salutations.

Pascal POIRIER M.O.F . Maitre Artisan.
7 BIS Rue de Cours Roulleaux 34440 FEINS
Tél : 06.70.60.25.46

N.D.L.R. : Merci pour le message. Votre site est très réussi et les photos superbes.

Je rappelle que Pascal a sculpté la Sainte-Anne en granit de notre chapelle favorite. Je le recommande bien volontiers !
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Mercredi 11 Septembre 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - O'Gustin - Références culturelles
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Discours à Madame de la Sablière / Les deux rats le renard et l’œuf
Publié le 11 septembre 2019

C’est LE morceau de bravoure des fables de La Fontaine, et d’assez loin le plus long texte du recueil. C’est aussi l’un des plus compliqués. Je me souviens que la première fois que j’ai l’ai lu, je n’y ai pas compris grand chose. La Fontaine paraît se contredire lui-même d’un passage à l’autre, et il y faut une lecture attentive, et une bonne familiarité avec l’auteur, pour distinguer les moments où il dit vrai de ceux dans lesquels il manie l’ironie. J’espère, dans la version que j’en propose ici, être à peu près parvenu à rendre les uns et les autres.

Le fond du discours à Madame de la Sablière, c’est une réflexion sur ce que sont les animaux, la place qu’ils occupent dans le vivant et notamment leur position par rapport à l’homme. C’est aussi une descente en flammes de la théorie des animaux-machines de Descartes, qui a beaucoup agité le XVIIè siècle (et qui à la vérité, vu la façon dont l’industrie agro-alimentaire pratique l’« élevage » de certaines espèces, persiste encore de nos jours à en inspirer beaucoup).

Sur la forme, c’est un témoignage de l’incroyable liberté d’écriture de La Fontaine. Cela commence sur le ton d’une conversation presque badine, où pointe un peu d’amitié amoureuse avec celle qui était aussi sa protectrice, cela se poursuit par des considérations philosophiques et la réfutation de Descartes, cela continue par différents portraits d’animaux peints avec tendresse et admiration dans des situations où leur intelligence apparaît manifeste, puis, illustrant ce propos, arrive la fable « Les deux rats le renard et l’œuf », merveilleuse d’humour et de subtilité, et cela s’achève, sans vraiment conclure, sur une méditation personnelle et rêveuse de La Fontaine sur ce qu’est l’âme et ce qui unit tout ce qui est vivant.

JJ Grandville


N.D.L.R. : Merci beaucoup, mon loïde ne peut qu'approuver.