Archives, histoire, documentation

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 4 Juillet 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Pouvoirs publics, élus locaux
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Je ne suis pas chasseur et avais donc classé sans le lire le document suivant émanant de la préfecture :

C'est ce document qu'était venu chercher Claude MARTIN lors de sa dernière visite. Il a pu en prendre connaissance ce matin.

Ainsi, il ne nous est attribué qu'une seule bague de chevreuil, au lieu de deux antérieurement, ce qui nous paraissait déjà insuffisant.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : vendredi 5 juillet 2019 17:14
À : ANDRE
Objet : RE: Question épaisseur dallage granit

Merci beaucoup.

Dites-moi SVP quand vous aurez des nouvelles du géomètre.

Bon week-end !

Cordialement,

PPF

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De : ANDRE <julien@beeplus.fr>
Envoyé : vendredi 5 juillet 2019 16:53
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : Question épaisseur dallage granit

Bonjour,

Pour répondre à votre question sur l'épaisseur du dallage granit au-dessus du plancher chauffant.

Voici nos conseils :

- Épaisseur : maxi 5 cm, la densité du granit est plus importante qu'une chape (même à fortes sollicitations), entre 20 et 30% de plus,

- Cela impactera le temps de montée en température dans le volume concerné,

- Cela nécessitera un point de vigilance sur la résistance à la compression de la chape d'enrobage, des tubes et de l'isolant,

- Compte tenu de l’inertie du complexe plancher bas (et du bâtiment), il sera déconseillé de descendre la consigne de température intérieure de manière régulière.

Vous souhaitant bonne réception de ces informations.

Cordialement.
--
Julien André
Agence Bee+ Miniac Morvan
06 07 56 17 78

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 7 Juillet 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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J'ai eu le privilège insigne de pouvoir participer, cette après-midi, à la visite intérieure d'un manoir du Domfrontais...

7 juillet 2019.

... où, au milieu du XVIIIème siècle, un COUPPEL (allié des LEDIN) avait fait réaliser de superbes escaliers et autres menuiseries intérieures, y compris incorporant, à l'époque, du cuir de Cordoue.

Visite très riche d'enseignements pour moi qui recherche en permanence des modèles authentiques pour mes propres travaux de restauration. Il est en effet probable que les boiseries qui ont brûlé en 1884 à la Chaslerie aient été réalisées par le même artisan ou, en tout cas, par l'un de ses émules ou admirateurs.
Pour la seconde fois de la semaine, j'ai visité hier un monument historique dont le propriétaire ne veut pas que des photos apparaissent sur la toile (ce en quoi il démontre qu'il n'y navigue pas souvent car, vérification faite, de telles photos y figurent déjà, au moins pour les extérieurs, mises en ligne par des gens qui n'ont rien à voir avec moi).

S'agissant de monuments dont le principal intérêt réside sans conteste dans ce que les juristes appellent des "immeubles par destination" (ici des escaliers ou des boiseries, là des pierres prises dans les maçonneries), je ne vois pas ce qu'ils peuvent redouter. Ce faisant, ils entravent la transmission de savoirs qui seraient très utiles afin que les nouvelles générations d'artisans soient documentées sur la maîtrise de leurs prédécesseurs. En sont-ils seulement conscients ? Donc, pour ma part, je vois avant tout - on n'en sera pas étonné - de l'obscurantisme - du moins sur de tels sujets - dans l'esprit de tels propriétaires. Ou, peut-être - sait-on jamais ? -, une forme de honte de n'avoir pas mis plus d'énergie à entretenir ou à restaurer leurs monuments ; mais là, ce n'est pas moi qui leur reprocherais de ne pas être aussi fous que moi, c'est-à-dire des sortes de Bernard PALISSY de la restauration de vieilles pierres.

Quoi qu'il en soit, j'enfreins la consigne - et promets, à toutes fins utiles, que ce sera le seul cas pour ce qui concerne ces deux monuments - à propos d'une porte intérieure que j'ai vue hier, recouverte d'un côté par des bandes de métal cloué :

10 juillet 2019.

10 juillet 2019.

Très beau modèle, "dans son jus" et rare, selon moi.

Si quelqu'un réprouve cette transgression, exceptionnelle je le souligne, des consignes reçues, je serais très intéressé de lire pourquoi. Je propose à cette personne d'exprimer son point de vue sous forme, par exemple, de commentaire à ce message, afin que je nous puissions essayer de comprendre ses arguments dont je ne doute pas qu'ils seraient très instructifs.
En cette fin de journée (19 heures), alors que le terrassier vient de quitter le chantier, il ne fait pas de doute pour moi :
- que la cour a été entièrement pavée au XVIIIème siècle ou avant, et jusqu'aux murs (au moins dans le coin Sud-Est de la cour, c'est-à-dire entre la porte piétonnière et l'entrée du logis) ;
- que ce pavage se situait une bonne vingtaine de centimètres sous le niveau actuel du sol goudronné.

Je mettrai mes preuves en ligne petit à petit. J'ai en effet tout photographié, dans la mesure du possible.
Mais les journées sont trop courtes pour moi. Et harassantes ces temps-ci, et pas seulement en raison de la chaleur. L'âge me pèse de plus en plus.
Voici les photos de la Cousinière, prises par Yves LESCROART lors d'une récente sortie de l'"Association normande".

Ce manoir a été bâti et décoré, au milieu du XVIIIème siècle, par un COUPPEL, cousin des LEDIN, de sorte que ses boiseries donnent une idée de ce que pouvaient être les boiseries de la Chaslerie à l'époque.

Donc, de mon point de vue, ces boiseries, de même que les deux escaliers de bois suivants, sont une source d'inspiration pour ce que pourraient être nos propres travaux de restauration intérieure.

La Cousinière se compose d'un bâtiment du XVIIIème siècle et, sur le côté, d'une bâtisse plus ancienne, d'ailleurs construite à plusieurs époques. Le chartrier dont il va être question se situe au premier étage de cette bâtisse (au fond à droite sur la photo suivante) :

Deux choses sont à remarquer sur le bâtiment principal :
- le système des porte-fenêtres, là depuis l'origine et qui donne beaucoup de clarté aux intérieurs (les ferronneries des garde-corps ne sont pas d'époque, hélas, au moins pour la plupart) ;
- des bandeaux de brique, sans doute à fonction décorative, au niveau des deux planchers correspondants :

La date de construction (vers 1750, de mémoire) apparaît au-dessus de la porte d'entrée :

Dans l'entrée, un très bel escalier, digne d'une malouinière. Noter le départ de l'escalier vers le sous-sol, ainsi que l'élégance de l'agencement des poteaux de support de l'escalier :

A droite de l'entrée, un superbe salon :

A gauche de l'entrée, la salle-à-manger. Noter que les boiseries étaient, à l'origine, tendues de cuir de Cordoue, signe de goût et de richesse, dont il ne reste qu'un fragment, d'ailleurs fort intéressant :

Sur la photo suivante, on aperçoit (...) :

Passons dans l'annexe pour voir le chartrier. Dans l'entrée, un superbe escalier :

Une superbe porte ajourée à l'entrée du chartrier :

L'armoire du chartrier (dommage que M. LESCROART n'ait pas photographié la fenêtre et le meuble qui lui font face ; il est vrai qu'il y avait là un vrai bazar) :

Dans le même bâtiment, toujours au premier, une autre boiserie, simple mais intéressante :

[img:900][/img]Un dernier regard sur ce superbe escalier de l'aile secondaire :


A ce jour, mon intention est de charger M. LESCROART de dessiner, sur les modèles de la Cousinière, de futures boiseries pour notre manoir favori.
Nicodème
rédigé le Vendredi 19 Juillet 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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1ers essais du puits canadien. 40°C en entrée et 24°C en sortie. J'ai enterré 8 tuyaux sur 55m à 3m de profondeur (4 à 3m et 4 à 2.50m). Le tout a coûté 8 000 € (coûts marocains). J'attends de voir le résultat sur le long terme et le comportement en hiver. Il est déclenché par une horloge (10h00 20h00 pendant les grandes chaleurs). Je ferai un dossier plus complet ultérieurement. Affaire à suivre.

A

B

C

D

E

F

G

H

I

J

K

C'est en voyant l'état de ta cour que j'ai eu l'idée de t'envoyer ces photos. Il semblerait que tu aimes bien les pelleteuses et les réservations...

N.D.L.R. : Ah, les coûts marocains, quel rêve, vu d'ici !

Dis-moi si j'ai bien mis tes photos dans l'ordre (j'en doute).
Michel Auclair‎ à LES BEAUX CHÂTEAUX ET AUTRES TRESORS DU PATRIMOINE EUROPEEN (via "Facebook")
rédigé le Samedi 20 Juillet 2019
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Bateman’s dans l’East Sussex (Angleterre)

Bateman’s est un domaine situé entre Tunbridge Wells et Hastings, à une dizaine de kilomètres de la Manche. Il est constitué d’un terrain, d’un ancien moulin et d’une maison de style jacobéen (règne du roi Jacques 1er et début du règne de Charles 1er) construite en 1634, on ne sait pas très bien par qui.

A partir de la fin du XIXème siècle, la maison fut transformée en ferme et son état se dégrada d’une façon importante jusqu’à ce que l’écrivain Rudyard Kipling (1865-1936) l’achète en 1902.

A cette époque, il commence à être célèbre et cette célébrité deviendra universelle lorsqu’il recevra le prix Nobel qu’en 1907. La maison étant en piètre état, il peut l’acheter pour une somme relativement modeste avec 13 hectares de terrain.

Kipling, sa femme et ses deux enfants se sont installés dans ce coin paumé pour ne pas être dérangés par des admirateurs ou des journalistes. Kipling refuse le téléphone et les messages urgents arrivent par la poste du village voisin.

La maison est meublée en style jacobéen et ne possède pas l’électricité. Kipling, à la demande de ses enfants, fait installée un groupe électrogène qui fonctionne 4 heures chaque soir.

L’auteur du Livre de la Jungle étant un maniaque de l’heure, les repas devaient être pris à l’heure tapante. Même en absence d’invités, Kipling exigeait une tenue impeccable. De sa jeunesse en Inde, l’écrivain avait gardé le goût des plats épicés, habitude qu’il devra abandonner lorsqu’il souffrira d’ulcères à l’estomac. Selon tous les témoignages, la nourriture était sans intérêt, mais le vin toujours excellent.

Cependant, le train de vie des Kipling n’avait rien de spartiate puisque la maisonnée se composait au moins, de 5 femmes de service, d’une gouvernante et d’un chauffeur pour la rutilante Rolls-Royce.

De nombreux amis et écrivains sont passé à Bateman’s, notamment le plus anglais des écrivains américains, Henry James (1843-1916), ainsi que le colonel Lawrence (1888-1935), le fameux Lawrence d’Arabie. Néanmoins celui dont il se sent le plus proche et qu’il invite dans son bureau — privilège rarissime — est Henry Rider-Haggard (1856-1925). Pratiquement oublié aujourd’hui, cet auteur de romans populaires fut célébrissime en son temps pour son récit « Les mines du roi Salomon » et pour un roman fantastique « She ». L’Afrique était pour Rider-Haggard, ce que l’Inde avait été pour Kipling, avec, peut être, un peu moins de préjugés colonialistes. C’est en tout cas un auteur à redécouvrir.

Lorsque le fils de Kipling, John, fut tué lors de la bataille de Loos-en-Gohelle en 1915, l’atmosphère de la maison devint beaucoup plus sombre, d’autant que c’est Kipling qui avait poussé son fils à s’engager, malgré un myopie importante.

La maison et les jardins sont ouverts tous les jours.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.

Bateman’s.


N.D.L.R. : J'aime le bureau. Et le mobilier en bois. Sur le reste, je suis beaucoup plus réservé. Not my cup of tea, too much restored.
Les preuves que j'avais données de la profondeur de l'ancien pavage n'étaient pas très nettes. Voici quelque chose qui pourra paraître plus lisible :

20 juillet 2019.

20 juillet 2019.

Mesures prises, la surface supérieure de l'ancien pavage se situe environ 23 centimètres sous le sol actuel.
Bonsoir PPF

Je te conseille un excellent système wi-fi que je viens d'acquérir et étudier pour les maisons de grande dimension.

Il s'agit d'un réseau de bornes répéteur wi-fi qui distribuent le signal wi-fi sur un maximum de 10 bornes différentes. L'avantage est que tu n'auras qu'un seul réseau wi-fi avec le même nom dans toute ta maison. Il existe, en effet, d'autres systèmes qui créent plusieurs réseaux wi-fi, un par zone par exemple. L'inconvénient est que lorsque l'on passe d'une zone à l'autre on se déconnecte d'un réseau pour se connecter à un autre et que chacun de ses réseaux un nom et un mot de passe différent.

Tu peux aussi, pour améliorer encore la portée et la couverture relier les bornes entre elles par des câbles RJ 45. Mais cela n'a rien d'obligatoire, et dans ton cas tu devrais donc pouvoir te passer d'un câblage dans ton bâtiment. Après, pour des points vraiment éloignés et où le passage d'un câble n'est pas problématique, (par exemple vers une dépendance) à travers une tranchée, la pose d'un câble prend alors du sens.

Je crois que le coût de trois bornes est de 160 € et il serait judicieux que tu en achètes 10. La configuration en réseau se fait très simplement à travers une application téléchargeable sur ton téléphone portable et plutôt bien expliquée.

En complément, il n'y a pas besoin de prévoir de réservation pour le wi-fi sauf dans le cas extrêmes de liaison par câble Rj45. En revanche, chaque borne doit être connecté au 220 V.

N.D.L.R. : Si tu savais comme ces questions m'ennuient... Mais il va bien falloir que j'y passe un jour.
J'ai loué une camionnette au garage (...) mais je n'ai pu, une fois que j'ai rendu l'engin, obtenir de facture en bonne et due forme. Des arguments foireux ont été avancés par le garagiste. Le point me paraît mériter d'être noté. Je saurai m'en souvenir.

Je me suis donc rendu à Reffuveille, c'est-à-dire au-delà de Mortain, où ma dalle m'attendait chez MARIAU :

24 juillet 2019.

J'ai immédiatement remarqué qu'un côté destiné à être visible n'en avait pas été bouchardé et j'ai demandé que ce soit fait :

24 juillet 2019.

24 juillet 2019.

24 juillet 2019.

24 juillet 2019.

24 juillet 2019.

24 juillet 2019.

24 juillet 2019.

Pendant ce temps, j'ai observé l'activité de l'atelier de découpe des blocs de granit, avec ses énormes robots,...

24 juillet 2019.

24 juillet 2019.

24 juillet 2019.

... et examiné les stocks à l'extérieur du bâtiment :

24 juillet 2019.

24 juillet 2019.

24 juillet 2019.

Je suis ainsi tombé en arrêt devant un lot de dalles qui pourraient fort bien convenir au sol de notre salle-à-manger favorite :

24 juillet 2019.

24 juillet 2019.

24 juillet 2019.

M. MARIAU m'a dit qu'il saurait me les patiner et m'en a indiqué le prix au m2 qui n'a rien à voir avec le prix demandé par le vendeur de tommettes vernissées que l'on sait. Et, en plus, ces dalles seraient infiniment plus faciles à poser. Et il n'y aurait plus à résoudre la problème du choix de l'endroit où rassembler les tommettes les plus usées.

Il ne me reste plus qu'à faire valoir cet argument si, toutefois, mon vendeur de tommettes anciennes n'est pas fermé au dialogue.
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Lundi 29 Juillet 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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Chatoiement
Publié le 29 juillet 2019

J’ai parlé dans ma chanson Les malappris du « chatoiement des marges ». L’expression m’est venue en songeant. J’ai hésité devant le mot chatoiement, qui n’appartient plus de nos jours au vocabulaire courant, mais il me plaisait.

Je viens de le retrouver dans la bouche de Sylvain Tesson qui, évoquant « l’usure du monde » dans un très bel entretien avec un journaliste du Monde, la définit ainsi : « indifférenciation, fin du chatoiement, effacement de la mosaïque, règne de l’Unique, reproduction du même. » Et Tesson, pour qui « la laideur, c’est quand tout se ressemble », ajoute : « vivre mieux aujourd’hui consiste à échapper aux développements du progrès. »

Je le reçois cinq sur cinq, et ma chanson ne dit rien d’autre. Le pas de côté, les chemins de traverse, le voyage intérieur. La nuance, le subtil, le labile. Le soleil à travers le feuillage.

Ce chatoiement retrouvé m’a incité à ouvrir mon dictionnaire. Qu’est-ce qui chatoie ? Ce qui brille tout en changeant de couleur selon les jeux de la lumière, à la manière de l’œil d’un chat.

© Sinchen Smiles


N.D.L.R. : Très intéressants messages, y compris celui de Lao-Tseu.