Archives, histoire, documentation

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 19 Mai 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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15 mai 2015 : Villa di Geggiano

A mes yeux le clou du voyage en raison de l'extraordinaire authenticité des lieux, "dans leur jus" très exactement, à quelques discrets éclairages électriques près, y compris la moindre dentelle de rideau de fenêtre. En tout cas, le lieu où je me suis trouvé le plus à mon aise :

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

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15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

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15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

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15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

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15 mai 2019, Villa di Geggiano.

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15 mai 2019, Villa di Geggiano.

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15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

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15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

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15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

15 mai 2019, Villa di Geggiano.

🏰 • La galerie des Illustres, au château de Beauregard - Loir-et-Cher.

📜 • À propos •
La galerie située au premier étage du château mesure 26 mètres de long et est entièrement recouverte de portraits.
Trois cent quinze ans d'histoire de France est contée à travers ces 327 portraits d'hommes et de femmes.

Beauregard.

Beauregard.

Beauregard.

Beauregard.

Beauregard.

Beauregard.

Beauregard.

Beauregard.

Beauregard.


N.D.L.R. : 1517. Presque contemporain de la Chaslerie. Du sol au plafond, un idéal inatteignable ici (ce serait d'ailleurs incongru).
Les participants au récent voyage en Toscane, organisé pour les adhérents de la "Demeure Historique", étaient, outre votre serviteur et son épouse, et sauf erreur de ma part, les propriétaires des monuments suivants (cités ici par ordre alphabétique ou presque) :

- l'abbaye de Doué (Haute-Loire) :

Doué.


- le château de Blanzat (Puy-de-Dôme) :

Blanzat.


- le château de Bouzols (Haute-Loire) :

Bouzols.


- le château de Canteloup (Eure) :

Canteloup.


- le château de la Motte-Sonzay (Indre-et-Loir) :

La Motte-Sonzay.


- le château de la Roche Racan (Indre-et-Loir) :

La Roche Racan.


- le château de Loëx (Haute-Savoie) :

Loëx.


- le château de Palaminy (Haute-Garonne) :

Palaminy.


- le château de la Prune au Pot (Indre) :

La Prune au Pot.


- le château de Sédaiges (Cantal) :

Sédaiges.


- le château de la Tour-Daniel (Puy-de-Dôme) :

Tour-Daniel.


- le château de Tournoël (Puy-de-Dôme) :

Tournoël.


- la Forge (Orne) :

Forge.


- les écuries de Beaumarais (Oise) :

Beaumarais.


- la gare des Brotteaux (Rhône) :


- le manoir de Cuverville-en-Caux (Seine-Maritime) :

Cuverville.


- le manoir de Vaudésir (Indre-et-Loir) :

Vaudésir.


Comme on le voit, les Auvergnats étaient en force. Et les Normands aussi. Ceci dit, ne vous y trompez pas, certains participants possèdent plusieurs monuments (jusqu'à quatre).

Lequel aurait votre préférence (à en juger par les extérieurs) ? Ou lequel aimeriez-vous acheter s'il était à vendre (et si, par hypothèse, vous aviez gagné à la Loterie Nationale de quoi l'entretenir) ? Pour ma part, je vous avoue un faible pour Bouzols et pour Canteloup (dont les volets extérieurs ont, paraît-il, disparu, et c'est heureux). Tournoël aussi a une gueule qui me plaît. En premier pour moi, Bouzols, dont j'ai sympathisé avec le propriétaire, un ancien officier de la Légion reconverti, après blessure puis passage par l'E.N.A., en magistrat de la Cour des Comptes, bref un parcours qui m'impressionne autant que son château familial.

En tout cas, chacun des participants voue à sa propriété une ferveur qui faisait plaisir à voir. Au-delà des (grandes) différences de fortune ou de "background" des uns et des autres (je me situe clairement dans le bas de la fourchette), nous avions donc, à tout le moins, quelques sujets de conversation, les questions de transmission n'étant d'ailleurs pas les moindres, comme on peut le comprendre si l'on se souvient de mes difficultés en la matière.
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Les chevaliers français morts à Azincourt en 1415.

N.D.L.R. : Le Domfrontais fut épargné. Tout comme, plus généralement, les territoires actuellement inclus dans les parcs naturels régionaux voisins.

Je ne sais quelle conclusion en tirer. Par exemple en matière d'implantation d'éoliennes (vous allez dire que ça tourne à l'obsession...).

Ceux qui résistent en première ligne à cette furie dévastatrice contemporaine ne sont-ils pas les "gens du Château" ? Ceux du moins dont la race n'a pas été éteinte il y a six siècles ? Cela vaudra peut-être la peine de se le demander un jour...
J'ai reçu cette après-midi la visite de M. André DEGON, accompagné de son épouse Edna. Ce journaliste prépare un ouvrage consacré à 50 monuments historiques normands, à paraître au printemps 2020, sans doute dans la collection "Itinéraires" de "Ouest-France". J'ai appris que notre manoir favori a été inclus dans cette liste sur la recommandation du comité départemental du tourisme, ce dont je remercie vivement ce dernier.

En l'état du chantier, je n'avais, pour nous asseoir commodément, que la pièce qui sert de cuisine dans le bâtiment Nord. Accueil spartiate donc. Notre site favori étant connu, j'ai voulu apporter un éclairage complémentaire en insistant sur ma méthode (ou, si l'on préfère, ma non-méthode) de restauration : toujours être attentif à "ce que nous disent les vieilles pierres", sans idée préconçue, sans précipitation ; également, lorsqu'un bon artisan est à l’œuvre, le laisser exprimer à sa façon ce qu'il ressent face au monument (l'exemple de Roland FORNARI étant particulièrement illustratif de cette façon de procéder ; j'ai évoqué la "loi de FORNARI" et la "loi de FOURCADE", bien connues du fan-club ; j'ai également cité Roland BOUSSIN à propos du dôme ou de l'aile Ouest et montré en détail les performances miraculeuses de l'entreprise BODIN, notamment dans la cage d'escalier du logis). Enfin, j'ai fait état de la difficulté, dans le monde contemporain, de transmettre de telles propriétés, c'est-à-dire de trouver quelqu'un qui soit digne du cadeau si c'en est un, ou capable de porter le fardeau si l'on considère - ce qui paraît raisonnable - que tel est le cas. Je n'ai pas dissimulé ma solitude souvent, face à l’œuvre écrasante, mais aussi, de temps à autre, mes coups de bourdon. J'ai expliqué qu'ayant choisi de maîtriser autant que faire se peut mon environnement immédiat, je suis d'avis, par souci de simplification dans un monde devenu trop complexe, que je n'ai, en réalité, de compte à rendre à personne sur ma façon de procéder dans mes travaux, si ce n'est au monument lui-même, avec lequel je me sens en dialogue constant.

Bref, si mes hôtes, tout à fait charmants, ne sont pas repartis en pensant que je suis un illuminé, je crois que j'aurai de la chance. Je les ai invités à revenir pour que nous poursuivions nos échanges. Il est déjà prévu qu'on se revoie dans quelques jours, au bord de la Seine, en aval de Rouen, pour admirer l'"Armada de la Liberté" à partir d'un endroit qu'ils apprécient tout particulièrement, m'ont-ils confié.

P.S. (du 25 mai 2019 à 2 heures) : Mes interlocuteurs m'ont demandé si, pour la restauration de Notre-Dame de Paris, je préférerais une restauration à l'identique ou un "geste contemporain". J'ai répondu que je ne connais pas suffisamment le dossier pour avoir un avis à ce stade, ce qui pourrait servir à prouver qu'au-delà de ma devise béarnaise revendiquée, je suis devenu un vrai Normand. Ainsi, aussi étonnant que cela puisse paraître, je me suis montré ouvert à une "disruption" à ce sujet. A dire vrai, en répondant de la sorte, je songeais à mon attitude très négative à l'époque où j'ai vu un énorme chantier se développer sous mes yeux de jeune fonctionnaire de la rue de Rivoli : j'étais horrifié, alors, mais, dès que je l'ai vu sortir de terre, j'ai trouvé que la "pyramide de PEI" est une grande réussite. De même, je me rappelle les polémiques engendrées par les "colonnes de BUREN" (qui avaient l'avantage essentiel, à mes yeux, de faire disparaître de l'enceinte du Palais-Royal les automobiles des conseillers d'Etat) ; là, le résultat (son bitume, ses spots bleus, quand ils marchent, ses grilles dignes du R.E.R.) me réjouit médiocrement. Donc, ai-je conclu ce propos, tout cela est, selon moi, affaire d'appréciation fine dans les différents cas d'espèce. Il n'en demeure pas moins - et l'on retrouve ici, au-delà de mon anti-macronisme primaire, la trame de mon expérience (je n'ose écrire de ma pensée) - que vouloir mener à bien en cinq ans un chantier comme celui de Notre-Dame est d'une connerie et d'une inculture monumentales et parfaitement intolérable.

Ils m'ont également interrogé sur les raisons de mon intérêt pour les vieilles pierres. Là, entre autres raisons que j'ai évoquées, j'ai souhaité rendre un hommage appuyé à mon prof d'architecture à Polytechnique, Auguste ARSAC, disparu prématurément et à qui j'aurais beaucoup aimé faire visiter le happening du chantier permanent de notre manoir favori. Au lieu de nous assommer avec un cours magistral, cet enseignant qui m'a marqué préférait commenter des diapositives relatives à des matériaux de construction traditionnels, en en vantant les mérites pour sensibiliser au respect dû au savoir-faire des artisans les jeunes ingénieurs et probables futurs constructeurs que nous étions. Peut-être ai-je pensé immédiatement à ce prof parce que, dès leur arrivée, mes hôtes m'avaient transmis le salut amical d'un carva fieffé dans le secteur et qu'ils venaient de visiter dans le cadre de leur exploration.

P.S. 2 (du 25 mai 2019 à 8 heures) : Mes interlocuteurs m'ont posé d'autres excellentes questions comme celles de savoir où s'arrête une restauration et quelle époque retenir quand la construction des bâtiments s'est étalée, comme ici, sur plusieurs siècles.

La première ne se pose pas encore dans le cas de la Chaslerie, où nous sommes, à vue d'homme (à la mienne en tout cas), devant un "work in progress". Tout au plus ai-je pu indiquer que, lorsque se termine une tranche de travaux ici, j'ai coutume de donner rendez-vous aux artisans dans 150 ans, histoire de vérifier si leur travail a tenu le coup. Une perspective qu'ils comprennent.

Quant à la seconde, elle est très délicate. Puisque je suis encore loin d'en avoir fini ailleurs que dans mes 65 m2 restaurés et habitables (un record au bout de 28 ans de travaux...), je demeure libre de pousser le curseur à différentes profondeurs. Disons que, pour les pièces principales, j'aimerais leur redonner tout le lustre qu'elles ont eu à leurs meilleures époques. Mais cela ne suffit pas, j'en suis conscient, à régler le débat. Là aussi, une approche prudente et une maturation progressive paraissent de bonnes façons d'éviter les erreurs. Sachant toutefois que, selon mon expérience, toute erreur de restauration est corrigeable. Il suffit de payer un peu plus cher et de faire refaire quand on l'estime nécessaire.

Une telle approche est, bien entendu, peu compatible avec la priorité aux résultats qu'affichent les contemporains excités. Ici, je sais que "ma danseuse" (comme l'appelle, comme pour s'en défier, mon aîné) n'a pas fini de me surprendre et de me polariser. D'une façon qui me dépasse et à laquelle, à vrai dire, je ne saurais et ne pourrais résister, quand bien même je le voudrais ou, pire, le devrais.
A propos du traitement à appliquer aux fondations, je retrouve ces trois croquis, les deux premiers dessinés respectivement par Arnaud PAQUIN et Cédrick COOS, le troisième trouvé je ne sais où :

Pour savoir quoi faire à ce stade du chantier, nous nous posons, Igor et moi, les questions suivantes :
- quid de la semelle en béton armé recommandée par Cédrick ?
- si semelle il y a, le drain doit-il reposer sur celle-ci ? quid s'il n'y en a pas, faut-il prévoir un lit de gravier sous le drain ?
- quel type de drain prévoir ?
- la chaux contre le mur doit-elle remonter au-dessus du sol et, si oui, de combien ? quelle épaisseur doit-elle avoir contre le mur ?
- le pied du mur étant devenu poreux, y a-t-il lieu d'y faire pénétrer un coulis de chaux pour l'étanchéifier ? quelle est la composition de ce coulis ?
- faut-il, comme sur le 3ème croquis, prévoir une nappe de protection de fondations DELTA®-MS ?
- en haut du fossé, doit-on laisser le gravier apparent ou bien est-il possible, et moyennant quelles précautions, de le recouvrir de terre engazonnée ?
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 29 mai 2019 07:48
À : Arnaud Paquin Architecte
Objet : RE: Chaslerie - Drainages

Merci beaucoup.

PPF

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De : Arnaud Paquin Architecte
Envoyé : mercredi 29 mai 2019 07:10
À : 'Pierre-Paul Fourcade'
Objet : RE: Chaslerie - Drainages

Bonjour M. Fourcade,

- J’ai donné le profil qui me semble idéal au fond de fouille pour éloignr le fil d’eau du collecteur du drain du pied de mur, et à défaut de celui-ci former une noue de collecte.

- Personnellement je suis contre le fond de cunette en BA car cela accentue les remontées capillaires dans le mur. Le fond de fouille argileux forme cuvette naturelle vers un collecteur

- Idem, je ne préconise pas d’enduit sur le pied de mur ; il faut que le parement extérieur soit le plus ouvert vers le complexe très aéré du drainage. Le delta MS est un truc routier qui n’est pas utile pour les mêmes raisons.

- Attention au feutre en « chaussette », il se gorge de fine d’argile à la longue et se transforme en bâche + ou - étanche rendant le drain autonome et inefficace.

- En surface vous pouvez finir par du gazon ou du gravier, le premier étant le plus ouvert.

L’équilibre d’un drainage dans l’ancien est très subtil.

L’essentiel étant d’aérer le pied de mur avec de la grosse grave et de baisser le niveau de l’eau contre les fondations.

Bien à vous.

AP

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De : Pierre-Paul Fourcade [mailto:penadomf@msn.com]
Envoyé : mercredi 29 mai 2019 04:51
À : Arnaud Paquin Architecte
Objet : Chaslerie - Drainages

Cher Monsieur,

En vue d'assainir les bâtiments, nous venons de creuser des fossés de drainage le long de la façade Ouest de l'aile Ouest de la Chaslerie, ainsi qu'au Nord de la tour Louis XIII et du bâtiment Nord.

Se posent à ce stade une série de questions pratiques sur lesquelles je me permets de vous interroger informellement, afin que je puisse donner rapidement des instructions à Igor, sans attendre la visite de (...), prévue le 7 juin prochain.

D'avance, merci pour votre aide, si vous le voulez bien.

Bien cordialement,

PPF
06 12 96 01 34
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 29 mai 2019 09:41
À : ANDRE
Objet : RE: Chaslerie - Drainages

Merci beaucoup.

PPF

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De : ANDRE <julien@beeplus.fr>
Envoyé : mercredi 29 mai 2019 09:38
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : Re: Chaslerie - Drainages

Bonjour,

Ci-dessous, mes réponses à vos questions, en gras et soulignées :

- quid de la semelle en béton armé recommandée par Cédrick ? A proscrire.
- si semelle il y a, le drain doit-il reposer sur celle-ci ? quid s'il n'y en a pas, faut-il prévoir un lit de gravier sous le drain ? Possible mais le géotextille doit être positionné entre le lit sable qui sert à stabiliser la pose du drain et le caillou situé autour du drain.
- quel type de drain prévoir ? tuyau de PVC d'épandage, stries tournées vers le bas.
- la chaux contre le mur doit-elle remonter au-dessus du sol et, si oui, de combien ? pas d'enduit chaux, privilégier la conservation des joints terre existants si en bon état, si mauvais état, refaire le rejointement à la chaux quelle épaisseur doit-elle avoir contre le mur ?
- le pied du mur étant devenu poreux, y a-t-il lieu d'y faire pénétrer un coulis de chaux pour l'étanchéifier ? quelle est la composition de ce coulis ?
- faut-il, comme sur le 3ème croquis, prévoir une nappe de protection de fondations DELTA®-MS ? Non
- en haut du fossé, doit-on laisser le gravier apparent ou bien est-il possible, et moyennant quelles précautions, de le recouvrir de terre engazonnée ? Prévoir petit gravier en pied de mur sur la largeur du rejaillissement (eau de pluie) et ensuite terre engazonnée.

Julien André
Agence Bee+ Miniac Morvan
06 07 56 17 78
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1 rue des Longrais - 35520 LA CHAPELLE DES FOUGERETZ

(Fin de citation)
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 29 mai 2019 17:14
À : Bodin Entreprise
Objet : RE: Chaslerie - Drainages

Merci pour ces infos.

Cordialement,

PPF

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De : Bodin Entreprise <bodin.ste@gmail.com>
Envoyé : mercredi 29 mai 2019 17:11
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : Re: Chaslerie - Drainages

Bonjour Monsieur Fourcade,

La solution évoquée par le bureau d'études ne me semble pas adaptée.
L'eau qui arrive dans les cailloux ne va pas s'infiltrer par magie dans les trous du drain.
Le drain évoqué est fait pour épandre et pas récolter.
L'eau aura tendance à stagner dessous, dans le lit de sable.

Le principe de la cunette permet de reprendre l'eau dans l'emprise de la tranchée, de la canaliser vers un regard, opercule d'arrivée ouverte et fermée en sortie pour que l'eau reparte dans le fond plat du drain en aval.

Cordialement,
Cédrick

___________________________________________________________________

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mercredi 29 mai 2019 04:48
À : bodin.ste@gmail.com; jarry.travauxpublics@gmail.com; fouilleul.energie@gmail.com; yl-corespa@orange.fr
Objet : Chaslerie - Drainages

Messieurs,

En vue d'assainir les bâtiments, nous venons de creuser des fossés de drainage le long de la façade Ouest de l'aile Ouest de la Chaslerie, ainsi qu'au Nord de la tour Louis XIII et du bâtiment Nord .

Se posent à ce stade une série de questions pratiques sur lesquelles je me permets de vous interroger, afin que je puisse donner rapidement des instructions à Igor.

D'avance, merci pour vos avis.

Bien cordialement,

PPF
06 12 96 01 34

(Fin de citation)
Long coup de fil d'Yves LESCROART, à propos de mes problèmes de drainage.

Il signale - à juste titre selon moi - que le principal problème que nous devons régler est le captage des eaux de pluie tombant de la toiture. Le drainage agricole proposé lui semble de nature à favoriser la transformation du tube concerné en réservoir d'eau permanent, inapte à faire face à l'afflux soudain d'eau lors des grandes précipitations.

Pour autant, il exclut - comme moi - la pose de gouttières ou bien un système comme à Pont-Rilly, sorte de trottoir en pierres calcaires taillées en cuvette au pied des murs.

Il me semble que nous tombons d'accord sur l'opportunité (1) d'éloigner le drainage agricole du mur, (2) de bien jointoyer à la chaux les fondations et (3) de disposer en pied de mur une sorte de trottoir en devers, composé de pavés de grès.

Je vais voir ce que l'on peut faire en ce sens.

P.S. : En complément de son appel, Yves LESCROART, que j'en remercie, me transmet la page de croquis suivante :

Cette page me paraît conforme à notre échange téléphonique.

Nous pourrons reparler de cette question lors de la réunion du 7 juin prochain. D'ici là, Igor n'aura probablement pas fini de rejointoyer les fondations en question. Donc le fossé sera encore loin d'être comblé.

P.S. 2 : Un rapide aller-retour où je savais en trouver m'a montré que je devrais pouvoir mettre la main sur un lot de 300 m2 de tels pavés. C'est moins que le millier de m2 nécessaire pour la cour, et beaucoup moins que les 4 000 m2 qui seraient bienvenus pour l'allée historique. Mais je me dis qu'il faut un début à tout. A suivre donc.
Bonjour PPF,

Si tu refais le câblage électrique, je te conseille d'ajouter des câbles coaxiaux avec des sorties dans les pièces et reliées au wi-fi central. Tu pourras alors installer dans chaque pièce des prises wi-fi cela résoudra le problème de l'épaisseur de tes murs. Ces prises wi-fi coûtent environ 40 € pièce.

Il faut peut-être aussi intégrer dans ta réflexion la pose de caméras vidéo reliées à un enregistreur et un écran de contrôle. Ces installations sont plutôt très bon marché. De l'ordre de 400 € pour une installation à cinq caméras avec option infrarouge et une durée d'enregistrement d'environ un mois. On peut aussi consulter en temps réel sur son smartphone les images, à condition d'avoir un wi-fi correct. Les caméras peuvent se déclencher seulement en cas de détection de mouvement et envoyer alors une alerte sur ton smartphone.Je te parle de prix constatés au Maroc.

N.D.L.R. : Merci beaucoup pour ces infos.
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Lundi 3 Juin 2019
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La pomme de Michel Serres
Publié le 3 juin 2019

Le 1er septembre 2018, nous étions une dizaine à retrouver Michel Serres chez lui, pour fêter son quatre-vingt huitième anniversaire. Comme nous fêtions en même temps les vingt ans du Pommier, sa maison d’édition, quelqu’un lui lança, à la fin du repas, une sorte de défi rhétorique : Michel, qu’est-ce qu’une pomme ? Il prit alors une pomme dans sa main et annonça : « La pensée, disaient mes maîtres, doit se conduire de l’extérieur vers l’intérieur ».


Avait alors commencé un étonnant voyage. Autour de la pomme d’abord : pomme de la connaissance, pomme de discorde, pomme tendue par Ève à Adam, pomme du jugement de Pâris, pomme de Newton, pomme d’or des Hespérides, pommes de Cézanne (et pendant qu’il parlait je voyais apparaître et graviter comme des planètes toutes ces pommes symboliques ou métaphoriques, fruits de la culture, autour de la pomme primordiale qu’il tenait entre ses doigts). Puis vers la pomme, fruit végétal, dans son environnement (pommiers, vergers), dans ses multiples variétés (reinette, golden, clochard, boskoop, Canada…), dans ses usages (alimentation, cidre, calvados…) Enfin, au centre du système, il en vint à la pomme singulière qu’il tenait à la main : une peau, de la chair et des pépins, mais aussi des tissus, des saveurs, des cellules, de la biochimie, des gènes, des molécules… Nous étions repartis vers le cosmos.

J’ai aimé cette pensée libre, déliée, fractale, dans laquelle le monde était contenu dans chacun de ses objets. J’ai aimé cette intelligence poétique, fulgurante, bienveillante. J’ai aimé cet homme qui était l’être le plus exquis qui soit.

A la fin de la soirée, après le départ des autres convives, je me suis attardé un peu. Il m’a parlé de mes chansons. — Tu sais, Jean-Pierre, je les aimais beaucoup. Vraiment… — Tu te souviens que nous en avons écrit deux ensemble ? — Bien sûr que je m’en souviens… J’ai soudain été étreint par le regret violent de n’avoir pas poussé plus loin l’aventure. Son regard me disait qu’il le regrettait aussi.

A la porte de sa maison, j’ai retrouvé mon amie Sophie Bancquart, son éditrice. Nous avons fait taxi commun. Elle m’a appris qu’il souffrait d’un cancer et qu’il n’avait plus que quelques mois à vivre. Son médecin lui avait dit : « Vous avez un choix à faire. Soit je vous aide à conserver une vie confortable, soit nous nous battons pour la durée. » Il avait pris la première option.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 9 Juin 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - O'Gustin - Références culturelles
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L’été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte
La plaine verse au loin un parfum enivrant ;
Les yeux fermés, l’oreille aux rumeurs entrouverte,
On ne dort qu’à demi d’un sommeil transparent.

Les astres sont plus purs, l’ombre paraît meilleure ;
Un vague demi-jour teint le dôme éternel ;
Et l’aube douce et pâle, en attendant son heure,
Semble toute la nuit errer au bas du ciel.

(Victor HUGO)


P.S. (à 4 heures du matin) : Quant à moi, j'ai beau tendre l'oreille, je n'entends guère que les ronflements, réguliers et profonds, de ce brave O'Gustin...
Jeean-Pierre ARBON
rédigé le Mardi 11 Juin 2019
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Obsèques à Agen
Publié le 11 juin 2019

Samedi, je me suis rendu à Agen, pour assister aux obsèques de Michel Serres. La cathédrale Saint Caprais était pleine de monde et des gradins avaient été installés à l’extérieur. Pas de ministres toutefois, ni d’académiciens : pour les huiles nationales en exercice, Agen est sans doute bien loin de Paris, même (ou surtout) un week-end de Pentecôte.


Au fond, c’était très bien ainsi. Michel a toujours eu un côté franc-tireur qui déplaisait à ses collègues philosophes, et il s’est toujours tenu à l’écart de la politique et des engagements partisans. C’était un esprit trop libre pour s’attirer la considération de l’Université et trop indépendant pour être utile au pouvoir, de quelque côté qu’il penche. Le prestige de Michel s’est bâti en dehors des limites étroites du microcosme, auprès de ceux qui ont aimé son intelligence bienveillante et son parler chaleureux. C’était un penseur pour qui il n’y avait pas la philosophie d’un côté et la science de l’autre, et pour qui l’esprit ne pouvait être séparé du corps. Il faut relire les lignes extraordinaires qu’il a écrites sur le Magnificat et le moment où « la chair se fait verbe ». Michel a été un penseur incarné, donc vivant.

Hommage du maire d’Agen, homélie de l’évêque, chants lumineux. Vers la fin de la cérémonie, un de ses fils a pris la parole. « Dans la maison de notre enfance, il y avait nous, les quatre enfants, il y avait notre mère, et il y avait un philosophe, qui se nourrissait de silence. » Les enfants jouaient, criaient, la mère s’efforçait de les tenir à distance. Ça dérangeait le philosophe. L’homme aimé du public recevait ainsi sa part d’ombre : père invisible, et écrasant.

Au moment de la sortie, fils et petits-fils néanmoins prirent le cercueil sur leurs épaules. Des applaudissements éclatèrent. La salve enfla, spontanée, reconnaissante, et se transportant du dedans au dehors, dura longtemps, pour saluer une dernière fois le philosophe en artiste.

N.D.L.R. : "père invisible, et écrasant"...