Le parcours de la promenade d'été des V.M.F. de l'Orne, mis au point par Odile NEOUZE, déléguée pour l'Orne...
... m'avait, cette année, paru particulièrement intéressant. Cette impression a été confirmée tout au long de la journée.
La première étape était au
château de Saint-Hilaire à Saint-Hilaire-sur-Risle. Ce château vient d'être vendu par la famille éponyme et les nouveaux propriétaires n'ont emménagé qu'il y a une quinzaine de jours. Leur enthousiasme fait plaisir à voir :
Nous avons fait le tour du château, dont certaines sablières ont été surélevées il y a environ un siècle :
Voici un beau chantier de restauration qui s'annonce, les pelouses aux abords sont déjà impeccables :
Deuxième étape au
château de Cisai-Saint-Aubin dont les propriétaires depuis 40 ans sont toujours aussi amoureux. Ils ont succédé à une Américaine excentrique qui n'avait rien trouvé de mieux, entre autres, que d'enduire de ciment toutes les façades et de supprimer de la couverture d'une tour vénérable un bulbe "à la moscovite" (comme à Flers ou à Couterne). De nouveaux enduits à la chaux commencent à restituer à ce château, situé dans un très beau cadre bucolique, un meilleur aspect extérieur :
J'observe en particulier une tour dont Roland BOUSSIN avait restauré la charpente et la couverture...
... ainsi qu'un beau fronton de lucarne d'où émerge une sirène :
La troisième étape nous a fait découvrir le
manoir de La Croix, à Résenlieu, dont la restauration fut menée, pour les actuels propriétaires, par l'excellent François POUGHEOL au goût si sûr :
Il paraît que l'agrément fiscal de ce manoir vient de lui être retiré et qu'un certain fonctionnaire de la D.R.A.C. fait obstacle à son inscription à l'I.S.M.H. au motif que les tuiles en seraient neuves. Si cela est vrai, c'est ridicule. Selon moi, ce manoir mérite amplement son inscription. C'est au demeurant, de la journée, le monument que j'ai préféré en raison du charme qui s'en dégage et de la parfaite justesse des travaux qui continuent à y être menés avec passion.
A l'heure du déjeuner, nous avons pu nous restaurer à une excellente adresse. Les tables étaient très bien dressées, la nourriture soignée et le cadre très agréable. Je rappelle l'adresse : "
Les Champs", 2 rue du général Leclerc à Gacé.
Notre première étape de l'après-midi fut au
château d'Echauffour dont, si j'ai bien compris, les propriétaires ont hérité du
marquis de SADE :
Dans la bibliothèque familiale, j'ai remarqué un inattendu (en tout cas pour moi et surtout là) "Mœurs des Grecs" et, également, dans le jardin, un superbe puits médiéval, témoin de temps meilleurs pour la bâtisse :
Dernière étape du périple, le château de Falandre à Mahéru...
... où Patrick DUMOUSSET, délégué régional des V.M.F., a remis aux propriétaires le prix régional 2016 de restauration des monuments historiques institué par les V.M.F. :
J'ai essayé de mieux comprendre sur cet exemple quels pouvaient être les critères du jury, le degré d'avancement souhaitable des travaux...
... ou bien leur qualité et celle des matériaux employés (les lucarnes en béton ne seraient donc pas rédhibitoires ? Curieux...) :
J'avoue ne pas avoir trouvé de réponse simple à cette question, si ce n'est le souci de saluer un élément du patrimoine qui, malgré ses souffrances passées (comme l'abaissement de trois mètres de la ligne faîtière à la suite d'un incendie) est vaillamment repris en main par un membre méritant et courageux de la famille éponyme, grande amatrice et animatrice de chasse à courre.
Tout en observant un magnifique séquoïa qui, compte tenu de sa taille et du calibre de son tronc, a dû, selon moi, être planté là au retour d'un jeune officier de la guerre d'indépendance des Etats-Unis (le propriétaire, que j'ai interrogé, ignorait la réponse)...
... je suis reparti en me disant que certains mystères nous échapperont toujours...
... et qu'il était beaucoup plus raisonnable - en tout cas plus apaisant - de s'en remettre à la sagesse des jurys de tels concours.
