Archives, histoire, documentation

Je vous présente Sophie ROULLEAUX (1797-1875)...

Sophie-Adélaïde ROULLEAUX, épouse d'Eugène-Constant LEVÊQUE.

qui fut enterrée dans la chapelle de la Chaslerie, où elle se trouve toujours...

La tombe de Sophie ROULLEAUX.

... dans la tombe voisine de celle de son mari, Eugène-Constant LEVÊQUE (1781-1873) :

Eugène-Constant LEVÊQUE.

La tombe d'Eugène-Constant LEVÊQUE.

Leur acte de mariage, daté du 2 janvier 1819, est consultable en ligne mais je pense qu'il sera plus commode d'aller le photographier aux archives de l'Orne.

Voici les informations que, sur les conseils très avisés de Marie-Françoise LAURENSOU, j'ai trouvées sur le site Généanet, parmi les données mises en ligne par l'un des tout premiers visiteurs de notre site favori, M. François LAMER (avec qui, à l'époque, j'avais échangé quelques courriels).

(début de citation)

Eugène Constant Lévêque Lepail né à Domfront le 14 octobre 1781, 2e fils de Jean André Lévêque, alla terminer ses études à Paris où il connut Villemain qui fut ministre de l'instruction publique et professeur de littérature française au collège de France sous Louis Philippe. Comme lui fut lauréat du grand concours de 1802 et obtint le 1er prix de physique, on lui offrit une chaire de professeur de physique dans un des lycées de Paris qu'il refusa et entra dans l'administration des contributions indirectes à l'époque ou fut organisé ce service. Il devint 1er commis de Direction à St-Lô, fut nommé à Amsterdam pour organiser ce service et refusa. Après 1815 son emploi fut supprimé et il demanda sa retraite. Il revint demeurer à Domfront avec sa mère veuve pour la seconde fois. Au mois de janvier 1819 Lévêque Lepail épousa Sophie Adélaïde Roulleaux la Vente, fille du receveur des finances à Domfront.

Après son mariage il s'occupa d'agriculture et se retira sur une de ses fermes de la Baillée aux Vesques. De ce mariage naquirent 5 enfants :
1° Arsène Jean né à Domfront le 11 février 1821
2° Clémentine Marie
3° Eugénie Marie, soeurs jumelles, nées à Domfront le 2 février 1821
4° Charles né à la Baillée le 14 7bre 1823
5° Claire Adélaïde née à la Motte le 18 mars 1831, commune de St Mars

En 1822 Lorsque Lévêque Eugène Constant alla habiter la Baillée il n'y avait qu'une maison très ancienne peu solide et peu commode. Il en fit commencer une nouvelle qui n'était pas terminée lorsqu'il acheta la Motte en 1829 et vint y demeurer. Il continua de s'y occuper d'agriculture jusque vers 1860 lorsqu'il loua la ferme de la Motte à Pierre Chevallier. Il mourut à la Motte le 8 janvier 1873 à l'âge de 92 ans.

Deux ans après la 10 Xbre 1875 mourait son épouse chez l'une de ses filles Mme Constant Martin à Tessé la Madeleine où elle s'était retirée. Elle était âgée de 78 ans ; elle était la plus jeune des trois enfants de Mr Roulleaux La Vente et de Mlle Heurtaux. Les deux autres étaient Hypollyte Roulleaux qui succéda à son père comme receveur des finances en 1819, né à Domfront le 10 juillet 1790 et mourut le 3 7bre 1868. Il avait eu de son mariage avec Mlle Clémentine Lantaigne deux fils Albertet Marcel qui mourut en Algérie encore jeune et l'aîné avait été inspecteur des finances et est mort à Domfront où il s'était retiré.
2° Victoire Marie Roulleaux mariée à MR Blais Deslongchamps négociant et morte sans enfant à Domfront le 24 avril qui1849.

Le 6 février 1842 Eugénie Marie Lévêque épousa à l'église de St Mars Mr Louis André Goupil dont les parents riches propriétaires habitaient la commune de Tessé la Madeleine.

Le 2 7bre 1845 Clémentine Marie Lévêque épousa en l'église de St Mars d'Egrennes Mr Constant Théodore Martin qui était caissier de la maison de banque Bellenger à Paris. Il est décédé le (blanc) laissant deux enfants Marie et Henri.

Le 26 avril 1854 Charles Lévêque avocat et juge suppléant à Domfront épousa dans l'église de Tinchebray Melle Emilie Chancerel qui habitait Tinchebray avec sa soeur Mlle Elise. Elles étaient orphelines toutes les deux. Elle est décédée à Mayenne où son mari était président du tribunal civil au mois de février 1890, laissant 3 enfants, Maurice, Louise et Marie.

Le 5 mars Claire Adèle épousa Mr Henry Brochard contrôleur des contributions directes à Caen. Il est décédé le (blanc) à Lassay (Mayenne) où il était percepteur des contributions indirectes en retraite. De ce mariage étaient issus 6 enfants : Jeanne, Marguerite (Mme Chanteau), toutes deux jumelles. Marguerite mourut très jeune. Daniel, Jeanne (Mme Crépeaux), Georges et Gabrielle (Mme Foccart). Ils avaient été mariés en l'église de St Mars, domicile de Claire Lévêque.

Le 20 mais 1861 Arsène Jean Lévêque épousa Mlle Elodie Lechevalier fille de Mr Charles Lechevalier ancien avoué à Falaise ; ils furent mariés dans l'église St Gervais de Falaise. De ce mariage sont issus 4 enfants : Eugène, un petit garçon qui mourut en naissant ; Louis et Charles. Arsène Jean Lévêque était alors percepteur au Theil arrondissement de Mortagne (Orne). Il a pris sa retraite comme percepteur à Ecouché (Orne) le 31 mars 1883

Sources :

Personne: Notes généalogiques sur la famille Lévêque et plusieurs familles qui lui sont alliées, écrites d'après de vieux livres et papiers de famille de 1854 à 1893 par Charles Lévêque
Naissance: 3NUMECRP145/AC145_8, BMS 1780-1789, vue 65
Union: 3NUMECEC145/3E2_145_16, 1818-1822, vue 141
Décès: 3NUMECEC421/3E2_421_301873-1877, vue 137

(fin de citation)

M. LAMER m'avait communiqué le texte des "Notes généalogiques" de Charles Lévêque dont il est question "in fine" mais je ne sais plus ce que j'ai fait de ce document. Il faudrait que je le retrouve.

Ainsi donc, il sera très intéressant d'examiner si l'acte de mariage de 1819 fait état de l'apport de la Chaslerie par la mariée à son époux. Cela confirmerait deux informations déjà glanées ici.

On voit que les ténèbres qui entourent encore à mes yeux la période 1794-1819 de la vie de la Chaslerie commencent à s'estomper petit à petit. Continuons nos recherches, nous avançons !

En tout cas, un grand merci à François LAMER !
Featured Artwork of the Day: Siren | ca. 1571–90 | Italian
Dimensions: Overall (confirmed): H. 32 1/8 x W. 44 3/4 x D. 13 3/8 in., 130lb. (81.6 x 113.7 x 34 cm, 58.9676kg)

The siren, crowned and holding her two tails, was a heraldic device of the Colonna, a powerful Roman family. In all likelihood, this siren is the bronze named in a 1644 Barberini inventory, a Colonna princess having married into that family. It was no doubt intended for placement at a considerable height outdoors, where the extraordinary tumble of hair would be seen to full advantage.

N.D.L.R. : Contemporaine de la Chaslerie.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 31 Mars 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie)
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En introduction de son exposé, dans le cadre du FOGEFOR, sur "Les lois forestières et l'environnement", Nicolas LORIQUE (ingénieur au C.R.P.F. de Normandie) nous a rappelé comment a varié la forêt française au cours des siècles :
- sous Jules César, elle couvrait les 3/4 du territoire ;
- sa superficie avait chuté jusqu'à 25 % environ au XIIIème siècle ;
- à la Révolution, le taux était tombé à 12 % ;
- en 1827 parut le 1er code forestier ;
- en 1918, le taux de couverture du territoire était de 18 % ;
- il a remonté sur les 50 dernières années ; on est aujourd'hui à 28 %.

(Il sera de nouveau question des "documents de Gestion Durable" lors de la 10ème séance du FOGEFOR.)

1ère partie de l'exposé : Les défrichements :
(Pour en savoir plus :
- articles L 341-1 à 342-1 et L. 363-1 à 363-5 du code forestier ;
- articles R 341-1 à 341-3, R. 341-4 à 341-7, R. 341-8 et 341-9 et R 363-1 du code forestier ;
- circulaire DGPAAT/SDFB/C2013-3060).

Il n'y a pas de définition juridique de la forêt mais il existe une jurisprudence en la matière, ainsi que des textes européens.
On considère qu'un terrain couvert d'arbres d'essences forestières pour plus de 10 % de sa surface à terme est assimilable à une forêt.
(TCR signifie taillis à courte rotation.)
(Par "équipements indispensables à la mise en valeur et la protection de la forêt", on entend par exemple la création d'une route forestière.)

(L'agroforesterie n'est pas considérée comme de la forêt.
Rappelons que cette expression désigne les parcelles agricoles plantées d'arbres à raison de 30 à 150 tiges/ha.
C'est de l'agriculture bio, donc ça a le vent en poupe mais ce n'est pas encore très répandu.)
(L'installation d'un camping en forêt est interdite, même sans coupe d'arbres.)
(L'implantation de tennis ou de piscines en forêt est interdite.)

(forêt relevant du régime forestier = forêt publique.)

. Les 4 ha s'apprécient indépendamment de la structure foncière.
. A propos des bois de moins de 30 ans : si on coupe dans le cadre de la gestion forestière courante, il n'y a pas de problème.
. L'autorisation de défricher une surface boisée incluse dans un massif forestier de plus de 4 ha est requise dès que cette surface boisée a plus de 10 m2 (!!!).

Une analyse du milieu et des conséquences du défrichement sur le milieu est obligatoire si la surface en cause est de plus de 25 ha. Cette étude est aux frais du demandeur.

(Erreur : dans le 3ème paragraphe, lire "de 0 à 25 ha" et non "de 10 à 25 ha".)
L'instruction dépend de la DREAL (ex DRIREN).

. Le classement en EBC est effectué en application du code de l'urbanisme. Classement à vérifier en mairie.
. La notion de "forêt de protection" est définie par le code forestier. Il s'agit de la proximité des villes. En Normandie, ceci concerne Rouen, Evreux et un endroit dans la Manche.
. Les infractions sont relevées par des agents assermentés (dépendant de la DDT ou de l'ONC, office national de la chasse).
. Il faut savoir que la photographie aérienne a fait de gros progrès, de sorte que le contrôle est facile.
. Toutefois les verbalisations pour défrichement sont très rares car lourdes à gérer pour tout le monde. L'administration préfère les règlements à l'amiable.

2ème partie de l'exposé : Documents et garanties de gestion durable :
(Pour en savoir plus :
- articles L 122-1 à 122-6 et L. 124-1 à 124-4 du code forestier ;
- articles D. 122-1 (deux fois), 122-2 à 122-5, 122-6 et 122-7, 122-8 à 122-12 du code forestier.)

. Les forêts publiques autres que domaniales appartiennent aux collectivités locales.
. Les ORF sont les "orientations régionales forestières" (le "ex" est anticipé sur l'application de la loi de 2014.)

. Le "règlement type de gestion" est signé en collaboration avec un gestionnaire professionnel.
. Le "code des bonnes pratiques sylvicoles" est une simple déclaration d'intention. Depuis la "loi d'avenir" d'octobre 2014, il est prévu d'y annexer un programme de coupes et de travaux, pour 10 ans, qui sera approuvé par le CRPF.
La loi d'avenir a modifié quelques dispositions du code forestier (surtout en termes de politiques nationale et régionale ; peu en ce qui concerne les propriétaires privés).
. La "garantie de gestion durable" est contrôlée par la DDT.
Très important : les engagements restent attachés à la parcelle. Ils ne sont pas éteints en cas de mutation. C'est celui qui les a souscrits qui est poursuivi. Il est donc essentiel de bien rédiger les contrats de mutation.

3ème partie de l'exposé : Réglementation des coupes en forêt privée :
(Pour en savoir plus :
- articles L. 124-5 et L. 312-4 à 312-8, 312-9 et 312-10, 312-11 et 312-12 ;
- articles R. 312-12 à 312-18, R. 312-19 à 312-21 et D. 312-22.)

"Coupe destinée à la consommation personnelle : l'administration fiscale admet qu'elle atteigne 30 stères.

. RAA = "régime d'autorisation administrative".
. Plutôt qu'une amende, il y a en général transaction.

L'harmonisation en question date d'une loi de 2001.

. Articles 793, 885 H, 885 S et 119 H (N.D.L.R. : il y a ici une erreur) du code général des impôts.
. Il s'agit (1) de réduction d'assiette d'I.S.F., (2) du régime fiscal BONICHON sur les mutations à titre gratuit et (3) du dispositif fiscal d'encouragement aux investissements.
. (Je comprends qu'on reviendra sur les questions fiscales lors de la 5ème réunion du FOGEFOR, donc dans un mois.)

Article L. 130-1 du code de l'urbanisme.

Articles L. 122-7 et 122-8 du code forestier.

. Articles L. 621-1 et suivants du code du patrimoine.
. Attention : ceci (4 ha) est valable pour la Normandie ; ailleurs, la barre est à 0,25 ha (N.D.L.R. : Je ne vois pas ce que ceci vient faire ici).
. Noter que, dans le 4ème cas du tableau, l'absence de réponse vaut refus.

. Article L. 341-10 du code de l'environnement.
. La liste des sites classés ou inscrits est fournie par "géoportail" ou par le site "Carmen" de la DREAL.
. "coupes d'éclaircies ou de jardinage" = ce qui n'est pas coupe rase.

Article L. 341-1 du code de l'environnement.

Article L. 141-1 du code forestier.
Il s'agit des forêts péri-urbaines (notamment autour de Lisieux et Rouen).

. Article L. 642-1 du code du patrimoine.
. Les AMVAP remplacent progressivement les ZPPAUP.

. Article L. 332-1 et suivants du code de l'environnement.
. Il s'agit d'une notion différente des P.N.R.

. Article L. 414-4 du code de l'environnement.
. L'autorité compétente pour "Natura 2000" est le C.R.P.F.

4ème partie de l'exposé : Natura 2000 :
(Pour en savoir plus :
- article R. 122-24 du code forestier ;
- articles L. 414-1 à 414-7 du code de l'environnement ;
- articles R. 414-1 à 414-2-1, 414-3 à 414-7, 414-8 à 414-8-6, 414-9 à 414-9-7, 414-10 et 414-10-1, 414-11, 414-12 et 414-12-1, 414-13 à 414-17, 414-18, 414-19 à 414-26, 414-27 à 414-29 du code de l'environnement ;
- décret n° 2010-365 du 9 avril 2010 relatif à l'évaluation des incidences Natura 2000 ;
- décret n° 2011-966 du 16 août 2011 relatif au régime d'autorisation administrative propre à Natura 2000.)

9 % des forêts normandes (en surface) sont classées en Natura 2000 (voir sur "géoportail", la "biodiversité").

. 1er cartouche vert : Programmes, projets relevant déjà d'un encadrement administratif (autorisation ou déclaration).
. 2ème cartouche vert : ce cas de figure a été ajouté à la suite du contentieux avec la C.J.U.E.
. 1er cartouche rouge : pour coupes sous R.A.A. (coupes qui prélèvent plus de 50 % du bois et sur plus de 4 ha).
. 2ème cartouche rouge : en Normandie, ceci concerne les coupes soumises à déclaration E.B.C. (N.D.L.R. : la suite de mes notes est illisible).
. cartouche gris : exemples : création de voiries forestières, création de places de dépôt, premier boisement, défrichement.
. dernier cartouche : d'application marginale.

(GGD = garantie de gestion durable)

5ème (et dernière) partie de l'exposé : Autres législations :
(Pour en savoir plus :
- articles L. 241-1 à 241-6 du code de l'environnement (N.D.L.R. : Apparemment, ces articles ont été abrogés ; en tout cas, je ne les retrouve pas) ;
- articles L. 562-1 à 562-9 du code de l'environnement ;
- articles L. 1321-1 à 1321-3 du code de la santé publique.)

. Voir le site de l'O.N.E.M.A.
. les agents de la police nationale de l'eau ont un comportement de shérifs.
. Régime des mares : autorisation nécessaire si plus de 3 ha ; déclaration à la D.D.T. si la surface est comprise entre 1 000 m2 et 3 ha ; une déclaration préalable en mairie peut être nécessaire si la surface est de plus de 100 m2 et la profondeur de plus de 2 mètres.

Voir le site "Carmen" de la D.R.E.A.L. et le site de la D.D.T.

. P.P.I. : environ 100 m2 ;
. P.P.R. : de l'ordre de 20 à 30 ha, pour éviter les pollutions accidentelles et laisser 30 jours pour réagir en cas de problème ;
. P.P.E. : pas obligatoire (contrairement aux deux précédents).

Le "porter à connaissance" signifie qu'il n'y a pas de contrainte sur la gestion (c'est la différence avec Natura 2000).

Quelques objets et phénomènes insolites à l'époque de la Renaissance

Les meilleurs des esprits, sur la fin du XVème et durant tout le XVIème, s’appliquent à rédiger des recueils de prodiges qu’ils ornent de toutes les fioritures que leur inspirent les recettes d’une poétique subtile. Le plus ingénieux des grands rhétoriqueur, Jean Molinet, s’amuse à compiler une collection de faits étranges…

Elsheimer de Benedetto Castiglione Genovese, dit le Grecchetto © dr

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
J'ai oublié de signaler que M. Philippe BOCQUET, président du FOGEFOR de Normandie, assistait à la 4ème séance de cette année. Dans sa brèvre allocution, il nous a confirmé que, les subventions étant désormais coupées, il n'y aurait sans doute pas de FOGEFOR l'an prochain.

De son côté, notre formateur Sébastien BROMBAULT nous a appris qu'il quittait le C.R.P.F. pour rejoindre le secteur privé. Il continuera néanmoins à animer le FOGEFOR jusqu'à la fin de l'année.

Il va sans dire que je trouverais très regrettable et complètement stupide de la part des pouvoirs publics que notre FOGEFOR soit le dernier. Compte tenu de l'intérêt et de la qualité de cette formation, j'avais l'intention d'y inscrire Igor, et peut-être aussi Carole, dès l'an prochain.

Pïerre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 2 Avril 2015
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En complément de l'exposé du FOGEFOR sur les "Lois forestières et de l'environnement", nous ont été remis deux documents :

- une fiche humoristiquement intitulée "Presque tout ce que le propriétaire forestier doit savoir..." :

- une fiche également censée résumer la question, dont voici le détail...

... sans oublier les prétendues simplifications :

Je suppose que vous avez compris que les 4 dernières photos doivent se lire 2 par 2.

A propos, avez-vous noté qu'il n'y aurait sans doute pas de session de rattrapage ? Il ne me reste donc plus qu'à vous souhaiter bon courage !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 2 Avril 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie)
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En complément de son 1er exposé sur les "Lois forestières et de l'environnement", Nicolas LORIQUE a, devant un parterre relevé...

28 mars 2015. De gauche à droite, Nicolas LORIQUE, Béatrice LACOSTE et Philippe BOCQUET.

... et un auditoire attentif...

28 mars 2015.

... présenté un 1er exposé bis sur le droit de préférence.

Le classement au cadastre est important.

.L'"affichage en mairie et publication dans un journal" dispense de la L.R.A.R.
. La notion de parcelle boisée du voisin est une notion "de facto", indépendante du cadastre.

"Soumise au régime forestier" veut dire qu'il existe un arrêté préfectoral et que c'est l'O.N.F. qui gère.

Au courrier ce matin, une lettre du professeur Francis DORE que je parcours avec sympathie :

Cette sympathie se trouve renforcée par les informations d'ordre familial que mon correspondant évoque. Je retiens en particulier la réussite scolaire et universitaire de la descendance, une question dont je connais la difficulté et à laquelle j'attache, moi aussi, beaucoup d'importance (trop, dirait mon épouse, mais on ne se refait pas).

Ma principale objection tient à l'usage du mot "acolyte". Certes, il peut comporter une dimension péjorative. Mais je pense que M. DORE acceptera que je lui explique que, selon moi, le caractère mandarinal de l'université française, notamment dans le département de géologie de la fac de Caen, dans sa composition que j'ai connue il y a peu d'années (après le départ de M. DORE), département dont j'ai étrillé par ailleurs plusieurs membres (à l'exception notable de son numéro 1, M. LAGARDE, que j'ai toujours trouvé excellent), est suffisamment évident pour que l'acception première du terme, la religieuse, soit celle à retenir dans ma prose à son propos. Donc l'idée qu'il y aurait de ma part une "grossièreté" à son égard me paraît résulter d'une connaissance perfectible de la langue française. En fait, il n'y avait nulle grossièreté sous ma plume, CQFD.

Pour le reste, j'aurai grand plaisir à rencontrer M. DORE dès que, au-delà de ses visites virtuelles qui me semblent l'avoir malgré tout diverti sinon intéressé, il voudra bien revenir se promener par ici. Je lui propose de ne pas oublier ses instruments de travail (son eustache favori, j'imagine) car je ne doute pas que, à l'oral, il saura m'apprendre énormément de choses que je n'ai pas su comprendre à la lecture d'une notice pour le B.R.G.M. rédigée, j'imagine, dans sa jeunesse.

P.S. : Etaient jointes à cette lettre deux publications scientifiques, de 1990 et 1994, de M. DORE que je lirai avec intérêt et que je scanne immédiatement :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 2 Avril 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie)
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Le second exposé du 4ème FOGEFOR portait sur "la taille de formation et l'élagage des arbres forestiers".

En l'écoutant, je me suis persuadé que j'avais commis de très nombreuses erreurs depuis 1998, y compris durant le dernier hiver :
- j'ai omis de commencer rapidement la taille de formation (dès la 1ère ou la 2ème année suivant la plantation);
- j'ai omis d'intervenir tous les ans depuis la plantation ;
- j'ai procédé comme un manche en matière de taille de formation, n'ayant pas compris spontanément qu'il fallait commencer par le haut de l'arbre, en allant de haut en bas ;
- quant à l'élagage, ce que j'ai fait est un véritable massacre.

Voici ce qui m'a enfin ouvert les yeux :

On se souvient que 80 % de la valeur d'un arbre réside dans les 6 premiers mètres de sa "bille de pied".

"Surbille", noter l'expression.

. Essences plus ou moins sensibles : noyer et frêne sont sensibles au gel ; hêtre, moins sensible au gel.
. Fertilité de la station : plus la terre est riche, plus l'arbre produit de la branche.
. Attaques de frelons sur les frênes ; on met des pièges à frelons (des bouteilles ; ça marche bien).

1ère partie de l'exposé : La taille de formation :
L'objectif est de favoriser la dominance apicale (c'est-à-dire la pousse verticale).

. Très important de noter que l'intervention se fait du haut vers le bas, au jugé, en veillant à donner un bon équilibre à l'arbre.
. Si 5 à 10 % des arbres sont fourchus, pas la peine de perdre son temps à les tailler : ils partiront en bois de trituration lors des premières éclaircies ; si 50 % des arbres sont fourchus, il faut tailler pour défourcher.

Les "branches latérales redressées vigoureuses" sont appelées des "baïonnettes".

. Le chêne est "polycyclique" (3 pousses par an). Avant de tailler, il faut attendre que la phase de compression arrive.
. Si un chêne présente une fourche, on ne la taille pas la 1ère année. On attend la 2ème pour voir quelle branche garder.
. Sur le chêne, surtout pas de taille avant ses 5 ans.

. Les arbres buissonnants se taillent bien en hiver (en été, on ne voit rien à cause des feuilles).
. Ainsi, le chêne et le hêtre se taillent en hiver.
. Les arbres qui sont à dominante apicale (frêne, merisier, châtaignier, érable) se taillent en été, entre 2 montées de sève.
. Pour toutes les essences, plus le climat est froid, plus la plaie de la taille met de temps à cicatriser.

La scie emmanchée est recommandée pour la taille. Il faut un manche très rigide.

. S'il y a des branches mortes, cela montre qu'on est en retard sur la taille ; il faut les retirer.
. Les 3 règles en question sont essentielles.
. On taille tous les ans jusqu'à la formation de la bille de pied (c'est-à-dire jusqu'à ce que l'arbre ait 15 à 20 ans).

2ème partie de l'exposé : L'élagage :

. La photo montre ce à quoi il ne faut surtout pas aboutir : une telle bille part en bois de chauffage.
. Par "feuillus précieux", on entend le merisier, le frêne, l'érable et le châtaignier.
. A savoir pour les résineux : l'intervalle entre 2 verticilles représente 1 année de croissance.

. Pour les jeunes arbres, ne pas dépasser 1/3 de la hauteur en élagage.

La 1ère éclaircie intervient quand l'arbre a 12 mètres de hauteur.

. Ce tableau vaut aussi bien pour les feuillus que pour les résineux.
. Il faut savoir que les scieries se désintéressent du tiers central de l'arbre ; ça part en bois de chauffage ; les planches sont prises sur le reste de la bille (on verra ceci lorsqu'on visitera une scierie).
. S'agissant des résineux, l'élagage est utile pour le pin laricio et le douglas ; il l'est beaucoup moins pour le sapin et l'épicéa.
. Si on respecte la règle des 2/3 - 1/3, on génère alors 90 % de bois sans nœud.

L'après-midi sur le terrain, dans le cadre de la 4ème session du FOGEFOR, s'est déroulé aux abords du château de Marcambye, près de Saint-Lô :

Le château de Marcambye est une batisse du XIXème siècle, en pierres rouges (comme au château de Torrigni) et en granit, entouré de dépendances plus vénérables (notamment à gauche, avec un bel appareil de pierres daté du début du XVIIème siècle) :

La façade sur jardin de Marcambye

Des bois de hêtres âgés d'un siècle et demi étaient plantés sur la pente qui domine un agréable ruisseau sinueux mais ils ont été ravagés à deux reprises, par la tempête de 1987 puis par celle de 1999. Il ne reste plus debout que quelques magnifiques specimens auxquels la photo suivante ne rend pas suffisamment hommage :

Voici donc où nous avons crapahuté...

... par un temps presque aussi mauvais que lors des 3 précédentes sessions...

... pour entendre la bonne parole :

Je retiens notamment que notre mentor, Vincent JOSEPH (le jeune barbu, un peu dégarni du houppier, avec ce truc rouge sur le dos), recommande vivement le matériel suivant (en espérant que j'ai bien noté les références) :
- les sécateurs ARS ou FELCO et, surtout, la scie emmanchée de même marque, de chez ZIMMER ou BESSON ;
- le sécateur électrique INFACO ;
- il a également été question, si je me relis bien, d'un matériel ARS Turbocoat EI (?).

Bon, il va falloir que je recontacte ce jeune homme pour me faire préciser tout ça.

A l'occasion de cette promenade, j'ai noté le dicton mnémotechnique selon lequel "Le charme d'Adam, c'est d'être à poil". Ceci signifie que les charmes et les hêtres ont des feuilles de formes comparables (nettement plus grandes chez le hêtre) mais que la feuille de charme est dentée alors que celle du hêtre est poilue.

Enfin, j'ai retenu que le charme est le meilleur bois de chauffage (en termes de pouvoir calorifique). Comme son bois est particulièrement compact, il sert à fabriquer les billots de boucher (ces damiers qu'on trouve sur leurs établis), ainsi que des poulies.

Des nouvelles de la croix de procession de Pleyber-Christ !
Réalisée au début du XVIIe siècle par l’orfèvre morlaisien Guillaume Desboys, en argent ciselé, repoussé et doré, elle est la plus grande des croix de procession dites « finistériennes », avec 133 centimètres de hauteur (hors hampe) et 11 kilos. Classée au titre des monuments historiques en 1897, elle est l’un de premiers objets bretons à bénéficier de cette protection.

N.D.L.R. : Presque contemporaine de la Chaslerie.
Татьяна Сухова
rédigé le Vendredi 3 Avril 2015
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
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Геррит ван Хонтхорст. Веселый скрипач с бокалом вина. 1624 г.

N.D.L.R. : Presque contemporain de la Chaslerie.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 5 Avril 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Annonces - Dans l'Orne
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Au courrier reçu à Paris, une lettre d'Odile NEOUZE, déléguée V.M.F. de l'Orne :

Je ne pourrai pas participer à cette promenade puisque je serai pris par la 6ème séance du FOGEFOR. Mais j'ai conseillé à Carole d'en être. Et je mets en ligne cette annonce car elle peut intéresser d'autres personnes (le plus simple est alors de contacter Odile NEOUZE pour voir si des tiers peuvent s'inscrire).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 5 Avril 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie)
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La 5ème séance du FOGEFOR nous initiera à la fiscalité des boisements. Comme pour tout ce qui concerne la fiscalité locale, c'est un domaine que j'ai toujours trouvé particulièrement ennuyeux, donc où je suis largement ignare.

Il nous est demandé de nous munir des extraits de matrice cadastrale de nos bois...

... c'est-à-dire de documents comme celui-ci :

Sur les conseils de Marie-Françoise LAURENSOU, je me suis rendu cet après-midi à l'ancien tribunal de Domfront pour voir l'exposition organisée par le "Cercle généalogique du Pays Bas-Normand" :

5 avril 2015.

Elle porte notamment sur la généalogie de quelques familles du secteur, dont :

- les COUPPEL (alliés aux LEDIN, propriétaires de la Chaslerie jusqu'à la Révolution) :

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

- les ROULLEAUX et les ROULLEAUX-DUGAGE (alliés aux LEVÊQUE qui m'ont vendu la Chaslerie) :

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

Cette photo et la suivante confirment, beaucoup mieux que ne le ferait un discours, que Sophie-Adélaïde ROULLEAUX, ancêtre des LEVEQUE (à qui elle aurait apporté la Chaslerie à l'occasion de son mariage) était la nièce du révolutionnaire domfrontais, gendre d'un autre, dont sont directement issus les ROULLEAUX-DUGAGE.

Nous savons par ailleurs qu'une fille de Sophie-Adélaïde ROULLEAUX fut l'épouse de l'héritier des GOUPIL de Tessé-la-Madeleine, ce qui permit aux LEVÊQUE de recevoir, au milieu du XIXème siècle, une fortune alors considérée, s'est-on laissé dire, comme l'une des principales de l'Ouest de la France. On a compris que cette fortune avait été amassée en des temps records, au moyen de trafics divers mais de haute volée.

Pour que notre compréhension du dossier soit complète, il faudrait retrouver comment Sophie-Adélaïde ROULLEAUX avait pu entrer en possession de la Chaslerie. Sans doute peut-on se demander pourquoi nous n'y arriverions pas.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

- les GERMONT, les BARRABE et quelques autres :

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

P.S. 1 : Ces photos sont les premières que je prends avec mon nouvel appareil, l'"Olympus" ; il m'a l'air bien mieux que les "Panasonic" précédents.

P.S. 2 : A noter que, dans l'entrée de l'ancien tribunal de Domfront, est entreposée une maquette en frêne et merisier, à l'échelle 1/10ème, de la charpente du châtelet d'entrée du manoir de la Saucerie :

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

The Egg dance was one of the earliest Saxon Medieval dances and, like the Carole, was performed during a period of festivity namely the Easter-tide festivities. The egg dance was derived from a traditional Easter game. In the egg dance, eggs were laid on the ground or floor and the goal was to dance among them damaging as few eggs as possible.

image: The Egg Dance by Pieter Brueghel the Younger

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
Dans le cadre de ses 40 ans, le Parc régional Normandie-Maine invite David Montembault, enseignant-chercheur à Agrocampus-Ouest Angers, pour présenter l’histoire du bocage depuis son origine et son évolution.

Les paysages de Bocage, propres à l’Ouest de la France, résultent de l’adaptation des territoires aux besoins des populations depuis plus de 1 000 ans. Faisant suite aux premiers défrichements, les agriculteurs ont tout d’abord implanté des haies défensives pour protéger les cultures des grands herbivores sauvages.
Les haies ont évolué en fonction des besoins : arbustes et arbres nourriciers pour l’homme et les animaux domestiques, fourniture de bois de chauffage et de bois d’œuvre, protection des troupeaux avec le développement de la production laitière à partir du milieu du
XIXe siècle.
Le linéaire de haies va ainsi se densifier jusqu’à atteindre son apogée au milieu du XXe siècle où elles ont une multifonctionnalité (bois de chauffage et d’œuvre, fourrage, protection et contention pour le bétail, limite de propriétés…).
Modernisation

A partir des années 60, la nécessité de moderniser l’agriculture pour répondre aux marchés agricoles qui se mondialisent, le bocage va connaitre une forte régression. Machinisme agricole, développement du maïs fourrage, sélection des vaches laitières et développement des stabulations, augmentation des surfaces de cultures, utilisation des produits phytopharmaceutiques, substitution du bois de chauffage par le fioul, rendent la haie sans intérêt économique.
Aujourd’hui, au-delà de son intérêt environnemental, le Bocage représente un véritable patrimoine culturel bien que sa construction ait été principalement motivée par l’économie.
Ce patrimoine fait appel à des savoir-faire ancestraux (haies plessées, arbres d’émonde ou têtard,…) qu’il convient de valoriser.

Ces conférences seront suivies d’un échange avec les participants. Vendredi 3 avril, à 20 h, à la mairie de Domfront ; vendredi 22 mai à 20 h à la Maison du Parc à Carrouges ; vendredi 5 juin, à 20 h, à la Maison des associations à Saint-Pierre-des-Nids. Gratuit. Durée : 1 h 30. Contact : www.parc-naturel-normandie-maine.fr/agenda.html

N.D.L.R. : Bien que la question m'intéresse, je n'ai pu assister à la conférence de vendredi dernier mais compte bien me rendre à une prochaine.

Le conférencier semble de la famille des propriétaires des manoirs voisins de Loraille (contemporain de la Chaslerie et sans doute dû à la même équipe de constructeurs, notamment le tailleur de pierres de la porte d'entrée) à Saint-Roch-sur-Egrenne...

Le manoir de Loraille à Saint-Roch-sur-Egrenne.

et de la Cousinière (ancienne propriété des COUPPEL, alliés des LEDIN) à Saint-Brice.

Le logis de la Cousinière à Saint-Brice.