Archives, histoire, documentation

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 3 Février 2015
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La 2ème séance de l'année 2015 du FOGEFOR de Normandie s'est déroulée le 31 janvier dernier à Saint-Gatien-des-Bois, sur la propriété (350 ha de bois) de la famille ARNOULD.

L'ordre du jour comportait, le matin, dans le pavillon de chasse de cette famille...

31 janvier 2015.

... 4 exposés par Sébastien BOMBRAULT et Béatrice LACOSTE :
- Pédologie forestière ;
- Stations forestières ;
- Evolutions climatiques ;
- Santé des forêts.

L'après-midi, nous nous sommes rendus sur le terrain pour des travaux pratiques sur la pédologie et les stations forestières.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 3 Février 2015
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1er exposé du 31 janvier 2015 sur la pédologie forestière :

- La pédologie est la science qui étudie les couches superficielles du sol.

- Le sol est la partie superficielle de l'écorce terrestre ; c'est un milieu vivant dont la formation se décompose en 3 étapes :

. 1ère étape : altération de la roche-mère (désagrégation physique sous l'effet du climat et altération biochimique du fait des êtres vivants ;
. 2ème étape : enrichissement en matière organique issue de la décomposition des végétaux ;
. 3ème étape : différenciation des horizons (c'est le nom qu'on donne en pédologie aux couches homogènes en termes de structure, texture, compacité, porosité et couleur), notamment provoquée par les mouvements d'eaux.
Le sol est ainsi le résultat de l'altération de la roche-mère sous-jacente et de son remaniement sous l'effet de divers facteurs agissant à l'échelle de temps géologique.

- Le sol a pour fonctions de :
. servir de réservoir d'eau et de minéraux pour les végétaux ;
. servir de support d'ancrage les végétaux ;
. servir d'habitat pour la faune et la flore ;
. servie à la filtration, l'épuration et le stockage des eaux.

- Constitution d'un sol :
Le sol se compose de 2 sortes d'éléments plus ou moins incorporés les uns aux autres :
. les éléments minéraux qui procurent la richesse chimique ;
. la matière organique qui permet la rétention d'eau.

- Caractéristiques d'un sol :
. la profondeur, importante pour le développement du système racinaire ;
. la texture :

L'argile colle aux doigts ; les sols argileux sont bons pour la rétention des eaux et des minéraux ; un sol trop argileux est compact. Les limons ont un aspect soyeux au toucher, ils ne collent pas aux doigts ; ils ont un bon pouvoir de rétention de l'eau. Les sables crissent à l'oreille, sont très filtrants et ne retiennent pas l'eau.
. la structure, façon dont sont agencés les différents éléments. Elle peut être (a) particulaire, sans cohérence : texture sableuse ; (b) construite ou fragmentaire (agrégats) : texture équilibrée ; (c) massive, cohérente : texture argileuse.
. la porosité : le sol comporte une assez grande quantité de vides ; la porosité est le pourcentage de vides dans le sol ; elle permet la circulation de l'air et de l'eau (l'eau dans les vides de petites dimensions, microscopiques, l'air dans les vides macroscopiques) ; la porosité est fonction de la texture et de la structure ; un sol idéal contient 50 à 60 % de vides.
. la réserve en eau : l'engorgement désigne un excès d'eau dans le sol, lorsque l'eau remplace l'air dans les macroporosités ; c'est asphyxiant pour les racines ; il y a 2 types d'engorgement : (a) temporaire, reconnaissable à des inclusions de terre ocre rouille due au fer, (b) permanent, lorsque la terre est blanc bleuté (dû au fer réduit) avec un odeur de pourriture ; la plupart des sols sont à engorgement temporaire ; un engorgement à moins de 40 cm de la surface est très défavorable à la forêt ; entre 40 et 70 cm, il est défavorable ; à plus de 70 cm, il est favorable ; si le sol est engorgé, on peut envisager de planter des aulnes glutineux, des cyprès chauves, des pins maritimes (si le sol n'est pas trop compact et si les gelées ne sont pas trop tardives), de l'épicéa commun, de l'épicéa de Sitka (qui ne supporte pas le vent).
La réserve utile en eau d'un sol (RU) désigne la capacité de rétention d'eau par ce sol ; elle est fonction de la profondeur prospectable par les racines, de la texture par horizon et de la charge en éléments grossiers ; son calcul est à réaliser par horizons, donnée par la formule RU = profondeur du sol (cm) x coefficient de texture (selon le tableau suivant) x (1 - % de charge en cailloux)

Sur ce tableau, S désigne les sols sableux, SL les sols sablo-limoneux, SA les sols sablo-argileux, etc...
Lorsqu'on roule de la terre entre les mains : (a) si on n'arrive pas à faire un boudin, il y a moins de 10 % d'argile, (b) si on forme un anneau friable, il y a environ 20 % d'argile, (c) si l'anneau tient, il y a 30 % d'argile au moins.
. la richesse chimique : elle correspond à la teneur en éléments minéraux ; ces derniers proviennent soit de l'altération de la roche, soit de la décomposition de la matière organique.
Le pH (potentiel hydrogène) informe sur l'acidité du sol :

En Normandie, on est en général sur des pH de 5 à 6 (entre 5 et 5,5, le sol est moyennement acide ; à 6, il est neutre). Un sol à 6 de pH et sans calcaire actif est favorable (sous réserve d'autres facteurs limitants) à toute la gamme d'essences. A moins de 5, on ne peut pas mettre de feuillus exigeants. Noter que le hêtre est plus acidifiant pour le sol que le douglas ou le mélèze. La ronce témoigne que le sol s'enrichit.

Ces expressions Mull, Moder et Mor sont d'origine allemande. La terre de bruyère est la couche noire sur le Mor ; elle témoigne du fait que, le sol étant trop acide, la minéralisation des matières organiques se fait mal.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 5 Février 2015
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En complément du 1er exposé du FOGEFOR du 31 janvier dernier (l'exposé sur la pédologie forestière), nous ont été distribués un certain nombre de documents que je mets en ligne ici car ils me semblent devoir être lus :

Un document particulièrement important (à lire par Igor) :

Mais aussi :

Notre manoir favori se trouverait ainsi en sol de pH aux alentours de 5, ce qui n'est pas ce qu'il y a de plus favorable à mes petites activités de planteur...

Et enfin :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 6 Février 2015
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2ème exposé du 31 janvier 2015 sur les stations forestières :

- Pour éviter des erreurs, comme la plantation de douglas sur sol calcaire, notamment calcaire actif...

... ou l'utilisation d'outils mal adaptés au sol, comme ici au pied de pins laricio de 2 m de haut à 15 ans...

... il faut connaître la station !

Ne pas oublier l'humidité atmosphérique (j'apprends au passage que ma voisine Carrouges a la réputation d'être la "Sibérie de Normandie" ; pas étonnant que je me gêle en mettant en ligne ce diaporama...).

Exemple de relief :

. Cas de la végétation neutrophile (pH proche de 6) : le sol est brun, riche et bien alimenté en eau ; pas de tâche ocre, signe d'engorgement temporaire ; présence de sceaux de Salomon, d'oxalis, de ficaires, d'orties (signe de très bon sol), de lierre terrestre, de gaillets gratterons, de fraisiers sauvages, d'arums, de lauriers jaunes, de primevères.

Sur un sol neutrophile, on peut planter des chênes pédonculés et des frênes :

. Cas de la végétation mésotrophe (sol moyen entre sec et humide, en général un peu lessivé) ; présence de fausses fougères :

Sur un sol mésotrophe, on peut planter des chênes rouvres, des douglas et des hêtres :

. Cas de la végétation acidiphile, sur podzol, sol pauvre à réserve en eau limitée, très filtrant, très clair (ne pas confondre avec le sol gris qui s'appelle le gley) ; présence de callunes :

Sur un sol acidiphile, on peut planter des pins sylvestres et des pins laricios :

. Cas de la végétation hygrophile, sur pseudogley, très ocre dès la surface, ayant une tendance à l'engorgement en eau ; présence de prêles (deux autres plantes nous ont été citées mais je n'arrive pas à me relire...) :

Sur un sol hygrophile, on peut planter des aulnes glutineux (tolérants à tout pH ; cette essence sert à fabriquer les fonds de meubles de merisier) et des épicéas de Sitka (très traçants, donc sensibles aux vents) :

En résumé :

Il existe des documents qui aident plus ou moins bien à s'y retrouver dans toutes ces informations :

Une étude de Florentin MADROLLES, du CRPF de Normandie, devrait nous être utile dans le secteur de notre manoir favori mais on ne sait quand elle sortira...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 6 Février 2015
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En complément du 2ème exposé du 31 janvier dernier, celui sur les stations forestières, nous avons été invités à prendre connaissance de nombreux documents qui vont faire l'objet de plusieurs messages.

Commençons par le climat local :

10,5° C de température moyenne sur l'année à notre manoir favori.

1 mètre de précipitations annuelles, avec de fortes disparités régionales.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 6 Février 2015
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Enfin, dernier complément à l'exposé sur les stations forestières, le catalogue des stations forestières de Haute-Normandie, que je reproduis ici dans son intégralité (je rappelle que l'équivalent n'existe pas pour la Basse-Normandie, que l'on sait beaucoup moins boisée que sa voisine) :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 7 Février 2015
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3ème exposé du 31 janvier 2015 sur les évolutions climatiques et leurs conséquences sur les forêts et leur gestion :

Le GIEC est le "groupe international des experts en climats", un truc officiel.

Notre manoir favori aurait donc vu sa température ambiante monter de 0,9° C en un siècle. Soit.

Il paraît qu'au niveau mondial et sur la même période, le réchauffement est de 0,6° C.

Il faut retenir que le -10 % en été est pénalisant pour les arbres, alors que le +20 % en hiver est sans importance pour eux.

Ainsi :
- les arbres débourrent (= ont des bourgeons) plus tôt, donc le gel tardif peut leur nuire (plus particulièrement aux frênes et aux noyers) ;
- les arbres ont du mal à perdre leurs feuilles (observation valable pour les 2 ou 3 dernières années) ;
- les canicules comme en 2003 devraient être plus fréquentes (les douglas crèvent car ils régulent alors très mal leur évapotranspiration, de l'air s'introduisant dans la colonne de sève) ;
- davantage de forts coups de vent, fin juillet-début août ou en hiver, se traduit par davantage de chablis.

Globalement, ces évolutions climatiques sont néanmoins favorables à la production forestière :

Ce gain de production observable (je me demande s'il ne tient pas davantage à d'autres facteurs, comme les progrès en matière de pratiques culturales dont ce FOGEFOR me semble l'illustration) peut cependant être limité par d'autres facteurs :
- sécheresse,
- canicule,

- tempêtes,

- ressources de sol limitées, etc...

Donc :

Plus en détail, on peut observer l'évolution des aires potentielles de peuplement forestier (potentielles, pas réelles, c'est-à-dire ici en tenant compte des seuls aspects climatiques mais pas des réserves du sol en eau) :

En résumé :

Venons en à la seconde partie de l'exposé, sur les risques sanitaires :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 7 Février 2015
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En complément du 3ème exposé du 31 janvier, deux documents nous ont été distribués.

Le premier émane du Nord du pays :

Le second traite de la forêt normande :

Je suis donc heureux d'apprendre que notre manoir favori n'est pas en zone de "déficit hydrique estival".
A dire vrai, je m'en doutais un peu...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 7 Février 2015
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4ème exposé du 31 janvier 2015, sur la santé des forêts :

Trois parties à l'exposé :
- l'histoire ;
- le contexte ;
- l'actualité.

Il s'agissait en 1989 des pluies acides.

Ci-dessus, curage de fossés trop profonds.

Les sapins de Vancouver sont originaires d'une région où il pleut 7 000 mm/an. Là où la photo ci-dessus a été prise, il pleut dix fois moins.

Noter que la rouille du peuplier s'installe sur un clone du peuplier, pas nécessairement sur un clone différent voisin.

1ère photo : l'atrasine, utilisée dans les champs de maïs, a de la rémanence dans le sol.
2ème photo : ce type de "chignon" s'observe sur les racines de pins laricios mal plantés.

1ère photo : des bois utilisés en papeterie ont apporté une maladie.

L'accumulation de bois morts peut poser problème.

Un ravageur corticaml attaque l'écorce, un sous-cortical intervient sous l'écorce.

Les carpophores, qui posent problème, sont à distinguer des sporophores, qui désignent les parties extérieures des champignons (hum, pas sûr de la justesse de cette définition). On ne coupe pas forcément un arbre atteint.

Ces deux maladies sont dues à de mauvaises stations.

Cette maladie des pins laricios s'installe même sur les arbres qui sont à leur bonne station. Elle se traduit par un jaunissement des aiguilles des années (N-1) et (N-2).

La mortalité est de 80 % sur les frênes (taux comparable à celui de la graphiose de l'orme).

On ne peut rien faire pour soigner cette maladie.

Les aiguilles de l'épicéa jaunissent au printemps mais l'arbre a la capacité de refaire des aiguilles vertes ultérieurement.

Les résineux de moins de 2 ans sont tués en 15 jours mais il existe des traitements.

Les phylophages mangent les feuilles.
La ponte du bombyx a une couleur chamois caractéristique.

Les feuilles repoussent pour la Saint-Jean, c'est-à-dire en juillet. L'année d'après, le cycle est normal.

Les chenilles processionnaires sont très urticantes. Elles descendent en procession vers le sol.
La pousse de l'année sera toujours verte mais il y a affaiblissement de l'arbre, sans mortalité.
Les cycles d'apparition de ces chenilles sont de 6 ans ; puis on a 2 ans d'ennuis.
Pour tuer les chenilles, il faut tirer en hiver dans leur nid ; cela y crée des courants d'air et elles gêlent.

Les gelées du Nord protègent cette zone mais cela pourrait changer avec le réchauffement climatique.

Les pins laricios sont fragiles lorsqu'il y a élagage en sève.

Ces bestioles ont été apportées par la tempête de 1987.

On lâche le contenu des boîtes au pied des épicés malades.

Sur la photo de droite, la sève de l'arbre englue l'insecte.

Les logettes sont observables quand on ôte l'écorce.

En guise de conclusion :

Quant à moi, je retiens que, pour les arbres aussi, "la santé est un état précaire qui ne présage rien de bon".

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 8 Février 2015
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Le 31 janvier dernier, après-midi dans la forêt de Saint Gatien :

Nous avons fait étape à 4 endroits différents, en descendant la pente sous la pluie :
. arrêt 1 : zone mouchetée
. arrêt 2 : zone vert clair
. arrêt 3 : zone vert foncé
. arrêt 4 : zone bleu clair

Les essences recommandées pour une replantation sont les pins (laricio de Corse et sylvestre).

31 janvier 2015, au Point 1.jpg

Nos formateurs recommandent de laisser en l'état, sinon de prévoir de l'aulne glutineux.

31 janvier 2015, au Point 2.jpg

Replanter ici des chênes pédonculés, des érables sycomores.

Pour une replantation, châtaigniers, chênes rouges, douglas, mélèzes.

31 janvier 2015, au Point 4.jpg

J'en ai ainsi terminé avec mes comptes rendus du FOGEFOR du 31 janvier dernier.

Michelangelo Merisi da Caravaggio (Milan, 29 September 1571 – 18 July 1610) was an Italian painter active in Rome, Naples, Malta, and Sicily between 1592 and 1610. His paintings, which combine a realistic observation of the human state, both physical and emotional, with a dramatic use of lighting, had a formative influence on Baroque painting.
Caravaggio's innovation was a radical naturalism that combined close physical observation with a dramatic, even theatrical, use of chiaroscuro which came to be known as tenebrism (the shift from light to dark with little intermediate value).

Sette Opere di Misericordia (Pio Monte della Misericordia, Naples) :

Sette Opere di Misericordia - Michelangelo Merisi da Caravaggio<br />
(Pio Monte della Misericordia, Naples).

Il Martirio di S.Ursula :

Il Martirio di S.Ursula - Michelangelo Merisi da Caravaggio.

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 10 Février 2015
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Le deuxième ouvrage d'AMEISEN "Sur les épaules de DARWIN" dont je viens de terminer la lecture est rédigé dans un style moins agréable que le premier. Trop de citations littéraires, avec un goût marqué pour un certain ésotérisme dont je me défie. Les sujets abordés sont néanmoins passionnants, notamment tout ce qui concerne les neurosciences que j'aurais volontiers étudiées à Caen...

... si mon tempérament désultoire n'avait pris le dessus.

Prochain livre sur ma table de chevet :

L'auteur est probablement une ordure mais le titre me parle et je me dis qu'on ne doit pas s'ennuyer tout le temps avec un esthète de cet acabit. Et il a sans doute des choses intéressantes à raconter sur la Russie, le monde arabe et toutes questions d'actualité d'ordre géopolitique qui n'ont jamais constitué ma tasse de thé.

Michelangelo Merisi detto il Caravaggio, " Scene della vita di San Matteo", 1599-1602 - Cappella Contarelli, San Luigi dei Francesi, Roma -

Grazie all'intercessione del Cardinal Del Monte, nell'estate del 1599 Caravaggio ottenne il suo primo incarico pubblico: una commissione che avrebbe inaugurato un periodo totalmente nuovo della sua carriera. Le fasi preliminari della decorazione erano iniziate nel 1565, quando un prelato della Corte Pontificia, Mathieu Cointrel (italianizzato in Contarelli) acquistò l'ultima cappella a sinistra della navata della chiesa romana. Sin dall'inizio il programma iconografico prevedeva le scene della vita di San Matteo, commissionate di volta in volta a diversi pittori. Cointrel diede l'incarico a Girolamo Muziano, che però per ragioni ancora sconosciute rinunciò all'incarico per eseguire un ciclo analogo in Santa Maria in Aracoeli. Di conseguenza, l'esecutore testamentario di Mathieu Cointrel affidò la pala d'altare ad uno scultore fiammingo, Jacob Cornelisz Cobaert, e la volta e le pareti laterali al Cavalier d'Arpino. Anche questa volta, il progetto si arenò, il Cavalier d'Arpino eseguì solamente gli affreschi della volta e Cobaert ritardò ancora la consegna della scultura. Viste le diverse sventure, la decisione sulla decorazione cadde nelle mani della Fabbrica di San Pietro, la cui Congregazione aveva il compito di trovare il nuovo artista che avrebbe portato a termine il lavoro. Uno dei componenti della Congregazione era il Cardinal Del Monte, alla cui influenza si deve probabilmente l'incarico affidato a Caravaggio. Il Merisi inizialmente doveva eseguire solamente le due tele laterali, ma alla consegna della scultura di Cobaert (che evidentemente non soddisfò le aspettative della Congregazione, dal momento che lo rifiutarono) fu incaricato di eseguire anche la pala d'altare. I lavori di Caravaggio, iniziati nel 1599, si protrassero fino al 1602.

Anche qui mi sono dilungato molto, ma essendo forse l'opera più conosciuta e importante di Caravaggio ho preferito raccontare un minimo la storia. Nei prossimi giorni, pubblicherò le singole opere presenti nella cappella (anche la prima versione del San Matteo e l'Angelo). Continuate a seguirci! (Luca)

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
Maisons paysannes de l'Orne
rédigé le Mardi 17 Février 2015
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N.D.L.R. : Je compte bien venir (au moins à l'A.G. mais le programme pour la suite est tentant).

Voici les liens fournis :
www.maisons-paysannes.org
http://basse-normandie.maisons-paysannes.org/dpt/orne/animations-2014/
http://www.maisons-paysannes.org/restaurer-et-construire/fiches-conseils/
http://www.arpe-bn.com/files/batiancien_septembre2013.pdf
Renaud CAMUS
rédigé le Mardi 17 Février 2015
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[img:900]bibiotheque-mediatheque-municipale-d-Alencon-ancienne-chapelle-des-Jesuites-XVIIe-s-reamenagee-en-1799-par-Jean-Baptiste-Delarue-avec-des-boiseries-et-des-colonnes-de-remploi-XVIIIe-s.jpg]bibiothèque-médiathèque municipale d’Alençon, ancienne chapelle des Jésuites, XVIIe s., réaménagée en 1799 par Jean-Baptiste Delarue avec des boiseries et des colonnes de remploi, XVIIIe s., Orne.[/img]Bibiothèque-médiathèque municipale d’Alençon, ancienne chapelle des Jésuites, XVIIe s., réaménagée en 1799 par Jean-Baptiste Delarue avec des boiseries et des colonnes de remploi, XVIIIe s., Orne.

La médiathèque d’Alençon s’intègre dans un espace dédié à la culture, l’îlot Aveline, situé au cœur de la ville, avec le musée des beaux-arts et de la dentelle, l’atelier national du point d’Alençon, les archives municipales, l’auditorium et le conservatoire à rayonnement départemental.

Elle abrite un patrimoine écrit unique en Basse-Normandie, riche de 57 000 documents parmi lesquels 728 manuscrits (dont 137 médiévaux), 26 incunables, et environ 40 000 livres anciens.

L’Eglise des Jésuites, construite à la fin du 17e siècle, est un édifice remarquable par sa charpente, dite à l’impériale couronnée d’un campanile hexagonal. Les livres confisqués pendant la Révolution française furent entreposés dans ce lieu de culte, désaffecté depuis le départ des Jésuites en 1762, pour servir de bibliothèque à l’école centrale de l’Orne dès 1799. La même année, l’architecte Jean-Baptiste Delarue aménage l’édifice en séparant la nef transversalement, avec au rez-de-chaussée une salle nommée aujourd’hui salle du collège, et à l’étage la salle de la chapelle. Dans cet espace, l’architecte aménage les remarquables boiseries de chêne du 18e siècle et quatre colonnes de marbre provenant de la chartreuse du Val-Dieu (Perche). Administrativement, la bibliothèque municipale d’Alençon est créée en 1803 par arrêté du gouvernement confiant à la ville la préservation des collections.

N.D.L.R. : Très beau. Avec mon projet de bibliothèque, je ne boxe évidemment pas dans la même catégorie.