Y aurait-il, parmi les visiteurs de notre site favori, quelqu'un qui souhaiterait nous accompagner mercredi prochain au fort du Petit Bé, au large de Saint-Malo ?

Si oui, prière de se faire connaître très rapidement (à l'heure où j'écris, il reste 2 places disponibles).

A ce sujet, voici ce que m'a appris Cédrick COOS ce soir :

(début de citation)

Re: FW: Visite chantier Jonathan
Bodin Entreprise
19:01
À : Pierre-Paul Fourcade

Re-bonjour,

Il y aura sur le site 3 compagnons que vous connaissez déjà, Sébastien, Romain et Jonathan.
Sur la cale, M. Germaine, M. Marcel, moi et vous (je ne sais pas combien vous serez mais le bateau peut contenir au moins 8 personnes).
J'espère qu'il fera beau car c'est vraiment sympa comme balade, heu, rendez-vous de chantier !

Bonne soirée !

(fin de citation)

Je précise qu'il faut être à Dinard, à l'embarcadère, à 10 heures du matin. Il est prévu que j'apporte les huîtres mais je crains que Guy Hédouin (et ses boissons de précision) ne nous fassent défaut.

A l'heure où vous dormez, je m'amuse à vérifier si je sais utiliser le mode d'emploi rédigé par Tom, afin de "capturer" des photos des rushes d'Eric. Voici le résultat de mes premiers essais sur le premier des quinze rushes en question :

Bien, l'essai me paraît concluant. J'ai même réussi à corriger certaines images de façon à faire parfois disparaître :
- ma "Kangoo" dans l'avant-cour,
- une brouette au milieu des hortensias derrière le bâtiment Nord ;
- les personnages sur la terrasse.

Je poursuivrai mon exploration des rushes tout à l'heure, ce qui me permettra, quand je retournerai chez Thomas en début d'après-midi, d'y voir un peu plus clair pour le montage en film.

Bonjour,

Toujours fidèle lectrice en visite sur le site de La Chaslerie…

Les Journées européennes du patrimoine ont remporté un vif succès à la Chaslerie – succès ô combien mérité ! – et nous nous en réjouissons.

Votre invitation lancée aux « visiteurs de notre site favori » pour découvrir le chantier du fort du Petit Bé est bien tentante et très sympathique. Merci pour tous !

Quant à nous…

C’eût été avec enthousiasme que nous aurions répondu à cette invite si nous n’avions pas été tant occupés ces derniers temps. (...)

À propos du fort du Petit Bé…

Nous avons, au large de nos côtes, un chantier de restauration engagé par une association très dynamique. Il se situe sur les îles Saint-Marcouf, à quelques milles nautiques de l’île Tatihou. Je me permets de mettre, en pièces jointes, quelques photos personnelles :

En effet, la côte est à quelques minutes de la maison, et c’est toujours un bonheur de s’y rendre, d’admirer le large et les îles Saint-Marcouf.

J’espère ne pas avoir abusé de votre temps,

Vous souhaitant bonne réception,

Cordialement,

N.D.L.R. : Au contraire, c'est toujours un plaisir de vous lire et vos photos sont magnifiques, dignes d'une artiste. Puis-je vous demander s'il serait possible de visiter ce chantier sur ces superbes îles ? Je pense qu'il y aurait des amateurs...

Pour le Petit-Bé, je suis obligé d'arrêter de battre le rappel. Nous avons fait le plein. Que ceux qui n'ont pu en être ne le regrettent pas trop, il y aura d'autres occasions. Notamment s'ils nous font des propositions (la formule "promenade + visite de chantier + pique-nique" semble plaire) qu'on ne manquera pas de signaler sur notre site favori.

Je ne suis pas sûr que vous ayez remarqué que nous ne manquons pas de photos de notre manoir favori prises d'un drone.

Allez, je vous donne une seconde chance...

On n'est jamais trop prévoyants. Avant de repartir pour Paris, Carole a préparé "le strict nécessaire" pour notre escapade au fort du Petit Bé :

Donc rien ne devrait manquer, ni l'aspi-venin, ni l'Urgo, ni le sac-poubelle. Il y a même une "check-list" que je suis censé pointer.

Elle regrette beaucoup de ne pouvoir être des nôtres.

Espérons que nous aurons beau temps : avec ces maudits Bretons, on n'est jamais sûrs de rien...

Grâce à l'entreprise BODIN, la journée d'hier avait été placée sous le signe de VAUBAN...

Lettre de VAUBAN à LOUVOIS :

Belle-Isle en Mer, le 17 juillet 1683

« Monseigneur,

Il y a quelques queues d'ouvrage des années dernières qui ne sont point finies et qui ne finiront point, et tout cela, Monseigneur, par la confusion que causent les fréquents Rabais qui se font dans vos ouvrages, car il est certain que toutes ces ruptures de marché, manquements de parole et renouvellements d'adjudications ne servent qu'à vous attirer comme Entrepreneurs tous les misérables qui ne savent où donner de la tête : les fripons et les ignorants, et à faire fuir tous ceux qui ont de quoi et qui sont capables de conduire une Entreprise.

Je dis plus, qu'elles retardent et renchérissent considérablement les ouvrages qui n'en sont que plus mauvais, car ces Rabais et Bons Marchés tant recherchés sont imaginaires, d'autant qu'il est d'un Entrepreneur qui perd comme d'un homme qui se noie, qui se prend à tout ce qu'il peut ; or, se prendre à tout ce qu'on peut en matière d'Entrepreneur, c'est ne pas payer ses marchands chez qui il prend les matériaux, friponner ce qu'il peut, mal payer les ouvriers qu'il emploie, n'avoir que les plus mauvais parce qu'ils se donnent à meilleur marché que les autres, n'employer que les plus méchants matériaux, chicaner sur toutes choses et toujours crier miséricorde contre celui-ci et celui-là...

En voilà assez, Monseigneur, pour vous faire voir l'imperfection de cette conduite : quittez-la donc et au nom de Dieu, rétablissez la bonne foi, donnez les prix et les ouvrages et ne refusez pas un honnête salaire à un entrepreneur qui s'acquitte de son devoir, ce sera toujours le meilleur marché. »

signé : Vauban

L'embarquement était prévu à 10 heures à Dinard, à bord de la barge de notre hôte, Alain-Etienne MARCEL :

L'architecte en charge du Petit-Bé, M. Jean-Michel GERMAINE, avait bien voulu accepter notre présence à une réunion de chantier sur la restauration d'enduits intérieurs du fort.
Sur la photo suivante, de gauche à droite : M. GERMAINE, M. Cédrick COOS (entreprise BODIN) et M. Alain-Etienne MARCEL (maître d'ouvrage) :

Notre groupe se composait en outre d'Hervé et de Laurence des ABBAYES, de Dominique de PONTEVES, d'Hélène LEROY et d'Igor qui venait ainsi rendre visite à son copain Jonathan, désormais employé de l'entreprise BODIN :

Ma première vision du fort du Petit-Bé :

Nous avons fait le tour de l'île...

... avant de débarquer...

... sans oublier nos sacs de pique-nique, sous le regard très intéressé de Calou :

Visite du fort du Petit-Bé :

Je m'enfonce dans les profondeurs de l'édifice...

... à la recherche de Jonathan...

... que je finis par trouver en plein travail :

Puis vient le temps d'écouter les explications passionnantes d'Alain-Etienne MARCEL :

... notamment lorsqu'il expose comment se remplit la citerne d'eau potable...

... à un auditoire très intéressé :

Nous parcourons les chambres, au premier étage du fort, où pouvaient s'entasser 120 hommes. On suppose que cela ne devait pas sentir la fleur, d'autant que, d'après ce que nous a confié Jonathan, il n'y a nulle douche dans le bâtiment :

Nous avons examiné la poudrière, compris son système d'aération, nous sommes de même fait expliquer comment étaient ventilées les toilettes.

Pour ma part, j'ai admiré tous les travaux réalisés par Alain-Etienne MARCEL lui-même, aussi bien en maçonnerie (il taille lui-même les blocs de granit qu'il ne récupère pas sous l'eau, là où les livreurs de l'époque les avaient fait tomber par mégarde) qu'en menuiserie (escaliers, planchers, portes, volets et meubles) ou en peinture (il mélange lui-même les pigments naturels qu'il utilise).

Bref, après cette exploration complète des lieux, il était temps de nous atteler à un autre type d'exercice.

Dans ce cadre fantastique...

... alors que baissait la marée...

... il ne nous restait plus qu'à passer aux choses sérieuses, à commencer par l'ouverture des huîtres :

... au milieu des plaisanteries que vous pouvez imaginer :

Après tous ces efforts, l'heure était en effet venue de reprendre des forces :

Puis vint le temps du départ :

Un très grand merci à tous ceux, à commencer par l'entreprise BODIN et Alain-Emmanuel MARCEL, qui ont rendu cette visite possible. Nous sommes tous repartis enchantés et tonifiés.

J'ai pris les coordonnées de M. MARCEL au cas où, par extraordinaire (hum, hum...), il y aurait des amateurs pour une session de rattrapage.

Cédrick COOS m'a aussi promis de penser à nous pour une prochaine visite de chantier dans un cadre exceptionnel.
Inutile d'ajouter que j'ai par avance accepté.

Je me demande toujours quelle forme donner au pont qui franchira le canal amont des douves.

Celle-ci ?

Trop rustique d'après moi.

Contemporain de la Chaslerie !

L'article est assez amusant, mais c'est la thèse qu'il faudrait trouver !

N.D.L.R. : Antérieur à la Chaslerie, plutôt. Mais on peut penser qu'à l'époque, comme en matière architecturale, les modes de Paris mettaient 150 ans pour arriver par ici.

Car ils n'avaient pas encore la télé...

N.D.L.R. 2 : Voici la couverture et la 1ère page de la thèse en question, mon bonhomme :

Si tu veux, je te passerai mon tirage-papier lors de ton prochain passage à la Chaslerie. Certes, pour l'obtenir, il a fallu que je m'inscrive sur un site - academia.edu - comme chercheur en "Computational biology" alors que je ne sais même pas ce que ça veut dire...

N.D.L.R. 3 : "Lichtenauérien", késako ? Voici ce que j'ai trouvé...

J'ai trouvé quelques ressemblances... avec le Sieur de La Chaslerie...

Louis II accède au trône à l'âge de 18 ans. Les Bavarois accueillent avec liesse ce jeune roi remarquable par sa haute taille (1,90 m) et sa beauté angélique.

Le poète Paul Verlaine a appelé Louis II "le seul vrai roi de ce siècle". Rêveur et peu sociable, tout le contraire d'un roi proche de son peuple, il est aujourd'hui connu sous le nom de "Kini" ("Roi" en patois bavarois) et devenu une idole.

Ses châteaux qu'un étranger n'aurait jamais dû pénétrer, ont depuis sa mort été visités par plus de 50 millions de personnes. Ils sont les témoins de pierre du monde idéal que le roi s'était créé pour remplacer un présent dont il se détournait.

La tentative de se réaliser dans l'histoire, la poésie et un monde idéal ayant échoué, Louis II a préféré la mort à un retour à la réalité.

"… Aujourd'hui on m'a conduit près de lui. Il est malheureusement si beau, si charmant, si plein d'âme et d'esprit, que je crains que sa vie ne se dissipe comme un rêve divin éphémère dans ce mauvais monde … Vous ne pouvez imaginer comme son œil est magique. J'espère qu'il restera en vie; c'est un extraordinaire miracle!", Wagner

N.D.L.R. : Oui pour le rêveur peu sociable, qui se détourne en outre du présent. Pour le reste, le suivant, au bord d'un loch et au son d'une cornemuse, serait davantage dans mes goûts :

Mais, en l'état du dossier et dans les circonstances de l'espèce, on se contentera, encore un moment, de notre manoir favori au milieu de ses herbages.

Il est de pires sorts...

Je continue à me renseigner sur les ponts de pierre.

Pendant ce temps, Igor avance :

Bonjour Pierre-Paul,

Pour compléter votre collection de ponts.

Au château de Gratot:

Au château de Pirou :

En Bretagne :

Bonne apm !

N.D.L.R. : Et, tant qu'on y est, n'ayons garde d'oublier celui-ci, devant Eilean Donan Castle :

Annibale Carracci, "Il mangiatore di fagioli", 1583-84 - Olio su tela, 57 x 68 cm, Galleria Colonna, Roma -

Un'opera famosissima, di una modernità incredibile : contate che quando Annibale dipinse quest'opera, dilagava ancora l'ormai sempre più stanco Manierismo.

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.

Cuxa Cloister as reinstalled by Breck at the old Cloisters after its acquisition by The Metropolitan Museum of Art, 1927.

N.D.L.R. : Nul à chier. Pas de quoi être fiers, bande de brutes incultes !

Donald M. Mennie was a Scottish businessman and amateur photographer who was active in China. He arrived there in 1899 working first at Mactavish & Lehman & Co. in Peking (now Beijing) and later joined A.S. Watson & Co. in Shanghai.

A highly successful entrepreneur of pharmaceuticals, wine, spirits, cigars and photographic chemicals and apparatus, he employed his affluency to support his photographic interests.
Mennie was influenced by contemporary pictorialism, and his photogravures were well suited to a slightly romanticized and soft focus view of China.

His photographs were first published in Elizabeth Cooper's book "My Lady of the Chinese Courtyard" (1914) and, through the 1920's, he published under the auspices of the company he worked for, A.S. Watson & Co., a number of photographically illustrated books on China of which the most notable are "The Pageant of Peking" (1920) and "The Grandeur of the Gorges." (1926)

Punt beside the Bridge of the Curved Back, Summer Palace, Peking 1920 circa
Photogravure

Gateway at Nankou Pass, Great Wall of China 1920 circa
Photogravure

Memorial Archways, Peking 1920 circa
Photogravure

For the love of Books... A Continental Parcel-Gilt Silver and Niello Book, ca 1600.

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.

N.D.L.R. : Trop beau ! Cela vous donnerait envie de porter le kilt !