Archives, histoire, documentation

Frédéric LE BON
rédigé le Vendredi 1er Avril 2022
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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Mr FOURCADE,

Vous trouverez ci-joint quelques photographies des "avenues" que nous avions dans la Manche :


Je vous parle d'un manoir bien précis situé sur la commune de Hauteville la Guichard.


Celui-ci est maintenant la propriété de RTE (suite au passage de la ligne de l'EPR... sans commentaire).
C'était un ensemble reconstruit au XVIIIe siècle par la famille LEPROVOST DE SAINT JEAN.
Cour fermée avec accès par porche cocher et piétonnier. Des douves étaient en eau à l'époque.
L'accès se faisait par une grande avenue bordée de hêtres. L'été nous étions comme dans une nef de Cathédrale.
La perspective était magnifique. Mais pas de pilastres.
La disposition intérieure du manoir est très classique. Au centre, grand escalier en granit, à droite salle commune, à gauche grande salle et en plus de chaque côté de tours carrées avec belle cheminée.
Il y avait un réseau de Manoirs sur cette commune. Exactement 3 étaient reliés par ces grandes avenues.
Il reste une propriété qui a conservé ce même dispositif sur la commune de Montcuit, qui jouxte Hauteville : La Maison de Montcuit.
Sur 3/4 km nous avons 6 manoirs de la même époque, et en fouillant encore plus...

Pour ce qui est des dallages et terres cuites, je guette toujours... Mais pour le moment rien..

A bientôt

F. LE BON

N.D.L.R. : Merci pour ce message et ces très intéressantes photos, notamment l'évocation d'allées qui, malgré l'abominable goudron et les bagnoles qui vont avec, feraient encore rêver ! Merci aussi d'être toujours un membre assidu du fan-club favori !
Fondation Mérimée (via "Facebook")
rédigé le Lundi 4 Avril 2022
Florilèges - Florilège de plafonds - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Vie du site
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Cap sur le château de Fiches (Ariège) ☀
🏰 Situé dans le lieu-dit éponyme, en Ariège, le château de Fiches renferme des trésors d’une grande fragilité. En effet, ses plafonds sont richement ornés d’un magnifique bestiaire du début du XVIIème siècle, où s’animent lions, éléphants, singes et autres animaux exotiques au sein d’une nature chatoyante. La grande beauté de ces plafonds leur a valu d’être inscrits au titre des monuments historiques en 2005.
🏆 En 2011, notre fondation a apporté un soutien de 8 000 € aux propriétaires pour la restauration de peintures murales et de plafonds peints présents à l'intérieur du château.

A tous mes nombreux amis, je propose de réserver avec curiosité votre soirée du 30 juin. Et si j'ose, c'est le cas, de m'accompagner dans cette nouvelle aventure en contribuant à convoquer le plus large public. St Sulpice est si vaste et cette composition " monumentale " comme dirait mon cher confrère de l'Opéra :


N.D.L.R. : Est-il besoin que je rappelle que Hugues REINER sera en concert le 29 octobre prochain à la Chaslerie ?

Comme l'an dernier, il clôturera, avec le ténor Joachim BRESSON, la saison musicale de "La SVAADE" à la Chaslerie.

Manorial, isn't it ?
L’Ukraine par Voltaire

Deux phrases de Voltaire, tirées de son Histoire de Charles XII roi de Suède dont la première édition date de 1731, ont été dernièrement citées dans plusieurs articles car elles parlent de l’Ukraine : « L’Ukraine a toujours aspiré à être libre ; mais étant entourée de la Moscovie, des Etats du Grand-Seigneur et de la Pologne, il lui a fallu chercher un protecteur. Elle se mit d’abord sous la protection de la Pologne qui la traita en sujette ; elle se donna depuis au Moscovite qui la gouverna en esclave autant qu’il le put. »

Je suis allé consulter le livre (c’est facile avec Google books) et je résiste pas au plaisir de citer tout le passage. C’est une leçon de géographie. « L’Ukraine, pays des Cosaques, situé entre la Petite-Tartarie (la Crimée), la Pologne et la Moscovie, a environ cent de nos lieues du midi au septentrion, et presque autant de l’orient au couchant. [Ce pays] est partagé en deux parties à peu près égales par le Borysthène (ancien nom du Dniepr) qui le traverse en coulant du nord-ouest au sud-est : la principale ville est Bathurin (Batouryn) sur la petite rivière de Sem. La partie la plus septentrionale de l’Ukraine est cultivée et riche. La plus méridionale, situé près du 48 ème degré, est un des pays les plus fertiles du monde et les plus déserts. Le mauvais gouvernement y étouffait le bien que la nature s’efforce de faire aux hommes. Les habitants de ces cantons, voisins de la Petite-Tartarie, ne semaient ni ne plantaient, parce que les Tartares de Budziac, ceux de Précop, les Moldaves, tout peuples brigands, auraient ravagé leurs moissons. »


Suivent les deux phrases citées plus haut, et Voltaire poursuit : « D’abord les Ukrainiens jouirent du privilège d’élire un prince sous le nom de général ; mais bientôt ils furent dépouillés de ce droit et leur général fut nommé par la cour de Moscou. » Voilà manifestement le pouvoir de nomination que Poutine avait l’intention de rétablir au début de son invasion. En Ukraine comme ailleurs, l’histoire semble un éternel et tragique bégaiement.
Histoire de Mazeppa

Je poursuis ma lecture de Voltaire sur l’Ukraine. Les répétitions de l’histoire y prennent des dimensions troublantes, tant l’affrontement actuel entre Poutine et Zelensky semble faire écho à celui qui opposa il y a trois siècles le tsar Pierre Ier de Russie à un certain Mazeppa.

Ce Mazeppa, prince-général de l’Ukraine, était né dans le palatinat de Podolie (centre ouest de l’Ukraine actuelle, alors rattaché au royaume de Pologne). Il avait étudié à Kiev puis à Varsovie, avant d’être élevé page à la cour du roi Jean Casimir, où il prit, nous dit Voltaire, « quelque teinture des belles-lettres ». Mais écoutons son extraordinaire histoire.

Mazeppa par Géricault



« Une intrigue qu’il eut dans sa jeunesse avec la femme d’un gentilhomme polonais ayant été découverte, le mari le fit lier nu sur un cheval farouche et le laissa aller en cet état. Le cheval qui était du pays de l’Ukraine y retourna, et y porta Mazeppa demi-mort de fatigue et de faim. Quelques paysans le secoururent, il resta longtemps parmi eux, et se signala dans plusieurs courses contre les Tartares. La supériorité de ses lumières lui donna une grande considération parmi les Cosaques : sa réputation s’augmentant de jour en jour obligea le tsar à le faire prince de l’Ukraine.
» Un jour étant à table à Moscou avec le tsar, cet empereur lui proposa de discipliner les Cosaques, et de rendre ces peuples plus dépendants. Mazeppa répondit que la situation de l’Ukraine et le génie de cette nation étaient des obstacles insurmontables. Le tsar, qui commençait à être échauffé par le vin, et qui ne commandait pas toujours à sa colère, l’appela traître et le menaça de le faire empaler. » (L’empalement est passé de mode, mais il n’est guère douteux que Poutine rêverait de faire subir à Zelensky quelque chose d’équivalent.)

De retour en Ukraine, Mazeppa « forma le projet d’une révolte (…) : il prit la résolution d’être indépendant, et de se former un puissant royaume de l’Ukraine et des débris de l’empire de Russie ». Il fit alliance avec le roi de Suède, dont l’armée s’avança dans le pays, s’égara, et « presque toute l’artillerie et tous les chariots restèrent embourbés ou abîmés dans les marais ». Pour finir, l’armée suédoise et Charles XII furent vaincus à la bataille de Poltava en juillet 1709. Tous les soldats furent fait prisonniers, et « dispersés dans les états du tsar, particulièrement en Sibérie, vaste province de la Grande-Tartarie qui, du côté de l’orient, s’étend jusqu’aux frontières de l’empire chinois (…), pays barbare où l’usage du pain n’était même pas connu. »

Mazeppa quant à lui se réfugia en Moldavie où il mourut en octobre de la même année. Détail révélateur de la haine que lui portait le tsar : Pierre le Grand créa spécifiquement pour lui l’Ordre de Judas, un titre d’infamie qu’il lui décerna afin de qualifier sa traîtrise.*

* https://fr.wikipedia.org/wiki/Ivan_Mazepa
Carole et moi suivons un cycle du "Fogefor" afin de nous former à la gestion de nos bois. Pour moi, c'est la seconde fois mais l'intérêt de ce cycle est tel que je n'ai pas hésité à repiquer.

Lors de la séance d'hier, les formatrices nous ont recommandé trois ouvrages que je verrais très bien trôner dans le futur "bureau-bibliothèque-de-mes-rêves" (dont la dernière implantation prévue est au premier étage de la cave, affaire à suivre) :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 16 Avril 2022
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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Je déguste ces jours-ci un petit livre passionnant qu'"Amazon" a rabattu vers moi...

... et dont j'extrais le passage suivant :


Ce PASCAL, quel type exceptionnel ! J'avoue que, jusqu'ici, sa prose me tombait des mains. Mais quel style, quelle densité d'expression, j'étudie et me régale !
Ce message est consacré aux plans cadastraux que j'ai retrouvés.

1 - Les deux plans les plus anciens ont été copiés par Nicolas GAUTIER, alors A.B.F. de l'Orne. Les originaux sont conservés aux Archives de l'Orne.

Le plus ancien est concomitant de la vente de la Chaslerie comme Bien National :

Le Pournouët (parcelle entre les douves) avait alors été divisé en deux lots. On remarque sur ce plan qu'au Nord de l'allée principale (donc près du manoir), il y a deux petites parcelles, sans doute résidus d'anciennes constructions ; la douve Sud se prolonge à l'Ouest de ladite allée ; le canal entre le bief amont et la douve Sud est en eaux, de même qu'une sortie Nord-Est de la douve Est vers le Baudouët (ruisseau qu'on appelle aussi Choiseul).

Le deuxième plus ancien est consécutif à la création d'une dérivation de l'ancienne voie reliant Domfront et Lonlay-l'Abbaye :

Le tracé de la petite allée (actuellement vers la D 22) avait alors pu être simplifié ; on note également le tarissement de la partie Ouest de la douve Sud, ainsi que de la sortie directe de la douve Est vers le Beaudouët et la modification du tracé du canal amont d'alimentation des douves en eau. Les autres points les plus notables sont que le fournil du manoir fait son apparition dans l'arrière-cour et un bâtiment qu'on sait avoir été à usage de forge dans l'avant-cour.

2 - Le troisième document par ordre d'ancienneté décroissante est le plan cadastral en vigueur en 1991, quand Carole et moi avons acheté la Chaslerie :

Il positionne diverses dépendances en colombages, que je n'ai jamais vues (comme, sur la parcelle 19, une grange qui se trouvait devant la ferme ou une autre à l'angle Sud de cette parcelle) ou que je n'ai pu conserver, tant elles étaient au bout du rouleau comme le bûcher qui se trouvait dans l'arrière-cour (parcelle 15), ou la grange de la parcelle 17, ou encore le poulailler de la parcelle 19. Quant au fournil de la cave, au Nord-Ouest de la parcelle 12, il était rendu invisible par des ronces, de sorte qu'il a fait les frais des terrassements de l'été 1991.

3 - Le document suivant m'avait été remis par l'agent immobilier en charge de la vente de la Chaslerie en 1991. Comme je ne suis pas équipé pour en mettre en ligne une meilleure version, on comprendra que les quatre morceaux ci-après sont relatifs, respectivement, au quart Nord-Ouest de la propriété, au quart Nord-Est, au quart Sud-Ouest et au quart Sud-Est :

On voit sur cette carte, dont j'avais colorié en vert les parcelles vendues, que celles-ci faisaient bloc et qu'il n'y avait alors que 2,4 ha de bois (de bois et de taillis pour être plus précis).

4 - Avec la brutalité imbécile qui caractérise ces actes administratifs, le remembrement en cours en 1991 a effacé la quasi-totalité de ces limites de parcelles qui résultaient de siècles d'histoire. Voici la partie centrale du plan d'après remembrement, tel qu'il était envisagé de le décider au moment de l'achat de 1991 :

On voit sur ce plan, par comparaison avec le précédent, que diverses dépendances avaient disparu, avant que je ne m'attaque à mon tour à un appentis de la cave à ancien usage de poulailler et à la grange à l'Ouest du bâtiment Ouest.

Retenons également qu'au terme dudit remembrement, la limite de la nouvelle parcelle ZT 5 (celle portant le manoir), là où elle est la plus proche de la Cave et de la charretterie (alors réduite à un moignon), allait être repoussée quelque peu vers le Sud, d'une façon favorable aux habitants du manoir.

Il n'en demeure pas moins qu'à mes yeux l'effacement de toutes les parcelles anciennes était un beau gâchis de sorte que, au fil des années suivantes, j'en ai fait redessiner de nouvelles pour coller à mes usages ou projets.

5 - Le plan suivant, tamponné par la SAFER, indique les trois parcelles, vers le bourg de La Haute Chapelle, que j'ai acquises les 26 et 27 février 2007 :

Depuis cette époque, la parcelle située entre les deux rouges de droite est entrée dans mon patrimoine. Il n'en est pas de même pour celles comprises entre les deux rouges de gauche ; toutefois, en raison de l'existence d'un P.S.G. ("plan simple de gestion") couvrant les plantations de la Chaslerie, le propriétaire de cette dernière bénéficierait d'un droit de préemption au cas où les parcelles ainsi prises en sandwich seraient mises en vente. De ce fait, les terres de la Chaslerie seraient continues entre le manoir et le croisement de routes voisin de la parcelle rouge de droite ci-dessus.

6 - En 2008, j'ai fait modifier les limites des deux parcelles portant, l'une, la Cave et l'autre, la Ferme. Selon mon projet de l'époque, je les destinais respectivement à mon aîné et à mon cadet. J'ai alors entendu donner à l'allée secondaire (descendant de la D22) une affectation partagée avec le propriétaire du manoir :

Le plan ci-dessus, bien que postérieur au P.-V. du remembrement, comporte une erreur puisqu'il ne répercute pas l'extension vers le Sud de la parcelle portant la Cave (nouveau signe de la dégradation du travail de l'administration de l'enregistrement qui fut longtemps, notamment depuis COLBERT, un fleuron du ministère des finances...

... mais qui semble tombée bien bas, ainsi que je m'en rends compte à partir de trop nombreux indices).

Il n'est pas besoin que je remue le couteau dans ma plaie en rappelant que jamais mes fils ne se sont inscrits résolument, du moins pour ce qui concerne la Chaslerie - pour le reste, ce n'est pas ici le lieu d'en débattre -, dans les voies que je leur recommandais de suivre. S'agissant de la Cave, l'aîné a certes donné un temps l'impression de vouloir bouger mais, au moins à ce sujet et de mon point de vue, il n'en est jamais rien sorti de tangible.

7 - A partir de 2012, dans un nouvel essai pour intéresser mon aîné à l'hypothèse d'un relais de sa part, j'ai fait délimiter une parcelle portant les écuries et le colombier :

La tentative a également fait long feu, bien qu'au passage et par exception, cet encore jeune homme ait participé au financement d'une partie des travaux de restauration de charpente et de couverture correspondants.

8 - En 2014, année du mariage de mon aîné, circonstance qui a introduit un nouvel acteur dans le débat, j'ai eu l'opportunité d'acquérir les "Nouvelles Terres". A vrai dire, il était trop tard. Je venais en effet de restaurer la charretterie, ce qui, pour la suite, empêchait de redonner à l'allée principale la largeur que j'avais souhaitée au moment du remembrement. Mais le monde agricole est tellement dur à la détente quand il s'agit de négocier des acquisitions foncières que je n'ai pas voulu rater le coche, de sorte que l'occasion a fait le larron :

(C'est moi qui ai écrit A, B et C à trois angles du nouveau découpage.)

La restauration de l'allée, toujours envisagée à ce jour, se ferait donc en la centrant entre l'ancien talus à droite en montant et le nouveau talus, déplacé à ma demande de quelques mètres il y a quelques années.

Au passage, je note que les si brillants fonctionnaires de l'enregistrement ne s'étaient toujours pas avisés en 2014 de tirer, au Sud de la Cave, tous les enseignements du remembrement ne datant alors que d'une vingtaine d'années. Je suppose qu'en 2022, donc avec trente ans de retard sur l'événement, ils n'ont toujours pas davantage mis à jour leurs registres. Il faudra que j'aille pointer ce bazar un jour prochain, à Argentan désormais, d'après ce que j'ai compris.

9 - En 2017, il y eut une troisième tentative de ma part pour intéresser mon aîné au devenir de la Chaslerie. J'avais en effet fini par obtenir de lui l'indication qu'il entendait, en accord avec son épouse, donner la priorité à la restauration du logis sur celle de l'aile Ouest. Basta, ni une, ni deux, j'ai donc fait intervenir une nouvelle fois le géomètre (toujours à mes frais évidemment) :

Mais, dès la fin de cette année 2017 ou au tout début de 2018, mon aîné m'a une nouvelle fois fait comprendre que la Chaslerie et lui, ça faisait encore deux.

Indécrottable optimiste comme je tends parfois à l'être sur certains sujets, j'avais même imaginé qu'en successeur digne de ce nom, il puisse un jour s'intéresser à la restauration du mur d'escarpe des douves et à celle du bief amont. D'où des délimitations de parcelles nouvelles à ce propos.
Une fois encore, chante, fauvette !

Voilà ! C'est tout pour les plans cadastraux que j'ai retrouvés (pour être exhaustif, il faudrait aussi rappeler ceux figurant sur les actes notariaux déjà mis en ligne). Comme déjà indiqué, il faudra les compléter par une énumération des parcelles que ma famille détient actuellement.

Quant à moi, la rédaction de ce message-ci m'a rappelé qu'à trois reprises au moins, j'avais déjà, avant 2018, essayé de me faire relayer par mon aîné.

Donc si l'on compte :
- la quatrième, qui s'est traduite par ma note du 28 mars dernier à ma belle-fille et par la réponse que j'ai reçue dimanche dernier
- et la cinquième qui donnera lieu, très rapidement, à une dernière note à ce sujet à l'intention de mon aîné...
... on pourra considérer que j'aurai fait le maximum pour susciter un mouvement perceptible et favorable de sa part.

Et si, comme je ne puis hélas que le supposer à ce stade, cette cinquième tentative se révèle un nouveau flop, je n'aurais plus aucun remord à aboutir à ce que jamais mes petits-enfants n'aient la joie d'installer leurs propres meubles au manoir favori.

Enfin, au cas où, par extraordinaire, je serais encore présent sur cette Terre, j'entendrais que mes petits-enfants ne s'avisent jamais de me reprocher la vente envisagée car je les réorienterais immédiatement vers leurs parents que je considérerais, sans l'ombre d'un doute, comme les principaux responsables d'un tel gâchis patrimonial et humain !

P.S. (du 2 mai 2022 à 7 h 30) : Je m'aperçois que, du fait de mon achat des "Nouvelles Terres" en 2014, le mauvais travail de l'administration de l'enregistrement consécutivement au dernier remembrement n'a plus d'effet négatif pour le propriétaire de la Chaslerie.

Je n'en pense pas moins sur le délitement manifeste de cette administration dont l'incurie fait que l'on me réclame chaque année depuis 1999 des paiements pour taxes foncières dont je devrais avoir été exonéré en raison de la transformation de terres agricoles en bois alors plantés. Un minimum de coordination avec leurs collègues de la D.D.A. aurait dû suffire à ce que leurs registres soient à jour puisque la D.D.A., autre service de l'Etat, avait subventionné cette transformation. Bien que cela m'enquiquine au plus haut point, je devrais donc reprendre contact avec ces interlocuteurs obligés pour qu'ils tirent enfin toutes conséquences de l'état incontestable du dossier.
Certes je ne suis pas juriste. Mais voici ma première formulation, espérée complète, de l'idée que j'ai eue le 28 avril dernier, consécutivement au constat de l'échec de ma quatrième proposition de relais par mon aîné :


Par ce texte, j'entends donner une ultime chance à mon aîné de pouvoir me succéder à la tête de la Chaslerie. Ceci en organisant une sorte de portage à incidences fortes sur les plans juridique et fiscal. Ce texte, que je considère comme un brouillon à ce stade, devra bien entendu commencer par être révisé par plus calé que moi en droit.
Jauge pleine, hier après-midi, pour le concert de "Les Resjouissances Baroques" en faveur de "Pour un sourire d'enfant" :

7 mai 2022.

7 mai 2022.

7 mai 2022.

7 mai 2022.

7 mai 2022.


Hélas, je n'arrive pas plus que ce matin à mettre en ligne les images des dernières vidéos :

Je crois que Jacques BROCHARD, qui a présenté les activités, les réalisations et les projets de "P.S.E.", était très satisfait de notre collaboration et j'en suis heureux.
L'équipe d'"Echappées Belles" souhaitant tourner une émission dans le Domfrontais m'a demandé d'y être son guide. Les malheureux ignorent à quel point je suis procrastinateur et, en plus, la météo ne facilitera pas leur découverte des lieux. De surcroît, comme je n'ai pas la télé, on ne peut pas dire que je sois familier du style ni du ton de leur émission.

Quand ils m'ont téléphoné il y a quelques jours, mon réflexe a été d'emprunter à la médiathèque de Domfront une série d'ouvrages consacrés à l'histoire de Domfront ou de Lonlay-l'Abbaye, comme ceux de LASSEUR, SURVILLE et autres LIARD. En fait, les érudits locaux sont souvent très chiants, leurs bouquins, d'un style pesant et de nature à m'endormir très vite ; ceux-ci n'échappent pas à la règle, hélas.

Par comparaison, "Wikipédia" donne un accès facile et rapide aux informations que je recherche sur Guillaume Ier de Bellême, Guillaume II Talvas, Henri Beauclerc, Henri II Plantagenêt, Aliénor d'Aquitaine, Thomas BECKET, les comtes d'Artois, Gabriel Ier de MONTGOMMERY ou SULLY, sur le château de Domfront, Notre-Dame-sur-l'Eau ou l'abbaye de Lonlay.
Mais est-ce cela que ces journalistes veulent ? J'en doute fortement.

Internet me permet également de retrouver l'épitaphe de Marquise LEDIN que je n'arrive plus à lire sur une pierre tombale dans le résidu de nef de Notre-Dame-sur-l'Eau :
"Passant ce marbre ne regarde ma cendre n'est sous ce tombeau car mon cher mary me la garde et son coeur en est le vaisseau - Cy gist soubz ce tombeau le corps de Damoyselle Marquise Ledin epose de noble Messire [...] De [...], conseiller du roy viconte de Donfront, qui décéda en l'an 23 de son [...] le 28 octobre 1613".
Le veuf était Brice COUPPEL et Marquise, la fille de René LEDIN qui reconstruisit la Chaslerie en 1598.
Voici qui me paraît pittoresque et de nature à résumer mille ans d'histoire locale : Marquise LEDIN, près du gisant de son ancêtre Pierre Ier LEDIN...

... qui s'illustra en 1382 au point que les armes de cette famille furent longtemps apposées sur celles de Domfront.

P.S. (du 22 mai 2022 à 1 heure) : Comme aurait dit ma "Mamie de Saint-Sul", "chante, fauvette !"
Traversée
Par Jean-Pierre Arbon / 20 mai 2022

Un jour, il s’agira de monter dans la barque et de gagner l’autre rive, celle qu’on ne voit pas. Vous n’aurez pas le choix. Le temps sera maussade. À peine aurez-vous quitté l’embarcadère qu’un grand vent se lèvera. Votre esquif roulera et tanguera, chahuté par la houle. Vous serez dans l’obscurité. Vous aurez peur. Vous serez perdu.

Il se peut que quelqu’un, émergeant de la nuit et marchant sur les eaux, vienne alors à votre rencontre ; qu’à sa vue vous soyez saisi d’une crainte plus grande encore que celle de la tempête ; qu’il vous dise « N’ayez pas peur », et que la barque touche terre, de l’autre côté.

Il se peut aussi que vous tombiez à l’eau, et que cette histoire de traversée s’arrête là. Il se peut même qu’elle se termine au moment même où vous monterez dans la barque, car elle ne s’adresse qu’à ceux qui demeurent sur la rive, inquiets de votre départ et de ce qui vous (et donc les) attend.

Quelle fin choisir ? Que croire ? Et se pourrait-il enfin que selon que vous optez pour l’une ou l’autre version, ce soit celle que vous aurez retenue qui réellement vous advienne ?


« Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent au bord du lac. Ils s’embarquèrent pour gagner l’autre rive. Déjà il faisait nuit et Jésus ne les avait pas encore rejoints. Un grand vent se mit à souffler et le lac devint houleux. Les disciples avaient ramé pendant cinq mille mètres environ, lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors ils furent saisis de crainte. Mais il leur dit : “C’est moi. N’ayez pas peur.” Aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient. » Evangile selon Saint Jean 6, 16-21

N.D.L.R. : Même moi, je peux comprendre qu'un homme qui écrit ceci a d'autres soucis en tête que venir chanter du BRASSENS à la Chaslerie.
Pour pouvoir solliciter une subvention au titre de l'empierrement d'allées de la Chaslerie, il vaudrait mieux que j'aie transmis mon dossier avant le 31 mai prochain à mes interlocuteurs utiles. Et, auparavant, que j'aie un numéro SIRET.

Voici la demande que je viens d'en faire :

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 25 mai 2022 11:27
À : cfe@orne.chambagri.fr <cfe@orne.chambagri.fr>
Cc : GOMANT Jean-Sebastien - DDT 61/SET/DR <jean-sebastien.gomant@orne.gouv.fr>
Objet : TR: FORMULAIRE AGRICOLE

Madame,

Je vous prie de trouver ci-joint le formulaire de demande de SIRET que je me suis efforcé de renseigner le mieux possible :


J'ai besoin d'urgence de ce numéro SIRET pour solliciter une subvention (aide à l'amélioration des dessertes forestières - Sous-mesures 04.03 des programmes du FEADER).

Pour autant, retraité de la fonction publique âgé de 70 ans, je suis peu familier de la fiscalité agricole, donc ai rempli les cases correspondantes "au jugé", conscient que je n'aurai guère de revenus agricoles de mon vivant.

Cordialement,

PPF
06 12 96 01 34

(Fin de citation)

P.S. (du 26 mai 2022 à 4 heures) : Mon interlocutrice de la chambre d'agriculture de l'Orne m'a informé hier que je suis déjà immatriculé chez elle et y dispose d'un SIREN/SIRET :


Je l'avais oublié et ne me rappelle pas pourquoi j'avais déjà demandé un tel truc.

P.S. 2 (du 26 mai 2022 à 7 heures 30) : Il me revient que j'avais dû demander ce truc lors de ma première vente d'herbe à faire foin. Ce fut aussi la dernière puisque j'avais rapidement constaté n'avoir aucune envie de courir après les candidats-acheteurs. Depuis cette époque et pour simplifier la paperasse, je broie (ou fais broyer).
A propos du pavement retrouvé lors des fouilles au château de Domfront en mars 2022 :

Le pavement est vraiment magnifique. Aura-t-on un compte-rendu des interprétations de l’archéologue ? Que peut-on déduire des anciennes structures de surface ?


N.D.L.R. : Et de quand date-t-il ?

En effet, il n'est pas sans me rappeler celui trouvé dans une partie de la cour du manoir favori.