Archives, histoire, documentation

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mercredi 4 août 2021 10:24
À : (...)architecte@gmail.com>
Cc : C. F. ; T. F. ; W. F. ; Hugues Hourdin
Objet : Votre L.R.A.R. du 2 août 2021.

PAR COURRIEL ET L.R.A.R.

Madame,

Par L.R.A.R. du 2 août dernier reçue ce matin, vous nous informez, mon épouse et moi, de votre démission pour le projet de "mission n°2" ainsi que pour le projet de "mission Exe".

J'en prends acte.

Vous motivez cette démission en écrivant : "Après enquête auprès de mes confrères, vous n'avez jamais voulu signer de contrat avec chacun, nous poussant consécutivement à une mésentente et à une démission".

Je vous prie de bien vouloir justifier chacun des quatre mots ainsi soulignés par moi dans cette citation.

Je note que cette formule est dépourvue de la moindre ambiguïté. Elle doit s'analyser comme telle, y compris, le cas échéant, devant les tribunaux s'il devait apparaître que vous ne fourniriez pas les éléments de preuve correspondants et/ou dans le cas où vous entreprendriez de la diffuser, en tout ou partie, auprès de quiconque, et notamment auprès de la tutelle ou de l'un quelconque de vos confrères, ces notions devant s'entendre au sens large, qu'il s'agisse d'individus ou de groupes d'individus comme votre ordre professionnel.

Pour ma part, je rejette formellement votre allégation comme fausse et me réserve donc, au cas où vous n'apporteriez pas une réponse, satisfaisante sur le fond ou pleinement rassurante quant à la diffusion de votre appréciation, à ma question précédente, de vous poursuivre le cas échéant devant les tribunaux pour diffamation.

Engagé depuis plus de trente ans dans le sauvetage d'un monument historique, toujours prompt à prendre toutes les initiatives qui m'apparaissent nécessaires dans l'intérêt principal du monument, je ne saurais admettre qu'un "buzz" de médisances ou de diffamations complique davantage la tâche du maître d'ouvrage que je suis encore à ce jour ou de quelque maître d'ouvrage, comme la SVAADE, qui pourrait accepter de me succéder dans un proche avenir.

Je mets en copie de ce courriel, que je confirme formellement par L.R.A.R., les personnes suivantes : mon épouse, maître d'ouvrage à mes côtés depuis que nous avons acheté la Chaslerie, mes fils, susceptibles de me relayer, et le président de la SVAADE.

Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de ma considération distinguée.

Pierre-Paul FOURCADE

(Fin de citation)
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Jeudi 5 Aout 2021
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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Des véritables raisons de nos choix
Publié le 5 août 2021


« Nous ne tendons pas vers une chose parce que nous la jugeons bonne, nous la jugeons bonne parce que nous tendons vers elle ». Cette réflexion de Spinoza explique à mon sens pourquoi la plupart de nos discussions sont inutiles. Dans la vie courante, nos idées procèdent de notre tempérament et des dispositions de notre caractère. La raison, que nous brandissons pourtant haut et hardiment, n’y tient en vérité qu’une modeste part. De sorte que dans les positions que nous prenons, le mouvement premier, le choix de départ, est un choix d’affinité ou de désir.

Pour convaincre un interlocuteur du bien-fondé de ces positions, nous nous efforçons néanmoins d’user d’arguments rationnels, avec plus ou moins de bonheur. Il est rare en effet que l’exercice entraîne l’adhésion de qui que ce soit. Ceux qui croient blanc s’agrègent entre eux sans qu’il soit besoin de les persuader, ceux qui croient noir font de même, et l’on ne passe qu’exceptionnellement d’un groupe à l’autre tant la question de la préférence pour blanc ou pour noir relève davantage de facteurs irrationnels que de la seule analyse ou de l’examen des faits.

La présente controverse sur les vaccins contre le Covid en fournit une excellente illustration. Les vaccinés font confiance à la science, à l’intelligence, à l’ingéniosité humaine ; les « antivax » s’en méfient et se demandent à qui le crime profite. Les uns et les autres en disputent abondamment, ils échangent articles, études et chiffres, et finissent par s’époumoner sur leurs contradicteurs, alors que leurs logiques ne sont tout simplement pas conciliables. Leurs présupposés ne sont pas les mêmes, ni leur degré d’insouciance, de préoccupation, d’inquiétude, ou de paranoïa.

Même au sein des familles, on se fracture sur le sujet presque aussi nettement et violemment qu’on l’avait fait autrefois au moment de l’affaire Dreyfus. Peu importe que personne ne sache réellement de quoi il retourne : le débat sert d’exutoire aux angoisses, de déversoir aux aigreurs, de défouloir aux antipathies.

© Caran d’Ache

N.D.L.R. : Paroles d'un sage.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : jeudi 5 août 2021 18:17
À : (...)@wanadoo.fr
Cc : Hugues Hourdin ; Jacques Meyer ; C. F. ; T. F. ; W.F.
Objet : Chantier de la Chaslerie - Prise de contact

Monsieur,

Pour faire suite à notre échange téléphonique de ce matin, je vous confirme que :

- Mme (...), architecte du patrimoine, a démissionné de son rôle de maître d'œuvre auprès de moi, maître d'ouvrage à ce jour ;
- la SVAADE ("Association pour la promotion et la défense du spectacle vivant et de l'artisanat d'art dans le Domfrontais et ses environs") va, sur convocation de son président, M. Hugues HOURDIN, Conseiller d'Etat honoraire, se réunir en A.G. le 17 août prochain à 17 h 30 à la Chaslerie ; à son ordre du jour sont notamment inscrits, d'une part, l'extension du chantier dont cette association serait désormais en charge de la maîtrise d'ouvrage et, d'autre part, le recrutement d'un architecte du patrimoine pour assurer la maîtrise d'œuvre correspondante.

Bien que je ne fasse plus partie du bureau de la SVAADE (j'ai en effet démissionné de ma position de trésorier-fondateur), je me permets, avec l'accord de son président, de vous contacter pour vous prier de préparer :

(1) dans les meilleurs délais, une estimation des travaux à réaliser sur le logis, la cave et la ferme de la Chaslerie ; nous disposons déjà d'une estimation pour l'aile Ouest (pour environ 750 000 € T.T.C.) et nous aurions besoin, idéalement pour le 17, d'un travail comparable pour ces trois autres bâtiments ; s'agissant de la cave, nous disposons d'un devis du charpentier-couvreur (pour environ 50 000 € T.T.C., afin d'en améliorer l'isolation thermique) ;
(2) votre projet de contrat couvrant :
- pour les trois bâtiments cités (logis, cave, ferme) plus l'aile Ouest (le bâtiment Nord restant en revanche sous ma maîtrise d'ouvrage) :
- dans un premier temps : la demande d'autorisations relative aux travaux prévus dans la tranche 1 régionale (sur la base d'une réunion tenue le 12 juillet dernier avec des élus, la SVAADE a écrit au président de la Région Normandie pour solliciter une aide d'environ 80 000 € pour une première tranche de travaux d'environ 300 000 €) ;
- dans un premier temps (bis) : la régularisation des travaux faits par moi sans autorisation et l'obtention des autorisations nécessaires pour l'ensemble du programme considéré, tous bâtiments confondus, y compris le relais de Mme (...) dans les relations avec le bureau d'études "Bee +" et y compris tous les fluides, notamment internet ;
- dans une troisième temps, le suivi du chantier dans l'ordre où les tranches seraient définies ; vous pouvez d'ores et déjà vous tenir prêt à assumer ce rôle pour les tranches 1 et 2 des menuiseries extérieures du logis (tranches pour lesquelles, pour des raisons administratives, je continuerai à être le maître d'ouvrage) et pour la tranche 1 régionale.

Quant à l'ordre dans lequel il nous sera possible d'avancer dans ce chantier, il devra tenir compte notamment des considérations suivantes (qui, à mes yeux, sont de simple bon sens) :

- la porte entre l'arrière-cuisine et l'arrière-cour est absolument prioritaire (...) ;
- la logique paraît commander de traiter la "problématique des poutres pourries" au 1er étage Nord du logis avant tout autre travail dans cette moitié Nord ;
- au 1er étage Nord, le remplacement de la "cheminée de Mebzon" par celle de la "Julinière" et la restauration du haut de l'intérieur du conduit de cheminée correspondant, avant de traiter le reste du plancher et du plafond de cette pièce ;
- l'installation (dès que la poutraison et le solivage auront été installés après recalibrage approprié) des circuits de chauffage par le sol, au moins dans la moitié Nord du logis et les étages du colombier, avant tout travail dans ces pièces autre que ci-dessus énoncé ; pour ce qui concerne les volumes voués à être rendus de nouveau habitables (excluant ainsi les futures salles de spectacle et ce qui va avec), ceux-ci auraient la priorité sur les autres (le cas de la ferme étant à part puisque bénéficiant, grâce à mon cadet, d'un mode de financement significativement autonome) ;
- l'installation de l'"escalier-en-facteur-commun" dans l'aile Ouest avant les travaux dans cette aile autres que ceux des étages du colombier ;
- la restauration des enduits de la cage d'escalier du logis une fois seulement que les menuiseries des ouvertures extérieures et les radiateurs de ce volume auront été scellés ;
- l'optimisation des taux de subvention (ce qui, s'agissant des subventions départementales, obligera à certains fractionnements des tranches subventionnables) ;
- la définition, avec l'ADEME, d'un mode d'isolation thermique permettant d'optimiser leurs subventions, compte tenu des autres contraintes évidentes.

Dans ce programme, il est probable que seront traités en dernier lieu les volumes intérieurs de la moitié Sud du logis (salon "pseudo-IIIème République-pseudo-style Louis XV" au rez-de-chaussée, "salle dévastée" au 1er étage, et les deux pièces de la tour Sud-Ouest attenante).

Pour accéder à toute la documentation, je demeure bien entendu à votre disposition et vais sans doute vous envoyer une série de courriels complémentaires, plus, à coup sûr et par la poste, une clé USB. En plus de ceci, je ne saurais trop vous recommander l'usage du moteur de recherche du site de la Chaslerie (par exemple en y entrant des mots-clés comme Mebzon ou Julinière).

Je suis conscient que tout cela est complexe et suis à votre disposition pour clarifier en tant que de besoin.

Vous voudrez bien m'indiquer si cela vous gêne que votre nom apparaisse sur mon site (...). Outre Hugues HOURDIN, président de la SVAADE, j'ai mis en copie de ce courriel Jacques MEYER, futur trésorier, mon épouse et mes deux fils, (...) (43 ans) et (...) (39).

A titre personnel, je me réjouis de nos premiers échanges et ne doute pas que vous êtes doté de la compétence, du bon sens et de la réactivité des plus utiles dans de tels dossiers.

Cordialement,

PPF

(Fin de citation)
Henri VIII a eu six épouses...
... Liz TAYLOR, huit mariages mais sept maris...
... Gloria LASSO, neuf maris...
... la duchesse d'Albe était huit fois duchesse, dix-neuf fois marquise, vingt-deux fois comtesse, une fois vicomtesse, une fois comtesse-duchesse et connétable et une fois dame, en plus d’être quatorze fois grande d'Espagne mais n'a été veuve que deux fois...
... et moi, j'en suis à mon huitième architecte du patrimoine (ou assimilé) en trente ans de maîtrise d'ouvrage d'un monument historique.

Mazette, quelle santé !


Il est grand temps que je passe la main, don't you think so ?

Comme on le voit, la SVAADE arrive à point nommé pour me sauver du gong !
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Vendredi 6 Aout 2021
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Erreurs de grammair
Publié le 6 août 2021

Une publicité apparue alors que je consulte la météo sur mon smartphone m’invite à télécharger une application pour « corriger mes erreurs de grammair ».


Je sais bien qu’il ne faut pas confondre grammaire et orthographe, mais comme j’aime autant que les deux marchent ensemble, je me dispenserai de l’installer.

N.D.L.R. : J'éprouve une fois de plus le même sentiment que vous.

Mais, contrairement à vous qui excellez dans la fine allusion, je cogne, notamment via le site favori. Avec toujours la louable intention de "repousser les frontières de la barbarie" (vaste programme).

Et ça me vaut - il faut bien le reconnaître - une réputation pas toujours optimale, au moins dans une certaine mesure. Mais j'assume parfaitement et m'en console aisément, aidé par la conviction que "Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet".
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : samedi 7 août 2021 01:10
À : chateaudebourgon@gmail.com <chateaudebourgon@gmail.com>
Cc : C. F. ; Hugues Hourdin ; Jacques Meyer ; Flore Merlin ; T. F. ; W. F.
Objet : RE: Programme du 5 août à décembre 2021 au château de Bourgon-Montourtier

Madame,

Très impressionnant programme, je suis admiratif... et très désireux d'échanger avec vous sur toutes vos réalisations (que je suis via "Facebook").

De notre côté, avec l'association SVAADE (qui tient son AG le 17 août prochain à 17 h 30 à la Chaslerie, vous êtes chaleureusement invitée à y assister), nous nous lançons dans quelque chose qui partage beaucoup de valeurs avec vous et "Arpecat".

Donc hâte de vous rencontrer, soit chez vous, soit à la Chaslerie !

Je vous présente mes hommages respectueux,

PPF

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De : Isabelle Ducatillon <chateaudebourgon@gmail.com>
Envoyé : vendredi 6 août 2021 22:30
À : penadomf@msn.com <penadomf@msn.com>
Objet : Programme du 5 août à décembre 2021 au château de Bourgon-Montourtier

(Fin de citation)
Dominique Thiébaut LEMAIRE
rédigé le Lundi 9 Aout 2021
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André Breton au programme il y a cinquante ans
Posted on 7 août 2021 par Libres Feuillets

Quand j’ai passé l’agrégation de lettres classiques en 1971, André Breton figurait au programme de ce concours. Aujourd’hui, cinquante ans après, je me souviens surtout de Nadja (1928) qui s’achève par cette phrase où « convulsive » est écrit en majuscules par l’auteur : « La beauté sera CONVULSIVE ou ne sera pas ». On m’a fait remarquer récemment que, lorsque Nadja a été enfermée comme folle à « l’asile de Vaucluse » (c’est ainsi que Breton appelle cette institution), celui-ci ne lui aurait jamais rendu visite. Elle serait morte dans cette institution pendant la guerre de 1939-1945, ce qui m’a rappelé le triste destin de Camille Claudel enfermée par sa famille et morte elle aussi quasiment de faim à l’asile (en 1943). Dans L’Amour fou (1937) qui conclut le cycle de trois œuvres commencé avec Nadja, Breton donne un conseil final adressé à sa fille Aube née à la fin de 1935 de son union avec Jaqueline, la femme aimée de L’Amour fou : « Je vous souhaite d’être follement aimée. » Le 27 septembre 1966, souffrant d’une insuffisance respiratoire, André Breton est rapatrié de Saint-Cirq-Lapopie, le village du Lot dans lequel il avait acheté en 1951 l’ancienne auberge des mariniers ayant appartenu au peintre postimpressionniste Henri Martin. Il meurt le lendemain à l’hôpital Lariboisière à Paris. Dans les années 2010, lors d’un voyage en voiture dans la région de Toulouse, nous avons visité, Maryvonne et moi, une partie de la région du Lot sans faire attention au fait que Saint-Cirq-Lapopie y était un haut-lieu d’André Breton. Puis, avant l’élection présidentielle, et de nouveau en 2021, je me suis enfin rendu compte que le président Macron manifestait un intérêt particulier pour ce lieu touristique, désigné comme l’un des « villages préférés des Français ». La maison d’André Breton à Saint-Cirq-Lapopie a été transmise à sa fille Aube qui l’a revendue à un couple d’artistes. Après des tergiversations, la commune s’en est portée acquéreuse.

Lorsque j’ai préparé l’agrégation de lettres
J’ai trouvé qu’il fallait pour bien concourir être
Pas seulement paraître – en face du jury
Sincère avec des mots bien sentis et mûris
Mais bien qu’ayant passé sans encombre l’épreuve
Où le surréalisme était une idée neuve
– Le programme incluait L’Amour fou de Breton –
Ce livre m’a paru ne pas être d’un ton
Qui pouvait s’accorder à la beauté du titre
Son auteur paraissait trop docte à son pupitre
Ecrivant un essai qui à la poésie
Mêlait l’exaltation dont il était saisi
Quand il se rappelait avoir vu Tenerife
Avec la femme aimée tout était « convulsif »

J’ai découvert plus tard comme un haut nid-de-pie
Les ruelles perchées de Saint-Cirq-Lapopie
Breton en avait fait son rêve le meilleur
– J’ai cessé disait-il de me chercher ailleurs –
Dans un panorama de sauvage beauté
Au pied de ce village où venaient caboter
Jadis au long du Lot suivant leurs attelages
Lentement sûrement les bateaux de halage
Des artisans nombreux travaillaient en ce lieu
En plus des bateliers maints tourneurs ingénieux
Y façonnaient le bois et par la voie des eaux
Expédiaient leurs produits jusqu’au port de Bordeaux

En mil neuf cent cinquante une très vieille auberge
De mariniers devient son bien non loin des berges
Le barde y vient souvent puis le charme se rompt
La magie de la vie cesse de tourner rond
Mais le charme d’antan devenu touristique
Alimente toujours la renommée rustique
Du village à présent préféré de Macron
Après avoir été le fief d’André Breton

Dominique Thiébaut Lemaire

N.D.L.R. : Saint-Circq-Lapopie, rêve de calcaire, trop facile à tailler.

A celui-ci, camarade, je préférerai toujours mon grès et mon granit armoricains.

"Oui, l’œuvre sort plus belle
D’une forme au travail
Rebelle
,
Vers, marbre, onyx, émail.

Tout passe. - L'art robuste
Seul a l’éternité.
Le buste
Survit à la cité.

Et la médaille austère
Que trouve un laboureur
Sous terre
Révèle un empereur.

Sculpte, lime, cisèle ;
Que ton rêve flottant
Se scelle
Dans le bloc résistant ! "
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 9 Aout 2021
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie)
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J'ai trouvé ce rapace dans le fournil du manoir, pourtant fermé. Il a dû passer par la cheminée, le voici au premier étage de cette dépendance où il aura eu le temps de laisser quelques traces :

9 août 2921.


J'ai fini par réussir à le faire sortir en ouvrant le houteau.

Qui saura me dire quelle en est l'espèce ?
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Comme l'on sait, "nul n'est censé ignorer la loi". Encore faudrait-il qu'elle soit rédigée clairement.

Le propriétaire d'un important monument historique du secteur m'a confié la profondeur de sa perplexité devant le décret n° 2021-1059 du 7 août 2021 modifiant le décret n° 2021-699 du 1er juin 2021 prescrivant les mesures générales nécessaires à la gestion de la sortie de crise sanitaire. Ce texte est censé régir désormais, entre autres sujets, l'ouverture au public des monuments historiques.

Il y est notamment écrit au 1er alinéa du III du 6° de l'article 1 remplaçant l'article 47-I du décret n° 2021-699 du 1er juin 2021 modifié prescrivant les mesures générales nécessaires à la gestion de la sortie de crise sanitaire (j'espère que vous me suivez toujours, sinon retournez à l'école) que "III.-Lorsque les dispositions du II sont applicables au-delà d'un seuil défini en nombre de personnes accueillies, ce seuil est déterminé en fonction du nombre de personnes dont l'accueil est prévu par l'exploitant de l'établissement ou du lieu ou par l'organisateur de l'événement ou du service, dans le respect des règles qui leur sont applicables et des limitations prévues par le présent décret."

Si quelqu'un comprend quoi que ce soit à un aussi invraisemblable galimatias, qu'il veuille bien nous le traduire en français (langue applicable dans ce pays pour les textes officiels, et ceci depuis l'ordonnance de Villers-Cotterêts, comme nul ne l'ignore) et je m'empresserai de communiquer son interprétation à mon malheureux voisin qui, devant ce nouveau casse-tête perfectionnant le précédent datant d'il y a moins de trois mois, a choisi de fermer son château au public. Et ça, je le comprends fort bien.

Oyez, oyez, bonnes gens, les barbares qui ont osé signer un tel texte s'appellent Jean Castex, Premier ministre, Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé, Bruno Le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la relance, Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur, Sébastien Lecornu, ministre des outre-mer.

Cela s'est passé en France, durant l'été 2021, il y a trois jours exactement.

Dans ce pays qui est le nôtre, 425 milliards d'euros ont, au dernier comptage, été dilapidés en à peine un an.

Les prochaines élections présidentielles devraient avoir lieu dans moins d'un an.
Voici une traduction opérationnelle bienvenue du plus récent décret relatif, entre autres joyeusetés, aux conditions d'accès du public aux monuments historiques :


La "pandémie" a bon dos pour surajouter, entre autres à la charge des propriétaires de monuments historiques, des contraintes qui illustrent que les libertés publiques sont mises à mal par ce "gouvernement par la com" et par ce "Jupiter du en-même-temps".

Dans l'immédiat, et parce que je me refuse à fliquer le public et à interférer avec sa vie privée d'autant que ce n'est en rien mon rôle, toute visite intérieure de la Chaslerie autre que de caractère privé est suspendue en attendant que ce gouvernement nous ponde un nouveau texte acceptable sur le fond (pour ce qui est de la forme, cela paraît sans espoir).

Pour le même motif, les "journées du patrimoine de 2021" me paraissent également compromises. A ce stade de ma documentation, j'envisage de faire en sorte que la Chaslerie ne participe pas, comme initialement prévu, auxdites festivités.

Au gouvernement de faire son boulot sans se défausser de la sorte ! Des textes clairs, un gouvernement qui assume les choix nécessaires, un gouvernement qui dirige enfin l'administration sans se laisser dominer par sa vaine et bourgeonnante folie normatrice, c'est là le B.A.-BA de ce qu'on attend de lui. Serait-ce trop demander ?
Le pronostic de Kafka
Publié le 11 août 2021


Il y a cent ans, Kafka notait : « Dans le combat entre vous et le monde, misez sur le monde ». Et, à la vérité, il était difficile de lui donner tort. Changer le monde : qui l’avait fait ? Personne ou presque. Quelques grandes figures spirituelles (le Christ, Bouddha, Mahomet) y étaient parvenues partiellement, sans produire toutefois aucun résultat visible dans la durée : les hommes avaient régulièrement continué à s’entretuer, selon leur humeur et les circonstances, et les religions nouvelles, même celles qui prêchaient l’amour et le détachement, servaient aussi bien que les autres de prétextes à guerroyer.

Depuis quelques décennies cependant, les choses se sont inversées, et les parieurs pourraient désormais miser contre le monde, sur les hommes. Mais pas pour le mieux. Car si le monde est en train de perdre le combat, c’est que les humains, collectivement, en se multipliant (nous sommes trois fois plus nombreux aujourd’hui sur Terre que nous ne l’étions au moment de ma naissance) et en laissant libre cours à un soi-disant progrès économique, ont enclenché la destruction de leur irremplaçable maison, comme le dernier rapport du GIEC vient de le rappeler.

Et ce n’est pas d’abord une question de mode de vie ou de consommation, comme on feint de le croire. C’est avant tout une question de nombre. Le drame, c’est le nombre, et c’est un drame parce que cela rend le problème insoluble. Pour que l’humanité soit sauvée, il faudrait qu’il en périsse une moitié. Qui peut décider cela ? Personne. In fine, c’est le monde qui s’en chargera.

Alors, au bout du compte, j’en reviens au pronostic de Kafka.

Trop nombreux (Arbon / Arbon), extrait de Ça arrive à tout le monde

N.D.L.R. : Je ne suis plus équipé, comme je l'étais à une époque, pour mettre en ligne des clips sonores sur le site favori. Donc prière de se reporter au message original de Jean-Pierre pour accéder à ce clip.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 11 août 2021 12:36
À : La Demeure Historique <president@demeure-historique.org>
Objet : RE: Message du président, Olivier de Lorgeril : passe-sanitaire

Monsieur le président,

Sur le site internet où il est principalement question des travaux de restauration de mon monument historique, je me suis fait l'écho du décret du 7 août et même de vos commentaires à ce sujet. Je l'ai fait dans le style qui est le mien, considérant que, même si je suis un haut fonctionnaire à la retraite, je ne suis soumis à aucune obligation de réserve quand je m'exprime à propos de nos gouvernants et de la politique qu'ils mènent.

Dans cette affaire du "passe-sanitaire", je déplore en particulier que :

- le gouvernement édicte à un rythme effréné des réglementations particulièrement mal rédigées et, pour dire les choses simplement, parfaitement incompréhensibles en l'état,
- le gouvernement enjoigne à des entrepreneurs intervenant activement pour promouvoir le patrimoine français et en ouvrir les portes au public le plus large (dispositions E.R.P. incluses) de se transformer en auxiliaires obligés de la politique mal conçue qu'il mène : je suis ainsi d'avis que ce n'est nullement le rôle des propriétaires de M. H. d'interférer avec les choix des visiteurs de se faire vacciner ou pas, la liberté d'opinion ayant valeur constitutionnelle dans notre pays,
- le gouvernement n'assume toujours pas la responsabilité qui lui incombe, d'obliger tous les habitants du pays à se faire vacciner.

Je comprends que, dans le rôle qui est le vôtre, vous soyez tenu aux formes extérieures du respect face à vos interlocuteurs officiels.

Mais il faut aussi que vous sachiez que vos adhérents, dont je m'honore de faire partie, vivent mal l'obligation de collaboration qui leur serait prescrite ou même recommandée. Quant à moi et pour mon monument, j'ai diffusé ma décision via mon site favori et je la signalerai à la presse locale :
- plus de visites intérieures du monument par le public tant que les textes du gouvernement ne seront pas compréhensibles par un titulaire moyen du certificat d'études,
- pas de "journées du patrimoine", pour ce qui concerne les intérieurs du monument, tant que le décret n'aura pas été réécrit en langue vernaculaire.

Avec tous mes vœux de succès dans la difficile mission qui est la vôtre,

Bien cordialement,

Pierre-Paul FOURCADE
06 12 96 01 34

(Fin de citation)

Dès sa une, "Le Publicateur Libre" nous fait beaucoup d'honneur cette semaine :


J'ai signalé à Nathalie GUERIN la coquille en fin d'article : l'A.G. de la SVAADE est convoquée pour le mardi 17 août prochain (et non le lendemain), à 17 h 30 au manoir favori. Elle me dit qu'elle va corriger sur les versions en ligne du journal, y compris sa page "Facebook".

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 12 Aout 2021
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Transmission du patrimoine
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(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 12 août 2021 22:49
À : Me Trisha CLOSTERMANN <t.clostermann@notaires.fr>
Cc : C. F. ; T. F. ; W. F.
Objet : RE: VENTE FOURCADE / SCI 1 DE WALTER FOURCADE

Maître,

Il s'agit de la parcelle 25.

Seule la nue-propriété de cette parcelle serait vendue ou apportée (n'hésitez pas à me conseiller) à la "S.C.I. 1 de Walter FOURCADE". Sur cette parcelle sont construits deux bâtiments, la "ferme" et le "fournil de la ferme", tous deux inscrits à l'I.S.M.H. en vertu d'un arrêté ministériel de 1926.

La ferme est dans un triste état. Pour commencer, 50 000 € de travaux de charpente-couverture doivent être engagés, selon devis, pour lui redonner son ancien aspect de longère. Ensuite, l'intérieur est entièrement à reprendre, tout y est extrêmement fatigué. Le budget dépassera sans doute 150 000 € pour les seuls intérieurs. J'ai demandé à un architecte du patrimoine de préparer un premier chiffrage.

Le fournil a été restauré pour l'essentiel mais le chantier n'est toujours pas fini (fin du chantier non déclarée au fisc).

Le terrain d'assiette sert de parking lors de manifestations ou de visites (Journées du patrimoine ou autres) organisées au manoir voisin.

Comme le reste du manoir, la ferme est ouverte à la visite extérieure gratuite du public.

Le prix de la nue-propriété de l'ensemble de ladite parcelle 25, y compris le terrain d'assiette, devrait, me semble-t-il et en l'état du marché, être symbolique. Je ne sais pas d'où sortent les 70 000 € que vous citez.

Cordialement,

PPF

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De : Me Trisha CLOSTERMANN <t.clostermann@notaires.fr>
Envoyé : jeudi 12 août 2021 11:09
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : VENTE FOURCADE / SCI 1 DE WALTER FOURCADE

Bonjour Monsieur,

Je vous suis en train de constituer le dossier de vente.

Pourriez-vous me confirmer les parcelles vendues? Je ne connais pas suffisamment bien les lieux pour les identifier.

Par ailleurs, le prix de 70.000,00 euros correspond déjà à la nue-propriété?

Vous en remerciant par avance.

Cordialement,

Trisha CLOSTERMANN
Notaire
9 rue des Barbacanes
61700 DOMFRONT-EN-POIRAIE
Ligne directe : 02.33.37.91.38

(Fin de citation)