Archives, histoire, documentation

Mauvaise nouvelle et bonne nouvelle ce matin...

La bonne, c'est que Carole était présente lorsqu'Igor est venu m'annoncer ce qu'il a découvert dans le volume situé au-dessus du salon, au milieu des gravats. Ainsi, elle comprendra peut-être qu'un chantier de restauration ne saurait être contraint par un calendrier exagérément tendu car édicté abstraction faite des réalités du terrain...

La mauvaise, c'est qu'en déblayant le sol de la pièce au-dessus du salon, Igor et Jonathan ont constaté que plusieurs planches étaient vermoulues :

18 mai 2012, une planche vermoulue parmi d'autres.

Il paraît peu vraisemblable que nous puissions ne pas remplacer l'intégralité des planches de ce sol. Ces planches sont chacune à cheval entre deux solives du plafond du salon. Les travaux affectant le salon risquent donc de durer beaucoup plus longtemps qu'anticipé, même par moi. Afin de prendre la mesure de l'étendue des dégâts, j'ai donc demandé à Igor et Jonathan de retirer toute l'argile de cette pièce. Mais, avant même de déblayer cette argile, je les ai chargés de gratter l'enduit des murs. Heureusement, ce dernier est à base de terre et se décolle très facilement. Jonathan, qui s'y connaît en chevaux (ses parents élèvent en effet 35 chevaux à la sortie de Domfront vers Alençon, au "ranch de la Foucaudière"), me fait observer au passage que cet enduit, datant apparemment d'avant l'incendie du 19ème siècle, est un mélange d'argile et de crins de cheval :

18 mai 2012, Igor et Jonathan en train de faire tomber l'enduit des murs.

Maurice VERRON, géomètre du cabinet ZUBER-MAILLARD (successeurs du cabinet DELAHOUSSE de Mayenne) est passé ce matin préparer les modifications du plan cadastral nécessitées par la prochaine vente à une S.C.I. familiale à créer de la nue-propriété de l'"aile de la belle-mère".

23 mai 2012, M. VERRON en train de prendre des mesures.

Je rappelle que l'"aile de la belle-mère" désigne, depuis l'époque où vivait encore la mère de mon vendeur, décédée en 1970, le sous-ensemble des bâtiments sur cour constitué du colombier et des écuries ; c'est en effet la dénomination qui figurait sur la clé du colombier lorsque, en 1991, j'ai acheté la Chaslerie.

Comme je l'ai récemment expliqué, je prépare le transfert progressif à mon aîné (qui préfère garder l'anonymat sur ce site, de sorte que je l'y dénomme Mr T.) des volumes en question ; il accepte d'en prendre en charge les travaux très prochainement, c'est-à-dire une fois que j'aurai mené à bien la restauration de la charpente et de la couverture des écuries ; cette restriction tient au fait que l'arrêté de subvention de cette tranche de travaux est libellé à mon nom de sorte que, paraît-il, il serait pratiquement impossible d'y substituer le prénom du fiston ; bien entendu, le prix de cession des parts de la S.C.I. (ou, selon le calendrier, celui de la nue-propriété de ladite aile) tiendra compte de cette particularité.

Je signale que, depuis le remembrement de La Haute Chapelle, les bâtiments de la Chaslerie sont cadastrés en "terres agricoles". C'est évidemment absurde et cela semblerait démontrer une fois de plus les abus d'un monde paysan en pleine dérive productiviste, à qui la bride serait laissée beaucoup trop lâche sur le cou et qui imposerait des thèses stupides, ainsi qu'on le voit dans le voisinage de la Chaslerie où un jeune abruti ratiboise les haies et talus avec une impunité inacceptable. En pratique, un classement en terres agricoles interdit, une fois le remembrement passé, de créer ou de recréer des droits de passage ; si l'on ne respecte pas cette règle, on risque ni plus ni moins que l'annulation des actes notariaux pris en contravention ; dans le cadre de ses diligences normales, le géomètre a donc dû tirer les conséquences d'une pareille ânerie, ce qui l'a conduit à délimiter bizarrement le nouveau lot ; j'ai essayé de faire en sorte que cela ne soit pas la source de litiges à terme mais il reste à espérer que le classement de la Chaslerie parmi les monuments historiques nous en préserve, autrement dit qu'il y ait toujours des fonctionnaires des affaires culturelles en charge du respect d'un tel lieu, y compris par les imbéciles les plus nocifs, ceux qui sont incultes et insensibles à la beauté et que les aléas de l'histoire ou des modes pourraient mettre en situation d'interférer.

P.S. : Me relisant, je me pose la question : est-ce le monde paysan qui débloque ou ne sont-ce pas plutôt des individus qui, à Bruxelles ou je ne sais où, distordraient les règlementations dans un sens qui incite les agriculteurs à dénaturer le bocage comme on le voit trop souvent ? Je crois quand même qu'il y a de l'abus manifeste chez certains jeunes qu'il serait urgent de mieux encadrer ; c'est là, me semble-t-il au premier chef, le rôle des élus des communes rurales, tenons-les pour responsables et demandons-leur des comptes à la première occasion !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 31 Mai 2012
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26 mai 2012, le comité d'accueil à Glamis Castle.

Carole et moi venons, ces derniers jours, de visiter quelques grandes demeures écossaises, dans le cadre d'un programme proposé par la Demeure Historique avec l'aide de l'Agence Mondes & Merveilles.

26 mai 2012, Glamis Castle.

Notre groupe comprenait une vingtaine de propriétaires de monuments historiques français et il faut reconnaître que la Normandie était bien représentée, ce qui a donné lieu à quelques échanges particuliers intéressants.

28 mai 2012, préparation pour la photo de groupe à Dalmeny House.

Le voyage faisait la part belle aux jardins, ce qui m'avait amené à nous y inscrire en pensant à l'avenir du chantier de la Chaslerie. Nous avons foulé de magnifiques pelouses, comme celle de Dalmeny House mais, après m'être renseigné sur les travaux qu'un tel entretien nécessite, je conclus que la Chaslerie gardera durablement son herbe à vaches broyée avec tous les trèfles ou pissenlits qui y prolifèrent.

28 mai 2012, le parcours de golf de Dalmeny House, en bord de mer et avec ses pelouses tondues en tartan.

Pour ce qui concerne les jardins proprement dits, les Ecossais ont placé la barre très haut comme à Scone Palace où a travaillé le jardinier qui a donné son nom au pin Douglas :

26 mai 2012, le pin Douglas planté à Scone Palace en 1828.

26 mai 2012, la preuve.

Par étourderie, j'avais oublié mon appareil photo à l'hôtel, à Dundee, le jour où nous avons sans doute vu les plus beaux jardins. Voici néanmoins quelques images des autres visites :

26 mai 2012, dans les jardins de Scone Palace.

26 mai 2012, une autre vue des jardins de Scone Palace.

26 mai 2012, le jardin à l'Italienne de Glamis Castle.

En bordure des parcs, la nature était resplendissante :

26 mai 2012, à Monzie Castle.

Dommage que je n'aie pas photographié les campagnes parcourues en autobus (ou, pour certaines, en "Rolls de chasse" aux armes de Earlshall conduite par notre truculent hôte qui avait, pour la circonstance, laissé au garage sa Bentley des années 30 ayant concouru au Mans...) car, là-bas, on accorde aux arbres le temps de se développer et il n'y a pas, comme chez nous hélas, ces poteaux électriques dont l'anarchie enlaidit les paysages d'autant plus vite que les haies y sont abattues. J'ai remarqué au contraire de beaux murets de pierre, de longueurs impressionnantes, entre lesquels paissent les vaches d'Ecosse...

26 mai 2012, vaches d'Ecosse à Monzie Castle.

... ou coulent de non moins paisibles ruisseaux :

26 mai 2012, à Glamis Castle.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 31 Mai 2012
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Interlude musical pendant notre promenade en Ecosse...

Ce ne sont pas tout à fait les paysages que nous avons pu admirer puisque nous sommes restés, pour l'essentiel, entre Dundee, au bord du Firth of Tay, et Edinburgh, près du Firth of Forth.

Les châteaux visités sont indiqués par un chiffre manuscrit dans un cercle.

Au cours de ces trois jours, nous avons fait étape à :

1 - Hopetoun House,
2 - Monzie Castle (prononcer "Mony"),
3 - Scone Palace,
4 - Glamis Castle (prononcer "Glams"),
5 - Hill of Tarvit,
6 - Falkland Palace,
7 - Earls Hall,
8 - Saint-Andrews,
9 - Dalmeny House.

(les numéros sont ceux reportés sur le plan ci-dessus).

Bien entendu, ce périple fut l'occasion de quelques mondanités comme, à titre d'exemples, un thé à Glamis Castle chez Michaël Fergus, 18ème Comte de Strathmore and Kinghorne, petit-neveu de la Reine Mère (mais absent)...

26 mai 2012, thé à Glamis Castle.

... un déjeuner dans une cuisine de Scone Palace...

26 mai 2012, à Scone Palace.

... un autre thé (mais toujours pas de whisky) à Dalmeny House...

28 mai 2012, à Dalmeny House.

... où la 7ème Comtesse Rosebery nous a fait les honneurs de son salon Rothschild...

28 mai 2012, à Dalmeny House.

... en toute simplicité puisque son corgi nous observait placidement, allongé en plein centre d'un tapis de la Savonnerie :

28 mai 2012, le corgi de la 7ème Comtesse Rosebery dans ses appartements de Dalmeny Castle.

Quant à moi - vous me connaissez, donc n'en serez pas surpris - devant une telle munificence, je ne manquai pas de garder une réserve de bon aloi :

28 mai 2012, le Lord de la Chaslerie dos à la mer, à Dalmeny House.

Hélène LEROY-PEETERS
rédigé le Jeudi 31 Mai 2012
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"L'oeuvre d'art doit trouver en soi sa suffisance, sa fin et sa raison parfaite."
André Gide

Merci de nous faire partager ce séjour en Ecosse avec votre plume ; pour avoir parcouru cette magnifique campagne dans les hauts lieux des Haras, je partage tout à fait vos commentaires ; les Britanniques ont un tel respect de la nature, des animaux, qu'ils nous font réfléchir sur certaines de nos "façons de faire"...

Many thanks !

N.D.L.R. : Attendez de voir comment ils se laissent portraiturer dans leurs demeures et vous m'en direz des nouvelles...

26 mai 2012, Patrick, 3ème comte de Strathmore et Kinghorne (1643-1712) dans une tenue qu'une participante genevoise au voyage qualifie d'

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 2 Juin 2012
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Voici, en vrac, quelques photos de belles pièces ou de beaux objets photographiés lors de notre récente promenade en Ecosse :

- la salle à manger de Hopetoun House où nous a guidés l'actuelle Comtesse Hopetoun...

25 mai 2012, la salle à manger de Hopetoun House.

... ou bien celle de Scone Palace avec, sur le mur, une magnifique collection d'ivoires du 17ème siècle, rassemblée là par le 4ème Comte Mansfield...

26 mai 2012, les ivoires de Scone Palace.

... ou encore la très belle nef d'argent offerte par leurs fermiers (!) aux parents de la Reine Mère, les 13èmes Comte et Comtesse de Strathmore et Kinghorne, et qui orne désormais le centre de la table de salle à manger de Glamis Castle :

le décor de la salle à manger de Glamis Castle.

- le salon de Glamis Castle où l'on peut s'asseoir à l'intérieur de l'impressionnante cheminée et où vous pourrez reconnaître, exposé sur le mur du fond, un autre portrait, celui-ci en groupe et peint par Jacob de Wet, de l'ancêtre local qui appréciait tant les tenues légères :

26 mai 2012, un salon de Glamis Castle.

- toujours à Glamis Castle, le billard où jouer des parties de snooker endiablées...

26 mai 2012, le billard de Glamis Castle.

... sous un très beau marché aux fruits de Frans Snyders :

26 mai 2012, le marché aux fruits de Frans Snyders.

- et encore à Glamis Castle (désolé de ne pas montrer de photos des autres demeures visitées mais l'on sait que, le lendemain, j'avais oublié l'appareil à l'hôtel...), le boudoir de la Reine Mère, au confort souple et à l'élégance toute britannique :

26 mai 2012, le boudoir de la Reine Mère à Glamis Castle.

Dans un prochain message, je tâcherai de mettre en perspective les enseignements de notre récent périple en Ecosse, vus de la Chaslerie. Mais, auparavant, je voudrais montrer quelques-uns des meubles ou objets, souvent Haute Epoque, qui m'ont plus particulièrement intéressé et à propos desquels je me dis que, si j'en avais les moyens, je les verrais bien dans notre manoir bas-normand préféré...

28 mai 2012, portrait d'Edouard VI à Dalmeny House.

Ici, c'était le cas, surtout à Earls Hall et à Falkland Palace. Manque de chance, le jour où nous avons visité ces demeures, je ne m'étais pas muni de mon appareil photo et suis donc réduit à scanner quelques images des livrets correspondants vendus aux touristes. Mon reportage en sera réduit d'autant en attendant que, peut-être, des échanges entre participants de notre groupe de voyage me permettent de compléter ce message.

A Earls Hall, j'ai remarqué le système de séparation en deux d'une grande pièce, un travail de menuiserie qui aurait sa place dans la pièce du 1er étage du logis de la Chaslerie (là où nous en sommes à peine à changer des planches au sol) :

Les précédents propriétaires d'Earls Hall.

La cloison de séparation d'une grande pièce d'Earls Hall et une très belle table.

A Glamis Palace, j'ai observé cette crédence...

26 mai 2012, un meuble de Glamis Castle.

... ou cet ensemble de cadrans solaires (que je n'ai pas dénombrés mais il y en a là une centaine, notamment sur le volume géométrique du haut) :

26 mai 2012, les cadrans solaires de Glamis Castle.

D'une façon générale et à mon habitude, j'ai été impressionné par les lits à baldaquin dont le plus beau, selon moi, daté de 1618, orne la chambre du "keeper" de Falkland Palace...

Le lit à baldaquin de Jacques VI Stuart.

... mais, compte tenu du délicat problème de rideaux que j'ai à résoudre à la Chaslerie, je me suis attaché à scruter les tringles et passementeries de tous les lits à baldaquin découverts en Ecosse. C'est ainsi qu'à Glamis Castle, décorant le ciel de lit brodé par la 14ème Comtesse de Strathmore...

Le lit de la 14ème Comtesse de Strahmore, née Nina Cecilia Cavendish Bentinck.

... j'ai pu lire les prénoms et les dates de naissance de chacun de ses dix enfants, dont celui de la 9ème, Elizabeth, née en 1900 et future Reine Mère :

26 mai 2012, un original système d'anti-sèche...

Enfin, j'ai également souhaité garder le souvenir d'autres objets ou façons de faire comme, à Glamis Castle toujours, cette lanterne, compte tenu de ma commande à Roland FORNARI d'en réaliser deux pour flanquer l'entrée du logis de la Chaslerie (nous avons d'ailleurs un problème d'alimentation en électricité et je constate qu'on n'a pas su le résoudre dans le cas de ce château puisque le fil électrique y est très visible)...

26 mai 2012, la lanterne à l'entrée de Glamis Castle.

... ou bien ce pont de bois sur une solide armature métallique (je caresse le projet d'en rétablir un pour franchir le canal d'arrivée de l'eau dans les douves de la Chaslerie)...

26 mai 2012, une passerelle à Glamis Castle.

... ou bien encore cette façon de tailler les hêtres :

26 mai 2012, allée de hêtres à Glamis Castle.

26 mai 2012, autre aperçu de la même allée de hêtres.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 8 Juin 2012
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J'avais promis que je tirerais quelques enseignements d'ordre général à la suite de notre récent voyage en Ecosse. C'était bien présomptueux de ma part. Je ne devrais jamais me laisser aller à de telles anticipations (Dominique LEMAIRE en sait quelque chose puisque je n'ai toujours pas rédigé mon article pour "Libres Feuillets"...).

Je retiens cependant de ce séjour deux ou trois idées principales.

La première est que, pour entretenir ou restaurer des monuments historiques, beaucoup dépend de la qualité de l'artisanat d'art. En Ecosse, le mouvement "Arts & Crafts" a permis, à une époque qui s'éloigne, de tirer parti d'un vivier d'artisans d'élite. J'ai ainsi été frappé par les ferronneries que j'ai admirées, notamment dans les cheminées, ou par la qualité exceptionnelle des portes intérieures des propriétés visitées, généralement en acajou massif et impeccable, avec des charnières d'une précision digne d'une Rolls (les poignées m'ont cependant paru moins bluffantes). Dans la partie de l'Ecosse que nous avons visitée, nous avons croisé à de multiples occasions (en particulier à Monzie Castle, Hill of Tarvit ou Earls Hall) la trace de Sir Robert LORIMER, un architecte qui marqua son époque avec sa manière reconnaissable.

Seconde idée que je n'ai pas vraiment creusée, il n'y a rien de tel que le droit d'aînesse pour permettre le maintien de l'intégrité de propriétés immenses. Qu'on y songe : la superficie des domaines visités en Ecosse était de 6 500 acres à Hopetoun House, 4 038 acres à Monzie Castle, 33 000 acres à Scone Palace, 14 000 acres à Glamis Castle, 279 acres à Hill of Tarwill et 160 acres à Earlshall. Sachant qu'un hectare de chez nous a la même surface que 2,5 acres écossaises, je vous laisse calculer... Non, j'ai pitié de vous ! Donc, à Monzie Castle, un château moins beau extérieurement que la Chaslerie mais dont les bâtiments ont une taille comparable, le domaine est 27 fois plus vaste qu'ici ; à Scone Palace, un monument historique d'importance nationale mais d'aspect extérieur quelconque, il l'est 220 fois ! On comprend donc pourquoi, à Glamis Castle, cher à la Reine Mère, un cadeau des fermiers à leurs bailleurs, en l'occurence ses père et mère, a pu être une nef d'argent ; malheureusement, ce ne sera pas demain la veille à la Chaslerie, et le G.A.E.C. du Nord n'y est pour rien... Il est évident qu'avec des hinterlands pareils, on peut chasser la grouse en toute quiétude.

Une grouse.

A titre accessoire puisque la problématique est différente en France, j'avoue ne pas avoir saisi les finesses comparatives de la détention de châteaux en Ecosse, selon qu'elle est directe ou par le biais du "National Trust", du "Scottish Trust" ou même de "charities" (comme j'ai cru comprendre que c'était le cas chez les descendants de Nathan Meyer ROTHSCHILD, le fondateur initié de la branche anglaise...).

P.S. : Pour la petite histoire, Lord Rosebery, le 5ème Comte du nom, un propriétaire de Dalmeny House, s'était lancé trois défis : gagner le Derby (d'Epsom, "of course"), épouser une héritière et être Premier Ministre ; il les a relevés tous les trois, le premier deux ou trois fois, le second grâce à une Hannah ROTHSCHILD qui n'était certes pas un grand prix de beauté mais a eu l'élégance de mourir tôt, le troisième en succédant à GLADSTONE (mais internet laisse entendre que la fin de sa carrière fut un peu moins glorieuse).

De tels défis seraient bien entendu autant de non-sens pour un propriétaire français contemporain de monument historique, sans vouloir citer personne. CQFD.

En complément des documents que j'avais mis en ligne ici le 9 mai dernier, Lucyna GAUTIER m'a communiqué aujourd'hui une fiche explicitant les désordres du mur d'escarpe dans son état présent...

12 juin 2012, présentation des désordres du mur d'escarpe.

... ainsi qu'un plan de son état actuel...

12 juin 2012, plan des douves avant restauration.

... et un autre de son état après travaux :

12 juin 2012, plan des douves après restauration.

Pour la fête des pères, mes fistons m'ont offert trois excellents bouquins qui témoignent, si nécessaire, de leur souci que les travaux avancent plus vite :
- "Aide-mémoire - Mécanique des sols - Concepts - Applications" d'Yves BERTHAUD, Patrick de BUHAN et Nicolas SCHMITT chez Dunod. Il se trouve que Patrick de BUHAN, prof à l'E.N.P.C., est un de mes copains de promo de l'X ; je pourrai toujours, j'imagine, lui demander des leçons particulières...
- "Traité pratique de charpente" par E. BARBEROT, réédition d'un ouvrage de 1911, aux Editions J.C. Godefroy ;
- "Architecture et construction des escaliers en bois" par Ephrem LONGEPE, aux Editions H. VIAL.

De mon côté, j'ai profité de mon passage à Paris pour aller, boulevard Saint Germain, fureter dans les sous-sols de la librairie Eyrolles ; je me suis offert "Génie civil - Béton armé - Application de l'eurocode 2" par Ronan NICOT chez Ellipses.

On le voit, tout cela est très sérieux ! Aucune envie, en effet, de supporter des surcoûts inutiles quand je peux très bien, muni de ces manuels, concevoir et calibrer tout seul quelques travaux classiques (ici, je pense tout particulièrement aux fondations du mur d'escarpe...).

Bonsoir,

Vous avez un bon forgeron, mais celui-ci m'a l'air pas mal. Il se trouve dans l'Orne, à 61150 Montgaroult.

Le connaissez vous?

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Oui, je le connais. Il a été formé par Roland FORNARI et m'est recommandé par Marc CHALUFOUR. Je pensais à lui pour la rampe de l'escalier du bâtiment Nord... Voici d'ailleurs vers quel type de rampe je m'oriente :


N.D.L.R. 2 (du 1er mai 2023 à 21 heures) : Y penser pour la cave.
Bonsoir,

Joli travail, du plus bel effet et voyez ce lien pour compléter...

Une petite photo de la grille du puits en entier serait la bienvenue.

Bonne soirée, mes salutations respectueuses à Madame.

N.D.L.R. : Vos désirs sont des ordres et merci pour le lien, c'est exactement ce qu'il faut.

19 juin 2012, la grille du puits de la ferme.

(Désolé mais je ne maîtrise pas "Photoshop", de sorte que les aplombs sont cagneux.)

Pour info, Carole trouve les fleurettes "un peu incongrues". Mais c'est un rappel des fleurettes qui existaient sur les anciennes grilles du manoir et que je fais repousser, avec la complicité de Roland, dès que l'occasion s'en présente.

Un agent de la D.R.A.C. passera jeudi prochain à la Chaslerie afin de contrôler la qualité des maçonneries du mur Ouest de la douve Nord et de me donner quelques conseils bienvenus sur la façon de présenter mes prochains dossiers relatifs au mur d'escarpe. Dans la perspective de sa visite, il faudrait que je distraie Igor et Jonathan de leurs travaux en cours afin que nous allions sonder les éboulis au pied du mur d'escarpe pour avoir une meilleure idée de la quantité de pierres récupérables lors de futures interventions.

Roland FORNARI m'a signalé que ce fonctionnaire tenait un blog sur les châssis de fenêtre, dont il m'a vanté la qualité (blog que Guy HEDOUIN avait déjà recommandé ici). Je tâcherai de profiter de la venue de l'auteur pour lui demander conseil à propos des menuiseries du logis. Ici, je pense en particulier aux fenêtres de la pièce au-dessus du salon dont les croisées sont H.S., même si la peinture sang de boeuf tente de le dissimuler extérieurement et y arrive plutôt bien.

Fenêtre du manoir de Sainte-Croix-de-la-Cour (près de Putanges) tirée du blog d'Arnaud TIERCELIN.

Bonsoir,

Voilà, voilà, j'arrive, alors cette rencontre fut-elle fructueuse ?

Avez-vous eu un interlocuteur de choix ou me trompé-je sur ses connaissances des châssis ?

Je retiens mon souffle, dépêchez-vous, on manque d'air par ici.

A l'occasion, si les châssis de fenêtres de la boulangerie ne sont pas posés, une photo d'un plan plus rapproché, me rendrait service.

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Ah ! Enfin vous voilà !

Je commence par vous répondre sur les nouveaux châssis de fenêtres de M. DUVEAU. Ils sont désormais posés. Voici ce que cela donne pour le fournil de la ferme :

28 juin 2012, le fournil de la ferme vu du Nord.

28 juin  2012, le fournil de la ferme vu du Sud.

28 juin 2012, la fenêtre de la façade Nord du fournil de la ferme.

Il reste bien sûr à jointoyer et peindre tout cela. Compte tenu du fait qu'il s'agit, à ma demande, de doubles vitrages pour ce bâtiment destiné à être occupé l'hiver, je trouve que le résultat n'est pas mauvais. Qu'en dites-vous ?

S'agissant de la visite du représentant de la D.R.A.C., j'ai trouvé qu'elle s'est achevée dans un bien meilleur climat que celui que j'avais ressenti au départ. Alors qu'il faisait une chaleur torride, mon interlocuteur a en effet préféré commencer par une réunion dans mon bureau au cours de laquelle il a souhaité passer en revue les différents dossiers en suspens. Or il est de fait que ceux-ci sont nombreux. Manifestement, ma façon de rédiger des courriels (et, sans doute, des messages sur notre site favori) n'est pas ressentie par certains fonctionnaires comme une aide à ne pas mélanger les informations dont ils ont besoin dans le cadre de leurs procédures ; il faudrait que j'en tienne compte à l'avenir. Ainsi :
- pour la restauration de la charpente et de la couverture des écuries, j'ai rappelé que je faisais en sorte de lancer ces travaux au premier semestre 2013 mais que je devais attendre que mon fils aîné ait décidé, en liaison avec l'architecte, s'il y a lieu ou non de modifier les lucarnes, d'en ajouter ou d'en enlever ; je pense que mes explications ont convaincu que le problème était pris ici à bras le corps ;
- pour les travaux du menuisier et du forgeron sur diverses fenêtres du logis et du bâtiment Nord, mon interlocuteur savait que j'avais déjà encaissé les subventions correspondantes mais ignorait si les travaux avaient été effectués ; il paraît en effet que manque à ses dossiers de suivi une certification émanant du S.D.A.P. Il a néanmoins pu se rendre compte que tous ces travaux avaient bel et bien été réalisés ;
- puis il a abordé le dossier de la cage d'escalier du logis ; après que Lucyna GAUTIER a fourni, comme on le sait et suite à la demande de la D.R.A.C., son estimation du nombre d'heures de travail de mes employés, il semble qu'il faille désormais expliciter la nature précise des travaux que ces derniers réaliseront ; ceci ne me pose pas de problème ; j'espère seulement que ce nouveau document que je vais préparer sans délai sera le dernier qui me sera réclamé avant que le dossier de demande de subvention ne puisse être déclaré complet ; il m'a semblé en tout cas qu'à l'occasion de ce dossier, mon interlocuteur avait bien compris l'économie réalisable par rapport à un devis officiel, ce qui est un point essentiel à mes yeux ;
- pour le mur Ouest de la douve Nord, mon interlocuteur a souhaité de nouveaux justificatifs sur deux points : le nombre d'heures de travail de mes employés et l'utilité du poste "aléas" dans le chiffrage de Lucyna GAUTIER (d'autant que ce dernier date quasiment de la fin du chantier) ; sur le premier point, je suis en mesure de fournir toutes explications et même de nombreuses photos confirmant la réalité des travaux effectués (qualité des fondations, double parement du montage, soin des travaux, réalité des drainages, durée précise de chaque tâche, etc...) ; sur le second point, il nous reviendra, à l'architecte et à moi, d'exposer que le poste "aléas" a été conçu comme un fourre-tout destiné à parer à l'incertitude de postes non facturés par des tiers ; donc il me semble que tout cela est un petit peu fastidieux à détailler mais que nous devrions pouvoir fournir rapidement les explications attendues ;
- pour le mur d'escarpe, j'ai exposé les démarches en cours afin de détourner le filet d'eau au fond de la douve, ce qui a sans doute rassuré mon interlocuteur sur mon souci de respecter toutes les réglementations, même extérieures à son champ de compétence. Sur le fond, mon interlocuteur a estimé que je pourrais être autorisé très rapidement à démonter le mur existant mais qu'il lui faudrait davantage d'éléments avant d'autoriser le coulage des nouvelles fondations ; c'est, d'après moi, à ce moment-là de notre entretien que l'atmosphère s'est détendue et que le dialogue est clairement devenu constructif ; j'ai en effet exposé que je répugnais à faire intervenir un cabinet d'études coûteux pour des calculs de fondations que je saurais effectuer moi-même, s'agissant d'un mur de soutènement parfaitement classique, et mon interlocuteur, lui aussi ingénieur, l'a admis ; ceci était un point crucial pour moi. A partir de là, la conversation a porté librement sur les complexités des procédures et j'ai pris bonne note des références internet d'un document établi par les conservateurs régionaux des monuments historiques pour tâcher d'éclairer le public ; j'étudierai ce document.

Voilà, je pense, l'essentiel de ce que nous nous sommes dits dans mon bureau. Nous sommes ensuite allés sur le terrain. J'ai commencé par montrer l'intérieur du bâtiment Nord et donné un aperçu de l'intérieur du logis. Mon interlocuteur a ainsi pu se rendre compte du fait, étonnant pour tout observateur sensé, que je fais passer la préservation du gros-œuvre de la Chaslerie avant le confort de ma petite famille ; à mon avis, il ne doit pas rencontrer souvent de zigotos de mon acabit ; il est même probable que tout fonctionnaire des affaires culturelles doit se réjouir du fait que, tel Bernard Palissy, je sacrifie énormément à l'intérêt du bâtiment. Mon interlocuteur a cependant noté la grande humidité de la première volée de la cage d'escalier (due, selon moi, au très brutal réchauffement de l'atmosphère au cours des dernières 24 heures ainsi qu'à l'usage abusif de ciment par mes prédécesseurs).

Ce n'est donc qu'à la fin de la visite que nous sommes allés examiner les douves. Nous sommes très rapidement passés à côté d'Igor et de Jonathan (il m'a semblé que la qualité de leur travail avait fortement impressionné). Mon interlocuteur s'est cependant étonné des joints creux ; je lui ai répondu que c'était habituel dans le Domfrontais, à la différence du Perche par exemple (je me suis cependant abstenu de lui signaler que les joints du châtelet d'entrée d'un manoir géographiquement voisin, le manoir de la G., étaient ainsi, à mes yeux, complètement ratés). Enfin, nous sommes descendus dans les douves et mon visiteur y a pris de nombreuses photos.

Au final, M. TIERCELIN m'a semblé tout à fait rassuré par les travaux réalisés ainsi que par la coïncidence entre mes déclarations sur le mur d'escarpe et ce qu'il a pu constater d'autant plus aisément que l'herbe avait été coupée à son intention. Je retiens également qu'il m'a assuré que les promesses de subventions seraient bien (sauf circonstance majeure exceptionnelle) tenues et que je n'ai pas non plus de souci à me faire à propos des subventions nécessaires pour la restauration du mur d'escarpe et des biefs. Nous sommes convenus de rester en contact si j'avais d'autres éclaircissements à demander sur les textes.

Nous n'avons guère parlé de la passion de mon interlocuteur pour les châssis anciens de fenêtres. J'espère bien que cela sera possible à notre prochaine rencontre.

P.S. (du 7 juin 2017) : Avec le recul de 5 ans supplémentaires de travaux (et de galères, administraaaâââtives et autres), je trouve que la lecture de ce compte rendu conserve quelque chose de réconfortant pour moi.

Il va falloir questionner Google, il y a des forums sur le sujet, Tiez Breiz notamment.

Perso, j'opterais pour les billes d'argile (voir aussi ceci).

Je suppose que vous allez poser un plancher sur vos rouis, un film plastique assez résistant qui remonterait sur les côtés du mur de la pièce limiterait les dégâts.

Faire un mélange pas trop humide.

Et votre architecte-conseil, spécialiste en restauration du bâti ancien, elle devrait vous apporter la réponse adéquate.

N.D.L.R. : Vous êtes toujours un mine de conseils précieux ! Merci !

A l'occasion des sondages récemment effectués au pied du mur d'escarpe, j'ai cru remarquer que la fondation était moins profonde au niveau du 1er sondage, celui du 12 juin dernier, qu'au niveau des suivants, ceux du 26 juin. J'ai voulu en avoir le coeur net. J'ai donc prié Philippe JARRY de m'aider à mesurer ce phénomène à l'aide de son niveau à laser. Il est passé ce matin :

4 juillet 2012, Philippe JARRY en train de mesurer la profondeur de la fondation du mur d'escarpe au laser.

Pour qu'on puisse suivre mes explications, j'ai reporté les mesures sur un graphique qui montre, avec une échelle 20 fois plus ramassée sur l'horizontale que sur la verticale, le profil précis du mur ainsi que le profil du lit de la douve. Voici ce que ceci donne :

Profil du mur d'escarpe.

Ce schéma confirme que mon impression initiale, au pied du mur, était fondée (c'est le cas de le dire) : le bas de la fondation au sondage 1 est plus élevé (par rapport au niveau de la mer) qu'il ne l'est au sondage 2 ou au sondage 3. Or le mur ne présente pas, pour autant que l'on puisse en juger en l'état de ce qui en reste, de désordre apparent qui expliquerait cette curiosité ; en particulier, il ne porte aucune trace sensible d'affaissement de sa partie centrale, pas plus que le Pournouët qui le surplombe. Pour autant, il "manque" 20 cm de maçonnerie au pied du mur, à la hauteur du sondage 1. Il me semble que la principale explication devrait en être recherchée soit parmi les aléas du chantier d'il y a environ 500 ans (ce qui est impossible à savoir), soit par l'hypothèse qu'une racine d'arbre aujourd'hui disparu ou bien un remblayeur de chemins ait retiré quelques pierres à cet endroit. J'estime que l'on peut conclure de toutes ces observations et mesures que le niveau supérieur des fondations des douves restaurées devra se trouver calé là où se trouvent les fondations anciennes, telles qu'on les a retrouvées lors des sondages 2 et 3.

P.S. du 5 juillet 2012 : Il n'est peut-être pas inutile que je rappelle ici que l'escarpe de la douve Est a 136 m de long (à quoi il convient d'ajouter deux retours de 15 m sur les douves Nord et Sud pour avoir la longueur qu'aura la maçonnerie restaurée). Un sondage du 12 juin dernier a montré que la maçonnerie résiduelle avait 80 à 85 cm d'épaisseur (mesure effectuée au niveau du sondage 1). La hauteur de la maçonnerie résiduelle a été précisée, sous cet onglet, dans un message du 27 juin dernier ; elle varie entre 1,75 m au niveau du sondage 1 et 2,50 m au niveau du sondage 5. Compte tenu de l'ensemble de ces éléments, j'ai calculé que nous devrions pouvoir récupérer 236 m3 de pierres, soit les deux tiers environ de ce dont nous aurions besoin pour ce chantier. Enfin, le croquis que je viens de mettre en ligne démontre que 20 cm de maçonnerie "manquent" au niveau de la fondation 1 ; ces 20 cm de hauteur doivent toutefois être comparés aux 136 m de longueur du mur ; ils peuvent donc être qualifiés d'infimes à tous égards par rapport aux masses en cause.
Voyez ceci pour votre salon.

Technique éprouvée depuis bien longtemps : planchettes de chêne entre les rouis, de la terre mélangée à de la paille, de beaux pavements et le tour est joué.

Vues du chantier de Guédelon.

Voilà un travail intéressant pour vos oeuvriers, surtout lorsqu'il pleut.

N.D.L.R. : Les grands esprits se rencontrent ! Ceci dit, je ne dispose pas d'une épaisseur suffisante entre le haut des solives et le palier du 1er étage du logis ; c'est pour cela que j'envisage un béton (pour la solidité) mais allégé (parce que le ciment, non merci).

Bonjour,

Voyez aussi ceci pour votre dalle sur le plancher.

Pourriez vous me donner la hauteur disponible entre les rouis et le palier? Lorsque les rouis seront recouverts, j'ai pensé, si vous disposez d'assez de place, qu'une dalle de liège apporterait une bonne isolation tout en réduisant la charge sur l'ensemble.

Est ce bien des pavements que vous poserez ou bien un beau plancher à l'ancienne ?

Bonne journée à tous les deux !

N.D.L.R. : Vous posez là une série de bonnes questions auxquelles je ne sais pas encore répondre. J'étudie la question et je reviens vers vous, mais pas avant mardi. Bien sûr, si cela vous dit, vous êtes le bienvenu pour venir sur place et me donner votre avis. Bonne journée à vous aussi !

J'ai trouvé ceci pour votre plancher :

J'ai oublié de vous dire qu'il ne faut pas mettre de treillage métallique avec de la chaux.

Bonne journée !

N.D.L.R. : Merci beaucoup. On va tâcher de se faire prêter le niveau à laser de Philippe JARRY pour déterminer quelle pourra être l'épaisseur entre le haut des solives et le niveau du sol de la pièce au-dessus du salon. Cette mesure, nécessaire préalable au choix de la solution parmi celles que vous citez, sera compliquée par le fait que la surface enveloppant le haut des solives est tout sauf plane et horizontale...

M. PEROTTE, menuisier basé dans le Perche et qui m'est recommandé par Roland FORNARI et la famille DESHAYES, passera en début d'après-midi pour prendre les dimensions des châssis de fenêtres ou de portes que je désirerais remplacer prioritairement en raison de leur vétusté ou de leur inadéquation. Il s'agit des 4 fenêtres de la "pièce dévastée" (au 1er étage du logis), de la fenêtre de la pièce qui se trouve dans la tour attenante, ainsi que des 4 fenêtres et des 2 portes extérieures de la cage d'escalier du logis.

Afin de préparer cette réunion, je vais me replonger dans le passionnant site d'Arnaud TIERCELIN. Le modèle auquel je pense serait inspiré d'un châssis du manoir de la Cour à Sainte-Croix-sur-Orne. Il me paraît en effet de la bonne époque et bien coller avec des ouvertures de la Chaslerie qui comportaient autrefois des meneaux de pierre dont il reste les cicatrices.

Bien entendu, ma famille va lever les bras au ciel et protester vigoureusement quand elle connaîtra ces projets. Mais je prends des vitamines pour affronter la tempête prévisible.

P.S. : Maintenant que je connais M. TIERCELIN, il faudrait que je lui montre les vestiges d'anciens châssis de fenêtres de la Chaslerie qui ont servi pour la restitution de la lucarne du logis. Le problème est que je ne sais plus où je les a mis. Mes prédécesseurs, toujours aussi doués, les avaient peints en orange ; donc ils devraient se voir...