Archives, histoire, documentation

Alejandro DECAUX (via "Facebook")
rédigé le Dimanche 28 Juin 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
0
Château et Jardins de Mesnil Geoffroy, avec Hugues Hourdin

Un des plus beaux châteaux de la Normandie
#normandie #chateau #edifice #monumenthistorique #region #paysdecaux #enfance #terre #mesnilgeoffroy #roseraie #ermenouville #parc #sublime #weekend #visite #style #chaleureux #jardin #sublime #normandy #luxe @ Château et Jardins de Mesnil Geoffroy


N.D.L.R. : La propriétaire de ce château, la Princesse KAYALI, était la déléguée régionale de la "Demeure Historique" pour la Haute-Normandie, avant la fusion des deux régions. Tout est en effet impeccable, y compris les intérieurs (ce qui n'est guère étonnant quand on sait que son mari est un cousin de l'Aga Khan) :

J'ai appris cette nuit que le promoteur des éoliennes de Ger et Saint-Georges-de-Rouelley va planter des poteaux sur le terrain dès mercredi prochain.

Portés par la vague verte, de tels exploitants intensifs de la crédulité humaine n'ont même pas la décence d'attendre qu'on ait épuisé toutes les voies de droit. Ils se considèrent en pays conquis (ils ont probablement raison, eux comme d'autres, d'apparence moins pacifique). Nouvel effet de la gestion à la com' de ce Jupiter-de-mes-deux, valet des ploutocrates, sans foi ni loi et, plus encore, illégitime. Voici à quoi ont rapidement conduit le "et en même temps" et autres "pensez printemps" qui avaient tapé dans l’œil des gogos !

Tout cela finira mal.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : lundi 29 juin 2020 10:41
À : jerome.nury@assemblee-nationale.fr <jerome.nury@assemblee-nationale.fr>; Bernard Soul <bernard.soul@orange.fr>
Cc : C.F.
Objet : Signalé - Mise en cause par M. DEROUET, maire de Lonlay-l'Abbaye

Monsieur le député, Monsieur le Maire,

J'ai l'honneur de vous informer que je viens de recevoir à la Chaslerie la visite du chef de gendarmerie (...), de la brigade de gendarmerie de Messei.

Il venait m'informer que M. DEROUET, maire de Lonlay-l'Abbaye, a déposé plainte à la suite de la distribution d'un tract dans les boîtes aux lettres d'électeurs de sa commune, peu avant le 1er tour des municipales.

Il paraît que, dans sa plainte, M. DEROUET me "met en cause" (c'est le terme juridique) comme auteur potentiel de ce tract qui serait injurieux. Je suis donc attendu à 15 h 30 à la brigade de gendarmerie de Domfront pour être entendu à la suite de cette "mise en cause". Il m'est indiqué que je peux me faire assister d'un avocat, que des photos seront prises de moi et que mes empreintes digitales seront relevées. Il paraît qu'il est possible que le procureur de la République en charge de l'instruction de cette plainte diligente une perquisition chez moi pour s'assurer qu'il n'y retrouve pas de tracts.

Je compte déférer à cette demande de me rendre à la gendarmerie de Domfront à 15 h 30 aujourd'hui pour répondre à leurs questions. J'irai seul car je n'ai pas d'avocat à charger de ma défense.

Cette "mise en cause" est bien entendu dépourvue de tout fondement. Je n'ai jamais eu le tract en question entre les mains et viens d'en apprendre l'existence. Toutefois, je ne puis que me demander ce qu'il serait advenu de moi sous l'Occupation avec un tel édile proférant de telles accusations auprès des instances judiciaires, ainsi qu'il l'a donc fait à mon encontre.

L'affaire me paraît suffisamment grave pour que je vous en informe en votre qualité d'élus amenés à côtoyer fréquemment cet individu dans des instances officielles.

Bien entendu, je me réserve de déposer plainte le moment venu contre M. DEROUET pour dénonciation calomnieuse.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)

P.S. (à 11 h 40) : Mon ami Bertrand CARADET, avocat à Paris (et descendant d'un compagnon de Guillaume le Conquérant), se tient prêt à assurer ma défense. Je l'en remercie.

Par ailleurs, j'ai invité un voisin, ami d'enfance et adjoint à la mairie de M. DEROUET à suggérer à ce dernier de me présenter des excuses sans tarder. J'ai signalé qu'à défaut de telles excuses en bonne et due forme, je n'hésiterais pas, le moment venu, à déposer plainte au pénal pour dénonciation calomnieuse.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 2 Juillet 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
0
Je dois être archi-nul car, malgré les explications de "Cambérabéro", je n'arrive toujours pas à comprendre comment il faut procéder... Et moi qui croyais avoir acheté un truc automatique !

Autre hypothèse : ce mode d'emploi est inexploitable car extrêmement mal rédigé. Ce ne serait pas le premier dans le genre.

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 2 juillet 2020 19:00
À : "Cambérabéro"
Objet : RE: Lumix DMC-LX7

Merci beaucoup.

226 pages, ils sont fous à lier ou, ce qui est trop souvent proche, se croient dans l'Administraaaâââtion (avec une majuscule, s'il vous plaît)!

Bien cordialement,

PPF

_____________________________________________________________________________

De : "Cambérabéro"
Envoyé : jeudi 2 juillet 2020 09:27
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : Lumix DMC-LX7

Le manuel d'utilisation du Lumix DMC-LX7 compte 226 pages. Ci-joint la version PDF.

Je vous joins également les deux pages qui concernent votre question :
Page 25 : accès au menu :


Page 135 : choix du format d'image. Vous êtes sans doute passé au format 1:1 par inadvertance. Il suffit de revenir au format 4:3 :



La manipulation est très simple. Plus simple à faire que de l'écrire.

Cordialement,

LG

(Fin de citation)
Cette journée, avant-hier, avec la "Demeure Historique", m'aura permis de découvrir de très beaux endroits. Il faudra d'ailleurs que je retourne me promener du côté de La Perrière, "petite cité de caractère" riche de l'attachement manifeste de ses habitants pour le patrimoine de leur commune.

Je me déclare particulièrement admiratif de tout ce que j'ai vu au manoir de Soisay. Il faudrait une plume bien mieux exercée que la mienne pour expliciter les sentiments que j'ai éprouvés lors de cette visite, d'autant que, dans une vie antérieure, j'avais rencontré le propriétaire des lieux, ce qui, pour moi, introduit des biais. Il y aurait en effet lieu de parler d'équilibres subtils, de sensibilités en phase, d'une austérité de grande élégance, de la beauté d'épures géométriques, d'ouverture sur un monde conceptuel et riche de vie personnelle, et d'un couple accordé et sachant rayonner à sa façon, calme et raffinée. Un exemple à méditer.

Pour ce qui concerne la relation entre un monument et son propriétaire, c'est à Blavou que je me suis le plus senti en terrain de connaissance. Comme la mienne, cette restauration avance un peu dans tous les sens, du moins pour les esprits superficiels (ou ceux qui n'ont qu'une vision administraaaâââtive de ces sujets), mais on ressent l'exigence des propriétaires (lui est un de mes "jeunes" camarades, réputé pour sa truculence et sa jovialité) et aussi leur énergie et leur bonheur partagés de s'adapter aux contraintes et découvertes de leur projet. Beaucoup d'éléments décoratifs riches et authentiques dans leur manoir, par ailleurs bien bousculé par le temps comme le mien, plus la chance de pouvoir et le talent de savoir s'appuyer sur leur prédécesseur, ce qui change beaucoup de choses ; à ces deux titres, un exercice très différent du mien et, à beaucoup d'égards, plus facile, du moins en apparence.

Plus généralement, je me suis, au cours de cette journée comme chaque fois qu'il m'est donné de les côtoyer, ressenti à beaucoup d'égards différent de la quasi-totalité (par choix, je laisse une ouverture) des participants à cette excursion. Contrairement à nombre d'entre eux, je n'ai pas hérité de mon monument ni ne chasse à courre (les chevaux ne m'ayant jamais aimé, et ce ne sont pas les seuls). Contrairement à la plupart d'entre eux, mon existence est, pour sa plus grande part, absorbée par des travaux qui, certes, me passionnent (faute de mieux) mais ont fini de m'user sans que j'aie jamais réussi à livrer un produit fini, ni même quelque chose qui s'en rapproche un tant soit peu. Contrairement à chacun d'entre eux, je demeure profondément marqué par une carrière professionnelle avortée et dont je n'aurai guère retiré qu'un ressentiment définitif à l'encontre de beaucoup de structures, de pratiques ou de personnalités dont eux ont dû savoir s'accommoder ainsi que divers indices forts en témoignent à mes yeux. Dans ce monde qui est le leur, je ne me sentirai plus jamais qu'un "back-bencher" ou, même, un "outsider".

Mais peu importe, la vie continue, à sa façon. Et Sisyphe de rouler son rocher, jusqu'à ce qu'il l'écrase s'il le faut :


Sur le fond des exposés auxquels nous avons assisté l'après-midi, je retiendrai l'envie, ou plutôt la nécessité, de mieux me documenter sur trois questions qui se posent à moi :
- comment organiser au mieux la transmission de mon monument, si la voie familiale est retenue, une perspective le long de laquelle je continue à naviguer à vue ; il y a là des contraintes fiscales à explorer, plus un état d'esprit à découvrir puisque je n'ai aucune pratique de ces questions, étant, en la matière, un "homme neuf" ;
- comment anticiper l'évolution de la fiscalité locale, qui va nécessairement exploser avec la faillite organisée de toutes les structures publiques correspondantes ; à ce sujet, les "demeures exceptionnelles" sont en risque évident mais c'est un sujet que j'ai, jusqu'ici, toujours fui tant je le trouve poussiéreux et peu ragoutant ;
- comment participer à la définition des nouvelles réglementaaaâââtions particulières qui pourraient changer la donne lors de la prochaine révision de règlements d'urbanisme, dès lors que la loi elle-même a mis en place de nouvelles usines à gaz en la matière, rendant sans doute obsolète mon peu de savoir sur ce sujet affriolant.
Prononciation du français au 17ème siècle

Accompagné par Jean-Luc Perrot au clavecin (dans une allemande de Jean-Henry d'Anglebert), le comédien Jean-Luc Épallle déclame en prononciation restituée un texte de Charles Perrault :

"Tous les Siecles ont donné de grands Hommes, mais tous les siecles n'en ont pas esté également prodigues. Il semble que la Nature prenne plaisir de temps en temps à montrer sa puissance dans la richesse des talens qu'elle répand sur ceux qu'elle aime, & qu'ensuite elle s'arreste comme épuisée par la grandeur & par le nombre de ses profusions.

Quoyque ces momens ne soient pas reglez, on a remarqué néanmoins que cette humeur bienfaisante luy prend ordinairement lorsque le Ciel a resolu de donner à la Terre quelque grand Prince qui en doit faire l'ornement; car comme si elle se croyait obligée de parer l'entrée de ce Heros dans le monde, elle fait naître avant luy, ou avec luy, une foule d'Hommes d'un mérite extraordinaire pour le recevoir, & pour estre ou les instrumens de ses grandes Actions, ou les Ouvriers de sa magnificence, ou les Trompettes de sa gloire."

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie (ou presque).
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Lundi 13 Juillet 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
0
La société militaire de 1815 à nos jours
Publié le 13 juillet 2020

La fin du confinement et les événements qui ont suivi, notamment la mort de mon beau-père, m’ont détourné d’aller au bout de l’exercice pour lequel Claudine et Brian Thompson m’avaient sollicité, et qui consistait à sélectionner dix livres pour mes amis sur Facebook.

Je crois que j’en étais parvenu à sept. Décidons tout de suite de sauter les deux qui manquent, et d’aller directement à la conclusion de la série. Mon dixième ouvrage, pour lequel j’éprouve une affection particulière malgré le fait (ou peut-être à cause du fait) que je ne l’ai pas lu, s’intitule La société militaire de 1815 à nos jours.


Cette non-lecture remonte à vingt et quelques années. Je me trouvais chez mon ami Michel Béra pour une séance de musique dans sa maison des Rivières. J’étais à la recherche d’une idée de chanson, et parcourais la bibliothèque incroyablement éclectique qu’il y avait rassemblé (sciences, mathématiques, économie, géographie, histoire, technologie, BD…) lorsque je suis tombé sur ce titre, qui, allez savoir pourquoi, m’a enchanté. — Ce serait drôle d’écrire une chanson là-dessus, dis-je en nous lançant une forme de défi. Je ne suis même pas sûr d’avoir sorti le bouquin du rayon.

Aussitôt dit, aussitôt fait. A l’époque, les paroles de chansons me venaient bien plus facilement qu’aujourd’hui, et l’ami Béra n’était jamais en panne d’inspiration musicale pour peu qu’on lui propose une idée chatouilleuse. Celle-ci l’émoustilla instantanément, et c’est ainsi que La société militaire de 1815 à nos jours, en plus d’être un essai dont le sujet, à vrai dire, ne m’intéressait pas vraiment, est devenue une métaphore de la bibliothèque, de toutes les bibliothèques, et du bonheur de pouvoir assouvir par les livres la persistante curiosité que nous avons du monde.

Je possède dans ma bibliothèque
Beaucoup de livres j’en ai vraiment pour tous les goûts
La vie des saints l’histoire de la pastèque
Toutes les manières de préparer un bon ragoût
Cependant je n’en fais pas mystère
Celui qu’je préfère entre tous
C’est la société militaire
De 1815 à nos jours

Le récit des expéditions arctiques
Les archives de la révolution au Congo
Trois traités de mécanique quantique
Tradition et modernité du tango
Mais rangé près de la Gloire de mon père
Avec les Travaux et les Jours
C’est la société militaire
De 1815 à nos jours

Au rayon ethnologique
J’ai tout sur le cuit et le cru
La poterie la céramique
Et le drapé et le cousu
Toute la comédie humaine
A la recherche du temps perdu
Discours sur les prolégomènes
Mais n’te promène donc pas tout’nue

On peut lire dans ma bibliothèque
Toute l’histoire des Valois et des Bourbon
Le guide Michelin, les trésors des Aztèques
Apprendre à parler en public en dix leçons
Le traitement chimique du minerai de fer
Le guide des premiers secours
Et la société militaire
De 1815 à nos jours

Côté anglais il y a de quoi faire
Tenez ami venez voyez
Près des raisins de la colère
L’amant de Lady Chatterley
Moby Dick Manhattan Transfer
Love Story et Ivanhoé
Les voyages de Gulliver
Le songe d’une nuit d’été

On trouvera dans ma bibliothèque
Les Fables le hasard et la nécessité
Vie et mœurs des australopithèques
Précis de finance et de comptabilité
L’encyclopédie des chemins de fer
Les joies du sexe et de l’amour
Et la société militaire
De 1815 à nos jours


N.D.L.R. : Dommage que je ne sache plus mettre en ligne sur le site favori les musiques de l'ami ARBON. Mais on les trouvera sur son blog.