Archives, histoire, documentation

Voici un dessin représentant de face la cheminée de la Julinière, que je destine à remplacer la cheminée de Mebzon au 1er étage du logis :


Ce relevé a été dressé par un tailleur de pierres confirmé, bien connu de mes services. Je lui demande de le compléter par le dessin de la niche latérale qui accompagnait cette cheminée et que j'avais également achetée il y a environ deux ans.

En comparant la photo de cette niche et ce dessin, je comprends que cette dernière jouxtait la troisième pierre du jambage de droite de cette cheminée. Ce serait facile à reproduire et, de mon point de vue, tout à fait justifié.
Après les abondantes pluies récentes, on distingue bien la profondeur de l'ancien pavage à proximité de la porte piétonnière :

19 juin 2020.


C'est beaucoup moins net du côté de l'angle Sud-Ouest de la cour :

19 juin 2020.


Il est prévu qu'un drone vienne photographier l'ancien pavage ce week-end, ceci afin de faciliter le dialogue entre l'architecte du patrimoine en charge de la "mission n°2" et le service régional d'archéologie.

Ce dernier a été saisi par la conservation régionale des monuments historiques ainsi qu'il est apparu lors de la mémorable réunion du 7 février dernier.
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Samedi 20 Juin 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
0
Mouvements de l’âme
Publié le 19 juin 2020

Dans le commentaire qu’elle a laissé à la suite de mon article Une jolie étoile, mon amie Georgina écrit : « On ne sait jamais, avant d’y être, de quel côté de la ligne on se mettra ».

Je le crois. Ce sont les circonstances qui vous révèlent. Qu’aurais-je fait sous l’occupation ? Comment me comporterais-je sous la torture ? Ou si j’avais été, comme elle, Argentin dans les années 70, aurais-je consenti à l’exil ? Je peux bien avoir l’idée d’une réponse, la vérité est que je n’en sais rien. Cela d’ailleurs ne s’applique pas qu’aux situations tragiques. J’ai rappelé récemment le moment de La longue route où Moitessier hésite : finir son tour du monde ou continuer en mer ? Et ce qui fait qu’on bascule d’un côté ou de l’autre n’est (comme l’écrit joliment Georgina) « pas un choix, mais un mouvement de l’âme ».

C’est sans doute le drame de pas mal d’existences que de s’écouler en deçà de ces zones où ces mouvements se produisent. Dans le train-train des chemins tout tracés l’âme reste immobile, et l’on arrive au bout sans avoir eu l’occasion qu’elle se manifeste, et de connaître qui vraiment l’on était.

Claire FOURIER (via "Facebook")
rédigé le Samedi 20 Juin 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
0
"Sait-on ce que c'est qu'écrire ?" demandait Mallarmé. (Il répondait : "Une ancienne et très vague mais jalouse pratique dont gît le sens au mystère du coeur.")

Balzac avait déjà répondu, plus concrètement, à la question dans une lettre à son amie Zulma Garaud :
« J'ai lu un manuscrit de votre protégé. Il n'y a ni une phrase ni une idée. Il n'y a que le courage d'avoir écrit un certain nombre de feuillets. Le talent d'écrire ne se communique pas comme une contagion ; il s'apprend lentement. Je ne peux ni lui apprendre ce qui est un don du ciel, ni prendre sur moi la responsabilité de le tromper. S'il n'a pas de quoi vivre, il ne vivra pas de sa plume avant dix ans. Voilà le fait. S'il veut persister, il doit prendre un parti qui lui donne du pain, pendant qu'il étudiera. Puis il ne sait rien en histoire, il ne sait rien du monde, il ne sait rien de sa langue, il ne sait rien des passions, que voulez-vous qu'il écrive, quand il ne sait rien non plus des combinaisons dramatiques ? Ce jeune homme est toute notre époque. Quand on ne peut rien faire, on se fait homme de plume, homme de talent. On se donne le plus beau thème de l'existence, parce qu'on ne peut pas prendre le plus vulgaire. J'étais à son âge cet enfant. Mais qui voudrait des dix ans par lesquels j'ai passé ? Rencontrerait-il des femmes qui lui élargiront le crâne, entre deux caresses, en lui relevant le rideau qui cache la scène du monde ? A-t-il le génie observateur ? En rapportera-il des idées qui écloront à quinze ans de là ? L'on ne sait pas quel phénomène est un écrivain. Les écrivains seuls savent de combien de qualités ils sont composés : bonheur, talent, énergie, persistance, santé, seconde vue, que sais-je ? »
François PERIER (via "Facebook")
rédigé le Dimanche 21 Juin 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
0
Jonas Kaufmann & Kristine Opolais ~ O Soave Fanciulla - La bohême - Giacomo Puccini

O soave fanciulla, o dolce viso
di mite circonfuso alba lunar
in te, ravviso il sogno
ch'io vorrei sempre sognar!

Ah! tu sol comandi, amor!...
Fremon già nell'anima

le dolcezze estreme,
Fremon già nell'anima
dolcezze estreme . .
fremon dolcezze estreme

nel bacio freme amor!
Christophe PINSON, de "FlashDrone" a profité d'une éclaircie pour survoler le manoir favori.

Voici son matériel (de fabrication chinoise) :

21 juin 2020.

21 juin 2020.

21 juin 2020.

21 juin 2020.

21 juin 2020.

21 juin 2020.


Et voici les photos du pavement de la cour, objet de la commande, que j'ai sélectionnées (elles ont été prises entre 25 et 60 mètres au-dessus du sol) :

21 juin 2020.

21 juin 2020.

21 juin 2020.

21 juin 2020.


Je lui ai demandé de compléter le dossier mis à la disposition de l'architecte du patrimoine par des photos de l'avant-cour (incluant les puits de forage, au Sud de la charretterie, et la sortie-provisoire-qui-dure-des-eaux-captées, dans la douve Sud ; celles-ci ont été prises entre 20 et 67 mètres au-dessus du sol) :

21 juin 2020.

21 juin 2020.

21 juin 2020.


En partant, il m'a fait cadeau d'une photo du manoir favori, la plus belle que j'aie vue à ce jour :

21 juin 2020.

Guguss, bête de race, montait la garde tandis qu'une tignasse blanche rejoignait ses pénates :

21 juin 2020.

Henri-Jacques NOTME (via "Facebook")
rédigé le Lundi 22 Juin 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
0
Lormarin - Nocé.
Ici se partagent la passion, les connaissances, le plaisir des retrouvailles.
Le temps s'arrête pour que prenne place la conversation. On s'arrête sur des détails qui ont leur importance et les anecdotes se racontent avec délectation. On aime partager l'Art et la manière, la façon et le savoir, le faire. Impossible de venir jusqu'à Lormarin pour faire un saut, en vitesse.
Il y a la boutique d'Antiquité. Les objets de terre et de fer choisis. On peut y lire l'histoire du Perche et de ses hommes, de ses usages. Ici la façon, le geste, l'outil et la matière nous racontent d'où nous venons.
Il y a le manoir sur ses terres qui dit Le Perche mieux que personne. Son austérité apparente et la délicatesse que cache ses détails, ses pierres, ses ombres.
Il y a les expositions où les rencontres se tissent autour de la matière et du geste qui nous définit.
Merci Laurence et Alban Cristin


N.D.L.R. : Et ce que j'ai vu à l'intérieur est également très beau.
Musée des Beaux-arts et de la Dentelle, Alençon (via "Facebook")
rédigé le Lundi 22 Juin 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
0
[COLLECTIONS]
Aujourd’hui, célébrons la musique en dentelle ! Ce volant dit « du mariage princier » a été réalisé par la maison Lefébure et s’inspire de l’iconographie médiévale. Les douze personnages composant ce tableau évoluent parmi de fines feuilles d’acanthe qui s’élancent en volutes et donnent naissance à une délicate végétation dans laquelle volètent des colombes. La technique employée est à rapprocher du Point de France que Lefébure remet à la mode à la fin du XIXe siècle avec le Point Colbert. Le travail sur la brode et le relief est exceptionnel et s’apparente à de l’orfèvrerie… en fil de lin ! Le musée conserve également un dessin sur calque dans lequel se retrouve le motif du couple princier.

Le saviez-vous ? Louise de Lorraine-Vaudémont (1553-1601), épouse du roi Henri III, est la seule reine de France à reposer dans le tombeau qui porte son nom dans la basilique de Saint-Denis.
En effet, veuve et sans enfant, elle fut inhumée dans un couvent parisien où ses restes furent retrouvés en 1805 avant d'être transférés à Saint-Denis ; ainsi elle ne connut pas la profanation des restes royaux sous la Révolution.


N.D.L.R. : Contemporaine de la Chaslerie.
Bonjour,

Pas loin de chez nous, le château de Vigny, abandonné pendant des dizaines d'années puis à nouveau délaissé par des propriétaires japonais, semble enfin en voie d'être sauvé de la ruine. A condition que les projets deviennent réalité.

La construction d'origine date du 16ème siècle, mais fortement remanié au 19ème dans le style de Viollet-le-Duc. Sans doute pas à votre goût, mais il vaut le détour quand même.

Les photos de l'article ne sont pas très valorisantes. Mais il y en a plein sur Google.

N.D.L.R. : Parmi les anciens propriétaires, il y a ceux, actuels, du château du Repas qui, lui, serait tout à fait à mon goût. Dommage, selon moi, que ceux-ci se montrent si rétifs à l'ouverture au public.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 24 juin 2020 21:19
À : T.F.
Cc : (...)architecte@gmail.com ; C.F.
Objet : TR: Chaslerie - Taille des vitres des lucarnes des écuries

T.,

Nous avons eu une conversation très utile ce soir avec Mme (...).

En fait, la taille des vitres qui sera choisie pour les lucarnes des écuries vaudra également pour le rez-de-chaussée de ce bâtiment (étant entendu que (1) pour le colombier, on a d'ores et déjà choisi des petites vitres, (2) pour la tour Louis XIII, l'idée a toujours été de garder des petites vitres, même s'il y a eu des dessins d'étude de M. MAFFRE dans l'autre sens).

Or, pour ce qui concerne l'usage futur des écuries, il y a eu deux projets :
- le vôtre, à ton épouse et toi, lorsque vous envisagiez de me relayer en transformant l'aile Ouest en votre résidence secondaire, avec cuisine, salon, salle à vivre au RC et chambres à l'étage, plus escalier central ; il me semble que vous aviez alors privilégié les grandes vitres ;
- celui d'Arnaud PAQUIN, consistant à décentrer un bel escalier-en-facteur-commun, de manière à dégager de la place pour deux grandes salles de réception. C'est ce projet sur lequel je fonde les travaux à venir car il me semble "dans l'intérêt du monument" alors que je n'ai pas de certitude sur tes intentions de me relayer ou pas.

Dans la mesure où le choix de petites vitres, qui aurait ma préférence même si je ne suis pas nécessairement fermé à l'autre, constituerait un préalable pour toi si tu me relayais avec l'idée d'une résidence secondaire dans l'aile Ouest, il nous paraît utile de connaître ton opinion sur ce choix.

Peux-tu nous la donner ?

Je joins à ce texte deux dessins de M. MAFFRE qui donnent une idée de l'aile Ouest dans les deux hypothèses (étant entendu que la cheminée des écuries a sauté et que les lucarnes de ce bâtiment sont équiréparties sur le brisis Est en question) :


A te lire, un avis circonstancié nous serait utile, étant entendu que Mme (...) se propose de réfléchir, ensuite et éventuellement, à la meilleure combinaison de petits carreaux pour ces lucarnes.

Le Dad

______________________________________________________________________________

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mercredi 24 juin 2020 20:46
À : (...)architecte@gmail.com
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : Chaslerie - Taille des vitres des lucarnes des écuries

Madame,

Suite à notre conversation sur les lucarnes des écuries, voici quelques documents utiles (j'indique en gras souligné ceux qui me semblent les plus importants pour notre sujet) :
- le plan de 1883 (un an avant l'incendie du logis) ;
- les plans des années 1950 ;
- l'étude préalable de septembre 2006 de M. RONSSERAY sur la "Restauration des couvertures des écuries et du pavillon du colombier" (petites vitres sur l'état des lieux) ;
- le permis de construire obtenu le 18 avril 2013 par Lucyna GAUTIER pour l'aménagement de l'aile Ouest (petites vitres sur le projet) ; voir aussi ceci ;
- un document d'étude de M. MAFFRE en août 2015 (toutes ouvertures de l'aile Ouest traitées à grandes vitres) ;
- l'étude préalable de septembre 2015 de M. MAFFRE sur l'ensemble des menuiseries extérieures (deux hypothèses étaient examinées, l'une avec grandes vitres sur les écuries et le colombier, l'autre avec de petits carreaux partout) ;
- les observations de l'Etat, en date du 30 mars 2016, sur l'étude préalable de M. MAFFRE ;
- l'esquisse de M. MAFFRE en juin 2016 (ouvertures des seules écuries à grandes vitres) ;
- l'autorisation de travaux du 21 mars 2017.

En résumé :
- il y a eu un permis de construire en 2013 basé sur des petites vitres ;
- l'étude préalable de M. MAFFRE, telle qu'approuvée par l'Etat, renvoyait à plus tard le choix entre les deux hypothèses mais semblait indiquer une préférence pour les petites vitres ;
- l'autorisation de travaux de 2017 inclut-elle les lucarnes des écuries ? Pas clair...

Comme convenu, je vais me concerter avec mon aîné sur le choix à opérer pour la taille des vitres des lucarnes des écuries.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : jeudi 25 juin 2020 02:14
À : (...)architecte@gmail.com
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : 10 ans après, les bras m'en tombent toujours...

https://www.chaslerie.fr/blog/message/1839

Bien cordialement,

PPF