Archives, histoire, documentation

Tôt ce matin, j'ai extrait de l'ensemble de paperasses rapporté hier de la tour Louis XIII les deux volumes relatifs à ma coopération avec Nicolas GAUTIER (sur la photo suivante, ce sont les deux reliures de droite) :

4 mai 2020.

Un survol rapide me montre que sont reliés là tous les messages-papier échangés avec Nicolas entre le 25 juillet 1991 (j'étais le propriétaire de la Chaslerie depuis moins d'un mois)...

... et le 22 octobre 2003 (je suppose que sa mutation au Mans date de cette époque) :

Beaucoup de ces documents sont très riches d'informations et confirment mon souci d'agir des les règles (pour autant que je les connaisse, ainsi que leurs modalités d'application, ce qui est souvent en soi un poème). Autrement dit, pour répondre à l'attente de la D.R.A.C. depuis le 7 février dernier, il serait nécessaire que je passe en revue tous les documents montrés hier.

Tout ceci est-il vraiment nécessaire ? Ce serait pour moi un travail énorme. Or à quoi peut rimer et à qui peut servir de me passer à confesse de la sorte ? Dans quel monde vivent ceux qui présentent ce genre de demande et, si l'on y regarde bien, que cherchent-ils à protéger réellement ? Pourquoi sont-ils à ce point incapables, ne serait-ce qu'au vu des résultats, de faire confiance à un maître d'ouvrage qui n'a d'autre priorité que l'intérêt du monument, même s'il doit en permanence slalomer entre tout un tas de contraintes, sérieuses ou, comme ici, largement artificielles ?

Je ne puis, depuis le 7 février au moins, que me poser ce genre de questions.

Plus généralement et compte tenu du contexte actuel, que faudra-t-il attendre pour qu'un Etat bureaucratique, nombriliste et boursouflé, incapable d'assumer correctement ses missions fondamentales, soit enfin recentré sur de vrais sujets, au lieu de se complaire, semble-t-il, à harceler les gens obligés de satisfaire les moindres caprices insensés du Prince ?

Car je ne puis imaginer que la D.R.A.C. ne conserve pas dans ses fichiers la trace de tous les permis de construire et autres autorisations administratives accordés à la Chaslerie depuis au moins l'époque où elle a été protégée par arrêté ministériel. Ce serait d'ailleurs passionnant de pointer les autorisations accordées dans les années 1950 ou encore dans les années 1970. Et aussi de disposer d'un état récapitulant la succession de réglementations applicables, avec également la succession de leurs interprétations.
Voici, à titre d'exemple, une perle que je retrouve dans le premier des deux tomes que j'ai consacrés à mes échanges épistolaires avec Nicolas GAUTIER :

11 février 1993.

15 février 1993.

Et voici, cerise sur le gâteau, un projet de réponse à un questionnaire que m'avait transmis le "Publicateur Libre" où les annotations sont de la main de Nicolas :

2 août 1997.

Comme on le voit, ces documents datent d'une époque, pas si lointaine, où l'administration ne niait pas être informée de certaines réalités du chantier et avoir pris sa juste part dans les décisions pour y parer au mieux, "dans l'intérêt du monument", et ceci même de façon "informelle".

Désormais et depuis dix ans, je dispose du site favori pour retrouver plus facilement ce genre d'archives, grâce, entre autres, au moteur de recherche. Peut-être, pour rafraîchir certaines mémoires qui semblent parfois défaillantes, devrais-je l'utiliser plus souvent ? Peut-être cela permettrait-il d'éviter des mises en cause faciles, qu'on peut imaginer plaisantes pour qui les émet, ce qui serait leur seul avantage, provisoire veut-on croire.
Je poursuis la mise en ligne des courriers échangés avec Nicolas GAUTIER jusqu'au 12 mai 1998 (c'est en effet à cette date que s'arrête le tome 1 de mes archives relatives à cet architecte des bâtiments de France).

Cette mise en ligne présente-t-elle le moindre intérêt, compte tenu notamment du recul du temps ? Et ne serait-il pas dans mon intérêt bien compris de laisser tout cela reposer dans son coin, voire de le détruire afin de ne pas risquer d'envenimer les choses ? On peut sans doute se le demander.

Mais, comme me le disait mon aîné hier soir, j'ai toujours été très ordonné et méthodique dans mes classements. Donc, lorsqu'on me demande, comme actuellement, de justifier mon attitude face à des interlocuteurs officiels, je pense n'être pas trop mal équipé ou outillé pour éclairer le contexte d'une façon qui ne me semble pas inutile afin d'éviter la propagation d'appréciations insuffisamment fondées, pour ne pas dire insuffisamment réfléchies.

Et, comme je ne mets quasiment jamais en doute, par choix délibéré et hygiène de vie, la bonne foi de mes interlocuteurs, je me dis que ceux auxquels je pense ici trouveront peut-être là matière à reconsidérer les choses.

Les commentaires ci-après, sous forme de mots-clés, répondent à mon souci principal de faciliter, ne serait-ce qu'à mon simple usage, le fonctionnement du moteur de recherche du site favori.

20/12/91 - Terrassements du circuit des douves ; mur de terrasse, mur d'escarpe, mur entre la chapelle et le manoir, mur au Sud de la chapelle ; mur entre le manoir et le fournil ; bief amont et bief aval :


11/3/92 - Année de naissance d'Henri LEVÊQUE (le fermier) ; charretterie :


18/3/92 - Bief amont, bief aval ; mur entre la chapelle et le manoir ; mur de terrasse :


11/5/92 - Terrassements des douves (durant l'été 1991) :


25/1/93 - Mur entre le manoir et le fournil :


20/2/97 : Cave ; chauffage du logis ; couverture du logis et de l'aile Ouest ; subventions ; enfouissement de lignes électriques (au niveau de l'allée principale et en dépit de nombreuses relances, ce dossier n'a pas bougé à ce jour ) :


24/8/97 - Terrassement de l'arrière-cour ; démontage d'une grange (été 1991) ; drainages divers ; allée principale ; plantations ; mur entre la chapelle et le manoir ; "maison de Toutou" ; intérieurs du bâtiment Nord :


1/9/97 - Allée principale :


2/9/97 - Allée historique ; fournil du manoir ; toiture de la ferme :


2/9/97 : Allée historique ; fournil du manoir ; toiture de la ferme ; appentis de la ferme :


7/9/97 : "spécificité" de la compétence d'un A.B.F. :


14/9/97 : "Spécificité" d'un A.B.F. ; autres questions vulgaires (honoraires ; fosses septiques, etc) :


27/10/97 : Couverture de la ferme ; démolition du garage de la ferme ; charretterie (ou pressoir) ; mur de terrasse ; enfouissement de lignes électriques ; plantations :


24/11/97 : Colombier ; subventions ; tracasseries administratives ; maîtrise d’œuvre :


24/11/97 : Colombier ; subventions ; tracasseries administratives ; maîtrise d’œuvre :


12/3/98 : "maison de Toutou" :


26/3/98 : Tracasseries administratives :


22/4/98 : Mur d'escarpe des douves ; mur entre la chapelle et le manoir ; subventions :


25/4/98 : Subventions :


12/5/98 : Signalisation routière (dossier qui, en 2020, n'a pas avancé d'un pouce) :

Bonjour,

Bravo pour le potager, beaucoup de fumure pour la rhubarbe et à vous tartes et confitures délicieuses.

Une idée en passant, faire envahir vos fossés par de la menthe, il en existe plusieurs sortes et aussi des capucines, ça pousse tout seul et repousse d'une année sur l'autre c'est beau et ça sent bon.

Bien sur ça ne vous donnera pas un jardin à la française mais un agrément certain.

Cordialement

N.D.L.R. : Merci. Je transmettrai à mon gouvernement.
« Planet of the Humans », la diatribe de Michael Moore contre les énergies « vertes »

Centrales à biomasse, panneaux solaires, voitures électriques... Dans « Planet of humans », dont il est producteur, le cinéaste engagé Michael Moore déboulonne le mythe des énergies vertes.

L’énergie verte ne nous sauvera pas, explique le film. « Au contraire, argumente le coproducteur Ozzie Zehner, elle repose sur les procédés industriels les plus toxiques qui soient. » L’enquête montre que les panneaux solaires, les éoliennes géantes, les voitures électriques se révèlent très décevants en matière d’efficacité, de rentabilité, de durabilité, et surtout, du fait des désastres qu’engendrent leur processus de fabrication : destruction de milieux naturels, forte consommation d’énergies extractives, utilisation de matières premières rares et polluantes à extraire. Et, au terme de leur fonctionnement, panneaux, éoliennes et batteries sont difficilement recyclables et difficiles à traiter une fois mis au rebut.

L’équipe du film a répondu aux critiques en vidéo.

« Mettre en doute les énergies “vertes” ne veut pas dire qu’on défend les autres, extractives ou nucléaire », explique-t-elle. « Il faut qu’on puisse discuter librement des solutions entre personnes qui croient au changement climatique. Les énergies vertes ne répondent pas à l’urgence des extinctions animales dues principalement à la déforestation et à la réduction des espaces naturels. »
Il faut parfois faire des choix dans la vie.

Par exemple, doit-on passer son temps à, selon la position qu'on occupe dans la chaîne :
- exiger toujours plus de paperasses,
- produire toujours plus de paperasses,
- ou bien s'occuper des problèmes réels ?

Depuis combien de temps demandai-je qu'on s'occupe enfin de la restauration de la porte extérieure du premier étage de la tour Louis XIII ? Combien d'architectes en chef des monuments historiques et combien d'architectes du patrimoine m'auront-ils dit qu'ils s'en chargent sans jamais, pour autant, bouger ne serait-ce que le petit doigt ?

Je l'ai dit et je le redis : cette porte est une merde des années 1970, posée là - d'ailleurs mal - à la demande d'un prédécesseur dont l'épouse se divertissait, semble-t-il, en ayant quelques activités de brocanteuse. D'où ce truc bricolé, mal foutu, dont j'ai déjà prolongé la vie plusieurs fois, notamment grâce à Sébastien LEBOISNE, mais qui, cette fois-ci, tombe en ruine.

La voici en effet en début d'après-midi aujourd'hui...

5 mai 2020.

... lorsque Joffrey a ouvert cette porte pour y poursuivre son ménage...

5 mai 2020.

... et la voici un peu plus tard, quand il l'a refermée, ménage fait :

5 mai 2020.

5 mai 2020.

5 mai 2020.


Mais que l'on se rassure : heureusement pour moi, le ménage, lui au moins, est bien fait :

5 mai 2020.


Pourtant il n'existe pas, que je sache, de monopole légal en la matière. Ni, surtout, d'administraaaâââtion pour veiller à sa perpétuation...

Et je ne vous reparle pas encore d'une autre menuiserie qui présente un problème de sécurité marqué, signalé maintes fois comme tel, et depuis fort longtemps, à tous mes interlocuteurs imposés...
A propos du chauffage de la chapelle à partir d'une pompe à chaleur fonctionnant par aquathermie :

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 7 mai 2020 17:22
À : Grégory Vannobel Bee+ <gregory@beeplus.fr>; (...)architecte@gmail.com
Cc : C.F. ; T.F. ; fouilleul.energie@gmail.com <fouilleul.energie@gmail.com>
Objet : RE: Projet M. Fourcade : Etude faisa aquathermique actualisée + Compte-rendu réunion 10 mars

Sous réserve de l'avis de Mme (...), tout cela me paraît tout-à-fait envisageable et, à ce stade de mes réflexions, fournir une solution parmi les meilleures.

Bien cordialement,

PPF

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De : Grégory Vannobel Bee+ <gregory@beeplus.fr>
Envoyé : jeudi 7 mai 2020 17:19
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>; (...)architecte@gmail.com
Cc : C.F. ; T.F. ; fouilleul.energie@gmail.com <fouilleul.energie@gmail.com>
Objet : Re: Projet M. Fourcade : Etude faisa aquathermique actualisée + Compte-rendu réunion 10 mars

Probablement pas simple à réaliser, mais l'aérotherme est adaptable pour une prise de l'air intérieur par le dessous (voir schéma ci-dessous) :


La difficulté est donc de canaliser l'air depuis la grille dans la contre-marche jusque sous l'autel.

L'aérotherme ne s'entendra pas de l'extérieur.
Mais il peut être bruyant, surtout si vous prévoyez des moments de recceuillement dans la Chapelle.
Pour éviter cet inconvénient, nous installerons un interrupteur (bouton-poussoir) qui désactivera pour un certain temps (1/2h, 1h ? à déterminer) l'aérotherme.

Bonne fin de journée,

Grégory Vannobel
Agence Bee+ Louvigné de Bais
06 37 98 62 69
gregory@beeplus.fr

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 7 mai 2020 15:41
À : (...)architecte@gmail.com
Cc : Grégory Vannobel Bee+ <gregory@beeplus.fr>; C.F. ; T.F. ; fouilleul.energie@gmail.com <fouilleul.energie@gmail.com>
Objet : RE: Projet M. Fourcade : Etude faisa aquathermique actualisée + Compte-rendu réunion 10 mars

Madame,

Je fais suite à notre conversation téléphonique de cette après-midi au cours de laquelle vous m'avez dit qu'une bonne solution pour dissimuler cette quincaillerie serait d'utiliser un vieux meuble.

A la réflexion, il me semble qu'il pourrait y avoir beaucoup d'avantages à ce que ce vieux meuble soit le meuble d'autel. D'autant que cette chapelle est déjà abondamment meublée et que l'espace y est limité. Ci-joint des photos pour vous remettre cet autel en tête :

7 mai 2020.

7 mai 2020.

7 mai 2020.

7 mai 2020.

7 mai 2020.

7 mai 2020.

Il a les bonnes dimensions (plus de L:175 x l:72 x h:88 pour l'intérieur de la boîte). Sébastien LEBOISNE, qui a déjà restauré le tabernacle (d'une autre origine, donc il s'agissait d'harmoniser les deux parties) saurait en adapter le plateau au niveau des deux candélabres. Toutefois deux questions :
- est-ce que ce bazar ne sera pas trop bruyant ?
- pour ce qui concerne l'entrée d'air, ne pourrait-on l'insérer sur la contre-marche de l'estrade, au milieu de celle-ci, donc entre l'autel et les deux prie-Dieu ?

Il semble que les dalles de pierre de cette estrade puissent être démontées sans trop de casse (le gel y est déjà arrivé pour partie)...

Bien cordialement,

PPF

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De : Grégory Vannobel Bee+ <gregory@beeplus.fr>
Envoyé : jeudi 7 mai 2020 12:35
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>; (...)architecte@gmail.com
Cc : C.F. ; T.F. ; fouilleul.energie@gmail.com <fouilleul.energie@gmail.com>
Objet : Re: Projet M. Fourcade : Etude faisa aquathermique actualisée + Compte-rendu réunion 10 mars

Bonjour,

Suite à discussion avec Mme (...), je vous communique ma prescription d'aérotherme pour La Chapelle.
Modèle CIAT Major Line Non Carrossé 602D

Le produit mesure 1612 mm de largeur, côte A. Il nécessite une hauteur d'implantation de 656 mm et une profondeur de 245 mm (voir schémas ci-dessous).
Prise d'air par le bas et soufflage air chaud par le dessus.
Afin de favoriser la déshumidification de la Chapelle, on y associe une prise d'air neuf extérieur : dimension hauteur x longueur 90 x 1315 mm

Il sera nécessaire d'avoir accès à l'aérotherme par sa face avant verticale (l'habillage doit être démontable).

Ci-dessous les schémas d'implantation :


Aperçu de la grille extérieure (notée h sur le schéma de droite) :


Cordialement,

Grégory Vannobel
Agence Bee+ Louvigné de Bais
06 37 98 62 69
gregory@beeplus.fr

(Fin de citation)
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : vendredi 8 mai 2020 14:33
À : (...)architecte@gmail.com
Objet : Chaslerie - "Cheminée de Mebzon"

Madame,

Comme vous le savez, mon "officier traitant" à la conservation régionale des monuments historiques de Caen s'offusquait, le 7 février dernier, devant son supérieur hiérarchique et devant vous, comme il l'avait déjà fait, déjà avec véhémence, lors de sa visite précédente face à moi, que j'aie pu faire démonter sans autorisation la "cheminée de Mebzon" qui se trouvait, telle une verrue anachronique et incongrue, au 1er étage Nord du logis de la Chaslerie (dans cette pièce qui attend depuis plus de dix ans que la problématique dite "des poutres pourries" soit enfin traitée par tel ou tel des intervenants obligés successifs sans qu'apparemment, jusqu'à votre arrivée, ça ne leur ait fait ni chaud ni froid).

Voici, en vue de rafraîchir la mémoire de M. (...) qui semble en avoir besoin et puisque ma parole ne saurait lui suffire, apparemment, pour que ses dossiers soient dans un ordre qui le satisfasse au regard des importantes responsabilités qui sont les siennes, une preuve de mes affirmations :

Il s'agit d'un courrier officiel de la D.R.A.C., au timbre de la même conservation régionale, faisant état du point de vue de M. (...), alors A.B.F. de l'Orne, parfois mon maître d’œuvre à cette époque où le cumul des casquettes était encore possible pour les A.B.F., et aussi, de mémoire, maître d’œuvre, à cette même époque, de la restauration du manoir protégé de Mebzon, sis à Sept-Forges (Orne).

Vous y lirez que le prédécesseur de M. (...) (si j'ai bien compris l'évolution dans le temps de l'organigramme de cette administration) s'y montrait pour le moins ouvert au retour de la "cheminée de Mebzon" à l'endroit qu'elle n'aurait pas dû quitter, ce qu'elle fit pourtant, dans les années 1950, à une époque où, manifestement, les agents de la conservation régionale se montraient, preuves en mains, moins pointilleux pour le respect de textes qui existaient déjà (il est vrai que le propriétaire d'alors de la Chaslerie avait beaucoup d'entregent, puisqu'il était notamment conseiller général ; par ailleurs, osent encore dire certains, "homme de goût et de culture" : paix à ses cendres !).

Et le fait est que, toujours dans son rôle d'intervenant "à titre privé", M. (...) m'avait écrit à quelque temps de là pour me conseiller de me séparer sans faire plus de difficultés de ladite cheminée. Et, comme à cette dernière époque déjà, j'avais beaucoup de mal à obtenir des subventions (sur le chemin décisionnel desquelles le même correspondant jouait un rôle significatif et pas toujours clair à mes yeux), je l'avais sèchement renvoyé dans ses buts.

Malheureusement, à l'heure où je vous écris, je n'ai toujours pas retrouvé la preuve de ce dernier échange. Je suppose que, si vous interrogiez M. (...), il se ferait un devoir et une joie de vous confirmer la mésaventure. A moins qu'il ne considère qu'elle fait partie de sa "sphère privée", bien sûr.

Quoi qu'il en soit, il me semble que les pièces jointes à ce courriel-ci devraient suffire à clore cet important débat.

Sur le même sujet et sur un autre à beaucoup d'égards comparable ("les granges du château de Lignou", autre monument ornais protégé), je tiens d'autres documents à votre disposition. Ces derniers, je les ai déjà retrouvés avec la satisfaction que vous pouvez imaginer. Est-il besoin que j'ajoute qu'ils éclairent de la même façon des pratiques de la même sorte ?

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
En vue d'avancer dans sa "mission n°2" consistant à faire le point de mes autorisations administratives, l'architecte du patrimoine m'a questionné, le 4 mai dernier, sur l'ancienne souche de cheminée, autre horreur des années 1950, qui trônait au milieu du faîtage des écuries et que je me suis fait un devoir, comme pour les autres, de faire disparaître au plus tôt du paysage.

Voici la preuve que j'ai agi avec l'accord de la conservation régionale :

Dans un rapport de M. RONSSERAY, architecte en chef des monuments historiques...

... j'ai retrouvé ces photos qui confirment qu'il a toujours fallu avoir le coeur bien accroché pour avancer dans la restauration du manoir favori :


La remise en place du clocher et l'aménagement desdits abords ont été effectués à mes frais exclusifs et sans autorisation, alors que la conservation régionale des monuments historiques et l'A.B.F. de l'Orne avaient, peut-on comprendre à la lecture de mes archives bien ordonnées, d'autres priorités. J'ai par exemple retrouvé des écrits par lesquels le prédécesseur du conservateur régional actuel avait tenté de flécher l'ensemble de mes flux de trésorerie.
Afin de l'aider à préparer son rapport sur mes travaux, l'architecte du patrimoine m'a demandé de rechercher des photos montrant que mes derniers terrassements dans la cour (ceux lors desquels j'ai découvert l'ancien pavement et en ai fait dégager une partie) n'ont pas porté atteinte à ce vestige. Plus précisément, elle m'a demandé des photos prouvant, selon mes dires, qu'il y avait des parterres de fleurs tout autour de la cour.

J'ai trouvé ce jeu de tirages-papier de photos que j'ai prises (si l'on en croit les dates indiquées) dans les années 1996 à 1998. Je les présente ici dans le sens trigonométrique :


Elles me semblent répondre de façon tout à fait claire à la question.

Certes, on pourrait m'objecter que ceci ne prouve pas que ces parterres n'ont pas été créés par mon épouse ou moi.

Je réplique en montrant une des rares photos antérieures à mon achat qui me soient parvenues. Voici l'état de la cour vers 1975 (le portail n'avait pas encore été restauré) :


Cette fois-ci, cette partie du débat me paraît close.
L'architecte du patrimoine m'a demandé de lui transmettre des photos montrant l'ancien carrelage du bâtiment Nord et du logis.

Voici à peu près tout ce qui reste en place de ces contributions des années 1950 ou 1970 ; cela se situe au sol du passage entre le logis et le bâtiment Nord ; les trois photos suivantes ont été prises ce soir :

9 mai 2020.

9 mai 2020.

Tant qu'on y est, voici aussi le dernier témoin de l'ancien enduit mural des mêmes années :

9 mai 2020.


Il est vrai que, il y a une douzaine d'années, dans le bâtiment Nord, ...

... et encore plus récemment, dans le logis, ...

... on a eu l'occasion de faire le ménage à ma façon.
L'après-midi passée à rechercher des autorisations administratives n'aura pas été vaine puisque je viens de retrouver un document qui pourrait être utile à l'avenir, notamment pour le bureau d'études chargé de calibrer des installations de fluides divers ou bien pour l'architecte du patrimoine en charge de la "mission n°2" que l'on sait. Il s'agit en effet de l'"Etude de filière d'assainissement autonome" de la Chaslerie (à l'exclusion de la ferme qui a été étudiée et traitée par ailleurs).

En clair, il s'agissait de mettre en place un dispositif de traitement d'eaux usées adapté à la vie d'une quarantaine de personnes en résidence permanente au manoir favori (ainsi que l'impose la réglementation ; sans commentaires) :



Je signale à toutes fins utiles que les originaux du rapport ci-dessus et du document suivant sont conservés dans le dossier relatif au permis de construire qui va faire l'objet du prochain message :

Voici le dossier du permis de construire n° PC 061 201 13 F0183 relatif à l'aménagement de l'aile Ouest, préparé par Mme Lucyna GAUTIER, architecte du patrimoine, et accordé le 18 avril 2013.

N.B. : (1) Dans les documents suivants, il est question de l' étude d'assainissement que l'on connaît.
(2) A l'heure où je mets ce message-ci en ligne, je n'ai pas retrouvé les dessins relatifs à l'"état projeté" (il est possible que je les aie déjà mis en ligne, il faudrait que je le recherche ; ce sont les plans qui faisaient apparaître les "casts" qui, depuis qu'ils ont été posés, me déplaisent tant).

Le document qui suit est important dans l'histoire de ma relation avec la D.R.A.C. :

J'avais obtenu qu'une étude préalable à la restauration des douves (mur d'escarpe, à l'exclusion des biefs) soit subventionnée. La subvention avait été calée sur un devis pour cette étude émanant de l'architecte pressentie, Lucyna GAUTIER, devis qui s'est révélé très insuffisant quand Lucyna a souhaité faire intervenir un bureau d'études. J'ai argué que mon diplôme d'ingénieur devait me permettre de me passer de ce surcoût. Ensuite et surtout, j'ai compris que je n'aurais pas les moyens financiers de mes ambitions, donc ai renoncé à ce projet de restauration. Par voie de conséquence, la D.R.A.C. n'ayant pu réaffecter à un autre monument l'enveloppe que j'avais ainsi abandonnée, non consommée, mon "officier traitant" m'en a beaucoup et longtemps voulu de ce loupé dont on peut dire qu'il m'est très largement imputable.