Architecture-M.O.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 26 Avril 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Très petite journée pour Gérald, qui n'a traité que 75 % d'une ligne entre chevrons qui ne me paraissait pas présenter de difficulté particulière :

26 avril 2019.

26 avril 2019.

26 avril 2019.

Il paraît que sa scie de compétition est tombée en panne :

26 avril 2019.

Igor, en revanche, a bien avancé dans la résorption du lot de lattes encore à traiter :

26 avril 2019.

26 avril 2019.

26 avril 2019.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 27 Avril 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Aile "de la belle-mère"
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Pour la cheminée du premier étage du colombier, Igor a commencé par raboter les pierres du piédroit gauche, comme l'avait recommandé Yves LESCROART lors de son dernier passage :

27 avril 2019.

Puis il a nettoyé au kärcher la pierre sélectionnée pour former le linteau :

27 avril 2019.

27 avril 2019.

27 avril 2019.

27 avril 2019.

27 avril 2019.

27 avril 2019.

27 avril 2019.

Il a ensuite débridé les pierres de la hotte...

27 avril 2019.

... ce qui a fait s'effondrer le bricolage à la con des années 1950 :

27 avril 2019.

27 avril 2019.

27 avril 2019.

27 avril 2019.

27 avril 2019.

27 avril 2019.

27 avril 2019.

27 avril 2019.

O'Gustin a alors découvert que, judicieusement manœuvrée, la pelle pouvait lui servir de balançoire :

27 avril 2019.

Le linteau a été présenté une première fois sous un certain angle mais j'ai trouvé l'effet trop rachtèque :

27 avril 2019.

Donc nous l'avons tourné de 90°, ce qui obligera à boucher les trous de grille ultérieurement :

27 avril 2019.

27 avril 2019.

27 avril 2019.

27 avril 2019.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 27 Avril 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Aile "de la belle-mère"
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Après avoir rallongé le linteau, l'effet est d'autant plus satisfaisant que cette maçonnerie sera dissimulée derrière les futures boiseries :

27 avril 2019.

27 avril 2019.

Et dire que seules les trois premières des quatre pierres du piédroit de droite sont d'origine :

27 avril 2019.

Toutes les horreurs des années 1950 sur cette cheminée ont enfin disparu. Mais il va falloir s'adapter au fait que le dessus du nouveau linteau est loin d'être rectiligne :

27 avril 2019.

27 avril 2019.

Il va être temps de remonter la hotte, en prévoyant un avaloir :

27 avril 2019.

27 avril 2019.

Arrivés à ce stade du chantier, nous bloquons sur l'absence de tiges inox qui nous faciliteraient la vie. Donc à suivre quand on aura pu s'approvisionner.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 29 Avril 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Au 1er étage de la tour Sud-Ouest, Igor a commencé à piqueter les joints au ciment...

29 avril 2019.

29 avril 2019.

29 avril 2019.

... y compris dans la latrine, jusque là dissimulée derrière une porte...

29 avril 2019.

29 avril 2019.

... dont M. LESCROART m'a dit qu'elle est bonne d'époque, ce qui confirme que la moitié Sud du manoir a beaucoup moins souffert de l'incendie de 1884 que la moitié Nord :

29 avril 2019.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 29 Avril 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Pour ce qui concerne la cheminée de la Julinière, ma dernière idée en date est de l'installer dans la "salle dévastée" :

29 avril 2019.

29 avril 2019.

La cheminée que l'on y voit actuellement est du XVIIIème siècle. Sa hotte a été restaurée après l'incendie de 1884. Mais on aperçoit les restes des corbeaux d'origine, à l'évidence tronqués au XVIIIème lors de l'installation de boiseries disparues en 1884. Je note que ces reliquats de corbeaux sont en granit moins roux qu'ailleurs dans notre manoir favori. Comme je ne devrais pas avoir à craindre avant longtemps de fuite d'eau en provenance de la cheminée à cet endroit, on peut penser que le maquillage éventuel du granit auquel procéderait Sébastien, afin de le roussir quelque peu, ne coulerait pas à la première occasion.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 29 Avril 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Le travail du jour de Sébastien :

29 avril 2019.

29 avril 2019.

29 avril 2019.

29 avril 2019.

29 avril 2019.

29 avril 2019.

29 avril 2019.

29 avril 2019.

29 avril 2019.

29 avril 2019.

29 avril 2019.

29 avril 2019.

29 avril 2019.

De son côté, Mickaël a notamment sablé les granits de l'ancienne porte entre l'entrée du logis et la salle-à-manger (ancienne cuisine) :

29 avril 2019.

29 avril 2019.

Sébastien m'a fait remarquer que le linteau de cette porte est un ancien corbeau...

29 avril 2019.

29 avril 2019.

... ce qui conforte l'hypothèse qu'un manoir aurait préexisté à cet endroit, qui aurait été rasé par l'Anglais au début de la Guerre de Cent-Ans.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 29 Avril 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Plomberie-chauffage - Bâtiment Nord
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La maison "ERMENEUX" est venue ce matin remplir la cuve à fuel dans l'arrière-cour :

29 avril 2019.

Je crains en effet qu'il ne faille attendre longtemps avant qu'un chauffage par aquathermie soit opérationnel. Dans l'immédiat, je n'ai pas encore reçu la proposition, bureau d'études à l'appui, de l'"architecte pressentie".
Notre-Dame: la liste des 1170 signataires de l’appel au président.

N.D.L.R. : On connaît mes fortes réserves, fruit de près de 30 ans d'expérience de terrain, à propos de certains intervenants de la restauration du patrimoine, à qui je reproche les dérives que facilite leur (...).

J'adresse néanmoins un coup de chapeau particulier à ceux des signataires de l'appel suivant qui sont actuellement en fonction ! Ce sont des braves, qui croient en leur métier ! (On aimerait en voir davantage...)

Voici le texte en question :

(Début de citation)

Monsieur le Président,
Au soir du 15 avril, les regards du monde entier se sont tournés vers Notre-Dame de Paris embrasée, rappelant combien ce monument n’est pas seulement celui des catholiques, des Parisiens, des Français ou même des Européens, mais un de ces édifices que le génie de ses bâtisseurs successifs a légués à l’humanité.
La France s’est dotée très tôt, en partie sous l’influence du vibrant roman de Victor Hugo qui sonna comme un plaidoyer pour la cathédrale parisienne, d’une législation visant à la protection des monuments historiques, mais aussi à prévoir un cadre d’action lorsqu’ils ont été mutilés par les ravages du temps ou des hommes. Dès 1862, l’État a choisi de placer la cathédrale parisienne, alors en cours de restauration, sous la protection de cette législation. Plus d’un siècle plus tard, c’est encore sous l’impulsion de la France, entre autres, que l’Unesco choisit de mettre en place une liste du patrimoine mondial de l’humanité, assortie de critères de protection précis. En 1991, la France a obtenu l’inscription sur cette liste des rives de la Seine à Paris, s’appuyant sur la présence, en leur cœur, de Notre-Dame et sur l’existence d’une perspective qui s’était constituée entre le Moyen Âge et le début du XXe siècle, protégée en tant que telle.
Une telle protection ne saurait exister sans une déontologie qui s’impose à tous ceux qui œuvrent à l’entretien, à la conservation et à la restauration de ces monuments. Là encore, la France fait figure de pionnière, notamment grâce aux réflexions de Jean-Baptiste Lassus et d’Eugène Viollet-le-Duc, élaborées autour de leur pratique dans l’île de la Cité, à la Sainte-Chapelle et à Notre-Dame. Cette déontologie, évidemment, a évolué. Elle a abouti à la charte de Venise en 1964, complétée par le document de Nara en 1994, qui fixe un cadre internationalement reconnu aux interventions sur les monuments, tant pour les opérations de conservation que de restauration ou de reconstruction partielle.
Dans toute cette histoire, la France a longtemps joué un rôle moteur, s’appuyant sur des institutions d’excellence formant les spécialistes de la protection, reconnues internationalement et attirant des étudiants du monde entier (École de Chaillot, Institut national du patrimoine, formations universitaires, compagnonnage, aujourd’hui inscrit à la demande de la France sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité). Ce n’est pas un hasard si le siège du Conseil international des monuments et des sites se trouve à Paris. Cette excellence de la France dans le domaine patrimonial, on en a encore vu la preuve dans l’intervention exemplaire des pompiers, dont l’action a permis d’éviter un désastre bien pire, et dans les actions qui ont permis de consolider dans l’urgence la cathédrale et d’en évacuer l’essentiel des œuvres déplaçables au cours de la semaine. Nous avons tous conscience d’avoir échappé à un désastre majeur, celui de l’effondrement de la cathédrale et de la disparition avec elle des 850 ans d’histoire qu’elle conserve.
Malheureusement, cette excellence a aussi été quelque peu oubliée par les gouvernements précédents, et avec elle l’investissement national dans la sauvegarde du patrimoine : comme le montre le rapport du Sénat sur le projet de loi de finances pour 2019, les crédits de paiements affectés à l’entretien des monuments historiques, hors grands projets, ont diminué, en euros courants, de 2010 à 2012, avant de se stabiliser, toujours en euros courants, depuis 2013. Depuis longtemps, pourtant, les alertes se multiplient sur l’insuffisance criante de ces budgets, obligeant à privilégier des travaux d’urgence, tels ceux qui se déroulaient à Notre-Dame, plutôt qu’une approche véritablement planifiée.
Aujourd’hui, le drame est là, et il nous dépasse tous. Notre-Dame de Paris n’est pas qu’une cathédrale, pas seulement l’un des monuments majeurs de l’architecture européenne. C’est l’un des monuments autour desquels, pendant près de deux siècles, se sont constituées la protection et la déontologie françaises et mondiales des monuments historiques. L’émotion qui l’a entouré a montré combien ce drame était mondial, il nous reste à en percevoir toute la portée historique. C’est pour cela que nous, universitaires, chercheurs et professionnels du patrimoine, de France et du monde entier, nous permettons de nous adresser à vous, Monsieur le Président, pour vous demander, comme l’a si bien dit Jean Nouvel, de « laisser le temps du diagnostic aux historiens et aux experts avant de (vous) prononcer sur l ’avenir du monument ». Nous savons que le calendrier politique demande d’agir vite, nous savons combien une Notre-Dame mutilée pèse sur l’image de la France. Néanmoins, ce qui va se passer à Notre-Dame dans les années à venir nous engage, tous, bien au-delà de ce calendrier. L’enjeu de ces travaux dépassera les mandats politiques comme les générations, et c’est à leur aune que nous serons jugés.
Aussi ne venons-nous pas vers vous pour préconiser telle ou telle solution. C’est trop tôt. Que pourra-t-on faire ou ne pas faire, quels choix seront possibles ? Nous ne pouvons apporter de réponse à ce jour. Cela dépend de contraintes techniques qui sont fonction de l’état du bâtiment. Mais ces choix doivent aussi se faire dans le respect de ce qu’est Notre-Dame, plus qu’une cathédrale parmi d’autres, plus qu’un monument historique parmi d’autres, en ayant une approche scrupuleuse, réfléchie, de la déontologie. L’histoire de Notre-Dame de Paris fait que l’ampleur de l’incendie dépasse ses seules conséquences matérielles. Vous avez déclaré, Monsieur le Président, vouloir restaurer Notre-Dame. C’est notre souhait à tous, mais pour ce faire, n’effaçons pas la complexité de la pensée qui doit entourer ce chantier derrière un affichage d’efficacité.
Prenons le temps du diagnostic.
L’exécutif ne peut se passer d’écouter les experts, la France en forme parmi les meilleurs du monde. Nombre de ceux-ci se trouvent dans votre administration, au ministère de la Culture. Sachons reconnaître leur expertise, prenons le temps de trouver le bon chemin et alors, oui, fixons un délai ambitieux pour une restauration exemplaire non seulement pour le présent, mais aussi pour les générations à venir. L’excellence des savoir-faire des artisans et entreprises de France, leur expérience, celles de ses architectes, l’expertise de ses conservateurs, de ses historiens sont mondialement reconnues. La place à part de la cathédrale a attiré, à travers le monde, l’attention des universitaires et de nombreux programmes de recherche dont les résultats sont à notre disposition. Ces ressources françaises et internationales mettent les meilleures chances du côté de la France pour rétablir Notre-Dame de Paris dans sa dignité de symbole. Sachons les écouter. Faisons-leur confiance, faites-leur confiance, sans retard mais sans précipitation. Le monde nous regarde. Il ne s’agit pas d’un geste d’architecture mais de millions de gestes, humbles et experts, gouvernés par la science et le savoir, dans le cadre d’une politique patrimoniale renouvelée, ambitieuse et volontariste, soucieuse de chaque monument, qui redonneront à la cathédrale d’Hugo, de Viollet- le-Duc, la nôtre, la vôtre, sa place et sa fonction dans l’histoire et dans l’avenir.

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 1er Mai 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Je m'aperçois ce matin qu'avant de quitter le chantier hier, Igor a fait place nette au 1er étage de la tour Sud-Ouest :

1er mai 2019.

1er mai 2019.

1er mai 2019.

1er mai 2019.

Il a souhaité revenir travailler aujourd'hui. A l'heure où j'écris ceci, je ne sais pas encore quelle tâche lui confier.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 1er Mai 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Aile "de la belle-mère"
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Pendant qu'Igor travaillait, je me suis rendu compte que le maçon du prédécesseur des années 1950 n'avait même pas été fichu d'ouvrir convenablement les fenêtres Ouest du rez-de-chaussée du colombier. Le mur s'est en effet écroulé au-dessus des futurs linteaux, débordant largement sur le 1er étage. Et, une fois de plus, le rafistolage avait été complètement loupé, c'est du travail de nul :

1er mai 2019.

1er mai 2019.

Et dire que ces nouveaux ratages avaient, semble-t-il, reçu, comme les autres, le feu vert des prédécesseurs de la D.R.A.C. !

Il vaut mieux voir ça qu'être aveugle.
(On se rassure comme on le peut.)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 2 Mai 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Du côté des maçons, une intervention malencontreuse : en sablant la cheminée de la salle-à-manger...

2 mai 2019.

... Mickaël a oublié que le haut de son linteau avait été maquillé l'an dernier, pour faire disparaître un pointillé disgracieux.

Sébastien pourra donc recommencer :

2 mai 2019.

Pour le reste, Sébastien poursuit son travail sur les granits de gauche de la fenêtre Est :

2 mai 2019.

2 mai 2019.

2 mai 2019.

Enfin, Frédéric LEBON m'a téléphoné qu'il n'arrive pas à trouver un dallage ancien de granit de la bonne couleur pour cette pièce. Il me propose donc de mettre en œuvre un granit neuf, analogue à celui utilisé en 2014 pour les marches de l'entrée du logis. J'attends d'y voir plus clair dans ce que pourrait être le calepinage, notamment au niveau de l'âtre. Et aussi le devis car tout cela commence à cuber.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 2 Mai 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Aile "de la belle-mère"
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Au 1er étage du colombier, Igor n'a pas fait plus aujourd'hui qu'enduire de plâtre le début de l'avaloir de la cheminée :

2 mai 2019.

2 mai 2019.

Même s'il a été sollicité par ailleurs par Mickaël pour nettoyer le 1er étage du logis et par Carole pour réparer une porte de douche et une chasse d'eau détraquées ces jours-ci, je souhaiterais qu'il retrouve un rythme plus enlevé. Ce ne sera pas pour demain car il doit s'absenter.