Architecture-M.O.

Mr T.
rédigé le Lundi 10 Décembre 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Aile "de la belle-mère"
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Pourquoi dis-tu que le départ de l'escalier est inattendu ?

Quant a moi, j'avoue être déçu par ces propositions : on part d'une situation où les bouts d'escaliers s'enchainent dans tous les sens pour recréer une situation globalement similaire.

Je ne comprends pas comment on ne peut pas retomber sur ses pattes avec l'escalier : si on fait un tour de vis en 13 marches pour accéder à la première chambre, on doit bien pouvoir faire 3/4 de tour pour accéder à la mezzanine de laquelle partiraient ensuite 5-6 marches en ligne droite, parallèles au mur côté extérieur, pour accéder a notre chambre... Ou alors je me fous dedans dans mes calculs et/ou mes projections en 3D. Je me demande dans quelle mesure il ne va pas falloir faire intervenir un escaliériste dès aujourd'hui ?

N.D.L.R. : D'abord, mon grand, je ne te félicite pas : à cette heure-ci, les enfants dorment, nom de Diou !

J'écris "inattendu" car il faut s'enfoncer dans le volume pour aller trouver la 1ère marche : ce n'est sans doute pas dramatique.

Ensuite tu me dis trouver que le progrès n'est pas flagrant par rapport aux horreurs du phénix du bocage. En réalité, le problème posé est très difficile à résoudre. Deuxio, je trouve que Lucyna ne s'en tire pas mal : c'est surtout au-dessus du plancher du 1er étage que ça clochait ; ici, c'est nettement plus rationnel.

Tu es comme moi, mon fils : lorsqu'on manque de sommeil, on voit tout en noir. Je comprends que ces plans, que tu attendais avec impatience, te turlupinent. Mais je te l'assure : ce n'est pas mauvais, prends le temps d'y repenser tranquillement.

Tu es en train de te rendre compte des premières difficultés de la restauration des vieilles pierres. Courage, c'est le métier qui entre ! Et beau dodo, le Bibo !

Kisses du Dad.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 10 Décembre 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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@ Mr T. :

Si tu souhaites donner suite à ton idée de consulter un escaliéteur, ce qui ne peut effectivement pas faire de mal, je te conseillerais d'aller voir notre ami Marc CHALUFOUR. C'est lui qui a réalisé notre escalier intérieur à Paris, il a du goût et de l'expérience. Sans doute conviendrait-il de le rémunérer pour ses conseils. Je te propose de venir le rencontrer un prochain week-end chez lui, à quelques kilomètres de Briouze, à Chênedouit, à la demi-acre. En plus, la maison qu'il restaure actuellement et qui est son domicile, est très intéressante à visiter. Téléphone lui (02 33 12 71 45 ou 06 15 05 30 63). Si tu le veux bien, je t'accompagnerais.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 19 Décembre 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Je n'ai bien sûr pas manqué de montrer à Marc CHALUFOUR, passé ce soir, les plans de Lucyna GAUTIER relatifs à l'"aile de la belle-mère". Marc est clairement d'avis que l'escalier en colimaçon préconisé par Lucyna est une excellente idée qui ne pose pas de problème de réalisation particulier. Merci à Marc pour cet avis précieux !

Mr T.
rédigé le Vendredi 4 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Que dis-tu de cet escalier croisé a Colmar ? Il commence par monter en ligne droite avant de s'enrouler en un joli colimaçon.

J'y vois plusieurs avantages par rapport au colimaçon traditionnel initialement envisagé :
- il réduit significativement l'emprise au sol dans le salon (je trouve que la proposition actuelle préempte quand même beaucoup de place) ;
- il permet de monter/descendre des meubles assez facilement.

A voir avec Lucyna si cela peut s'adapter mais ton avis est le bienvenu.

Sinon, voici d'autres photos d'un nouvel escalier à vis magnifique (toujours à Colmar) et qui démontrent qu'il n'y a pas besoin de prévoir de palier intermédiaire pour sortir d'une vis... lorsqu'elle est bien conçue par un architecte, du XVIeme ou autre...

Un voyage utile donc pour se faire de nouvelles idées.

N.D.L.R. : Tu me poses de sacrées colles ! Ma première réaction est cependant de me demander :

Plus sérieusement :
- si tu retiens l'idée d'un escalier à première volée droite puis à colimaçon, où prévois-tu d'installer la première volée ? De mon côté, je ne vois pas comment tu vas éviter de heurter le colimaçon aux brisis de la couverture ; cela mérite néanmoins d'être vérifié sur place ; donc, la prochaine fois où j'irai à la Chaslerie, je tâcherai de mesurer si ton idée bloque ou pas et je te dirai ;
- l'idée des marches modifiées de ton second escalier est bonne ; mais c'est une idée de second ordre (je veux dire par là que ce sera à l'artisan-escaliéteur de prévoir ce type d'améliorations ; d'où l'intérêt de choisir un très bon artisan ; j'en connais et te ferai des recommandations le moment venu) ; de plus, il me semble que cette idée présuppose des marches d'escalier dont la largeur en périphérie équivaille à une demie porte ; il faudrait donc s'assurer que le colimaçon prévu par Lucyna (ou, en tout cas, celui qui serait retenu) est dans ce cas.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 5 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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@ Mr T. :

Excellente nouvelle : l'idée de l'escalier à première travée droite puis à colimaçon paraît compatible avec le brisis de la couverture de l'"aile de la belle-mère".

Je n'ai pu résister ce matin au double plaisir de suspendre mon étude des cours de droit et de repasser une tête à la Chaslerie. Je mettrai en ligne les photos dès mon retour à Caen.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 5 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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@ Mr T. :

Voici donc les photos prises ce matin :

- la première est censée te montrer que le palier en haut de la première travée actuelle pourrait recevoir le départ du colimaçon :

5 janvier 2013, la travée droite.

- le poteau d'angle pourrait sans doute être prolongé pour servir de moyeu au colimaçon :

5 janvier 2013, un moyeu en devenir.

- il s'agirait pour ce colimaçon d'atteindre l'ancienne ouverture, qui a été murée de briques creuses par la "grande âme du Domfrontais" ; cela me semble réalisable :

5 janvier 2013, le volume disponible pour le colimaçon.

- la place disponible sous le brisis doit permettre, je pense, de faiire déboucher ce colimaçon au niveau du 2ème étage du colombier...

5 janvier 2013, l'espace sous brisis.

... même si, comme on le voit sur la photo suivante, le linteau de la porte à rouvrir devra être surélevé :

5 janvier 2013, la porte à rouvrir, vue du deuxième étage du colombier.

Il est fort possible que cette idée de colimaçon ansi placé simplifie la desserte de l'étage des anciennes écuries. Il faudrait que Lucyna s'en assure sur ses plans.

Il me semble que les marches de la travée droite pourraient être conservées. La rampe pourrait être remplacée par un modèle plus élégant (ce ne devrait pas être difficile de faire mieux que le truc actuel). Il conviendrait également d'habiller les étagères sous la première travée. A ce sujet, je te rappelle la forme des moulures de la cheminée...

5 janvier 2013, la cheminée du salon actuel de l'

... ainsi que celles de deux portes voisines :

5 janvier 2013, une porte dont le bas a dû être bidouillé.

5 janvier 2013, une autre porte ancienne qui a dû être bidouillée par le héros du comique troupier.

Si tu conserves la première travée de l'escalier, il convient de te demander s'il est indispensable ou utile de déplacer la cheminée. Ne pas le faire simplifierait sensiblement le chantier. Mais c'est à toi de décider quel volumes respectifs de salon et de salle à manger-cuisine tu préfères, sachant qu'il est d'ailleurs loisible de faire disparaître la cheminée du salon actuel afin de la replacer du côté des anciennes écuries ; alors, le rez-de-chaussée du colombier pourrait servir de nouveau de cuisine...

P.S. (à 15 h 20) : Je viens de téléphoner à Mr T. Il m'a déclaré s'interroger sur l'opportunité d'utiliser le mur de refend des anciennes écuries pour recevoir, non pas un comme actuellement, mais deux conduits de cheminée, l'un pour le futur salon, l'autre pour la future salle à manger. L'idée me paraît intéressante ; je lui ai donc proposé de transplanter dans ses futurs volumes l'ancienne cheminée du manoir de Mebzon qui se trouve actuellement dans ma chambre, au 1er étage du logis ; Carole trouve en effet cette cheminée trop encombrante et souhaiterait la faire disparaître ; même si je ne suis pas complètement d'accord avec elle, je me dis que, si ce changement de décor lui fait plaisir, autant la satisfaire.

Pour aider le fiston à réfléchir à cette suggestion, voici la fameuse cheminée de Mebzon :

L'ancienne cheminée de Mebzon, actuellement au 1er étage du logis de la Chaslerie.

En fait, le manoir de Mebzon date des 14ème et 15ème siècles. Or, les anciennes écuries de la Chaslerie sont du 18ème siècle. Les fenêtres du 18ème n'ont rien à voir avec celles du 14ème ; il faudrait en tenir compte pour ne pas déséquilibrer l'ambiance de la pièce où serait réimplantée cette cheminée ; en clair, cette pièce devrait, à mon avis, comporter moins d'ouvertures mais des coussièges n'auraient là rien de farfelu...

Coussièges au château de Saint-Mesmin.

Coussièges au château de Plieux (Gers), chez l'écrivain Renaud CAMUS.

La bibliothèque de Plieux, chez Renaud CAMUS.

Puisque les deux dernières photos ont été prises à Plieux, voici l'allure de cette austère et altière demeure :

Le château de Plieux.

Mr T.
rédigé le Samedi 5 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Aile "de la belle-mère"
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Hello,

La mère de (N.D.L.R. : la demoiselle à l'écharpe blanche) a planché aussi de son côté et nous fait une proposition que je trouve intelligente : elle crée une entrée a part et deux paliers-mezzanine aux étages 1 et 3 côté pigeonnier.
La clé du schéma est qu'elle repousse la cheminée sur le mur ouest ce qui dégage le volume du rdc et crée davantage d'espace à l'étage 2. Qu'en dis-tu ?

N.D.L.R. : Je n'arrive pas à lire les dessins que tu me transmets, l'image est trop petite et trop floue, de sorte que je n'y vois goutte. D'après ce que tu m'écris, je saisis néanmoins, je crois, l'essentiel de ces nouvelles idées.

Il ne me paraît pas évident d'arriver à implanter une cheminée sur le mur Ouest des écuries, sauf si c'est un simple décor, sans conduit de fumées. Sinon, il faudrait prévoir une "verge" sur la façade Ouest, ce qui mériterait réflexion.

Certes, on pourrait arguer du fait qu'une telle "verge" a été ajoutée à la façade Ouest du colombier, sans doute au 18ème siècle, lorsque ce colombier a été rendu habitable (peut-être pour le chapelain, bien qu'un document indique plutôt que ce dernier occupait la tour Louis XIII). Mais cette excroissance, qui a d'ailleurs été mal réalisée à l'époque (trop mince ; de surcroît bringuebalante) est relativement dissimulée aux regards compte tenu de son altitude et de la présence actuelle d'un poirier.

Ici, cela se verrait sans doute davantage en arrivant de la départementale (c'est-à-dire en descendant un chemin dont le statut a toutefois vocation à être abaissé quand nous aurons restauré et rendu carrossable l'ancienne Avenue). Néanmoins, cela ferait disparaître tout scrupule de supprimer la souche actuelle, ajoutée dans les années 1950 sur le faîtage des écuries où elle m'a toujours semblé incongrue, d'autant qu'elle se voit également de la cour et qu'elle a été bâclée (comme tout ce à quoi touchait le Tonton que l'on sait).

Refais-moi quand même passer proprement les dessins de l'autre grand-mère de mes futurs petits-enfants, afin que je puisse y réfléchir davantage et comprendre en particulier ses idées d'escaliers.

Guy HEDOUIN
rédigé le Dimanche 6 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Aile "de la belle-mère"
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Bonjour,

J'ai trouvé quelques articles sur les via romaines, voyez ces différents liens :
- sur la Via Cassia ;
- sur la Via Clodia ;
- sur d'autres voies

Il y aurait comme un air de ressemblance avec votre pavage.

Si j'ai bien compris ce que vous avez écrit cette nuit, vous seriez tenté de placer une souche de cheminée sur un mur gouttereau, cette pratique est bien antérieure à la construction de la Chaslerie. Cela pourrait donner ceci comme aspect.

Bonne journée !

N.D.L.R. : Vous êtes la perle de ce site ! Que deviendrions-nous sans vous ? Ceci dit, les écuries de la Chaslerie sont mansardées ; ceci est-il compatible avec ce type de cheminées ?

N.D.L.R. 2 : A la réflexion oui, car c'est bien ce qui existe depuis 250 ans sur notre colombier. Au demeurant, l'ambiance de votre première photo est très semblable à celle de la Chaslerie : où cette bâtisse se trouve-t-elle ?

Guy HEDOUIN
rédigé le Dimanche 6 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Aile "de la belle-mère"
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Si je ne me trompe, c'est bien de ce côté-ci et c'est la cheminée en milieu de toit qui est concernée. (N.D.L.R. : Oui, c'est bien cela)

On a déjà une cheminée dans le style mur gouttereau, elle devra être assez haute, je pense. Il serait intéressant de simuler son implantation, pour se rendre compte.

Ce type de cheminée est assez fragile, je crois bien que l'on doit mettre un tirant, relié à la charpente…

N.D.L.R. : En surfant sur la toile, je viens de trouver ceci, en Bretagne :

Oui, je pense comme vous qu'il faut prendre certaines précautions pour ériger ce type de "verge".

J'ai également vu que nos amis de Guédelon ne s'en privaient pas, même dans des positions acrobatiques :

Guy HEDOUIN
rédigé le Dimanche 6 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Aile "de la belle-mère"
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Voici une simulation. (N.D.L.R. : On pourrait aussi envisager de faire disparaître la cheminée du colombier, celle de droite sur cette photo ; à mon sens, elle ne sert plus à grand chose.)

A Guédelon, ils construisent un manoir 13eme.

Pour la cheminée sur laquelle vous m'avez interrogé, voir ceci. Bonne apm !

N.D.L.R. : Il faut d'abord que ces jeunes gens se fassent une religion sur l'endroit où déplacer éventuellement la cheminée actuelle, ainsi que sur les escaliers. Ce sont là des questions difficiles. Il me semblait hier qu'en intégrant l'idée d'un escalier à première volée droite puis à colimaçon, on avait progressé de façon convaincante.

Si l'on rebat les cartes indéfiniment, il n'est pas sûr qu'on débouche assez vite pour ne pas perdre les subventions en cause.

Guy HEDOUIN
rédigé le Dimanche 6 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Suite sans la cheminée du colombier :

Bonne soirée !

N.D.L.R. (à 21 h 45) : Merci ! Seriez-vous capable de colorer en rouge les terrassons des écuries et du colombier qui retrouveront bientôt leurs tuiles, comme lorsque ces couvertures mansardées ont été installées, il y a 249 ans précisément ?

En ce moment, sachez qu'on cogite ferme à Paris, en Savoie, au Mans, à Caen et à la Chaslerie au sujet du parti à adopter pour la restauration de cette "aile de la belle-mère".

Aux dernières nouvelles, nous devrions recevoir prochainement trois séries de plans :
- un jeu de nouveaux plans de Lucyna GAUTIER, consécutif à de récents échanges avec Mr T. Il paraît que ces documents devraient nous parvenir demain ;
- les croquis mettant au clair les réflexions d'hier de la mère de la demoiselle à l'écharpe blanche ; ce sont ces croquis qui ont introduit l'idée d'une cheminée sur le mur gouttereau de la façade Ouest des écuries ;
- les croquis reportant les dernières idées, en date d'aujourd'hui, de la demoiselle à l'écharpe blanche.

D'après ce que Mr T. m'a dit ce soir alors que je roulais vers Caen (pas bien du tout de téléphoner au volant !), l'idée de la cheminée sur le mur gouttereau serait abandonnée. Voici qui me semble heureux. En revanche, le souhait serait apparu de disposer d'une véritable entrée pour cette "aile de la belle-mère" ; là, je n'ai pas compris ce qui en découlait ; j'ai entendu "mezzanines" mais je ne saisis pas où celles-ci seraient juchées. J'ai fait remarquer que, contrairement à ce que l'on voit sur les 3 photos de l'église de Colmar, on ne pourrait apercevoir le colimaçon à partir du rez-de-chaussée car la vue se heurterait au plafond de ce niveau ; mais Mr T. m'assure du contraire en évoquant en même temps l'idée d'un coudage de la première travée de l'escalier, encore droite ce matin ; il paraît d'ailleurs que ce coudage obligerait à occulter (ou condamner ?) une fenêtre.

Tant que nous n'aurons pas pu consulter les documents promis (que je mettrai bien évidemment en ligne pour faciliter les échanges, au fur et à mesure de leur réception), il sera sans doute plus sage, en l'état des débats, de nous garder d'anticiper sur la solution qui devra être finalement choisie.

Guy HEDOUIN
rédigé le Dimanche 6 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Etonnant, les terrassons en tuiles et les brisis en ardoises, quelle drôle d'idée ? (N.D.L.R. : Non, c'était fréquent ; voir par exemple Place Saint-Sauveur à Caen).

Place Saint-Sauveur à Caen.

Alors, demain sera un autre jour, va falloir patienter.

Au fait, avec les cheminées initiales, mon bon Monsieur ? (N.D.L.R. : Oui, s'il vous plaît, en attendant que ces jeunes gens aient d'autres idées...).

Bonne nuit !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 7 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Charpente-couverture - Aile "de la belle-mère"
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Un visiteur de notre site favori me fait part de son opinion sur la couverture bicolore des écuries. Je copie son S.M.S. :

"J'ai vu le dernier photomontage de Guy Hédouin et je trouve ça très moche (ça a un côté cheap comme si le proprio n'avait pas assez d'argent pour assurer l'unité de la toiture). Si en ville ça ne se voit pas trop (effet de canyon), en rase campagne ça écorche les yeux. Ca ne fait pas manorial du tout !"

Cette gracieuseté nous rappelle simplement que ce site est dépourvu de filtre.

P.S. (à 20 h 12) : Le même correspondant ajoute : "je n'ai pas le souvenir d'avoir jamais vu un bâtiment avec une toiture mansardée bicolore (Versailles, Vaux, Carrouges...)". Je réponds : "Touchez ma bosse, Monseigneur ! Vous nous faites trop d'honneur de comparer ainsi notre modeste demeure à usage agricole à ces illustres châteaux de hauts et puissants personnages. Mais où et quand avez-vous perdu le sens de la mesure des choses qu'ont dû vous enseigner vos chers parents ?"

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 7 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Grâce à l'amabilité de Guy HEDOUIN, voici, présentés dans un format que je puisse mettre en ligne, les premiers plans reçus ce soir :

Si j'en juge par la largeur des lits du 1er étage, l'escalier prévu sur ces dessins ne permettrait pas le passage d'un adulte. Sans doute dois-je voir là l'aveu que trois enfants au moins occuperaient bientôt les chambres dessinées à l'étage. Je les imagine déjà m'appeler "Bon-Papa" et je fonds !

Je note par ailleurs qu'il y aurait deux entrées voisines, débouchant chacune sur un vestibule ; je ne vois pas très bien l'utilité de tels doublons dans le compartimentage. Sauf s'il s'agit de repasser par la cour pour aller du salon à la salle à manger où les chères têtes blondes ont déjà une table à leurs dimensions qui les attend.

Le déplacement de la cheminée, tel qu'il est présenté, n'est pas sans incidence sur l'éclairage naturel du salon puisqu'il rend l'une des trois fenêtres inutile et une autre inutilisable.

Les contournements de l'escalier ne paraissent pas apporter d'améliorations probantes par rapport à la situation actuelle et j'ai du mal à m'extasier devant l'ingéniosité du nouveau système qui occulte la réalité d'un volumineux vide sanitaire entre le plafond du rez-de-chaussée et le plancher du 1er étage.

Grâce au "vide" de la cage d'escalier et à la mezzanine, il suffira d'une télé à l'étage pour qu'on l'entende jusqu'au salon, voire, par résonance avec ce vide sanitaire, dans chacune des chambres d'enfants.

et caetera...
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Qui est l'auteur du plan ?

Je trouve bizarre la cheminée sur laquelle l'escalier s'adosse, il y a au moins un mur pour séparer.

On n'est plus dans la configuration d'un escalier à vis, me semble-t-il.

N.D.L.R. : L'auteur est peut-être la future mère de la ribambelle d'enfants que ces chambres annoncent, derrière cet escalier qui semble impraticable par des adultes (sauf peut-être par des Egyptiens de hiéroglyphes, ceux qui marchent de profil).

Bien sûr, vous avez raison pour la cheminée ; il est vrai que le mur en question rendrait les fenêtres voisines particulièrement incommodes.

De façon plus générale, ce malheureux crobard ne tient pas suffisamment compte des ouvertures existantes dont il gâche plusieurs. L'idée de tenir l'épaisseur des murs pour négligeable, comme vous le relevez à juste titre, est originale.

Je suis bien entendu trop obtus pour apprécier les charmes de ce type de "partis architecturaux" (comme disent sans doute les gens sérieux qui ne cessent de jouer les redresseurs de torts, en dictant leurs censures et en refusant d'entendre quelques vérités) !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 8 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Pour essayer de lever quelques-uns des inconvénients des derniers plans, on pourrait, me semble-t-il, commencer par (1) implanter la cheminée sur le mur de séparation entre le salon et la salle à manger, en pensant aux conséquences à l'étage ainsi que sur la charpente, et (2) redistribuer les ouvertures, notamment sur la façade sur cour.

On pourrait en outre imaginer de percer d'une large arcade, au rez-de-chaussée, le mur de séparation entre le colombier et les écuries.

Resterait toujours à régler la question de l'escalier qui est le cœur du problème. Là, il faudrait commencer par faire un dessin propre, lisible marche par marche et avec coupe et incidences sur la charpente comme je le réclame depuis le début.

Avec toutes ces expérimentations hasardeuses, on n'est donc pas sortis de l'auberge...

Mr T.
rédigé le Mardi 8 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Aile "de la belle-mère"
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N.D.L.R. : Je n'ai pas beaucoup de temps à consacrer à ce dossier ces jours-ci. Voici cependant, très rapidement, mes premières remarques :
- ce jeu de plan paraît respecter certaines contraintes que j'ai rappelées, à savoir (1) ne pas gâcher inutilement des fenêtres, (2) tenir compte des réalités de la charpente ;
- en revanche, je trouve que les marches de l'escalier ne sont pas suffisamment explicitées, notamment entre le rez-de-chaussée et le niveau 1 du colombier ; il ne me semble pas qu'un nombre de marches suffisant ait été prévu ici et il faudrait penser aussi à l'idée des paliers de Colmar ;
- j'apprécie que ce jeu de plans ne multiplie pas les recoins mal conçus et, en particulier, que l'arrière-cuisine ne casse pas les volumes voisins ;
- il me semble que l'escalier à vis peut avoir du charme ; dans la mesure où, au rez-de-chaussée, les cloisons parallèles aux façades seraient largement ouvertes, ce qui me semble réalisable, le souci de disposer d'une véritable entrée ne serait pas totalement ignoré ; je regrette cependant de ne pouvoir comparer avec l'encombrement d'un escalier à première volée droite puis colimaçon ;
- au niveau du rez-de-chaussée du colombier, je trouve dommage de ne pas permettre d'éclairer davantage la pièce résiduelle à la lumière naturelle ; il doit être possible d'y remédier, notamment en créant une fenêtre entre cette pièce résiduelle et la lingerie dont la cloison pourrait, de surcroît, être réalisée en colombages ajourés ;
- je m'interroge sur le nombre de salles d'eaux au niveau des chambres du 1er étage des écuries ; que ces chambres soient occupées par des enfants ou des amis, je trouve ce nombre insuffisant ; pourquoi 2 lavabos (remarque générale) et une baignoire si courte quand le "dressing" voisin + le couloir offrent des m2 mal occupés ou disponibles ?
- à mes yeux, le principal défaut de ce jeu de plans est au niveau de la chambre supérieure du colombier ; telle qu'elle est dessinée, elle me paraît exigüe et c'est d'autant plus dommage que ce serait, si j'ai bien compris, la chambre des "parents" (ou espérés tels) ; l'escalier d'accès au "bureau" supérieur est doublement gênant : il se voit de dessous, au plafond de cette chambre, et il envahit l'espace disponible à l'étage supérieur dont il préempte le centre ; je me demande s'il ne faudrait pas en revenir à une idée précédente : supprimer ce bureau pour créer dans la chambre un "effet cathédrale" (avec vue sur la très belle charpente mansardée) + renvoyer le cabinet de toilettes de cette chambre dans la partie "écuries" ; certes, cela ferait disparaître un "vide" et une "mezzanine" ; une autre idée pourrait être de consacrer tout ou partie du dernier niveau à une salle de bains (par réduction du "bureau") et de soigner l'escalier dans un coin de la chambre.

N.D.L.R. 2 (à 18 h) : Je viens d'aller mesurer, dans l'immeuble collectif de Caen où j'habite, quel était l'encombrement de l'escalier à vis en béton. Il est de 2,60 m. Sur les plans de Lucyna, il manquerait donc une trentaine de centimètres pour pouvoir manœuvrer de grands meubles. On pourrait essayer de déplacer/évider d'une dizaine de centimètres la poutre qui gêne au plafond du salon + évider le mur de séparation avec le colombier d'une vingtaine de centimètres. Dans le sens transversal, il semblerait loisible, au moins au rez-de-chaussée, de décentrer l'escalier de 30 centimètres vers l'Ouest de manière à ne pas réduire davantage l'entrée. Il est possible que cette idée interdise d'accéder à la chambre des "parents" par la porte proposée mais qu'il faille y entrer par son Nord-Est ; ceci réduirait la hauteur sous plafond de l'entrée d'une manière qui ne semble pas dirimante.

N.D.L.R. 3 (à 23 h 20) : Autre idée pour limiter l'encombrement de l'escalier à vis : au lieu de l'inscrire dans un carré, pourquoi ne pas le maintenir dans un cercle ? Dans l'entrée, cela dégagerait un angle. Il convient de se demander si on y gagnerait en esthétique ; pas sûr, vu du salon.

N.D.L.R. 4 (dans la foulée) : Je pense qu'il faut étudier l'option d'une première volée droite. On pourrait la raccourcir, dans le but d'augmenter la surface de l'entrée ; il suffirait pour cela de faire démarrer le colimaçon plus tôt, avant même d'arriver à la hauteur de la 1ère chambre du colombier. Avec ce système, on pourrait même envisager de coller l'emprise du colimaçon dans l'angle Sud-Ouest du salon, ce qui obligerait vraisemblablement, au rez-de-chaussée, à déplacer le passage entre le colombier et l'écurie. Je me demande si ce ne serait pas là la solution la plus élégante à notre difficile problème. Il faudrait un dessin, marche par marche, pour vérifier si cela peut fonctionner.

N.D.L.R. 5 (à minuit) : Et si on oubliait l'idée d'une volée droite ? L'escalier à vis pourrait être collé dans cet angle Sud-Ouest du salon, le passage du rez-de-chaussée au colombier étant donc déplacé. La première marche de l'escalier se trouverait ainsi au rez-de-chaussée, perpendiculaire et collée à la façade Ouest du bâtiment. Il me semble que cela pourrait respecter toutes les contraintes de l'exercice, et Dieu sait s'il y en a !

N.D.L.R. 6 (à minuit 30) ; Dès lors qu'on déplace le passage du rez-de-chaussée entre les écuries et le colombier, il est tentant (1) de prévoir une grande ouverture de manière à agrandir l'entrée, (2) de transformer en fenêtre l'une des deux portes voisines sur cour. Problème : comment traiter alors le fait que cette entrée aurait deux niveaux de plafond si différents ? Encore une question à soumettre à Lucyna, je crois. Du côté du plancher, les choses devraient également être harmonisées. Quel casse-tête !

Je me demande d'ailleurs si le dessin de Lucyna est exact : actuellement, le niveau du sol du salon est identique à celui du colombier ; il n'y a pas 2 marches de différence. N'y aurait-il pas un couac dans ses cotes ? Elle a dû être induite en erreur par la différence de niveau des seuils des deux portes sur cour voisines...

N.D.L.R. 7 (du 13 janvier 2013) : Je viens de constater que Lucyna confond toujours l'Ouest et le Sud (elle continue à appeler "aile sud" l'"aile de la belle-mère" qui est pourtant indubitablement campée à l'Ouest de la cour). Manifestement, vu l'usage que Lucyna fait de mes commentaires, je ferais aussi bien de me cantonner à aller pisser dans un violon.

Afin de ne pas risquer de perdre les subventions disponibles pour la restauration de la charpente et de la couverture des écuries, j'ai demandé à Roland BOUSSIN de venir à la Chaslerie samedi 2 février prochain dans l'après-midi. Il s'agira de lui faire préciser son calendrier d'intervention en mettant l'accent sur les "dates au plus tard" et les "dates au plus tôt" (ce qu'on appelait un diagramme P.E.R.T. quand j'enseignais ces sujets-là à l'E.N.A.).

Bien entendu, si, pour ce qui concerne la charpente et la couverture, Mr T. et l'architecte en charge de son dossier n'ont toujours pas défini leur projet en temps utile compte tenu de ces contraintes, les travaux devront être réalisés sans modification d'ouvertures ni de cheminée par rapport à la situation présente.

Je me demande si, dans ce cas, un permis de construire serait encore nécessaire, sachant qu'il y a déjà eu une "étude préalable" approuvée à laquelle rien ne serait alors changé.

L'une des utilités pour moi de notre site favori est de me permettre de retrouver les dates de décisions ou de travaux antérieurs.

Ainsi, passant en revue les messages du "Journal du chantier" de l'année 2012, je vois que, depuis le 1er mai 2012, un jeune homme qui, aux dernières nouvelles, ne supporterait plus de voir l'initiale de son prénom apparaître sur le site est censé décider quel parti prendre pour la restauration de l'"aile de la belle-mère". A ce jour, je ne suis pas informé que ses réflexions aient abouti.

Notre site favori me permet également de vérifier à quelle époque la restauration de la cave a avancé (je note que c'est à partir du 20 juillet 2012) puisque je dois transférer à qui de droit les factures correspondantes, établies à mon nom par commodité mais dont je n'ai pas supporté la charge. Mettre de l'ordre dans mes dossiers de facturation sera donc pour moi la tâche exaltante de ce dimanche matin.