Architecture-M.O.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 25 Mai 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Murs divers
0
Reçu hier de la D.R.A.C. un courriel selon lequel les dossiers envoyés récemment, à propos de l'étude préalable (il faut, paraît-il, désormais parler de "diagnostic") et de l'autorisation de lancer les travaux sur le mur d'escarpe, ne sont toujours pas réputés complets. Il en va de même pour le mur Ouest de la douve Nord mais là, la balle est restée dans le camp de Lucyna GAUTIER qui nous doit le chiffrage ad-hoc. Toutes ces formalités sont usantes. Je demande à Lucyna de faire le nécessaire, en liaison avec la D.R.A.C., pour ne pas rallonger une nouvelle fois les délais d'instruction. Vivement qu'on en finisse avec toutes ces paperasses !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 30 Mai 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Murs divers
0
Un coup de fil à Lucyna GAUTIER m'apprend que nous allons devoir faire intervenir un métreur pour qu'il donne son estimation du nombre d'heures de travail de tâcheron nécessaires pour la restauration du mur Ouest de la douve Nord. Encore des documents supplémentaires et encore des frais annexes !

Par ailleurs, il y a une complication pour l'autorisation de lancement de travaux sur le mur d'escarpe. Aux dernières nouvelles, il semble qu'on ne puisse commencer une étude préalable après qu'on a ouvert le chantier. Je demande donc à Lucyna de réduire (encore) le champ de son étude préalable aux biefs et au pont. Mais j'ai besoin, dans les meilleurs délais, du résultat de ses cogitations à propos du mur d'escarpe afin de ne pas perdre de précieux mois à attendre le feu vert de la D.R.A.C.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 6 Juin 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Murs divers - Météo - Désultoirement vôtre !
0
Je commence à être très préoccupé par la difficulté que j'éprouve à me trouver en mesure de soumettre aux autorités administratives concernées les dossiers qu'elles requièrent pour les différents travaux projetés ou même en cours à la Chaslerie.

Ainsi, la subvention promise pour le mur Ouest de la douve Nord est bloquée par l'absence de chiffrage par un certain tiers du nombre d'heures de travail de mes salariés. J'ai déjà transmis à la D.R.A.C. une première évaluation globale signée de ce tiers mais il semblerait que les chiffres doivent être précisés. Une idée serait apparemment de se caler sur un devis établi pour un autre mur par un maçon que je ne connais pas mais ayant pignon sur rue. Encore faudrait-il que ce devis n'ignore pas des données aussi essentielles que la différence d'expérience entre cinq maçons chevronnés et deux hommes toutes mains débutants, ou les intempéries, ou le nombre de parements, ou les plus-values pour le haut du mur, les joints, les chantepleures et le drainage indispensables, etc, etc...

Au demeurant, il est curieux qu'il soit encore nécessaire de fournir à la D.R.A.C. une prévision du nombre d'heures de travail nécessaires pour restaurer le mur Ouest de la douve Nord alors que ce travail est désormais achevé à près de 80 %, comme cela aurait pu être contrôlé à tout moment par n'importe qui, la Chaslerie étant ouverte au public tout au long de l'année. Je serais d'ailleurs étonné qu'un tel "reporting" de comptabilité analytique soit exigé des entreprises ayant pignon sur rue et me demande quelle règlementation pourrait fonder un tel pointillisme du contrôle dans le cas des particuliers employant leurs propres salariés ; en d'autres termes, pourquoi cette discrimination à l'encontre de ceux qui, comme moi, mettent en oeuvre des procédés plus économes pour tous les payeurs concernés, et en particulier pour les responsables des deniers publics ?

De même, pour la restauration de la cage d'escalier du logis, le S.D.A.P. d'Alençon me dit qu'il faut lui transmettre la "demande d'autorisation de travaux sur partie classée". J'ignore en quoi consiste cette n-ème paperasse mais c'est à l'architecte de le savoir et de faire le nécessaire, me semble-t-il.

Armons-nous de patience car il en faut énormément !

P.S. du 9 juin 2012 : Sur la "demande d'autorisation" évoquée ci-dessus, il semble que j'aie eu tort de considérer ce formulaire (qui m'avait bien été communiqué) comme inutile lorsque j'en ai pris connaissance. Plus exactement, ce document est bel et bien redondant mais il me fallait quand même, les procédures administratives étant ce qu'elles sont, le remplir et l'envoyer dans les circuits administratifs...

En complément des documents que j'avais mis en ligne ici le 9 mai dernier, Lucyna GAUTIER m'a communiqué aujourd'hui une fiche explicitant les désordres du mur d'escarpe dans son état présent...

12 juin 2012, présentation des désordres du mur d'escarpe.

... ainsi qu'un plan de son état actuel...

12 juin 2012, plan des douves avant restauration.

... et un autre de son état après travaux :

12 juin 2012, plan des douves après restauration.

Dans un message du 9 février 2011, j'avais expliqué que j'envisageais de doter, d'une part, d'un portail le passage du mur entre la chapelle et le manoir et, d'autre part, de deux lanternes la porte d'entrée du logis.

Hier, j'ai passé commande à Roland FORNARI de ces deux lanternes. Roland me recommande de les éclairer avec des diodes luminescentes LED, ce qui, selon lui, aurait le double avantage de rendre plus discret le fil électrique et de permettre un éclairage avec de vraies chandelles lorsque l'envie m'en prendrait. Suggestion adoptée ! J'envisage de fixer ces lanternes à l'occasion des prochains travaux de restauration de la cage d'escalier du logis qui, en tout état de cause, nécessiteront l'intervention de l'électricien. Donc j'ai demandé à Roland que ces lanternes soient prêtes pour septembre prochain.

Tant que j'en étais à parler de lanternes, j'en ai commandé à Roland une troisième, destinée dans mon esprit à être fixée au-dessus du milieu du linteau de la porte d'entrée du bâtiment Nord ; on se souvient peut-être que, lors de la restauration des maçonneries de ce bâtiment, j'avais laissé pendouiller côté cour trois gaines électriques, l'une à l'emplacement que je viens de citer, les deux autres de part et d'autre de la porte. En raison de la présence d'une cloche (achetée aux enchères chez Me TOUTAIN à Vire) à gauche de cette porte, il me paraissait préférable de n'utiliser que la réservation centrale.

19 juin 2012, Roland FORNARI en train de recevoir ma commande d'une lanterne extérieure au bâtiment Nord.

Roland préconise plutôt d'implanter la lanterne à droite de la porte, en symétrie de la cloche dont il copierait le système d'accroche, ce qui me paraît une excellente idée. Topé !

Nous avons bien entendu reparlé des grilles, celle, principale, destinée au mur entre la chapelle et le manoir et celle, secondaire, destinée selon les dessins de Lucyna GAUTIER à occulter le Nord de la terrasse, entre le fournil du manoir et le mur Ouest de la douve Nord.

Pour la première, j'avais fait observer à Roland que l'épaisseur des murs entraverait l'ouverture des battants en ne leur permettant pas de tourner de plus de 90° :

Proposition initiale de Roland FORNARI pour le portail du mur entre la chapelle et le manoir.

Roland m'a proposé hier de résoudre ce problème en introduisant un cadre rigide dans le dispositif :

19 juin 2012, la contre-proposition de Roland FORNARI.

L'idée me paraît astucieuse et j'observe que, malgré le rétrécissement du passage, Bernard pourrait toujours accéder à la terrasse au volant du "John Deere". Roland a étudié le problème en détail :

19 juin 2012, détail de la contre-proposition de Roland FORNARI pour le portail du mur entre la chapelle et le manoir.

19 juin 2012, autre détail de la contre-proposition de Roland FORNARI pour le portail du mur entre la chapelle et le manoir.

Roland serait également prêt à recevoir la commande du portail du Nord de la terrasse. Là, il préconise un couronnement dans l'esprit de celui du portail principal, mais adapté au moindre statut de ce portail secondaire :

19 juin 2012, projet de couronnement du portail secondaire.

A mes yeux, tout cela ne manque pas d'élégance. Mais les devis sont très costauds... Donc, pour ce qui concerne la ferronnerie, je préfère donner la priorité à la restauration des grilles des fenêtres du 1er étage du logis. La fabrication des portails passera ensuite, si possible. Je n'abandonne cependant pas l'idée. On en reparlera donc le moment venu.

Pour les grilles du 1er étage du logis, Roland recommande, selon ses termes (dont je ne trouve pas trace sur la toile), un style "honoricus" par opposition au style "humblicus" des grilles du rez-de-chaussée. Les grilles du 1er auraient ainsi un décor intermédiaire entre le style spartiate des grilles du rez-de-chaussée et le style beaucoup plus décoratif des portails. Cela me semble une bonne idée.

P.S. : Au passage, je signale que Roland m'a appris un autre mot du vocabulaire des charpentiers. Il paraît que les planches entre solives (comme au plafond du salon du logis) s'appelent des entrevous. Adopté !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 27 Juin 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Murs divers
0
A partir des 5 sondages finalement effectués au pied du mur d'escarpe, je viens de calculer quelle quantité de pierres nous devrions pouvoir récupérer.

De l'amont vers l'aval de la douve Est, les sondages ont été réalisés à des distances respectives de l'angle Sud-Est des douves de 8, 21, 53, 86 et 128 mètres. Les hauteurs de maçonnerie résiduelles (entre le bas des fondations et le haut de ce qui reste du mur d'origine) sont respectivement de 2,50 m, 2,20 m, 2,20 m, 1,80 m et 1,75 m ; c'est beaucoup plus que ce qui apparaissait avant décaissement. Les pierres retrouvées dans les éboulis permettraient en outre de remonter entre 0 et 20 cm de mur supplémentaire.

Au total, en considérant que le mur actuel a, en moyenne, 80 cm d'épaisseur, on arrive donc à 236 m3 de pierres récupérables, ce qui correspond à un mur de pierres de 166 m de long (les 136 m du mur d'escarpe, plus deux fois 15 m pour les retours Nord et Sud), 40 cm d'épaisseur (soit la moitié du mur restauré, l'autre moitié étant en béton) et une hauteur de 3,50 m.

Autrement dit, si l'on se base sur la coupe du mur restauré prévue par Lucyna GAUTIER (voir le message du 9 mai dernier sous cet onglet), les pierres récupérables devraient pouvoir représenter les deux tiers environ des pierres nécessaires pour la restauration du mur en question, étant entendu que le mètre le plus haut serait monté à double parement.

Ce résultat est de nature à réduire très sensiblement le coût total de cette restauration, ce qui constitue une très bonne nouvelle pour tous les payeurs concernés.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 28 Juin 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Aile "de la belle-mère" - Cave - Ferme et son fournil
0
Les compagnons de Didier DUVEAU posent aujourd'hui 5 menuiseries, 3 au fournil de la ferme, 1 à la cave (ce qui empêchera enfin une chouette de nous y gratifier de ses pelotes) et 1 au rez-de-chaussée du colombier. A l'évidence, la solidité de la quincaillerie a été privilégiée :

28 juin 2012, deux croisées du fournil de la ferme.

Pour les questions esthétiques, j'ai demandé à M. DUVEAU de se rapprocher de Lucyna GAUTIER avant de commencer à fabriquer la porte extérieure du fournil de la ferme. Je l'avais de même invité à rencontrer cet après-midi M. TIERCELIN mais il était déjà retenu par un autre engagement. Dommage !

Bonsoir,

Voilà, voilà, j'arrive, alors cette rencontre fut-elle fructueuse ?

Avez-vous eu un interlocuteur de choix ou me trompé-je sur ses connaissances des châssis ?

Je retiens mon souffle, dépêchez-vous, on manque d'air par ici.

A l'occasion, si les châssis de fenêtres de la boulangerie ne sont pas posés, une photo d'un plan plus rapproché, me rendrait service.

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Ah ! Enfin vous voilà !

Je commence par vous répondre sur les nouveaux châssis de fenêtres de M. DUVEAU. Ils sont désormais posés. Voici ce que cela donne pour le fournil de la ferme :

28 juin 2012, le fournil de la ferme vu du Nord.

28 juin  2012, le fournil de la ferme vu du Sud.

28 juin 2012, la fenêtre de la façade Nord du fournil de la ferme.

Il reste bien sûr à jointoyer et peindre tout cela. Compte tenu du fait qu'il s'agit, à ma demande, de doubles vitrages pour ce bâtiment destiné à être occupé l'hiver, je trouve que le résultat n'est pas mauvais. Qu'en dites-vous ?

S'agissant de la visite du représentant de la D.R.A.C., j'ai trouvé qu'elle s'est achevée dans un bien meilleur climat que celui que j'avais ressenti au départ. Alors qu'il faisait une chaleur torride, mon interlocuteur a en effet préféré commencer par une réunion dans mon bureau au cours de laquelle il a souhaité passer en revue les différents dossiers en suspens. Or il est de fait que ceux-ci sont nombreux. Manifestement, ma façon de rédiger des courriels (et, sans doute, des messages sur notre site favori) n'est pas ressentie par certains fonctionnaires comme une aide à ne pas mélanger les informations dont ils ont besoin dans le cadre de leurs procédures ; il faudrait que j'en tienne compte à l'avenir. Ainsi :
- pour la restauration de la charpente et de la couverture des écuries, j'ai rappelé que je faisais en sorte de lancer ces travaux au premier semestre 2013 mais que je devais attendre que mon fils aîné ait décidé, en liaison avec l'architecte, s'il y a lieu ou non de modifier les lucarnes, d'en ajouter ou d'en enlever ; je pense que mes explications ont convaincu que le problème était pris ici à bras le corps ;
- pour les travaux du menuisier et du forgeron sur diverses fenêtres du logis et du bâtiment Nord, mon interlocuteur savait que j'avais déjà encaissé les subventions correspondantes mais ignorait si les travaux avaient été effectués ; il paraît en effet que manque à ses dossiers de suivi une certification émanant du S.D.A.P. Il a néanmoins pu se rendre compte que tous ces travaux avaient bel et bien été réalisés ;
- puis il a abordé le dossier de la cage d'escalier du logis ; après que Lucyna GAUTIER a fourni, comme on le sait et suite à la demande de la D.R.A.C., son estimation du nombre d'heures de travail de mes employés, il semble qu'il faille désormais expliciter la nature précise des travaux que ces derniers réaliseront ; ceci ne me pose pas de problème ; j'espère seulement que ce nouveau document que je vais préparer sans délai sera le dernier qui me sera réclamé avant que le dossier de demande de subvention ne puisse être déclaré complet ; il m'a semblé en tout cas qu'à l'occasion de ce dossier, mon interlocuteur avait bien compris l'économie réalisable par rapport à un devis officiel, ce qui est un point essentiel à mes yeux ;
- pour le mur Ouest de la douve Nord, mon interlocuteur a souhaité de nouveaux justificatifs sur deux points : le nombre d'heures de travail de mes employés et l'utilité du poste "aléas" dans le chiffrage de Lucyna GAUTIER (d'autant que ce dernier date quasiment de la fin du chantier) ; sur le premier point, je suis en mesure de fournir toutes explications et même de nombreuses photos confirmant la réalité des travaux effectués (qualité des fondations, double parement du montage, soin des travaux, réalité des drainages, durée précise de chaque tâche, etc...) ; sur le second point, il nous reviendra, à l'architecte et à moi, d'exposer que le poste "aléas" a été conçu comme un fourre-tout destiné à parer à l'incertitude de postes non facturés par des tiers ; donc il me semble que tout cela est un petit peu fastidieux à détailler mais que nous devrions pouvoir fournir rapidement les explications attendues ;
- pour le mur d'escarpe, j'ai exposé les démarches en cours afin de détourner le filet d'eau au fond de la douve, ce qui a sans doute rassuré mon interlocuteur sur mon souci de respecter toutes les réglementations, même extérieures à son champ de compétence. Sur le fond, mon interlocuteur a estimé que je pourrais être autorisé très rapidement à démonter le mur existant mais qu'il lui faudrait davantage d'éléments avant d'autoriser le coulage des nouvelles fondations ; c'est, d'après moi, à ce moment-là de notre entretien que l'atmosphère s'est détendue et que le dialogue est clairement devenu constructif ; j'ai en effet exposé que je répugnais à faire intervenir un cabinet d'études coûteux pour des calculs de fondations que je saurais effectuer moi-même, s'agissant d'un mur de soutènement parfaitement classique, et mon interlocuteur, lui aussi ingénieur, l'a admis ; ceci était un point crucial pour moi. A partir de là, la conversation a porté librement sur les complexités des procédures et j'ai pris bonne note des références internet d'un document établi par les conservateurs régionaux des monuments historiques pour tâcher d'éclairer le public ; j'étudierai ce document.

Voilà, je pense, l'essentiel de ce que nous nous sommes dits dans mon bureau. Nous sommes ensuite allés sur le terrain. J'ai commencé par montrer l'intérieur du bâtiment Nord et donné un aperçu de l'intérieur du logis. Mon interlocuteur a ainsi pu se rendre compte du fait, étonnant pour tout observateur sensé, que je fais passer la préservation du gros-œuvre de la Chaslerie avant le confort de ma petite famille ; à mon avis, il ne doit pas rencontrer souvent de zigotos de mon acabit ; il est même probable que tout fonctionnaire des affaires culturelles doit se réjouir du fait que, tel Bernard Palissy, je sacrifie énormément à l'intérêt du bâtiment. Mon interlocuteur a cependant noté la grande humidité de la première volée de la cage d'escalier (due, selon moi, au très brutal réchauffement de l'atmosphère au cours des dernières 24 heures ainsi qu'à l'usage abusif de ciment par mes prédécesseurs).

Ce n'est donc qu'à la fin de la visite que nous sommes allés examiner les douves. Nous sommes très rapidement passés à côté d'Igor et de Jonathan (il m'a semblé que la qualité de leur travail avait fortement impressionné). Mon interlocuteur s'est cependant étonné des joints creux ; je lui ai répondu que c'était habituel dans le Domfrontais, à la différence du Perche par exemple (je me suis cependant abstenu de lui signaler que les joints du châtelet d'entrée d'un manoir géographiquement voisin, le manoir de la G., étaient ainsi, à mes yeux, complètement ratés). Enfin, nous sommes descendus dans les douves et mon visiteur y a pris de nombreuses photos.

Au final, M. TIERCELIN m'a semblé tout à fait rassuré par les travaux réalisés ainsi que par la coïncidence entre mes déclarations sur le mur d'escarpe et ce qu'il a pu constater d'autant plus aisément que l'herbe avait été coupée à son intention. Je retiens également qu'il m'a assuré que les promesses de subventions seraient bien (sauf circonstance majeure exceptionnelle) tenues et que je n'ai pas non plus de souci à me faire à propos des subventions nécessaires pour la restauration du mur d'escarpe et des biefs. Nous sommes convenus de rester en contact si j'avais d'autres éclaircissements à demander sur les textes.

Nous n'avons guère parlé de la passion de mon interlocuteur pour les châssis anciens de fenêtres. J'espère bien que cela sera possible à notre prochaine rencontre.

P.S. (du 7 juin 2017) : Avec le recul de 5 ans supplémentaires de travaux (et de galères, administraaaâââtives et autres), je trouve que la lecture de ce compte rendu conserve quelque chose de réconfortant pour moi.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 29 Juin 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Menuiserie - Bâtiment Nord
0
Sébastien LEBOISNE vient de me transmettre le dessin des boiseries qu'il est chargé d'adapter aux nouvelles dimensions de la chambre du rez-de-chaussée du bâtiment Nord (la pièce que j'appelle avec un goût très sûr "ma future chambre mortuaire"). Comme je le lui ai demandé, il a calé les proportions en tenant compte de la présence de coussièges dans les embrasures des deux fenêtres :

Le côté Nord.

Le côté Sud.

Il n'a pu éviter la présence de deux panneaux à la future tête de lit :

Le côté Ouest.

Avant de lancer cette restauration, j'aimerais que Lucyna GAUTIER nous donne son avis sur les proportions de cet ensemble.

Le côté Est.

P.S. : Les photos passent mal. Dès que possible, je tâcherai d'en mettre en ligne de plus lisibles.

Il va falloir questionner Google, il y a des forums sur le sujet, Tiez Breiz notamment.

Perso, j'opterais pour les billes d'argile (voir aussi ceci).

Je suppose que vous allez poser un plancher sur vos rouis, un film plastique assez résistant qui remonterait sur les côtés du mur de la pièce limiterait les dégâts.

Faire un mélange pas trop humide.

Et votre architecte-conseil, spécialiste en restauration du bâti ancien, elle devrait vous apporter la réponse adéquate.

N.D.L.R. : Vous êtes toujours un mine de conseils précieux ! Merci !

La priorité évidente du chantier dans les prochains jours doit être donnée à la remise en état du plafond du salon du logis et au coulage du béton allégé au-dessus, afin de servir de sol à ce que j'appelle pour le moment la "pièce dévastée".

A ce jour, il reste à finir de traiter les solives du plafond du salon, puis à rampanner ces solives à la chaux, puis à demander à Sébastien LEBOISNE de venir clouer les nouveaux entrevous, puis à protéger les murs du salon contre les risques de coulures de béton, puis à couler le béton.

Mon objectif est de permettre, dans toute la mesure du possible, à Carole de récupérer l'usage du salon et de la salle-à-manger voisine (où sont entreposés les meubles du salon) pour le début de ses congés, programmés du 6 au 27 août prochains. Avec un peu de chance, on devrait arriver à tenir cette échéance.

Le programme de travaux de l'été comporte d'autres tâches pressées, comme la fin du jointoyage de la future chaufferie puis son repavage avant l'intervention du plombier qui devra, avant le retour du froid, avoir déménagé la chaudière actuellement installée au bout Est du bâtiment Nord...

6 juillet 2012, on avance le jointoyage de la future chaufferie pendant qu'il pleut.

... mais aussi la pose de torchis là où nous avions interrompu ce chantier l'an dernier, c'est-à-dire, notamment, sur l'appentis de la cave et dans le fournil de la ferme ; il ne faudra pas oublier de peindre le plus tôt possible les nouvelles menuiseries extérieures de M. DUVEAU (sur le fournil de la ferme, la cave, la charretterie ou au rez-de-chaussée du colombier). Bref, je pense qu'Igor et Jonathan ne vont pas chômer avant leur départ en vacances !

Par ailleurs, dès que j'aurai le feu vert de Lucyna GAUTIER consultée, je lancerai les travaux sur les boiseries de la chambre du rez-de-chaussée du bâtiment Nord.

Enfin, je me garderai d'oublier la restauration de l'Avenue qui, aux dernières nouvelles, débutera le 23 juillet prochain.

Le dossier de demande de subvention de l'Etat pour la restauration du mur Ouest de la douve Nord est désormais réputé complet. Il ne me reste plus qu'à attendre l'arrêté de subvention.

Pour la cage d'escalier du logis, le dossier de subvention sera, me dit-on à la D.R.A.C., complet dès que le S.D.A.P. recevra le courrier où j'explicite en quoi consistera l'intervention d'Igor et Jonathan.

Les prochains dossiers que je vais devoir compléter en liaison avec Lucyna GAUTIER sont relatifs au mur d'escarpe (le grand mur de la douve Est). Il s'agit, d'une part, d'obtenir l'autorisation de commencer le démontage du mur actuel en vue d'en récupérer les pierres et, d'autre part, d'obtenir une subvention pour le "diagnostic" puis, dans la foulée d'obtenir l'autorisation et la subvention pour une première tranche de travaux. A ce stade, je pense qu'il nous faudra 4 ans de travaux pour venir à bout de la restauration de ce mur ; un compte à rebours est donc enclenché avec ma date de départ en retraite, "a priori" début 2017.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 15 Septembre 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Aile "de la belle-mère"
0
Bonne nouvelle cet après-midi : Mr T. m'a annoncé qu'il avait signé le contrat d'architecte de Lucyna GAUTIER relatif aux travaux de l'"aile de la belle-mère". Voici donc, selon moi, une importante étape franchie ! L'aîné a désormais le pied à l'étrier !

Lucyna GAUTIER est venue cette après-midi discuter du projet de restauration de l'intérieur de l'"aile de la belle-mère" avec Mr T. et la demoiselle à l'écharpe blanche.

Le problème n'est pas facile puisqu'il s'agit avant tout de concevoir un système d'escaliers qui permettent de desservir les deux niveaux des "écuries" et les quatre du "colombier", étant entendu qu'en plus, d'une part les planchers ne sont pas au même niveau, à étage identique, entre les écuries et le colombier, d'autre part la largeur des bâtiments n'est pas telle que l'on puisse accoler un escalier à n'importe quel mur.

Le fait est qu'à leur habitude, nos prédécesseurs ont imaginé là des solutions aussi mal conçues que réalisées, ce qui leur vaudra prochainement la seule destination qu'elles méritent, à savoir la décharge.

Voici en effet le monstre :
- au niveau du rez-de-chaussée de l'ex-écurie, les deux marches de descente vers le salon (à gauche de la photo) et la première travée de l'escalier, accolé au mur de refend :

13 octobre 2012, la descente vers le salon et le début de la montée vers le 1er étage.

- la première travée (13 marches), vue de l'entrée du salon :

13 octobre 2012, la première travée.

- après un angle à 90° sur la droite, la deuxième travée (8 marches) :

13 octobre 2012, la deuxième travée.

- après un angle de 180°, la troisième travée (6 marches) :

13 octobre 2012, la troisième travée.

- après une angle de 90°, celui-ci sur la gauche, la 4ème travée (3 marches) :

13 octobre 2012, la quatrième travée.

- après avoir tourné de 90°, cette fois sur la droite, il y a encore une marche à monter :

la cinquième travée ; ici Lucyna, à l'entrée de la chambre du 2ème étage du colombier.

- après un nouveau virage à 90° sur la droite, la sixième travée (10 marches) :

13 octobre 2012, la sixième travée.

- enfin, après un nouvel angle à 90°, ce dernier sur la gauche, la septième travée (3 marches) ; et en plus, on est gêné par le brisis du colombier :

13 octobre 2012, la septième travée.

Rappelez-moi comment son neveu évoquait le concepteur de cette pure merveille ! Ah oui, il parlait du "goût" et de "l'intelligence des choses du passé" du zigomar en question.

Poubelle, je vous dis, et direct !

Guy HEDOUIN
rédigé le Dimanche 14 Octobre 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
0
Bonjour,

Vous voyant vous gratter la tête afin de trouver une solution pour votre escalier, voici un modèle qui siérait bien.

Je vous prie de présenter mes salutations à vos jeunes visiteurs.
Par la même occasion, demandez à la jeune fille à l'écharpe blanche si elle rencontre toujours des difficultés avec Safari.

Bonne journée à tous !

P.S.: L'idée d'un escalier à vis serait-elle réalisable ?

N.D.L.R. : Oui, elle le serait, du moins en première analyse (il faudra néanmoins s'assurer qu'on peut desservir convenablement tous les niveaux des bâtiments en question, ce qui n'est pas certain tant le problème est compliqué). On pense en effet à ce stade à un escalier tournant, à marches de bois pleines, donc analogue à un modèle traditionnel dans les manoirs du secteur (la Foucherie à La Haute Chapelle, les Brosses à Céaucé et plein d'autres). Cet escalier prendrait la place de la première travée actuelle, c'est-à-dire serait accolé au colombier mais monté à l'intérieur du volume de l'ancienne écurie ; il réduirait d'autant la longueur du salon actuel de l'aile de la belle-mère ; j'ai donc suggéré à Mr T. et à la demoiselle à l'écharpe blanche de translater, vers l'intérieur de l'écurie, le mur de refend du salon qui en supporte actuellement la cheminée ; si cette idée est retenue, le nouveau mur devra être monté avant le début de l'intervention de Roland BOUSSIN.

Un deuxième problème à régler vite concerne l'implantation des lucarnes sur les brisis de la toiture. Lucyna propose que, côté Ouest, on prévoie des sortes de fentes vitrées, aussi discrètes que possible (je crois qu'elle appelle cela des castes).

Enfin, il faudrait décider rapidement (car cela influe sur les choix d'escalier) l'emplacement des futures salles d'eau, notamment la salle de bains de la plus belle chambre, celle qui se trouvera dans le colombier, au deuxième étage, avec ses trous de boulin. Faute de meilleure idée, Lucyna propose d'installer ces commodités au-dessus de cette chambre, donc juste sous les terrassons du colombier ; mais ce ne serait pas très pratique pour les occupants de cette chambre ; donc la réflexion se poursuit aussi sur ce point.

Quant à Safari, ladite demoiselle vous remercie de votre attention et répond que ça ne marche toujours pas sur son ordi. Elle me dit qu'elle va vous contacter.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 26 Octobre 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Abords, Avenue, terrasse - Murs divers
0
Bonne nouvelle ce matin : j'ai reçu un courrier de la D.R.A.C. m'annonçant qu'elle retient, sur son programme 2012 d'aide à la restauration des édifices classés, l'étude de diagnostic que j'ai confiée à Lucyna GAUTIER en vue de la restauration du mur d'escarpe des douves.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 8 Novembre 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Abords, Avenue, terrasse - Murs divers
0
La conservation régionale du patrimoine vient de me notifier que mon dossier de demande de subvention pour l'étude préalable du mur d'escarpe est complet, ce qui est une bonne chose pour moi. De plus, elle m'autorise à faire commencer l'étude sans attendre l'arrêté de subvention, ce dont je lui suis reconnaissant. Je me rappelle en effet l'angoisse que j'avais éprouvée l'an dernier alors que je voyais défiler les semaines et les mois sans que ne me parvienne l'autorisation attendue avant de pouvoir officiellement lancer la restauration du mur Ouest de la douve Nord ; pourtant, l'urgence de ces travaux n'était contestée par personne.

Cette fois-ci cependant, compte tenu des tensions budgétaires qu'on ne peut ignorer au niveau de l'Etat (ainsi, d'ailleurs, que de mon porte-monnaie), je ne vais pas tirer parti de cette autorisation. Je préfère attendre l'arrêté espéré avant de lancer effectivement Lucyna. Bien sûr, ma nouvelle prudence risque de retarder d'autant le lancement du chantier ultérieur proprement dit. Mais il s'agit ici, à mon échelle, d'une opération tellement significative que je me trouve empêché de prendre un nouveau risque financier non couvert.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 16 Novembre 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Aile "de la belle-mère"
0
J'ai proposé à Lucyna GAUTIER d'être présente à la Chaslerie mercredi prochain, lorsque l'équipe de FR 3 tournera. Il me semblerait en effet utile d'illustrer le dialogue entre l'architecte et le maître d'ouvrage. Elle a accepté d'autant plus rapidement qu'elle devait revenir prendre des mesures dans l'"aile de la belle-mère", afin d'avancer dans l'étude que lui a confiée Mr T.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 5 Décembre 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Aile "de la belle-mère"
0
Envoyé à l'instant à Lucyna GAUTIER un courriel dont j'extrais le passage suivant :

(début de citation)

Je m'inquiète de l'excessive lenteur de la mise au point de plans acceptables pour l'"aile de la belle-mère".

Je rappelle que, pour que je ne risque pas de perdre les subventions, les travaux de BOUSSIN doivent être ABSOLUMENT TERMINES en 2013. Or ils devront être précédés d'importants travaux de maçonnerie pour déplacer la cheminée.

Au moment où j'écris, je n'ai reçu communication, en tout et pour tout, que de 3 plans peu explicites et de rien d'autre.

Ces documents ne permettent aucunement de se rendre compte des questions PREALABLES AU LANCEMENT DU CHANTIER suivantes :
- l'escalier tournant est-il suffisamment bien conçu pour desservir les étages sans nécessiter des paliers biscornus ? Il faut un dessin complet, sérieux, pour pouvoir en juger !
- est-il réalisable en marches massives de chêne (à l'ancienne) compte tenu des jours dans les murs ? Ou bien faudra-t-il s'attendre à ce que des marches se cassent la figure ?
- quels travaux de charpente prévoir pour déplacer la cheminée ? Dessins détaillés nécessaires.
- quel dessin pour les lucarnes ? quels matériaux ?
- quelles autres contraintes pour la charpente et la couverture ?

Il faudra aussi prévoir rapidement l'implantation des travaux de plomberie, chauffage et électricité car cela touche au terrassement.

(fin de citation)

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 10 Décembre 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Aile "de la belle-mère"
0
Lucyna GAUTIER a transmis hier soir à Mr T. ses plans en vue d'améliorer l'habitabilité de l'"aile de la belle-mère". Voici, avec mes commentaires, ce que cela donne.

D'abord, le façades. La façade sur cour (que Lucyna appelle Sud alors qu'elle est orientée vers l'Est) montre qu'on conserverait les ouvertures d'Henri LEVÊQUE sur le colombier et sur ce qui correspond, au rez-de-chaussée, au salon du logement. En revanche, sur la partie la plus au Nord (à droite) de cette façade, il y aurait de petites modifications : la porte d'accès aux écuries actuelles (à la future salle-à-manger) serait en partie vitrée et complétée à gauche d'une nouvelle ouverture, bien dessinée. Au niveau de la toiture, la cheminée serait décalée vers le Nord et les lucarnes rebalancées en conséquence. Tout ceci me semble bienvenu et relativement aisé à réaliser, la principale difficulté étant de trouver le bon granit pour les deux nouvelles ouvertures.

Façade Est.

Du côté de la façade actuelle d'arrivée (orientée vers l'Ouest et non, comme indiqué sur le dessin, vers le Nord), il y aurait de nombreuses modifications :
- au rez-de-chaussée, l'horrible porte extérieure d'accès aux écuries, percée par Henri LEVÊQUE, serait supprimée et remplacée par une fenêtre assortie aux autres ;
- au niveau du 1er étage, les ouvertures actuelles dans la maçonnerie disparaitraient au profit d'ouvertures beaucoup plus discrètes dans les brisis ; cela semble une excellente idée, les ouvertures actuelles ayant été très mal réalisées par Henri LEVÊQUE et dénaturant la massivité nécessaire de cette façade.

Ces travaux seront cependant très délicats à réaliser pour ne pas rendre perceptibles, par des différences de couleur de la pierre, les interventions nécessaires en maçonnerie. Il est vraisemblable que nous devrons démonter une grande partie du parement extérieur de cette façade afin de panacher les pierres ; ce sera un gros travail.

Façade Ouest.

J'en viens aux travaux intérieurs. Autant, sur les façades, j'estime que mon avis doit être considéré comme très important et à respecter (ce que les juristes appellent un "avis conforme"), autant, pour l'intérieur, je suis hors de la "boucle décisionnelle" et n'émets qu'un "avis simple". Après tout, c'est le fiston qui paye, les travaux sont dans "sa bulle", donc c'est lui qui décide librement. Ceci dit, compte tenu de mon expérience des chantiers, ce que je dis peut avoir un petit intérêt.

Au niveau du rez-de-chaussée, le plan de Lucyna n'appelle pas de remarque particulière de ma part :
- Les pièces sont de belles dimensions.
- Il faudra déplacer la cheminée d'une travée de charpente vers le Nord, de manière à redonner au salon un bon volume après l'amputation due à la nouvelle cage d'escalier ; ceci me paraît bienvenu.
- La cuisine provisoire actuelle, au rez-de-chaussée du colombier servira de débotté et de vestiaire avec un w.-c. : excellente idée.
- La nouvelle cuisine sera intégrée à la future salle-à-manger : très bien ; il ne faudra cependant pas se tromper dans le style de cette cuisine afin de la rendre discrète dans ce volume. Elle sera complétée par une arrière-cuisine : excellent pour assourdir le bruit des machines et dissimuler une quincaillerie moderne incongrue en ces lieux.
- La porte extérieure du salon donnera accès à un palier surélevé d'une marche par rapport au salon et il faudra monter deux marches pour passer du débotté au salon (Lucyna s'est trompé, sur son dessin, à propos du sens de cette montée) ; il sera toujours nécessaire de monter puis descendre une marche pour passer de la cour au débotté.

Le rez-de-chaussée.

Au niveau du 1er étage, j'éprouve quelques hésitations. Mais rien de fondamental :
- La chambre 1 n'est guère modifiée par rapport à sa découpe actuelle ; plutôt que deux lavabos, je recommanderais un lavabo et un bidet.
- Je ne suis pas sûr que le palier de l'escalier tournant, équivalent à trois marches, soit aisé à insérer dans le dispositif ; il est vrai néanmoins que le démarrage de l'escalier à l'étage en-dessous est suffisamment... inattendu pour donner quelque flexibilité dans la réalisation.
- Il faut deux marches (au lieu d'une, actuellement) pour accéder à la chambre 1 ; il faut également 5 marches pour accéder au couloir des autres chambres. A ce stade, le progrès n'est pas flagrant par rapport au spaghetti absurde d'Henri LEVÊQUE ; il est vrai que c'est surtout au-dessus de ce niveau que les zigouigouis de l'escalier étaient ridicules. Il y a encore 4 marches pour passer du couloir aux 3 autres chambres, donc un vide sanitaire sous le plancher de ces chambres ; l'idée sous-jacente de mettre enfin ces volumes en phase avec la hauteur des lucarnes me semble très bienvenue, donc ces séries de 4 marches ne me gênent pas en tant que telles. Il faudrait toutefois examiner sur la coupe du bâtiment si le caractère mansardé de la toiture joint aux nombreux placards prévus ne donnerait pas à ces chambres des dimensions trop exigües.
- Plutôt qu'un dressing entre les chambres 2 et 3, ne vaudrait-il pas mieux prévoir une autre salle de bains ? Certes, cela poserait des problèmes d'éclairage et de ventilation, donc de dessin de la petite ouverture extérieure à prévoir, sur le terrasson sans doute, mais cela me paraît mériter d'être envisagé.
- Dans la salle de bains, toujours 2 lavabos. Bizarre. La baignoire me paraît bien courte pour de grands gaillards (il faut penser à la dégénérescence de l'espèce, 10 cm par génération si l'on veut bien ne pas interrompre une si brillante lignée...). Donc à revoir ; une solution serait de faire tourner la baignoire de 90° en piquant l'espace du lavabo du fond.
- La mezzanine a-t-elle de l'intérêt ? Bibliothèque, sans doute. Pourquoi pas ?

Le premier étage.

Au niveau du 2ème étage, l'idée est de mettre en valeur les trous de boulin. Le lit est donc absorbé pour partie par une alcôve. Les deux lavabos me choquent moins car les jeux de miroirs peuvent être traités de façon intéressante. Le palier fonctionne bien avec l'étage en-dessous.

Le deuxième étage.

Lucyna a prévu de conserver un 3ème étage de manière à disposer un bureau sous la belle charpente mansardée du colombier. Le problème est que l'escalier débouche en plein milieu du volume, ce qui peut gêner son ameublement. Il est vrai qu'il n'y aura jamais foule là-haut. Et je ne vois pas comment on pourrait utilement modifier la trémie sauf à raidir sensiblement les marches, ce qui serait casse-gueule. Il ne faudra pas se tromper dans les rampes qui devront demeurer arachnéennes.

Le troisième niveau.

Enfin, la coupe longitudinale permet de comprendre que le sol du débotté au rez-de-chaussée ne peut être relevé ; apparemment, il est même légèrement abaissé, ce qui me semble opportun. La coupe fait apparaître un vide sanitaire de 59 cm au plafond de la chambre 1 : je n'en vois pas l'intérêt ni l'usage ; à supprimer.

Coupe longitudinale.

Le point le plus préoccupant de cet ensemble de dessins est l'escalier en colimaçon. Si on prévoit, comme sur la coupe, que la structure de l'escalier portera sur une cloison en pan-de-bois, je doute fort que cela suffise à assurer la solidité de l'ensemble. Lucyna devra donc préciser très rapidement son projet sur ce point, cela me paraît indispensable en l'état du dossier.