Architecture-M.O.

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : lundi 8 janvier 2018 17:47
À : (...)
Cc : Th.F.
Objet : RE: Chaslerie - Programme 2018 de travaux subventionnés

Cher Monsieur,

Je vous remercie pour votre célérité remarquable après mon appel de tout à l'heure mais me déclare particulièrement étonné par ce que vous m'écrivez.

En effet, selon le seul document en ma possession à ce jour, au timbre de la préfète de Région, que m'a communiqué mon aîné hier (...), je suis bien le "bénéficiaire" de la subvention. Il est en outre précisé, à l'article 1er de ladite "convention", que celle-ci porte sur les "menuiseries du 1er étage du logis et de la tour attenante".

Par conséquent, je vous prie, dans le prolongement de ma demande de communication de pièces du 26 décembre dernier, de bien vouloir me transmettre l'ensemble des pièces du dossier sur lesquelles vous pensez pouvoir vous fonder. Vous avez compris, je pense, que, dans les circonstances particulières que je vous ai dites, je cherche à éviter les conséquences très préjudiciables pour un monument classé ouvert au public d'une interprétation comme celle dont vous avez bien voulu me tenir informé.

En outre, j'appelle votre attention sur le fait qu'en liaison avec l'architecte du patrimoine qu'il avait mandaté, mon fils, qui agissait "par délégation" de ma part ainsi qu'il est précisé sur la convention préparée par vos services et qu'il avait signée, avait changé d'artisan pour un volet du dossier (ainsi que cela était arrivé précédemment, pour d'autres dossiers, sans que cela ne pose jamais de problème à la D.R.A.C.). Je vous prie donc de bien vouloir me confirmer que vous ne désavouez pas le travail ainsi effectué par l'architecte du patrimoine en cause. Vous savez que j'ai déjà réglé, à titre d'acompte et avec votre accord téléphonique, une fraction importante du devis de l'artisan ainsi préféré comme des deux autres et je ne voudrais pas qu'un revirement de la doctrine administrative rende impossible la poursuite du chantier.

Bien cordialement,

PPF

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De : (...) <(...)@culture.gouv.fr>
Envoyé : lundi 8 janvier 2018 16:30
À : Pierre-Paul Fourcade
Cc : (...) ; (...)
Objet : Re: Chaslerie - Programme 2018 de travaux subventionnés

Monsieur,

Pour faire suite à votre message et à notre entretien de ce jour, j'ai le regret de vous informer que le bénéficiaire de la subvention ne peut être modifié au profit d'un autre. De la même façon, l'objet comme le contenu de votre programme subventionné ne peuvent être changés.

La seule solution serait d'annuler la subvention prise, mais vous ne pourriez prétendre ensuite à une autre subvention sur ces mêmes travaux. De plus, les crédits mobilisés seraient perdus pour la DRAC (nous ne pouvons récupérer les crédits une fois l'exercice budgétaire clos) et nous ne pouvons reprogrammer une nouvelle subvention cette année au manoir de la Chaslerie, les dossiers en attente étant trop nombreux.

Je vous rappelle que le bénéficiaire de la subvention a deux ans pour commencer les travaux. Il serait sans doute préférable de maintenir cette subvention et de rechercher une solution avec le bénéficiaire pour mettre en oeuvre les travaux dans un délai raisonnable.

Pour plus de détails sur le volet administratif de ce dossier, vous pouvez contacter Mme (...), responsable de la cellule programmation.

Je reste à votre disposition pour toute autre question.

Bien cordialement

(...)

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Pierre-Paul Fourcade a écrit le 26 décembre 2017 :

Cher Monsieur,

D'après ce que je comprends, mon aîné, suivant en cela mes recommandations, avait prévu que le programme subventionné de travaux sur les menuiseries extérieures du logis de la Chaslerie concerne :
- les deux fenêtres de la tour Sud-Ouest,
- les quatre fenêtres de la pièce du 1er étage du logis au-dessus du salon (que j'appelle "la pièce dévastée", sous-entendu par l'incendie de 1884),
- les fenêtres et la porte principale de la cage d'escalier (j'ai un doute sur l'inclusion de la porte d'entrée en question dans son programme).

Est-ce que, en l'état de l'arrêté de subvention (dont je vous serais reconnaissant de bien vouloir m'adresser une copie), il serait possible de modifier ce programme :
- en substituant à la tour Sud-Ouest les deux fenêtres du rez-de-chaussée de la tour Nord-Est (il y en a une troisième, à l'étage de cette dernière tour, qui ne serait pas englobée dans le programme 2018 révisé) ;
- en conservant dans la "salle dévastée" la fenêtre Sud (qui est la plus délabrée) mais en substituant aux trois autres les trois de la salle-manger du logis ?

Le programme 2018 subventionné de restauration de menuiseries couvrirait ainsi, si vous le permettez, les pièces suivantes du logis :
- le rez-de-chaussée de la tour Nord-Est,
- la fenêtre Sud de la pièce du 1er étage au-dessus du salon,
- la salle-à-manger,
- la cage d'escalier (sans changement).

Ce changement de programme résulte de la modification de perspectives qu'induit pour moi le retrait de mon fils dont je vous ai informé. Puisque mes ressources sont limitées à mes moyens de retraité, il me paraît en effet nécessaire de donner la priorité, toutes choses égales par ailleurs, aux menuiseries extérieures des pièces à la restauration intérieure desquelles j'entends donner la priorité.

Pour autant, je ne renonce pas à la restauration des autres menuiseries extérieures. Je me réserve donc de solliciter pour celle-ci une nouvelle subvention le moment venu, idéalement au titre de 2019, sous réserve de vérification que j'aurais les moyens, sans doute par emprunt à long terme, de couvrir le solde.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)

A la réflexion, je me dis que la dernière phrase de mon courriel de ce jour (le 8 janvier 2018) est ambigüe en ce sens qu'elle pourrait donner à penser que, lors de la conversation téléphonique dont il est question, soit le 22 décembre 2017, j'avais donné les noms des artisans mandatés, dont celui de l'artisan changé, ce qui n'est pas le cas, notre conversation étant restée à ce sujet sur un plan général dans le contexte de l'instauration du prélèvement à la source alors, à ma connaissance, toujours pas promulgué.

Je voudrais ajouter une question que la communication des documents éclairera sans doute, à propos de la formulation que j'ai citée, à l'article 1er de la convention : pourquoi, par exemple, n'y est-il pas fait mention des menuiseries extérieures de la cage d'escalier, alors qu'il est rappelé qu'un reliquat de subventions pour les enduits de cette cage d'escalier reste à consommer, les raisons de cet état de fait ayant été exposées et admises, à ma connaissance, de longue date ? Le simple fait que soit cité en annexe de la Convention un devis du forgeron prouve pourtant que ces menuiseries doivent bien figurer dans le champ de la subvention de cette "1ère tranche de restauration des menuiseries extérieures du logis de la Chaslerie", formulation qui avait cours lorsque j'avais suivi ce dossier.
Vincent PICAULT, entrepreneur de Domfront, est passé hier après-midi à notre manoir favori. Je lui ai demandé de préparer des devis pour, notamment :
- dans le logis, relever les 3 linteaux de porte que l'on sait,
- dans le logis également, enduire les murs de chaux selon le modèle que je lui ai montré, choisi par l'architecte du patrimoine
- dans la ferme, restaurer une gouttière de cuivre et un arbalétrier.

Vincent m'a réclamé les plans intérieurs du logis. Je profite de mon insomnie pour les rechercher dans les pages "Logis" de notre site favori.

Je viens ainsi de retrouver un message du 3 mai 2014 sur la géothermie, un sujet dont je vais devoir également me préoccuper. Si, comme le dit l'article, il faut, pour enterrer les tuyaux extérieurs, prévoir un terrain de deux fois la surface intérieure à chauffer, je me dis que la terrasse de notre manoir favori pourrait y suffire, complétée, si nécessaire, par une partie du "Pournouët", choisie à un endroit où ne seraient jamais plantés d'arbres et où n'auraient plus à circuler des poids lourds.

De même, je retrouve des messages du 13 septembre 2016 et du 12 octobre 2016 indiquant quel produit utiliser pour l'entretien des cache-radiateurs du bâtiment Nord ; je vais en avoir besoin car les verrous n'ayant pas été poussés à la fenêtre de ma chambrette par un ou une maniaque de l'aération, les récentes tempêtes ont ouvert cette fenêtre en mon absence et la pluie a nettement tâché cette menuiserie cirée.

Ah, après 3 heures de recherche, voici un plan qui pourrait aider, mis en ligne ici pour la première fois le 7 avril 2017 :

Intéressant, je trouve, ce message du 2 avril 2017, tel que je viens de le retrouver en parcourant les pages "Logis". Depuis lors, tant d'eau a coulé sur les ponts...

Dans une veine voisine, le message du 27 mai 2017.

Je suppose qu'il serait tout aussi instructif de surfer sur les pages "Privé" pour retrouver comment nous avons pu en arriver là. J'y transfère en effet, outre les photos de famille (principalement des petits-enfants), la plupart des courriels les plus importants échangés avec mon aîné.

Il est de fait qu'en quelques mois, alors qu'il paraissait lumineux le 10 juin dernier et même le 5 septembre encore, le ciel a viré à l'orage par ici. Mon horizon s'est vite bouché sous la pression des chiffres et des éclairs l'ont zébré alors que les zéphyrs coutumiers repoussaient toujours plus loin les espoirs d'un traitement équitable.
Mon aîné, qui se trouve à 5 000 km d'ici, a néanmoins réussi à me transmettre ce matin le fichier "Excel" relatif aux travaux de la "1ère tranche de restauration des menuiseries extérieures du logis", ainsi que je l'appelle. La D.R.A.C. avait reçu communication de ce fichier à sa demande car, pour une raison qui tend à m'échapper, elle aurait voulu modifier des taux de T.V.A.

En outre, ce fichier démontre qu'en plus des travaux indiqués à l'article 1er de la "Convention" au timbre de la préfète de région ou encore en titre de l'Annexe 1 qui sous-tend cette convention, l'ensemble des travaux relatifs à la cage d'escalier du logis, y compris la porte d'entrée principale, a bien été inclus dans les travaux sommairement récapitulés à l'Annexe I. Le libellé de cet article 1er et celui du titre de cette annexe sont donc, à tout le moins, incomplets.

Il est possible que des informations importantes sur les pièces qui ont servi à étayer le dossier, tel qu'il paraît avoir été instruit, ne me soient pas encore connues. On sait que je n'ai pas manqué de réclamer ces dernières.
Mais, à ce stade du débat, et tout en restant ouvert à tous les arguments valables qui pourraient être invoqués, j'avoue que j'aurais plutôt tendance à en douter.

Le fait est que ce type de dossier est toujours complexe à maîtriser sous toutes ses facettes, de sorte que même des personnes dotées de la meilleure volonté pourraient y commettre des erreurs ou des abus d'interprétation. Donc, bien que me sentant fort de l'expérience qui est la mienne, je me garderai de jeter la moindre pierre à quiconque, soucieux que je suis que ce dossier avance dans l'ordre et la sérénité.
L'une des contre-propositions que j'avais imaginées et que mon aîné n'a jamais voulu entendre à ce jour consistait à rechercher un compromis entre la "priorité aux casseroles", telle qu'elle sous-tend une réflexion (isolation thermique incluse...) dont on avait bien voulu me fournir un avant-projet, ...

... et mes propres desiderata, tels que pris en compte par un excellent artisan :


Cette piste envisageable pour un compromis m'est apparue plus nettement lorsque je me suis penché sur un vieux plan :

Voyez-vous ce à quoi je pense ?

Peut-être pas si je ne vous explique pas comment lire les trois plans ci-dessus :

- le premier est orienté de façon telle que le Nord soit en haut ; il montre toute l'extension qu'aurait la cuisine pour mon aîné ; sur cet avant-projet, l'espace dévolu à la cuisine irait de l'entrée actuelle du bâtiment Nord à la chaufferie actuelle, soit une longueur de 2,5 travées entre les poutres du plafond ; il y aurait ainsi au Nord de cette pièce 2 fenêtres et un fenestrou (qu'aux dernières nouvelles il était question de transformer en 3ème fenêtre) ;

- sur le deuxième, le Nord est en bas du document ; le projet s'étend sur 2 travées et comporte deux fenêtres au Nord ; il correspond au volume d'une ancienne cuisine (celle de mes prédécesseurs immédiats) et va de l'entrée du bâtiment Nord à la chaufferie actuelle ; ce "projet pro-books" comporte des rayonnages sur trois côtés de la pièce mais aucun au Sud ;

- le troisième montre, si je comprends bien, l'état des lieux vers 1960 ; le Nord est à gauche ; l'intérêt de ce plan, du moins à mes yeux, consiste en la séparation qui y figure entre le volume dénommé "office" (en haut à gauche du plan) et celui qualifié de "cuisine salle de séjour du personnel agricole".

Retenons l'idée de cette cloison du troisième plan, elle va fonder ma contre-proposition. Avant d'indiquer cette dernière, je dois préciser qu'aujourd'hui, l'espace entre la tour Nord-Est et l'"office" du troisième plan a été couvert et abrite la chaudière actuelle.

Cette contre-proposition consiste à :

- limiter l'espace dévolu à mon bureau-bibliothèque à une travée (au lieu de deux), à savoir la plus proche de l'entrée actuelle du bâtiment Nord ;

- affecter à la "nouvelle cuisine" 1,5 au lieu de 2,5 travées du premier plan, c'est-à-dire tout le volume imaginé, y compris la chaufferie actuelle, jusqu'à la poutre qui barre le plafond au milieu du volume actuel ;

- installer ailleurs (dans la tour Sud-Ouest ?) la chaudière pour pouvoir ménager un passage entre cette "nouvelle cuisine" et la pièce du rez-de-chaussée de la tour Nord-Est où serait installée un petite salle-à-manger utilisable très agréablement pour les petits-déjeuners ou les repas à moins de six convives.

En d'autres termes, dans ma contre-proposition :

- je divise par deux l'espace dévolu à mon bureau-bibliothèque mais je préserve sa position privilégiée juste à côté de l'entrée du bâtiment Nord et sa vue sur ce qui se passe dans la cour ; il conserve ainsi les caractères de tour de garde et de P.-C. central auxquels je suis très attaché ; les inconvénients sont de réduire les panneaux disponibles pour les rayonnages de bouquins et d'empêcher la disposition d'une vraie table de réunion au milieu de la pièce ;

- j'empêche certes la grande perspective intérieure sur une cuisine conçue comme le centre du monde en enlevant l'équivalent d'une travée mais je redonne l'équivalent, sinon en surface, du moins en usage, dans la tour ; c'est beaucoup plus commode pour le maniement de la vaisselle, qui peut être ainsi mise en commun avec la grande salle-à-manger du logis ; je donne un sens à la porte actuelle entre la chaudière et l'arrière-cour qui devient l'accès pratique et discret de la cuisine à l'arrière-cour (on peut imaginer et je recommanderais une porte comportant une partie vitrée pour apporter la lumière du jour au passage) ; point important, le passage entre la cuisine et la grande salle-à-manger deviendrait très commode, dès lors que le linteau en aurait été relevé (comme j'en ai l'intention en tout état de cause).

Bref, la principale difficulté de cette contre-proposition est pour moi de voir comment je peux aménager un bureau-bibliothèque réduit de moitié en surface au sol. Je vais commencer à y réfléchir car, même si ma contre-proposition était rejetée par la jeunesse (je n'ose plus l'appeler la "jeune classe concernée" après ce qu'elle me fait endurer), il me semble qu'elle a tout pour séduire Carole. Et je crois que l'idée d'un coin repas dans la tour, bénéficiant ainsi du soleil du matin, serait particulièrement agréable à vivre pour des retraités désireux d'accueillir leurs petits-enfants.

Isn't it fu-fute ? What you say, what you say ?
D'après les derniers échos recueillis à la meilleure source qui soit, en tout cas la plus accessible (et je l'en remercie), "le bénéficiaire d'une subvention est celui dont le RIB a été entré dans l'ordinateur. Une fois que c'est fait, on ne peut plus rien changer."

Etonnant, non ?

P.S. : Malgré cette intéressante définition de la notion de "bénéficiaire d'une subvention", il est cependant possible que nous arrivions à nous en sortir pour ne pas perdre le bénéfice de cette manne aussi bienvenue que conquise de haute lutte depuis trois ans qu'on y travaille. Touchons du bois !
Dans le prolongement de mon dernier message rédigé pendant la nuit, je tire au réveil quelques conséquences logiques (en termes de ce que j'appelle la "logique de chantier") de l'idée de transférer la chaufferie vers le rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest.

Supposons ce déménagement effectué et ne nous posons pas ici la question du choix du meilleur combustible, ni de l'implantation de son réceptacle (édicule ou cuve enterrée).

Donc il faudrait que j'achemine la chaleur de cette tour vers le bâtiment Nord.

Cela va nous obliger, pour passer les tuyaux, à défoncer le sol de la grande salle-à-manger du logis. Le revêtement actuel du sol de cette pièce est tellement moche et bas de gamme à mes yeux que je n'aurais aucun regret. Bon débarras !

Mais il faudra aussi que j'arrive à faire passer tous ces conduits à travers le grand salon du logis, sachant que, lors des travaux de 2013-2014, j'ai pensé à faire toutes les réservations utiles sous les dalles de l'entrée, alors restaurées. Dans ce grand salon, le sol est recouvert d'agglos à base de copeaux de bois et simplement ciré, une installation provisoire mais qui dure depuis 25 ans. A l'époque, j'avais dû faire démonter le parquet Versailles de cette pièce, trop abîmé par des dégâts des eaux à répétition, dus au caractère H.S. de la couverture lorsque j'ai acheté notre manoir favori. Après l'avoir fait restaurer, je l'avais finalement disposé dans mon salon parisien, d'égale surface au sol. Tout comme les boiseries actuelles du salon du logis de la Chaslerie, ce parquet provenait, comme je l'avais découvert alors, du quartier du métro "Passy", rue ou square de l'Alboni ou les deux, où l'ancêtre de mon vendeur, fournisseur aux armées impériales, avait investi une partie de son "immense fortune" acquise dans des conditions sans doute pour le moins suspectes.

Bref, tout ça pour dire que j'ai envie depuis toujours de passer à la trappe ces boiseries de qualité fort médiocre, d'une style Troisième République mâtiné de Louis XV (ou vice-versa) et, de plus, fort mal ajustées aux dimensions de la pièce.

En revanche il y a, dans le salon de l'"aile de la belle-mère", une cheminée de bois et une porte anciennes dont tout donne à penser qu'elles ont été recasées là après l'incendie de 1884 et qui pourraient, selon toute vraisemblance, provenir du salon du logis tel qu'il était au XVIIIème, lors de la dernière campagne de travaux menée par un LEDIN (on sait, grâce notamment au granit des encadrements de fenêtres, que la moitié Sud du bâtiment avait été moins touchée par les flammes que sa moitié Nord). J'ai déjà fait disparaître le conduit de cheminée qui salopait la ligne faîtière des écuries, ce qui nous ôtera tout regret préalable au retour au bercail de ces vestiges.

Donc mon idée serait de restaurer les boiseries du grand salon du logis à partir du modèle fourni par ces traces. Une telle restitution aurait en outre l'avantage de mettre en phase ces boiseries avec la porte principale d'accès au logis dont j'ai toujours du mal à accepter le dessin fourni par l'architecte et approuvé par la D.R.A.C.

Il ne reste plus qu'à trouver les sous (problème connu).
Dans le prolongement du dernier prolongement, je me dis que je pourrais passer ansuite le manche à la jeunesse ex-concernée pour qu'elle restaure, en le matelassant d'isolations thermiques aussi épaisses qu'elle en conserverait la lubie, le 1er étage du logis.

Car si ces jeunes font des horreurs là, ce n'est pas trop grave dès lors qu'on peut imaginer qu'un jour ultérieur, un esthète aussi avisé que fortuné ferait sauter ce caparaçon à l'occasion de la restitution à la charpente de ses dimensions et positionnement d'origine.

Bon, en attendant, ces jeunes auront certainement voulu cloisonner la très belle pièce (belle potentiellement, je rappelle que je l'appelle la "salle dévastée", sous-entendu par l'incendie de 1884) qui se trouve au-dessus du salon. Mais l'esthète imaginé saura y remédier en installant là la magnifique chambre de maître de 60 m2 au sol que le bâtiment appelle de toutes ses forces.
Aux dernières nouvelles, Carole, à qui je faisais part de mes dernières suggestions pour l'aménagement de la cuisine, préférerait que celle-ci soit aménagée au rez-de-chaussée de la tour Nord-Est. Elle rejette l'idée d'un transfert de la chaufferie vers la tour Sud-Ouest.

J'observe que cela pourrait permettre de mettre en œuvre un bureau-bibliothèque sur deux travées.

D'ici qu'on en revienne à mes idées de départ, il n'y a donc pas loin.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 14 Janvier 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Menuiserie - Logis
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Comme je l'essaye aussi avec la D.R.A.C., je réclame à mon aîné, depuis trois semaines dans son cas, la communication des pièces administratives du dossier de restauration de la 1ère tranche des menuiseries extérieures du logis. J'aimerais aussi qu'il me communique les informations techniques (épaisseur, efficacité, coût) qu'il a pu recueillir, grâce à son épouse, sur l'isolation thermique.

Cela ne m'empêche pas d'avancer dans ma réflexion sur la consistance de ce qui pourrait être mon programme prioritaire.

A ce stade, je considère que la réduction de mon bureau-bibliothèque est tout à fait envisageable sans que j'y perde trop :
- je conserverais l'emplacement qui me paraît optimal, avec vue sur la cour et accès par l'entrée du bâtiment Nord ;
- compte tenu du plan imaginé par Pascal BRESSON (il recommandait de ne pas mettre de rayonnages du côté Sud mais seulement mon bureau), je perdrais peu d'étagères ;
- le principal défaut de cette modalité serait de réduire de moitié la surface de cette pièce au sol, donc d'empêcher que je transfère là la grande table de travail du 1er étage de la tour Louis XIII. Or, l'idée de disposer d'une table et de chaises pour pouvoir réunir là quelques personnes est importante pour moi. Mais je pense qu'il y aurait une place suffisante pour une table ronde d'un certain diamètre (comme celle, très belle, en verre et bronze de ma mère dans son appartement). A vérifier.

Quant à l'espace envisageable pour la cuisine, j'aurai à en discuter rapidement avec Carole. Elle m'a dit qu'elle préférerait le rez-de-chaussée de la tour Nord-Est alors qu'il me semblerait plus judicieux de l'installer dans un espace plus vaste (la travée et demie au-delà de mon bureau) en conservant un rôle de petite salle-à-manger pour la pièce de la tour.

P.S. : J'ai gribouillé un plan approximatif pour illustrer de quoi je parle :

Le bâtiment Nord est en haut du plan, du moins sa partie à l'Est de son entrée.

On a là un volume d'environ 9,60 mètres de long, (1), (1 bis), (2), (2 bis) et (3), que ma belle-fille voulait consacrer en entier à sa cuisine alors que mon souhait initial était d'affecter à mon bureau les volumes (1), (1 bis) et (2), à la cuisine l'espace (4) et à une arrière-cuisine les espaces (3) et (3 bis) en perçant un passage entre (3 bis) et (4). La cote (1 bis) correspond à une poutre laide au plafond, sachant que la hauteur sous plafond de (1) est inférieure d'une dizaine de centimètres à celle de (2) :

15 janvier 2018.

15 janvier 2018.

Dans (3), il y a le cul du four de la salle-à-manger du logis ; l'espace (3 bis) est actuellement occupé par la chaudière au fuel dont les fumées, bien qu'évacuées pour l'essentiel par le conduit de la cheminée Nord du logis, maculent les volumes (3) et (3 bis), les rendant actuellement inhospitaliers.

J'ai indiqué les ouvertures extérieures :
- au Nord, vers l'arrière-cour, deux fenêtres, (b) et (c) et un fenestrou, (d), ainsi qu'une porte, (e) ;
- au Sud, un petit fenestrou et une fenêtre (a), en plus d'un passage (f) vers la salle-à-manger du logis.

Mon idée actuelle est représentée sur le croquis suivant :

Ainsi :
- la double difficulté tenant à la différence de hauteur des plafonds des espaces (1) et (2) ainsi qu'à la présence de la poutre (1 bis) serait gérée dans le cadre du bureau-bibliothèque dont j'ai figuré les rayonnages sur trois côtés, ainsi que mon bureau en (a) et une table ronde au milieu de la pièce ;
- pour ce qui concerne la cuisine, on aurait le choix entre deux possibilités :
. soit, conformément au souhait de Carole, l'installer en (B) et, si je comprends bien, utiliser (A) comme arrière-cuisine ; je me demande si, alors, on ne devrait pas préférer affecter (A) à une salle de jeux pour les petits-enfants ;
. soit, installer la cuisine en (A) et utiliser (B) comme petite salle-à-manger, ainsi que cela me paraitrait judicieux.
Dans les deux cas, (C) ouvrirait sur l'arrière-cour grâce à une porte à partie haute vitrée (comme la porte d'accès au bâtiment Nord ou bien celle du fournil de la ferme) ; ceci fournirait un éclairage naturel bienvenu pour ce passage ; une autre possibilité serait de percer le plafond en béton du passage (tel qu'il existe déjà) afin d'y encastrer un dôme vitré (ceci ne se verrait que du ciel), donc de conserver vers l'arrière-cour une solide porte opaque.
Bien entendu, le percement du passage entre (B) et (C) nécessiterait le déménagement de la chaudière à un autre endroit (j'ai proposé le rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest mais Carole a vivement tiqué).

Je soumets ces idées au débat familial. Le fan-club est également invité à réagir.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 15 Janvier 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Menuiserie - Logis
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(Début de citation)

De : (...)@culture.gouv.fr>
Envoyé : lundi 15 janvier 2018 16:25
À : Pierre-Paul Fourcade
Cc : T. F. ; (...)@culture.gouv.fr>
Objet : Re: Chaslerie - 1ère tranche de restauration des menuiseries du logis - Problèmes soulevés par les deux contrats successifs d'architecte.

Monsieur Fourcade,

J'ai lu attentivement vos observations sur le contrat de maîtrise d’œuvre passé entre votre fils et M. Maffre, mais il n'appartient pas aux services de la DRAC de s'immiscer dans cette relation contractuelle dès lors que les missions de l'architecte remplissent les exigences du Code du patrimoine.

Sur cet aspect, je laisse donc le soin à votre fils de prendre l'attache de M. Maffre s'il l'estime pertinent.

Bien cordialement

(...)

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 15 janvier 2018 15:36
À : (...)@culture.gouv.fr
Cc : T.F.
Objet : RE: Chaslerie - 1ère tranche de restauration des menuiseries du logis - Problèmes soulevés par les deux contrats successifs d'architecte.

Cher Monsieur,

J'ai commis plusieurs erreurs de calcul dans mon courriel de la nuit dernière.

La réalité n'est pas aussi dramatique que je l'écrivais mais elle demeure pour le moins préoccupante.

En effet :

1 - Pour ce qui concerne les rendez-vous de chantier :
- le contrat signé par mon fils stipule, pour la 1ère tranche, 5 RV de chantier à 1 200 € H.T. chacun, plus 800 € H.T. pour la réception et "DOE", soit un total de 6 800 € H.T. pour les RV ;
- mon contrat stipulait 1 RV de préparation et coordination pour 800 € H.T. puis, pour chacune des trois tranches programmées, 2 RV pour un total de 1 600 € H.T., plus 945 € H.T. de RV de suivi, plus 800 € H.T. pour la réception, soit un total de 4 145 € H.T. pour la 1ère tranche.

La "dérive" au titre des RV est donc de 64,1 % en un an.

2 - Pour ce qui concerne la mise au point des contrats :
- il y a, dans le cas de mon fils, deux postes relatifs aux contrats, pour un total de 1 350 € H.T. ;
- le montant correspondant était de 1 260 € H.T. l'an dernier, dans mon cas, applicables dans le cas de la seule 1ère tranche.

La "dérive" au titre de la mise au point des contrats est donc de 7,1 % en un an.

Il faut cependant savoir qu'avec les artisans en question, il y a pour moi une relation ancienne et de confiance qui, de mon point de vue, rend ce poste inutile. J'avais néanmoins accepté la présence de ce poste sur mon contrat suite à l'insistance de l'architecte.

3 - Pour ce qui concerne les frais et assurances :
- le montant pertinent est de 550 € H.T. dans le cas de mon fils, pour cette seule première tranche ;
- il était, l'an dernier, dans mon cas, de 450 € H.T. pour 3 ans, soit 150 € H.T. pour la seule première tranche.

La "dérive" au titre des frais et assurances est donc de 267 % en un an.

Je serais très curieux d'apprendre à quelle réalité économique justifiable une dérive aussi importante peut correspondre.

4 - Au total, pour cette seule 1ère tranche de travaux de restauration des menuiseries extérieures du logis de la Chaslerie :
- le montant pour mon fils est donc de 6 800 + 1 350 + 550 = 8 700 € H.T.
- alors que, dans mon cas il y a un an, il était de 4 145 + 1 260 + 150 = 5 555 € H.T.

Sauf nouvelle erreur de calcul de ma part, la "dérive" totale est donc de 56,6 %.

Une telle augmentation en un an me semble d'une importance qui soulève de légitimes interrogations. Elle me paraît d'autant plus difficile à justifier qu'il s'agit, avec cette 1ère tranche de restauration des menuiseries extérieures du logis, de choses tout à fait comparables d'une ouverture à l'autre (à la porte principale près). Une fois qu'un "specimen" a été calé, je ne vois aucune raison pour que des artisans sérieux et chevronnés comme MM. LEBOISNE, COOS ou FORNARI, qui avaient été retenus par mon fils en liaison avec l'architecte, se mettent à divaguer.

Certes nous savons que M. (...) n'a pas hésité à m'imposer un reniement unilatéral de sa signature du contrat qui le liait à moi. Il invoquait à l'époque ses difficultés économiques.

Celles-ci justifient-elles en équité une dérive totale de près des deux tiers en un an ?

J'en doute vivement et souhaiterais m'entretenir avec vous de cette analyse, ainsi corrigée avec toutes mes excuses pour mes erreurs de calcul de la nuit dernière.

Bien cordialement,

PPF

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 15 janvier 2018 01:39
À : (...)@culture.gouv.fr
Cc : T.F.
Objet : Chaslerie - 1ère tranche de restauration des menuiseries du logis - Problèmes soulevés par les deux contrats successifs d'architecte.

Cher Monsieur,

Je vous transmets, avec ses P.J., le texte du courriel que je viens d'adresser à mon aîné. Y sont joints :
- le contrat que celui-ci a signé fin 2017 avec un architecte du patrimoine,
- l'extrait du contrat signé un an plus tôt par le même architecte mais face à moi (je pourrai vous transmettre le reste du document ; ici, je ne joins que la partie la plus utile aux fins de comparaison).

J'estime nécessaire de vous signaler tout particulièrement ces documents.
Dans mon esprit, ce courriel-ci est cependant officieux.

Mais je pense qu'il serait opportun que je puisse être reçu rapidement à la conservation régionale pour voir comment résoudre la difficulté.

Je reste à votre écoute.

Bien cordialement,

PPF
06 12 96 01 34 (de préférence au fixe qui, chez moi, marche mal).

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 15 janvier 2018 01:18
À : T. F.
Objet : RE: 2017-07-31 Chaslerie TX 2018 Devis Moe ind0.pdf

Je te remercie pour cette communication qui, bien que tardive de mon point de vue, me paraît parfaitement éclairante.

Ce contrat, comparé à celui que le même architecte avait signé face à moi pour la même mission, démontre que, à peine un an plus tard, il se croit fondé à appliquer une hausse de 50 % du prix de la visite de chantier (1 200 € H.T. au lieu de 800) et, comme si cela ne suffisait pas, à prévoir pas moins de 6 visites de chantier pour cette seule 1ère tranche alors qu'il s'était engagé, face à moi (cf P.J.) à 6 visites de chantier, certes, mais pour les 3 tranches prévisionnelles de travaux, ce qui correspond à 2 visites pour cette seule 1ère tranche. Donc, ici, pour le même travail, 3 fois plus de visites de chantier.

Ainsi, cet architecte du patrimoine n'a pas hésité à :
- signer un premier contrat face à moi en 2016
- le dénoncer unilatéralement en 2017 alors que je l'ai toujours payé rubis sur l'ongle et, même, sous forme d'acomptes,
- signer et te faire signer en 2017 un contrat 4,5 fois plus coûteux (!!!) pour la même prestation !

Tout cela s'ajoute à la goinfrerie déjà remarquée aux stades antérieurs de son intervention (étude préalable et demandes d'autorisation) pour les seules mêmes menuiseries.

Je pense que je ne peux que saisir la D.R.A.C. de ce comportement.

Cet architecte a certes des qualités professionnelles, du moins tant qu'il s'agit de technique et il sait les mettre en avant.

Mais, sur le plan de la fiabilité personnelle, il ne me semble pas exagéré de dire qu'il pose de très sérieux problèmes.

Donc, compte tenu de son comportement face à moi début 2017, où il avait choisi de me planter en m'empêchant de lui trouver un successeur, il me paraitrait souhaitable que la D.R.A.C. se penche sur le problème et fasse en sorte que, cette fois-ci, un successeur puisse lui être rapidement désigné pour suivre les travaux de la Chaslerie. J'avais eu, au milieu de 2017, de très bons contacts téléphoniques avec plusieurs autres architectes du patrimoine, "a priori" partants, mais qui, les uns après les autres, avaient renoncé à poursuivre dans des conditions qui m'étaient apparues pour le moins curieuses, la répétition de ces faux bonds donnant une impression blessante pour moi de concertation avec l'architecte défaillant.

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De : T. F.
Envoyé : dimanche 14 janvier 2018 21:20
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : 2017-07-31 Chaslerie TX 2018 Devis Moe ind0.pdf

Bonsoir,
La convention avec (...) en pj.
Je cherche les autres documents.

(Fin de citation)
Je poursuis mes réflexions sur le meilleur aménagement possible au rez-de-chaussée du bâtiment Nord.

J'ai demandé à Pascal BRESSON d'actualiser son devis relatif aux boiseries du bureau-bibliothèque en en réduisant la surface au sol de moitié. Parallèlement, j'ai demandé un devis à Sébastien LEBOISNE pour cette même pièce.

Je m'interroge cependant sur l'ordre dans lequel avancer là le chantier :
- Dois-je demander à Igor de construire une cloison sous la poutre et d'abattre la cloison de séparation entre l'ancienne cuisine et la chaufferie ?
- En quel matériau construire la nouvelle cloison, siporex, placo ou parpaings ?
- Et sur quoi la bâtir : puis-je la fonder sur le sol actuel ou dois-je d'abord surélever celui-ci en prévision du chauffage par le sol ?

Si je monte la nouvelle cloison rapidement et si j'abats de même la cloison du fond, je me dis que Carole et ma belle-fille se rendront mieux compte que sur plans de la pertinence de mes idées dans ce domaine. Le problème est qu'en abattant la cloison du fond, je rends inopérant le radiateur électrique qui me permet de survivre confortablement dans l'ancienne cuisine où je campe actuellement. Donc, de ce point de vue, il serait plus sage d'attendre les beaux jours.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 16 Janvier 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Plomberie-chauffage - Logis - Bâtiment Nord
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Croisant par hasard Robert LOQUET, ancien conseiller général de Domfront, je lui ai demandé s'il connaissait des expériences intéressantes de chauffage par géothermie dans le secteur. Il m'a tout de suite cité François LAUTOUR, maire-adjoint de Lonlay-l'Abbaye, avec qui je vais essayer d'entrer en contact pour qu'il m'explique son installation et les difficultés pratiques qu'il a pu rencontrer.

P.S. : Rendez-vous pris pour demain à la Foisonnière.
En surfant sur la toile, je découvre que la photo aérienne de notre manoir favori, telle que disponible sur l'annuaire téléphonique en ligne, est postérieure à la restauration de la charpente et de la couverture du colombier. Comme notre "geek favori" m'a appris à faire des "captures d'écran", voici ce que cela donne :

Quel pouvait être ce truc blanc derrière la cave ? Je zoome :

Le savoir me permettrait de dater précisément cette photo, manifestement prise en milieu d'année.

P.S. : Je crois que j'ai trouvé !

29 juin 2016.

C'est lorsque Igor et Benjamin passaient les tomettes au kärcher. Donc mi 2016 !

On peut même donner une idée de l'heure : le soleil était au zénith et aucune voiture n'était garée devant la ferme, donc ces jeunes gens étaient partis déjeuner. Donc peu après 12 h 30.

Just call me Sherlock, if you don't mind !
Très intéressante visite ce matin chez mon voisin François LAUTOUR, à Lonlay-l'Abbaye.

J'ai commencé par admirer une superbe taque de fonte qui, paraît-il, pèse 500 kg :

17 janvier 2018.

J'ai parlé de la taque de la Chaslerie qui est fêlée et François LAUTOUR m'a dit qu'il est possible de la réparer en vissant à son arrière des joints de métal (surtout, ne rien souder).

Puis François LAUTOUR m'a montré son installation de chauffage par géothermie. Voici le principal appareil qui fait un certain bruit du fait de la pompe de circulation qu'il contient en plus du compresseur :

17 janvier 2018.

Pour un plus grand confort, l'installation est complétée par un "buffer" silencieux, chargé de réguler la température de l'eau dans le circuit des radiateurs :

François LAUTOUR, ancien de "LUREM" puis fondateur et P.D.-G. de France-Elévateurs (qu'il a vendu à "Etna"), connaît et pratique la technique ainsi qu'en témoignent, à son domicile, ses impressionnants ateliers de travail du fer, du bois et du vin (il produit son propre vin à partir de vignes plantées derrière sa maison) ainsi que sa collection de motos, dont une superbe "Indian" des troupes américaines de la Seconde Guerre Mondiale qu'il a conservée dans son jus, pneus inclus, et qui ferait un malheur chez les "Pawn Stars" de Las Vegas. Malheureusement, avant de prendre en photo ces engins, j'ai fait tomber mon appareil photo sur le sol en béton, ce qui l'a mis H.S.

Quoi qu'il en soit, j'avais grand intérêt à écouter cet expert et praticien. Il m'a appris que, pour chauffer ses 150 m2, il a fait forer 3 puits de 100 mètres de profondeur, ce qui n'est pas possible dans tous les sols (cela ne convient pas dans les sols argileux car les parois du puits ne sont pas assez solides pour le foreur qui ne peut plus récupérer alors son coûteux trépan). Dans chaque puit, sont enfilés quatre tuyaux de type "plymouth" permettant un double va-et-vient de l'eau glycolée qui y circule avant que sa chaleur ne soit récupérée par le compresseur où un échangeur thermique fonctionnant sur le principe de l'échauffement de l'embout d'une pompe à vélo en transfère la chaleur à un second circuit d'eau qui alimente les radiateurs. François LAUTOUR insiste sur l'importance de l'isolation thermique des plafonds des pièces ainsi chauffées, tout en indiquant qu'il existe des isolants peu épais grâce à l'inclusion de feuilles d'aluminium.

Bien entendu, la longueur des puits doit être proportionnée à la surface à chauffer. François LAUTOUR précise que, pour 150 m2 à chauffer sous 2,50 m de hauteur de plafond, il faut une puissance de chauffe de 15 kW, ce qui correspond à 300 m de puits, donc ici 3 puits de 100 m de profondeur chacun, sachant qu'on compte un apport de 50 W par mètre de puits, le forage coûtant (...) €/m.

Il fait valoir qu'il existe de la géothermie de surface (à 1,20 m du sol), moins coûteuse à installer puisqu'il y suffit d'une mini-pelle, qui suppose également que le terrain ne soit pas argileux (sinon, les tuyaux ne sont plus en contact avec la terre dès que la glaise se rétracte, ce qui les rend inopérants). Il va d'ailleurs me communiquer les coordonnées d'un de ses amis qui a mis en place une installation géothermique de surface.

Enfin, pour la Chaslerie, il m'incite à me renseigner sur l'aérothermie, tout en me signalant que celle-ci ne fonctionne guère quand il fait moins de 0° C, ce qui oblige à maintenir un chauffage de substitution pour les jours de grand froid, certes rares en Normandie.

P.S. : Au moment de mettre en ligne ce message, j'ai téléphoné à François LAUTOUR pour le lui lire afin de m'assurer que je n'écris pas d'âneries. Lorsque je lui ai dit que sa photo est désormais en ligne sur notre site favori, j'ai appris que ce voisin fait déjà partie de notre fan-club favori !
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 18 janvier 2018 20:09
À : Soul Bernard
Objet : Ouest-France : Domfront. Le conseil régional donne carte blanche à la cité médiévale

Monsieur le maire,

Suite à l'article d'Ouest-France, je vous signale que l'"Association pour la restauration, la défense et l'animation du manoir de la Chaslerie" est prête, ainsi bien sûr que les propriétaires, à participer à la réflexion que vous allez sans doute organiser.

Il n'est certainement pas nécessaire que je vous redise que le patrimoine domfrontais ne se limite pas à la citadelle.

A la Chaslerie, on ne demande pas mieux que de vous aider, notamment sur des projets concrets d'animation ou, au moins autant, de restauration du patrimoine.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : jeudi 18 janvier 2018 09:35
À : (...)@culture.gouv.fr
Cc : (...)@culture.gouv.fr; (...)@culture.gouv.fr; (...)@yahoo.fr
Objet : SIGNALE : Chaslerie - Programme 2018 de travaux subventionnés - "Subvention prise"

Madame,

Dans le prolongement de mes échanges avec (...) à propos de la "subvention prise" dont vous avez reçu copie de sa part, je vous prie de me communiquer les pièces du dossier relatif à la "1ère tranche de travaux de restauration des menuiseries extérieures du logis" de la Chaslerie, ainsi que je l'appelle, notamment ledit arrêté de subvention dont je réclame formellement la communication depuis le 26 décembre dernier.

A ma connaissance, la dernière pièce versée par mon fils (...) ou moi au dossier a été la "Convention" que mon fils a signée le 11 novembre dernier (et dont l'article 1 est improprement rédigé selon moi puisqu'il n'y est fait référence qu'à un sous-ensemble des travaux envisagés à l'époque par mon fils, notamment ni de la cage d'escalier du logis, ni de sa porte d'entrée qui représentent pourtant à eux deux une part importante du dossier, part de surcroît critique puisque cela conditionne la consommation d'un reliquat de subvention du "programme 2014").

Je rappelle que, conformément à la demande qui lui en avait été faite par la DRAC, mon fils avait fourni tous justificatifs utiles avant la mi-septembre 2017 ; il me dit toutefois qu'il ne retrouve pas l'arrêté de subvention dont (...) m'a écrit qu'il est le "bénéficiaire", me précisant ensuite téléphoniquement que cela résulte du fait que "c'est le RIB de (...) qui a été entré dans l'ordinateur utilisé par la DRAC et que, de ce fait, le bénéficiaire ne peut pas plus être changé que le contenu de la tranche".

Bref, comme vous le comprenez, il est important que nous soyons, de notre côté, en possession de ce fameux arrêté.

Bien entendu, au cas où mon fils se tromperait en me disant qu'il n'a pas le souvenir d'avoir reçu l'arrêté de subvention en question, je vous présenterais mes excuses pour mon insistance à l'égard de la DRAC à entrer en possession d'une copie de ce document qui me serait, en tout état de cause, utile pour le bon ordre des dossiers dont j'ai la charge.

Bien cordialement,

PPF
06 12 96 01 34

(Fin de citation)

P.S. (du 19 janvier 2018) : Comme relaté ici, j'ai retrouvé la preuve que mon aîné avait bien reçu l'arrêté de subvention il y a près de trois mois. Je viens donc de laisser un message dans la boîte téléphonique de deux de mes interlocuteurs de la D.R.A.C. afin de m'excuser pour mon courriel d'hier, tout en maintenant ma demande de communication d'une copie de l'arrêté de subvention. Après tout, je demeure bien le propriétaire du logis en cause.

On ne pourra pas dire qu'avec son insouciance coutumière à mon égard (l'expression est gentille sous ma plume...), mon aîné m'aura facilité la tâche.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 19 Janvier 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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J'ai montré à Cédrick COOS, de l'excellente entreprise BODIN, le travail que je souhaiterais lui confier :

19 janvier 2018.


Il s'est déclaré étonné par l'épaisseur des murs des tours :

19 janvier 2018.

Observant les gravats du chantier en cours, dans la salle-à-manger (depuis belle lurette) et dans la tour (ces temps-ci), Cédrick a diagnostiqué que la couche de chaux prise en sandwich entre la pierre des murs et l'enduit en ciment n'avait pas subi l'incendie de 1884, sans quoi elle aurait eu un tout autre aspect. Elle lui est donc postérieure. En tout état de cause, Cédrick a confirmé qu'il n'aurait pas été possible d'ôter l'enduit de ciment sans emporter la couche de chaux.

Le point le plus délicat de mon programme concerne, comme on s'en doute, la libération du cul du four de son encapsulage débile en ciment très dur. J'ai demandé à Cédrick de tout faire pour préserver ce vestige, quitte à devoir en reconstruire la voûte si, par malheur, il n'était pas possible de retirer cette croûte sans altérer les briques intérieures :

19 janvier 2018.

On a évoqué le passage qui serait percé entre la tour et la chaufferie actuelle ; Cédrick m'a fait une remarque intéressante sur le meilleur endroit où implanter son linteau. J'ai parlé de mon idée d'un dôme vitré au-dessus de ce passage mais Cédrick me recommande plutôt de vitrer une partie de la porte de séparation avec la tour, ce qui me semble une bien meilleure idée.

La liste de mes emplettes potentielles a été complétée avec trois nouveaux points :
- dans la salle-à-manger, j'ai demandé de chiffrer la restauration des granits des embrasures de fenêtres qui ont été salement amochés par l'incendie de 1884 ;
- dans la tour Nord-Est, j'ai lancé Cédrick à la chasse de 4 corbeaux anciens en granit pour soutenir le plafond qui serait abaissé de façon à pouvoir renforcer le plancher de la salle-de-bains qui serait implantée au 1er étage ;
- enfin, dans la tour Sud-Ouest, j'ai demandé de substituer un dispositif en béton aux étais provisoires en bois dans la pièce du 1er étage.

En revanche, j'ai retiré de ma liste le relèvement du linteau du passage, au premier étage du logis, entre la "chambre des parents" et sa future salle-de-bains (dans la tour Nord-Est). En effet, ce serait beaucoup trop de travail pour une utilité marginale.

P.S. : Lors du déjeuner auquel il m'a convié après la visite, Cédrick m'a parlé de l'installation de chauffage par aérothermie de son domicile. Comme moi, il trouve que c'est moche et bien encombrant. Vu la taille de notre manoir favori, il recommande plutôt la géothermie et considère que la meilleure solution serait d'investir dans un chauffage central dont la chaudière serait implantée dans la charretterie.

Il faudrait que j'arrive à en convaincre mon aîné, pour le cas où il voudrait bien atterrir.