Architecture-M.O.

Rendez-vous est pris à notre manoir favori pour le 28 avril prochain au matin avec M. MAFFRE et la D.R.A.C. afin d'examiner ce que pourrait être le contenu de futures "études préalables".

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 7 Avril 2017
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Plomberie-chauffage - Electricité - Menuiserie - Logis
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Courriel adressé à des menuisiers en vue de leur mise en concurrence :

(début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : vendredi 7 avril 2017 16:48
À :
Cc :
Objet : Chaslerie - Bibliothèque au rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest du logis.

Monsieur,

Suite à mon coup de fil.

Pour devis avec exécution au 3ème trimestre 2017 :

Prévoir des rayonnages en partie haute, avec une barre supportant une échelle mobile à fabriquer.

Prévoir des portes en partie basse avec rayonnages intérieurs. Peut-être la partie basse légèrement plus profonde que la haute.

Décor de la bibliothèque simple (en phase avec le volet intérieur et la porte vers le salon).

Le sol sera relevé de quelques centimètres par le maçon (à hauteur de l'âtre de la cheminée) et recouvert de tommettes analogues à celles du bâtiment Nord.

Le chauffage sera électrique par le sol.

Le conduit de la cheminée sera bouché par le maçon, à une aération près à son sommet.

Le linteau de la cheminée sera relevé par le maçon d'environ 2 bons mètres de manière à créer une niche plus haute dans la maçonnerie afin d'y dissimuler une partie plus profonde de la bibliothèque.

L'escalier sera retiré et la trémie bouchée. Prévoir les solives ad-hoc.

Mon bureau sera à créer dans l'embrasure de la fenêtre (je ne pense pas qu'il y ait lieu de prévoir plus qu'un plateau ; peut-être un tiroir et un rangement pour dissimuler la livebox et des trucs comme ça).

Le volet intérieur s'ouvrira vers la gauche.

Les meurtrières demeureront visibles. Les embrasures seront enduites de chaux par le maçon, sans panneaux de boiserie.

Le linteau de la porte sera relevé de 30 bons centimètres par le maçon.

Prévoir une porte à bonne hauteur.

Prévoir deux hypothèses : (1) fond de la bibliothèque en bois. (2) Fond en maçonnerie (enduit à la chaux).

Cordialement,

PPF

(fin de citation)

Jean-Michel THOMAS, géomètre au cabinet ZUBER de Mayenne, est passé ce matin à notre manoir favori afin de préparer le découpage de nouvelles parcelles cadastrales :

12 avril 2017.

Je lui ai en effet demandé d'individualiser 5 nouveaux lots, de manière à permettre leur transmission à un tiers qui prendrait en charge leurs frais de restauration (suivez mon regard).

Il s'agit :
- du logis,
- de la tour Louis XIII,
- des douves, y compris le bief aval, le "Pournouët", la terrasse et la chapelle, ainsi qu'un certain nombre de murs adjacents,
- du bief amont, qui se trouve à cheval sur le territoire de deux communes, Domfront-en-Poiraie et Lonlay-l'Abbaye, et qui enjambe un ruisseau appartenant au domaine public, le Beaudouët,
- de l'allée historique.

12 avril 2017.

Dans un second temps, la nue-propriété de ces lots pourra être cédée à une S.C.I. familiale, ce qui entraînera des frais notariaux complémentaires des frais de géomètre.

12 avril 2017.

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : dimanche 23 avril 2017 08:10
À : DESMOULINS-HEMERY Servanne
Cc : Maffre Benoit; arnaud.tiercelin@culture.gouv.fr; Thibaud Fourcade
Objet : Chaslerie - (1) Projet de lettre à M. de Balorre (2) devis révisés de M. Bresson, menuisier.

Chère Madame,

Je fais suite à nos échanges du 21 avril dernier.

(1) Voici mon projet de courriel à votre président que je souhaite lui envoyer dès demain. J'espère qu'il n'est ni trop long, ni trop compliqué.

(Début de citation)

Monsieur le président et cher ami,

En ce lendemain de 1er tour des présidentielles, l'actualité immédiate est riche d'autres sujets de préoccupation et de réflexion mais je me permets de vous saisir d'un problème pratique et de vous en recommander des solutions dans la perspective d'une très proche réunion du "comité de pilotage" en charge des aides du département pour la restauration du patrimoine, protégé ou non, public ou privé.

Je voudrais en effet vous présenter deux propositions, l'une d'assouplissement et à moindre coût pour le département, l'autre de restriction qu'il me paraitrait souhaitable d'introduire dans le dispositif afin de le rendre à la fois plus juste et plus efficace.

Comme vous le savez, une "Charte" énumère les 4 critères à remplir pour bénéficier d'un taux de subvention de 5 à 20 % pour les travaux extérieurs sur immobilier privé, selon que l'on remplit 1 à 4 de ces critères.

1 - Dans le sens de l'assouplissement :

Alors que les 3 premiers critères sont spécifiques au bâtiment en cause, le 4ème est conçu d'une manière qui pose problème. En effet, le fait que le bâtiment soit "situé sur une commune labellisée 'petite cité de caractère'" peut, s'il est fait une interprétation trop stricte de ce label, conduire à exclure les bâtiments qui ne se trouvent pas au centre-ville d'une telle commune. Cela est évidemment absurde, tant pour des raisons touristiques que culturelles, historiques comme patrimoniales. En effet, il est clair que les citadelles comme Domfront n'ont leur plein intérêt touristique, culturel, historique comme patrimonial que si l'on veille à ne pas exclure les manoirs de la même commune qui en constituent à l'évidence l'"hinterland".

Je vous propose donc de ne pas limiter l'application de ce 4ème critère à une interprétation trop stricte de la définition administrative des "petites cités de caractère".

Il va de soi que le nombre de manoirs faisant l'objet de travaux de restauration et situés dans l'"hinterland" d'une "petite cité de caractère" est limité. De la sorte, le risque d'inflation de l'enveloppe que le département de l'Orne veut bien consacrer à la cause du patrimoine serait limité. Il le serait d'autant plus qu'en tout état de cause, il existe un plafond (15 000 euros) au montant de chaque subvention.

En fait, l'enjeu de cet assouplissement est de permettre un affichage d'un taux plein de la subvention dans un tout petit peu plus de cas. Je précise que, dans le cas de la Chaslerie, un tel assouplissement serait le bienvenu pour les raisons que connaissent tant la D.R.A.C. (et le fisc) que vos services.

2 - Dans le sens du durcissement :

Le 2ème critère de la charte en question vise à favoriser l'ouverture au public des bâtiments privés bénéficiaires. Il est ainsi prévu que leur propriétaire doit "s'engager pour une période de 5 ans à l'ouverture au public".

Pourquoi ne pas renforcer ce critère en exigeant désormais, en plus de l'ouverture au public, la participation à "Pierres en Lumières", festival dont le département de l'Orne est à l'origine et qui connaît un succès croissant parmi les propriétaires de monuments privés ?

Si cela vous pose problème de durcir ce critère, pourquoi ne pas réserver ce durcissement aux seuls monuments protégés situés sur le territoire d'une "petite cité de caractère" au sens assoupli ci-dessus ? Il me semble que ce serait là un compromis favorable à toutes les parties concernées, sans oublier les artisans électriciens, le plus souvent locaux pour des raisons de commodité, à qui seraient confiés lesdits travaux d'éclairage.

Je précise que la Chaslerie fait partie des monuments privés qui, bien que susceptibles de participer à ce festival, ne l'ont encore jamais fait (en raison du coût des projecteurs). Le coup de pouce suggéré au département que vous présidez serait, sans nul doute, de nature à la faire basculer, là aussi, du bon côté.

Je vous prie de bien vouloir signaler à vos services le sens dans lequel vous souhaitez que le "comité de pilotage" interprète ladite "Charte".

Je vous prie d'agréer, Monsieur le président, l'assurance de ma haute considération et de mes sentiments amicaux.

(Fin de citation)


(2) M. BRESSON m'a transmis hier ses devis révisés que je joins à cet envoi (il manque encore son récapitulatif mais je le lui ai demandé ; en attendant, j'en ai tapé un, que je joins également à cet envoi).

Comme je vous ai remis avant-hier mon exemplaire de l'étude préalable de 2016 de M. MAFFRE, je ne sais pas si ces derniers devis diffèrent de ceux que M. BRESSON avait établis l'an dernier. Je lui ai en effet mis la pression pour qu'il se montre moins gourmand, ce qui est, si l'on peut dire, son péché mignon.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)

P.S. du 25 avril 2017 : Mon courriel au président du CD 61 est parti hier matin, sans changement.

J'ai par ailleurs explicité, à l'intention de mes interlocuteurs (Mme DESMOULINS-HEMERY mais aussi, en l'état du dossier, M. MAFFRE et M. TIERCELIN), en quoi pourrait, selon moi, consister la 1ère tranche de travaux :

- si ma demande d'assouplissement de la doctrine du CD 61 est acceptée, la restauration (menuiserie et, en tant que de besoin, maçonnerie) de la porte principale du logis, des fenêtres de la cage d'escalier, de celles de la tour Sud-Ouest, ainsi que la fenêtre Sud de la "salle dévastée" (au 1er étage du logis) ;

- sinon, les mêmes plus la restauration des trois autres fenêtres de la "salle dévastée".

Il va sans dire que je préférerais nettement la première hypothèse.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 4 Mai 2017
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Arrivé à ce stade de nos découvertes, je considère que je sors de ma zone de confort pour décider de la suite des opérations. Je demande donc aux compagnons de l'entreprise BODIN de suspendre leurs interventions dans le conduit de cheminée.

Je les charge juste de ranger une statue de calcaire dans l'âtre...

4 mai 2017.

... où elle pourra patienter, le temps que nous défoncions le sol dont les tomettes ont été - vous l'avez deviné -, jointoyées au ciment - un beau ciment noir, bien chargé de vacheries très solides - à l'initiative de qui vous savez.

Puisque nos architecte et fonctionnaire de la D.R.A.C. favoris, MM. (...), doivent venir à la Chaslerie vendredi prochain (le rendez-vous initialement prévu pour le 28 avril ayant été reporté), je leur soumettrai mes réflexions :

- je suis d'avis qu'il n'y a pas lieu, comme je l'avais envisagé initialement, de reposer plus haut le linteau déposé aujourd'hui. Le conduit ouvert s'arrêterait donc au niveau du plancher du 1er étage ; selon moi, une dalle de béton, percée d'un conduit d'aération vers le trou mystérieux du 1er, ferait l'affaire pour boucher le haut du conduit devenu (ou plutôt redevenu) alcôve ;
- dans mon idée, il ne serait pas nécessaire de rétablir une cheminée au 1er étage ; le volume étant là destiné à abriter un jour une salle de bains, un percement pour laisser passer un autre conduit d'aération, celui-ci débouchant entre les "boules de noblesse", me paraîtrait largement suffisant pour le nouvel usage.

Peut-être serait-il bon que M. COOS, le gérant de l'entreprise BODIN, puisse participer à ce rendez-vous.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 23 Mai 2017
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Menuiserie - Logis
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J'ai passé la matinée à extraire des devis déjà connus de l'administration les informations les plus pertinentes en vue de limiter à 75 000 euros la première tranche de restauration des menuiseries extérieures de notre logis favori.

Et les gagnants sont :
- la porte d'entrée du logis,
- les quatre fenêtres de la "salle dévastée" au 1er étage du logis,
- les ouvertures du rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest (à savoir une fenêtre et quatre meurtrières),
- ceci y compris la restauration des granits des ouvertures en question,
- et, pour faire le compte, la modification de deux grilles de la façade Est, afin que les pigeons ne puissent continuer à maculer de leurs puissantes projections organiques horizontales les fenêtres correspondantes,
- ledit total comprenant également 5 % supplémentaires pour "aléas de chantier" et, "last but not least", les honoraires de l'architecte.

Quant aux menuiseries et maçonneries des fenêtres de la cage d'escalier, dont la restauration doit précéder celle des enduits muraux de ladite cage, elles sont renvoyées à des jours meilleurs. Idem pour les autres ouvertures du logis (salon, salle-à-manger, mon ancienne chambre et la tour Nord-Ouest). Bref, on n'est pas sortis de l'auberge. En espérant qu'avant l'issue de ce programme, il existera toujours des subventions pour les travaux sur monuments historiques privés.

Touchons du bois !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 24 Mai 2017
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Logis
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Courriel à une entreprise recommandée par Pascal BRESSON :

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mercredi 24 mai 2017 13:59
À : sarl.picard@wanadoo.fr
Cc : .....; .....; Thibaud .....
Objet : Manoir de la Chaslerie - La Haute Chapelle - Domfront-en-Poiraie


Messieurs,

Je restaure un manoir MH du côté de Domfront.

M. ....., architecte du patrimoine, est le maître d’œuvre. Il a préparé l'étude préalable dont vous trouverez ci-joint un extrait :

J'aurais rapidement besoin de quatre fenêtres métalliques pour occulter 4 meurtrières (il y en aurait 3 fois plus dans les tranches ultérieures du chantier).

Pourriez-vous passer me voir pour prendre les mesures exactes et me préciser quelles feuillures il vous faudrait ?

Cordialement,

PPF
02 33 37 08 10

(Fin de citation)

Visite de notre chantier hier après-midi avec mon aîné.

Débat dans mon futur bureau-bibliothèque dont le relèvement du linteau de la porte d'entrée est très apprécié. Compte tenu des dimensions de la pièce, le plus petit poële à bois de la marque "Oliger" la transformerait en fournaise. Donc on s'orienterait là vers un chauffage électrique par le sol complété par un chauffage électrique d'appoint lors des grands froids. Constat de la difficulté de trouver un endroit où faire descendre la tuyauterie du cabinet de toilettes prévu à terme au-dessus. A ce stade de nos réflexions, l'idée serait donc d'occulter l'alcôve et de dissimuler derrière les rayonnages les piedroits de l'ancienne cheminée.

Débat au rez-de-chaussée de la tour Nord-Est où la "jeune classe concernée" a dormi la nuit dernière et qu'elle trouve, ai-je appris, très agréable. Il sera demandé à l'entreprise BODIN d'en relever également le linteau de la porte d'entrée. Compte tenu de mes difficultés présentes pour définir le calendrier de mes travaux de menuiserie, peut-être devrais-je essayer de réamorcer les travaux de maçonnerie dans cette pièce et la salle-à-manger avant la fin de l'année ?

Mon aîné ne souhaite pas qu'on obstrue le volume de la cheminée de la salle-à-manger avec un poële à bois. Il évoque de nouveau l'idée d'un chauffage central.

Je profite de cet accent porté sur l'esthétique pour rappeler que tous les visiteurs de goût se prononcent pour la sauvegarde des dimensions, c'est-à-dire le non-cloisonnement, de la "pièce dévastée" au premier étage du logis ainsi que du premier étage des écuries. Il semble que ces idées commencent à faire leur chemin dans les têtes de la "jeune classe concernée (ou susceptible de l'être)". Touchons du bois !

Voici l'essentiel de nos échanges.

Mais j'ai gardé le plus important pour la fin : mon aîné m'a annoncé qu'afin de ramener notre architecte favori sur notre chantier du même métal, il pourrait "prendre une initiative". Quelle serait-elle et selon quel calendrier, je n'en sais encore rien mais affaire à suivre.

P.S. : Au moment de mettre ce message en ligne, il me revient que mon aîné a évoqué l'idée de lancer sans tarder l'aménagement d'une cuisine dans le bâtiment Nord. Peut-être voit-il là une piste de sortie honorable au débat ("if any") entre l'architecte favori et moi ?

Au courrier trouvé cette nuit, en rentrant à notre manoir favori, les documents suivants que je commente en les mettant en ligne :
- une lettre de notre géomètre-expert favori :

- sa facture que je vais régler immédiatement puisqu'il a bien répondu à ma commande :

- les documents d'arpentage relatifs à la création d'une parcelle pour le bief amont des douves (classé parmi les monuments historiques) :

- les documents d'arpentage relatifs à la création de quatre autres nouvelles parcelles, l'une pour la tour Louis XIII, l'autre pour le logis, une troisième pour l'allée historique et une dernière pour l'ensemble constitué principalement par la terrasse, le Pournouët et les maçonneries du circuit des douves autres que le bief amont :

- le plan de division qui résulte de tout ce qui précède :

Mon intention est de vendre les nouvelles parcelles, en nue-propriété, à une S.C.I. familiale (peut-être celle déjà mise en place pour l'"aile de la belle-mère"), de manière à donner une assiette juridique incontestable aux travaux de restauration qui pourraient y être menés, dès que possible selon mon souhait.

Quant à ces travaux de restauration, ils devraient être mis en œuvre avec mon accord sur les partis architecturaux retenus et les matériaux choisis.

En effet, ce n'est pas parce que je n'ai plus les moyens de financer ces travaux que je compte m'en désintéresser et, en particulier, cesser d'en rendre compte sur notre site favori. Je ne vois là nulle "immixtion" (n'en déplaise à un prestataire qui semble se croire fondé à se plaindre de moi qui ne suis certes pas un béni-oui-oui ni, je le crois du moins, un observateur inculte ou imbécile), mais une "contrepartie légitime et normale", en plus d'un juste prix à payer par le porteur de parts de la S.C.I., aux abandons d'une propriété jusque là pleine et entière que je suis prêt à consentir dans l'intérêt du monument.

Appel téléphonique de mon aîné ce matin. Il est en train de déminer un dossier administratif qui paraissait mal engagé. Il me dit que le climat des discussions en cours est très bon.

Je lui suis très reconnaissant de débrouiller ce pataquès alors qu'il a beaucoup plus important pour lui à faire dans le cadre de son nouvel emploi. Et aussi, et surtout, d'avoir accepté ma recommandation de compléter le programme de travaux jusque là envisagé de manière à rendre, en l'état du dossier, la mariée plus présentable pour le sémillant partenaire en cause.

Je suppose qu'en contrepartie, il va falloir que j'accélère la vente à une S.C.I. familiale de la nue-propriété d'un certain nombre de lots nouvellement créés. Le fiston a eu l'élégance de ne pas évoquer ce point mais il me semble évident et normal.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 4 Juillet 2017
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Menuiserie - Logis - Tour Louis XIII - Aile "de la belle-mère"
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Pascal BRESSON m'a apporté ce matin ses plans de ce que pourrait être ma future bibliothèque :

La fenêtre sur cour est en haut de ce plan, l'accès au salon en bas à droite (j'observe que, sur ce plan, le battant de la porte n'ouvre pas du bon côté) ; les quatre meurtrières sont représentées, une par côté :

Pour la face A (vers l'Ouest), le dessin de mon bureau ne me convient pas car il est basé sur l'hypothèse que mon ordi comporte une tour et un clavier indépendant alors que j'utilise un "laptop".

Pour la face B (vers le Nord), Pascal BRESSON recommande de ne pas prévoir d'étagères au-dessus de la porte.

Même idée pour la face C (vers l'Est) au-dessus de la meurtrière, l'idée étant ici que l'entrée dans la pièce soit confortable.

Face D (vers le Sud), la meurtrière est prise en écharpe par un montant de la bibliothèque. Dans l'ancienne alcôve, Pascal BRESSON recommande de ne pas exploiter tout l'espace disponible, notamment dans la partie haute.

Les moulures seraient de style Louis XIV, c'est-à-dire les mêmes que dans le petit salon (ex "chambre mortuaire") du bâtiment Nord.

Enfin une échelle pourrait être déplacée le long d'une tringle de laiton.

Voici le type de corniche que recommande Pascal BRESSON :

4 juillet 2017.

4 juillet 2017.

Il a profité de sa venue pour prendre les mesures des lucarnes et d'autres ouvertures de l'"aile de la belle-mère"...

4 juillet 2017.

... car il semble qu'en liaison avec l'architecte favori, l'aîné soit décidé à passer à l'attaque. Touchons du bois !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 22 Juillet 2017
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Electricité - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
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Grande nouvelle, internet, le téléphone et, même, le téléphone portable arrivent dorénavant à m'atteindre dans le bâtiment Nord. En voici la preuve, dans ma chambrette monacalo-monastique :

22 juillet 2017.

22 juillet 2017.

Comme me l'a immédiatement rappelé mon aîné, dument informé de ce miracle par mes soins, ceci va me priver de mon principal exercice physique quotidien, à savoir l'escalade, qu'il pleuve ou qu'il vente, de l'escalier de la tour Louis XIII. Mais au moins, je ne me gèlerai plus, l'hiver, quand l'idée me prendra d'aller désultoriser en ligne.

Par voie de conséquence, l'urgence de l'aménagement de mon futur bureau-bibliothèque, au rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest, retombe d'un cran. Ceci va nous permettre de fignoler son aménagement, peut-être avec l'assistance de l'architecte réputé favori.
Transmis la nuit dernière à mon aîné un document l'autorisant à restaurer à ses frais le logis de notre manoir favori et, dans ce but, à solliciter toute autorisation administrative réputée nécessaire et toute subvention utile, ainsi qu'à encaisser toute subvention obtenue.

Ce document était devenu urgent dans la mesure où il ne restait plus que quelques jours avant la date-limite retenue par la D.R.A.C. pour que les aspects administratifs du dossier puissent être réputés traités au titre de l'exercice 2017, du moins pour une première tranche de 75 000 € de travaux. A ce sujet, et puisque je ne suis plus en situation de financer rapidement la réalisation d'un bureau-bibliothèque dans la tour Sud-Ouest, ainsi qu'envisagé dernièrement, j'ai laissé mon aîné libre de composer cette première tranche de travaux. Je lui ai toutefois rappelé qu'il y aurait lieu, à mon sens, d'y inclure les menuiseries extérieures, d'une part, de la cage d'escalier (afin de ne pas risquer de perdre le reliquat de subvention du "programme 2014" disponible pour ses enduits intérieurs), d'autre part, en raison de l'urgence relative évidente, de la "pièce dévastée" (au-dessus du salon).

Reste néanmoins à régler un ensemble de questions juridiques complexes destinées à donner une assise solide à l'opération : par exemple, y aura-t-il démembrement ou non de la propriété, puis y aura-t-il don, vente ou encore bail emphytéotique ? Patrice CAHART nous a été précieux pour éclairer les aspects fiscaux de ces deux questions et nous lui en sommes très reconnaissants. Il revient à ce stade à mon aîné et à moi d'opérer quelques menus choix qui ne sont peut-être pas les plus aisés en termes tant de trésoreries que de psychologies respectives. L'avenir nous le dira.

P.S. : J'oubliais de signaler qu'à ma connaissance, mon aîné a mandaté ou envisage de mandater celui que j'appelais, avant un happening récent, "mon architecte du patrimoine favori", afin d'assurer la maîtrise d’œuvre des travaux qu'il envisage de réaliser en 2018. Si j'ai bien compris, ce programme inclurait ladite tranche de 75 000 € de menuiseries, plus la restauration de diverses menuiseries extérieures de l'"aile de la belle-mère", voire de la tour Louis XIII, plus la réalisation d'une cuisine familiale dans l'espace gardé disponible à ce jour au rez-de-chaussée du bâtiment Nord. On voit qu'à l'échelle de notre chantier favori, tout cela n'est pas rien.

P.S. 2 : Je pense qu'il n'est pas inutile que j'indique avoir laissé, en temps utile, toute latitude à mon aîné de prendre ou de ne pas prendre mon relais. Y compris par écrit, en lui explicitant l'étendue des dégâts. En effet, je ne suis que trop convaincu de la lourdeur et du coût du sacerdoce que constitue la restauration de vieilles pierres pour embarquer, "à l'insu de son plein gré", ce jeune homme dans un telle galère. Je peux même ajouter que cela m'aurait posé un problème moral de ne pas le laisser, autant que faire se peut, entièrement libre de son choix.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 13 Septembre 2017
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Logis - Aile "de la belle-mère"
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J'ai enfin réussi hier à joindre téléphoniquement Roland FORNARI. Nous avons parlé de ses prochaines interventions sur notre manoir favori :
- la pose d'une paire de lanternes sur la façade sur cour des écuries, de part et d'autre de leur porte d'accès ;
- la pose, dans la cage d'escalier du logis, de quelques appliques murales, réalisées sur le modèle de celles de la chapelle du logis de Moullins, dont la voûte vient d'être magnifiquement restaurée par son propriétaire avec le concours de Lucyna GAUTIER que j'en félicite ;
- le cas échéant, la pose d'une lanterne sur la façade Est du logis, histoire de rendre moins tristounette à mes yeux cette muraille pourtant caparaçonnée de grilles mais que je trouve encore trop lisse.

A noter que, lors de la récente visite des "Amis du Septembre Musical de l'Orne", plusieurs propriétaires de châteaux des alentours, et non les moindres, se sont extasiés devant la paire de lanternes qui flanquent la porte principale de notre logis favori. Je leur ai conseillé de se tourner vers Roland. Il faudrait que ce dernier pense un jour à me verser des royalties.

A noter également que j'ai dit à l'épouse d'un propriétaire de château, sans doute le plus fortuné du département, le plus grand bien de celui que j'appelais, encore récemment, "mon architecte favori". Elle en a noté les coordonnées avec soin. On voudra bien retenir que c'est la preuve que je ne suis pas vache...

Ce 15 septembre 2017 est le jour-limite, fixé par la D.R.A.C., pour la transmission du dossier de demande de subvention au titre du programme 2017 de travaux sur notre manoir favori.

A 13 h 02 ce même 15 septembre 2017, mon aîné a adressé à la D.R.A.C. le courriel de saisine et m'en a communiqué la copie.

Ceci est un jour important pour la poursuite, dans de bonnes conditions, de la restauration de notre manoir favori. Mon aîné a 39 ans, c'est-à-dire mon âge lorsque j'ai acheté la Chaslerie.

Ainsi, tout paraît enfin se mettre en ordre de ce côté-ci, comme il convient. Touchons du bois, la route est encore longue !
La Tour Montparnasse sera revue et corrigée par des architectes français.

N.D.L.R. : La Tour Montparnasse, tellement moche que la seule façon de ne pas en souffrir est d'être dedans.

Idem à la Chaslerie avec le bâtiment Nord !

J'ai beau avoir réduit d'un quart ses ouvertures sur cour et dissimulé par des grilles ses ouvertures sur l'arrière-cour, ce bâtiment reste déséquilibré, du fait notamment de sa couverture bizarroïde, beaucoup trop riquiqui côté cour. Nicolas GAUTIER voulait que je le fasse disparaître, afin de faire réapparaître "le nécessaire flanquement réciproque" de diverses meurtrières. Mais je l'ai gardé car j'avais compris tôt que je pourrais y abriter ma bulle durant toutes ces années de chantier.

Donc je m'aime bien dedans. J'en ai soigné la décoration intérieure même si, à l'usage, la partie de la chambre mortuaire est trop exiguë à mon goût. D'ici un an, peut-être, ce bâtiment abritera la cuisine du manoir, une vaste pièce dont mon aîné va prendre en charge la réalisation, avec l'aide de l'architecte précédemment favori qu'à ma connaissance, il a mandaté. Pour ma part, je devrais aménager le cabinet de toilettes du rez-de-chaussée ; je vais y privilégier les beaux matériaux. Affaires à suivre...

N.D.L.R. 2 : A propos de salle de bains, en pensant ici au logis, voici un décor qui me plairait, contrairement aux trois autres du même article :

Photo parue dans la revue

Manorial, isn't it ?
Comme on le sait, l'évolution de notre chantier favori me préoccupe tant qu'en cette période où les revenus de mon foyer fiscal ont commencé à fortement chuter, il m'est apparu souhaitable de transmettre la maîtrise d'ouvrage à la personne qui, dans mon entourage, me paraissait le plus à même de l'assumer sur le plan financier.

Or, à moins de deux semaines de la fin de l'année 2017, alors que la fiscalité des monuments historiques est entrée dans une zone de turbulence à propos de laquelle je me suis exprimé par ailleurs, je constate que le successeur pressenti reste sourd à mes demandes. Pour être clair, je n'en ai plus reçu de nouvelle depuis plusieurs semaines.

Constatant la persistance de cette carence et prenant pour argument les conséquences prévisibles dommageables d'une telle incurie, je me considère comme tenu de reprendre immédiatement le commandement de la restauration du logis de notre manoir favori.

A ce titre, je prends, pour commencer, un certain nombre de décisions immédiates et de mesures conservatoires :
- je demande à Sébastien LEBOISNE, le menuisier choisi par le relais défaillant, de me transmettre avant Noël une facture d'acompte pour chacune des menuiseries que ce dernier s'était, si j'ai bien compris, engagé à réaliser au titre de la tranche 1 de restauration des menuiseries extérieures du logis ; avec, je l'espère, l'aide de Carole ou, à défaut, par la mise en place d'une ligne de trésorerie que je viens de solliciter, je lui réglerai cet acompte avant le 31 décembre 2017 ;
- je procède de même avec le maçon et le forgeron désignés de même, si j'ai bien compris, par le relais défaillant, à savoir l'entreprise BODIN et Roland FORNARI ;
- le relais défaillant devra admettre que le projet d'aménagement d'une cuisine dans le bâtiment Nord est désormais caduc ; à lui d'en tirer toutes conséquences, notamment en réglant le (ou les) intermédiaire(s) qu'il aurait mandaté(s) pour en dresser les plans, s'il en existe ;
- je réserve l'emplacement d'une cuisine au rez-de-chaussée de la tour Nord-Est.
Courriel envoyé à mon aîné la nuit dernière (j'ai juste occulté la phrase où j'évoquais la confidence qu'il venait de me faire sur sa situation fiscale) ; ce texte éclaire différentes facettes des débats familiaux qui peuvent exister chaque fois que le propriétaire d'un monument historique essaye d'organiser sa succession dans de bonnes conditions :

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mercredi 20 décembre 2017 01:15
À : T.F.
Objet : RE: Chaslerie

Il est heureux qu'après tant de semaines à rester silencieux tu t'exprimes enfin. Je dis ceci sans ironie car je connais tes autres charges d'emploi du temps.

Je réponds à tes questions :

1 - Sur la non-spoliation de ton frère :
- je comprends que nous sommes d'accord pour reconnaître qu'il est exclus que tu interviennes sur le logis sans y être fondé juridiquement, y compris aux yeux de ton frère et même si, par extraordinaire, il ne comprenait pas la situation ;
- ce que je fais de l'argent que tu règles le jour J n'est pas de ton ressort ni de celui de ton frère : si je décède à J+1 sans avoir dépensé cet argent, il vous revient selon les règles applicables ; si je survis et le claque au jeu ou de quelque façon que ce soit, c'est de ma seule responsabilité, sauf à me mettre sous tutelle, ce qu'il faudrait justifier.

2 - Sur l'étalement dans le temps du paiement du prix de la nue-propriété en question :
- je me déclare amusé que tu feignes d'oublier que, pour parer à des situations de trésorerie tendues, il existe pour les débiteurs solvables (dont, à ma connaissance, tu fais partie) un procédé classique qui s'appelle le crédit bancaire ;
- en tant que salariés de banques, toi et ton épouse bénéficiez certainement de conditions avantageuses ;
- je suppose que vous avez remarqué que, au moins dans un proche avenir, les taux fixes sont bas ; au demeurant, les intérêts seraient déductibles (ce qui renforcerait l'attrait de crédits en cas de taux élevés) ;
- enfin, je puis mettre à ta disposition une partie des droits à prêts d'épargne-logement dont mon foyer fiscal dispose (y compris, peut-être, à ton nom et suite à mon épargne).
Dans ces conditions, je ne vois nulle raison pour que je te serve de banquier pour cette opération en te consentant des délais de paiement.

3 - Sur la prise en charge d'un salarié :
- je t'adresserai d'ici à la fin de l'année (afin que tu puisses te prévaloir du règlement au titre de ta déclaration de revenus 2017) une facture de l'APIJOMM libellée au nom de la S.C.I. de la cave ; (...) ;
- puisque cette facture sera établie après que tu auras pu constater que Benjamin ne te fait courir aucun risque de responsabilité au jour en question, je pense que tu veilleras à ne pas en retarder le règlement ;
- bien entendu, une telle facture te sera adressée à la fin de chacune des prochaines années dans des conditions et pour des motifs analogues.

4 - Sur la possibilité de dialoguer dans la durée :
- il ne me semble pas qu'au moins cette fois-ci, ce soit moi qui aie fui le dialogue ; ta mère, par exemple, me reprocherait plutôt, si j'ai bien compris, d'être trop bavard en général ;
- pour l'avenir, il t'appartient de mesurer ton risque (mesurer les risques, je crois me souvenir que c'est d'ailleurs une pratique de banquier, ta profession) ;
- le fait est que je compte bien te faire bénéficier, autant que ma santé me le permettra, de mes 26 ans d'expérience (durée à parfaire) dans l'intérêt du monument.

5 - Sur le rythme des travaux :
- j'ai d'ores et déjà pris des dispositions nécessaires pour que l'essentiel de la tranche 1 des menuiseries du logis puisse être réglé, donc rendu déductible, avant le 31/12/17 ; comme Patrice Cahart et moi te l'avons expliqué, il y avait urgence puisque, toutes choses égales par ailleurs, les "droits à déduction" de 2018 seront, en l'état du débat budgétaire devant le Parlement, deux fois moindres que les autres années ;
- au-delà de cette tranche 1, la priorité me semblerait de mettre en place un chauffage astucieux, si possible central, ceci nécessitant tout d'abord une étude du genre de celle que je t'ai recommandée il y a longtemps déjà ;
- au-delà du chauffage, la priorité suivante me paraîtrait concerner la moitié Nord du logis, sans oublier les chambres d'enfant, salles d'eaux et cuisine à prévoir ; il vous revient de savoir combien de temps vous accepterez de loger dans le fournil de la ferme en attendant.

6 - Sur le suivi du chantier :
- je comprends fort bien que tu n'aies pas le temps de t'occuper des parties les plus astreignantes de la vie du chantier ;
- je t'ai proposé de t'épauler dans ces tâches.

7 - Enfin, sur la "tournure charmante et enlevée" de mon courriel de ce soir :
- je me borne à te remercier pour ce compliment auquel je suis sensible, même s'il "m'en touche une sans faire bouger l'autre" selon l'expression consacrée.

Je demeure à ta disposition pour répondre à tes questions éventuelles.

K du B-P

P.S. : Je crois que j'avais oublié de t'informer que le volume de l'ancienne cuisine du bâtiment Nord sera dévolu à mon bureau-bibliothèque.

(Fin de citation)

A ce stade de nos échanges, il me semble que le point pratique à régler de toute urgence est de savoir si, oui ou non, mon aîné souhaite pouvoir se prévaloir des "droits à détaxation" de la tranche 1 au titre de 2017. A ce sujet, il ne lui reste que quelques jours, moins d'une semaine, pour se décider.