Architecture-M.O.

Quel peut être le programme de travaux pour 2016 dans notre manoir favori ?

De mon côté, les cordons de la bourse se sont resserrés mais je supporte toujours l'intégralité du salaire et des charges d'Igor, ce qui, avec les assurances, impôts et autres, réduit mes disponibilités pour d'autres tâches. En l'état du dispositif, Igor consacre d'ailleurs une partie importante de son temps à entretenir la verdure aux abords.

Je suis par ailleurs tributaire d'autorisations administratives, comme celles attendues à propos de la dernière étude de Benoît MAFFRE, relative aux portes et fenêtres des bâtiments sur cour de la Chaslerie. Ces autorisations conditionnent, avec d'autres paperasses, le lancement des travaux de restauration des menuiseries correspondantes.

En attendant, nous nous occupons de bricoles diverses :
- la finition du 2ème petit pont dont la seconde rambarde n'est toujours pas achevée ; il faudra ensuite paver son tablier puis jointoyer l'ensemble ainsi que le 1er petit pont ;
- l'entretien du pied de murs envahi par des mousses peu esthétiques ; j'ai ainsi demandé à Igor de nettoyer au kärcher le muret de terrasse et le bas de la façade Sud de la charretterie ;
- l'enduit des murs intérieurs de la cave, au niveau du rez-de-chaussée ; compte tenu du fruit et des irrégularités de ces murs, Igor a cru bon de les tartiner de chaux sur plusieurs centimètres d'épaisseur, ce qui obligera à greffer les linteaux de bois des ouverture sur lesquels sa colle a largement débordé ;
- Igor aura à remédier aux fissures apparues à divers endroits du mur Sud du bâtiment Nord, notamment au niveau de l'alcôve de la grande chambre en soupente.

J'ai également un programme de travaux plus ou moins importants nécessitant l'intervention rapide d'artisans locaux :

- 1 - dans le fournil de la ferme :
- le carrelage mural du cabinet de toilettes : l'entreprise PICAULT tarde à fournir son devis et "Ambiance Carrelages" à lui livrer le carrelage choisi ;
- la plomberie : je suis encore sans nouvelle du plombier, M. DELTA, qui devait m'indiquer si le modèle de cuvette de w.-c. sur lequel j'avais arrêté mon choix ne lui posait pas de problème pour les sorties de tuyauterie ;
- la menuiserie intérieure : je pense confier à Sébastien LEBOISNE la réalisation de la penderie entre le coin cuisine et le coin cabinet de toilettes ; il aura en outre à fabriquer la porte intérieure vers le cabinet de toilettes ;
- la "Miroiterie flérienne" devrait ensuite intervenir pour couvrir de miroirs sur mesures la partie non carrelée des murs dudit cabinet de toilettes ;

- 2 - dans la cave :
- l'entreprise PICAULT aura à couler une dalle de béton allégé pour former la base du revêtement de sol (à choisir) du 1er étage ;
- j'attends des devis pour isoler la couverture ; ceci nécessitera la dépose puis la repose des tuiles actuelles ; au niveau des lucarnes, il y aura des difficultés à résoudre proprement ;

- 3 - dans le logis :
- Roland FORNARI sera le bienvenu quand il voudra bien poser enfin les grilles destinées aux fenêtres du 1er étage ("programme 2014") ;
- Pascal BRESSON doit modifier le sens de l'ouverture de sa porte d'accès au cabinet de toilettes situé au rez-de-chaussée, sous l'escalier ; avec le système actuel, on ne pourrait installer de meuble à un endroit utile, à proximité de ce w.-c. ;
- il faudra prévoir une aération (ce ne sera pas aisé) et commander les sanitaires (un lavabo, un rince-bottes et une cuvette de w.-c. suspendue) pour ce cabinet de toilettes, avant de fermer en menuiserie le volume situé derrière la cuvette ; la question des revêtements muraux de ce volume reste entière ;
- il y a toujours le projet de faire enduire les murs de la cage d'escalier par l'entreprise BODIN ("programme 2014") mais j'hésite à lancer cette tranche de travaux tant que nous n'y voyons pas plus clair dans la restauration de la moitié Nord du logis (pour laquelle j'en suis toujours à attendre la proposition de Benoît MAFFRE) et tant que nous n'avons pas arrêté notre choix sur le mode d'éclairage de cette cage d'escalier ;

- 4 - dans le bâtiment Nord :
- j'ai commandé à Pascal BRESSON des cache-radiateurs pour les deux chambres en soupente de l'étage ;
- Carole me réclame un deuxième radiateur dans la grande chambre en soupente ;
- je discute avec Pascal BRESSON de la forme d'une bibliothèque à installer au sol dans un coin de la chambrette en soupente, pour en occuper l'espace actuellement le moins accessible ;
- il serait bon que je livre enfin le cabinet de toilettes prévu au rez-de-chaussée (il faut un revêtement mural, un revêtement au sol, un bac à douche avec sa cabine, un lavabo brillant comme la cuvette de w.-c., un mobilier minimum de rangement, des miroirs et un radiateur) ; or cet espace est très exigu, ce qui pourrait nécessiter une intervention d'Igor pour rogner un coin de pierres gênant ;
- il n'est pas exclus que je fasse corriger la rampe d'escalier.

Pour le reste, j'aurai à faire face aux imprévus. En outre, la perspective que Carole prenne sa retraite en 2016 pourrait remonter la priorité de certains travaux comme la disposition d'une cuisine pour le bâtiment Nord et le logis (il y a toujours débat sur l'emplacement à retenir) et l'installation d'une chaudière pour desservir cet ensemble.

Mon aîné est supposé se préoccuper du choix du mode de chauffage en mandatant un expert dont je lui ai rappelé les coordonnées à de nombreuses reprises. En ce domaine, pas plus que pour ce qui concerne l'aménagement intérieur de l'"aile de la belle-mère", je n'ai l'impression qu'il se remue beaucoup. Il me dit considérer que la Chaslerie est "ma danseuse", pas la sienne, et se satisfaire d'engloutir en impôts les sommes qui pourraient, selon moi, être consacrées plus utilement au chantier.

Ma priorité personnelle sera donc sans doute de m'habituer à l'idée de ne rien avoir à attendre, ici notamment, du bénéficiaire de la transmission dont j'avais imaginé devoir le gratifier.

Echanges téléphoniques ce matin avec M. MAFFRE puis avec M. TIERCELIN.

Au premier, j'ai redit que j'attendais sa proposition de mandat pour la restauration de la moitié Nord du logis. Il m'a tenu informé de sa dernière conversation avec la D.R.A.C. à propos de l'approbation de son étude préalable sur les menuiseries extérieures des bâtiments sur cour. Il leur a expliqué qu'il espérait leur feu vert sur les nouvelles ouvertures mais que le détail des menuiseries et ferronneries serait exposé dans un second temps.

A M. TIERCELIN, avec qui il est toujours aussi agréable de traiter des dossiers, j'ai rappelé les facteurs humains de la transmission de l'"aile de la belle-mère", l'incitant ainsi à faire preuve de compréhension ; il se souvenait très bien de notre problématique en la matière. Nous avons également discuté de grilles et de l'opportunité de doubles vitrages, question sur laquelle j'étais réticent avant la restauration des fenêtres du bâtiment Nord ; mais l'expertise personnelle de mon interlocuteur sur ce sujet délicat nous éclairera, sans nul doute, utilement.

M. MAFFRE vient de m'adresser le courriel suivant :

(début de citation)

M. Fourcade, bonjour,

Pour faire suite à votre demande et afin de vous proposer une mission bien cadrée, pourriez-vous nous préciser l'étendue du programme que vous souhaitez voir abordé dans l'étude relative à la moitié Nord du logis ?
Par exemple (en vrac et sans a priori) :
Besoins : 1 salon, 1 chambre, 1 bibliothèque ...
Dessins précis de boiseries, des sols …
Remplacement de toutes les portes
Mise en place de cheminée ?
Renforcement de la charpente du comble et aménagement du comble (isolation ?)
Isolation, chauffage, électricité
Menuiseries extérieures
Estimation du coût des travaux par un économiste ?

A bientôt.

(fin de citation)

Ma réponse : "Tout ça, sauf peut-être le dernier point (...). Prévoir 1 cuisine, dont l'emplacement sera à choisir, le projet devant incorporer les volumes résiduels du bâtiment Nord. Au R-C, pas salon mais salle-à-manger. Au 1er, 1 salle de bain avec baignoire et w.-c. dans la tour à côté de la chambre."
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 27 Janvier 2016
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Menuiserie - Bâtiment Nord
0
Il faut longtemps pour que les projets de restauration mûrissent à la Chaslerie.

Le 30 décembre 2013, voici ce que j'avais écrit à Pascal BRESSON :

(début de citation)

Voici le genre de grille de bois que je voudrais, pour le devant et, si possible, le dessus du cache-radiateur dont j'aurais besoin pour ma chambrette en soupente au 1er étage du bâtiment Nord :

Cache-radiateur de l'entrée de l'appartement de Paris.

Pour le reste, le cache-radiateur devrait ne pas comporter de plinthe comme ici mais, néanmoins, une arrivée d'air par en-dessous + je voudrais que le planche de dessus et les moulures soient assorties à ce qui a déjà été réalisé pour ma chambrette en soupente.

Bien cordialement,

PPF

(fin de citation)

Plus de deux ans plus tard, nous en sommes toujours à dialoguer à propos de ce projet, M. BRESSON m'ayant incité à lui confier également la réalisation d'un autre cache-radiateur pour la grande chambre en soupente.

Pour la chambrette, nous sommes d'accord sur la façade...

... ainsi que sur le treillage assemblé à mi-bois :

En revanche, pour l'autre chambre, le caractère de guingois de la maçonnerie complique le débat. M. BRESSON m'a d'abord proposé ceci...

... mais j'ai fait valoir que le décentrage de la fenêtre nuirait à l'harmonie de l'ensemble. Il m'a ensuite proposé deux autres solutions...

... et il me semble que la première de ces deux serait plus adaptée.

Pour la tablette du dessus des cache-radiateurs, Pascal me propose de choisir entre deux moulures, soit un bec de corbin...

... soit une moulure à deux congés :

Je penche pour la première mais vais prier M. MAFFRE de nous donner son opinion sur ces choix.

P.S. (dans l'après-midi) : M. MAFFRE a répondu ceci : "Concernant le cache radiateur, en dehors du contexte, c'est difficile pour moi de juger.
Néanmoins, la première version (avec traverse centrale) ou la seconde avec 3 panneaux carrés me paraissent bien.
Attention à la taille du treillage qui fait la qualité de l'ouvrage. Plus l'ouvrage est compliqué plus il est présent dans la pièce...
Dans l'idéal, une ventilation par le dessus est recommandée pour une bonne dispersions de la chaleur et évite les surchauffes sur la tablette haute."

J'ai répercuté à Pascal BRESSON avec le commentaire suivant : "Penser à la ventilation par le dessus.
Pour la grande chambre, 3 panneaux.
Pour la tablette, la formule bec de corbin me semble préférable à l'autre. Voire un truc plus simple. Il faudra adopter la même solution pour les étagères.
Surtout, il me semblerait préférable que la tablette du cache-radiateur soit rasibus sous l'encadrement de bois de la fenêtre (car il y a des fuites d'eau qui laissent des traces de tanin disgracieuses sur la chaux)."

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 27 Janvier 2016
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Cave
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Le 1er étage de la cave en début de journée aujourd'hui, alors qu'Igor ajoutait une ampoule électrique :

27 janvier 2016.

27 janvier 2016.

Les compagnons de M. PICAULT ont commencé à poser sur les bardeaux de châtaignier un textile dénommé "Rewasi-Top 150" qui m'est apparu, test effectué, étanche à l'eau, ce qui m'a conduit à le refuser en attendant que M. MAFFRE, consulté, ne nous dise si ce produit était acceptable. M. PICAULT, particulièrement calme devant ma réaction (ce que je trouve remarquable et tout à son honneur), a toutefois préféré laisser ses compagnons poursuivre la pose de ce matériau et d'une première couche de laine de roche de 30 mm d'épaisseur :

27 janvier 2016.

27 janvier 2016.

Voici donc l'aspect du chantier en fin de matinée, en attendant l'arbitrage de M. MAFFRE :

27 janvier 2016.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 27 Janvier 2016
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Cave - Désultoirement vôtre ! - Références culturelles
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Benoît MAFFRE n'a pas tardé à répondre à ma question sur le "textile non étanche - étanche" de la cave.

Il m'a écrit ceci ce soir :

(début de citation)

M. Fourcade,

Si je vous disais que la sous-toiture HPV utilisée sous l'isolant acoustique ne va pas…
mais je suppose que ça ira, car c'est respirant, même si c'est beaucoup plus cher que ce que je vous proposais…

En revanche, il faut impérativement que l'isolant acoustique se retourne le long du mur sur la hauteur de la chape !

Crdt.

Benoît Maffre
Architecte du patrimoine, DPLG
Gérant

B.MAP Sarl d’Architecture
La Brosse - 7, rue des Forges – 27320 Droisy
Tel : 02 32 30 57 97 – Port : 06 08 49 19 85

(fin de citation)

Je vais répercuter ce message sur M. PICAULT. En espérant qu'il fera modifier son installation, au moins quant au retournement de l'isolant acoustique en laine de roche. Je serai également amené à redire aux compagnons de M. PICAULT quelque chose sur quoi j'ai beaucoup insisté ce matin et qu'ils m'avaient dit qu'ils appliqueraient, ce qu'ils n'ont pourtant pas fait partout ; j'ai en effet demandé que soit ménagé un espace de 15 centimètres entre le droit des poutres formant la trémie et les différents produits qu'ils sont chargés de superposer, ceci afin de faciliter la pose ultérieure de cloisons, d'un escalier et de rambardes.

Je trouve pénible de devoir ainsi rabacher. Mais qu'on ne compte pas sur moi, ici ni ailleurs, pour accepter un travail approximatif !

P.S. de la nuit du 27 au 28 : Vérification faite, le surcoût évoqué par M. MAFFRE doit être de l'ordre de 500 euros. Comme on le dit en patois de Toulouse : "qualcu pagara !" (en français : "quelqu'un va payer" ; en surfant sur la toile, je vois qu'il y a un film du même métal "nel mondo del pugilato", ce qui promet) :

P.S. 2 (du 28 janvier tôt) : J'ai dit à M. PICAULT que je ne l'enquiquinerais pas pour le surcoût mais qu'il fallait que ses gars respectent les deux autres contraintes (les retours de l'isolant sur les murs et la marge de 15 cm autour de la trémie).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 10 Février 2016
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Menuiserie - Logis
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Au lever du soleil ce matin...

10 février 2016.

... j'ai pris les dernières photos des trois fenêtres du 1er étage du logis qui recevront leurs grilles aujourd'hui :

10 février 2016.

10 février 2016.

10 février 2016.

10 février 2016.

10 février 2016.

Avant de pouvoir engager la restauration des menuiseries de fenêtres qui arrivent en bout de course, on attend toujours que la D.R.A.C. veuille bien se prononcer sur l'étude préalable de Benoît MAFFRE.

Patience. Comme je le serine à Carole et aux enfants, "Paris ne s'est pas fait en un jour."

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 10 Février 2016
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Logis
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Roland FORNARI est bien venu ce matin :

10 février 2016.

Il a immédiatement entrepris de m'expliquer comment il avait forgé les barreaux des nouvelles grilles. Il part de la barre de fer pur qu'il tient de la main gauche, il l'étire et la perce ; un barreau est ainsi une pièce sans soudure :

10 février 2016.

Pendant que je l'écoutais, je regardais du coin de l'œil l'intérieur de sa camionnette :

10 février 2016.

Un doute me saisissait : ces grilles correspondaient-elles à celles que j'avais espérées, c'est-à-dire des grilles comparables à celles du rez-de-chaussée, avec un plus, comme me l'avait expliqué Roland au moment de la commande, pour marquer l'aspect "honoricus" de l'étage.

J'ai néanmoins laissé la pose se poursuivre...

10 février 2016.

10 février 2016.

... non sans me rendre dans la "pièce dévastée" où Roland et ses compagnons opéraient. Là, j'ai pu observer ces grilles de plus près, celle destinée à la façade Sud,... :

10 février 2016.

10 février 2016.

10 février 2016.

10 février 2016.

10 février 2016.

10 février 2016.

... celle prévue pour la fenêtre Sud-Est...

10 février 2016.

10 février 2016.

... et, dans mon ancienne chambre, celle forgée pour la fenêtre Nord-Est :

10 février 2016.

A ce stade de mes investigations, mes doutes étaient confirmés, les barreaux étaient rectangulaires alors que je les attendais en losange et les extrémités des grilles, en haut et en bas, différaient très sensiblement de celles de leurs voisines du rez-de-chaussée : plus de fleurettes imitées de Carrouges mais des piques, droites ou recourbées.

Anticipant sur mes interrogations qu'il devait lire sur mon visage, Roland m'a alors expliqué...

10 février 2016.

... que ses trois dernières grilles étaient des "grilles mobiles quadrangulaires de maîtrise avec montage à mystère et barreaux formant cadre, analogues à celles de la tour du manoir de Mebzon". Leur fixation aux oeillets fichés dans le mur devait se faire grâce à des "épinglettes". Roland insistait sur le fait qu'il y a déjà de nombreux modèles différents de grilles à la Chaslerie, toutes imitées de manoirs ou de châteaux des environs (sur ce point, je ne pouvais le démentir), de sorte que nous y disposerions, avec les nouvelles, d'un véritable "conservatoire des grilles" du secteur.

J'avoue qu'à ce stade, je demeurais très perplexe. Mais, connaissant Roland et, dans mon extrême faiblesse à son égard (bien connue des visiteurs de ce site), lui accordant volontiers le bénéfice du doute, je choisis de laisser la pose continuer :

10 février 2016.

10 février 2016.

Avant l'heure du déjeuner, je m'interrogeais encore :

10 février 2016.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 10 Février 2016
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Logis
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En début d'après-midi, un rayon de soleil m'a permis de me rendre compte que la grille Sud avait très belle allure, manoriale en diable pour être précis :

10 février 2016.

Roland et ses compagnons s'échinaient à poser la grille Sud-Est...

10 février 2016.

10 février 2016.

... puis la grille Nord-Est :

10 février 2016.

10 février 2016.

10 février 2016.

10 février 2016.

Au final, je trouve que ces grilles rendent très bien et que, loin de gêner, leur différence avec les grilles du rez-de-chaussée rompt opportunément avec la monotonie de la façade. Les affreux linteaux de chêne du premier étage sont en partie occultés, ce qui est très heureux :

10 février 2016.

10 février 2016.

Je me déclare donc pleinement satisfait et félicite avec joie (et soulagement) Roland FORNARI et ses compagnons :

10 février 2016.

Les observateurs attentifs auront pu remarquer que, pour travailler avec Roland, il vaut mieux être barbu et arborer une queue de cheval (au pire, une casquette pour les défaillants). Les piercings à la mode maorie sont un plus, bien qu'on en connaisse de plus affirmés encore :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 11 Février 2016
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Logis
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J'espérais profiter du soleil levant ce matin pour vous montrer les nouvelles grilles dans leur gloire. Mais c'est raté ! Outre qu'il gèle à pierre fendre, le ciel est bouché :

11 février 2016.

Voici néanmoins ce que ça donne :

11 février 2016.

11 février 2016.

11 février 2016.

11 février 2016.

Bravo PPF pour ces nouvelles grilles en fer forgé. Comme disent les djeun's, ça le fait.

Les dernières photos givre et neige étaient magnifiques.

J'adore toutes les restaurations, dont la poivrière. Seule la cour intérieure est encore un peu tristoune sans pelouse ni arbre... mais je suis sûr que vous avez un plan.

Amicalement

N.D.L.R. : Ce message d'un "ami Facebook" (résidant au Maroc où il travaille dans l'immobilier mais que je n'ai jamais rencontré "de visu") aurait dû apparaître ici sous forme de commentaire à mon compte rendu précédent. Mais j'ai préféré lui donner un statut supérieur (en termes de moteur de recherche de notre site favori) afin de pouvoir le retrouver plus facilement lorsque, plus tard, je m'y référerai. Il aborde en effet une question que je n'ai jamais traitée sur notre site favori et qui appelle de ma part une réponse circonstanciée car il s'agit d'une question très importante sur ma manière de restaurer notre manoir favori. (N.B. : Je précise que je ne vais pas répondre d'un trait mais que je complèterai progressivement ma rédaction, au moins dans les prochaines 72 heures, dans le souci de ne rien oublier ; il faudra en particulier que je retrouve les plans de Marc LECHIEN et, dans la pagaïe exceptionnelle de mes rangements actuels, je risque de ramer)

N.D.L.R. 2 (du 14 février 2016) : Les idées que j'aurais à évoquer foisonnent. Tâchons d'y mettre un peu d'ordre.

1 - Il faudrait que je commence par rappeler la forme de la cour, quadrilatère qui ne comporte pas deux côtés parallèles, du fait de la construction "à la petite semaine" des bâtiments sur cour, sans plan d'ensemble de départ ni unité autre que celle des matériaux. Importance des matériaux, des plis du terrain. Minéralitude dans la vertitude. Absence quasi-totale de somptuosité. Quoique, manorialitude.

2 - La deuxième idée serait de faire part de mon réflexe initial, le mandat à un paysagiste. Le projet de Marc LECHIEN, pour la cour comme pour le "Pournouët". Pourquoi je n'ai pas donné suite à ce projet.

3 - Les documents (?) et photos anciens. Une cour à usage agricole. Mare, canards, lapins, chèvre, chevaux, chien. Puis une cour goudronnée et engravillonnée pour un conseiller général. Rosiers, hortensias.

4 - Les contraintes de ma vision du chantier. Long terme inéluctable, la priorité aux abords, le confort et l'intendance suivront. Le phasage des opérations. Les tracteurs porteurs de boue. Les dalles stockées. Les plantations de Carole. Maladie des buis.

5 - Mes propres idées. Adrets et ubacs, ombres et ensoleillements. Climat et robinets d'arrosage. Investissements puis entretien. "La terre est basse". Des pavés, lesquels, où les trouver, comment les calepiner. Des fleurs, lesquelles, où ? Des arbres, lesquels, où ? Quelles allées, quels passages, quels usages ?

6 - Conclusion : un esprit de béguinage est-il possible, est-il tenable, soutenable ?

N.D.L.R. 3 (du 15 février 2016) : Je viens de retrouver le contrat qu'avait préparé Marc LECHIEN, en même temps qu'il me soumettait le plan de ses projets. Ce document est daté du 12 août 1991, soit six semaines à peine après mon achat de la Chaslerie. C'est dire qu'avec mon regard de l'époque, j'estimais nécessaire de ne pas tarder à aménager la cour de notre manoir favori.

En revanche, je n'arrive pas à remettre la main sur les dessins de ce paysagiste. Je vais donc suspendre cette chronique tant que je ne peux l'illustrer ainsi que je le souhaiterais.

Plus je classe mes livres...

... dans les 80 (à ce jour) boîtes de rangement en plastique que je me suis procurées, et plus je trouve qu'il est scandaleux qu'après 25 ans de restauration, je ne dispose toujous pas d'une bibliothèque digne de ce nom (air désormais connu).

J'ai néanmoins remis la main cet après-midi sur l'ouvrage suivant...

... dont le sommaire me paraît bien alléchant :

Il s'agit de l'ouvrage de référence des restaurateurs de vieilles pierres, hélas difficile à se procurer désormais. Je possède néanmoins plusieurs tomes de la même collection, achetés pour nourrir mes réflexions sur les travaux sur notre manoir favori. Je ne vais évidemment pas pouvoir mettre en ligne toutes les pages du tome consacré à la ferronnerie mais j'ai pensé qu'il pourrait être bienvenu, à toutes fins utiles, que je scanne quelques pages pertinentes en matière de ferronnerie de grilles.

D'abord sur la forme des barres mises en œuvre :

Page 18.

Extrait de la page 18.

Ensuite, je mets en ligne différentes illustrations, glanées ça et là dans cet ouvrage :

Page 30.

Page 54.

Une indication sur le montage "à mystère" :

Page 55.

Des exemples de fixation aux murs :

Page 61.

Page 61.

Page 61.

Page 61.

Et encore sur le montage "à mystère" :

Page 95.

Page 96.

Extrait de la page 96.

Page 97.

Page 98.

Importante conversation téléphonique hier soir avec mon interlocutrice normale à la D.R.A.C. de Caen. Importante, moins par le contenu que par la tonalité. J'ai en effet été très sensible à l'empathie témoignée pour l'effort de 25 ans de travaux sur un manoir parmi beaucoup d'autres, dans un monde où l'on voit, notamment par ici, une forte proportion de belles demeures partir à la dérive. Mes contraintes sont connues, pas seulement la financière, et connu également mon souci de passer, dans de bonnes conditions, le relais à la nouvelle génération.

Sur le fond, le dossier sur lequel nous attendons la réponse est sur le bureau du conservateur régional des monuments historiques, avec un long compte rendu des services qui sont entrés finement dans le détail de la question. Pour la suite, j'ai rappelé mes souhaits d'engager dès que possible la restauration des menuiseries extérieures ainsi que de fournir à mes successeurs un cadre réfléchi pour les restaurations intérieures du logis à venir ; en l'état des finances publiques, ces choses sont compliquées à organiser mais, espérons-le, pas impossibles. Enfin, j'ai fait part de mon intention d'expérimenter l'isolation thermique à l'occasion de la poursuite de la restauration de la cave et mon interlocutrice a proposé de me fournir des adresses utiles à l'échelon régional.

P.S. du 11 mars 2016 : Ma correspondante m'a adressé un courriel pour m'indiquer à qui m'adresser pour l'isolation thermique de la cave :
- rénovation thermique sur le patrimoine ancien (programmes co-développés avec le ministère de la culture) ;
- aides.

Elle me rappelle également que, la cave étant inscrite (arrêté de 1926), ces travaux devront faire l'objet d'une autorisation préalable des services des affaires culturelles.
Coup de fil de M. MAFFRE cet après-midi. Il viendra, le 30 mars prochain, réceptionner les grilles de Roland FORNARI au premier étage du logis.

Dans la foulée, nous préciserons sa mission à venir relative à la restauration intérieure du logis. Mes idées sont enfin claires :
- la cuisine sera réinstallée dans le bâtiment Nord ;
- mon bureau sera transféré au rez-de-chaussée de la tour Nord-Est, actuelle chambre du cadet qui émigrera dans le fournil de la ferme ;
- mon ancienne chambre du 1er étage du logis sera restaurée, sa salle de bains avec baignoire (la 1ère de la Chaslerie, du moins sous ma gouverne) sera installée au 1er étage de la tour Nord-Est ;
- on prévoira une isolation thermique de la couverture du logis et on renforcera le sol des combles afin de pouvoir y entreposer des objets lourds comme mes archives qui pourront libérer les combles de la tour Louis XIII ;
- la chaudière sera, à ce stade (c'est-à-dire de mon vivant), maintenue dans la partie reculée du bâtiment Nord ;
- le financement de la restauration du salon du logis et de la salle dévastée de l'étage sera laissée au bon cœur (???) de mes ayants-droit, qui seront encouragés à mettre la main au porte-monnaie, mais les principes des travaux en question auront été définis par M. MAFFRE (je précise que le meilleur parti que j'entrevois pour la salle dévastée est un avenir de chambre de maître de 60 m2, avec salle-de-bains dans la tour attenante).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 24 Mars 2016
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Charpente-couverture - Plomberie-chauffage - Logis - Cave
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Sur les conseils de Mme Emeline LE NOZAHIC, mon interlocutrice normale à la D.R.A.C., j'ai rencontré hier, à Flers, M. Robin GUITTON, de l'"INHARI (structure HSD)", pour me renseigner sur les initiatives du conseil régional de Normandie en matière de rénovation énergétique.

J'envisage en effet, dans un premier temps, de faire dresser un "audit énergétique et scénario" de la cave par une entreprise conventionnée avec la Région (le coût d'un tel audit est de l'ordre de 1 000 € dont 800 couverts par la Région) :

Cet audit porterait sur trois sujets à propos desquels je manque d'infos digestes :
- la meilleure isolation thermique de la couverture ;
- la meilleure façon d'améliorer l'isolation thermique des murs (problématique chaux-chanvre que j'ai déjà évoquée ici) ;
- le meilleure combustible en termes de coût et de facilité de stockage compte tenu des caractéristiques de ce bâtiment (je pense notamment à son appentis).

J'espère qu'à l'issue de cet audit, je pourrai lancer les travaux correspondants sur la cave (comme mon "revenu fiscal de référence" est très bas, je devrais pouvoir bénéficier des meilleurs soutiens régionaux) et que, surtout, je serai devenu moins incompétent avant d'aborder dans les meilleures conditions techniques la restauration intérieure du logis.

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J'ai contacté hier trois entreprises figurant sur la liste de celles habilitées à dresser un "audit énergétique et scénario" relatif à la cave. Les trois m'avaient promis leur devis pour aujourd'hui mais, à l'heure où j'écris ce message, une seule a tenu parole.

M. GUITTON, de l'"INHARI" de Flers m'a indiqué ce matin que le dossier passerait en commission le 9 mai prochain, en vue de décider l'attribution du "chèque éco-énergie" de la région pour couvrir l'essentiel du coût de l'audit.

A noter que lors de ma conversation téléphonique d'hier avec l'interlocuteur d'une des trois entreprises pré-sélectionnées, je lui ai tenu des propos incendiaires à propos des éoliennes. Il semble que cette franchise motivée l'ait conduit à se terrer dans un abri. Dommage, car son C.-V. consulté en ligne semblait indiquer qu'il aurait pu être de bon conseil.

P.S. (du 26 mars 2016) : L'entreprise dont j'avais pensé troubler le gérant par mes propos peu amènes sur un sujet qui me tient à cœur a fini par m'envoyer son devis hier soir. Je me retrouve donc avec deux devis en mains.

Or je désire que la rénovation de la cave soit exemplaire en termes de ventilation et d'économie d'énergie ; j'aimerais en outre que ce que nous allons faire ici puisse, en l'état de l'art, servir de modèle en matière de restauration écologique d'un bâtiment protégé au titre de la législation sur les monuments historiques.

Je vais donc soumettre les deux devis reçus, pour avis, à M. MAFFRE, notre architecte du patrimoine favori.

J'ai mis à jour la photothèque pour ce qui concerne la cave et son appentis. J'y ai intégré des photos des plans établis dès octobre 1991 par Nicolas GAUTIER, A.B.F. alors chef du service départemental de l'architecture de l'Orne.

Mon idée est de faciliter, grâce à cet outil, le dialogue que je vais poursuivre avec les entreprises habilitées par la Région à dresser un "audit énergétique et scénario", en vue de sélectionner celle qui me conseillera.

P.S. : Lorsqu'un tiers peu au fait de la façon dont je restaure notre manoir favori consulte ce dossier, il me semble qu'il doit s'étonner, tout à la fois, que les travaux sur la cave durent aussi longtemps et que, pourtant, je n'aie guère dévié de la trajectoire définie en la matière il y a déjà 25 ans.

Il faut en effet une bonne dose de constance, pour ne pas dire d'opiniâtreté, pour tenir le cap malgré des obstacles divers que l'on s'efforce de contourner en prenant, chaque fois, le temps qui semble nécessaire. Un quart de siècle après le premier coup de pelleteuse, je dois dire que je ne suis pas mécontent du résultat provisoire. Je pense que, sous réserve de la dalle de béton du rez-de-chaussée, nous n'avons pas commis d'erreur significative. Et nous avons redonné une certaine vie à la cave en lui prodiguant les premiers soins qu'elle appelait après deux siècles d'incurie.

Nous devrions pouvoir avancer plus rapidement, désormais, dans ce programme de restauration et disposer là, d'ici à deux ans j'espère, d'un logement confortable et de caractère où nous abriter de l'hiver. En attendant d'y voir plus clair dans la restauration du logis. Et aussi d'en trouver les moyens.

Rare Medieval Tiles on Display Again

Cleeve Abbey re-opens after conservation work to protect 13th century tile pavement.
A new shelter allows visitors to view the detailed heraldic tiles, while also protecting them from the elements.

The new shelter to protect the tile pavement at Cleeve Abbey.

A new state-of-the-art timber shelter has been built at Cleeve Abbey in Somerset to cover and protect the rare medieval pavement. The site re-opens on Friday 25 March 2016.

The shelter allows natural daylight while ensuring no direct sunlight falls on the sensitive tiles, while a ventilation system creates a stable environment.

The tiled pavement consists of high quality heraldic tiles dating from around 1270, and is extremely rare. It is the only large-scale example of a decorated medieval monastic refectory floor in Britain.

The pavement was buried in the late 15th century, and was only rediscovered in 1876. The tiles were in remarkably good condition, thanks in part to the centuries left untouched underground. Not only are they beautiful examples of craftsmanship but they also add to our understanding of the abbey's history.

However, from the 1950s to 2000 the pavement remained fully exposed throughout the summer. Studies showed that this exposure to the elements was causing serious damage including a loss of protective glazing and deterioration of the intricate patterns in the clay.

Last year, construction began on a new timber shelter which was carefully designed to meet all the conservation criteria for the long term protection of the tiled pavement. The new shelter opens to the public official on Good Friday 2016.

Jeremy Ashbee, English Heritage's Historic Properties Curator comments:
"Cleeve Abbey is one of our national treasures - in truly beautiful surroundings, rare surviving buildings in which medieval monks met, ate and slept … The new shelter building means that the pavement is safe from the damage of sun and rain but crucially, all visitors are now able to see it and enjoy it."

Find out more about the Medieval Tile Pavement Conservation Project at Cleeve Abbey.

Details on the haraldic tiles at Cleeve Abbey.

The Cistercian abbey of Cleeve was founded in the late twelfth century, built to the strict principles of the Cistercian order in a simple, unadorned style.

Still in their original position, the tiled pavement shows the footprint of that long lost medieval building. It also reflects the importance the abbey attached to the royal patronage it enjoyed in the 13th century. The heraldry of King Henry III, his brother Richard Earl of Cornwall, King of the Romans, and the mighty earls of Gloucester all feature on the tiles. These displays of heraldry suggest a hefty endowment from noblemen and royalty, and were a way for the abbey to declare its association with its patrons to the world.

Cleeve Abbey re-opens on Friday 25 March 2016.

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