Architecture-M.O.

Lucyna GAUTIER-ZIELINSKA
rédigé le Dimanche 5 Juin 2011
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Menuiserie - Murs divers
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Cher Pierre-Paul,

Je vous transmets les photos d"'exemples de porte en bois pour votre portail de jardin.

Lucyna Gautier-Zielinska
ArchiPatrimoine
Architecte du Patrimoine

@ Lucyna GAUTIER :

Plus je pense à ce portail et plus je me dis que ce serait une très mauvaise idée de le réaliser en bois.

En effet :

- il est nécessaire que le tracteur "Valtra" (ou tout autre engin du même calibre) puisse accéder au "Pournouët" ; cela est vrai tant que la douve Est n'aura pas été restaurée ; mais cela restera tout aussi vrai ensuite ;
- même avec Pascal au volant, l'expérience montre qu'un portail de bois de 3 m de large ne résiste pas aux caresses, même superficielles, d'un tel engin ; pour preuve, voici l'estafilade de 22 cm de haut sur l'un des battants de la porte charretière d'accès à la cour du manoir :

5 juin 2011, détail de la porte charretière de la Chaslerie.

- si les dégâts sont tels sur un portail aussi costaud, qu'en serait-il pour votre structure arachnéenne ?
- à titre d'exemple, voici le résultat d'un frôlement furtif du tracteur d'un précédent fermier sur le fournil du manoir (ici, dans l'état où je l'ai trouvé lors de mon achat de la Chaslerie)

Janvier 1992, le fournil du manoir à l'époque.

Donc, sans méconnaître le charme de votre proposition, j'insiste pour que le portail et la grille à claire-voie soient tous deux en fer.

J'en suis à concevoir le programme du chantier pour les prochaines semaines.

Dans l'immédiat, Pascal s'occupe du rampannage du fournil de la ferme. Roland BOUSSIN m'a indiqué qu'il reviendrait dans une dizaine de jours pour poser les tuiles sur ce bâtiment. Philippe JARRY devrait installer la fosse septique début juillet. Il restera à planifier le travail du plombier et de l'électricien. En tout état de cause, j'aimerais pouvoir passer l'hiver prochain dans ce bâtiment enfin restauré et... chauffé. Ce serait alors, en l'état du chantier, le local le plus confortable de l'ensemble de la Chaslerie.

Sur la "maison de Toutou", j'attends pour la fin de cette semaine-ci la livraison des nichoirs par Denis DUVEAU. Il n'y aura donc plus d'obstacle pour que Pascal pose le torchis. Dans la foulée, nous en ferons sans doute de même sur l'appentis de la cave.

Lucyna GAUTIER devrait déposer aujourd'hui la demande de permis nécessaire (eh oui, incroyable mais vrai !) pour le mur Ouest de la douve Nord. Nous nous sommes finalement mis d'accord pour des grilles en fer et j'ai même commencé à évoquer le sujet dès ce matin avec Roland FORNARI. Dès que possible, Pascal attaquera la restauration de ce mur.

Roland FORNERI devrait livrer rapidement un certain nombre de ses oeuvres et lancer la fabrication de la grille pour le mur entre le manoir et la chapelle.

La poursuite de la restauration de la ferme pâtira nécessairement de la charge de ce programme. La prochaine tâche est d'y relever le linteau de la porte de séparation entre la future cuisine-salle à manger et le futur petit salon. J'ai demandé, il y a plusieurs semaines, à Sébastien LEBOISNE un devis pour le linteau de la cheminée ; ne voyant rien venir de sa part, je vais interroger Denis DUVEAU.

A ce stade, le chantier de la ferme est cependant à un tournant : devons-nous achever la restauration de la partie Sud, de manière à y rendre utilisable l'équivalent d'un logement de deux ou trois pièces (au rez-de-chaussée et au 1er étage, après avoir restitué l'aspect initial de longère) ou bien devons-nous continuer vers le Nord les travaux, en cherchant à nous limiter pendant une bonne année à la seule maçonnerie ? Quoi qu'il en soit, le jeune W.F. est très content de ce qu'il a pu inspecter ce week-end, c'est déjà une bonne chose.

Sur le bâtiment Nord, le test de dilatation est toujours en cours et se passe bien. Il faudrait que Carole décide enfin quelles tomettes poser au sol et choisisse l'équipement du cabinet de toilettes. En attendant, nous marquons le pas. Pour ce qui concerne la restauration des boiseries de ce que j'appelle (malgré les vives protestations de Carole) ma future "chambre mortuaire", Sébastien LEBOISNE ne l'a toujours pas commencée ; il m'a parlé du second semestre 2011, ce qui est bien long.

Sur l'"aile de la belle-mère", Lucyna devrait revenir vers Mr T. en septembre prochain. Je crois que c'est une excellente idée de la laisser désembrouiller les escaliers invraisemblables d'Henri LEVEQUE. Lucyna va aussi réfléchir à la distribution des pièces et, le cas échéant, faire des propositions pour modifier les ouvertures extérieures.

Quant à la cave, Nicolas GAUTIER et Lucyna ont redit à Mr T. l'incongruïté qu'il y aurait à percer les ouvertures auxquelles il pense à ce stade. Je n'exclus pas de mener à ma main le chantier de ce bâtiment, avec l'idée de démontrer à mon aîné qu'il est possible de le restaurer en veillant au confort et à la lumière mais sans dénaturer les volumes.

Bref, on le voit, ce ne sont ni le travail ni les projets qui manquent. Et ceci sans même évoquer l'allée principale, dont la restauration est reportée à plus tard.

Lucyna GAUTIER m'a fait parvenir les plans que je dois signer aujourd'hui au service départemental d'architecture et du patrimoine (S.D.A.P.) à Alençon, afin de lancer la procédure d'instruction de ma demande de permis de construire relative au mur Ouest de la douve Nord. Trois sont relatifs à l'état actuel...

Plan de l'état actuel.

Elévation de l'état actuel.

Coupe de l'état actuel.

... et trois à l'état projeté :

Plan de l'état projeté.

Elévation de l'état projeté.

Coupe de l'état projeté.

A la lecture de ces plans, j'apprends un nouveau mot, "chantepleure", et je m'aperçois que je n'ai pas réussi à faire comprendre par Lucyna ce que j'appelle l'arrière-cour, la terrasse ou le "Pournouët". Mais c'est un détail que je tâcherai de corriger à la main.

J'ai reçu ce matin la lettre de démission que j'attendais. Je ne commenterai pas ce courrier ici, si ce n'est pour noter que le salarié en question n'entend pas, apparemment, respecter la période conventionnelle de préavis. Il va donc me falloir, avec l'aide de Bernard si possible, mettre à l'abri les matériels et matériaux de chantier encore présents à la Chaslerie.

Dans les prochaines semaines, le chantier du fournil de la ferme et celui de la ferme vont donc se trouver interrompus à mon grand regret. Je vais devoir me mettre rapidement en quête d'un nouveau collaborateur.

Malgré cette expérience finalement malheureuse, je n'oublie pas les bons souvenirs dont ce site témoigne surabondamment. Surtout, je conserve la volonté d'employer un maçon à temps plein, en qualité de salarié.

Parmi les prochains travaux importants pour lesquels j'ai besoin d'un professionnel, il y a en effet, outre la ferme sur laquelle on n'en est qu'au tout début du programme :
- la pose de torchis sur l'appentis de la cave et sur l'abri de jardin (ou "maison de Toutou") correspondant ;
- la restauration du mur Ouest de la douve Nord, pour laquelle une demande de permis de construire est en cours d'instruction ;
- la poursuite de la restauration intérieure du bâtiment Nord ;
- la restauration de l'intérieur du logis (qui se trouve toujours dans l'état où je l'ai acheté, donc où il y a encore beaucoup à entreprendre) ;
- la restauration du mur d'escarpe des douves et des biefs (il s'agit là d'un travail qui durera, à lui seul, deux ou trois ans, si j'en juge par mon expérience des murs que nous avons déjà restaurés) ; une étude préalable est en cours à ce sujet ;
- la restauration de l'intérieur de l'"aile de la belle-mère" ; aux dernières nouvelles, Mr T pourrait ne pas exclure de financer ces travaux-ci, sur la base d'une étude préalable qui, évoquant la distribution intérieure, aurait nécessairement des conséquences sur la forme et le positionnement des ouvertures.

En dépit de quelques vicissitudes, le moral se veut délibérément au beau fixe. "Mépriser les hauts, repriser les bas", cette ligne de conduite s'applique ici aussi. Car, malgré sa taille impressionnante à mon échelle, le projet conserve tout d'un petit bonheur, on tâche en tout cas de ne pas l'oublier.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 11 Juillet 2011
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Fournil du manoir - Charretterie - Murs divers
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J'ai reçu ce matin, de la D.R.A.C. de Caen, un courrier recommandé refusant l'autorisation que j'avais sollicitée de travaux sur le mur Ouest de la douve Nord, au motif de l'absence d'"une analyse historique et archéologique précise des états disparu/existant pour justifier le projet" (sic).

Ce courrier m'intrigue.

Faut-il laisser le fournil du manoir s'écrouler dans la douve ? N'est-il pas évident qu'il y avait là un mur, dont les vestiges ont d'ailleurs été signalés dans le dossier soumis aux nombreux échelons administratifs concernés ? Pourquoi devrait-on s'expliquer sur les raisons pour lesquelles ces échelons auraient, dans le passé, laissé partir les pierres pour remblayer des chemins ? Faudra-t-il rechercher ces pierres manquantes dans les chemins aux alentours ?

Pourquoi demande-t-on ici une telle étude alors qu'il n'en avait jamais été question pour la reconstitution du mur de terrasse, monument historique classé dont les travaux ont d'ailleurs été subventionnés, ou bien pour la charretterie, monument inscrit à l'I.S.M.H. pour lequel je n'ai reçu aucune aide ?

Dans l'immédiat, je vais cependant demander à mon architecte du patrimoine, Lucyna GAUTIER, de m'expliquer en quoi le dossier qu'elle m'a récemment fait signer pourrait bien être incomplet. Ce dossier me semblait en effet excellent.

Guy HEDOUIN
rédigé le Lundi 11 Juillet 2011
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Murs divers
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Bonjour !

Je me disais bien que vous aviez de la chance de passer au travers les arcanes de la DRAC, vous voilà confronté à l'obscurantisme du chef de service, niant toutes les évidences, pourrait-il au moins se déplacer sur le terrain ?

Il est difficile de suivre leur raisonnement, il y a tant d'édifices qui s'écroulent au quatre coins de la France, et lorsque l'on fait l'effort de les restaurer dans les règles de l'art, on vous met des bâtons dans les roues.

Bonne journée !

N.D.L.R. : Fidèle à ma politique éditoriale, je laisse ce message sur le site. Je précise que cela ne signifie en rien, de ma part, approbation de son contenu sur lequel, d'ailleurs, je ne m'exprimerai pas.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 29 Septembre 2011
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Murs divers
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On sait que le mur Ouest de la douve Nord aura la forme d'un rectangle posé verticalement sur sa longueur. La longueur est de 15 mètres et, en compagnie de Philippe JARRY, j'ai mesuré la profondeur du trou qu'il a creusé ; nous avons trouvé 3,80 mètres, à quoi s'ajoutera la hauteur du parapet, de l'ordre d'un bon mètre (comme pour le mur comparable, à l'Ouest de la douve Sud).

Lucyna GAUTIER, l'architecte du patrimoine qui a obtenu le permis, me recommande de donner à ce mur une épaisseur de 80 cm, c'est-à-dire identique à celle du mur de terrasse (déjà restauré) ou du mur d'escarpe des douves (à restaurer), c'est-à-dire sensiblement plus que celle des murs qui n'ont pas à soutenir des masses de terre. Cela représentera donc 60 m3 de maçonnerie, soit le tiers environ du mur de terrasse et, selon mes premières approximations, un petit sixième du futur mur d'escarpe. Autrement dit, la restauration du mur Ouest de la douve Nord pourra constituer, pour les maçons et pour moi, un bon entraînement à la restauration du mur d'escarpe. On pourra extrapoler le temps que nous consacrerons au premier, et les difficultés que nous rencontrerons, pour avoir une idée du défi que représente la restauration du second (que je considère encore comme le point d'orgue des travaux qui pourraient être réalisés de mon vivant à la Chaslerie).

A titre d'exemple, Lucyna préconise que, pour ce mur Ouest de la douve Nord, nous prévoyions, sur les 15 mètres de la longueur, une fondation de béton armé de 1 m de large et 1 m de profondeur. Je trouve que 1 m de profondeur est beaucoup. En effet, aucun des murs de la Chaslerie n'est profondément fondé et tous les murs anciens ont été montés à l'argile sans que jamais n'apparaisse la moindre fissure. De plus, la pression de la terre située à l'Ouest du mur Ouest de la douve Nord sera largement contrebalancée par la terre des bords de la douve puisque celle-ci a "grosso modo", une forme de "V" ou, à tout le moins, de "U" aux côtés très ouverts ; d'une manière ou d'une autre, ce contrebalancement devrait, selon moi, atténuer les tensions, même verticales, sur la base du mur. Ceci dit, afin de ne pas prendre de risque, je veillerai à ce que la fondation en béton de ce mur ait une profondeur très largement suffisante, au moins de 80 cm.

A ce jour, le fossé est prêt. On n'attend plus que les maçons pour commencer à bétonner. Ce devrait être fait la semaine prochaine.

Voici le courriel que j'ai adressé à la responsable du service des bâtiments de France à Alençon. Je le cite ici car il est bon que les tiers qui consulteraient éventuellement ce site aient, sur la question de la protection de la Chaslerie au titre de la législation sur les monuments historiques, toutes les données du dossier. Je précise que ce rappel ici aura également pour avantage - et ce n'est pas le moindre - de permettre à tous ceux qui en auraient besoin (et pour commencer, moi, mes fils, mes successeurs) de retrouver ces documents importants dispersés dans diverses chemises pas toujours bien rangées, en tout cas à la Chaslerie.

(début de citation)

Madame,

Comme je vous l'ai signalé vendredi, il ressort de contacts avec vos collaborateurs qu'il semble exister un débat quant à la bonne compréhension de l'extension de la protection au titre des M.H. sur le manoir de la Chaslerie. Cette question est bien entendu très importante pour la poursuite du programme de restauration du manoir puisqu'elle emporterait des conséquences négatives si l'interprétation restrictive était fondée.

Je me suis donc replongé dans mes dossiers et suis en mesure de vous communiquer la copie de documents officiels montrant que l'information de vos services semble incomplète et que, par voie de conséquence, leurs conclusions, telles qu'elles me parviennent, seraient à corriger.

Comme vous le savez, la protection de la Chaslerie est intervenue en trois étapes :

1 - Par arrêté ministériel du 2 novembre 1926, l'ensemble du manoir, de ses dépendances et des murs alentours a été inscrit à l'I.S.M.H. A l'époque, l'administration ne se livrait pas à une énumération ponctuelle des parties protégées ; elle se bornait le plus souvent à protéger un ensemble ; en particulier, il était entendu que, dans ce cadre et sauf mention contraire, toute protection relative aux extérieurs valait également pour les intérieurs ; seules les pièces préparatoires de l'arrêté explicitaient, dans la meilleure des hypothèses, l'extension de l'arrêté.

C'est ce qui s'est passé à la Chaslerie, à l'initiative d'Edouard HERRIOT, président du conseil, qui avait découvert le manoir lors d'une cure à Bagnoles et en a rendu compte dans son ouvrage "Dans la forêt normande". Je me suis procuré à Paris, dans les services de la direction du patrimoine, la "description sommaire du monument" datant d'août 1923, qui constitue la seule pièce explicative de l'arrêté de 1926, pièce dont je vous transmets ci-joint la copie :

Page 1 du rapport préparatoire à l'arrêté de 1926.

Page 2 du rapport préparatoire à l'arrêté de 1926.


On constate que :
- les dépendances situées à l'Ouest du manoir, qualifiées de "fermes" sont bien citées sur ce document ; à ce seul titre, on peut donc affirmer que les bâtiments de la ferme de la Chaslerie sont inscrits à l'I.S.M.H., tant pour leurs extérieurs que pour leurs intérieurs ;
- de même, le jardin est cité, donc protégé, étant entendu qu'il est décrit comme étant "circonscrit de trois côtés par un fossé de dix mètres de largeur et de deux à trois de profondeur" (il n'avait pas dû être curé depuis longtemps) ; à ce seul titre, ce que nous appelons aujourd'hui la terrasse et le "Pournouët" sont protégés, y compris les douves qui les entourent et les murs qui les délimitent.

2 - Par arrêté préfectoral du 26 octobre 1993, l'inscription à l'I.S.M.H. a été étendue à l'allée principale du manoir.

A l'occasion de cet arrêté, la D.R.A.C. de Caen a récapitulé sur un plan (dont copie jointe), qu'ils m'ont communiqué, l'implantation des protections au titre des deux premiers arrêtés :

Plan annexé à l'arrêté de 1993.


3 - Par arrêté ministériel du 4 juillet 1995, un certain nombre de parties inscrites à l'I.S.M.H. en 1926 ont vu leur degré de protection augmenté par classement parmi les monuments historiques ; à cette occasion, aucune des parties précédemment inscrites et qui n'ont pas été classées n'a vu sa protection diminuer.

Ainsi, "la terrasse située à l'est du manoir supportant l'ancien jardin avec ses murs de clôture et de soutènement, ses douves et le bief situé à l'angle nord-est ainsi que le bief amont" ont été classés parmi les monuments historiques. La ferme et ses dépendances n'étant pas évoqués dans ce dernier arrêté demeuraient donc inscrites au titre de l'arrêté de 1926 :

Page 1 de l'arrêté de classement de 1995.

Page 2 de l'arrêté de classement de 1995.


Comme la situation devenait complexe, Mme SINCE, qui avait instruit le classement, a récapitulé les niveaux de protection sur le plan joint (fourni ici, pour des raisons techniques, en deux pages mais mon original tient en une) :

Plan annexé à l'arrêté de 1995 (moitié gauche).

Plan annexé à l'arrêté de 1995, moitié droite.

Ce plan a d'ailleurs permis de corriger certaines imprécisions du plan de 1993. Tel qu'il se présente, il constitue un document officiel de la D.R.A.C. et montre sans ambiguïté que :
- la ferme et toutes ses dépendances (même celles en colombages qui avaient dû être démontées compte tenu de leur dangerosité suite à l'incurie de précédents occupants) sont inscrites à l'I.S.M.H.;
- le classement parmi les M.H. couvre la totalité de l'espace colorié en rouge sur le plan, à l'est du manoir, en particulier l'intégralité des fossés des douves et toutes les maçonneries attenantes (y compris celles dont l'existence n'était plus, à de minimes vestiges près, qu'un souvenir avant que je ne m'en préoccupe).

C'est dans le cadre de cette protection ainsi entendu que je veille à restaurer le manoir de la Chaslerie et l'ensemble de ses dépendances et maçonneries. Il est connu et, je pense, apprécié, que je le fasse de façon parfaitement transparente puisque tous détails sont fournis en temps réel sur un site internet ouvert au public.

C'est en particulier dans ce cadre que j'ai sollicité, à ce stade verbalement mais en obtenant un accord de principe de vos collaborateurs ("réservation de crédits"), des subventions de l'Etat pour :
- une étude préalable que je souhaite confier à Mme Lucyna GAUTIER et qui couvrirait, entre autres, la restauration de la ferme de manière à lui redonner son aspect initial de longère (j'attends encore le dernier devis de Mme GAUTIER qui a été freinée par les échos qu'elle entendait chez vous sur la protection de la ferme ainsi que de sa grange détruite, après restauration, par la tempête de 1999) ;
- la restauration de ce que j'appelle "le mur Ouest de la douve Nord" ; or il se trouve que je me suis rendu compte dernièrement du fait que le cubage de maçonnerie à restaurer sur ce mur serait très sensiblement supérieur à celui du mur Ouest de la douve Sud (sur la base de l'expérience duquel j'avais formulé ma première demande) ; j'ai donc recontacté vos services dès que je m'en suis aperçu, voici environ un mois, et, là encore, j'ai obtenu l'information qu'une seconde tranche de crédits serait programmée pour 2012.

Ceci étant, il n'est pas clair pour moi de savoir si la restauration du mur Ouest de la douve Nord est dispensée ou non de l'intervention d'un architecte. Lucyna GAUTIER, qui a pris l'attache de vos services, me dit que son intervention n'est pas nécessaire. Le fait est qu'il n'y a pas eu d'architecte pour la restauration du mur Ouest de la douve Sud, ni d'ailleurs pour la restauration du mur de terrasse ; pourtant, j'avais obtenu des subventions de l'Etat à l'époque.

Au total et en résumé, je vous prie de bien vouloir :
- me confirmer que les informations que je vous ai rappelées ont bien ôté de votre esprit tout doute sur l'extension de la protection de la Chaslerie, c'est-à-dire en particulier sur les faits que la ferme et inscrite et le mur classé ;
- m'indiquer si, pour la restauration du mur, je peux réglementairement me passer d'un architecte ;
- me confirmer que je peux vous adresser sans tarder, sur la base de nos derniers entretiens avec vos services, une demande de subvention pour la première tranche de restauration du mur Ouest de la douve Nord.

Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes salutations distinguées.

Pierre-Paul FOURCADE

(fin de citation)

N.D.L.R. : Pour la commodité de lecture de ce message, j'ai inséré les documents invoqués dans le corps du texte alors qu'ils sont simplement annexés à mon courriel.

Il faut enfin savoir qu'en plus des documents que j'ai reproduits ici, il y en a d'autres que je n'ai pas encore cités afin de ne pas allonger inconsidérément mon message.
A quelque chose, malheur est bon : l'alerte récente sur l'extension de la protection de la Chaslerie au titre des M.H. aura eu le mérite de me forcer à relire des textes arides. J'ai ainsi redécouvert que tout le terrain entre les douves et pas seulement celles-ci (de même que la cour, mais ceci est un autre sujet) est classé parmi les monuments historiques. Cela me redonne envie d'imaginer en quoi pourrait consister une belle restauration de cet espace. Or, un ami de Nicolas GAUTIER, le paysagiste Marc LECHIEN, avait couché sur le papier pour moi un premier projet, il y a 20 ans déjà. A l'époque où j'ai acheté la Chaslerie, j'étais en effet inconscient de la future extension du chantier auquel je m'attelais et, de prime abord, la reconstitution d'un genre de jardin médiéval me semblait une priorité...

Comprenant progressivement, sinon l'ampleur des dégâts, du moins la force des urgences, j'ai vite remisé ce projet aux oubliettes. Ces jours-ci, alors que Lucyna GAUTIER et moi finalisons le contenu de l'étude préalable que je souhaite lui confier en vue, notamment, de la restauration des maçonneries des douves, pourquoi ne redonnerions-nous pas vie au projet de Marc LECHIEN ?

Une réalisation de Marc LECHIEN, le château du grand jardin à Joinville.

Ce serait une belle aventure, bien que je ne sois pas du tout sûr d'être capable de la mener moi-même à bien. Je pense plutôt que cela devrait pouvoir intéresser une certaine génération montante. Il faudrait donc que j'en touche un mot, quand ils repasseront par ici, à des jeunes gens de ma connaissance. Ou bien que, découvrant ce message ici, ils ne prennent l'initiative de me téléphoner. Je suis sûr qu'un bon aménagement de cet espace d'environ un hectare aurait une sacrée gueule, si du moins on mettait en place un mode d'entretien facile des futures plantations.

Donc la suite à un prochain numéro ?
Marie FRULEUX, l'architecte des bâtiments de France qui suit à Alençon le dossier de la Chaslerie, a laissé cet après-midi sur mon répondeur le message suivant :

1 - Il n'y a plus de divergence entre l'administration et moi sur l'étendue de la protection des différentes constructions, en particulier à propos de la ferme et de ses dépendances qui faisaient encore débat.

2 - En revanche, il m'est signalé qu'en vertu d'un décret de 2009, je ne peux me passer d'un architecte pour la restauration des murs de douves. Il est même précisé que cet architecte doit fournir une maîtrise d'oeuvre complète. Bien entendu, je compte confier cette tâche à Lucyna GAUTIER.

Voici une affaire qui semble cette fois enfin mise sur de bons rails. Donc merci à tous et en avant toute !
Une amie, grande et active défenseuse de la cause des monuments historiques, m'a envoyé le courriel suivant (où j'ai fait disparaître les noms propres, sauf le mien) :

(début de citation)

Cher Pierre-Paul,

J'ai effectivement lu tous ces textes in extenso (y compris le code de l'urbanisme qui précède celui du Patrimoine), ce n'est pas pour autant que j'ai retenu grand chose tellement c'est complexe et touffu.

J'ai mieux retenu ce qui concerne les inscrits que les classés car j'en ai fait l'application. Il semble, néanmoins que les classés soient mieux servis que les inscrits pour qui la législation a été particulièrement redoutable. Ceci "afin de favoriser l'installation des architectes du Patrimoine" m'a-t-on dit.

Se référer aux fiches XXX (sur le site, ou les demander à XXX). Et aux tables des matières.

XXX a fait des travaux sur des kilomètres de murs. Il a fait appel à un architecte du patrimoine de Rambouillet. Cela lui a coûté 1200 €, ce qui est très raisonnable.
J'ai eu aussi d'autres exemples dans l'Oise très raisonnables (1500 € pour des travaux importants sur une église, avec appel d'offres).

Il faut surtout exiger des précisions sur le coût de l'intervention de l'architecte dès le départ sans se contenter de belles paroles pour ne pas se trouver "coincé" au dernier moment par l'urgence, sans possibilité de changement de direction.

Je vous joins un extrait concernant les travaux d'entretien sur ISMH qui sont dispensés de l'intervention d'un architecte (y compris balayage des sols et tonte de l'herbe, à l'identique bien sûr) Il faudrait en faire un concentré de merveilles. Le malheur est que le reste tombe sous le coup de la nouvelle législation.

Si vous pouvez me transmettre un texte de 15 à 20 lignes sur vos remarques je le transmettrai à l'"observatoire de la réforme", de façon anonyme si vous le souhaitez.

J'espère que les examens ont bien marché.

Amicalement,

(fin de la citation)

On voit donc que ce débat ne fait que commencer. Mais pourquoi diable devrais-je m'abriter derrière l'anonymat pour y participer ? Non, j'interviens au grand jour, cela en vaut la peine !

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Les nouvelles de l'économie ne sont pas brillantes et font craindre la probable mise en oeuvre prochaine d'une politique de rigueur. On pourrait imaginer que les enveloppes disponibles pour les travaux de restauration des monuments historiques puissent être touchées. Bien sûr, ce serait absurde car cela se traduirait par la mise au chômage rapide d'artisans qui contribuent vivement à l'emploi. En outre, la mise hors circuit d'artisans spécialisés ferait rapidement perdre un savoir-faire précieux pour entretenir un cadre de vie grâce auquel la France est une destination privilégiée pour les touristes, ce qui n'est pas neutre pour la balance commerciale, par ailleurs bien souffreteuse. Donc, à dire vrai, je ne crois pas qu'il faille trop s'inquiéter de ce côté-là.

Je suis cependant pressé de recevoir l'arrêté de subvention que j'attends à propos du mur Ouest de la douve Nord, ceci pour deux ou trois raisons :
- d'une part, il y a urgence à intervenir, ne serait-ce que pour ne pas mettre davantage en péril le fournil du manoir, inscrit à l'I.S.M.H. (et, accessoirement, déjà restauré, d'ailleurs à mes frais exclusifs) ;
- d'autre part, les travaux sur le mur Ouest de la douve Nord devraient pouvoir être lancés officiellement dans les meilleurs délais, pour me permettre d'occuper intelligemment mes salariés pendant quelques mois ; à défaut, je ne sais pas bien comment je pourrais meubler leur plan de charge.

Et pourquoi ne pas évoquer également l'arrivée prochaine de la saison froide qui n'est jamais propice aux travaux de terrassement ni aux chantiers lourds en général ?

Ceci dit, après tous les contretemps subis, comme l'on sait, pour des questions oiseuses (et désormais résolues dans un sens tout-à-fait correct), le contact est bien établi avec l'architecte. Donc on devrait pouvoir enfin avancer officiellement, vite et convenablement. Je l'espère du moins.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 25 Octobre 2011
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Murs divers
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25 octobre 2011, the lord of the manor.

J'ai accueilli Lucyna GAUTIER cet après-midi à la Chaslerie. Nous nous sommes facilement mis d'accord, en vue des prochains travaux, sur les aspects administratifs qui restaient à régler.

Ce matin, j'ai donné mon accord pour l'achat d'un lot d'environ 40 m3 de pierres à Domfront. Le vendeur a su s'adapter à l'évolution des conditions du marché, ce qui m'a agréablement surpris.

Philippe JARRY ira chercher ces pierres. Le terrain à la Chaslerie étant désormais boueux, il ne pourra plus les déposer le long de la départementale, comme ici où l'on voit une partie du lot de Lonlay livrée cette semaine...

11 novembre 2011, une partie des pierres récemment achetées à Lonlay.

... ni, "a forrtiori", à proximité de l'entrée du chantier du mur Ouest de la douve Nord :

11 novembre 2011, une autre partie du lot de pierres récemment achetées à Lonlay.

Philippe JARRY devra donc livrer les pierres de Domfront à "la carrière", c'est-à-dire à 600 m environ au Sud du manoir. Dans tous les cas de figure, les pierres étant ainsi livrées en vrac, un tri s'imposera, qui occupera Igor et Valentin pendant un bon moment.

Je précise que les pierres de Domfront du lot d'aujourd'hui sont destinées à approvisionner le futur chantier de restauration des douves de la Chaslerie, à savoir le mur d'escarpe, les deux biefs et le pont. Afin de tenir compte des inévitables (?) délais administratifs, Lucyna GAUTIER est d'ores et déjà en charge de l'"étude préalable" de ce projet puis, dès que possible, du dépôt des demandes d'autorisations et de subventions, indispensables en l’occurrence.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 16 Novembre 2011
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Logis - Murs divers
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M. BOCHET, du service départemental d'architecture d'Alençon, m'a rappelé comme promis.

Il propose de faire passer la subvention en cause en totalité sur l'exercice 2012. Il est entendu que je serais dispensé d'attendre son versement pour mener les travaux. J'ai immédiatement donné mon accord sur cette proposition.

Pour ce qui concerne la restauration du circuit des douves, M. BOCHET suggère que je demande à Lucyna GAUTIER de définir un calendrier pluri-annuel de réalisation des travaux. Je suis d'accord avec cette idée.

J'ai signalé que je souhaiterais que le report préconisé et accepté sur 2012 ne m'empêche pas de lancer l'an prochain d'autres travaux subventionnables (je pense à des grilles aux fenêtres du 1er étage ou aux premiers travaux sur le circuit des douves autres que le mur Ouest de la douve Nord). M. BOCHET m'a conseillé de charger Lucyna GAUTIER de définir et de chiffrer les premières urgences.

Tout ceci me paraît un bon compromis. J'en remercie mes interlocuteurs de l'administration des affaires culturelles.

Importante conversation téléphonique ce matin avec Lucyna GAUTIER. Dans le prolongement de mes récents contacts avec le Service départemental d'architecture d'Alençon, nous avons évoqué le programme de travaux en 2012 et au-delà.

Pour 2012, j'ai d'abord demandé à Lucyna de prévoir des grilles à trois fenêtres du 1er étage du logis, une dans la chambre au-dessus de la salle-à-manger et deux dans la chambre au-dessus du salon, les trois donnant vers l'extérieur du bâtiment (et non sur la cour). Je sais que Carole est résolument opposée à l'idée que je réinstalle une grille dans notre chambre. Mais je vais devoir, une fois de plus, passer outre car il en va de la cohérence de mon programme de restauration. Et je sais bien qu'après coup, Carole se range toujours à mon avis. Sur ce volet du programme 2012, mon problème immédiat est plutôt la disponibilité de Roland FORNARI qui n'a pas encore tenu ses dernières promesses relatives à la grille du puits de la ferme et au lustre de la charretterie.

En plus de ces grilles, je voudrais que 2012 voie le début de la restauration du mur d'escarpe des douves. Lucyna me recommande, pour des questions de coût, de monter un mur à un seul parement de pierres, le reste étant en béton. Il me semble qu'alors, Igor et Valentin auraient besoin de moins de 48 mois pour s'acquitter de la restauration des quelques 160 mètres de mur en question, sur 4 à 5 mètres de haut et 80 cm de large. Je précise que les 160 mètres correspondent aux 120 mètres du mur principal et à deux fois 20 mètres pour les retours vers le manoir.

En clair, pour 2012, j'aimerais mener à bien la réimplantation de trois grilles ainsi que les terrassements et les fondations des 160 mètres de mur dont je viens de parler. Cela supposerait de détourner provisoirement l'arrivée d'eau dans les douves, de manière à ce que les engins de chantier puissent manœuvrer au fond sans s'enliser.

Il paraitrait judicieux que, dans la foulée, c'est-à-dire avant la mi-2016, la restauration du mur d'escarpe soit achevée. On pourrait ensuite faire un sort à la restauration des deux biefs.

Au-delà de ces perspectives, je commence à caresser l'idée de remonter un jour les deux pavillons qui encadraient autrefois l'allée principale du manoir, au niveau des derniers tilleuls actuels, c'est-à-dire les plus proches de la chapelle. On se souvient peut-être du fait que l'implantation de ces deux pavillons est prouvée par le plus ancien plan cadastral de la Chaslerie. Je verrais donc bien à cet endroit des constructions comparables à un vieux pavillon du manoir de la Bérardière, à Saint-Bômer-les-Forges.

Le vieux pavillon du manoir de la Bérardière.

Mais, à la Bérardière, j'aime aussi les deux plus petits pavillons, beaucoup plus récents et en forme de "L", qui entourent la grille d'entrée :

Photo copiée sur le site de l'"Association des amis de la Bérardière", puis réduite.

Disons qu'à ce stade, on peut toujours rêver...
Roland FORNARI est passé, cet après-midi, en compagnie de son épouse Gabriele :

10 décembre 2011, Roland et Gabriele FORNARI sur la terrasse.

Roland venait préparer son prochain devis. Je lui ai en effet demandé de se tenir prêt à poser des grilles au premier étage du logis, l'une sur le pignon donnant vers la chapelle, les deux autres sur la façade donnant sur le "Pournouët" ; je souhaite que ces trois grilles soient plus ouvragées que les précédentes du rez-de-chaussée du logis, de manière à organiser la transition visuelle avec la future grille du mur entre la chapelle et le manoir. J'ai également demandé à Roland un devis pour les grilles prévues par Lucyna GAUTIER à proximité du mur Ouest de la douve Nord.

J'ai enfin profité de sa venue pour charger Roland de fabriquer rapidement le système de tringlerie utile pour les rideaux de mes trois lits à baldaquin ainsi que des rampes dans le grand escalier du logis et le petit escalier entre le logis et le bâtiment Nord.

Il est entendu que Roland reviendra la semaine prochaine pour poser enfin la grille du puits de la ferme et le lustre de la charretterie.

Sur ces entrefaites, Lucyna GAUTIER est arrivée avec Nicolas. Après un café réparateur...

10 décembre 2011, les FORNARI et les GAUTIER dans la pièce qui sert de cuisine, au rez-de-chaussée du colombier.

... j'ai entraîné Nicolas et Lucyna vers les douves où ils ont pu constater la mousse occasionnée par les cochonneries (en l'occurence, on devrait plutôt dire les vacheries) que des agriculteurs voisins épandent dans leurs champs...

10 décembre 2011, mousse très suspecte au fond de la douve Est de la Chaslerie.

Mais ce n'était pas là l'objet principal de la venue de mes architectes favoris.

Comme l'on sait, j'ai chargé Lucyna, sous réserve de l'accord de l'administration des affaires culturelles, de l'étude préalable à la restauration du circuit des douves de la Chaslerie, et notamment du grand mur d'escarpe.

Lucyna et Nicolas disposent, à cet effet, du plan détaillé des abords immédiats de la Chaslerie, dressé par un géomètre il y a près de 20 ans ; ils savent donc que la longueur du mur d'escarpe est de 136 mètres. Ils ont pu constater que les vestiges des murs de retour de l'escarpe ont environ 20 mètres de long, de sorte que l'ensemble à restaurer aurait 170 mètres de long au total. Surtout, ils ont pu examiner en détail les vestiges du vieux mur d'escarpe et conclure que la maçonnerie mesurerait bien 5 mètres de haut, en comptant, de bas en haut, (1) les fondations, (2) la partie encore visible du mur, (3) celle qui cachera les compléments de terre à déposer autour du "Pournouët" pour compenser les éboulements dus à la disparition, du fait de l'extrême négligence de mes prédécesseurs, d'une bonne partie du mur et, enfin, (4) le parapet.

Les voici en train de prendre des photos et des mesures à proximité du bief aval :

10 décembre 2011, Nicolas et Lucyna GAUTIER au travail dans les douves.

J'ai également chargé Lucyna de m'aider à concevoir la restauration de la pièce qui se situe au 1er étage du logis, juste au-dessus du grand salon. Ce ne sera pas un mince travail :

10 décembre 2011, Lucyna et Nicolas GAUTIER en train de prendre conscience de l'état de désolation d'une partie du logis de la Chaslerie.

Cette pièce est en effet restée dans l'état repoussant où elle se trouvait quand j'ai acheté le manoir. Mes prédécesseurs n'avaient pas hésité à faire refaire une partie de la charpente, dont rien de moins qu'un entrait de plus de 6 mètres de long, en résineux : quelle horreur ! En fait, le volume de cette pièce d'environ 60 m2 a dû rester, à peu de choses près, dans l'état où il se trouvait après la dévastation d'il y a environ 125 ans, occasionnée par un incendie.

Je destine ce volume, très agréablement éclairé par 4 grandes fenêtres dans 3 directions (Est vers les herbages et le futur jardin d'agrément du "Pournouët", Sud vers la chapelle et Ouest vers la cour), à servir à terme de chambre de maître. Il va falloir tout y restaurer, y compris le sol, sans doute en grandes planches de chêne, le plafond en bois cloisonné et les murs en boiseries assorties, le tout digne d'un gentilhomme campagnard du siècle de Louis XIV vraisemblablement (on peut toujours rêver...).

Dans l'immédiat, Igor et Valentin seront chargés de faire le ménage de manière à permettre à Lucyna, quand elle reviendra, de bien prendre les cotes avant de préconiser quoi faire pour restaurer le sol, y compris sa couche d'argile.