Architecture-M.O.

De retour hier après-midi à la Chaslerie, en temps utile pour participer à la "nuit de la chauve-souris", j'ai pu croiser l'équipe de Franck LIEGEAS avant son départ, semaine terminée.

Les ardoises de 40 cm de longueur sont approvisionnées, prêtes à être les premières posées avant la prochaine réunion de chantier qui devrait avoir lieu dans deux semaines :

28 août 2015.

28 août 2015.

Pour le reste,les voliges ne sont pas encore posées sur le versant Nord...

28 août 2015.

... mais le sont partout ailleurs...

28 août 2015.

28 août 2015.

... ou presque :

28 août 2015.

Au passage, j'ai admiré le caractère légèrement bombé des futures capucines :

28 août 2015.

J'ai reçu le 28, de Floriane GRIPPON, le courriel suivant :

(début de citation) :

Monsieur Fourcade, bonjour,

Nous sommes actuellement en train de travailler sur l’étude préalable concernant les interventions sur les menuiseries extérieures.

A ce titre, afin d’illustrer plus précisément nos propos, je souhaiterai savoir si vous auriez dans vos archives des cartes postales anciennes et / ou photographies (plus ou moins récentes) des manoirs implantés dans le Domfrontais, contemporains de La Chaslerie (notamment des manoirs de Loraille, la Bouëtte et du château de La Servière).

Cordialement,

Floriane Grippon
Diplômée d'Etat en Architecture - HMONP

B.MAP Sarl d’Architecture
La Brosse - 7, rue des Forges – 27320 Droisy
Tel : 02 32 30 57 97 – Port : 06 08 49 19 85

(fin de citation)

J'ai trouvé en ligne les cartes postales anciennes suivantes de Loraille à Saint-Roch-sur-Egrenne...

Loraille.

... et de la Servière à Céaucé :

La Servière.

J'ai également scanné quelques pages de l'ouvrage de Bernard DESGRIPPES, "Châteaux et manoirs du Domfrontais", édité par "Le Pays Bas-Normand", dont celles-ci sur Loraille...

Loraille.

Loraille.

... et sur La Bouëtte à Saint-Roch sur-Egrenne...

La Bouëtte.

La Bouëtte.

... sur la Servière à Céaucé...

La Servière.

... mais aussi sur d'autres manoirs qui, à première vue, me paraissent intéressants pour l'étude en question, comme Chaponnais à Domfront (qui donne vraisemblablement une idée de ce qu'ont pu être les lucarnes du logis de la Chaslerie avant l'incendie de 1884)...

Chaponnais.

Chaponnais.

... du Bois-Frican...

Le Bois-Frican.

Le Bois-Frican.

... du Bois-Vezin...

Le Bois-Vezin.

Le Bois-Vezin.

... de la Grande Pierre (appartenant actuellement, à ma connaissance, à notre ami François POUGHEOL, architecte du patrimoine)...

La Grande Pierre.

La Grande Pierre.

... et de la Boufferie à Céaucé...

La Boufferie.

La Boufferie.

... du logis des Bordeaux à Lonlay-l'Abbaye...

Le logis des Bordeaux.

Le logis des Bordeaux.

... la Martinière...

La Matinière.

La Matinière.

et Rançon (autre exemple de lucarne) à Rouellé...

Rançon.

Rançon.

... les pavillons d'entrée de la Bérardière (notamment l'ancien)...

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

... et la Maigrère à Saint-Bômer-les-Forges...

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

... Boudé à Saint-Gilles-des-Marais...

Boudé.

Boudé.

Boudé.

... la Goulvendière à Mantilly...

La Goulvendière.

La Goulvendière.

... la Guérinière...

La Guérinière.

La Guérinière.

... et la Vente à Passais-la-Conception...

La Vente.

... la Bonnelière...

La Bonnelière.

La Bonnelière.

La Bonnelière.

... la Vaidière...

La Vaidière.

... et la Véronnière à Saint-Mars-d'Egrenne :

La Vaironnière.

Le tirage-papier de ces photos n'étant pas très clair, Bernard DESGRIPPES passera demain en début d'après-midi à la Chaslerie pour me prêter ses originaux afin que je scanne ceux qui seront utiles à Floriane GRIPON. Bien entendu, si des membres du fan-club ont d'autres photos, qu'ils n'hésitent pas à nous les prêter afin qu'on les mette également en ligne.

Pour conclure, une observation : dans un rayon de 20 km autour de Domfront, Bernard DESGRIPPES a recensé une centaine de manoirs. Or une proportion infime de ceux-ci est protégée au titre de la législation sur les monuments historiques. Je m'en suis aperçu très récemment, alors que j'étudiais si cette richesse patrimoniale pourrait être invoquée dans le cadre d'un probable futur recours contentieux contre l'implantation d'éoliennes. Renseignement pris, il semble que les propriétaires de tous ces monuments répugnent à passer sous les fourches caudines de l'administration. Je n'imaginais pas que la phobie administrative atteignait un tel niveau. Dommage pour la pérennité de ces monuments à mon avis.
Petit tour sur les échafaudages en fin de journée. J'observe comment l'équipe de Franck LIEGEAS traite l'isolation aux endroits délicats, comme le long de la cheminée...

31 août 2015.

... ou le long des lucarnes :

31 août 2015.

Au bas du brisis Sud, les premières ardoises ont commencé à être posées, une fois les pièces en "L" convenablement recoupées :

31 août 2015.

Les voici, de plus près :

31 août 2015.

Bernard DESGRIPPES m'a ouvert ses trésors de cartes postales anciennes.

Parmi les dix relatives à Chaponnais, deux me semblent particulièrement intéressantes pour illustrer l'étude préalable de M. MAFFRE :

Chaponnais.

Chaponnais.

Celles qui montrent les lucarnes de pierres sont également à garder en mémoire :

Chaponnais.

Chaponnais.

Chaponnais.

Chaponnais.

Chaponnais.

Enfin, dans le lot, il y a celles-ci :

Chaponnais.

Chaponnais.

Chaponnais.

Rapide aperçu ce matin des travaux en cours sur le colombier. Franck et Christopher clouent les premières ardoises sur les voliges de sapin traité ; ils utilisent des clous en inox, plus solides, paraît-il, que des clous en cuivre :

1er septembre 2015.

1er septembre 2015.

1er septembre 2015.

Il reste encore pas mal de travail à effectuer à la jonction entre les écuries et le colombier. Thierry et Régis s'en occupent :

1er septembre 2015.

1er septembre 2015.

Avant de commencer à poser les tuiles, Franck et Thierry découvrent un délicat problème d'exécution dont je vais essayer de résumer les termes le plus clairement possible.

Ils souhaitent, bien entendu, que, sur les terrassons du colombier, les tuiles soient disposées de façon telle que les bas de celles-ci constituent des lignes horizontales faisant, sans aucun décrochement, le tour complet de la charpente.

Mais il y a quatre difficultés (au moins) à résoudre avant d'atteindre cet objectif raisonnable :

7 septembre 2015.

7 septembre 2015.

- premièrement, les pentes des terrassons ne sont pas identiques ; en première analyse, il y a deux paires de pentes, celle des terrassons Nord et Sud et celle des terrassons Est et Ouest ; à ce seul titre, il faut minimiser l'inévitable décrochement des bas des tuiles au passage des arêtes qu'induit cette première différence ;
- deuxièmement, il n'est même pas exact qu'il y ait deux paires de pente ; en réalité, il y a quatre pentes différentes, la charpente ayant, dès l'origine, été bâtie de guingois ; certes ces quatre pentes sont proches deux à deux ; proches, mais pas identiques ; d'où une deuxième difficulté à prendre en compte ;
- troisièmement, il n'est même pas exact non plus que, sur un même terrasson, il n'y ait qu'une seule pente ; en effet, les coyautages viennent encore compliquer la donne ; donc troisième difficulté ;
- enfin, les tuiles sont quasiment toutes du même format puisque fabriquées quasi-industriellement, même si elles sont "agréées monument historique" ; donc on ne pourra pas rechercher des tuiles plus ou moins longues pour absorber les différences de niveaux ; on sera donc réduits à bidouiller sur la longueur des pureaux d'une manière qui reste compatible avec une stricte étanchéité.

Bref, on n'est pas sortis de l'auberge et il faudra aux poseurs de tuiles un sacré doigté pour absorber et occulter toutes ces difficultés qui, au stade de ma première réflexion, m'apparaissent, prises globalement, comme très sérieuses.

J'expliquais hier les 4 difficultés que doit surmonter l'équipe de Franck LIEGEAS afin que la couverture de tuiles des terrassons du colombier soit harmonieuse.

Un membre du fan-club que je ne connais pas encore personnellement mais qui est déjà intervenu sur notre site favori, David PINTON, a commenté très pertinemment mon message.

Le fait est qu'il énonce la solution que Thierry avait trouvée et appliquée dès ce matin :

8 septembre 2015.

En réalité, il y a une 5ème difficulté dans la pose de ces tuiles puisqu'on n'est pas sûrs que la ligne de séparation entre les brisis et les terrassons soit horizontale ; il va donc falloir vérifier, aux quatre angles de la couverture, si de nouvelles adaptations des liteaux ne sont pas nécessaires.

Ceci dit, je pense que l'équipe de Franck, et notamment Thierry, se débrouille remarquablement. Le chantier est en de très bonnes mains !

Par ailleurs, Franck, Christopher et un nouveau compagnon (dont je ne connais pas encore le prénom) s'affairent à clouer les ardoises sur le brisis Ouest :

8 septembre 2015.

Pincement au cœur ce matin, alors que Cécile DEIN et son fils Louis me réconfortaient d'une tasse de thé. J'étais venu chercher la dernière tuile faîtière façonnée par Louis pour le colombier. Je me disais que c'était sans doute la dernière fois que je les voyais. Depuis le temps, ils étaient devenus mes amis.

En y réfléchissant, je viens de trouver une 6ème difficulté à la pose des tuiles sur les terrassons du colombier. Elle tient au fait que ces terrassons sont peu pentus. Par voie de conséquence, les angles entre deux arêtes successives sont très ouverts, de sorte que les dernières tuiles près des arêtiers risquent, si l'on n'y prend garde, de devoir être taillées sur un côté d'une façon qui en gêne le bon cloutage.

J'en parlerai demain à Franck et Thierry. Une solution pourrait être de retailler plusieurs des dernières tuiles posées sur le même liteau, celles qui sont à proximité d'un arêtier. Mais il faudrait alors retailler également le côté inférieur de ces tuiles. Donc, au milieu des tuiles patinées par le fabricant, on verrait de dessous la ligne de coupe claire et franche. En plus, tailler plusieurs tuiles sur un même liteau représenterait un travail non négligeable. Donc je ne suis pas sûr que ma solution soulève l'enthousiasme.

P.S. du 10 septembre 2015 (en début de journée) : Je viens de discuter avec Thierry. Il me dit que ma solution est la bonne. La question est de savoir combien de tuiles il faudra retailler à proximité des arêtiers. Il me précise que la tranche visible serait grattée sur une pierre pour en enlever l'aspect lisse et brillant.

Il m'informe toutefois que Roland BOUSSIN lui a donné des tuiles de plus grandes dimensions, qui pourraient être utiles pour absorber la difficulté. Ceci sous réserve de vérification.

P.S.2 du 10 septembre 2015 (en fin de journée) : En vue de la réunion de chantier de lundi prochain, Thierry montre comment il résoud ces problèmes :

10 septembre 2015.

10 septembre 2015.

Comme on le voit, les premières tuiles près de l'arêtier ont été taillées dans celles fournies par Roland BOUSSIN. Seules du stock normal, les secondes tuiles ont été retaillées.

Comme on ne le voit pas, des feuilles de plomb assurent l'étanchéïté sous les tuiles des arêtiers.

A dire vrai, je trouve que les premières tuiles ont des largeurs trop analogues ; je me demande s'il n'aurait pas été plus seyant d'alterner deux largeurs de coupe. Par ailleurs, je me demande s'il n'aurait pas été mieux de retailler deux ou trois tuiles standard au lieu d'une. On verra dès lundi ce qu'en pense M. MAFFRE.

Thierry a répondu à ma dernière interrogation : les grandes tuiles fournies par Roland BOUSSIN ne sont pas assez larges pour permettre la découpe alternée que je souhaiterais ; Thierry sera même obligé de disposer des noquets de plomb sous les tuiles extrêmes pour qu'il n'y ait pas là de problème d'étanchéité.

Dommage car, au niveau des ardoises des brisis, il y a bien la découpe alternée que je trouve harmonieuse :

11 septembre 2015.

Il y aura donc un hiatus entre les modes de découpe aux arêtiers entre les ardoises des brisis et les tuiles des terrassons.

Sous réserve d'une meilleure idée lundi, de la part de M. MAFFRE lors de la réunion de chantier, j'ai l'impression que cette explication de Thierry clôt cette question.

Vu de dessous, voici une idée de ce que cette façon de disposer les tuiles donne comme effet :

11 septembre 2015.

Bien entendu, il manque sur cette dernière photo les ardoises de brisis, ainsi que la bavette en plomb qui devra recouvrir les chanlattes, à la limite entre brisis et terrassons, avant la pose du doublier de tuiles :

11 septembre 2015.

11 septembre 2015.

Franck et deux compagnons procèdent à l'opération dite "décompressage", c'est-à-dire qu'ils tracent les pureaux, d'abord sur les brisis :

11 septembre 2015.

11 septembre 2015.

11 septembre 2015.

Tout ceci s'effectue alors qu'un poste de radio débite à tue-tête une zim-boum-boum qui me perfore les tympans :

11 septembre 2015.

Quoi qu'il en soit, le travail avance, ainsi que nous le montre Christopher à proximité d'une lucarne :

11 septembre 2015.

11 septembre 2015.

11 septembre 2015.

11 septembre 2015.

11 septembre 2015.

11 septembre 2015.

11 septembre 2015.

11 septembre 2015.

11 septembre 2015.

Benoît MAFFRE
rédigé le Vendredi 11 Septembre 2015
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Logis - Tour Louis XIII - Aile "de la belle-mère"
3
Objet : 61 - La Chaslerie - Etude sur les menuiseries (et les façades)‏

À : Pierre-Paul Fourcade, Thibaud Fourcade
Cc : Floriane Grippon

Messieurs, bonsoir,

Vous allez recevoir le lien pour télécharger l'étude citée en objet, à titre provisoire, pour avis.

Plusieurs éléments sont à prendre en compte :
- Cette étude nous a pris beaucoup plus de temps que prévu en raison des recherches et de la critique d'authenticité sur l'ensemble.
- Le logis reste un peu frustrant car il ne change quasiment pas ...
- Mais nous avons fait beaucoup d'essais sur l'aile Ouest pour arriver à une solution pas tout à fait aboutie mais assez radicale avec modification des ouvertures.

J'espère que l'ensemble nous permettra d'avancer sur tous les projets en cours, notamment vis à vis de la DRAC.

Nous pourrons prendre un petit moment pour en parler lundi, au moins avec Pierre-Paul.

Bon week-end.

Benoît Maffre
Architecte du patrimoine, DPLG
Gérant

B.MAP Sarl d’Architecture
La Brosse - 7, rue des Forges – 27320 Droisy
Tel : 02 32 30 57 97 – Port : 06 08 49 19 85

N.D.L.R. : J'ai reçu ce soir cette étude préalable. Il s'agit incontestablement d'un travail très important dont je remercie Benoît MAFFRE et Floriane GRIPPON.

Je vais scanner ce document et le mettrai en ligne, sous forme d'un premier commentaire à ce message.

Dans un second jeu de commentaires, je ferai part de mes réactions et demandes de correction.

De 13 h 30 à 19 heures passées, j'ai battu la campagne et pris plus de 160 photos des manoirs du Domfrontais. Je voulais en effet fournir demain matin à M. MAFFRE une documentation complète sur les linteaux des fenêtres du premier étage de ces manoirs, afin de lui permettre de reconsidérer si possible ses premières appréciations sur les linteaux de bois des fenêtres de la Chaslerie.

Cela va me prendre pas mal de temps de mettre en ligne et de commenter ces photos. Je vous livre donc ma conclusion : sur les plus beaux manoirs du Domfrontais, les linteaux des fenêtres du premier étage sont le plus souvent en pierre ; quand ils sont en bois, soit c'est carrément le bois des sablières (comme au manoir du Creux à Beaulandais), soit ce sont des pièces de bois indépendantes des sablières mais alors, le plus souvent, il s'agit de bricolages postérieurs à une modification de la charpente.

A mon avis, c'est bien cette dernière hypothèse qui s'est réalisée à la Chaslerie. Je rejoins sur ce point l'opinion de Nicolas GAUTIER qui, lui, se basait principalement sur le fait que, postérieurement à l'incendie de 1884, le faîtage du logis de la Chaslerie avait été abaissé d'une soixantaine de centimètres, ainsi que cela est incontestable pour qui veut bien observer le double jet d'eau, ainsi que les deux appareillages de pierres sur les flancs de la souche de la cheminée centrale du logis :

13 septembre 2015.

Je me remets au travail à 1 h 30 du matin. Je n'arriverai pas, avant demain matin, à mettre en ligne le compte rendu de mes visites d'hier après-midi, mon ordinateur charge les photos beaucoup trop lentement (il est vrai que je n'allège pas leurs pixels). Je vais tâcher de faire au mieux.

J'imagine que mon aîné a hâte de connaître l'essentiel de mes premiers commentaires sur la partie de l'étude préalable de M. MAFFRE consacrée à son aile, c'est-à-dire l'"aile de la belle-mère" (colombier et écuries) et la tour Louis XIII que je m'apprête également à lui transmettre. Il voudra sans doute me téléphoner avant l'arrivée tout à l'heure de M. MAFFRE afin que nous échangions nos impressions à ce stade.

En quelques mots, voici ce que je pense :

- alors que, au moment de la donation de l'"aile de la belle-mère", j'ai conservé, outre l'usufruit, un droit de veto sur les aspects extérieurs et les aspects structurants de la restauration de cette moitié des bâtiments sur cour et bien que j'aie au départ considéré que cette partie comportait suffisamment d'ouvertures (celles dues à Henri LEVEQUE étant à mes yeux totalement ratées) pour qu'il ne soit pas nécessaire d'en ouvrir de nouvelles, je comprends que je vais devoir évoluer. A notre époque, il n'est en effet pas facile pour le propriétaire d'un monument historique de transmettre un tel bien à un enfant car les modes de vie ont évolué et les coûts d'un tel "cadeau" sont considérables pour le donataire. Ici, j'ai la chance exceptionnelle d'avoir un fils qui accepte cet apostolat, ainsi que d'avoir trouvé un magnifique architecte du patrimoine qui permet de donner au dialogue avec ledit fiston au sujet de ces travaux une base aussi utile que possible. Je dois tenir le plus grand compte de ces faits ;

- le projet de M. MAFFRE résulte de sa volonté de présenter une solution pratique et praticable aux ambitions de mon fils et de ma belle-fille pour cette moitié du manoir. Ce projet est la conséquence du choix proposé de positionner au milieu des écuries anciennes le futur escalier principal de cette future résidence secondaire. Toutes les ouvertures proposées sur cour en découlent, de même que les nouvelles ouvertures sur jardin ;

- je comprends la cohérence du projet et la logique des enchaînements qui le sous-tendent, y compris dans la réapparition d'une souche de cheminée que j'avais supprimée au milieu des écuries et qui oblige ici à supprimer une lucarne sur cour restaurée il y a à peine un an ;

- pour autant, deux points me gênent plus particulièrement :

- le premier est la disparition du caractère essentiel de maison-forte du manoir, disparition qui serait consommée ici sur sa façade Ouest. A tout le moins, la non-généralisation de grilles sur les nouvelles ouvertures sur jardin des écuries créerait un sérieux problème de perte de la logique profonde et authentique de l'ensemble du manoir telle qu'elle s'est déployée dans sa construction au fil des siècles. Cette disparition aurait en outre le grave inconvénient de fournir aux candidats cambrioleurs un ventre mou pour accéder à l'ensemble des bâtiments. Je suis donc fermement opposé à cette recommandation de l'architecte ;

- le second est la généralisation sur l'"aile de la belle-mère" de fenêtres à grandes vitres. Je comprends que cela favoriserait la clarté des nouvelles parties habitables. Mais je pense que cela créerait, à l'intérieur de la cour, un déséquilibre entre les deux ailes du manoir qui serait source d'un net inconfort visuel ;

- pour le reste, mes remarques sont moins vives, si ce n'est que j'aimerais comprendre, si un second conduit de cheminée doit desservir les écuries (ce dont je serais enclin à douter), pourquoi il sortirait au pied de la couverture de l'aile Louis XIII (ce qui me paraitrait poser un problème de ventilation) et pourquoi on n'arriverait pas à le faire déboucher dans ma toujours triomphante verge de 15 mètres (j'évoque ici, que les vierges effarouchées se rassurent, le conduit de cheminée existant de la tour Louis XIII).

Pour préparer mon étude sur les linteaux des fenêtres du 1er étage des manoirs du Domfrontais, il m'a semblé que le plus simple était de suivre l'ordre de présentation de ces bâtiments dans l'ouvrage de Bernard DESGRIPPES, "Châteaux et manoirs du Domfrontais", édité par "Le Pays Bas-Normand". Je me suis attaché à aller prendre des photos de tous ceux qui, à première vue en feuilletant cet ouvrage, me paraissaient présenter un quelconque intérêt pour ce sujet.

N.B. : J'ai pu commettre des erreurs dans mes commentaires sous les photos suivantes. Le cas échéant, prière de me les signaler pour correction.

Le Bois-Frican à Céaucé :

Le Bois-Frican.

Le Bois-Frican.

Le Bois Frican.

(linteaux de bois)

Le Bois Frican.

Le Bois-Vezin à Céaucé :

Le Bois-Vezin.

Le Bois-Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

(linteau de pierre)

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

(linteau de pierre)

Le Bois Vezin.

(linteau de pierre)

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

(linteau de pierre)

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

(linteau de pierre)

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

(linteaux de bois sous la sablière)

Le Bois Vezin.

La Boufferie à Céaucé :

La Boufferie.

La Boufferie.

La Boufferie.

La Boufferie.

La Boufferie.

(linteau de pierre)

La Boufferie.

(linteau de bois)

La Boufferie.

La Boufferie.

La Boufferie.

Les Brosses à Céaucé (actuellement en vente) :

Les Brosses.

Les Brosses.

Les Brosses.

Les Brosses.

(mince linteau de bois)

Les Brosses.

Les Brosses.

(linteaux de pierre)

Les Brosses.

Les Brosses.

(minces linteaux de bois)

La Grande Pierre à Céaucé (appartenant actuellement, à ma connaissance, à notre ami François POUGHEOL, architecte du patrimoine) :

La Grande Pierre.

La Grande Pierre.

La Grande Pierre.

La Grande Pierre.

(linteaux de pierre)

La Grande Pierre.

(linteau de bois)

La Jaenière à Céaucé :

La Jaenière.

La Jaenière.

(linteaux de bois)

La Servière à Céaucé :

La Servière.

La Servière.

La Servière.

La Servière.

(le fameux fronton, analogue à celui de la Chaslerie ; celui-ci surmonte une ancienne porte transformée en fenêtre)

La Servière.

La Servière.

La Servière.

(linteau de pierre)

La Servière.

(sablière de bois en linteau)

La Servière.

(sablière de bois en linteau)

La Servière.

(linteau de pierre)

La Teillaie à Céaucé :

La Teillaie.

La Teillaie.

La Teillaie.

La Teillaie.

(linteau de bois)

La Teillaie.

La Teillaie.

(sablière de bois en linteau)

La Teillaie.

(sablière de bois en linteau)

La Teillaie.

La Teillaie.

La Foucherie à La Haute-Chapelle :

La Foucherie.

La Foucherie.

La Foucherie.

(sablière de bois en linteau)

Le logis des Bordeaux à Lonlay-l'Abbaye :

Le logis des Bordeaux.

(linteaux de pierre)

Le logis des Bordeaux.

La Martinière à Rouellé :

La Martinière.

La Martinière.

La Martinière.

(linteau de bois sur ouverture modifiée)

La Martinière.

(linteau de pierre)

La Métairie à Rouellé :

La Métaierie.

La Métairie.

La Métairie.

La Métairie.

La Métairie.

La Métairie.

La Métairie.

Rançon à Rouellé :

Rançon.

Rançon.

Rançon.

(linteaux de pierre)

Rançon.

(linteaux de pierre)

Rançon.

Rançon.

(sablière de bois en linteau)

La Bérardière à Saint-Bômer-les-Forges :

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

(sablière de bois en linteau)

La Bérardière.

(sablière de bois en linteau)

La Bérardière.

(sablière de bois en linteau)

La Bérardière.

(linteau de pierre)

La Bérardière.

La Bérardière.

(sablière de bois en linteau)

La Bérardière.

(linteau de pierre)

La Bérardière.

(linteau de pierre)

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

(linteau de bois)

La Maigrère à Saint-Bômer-les-Forges :

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

(linteaux de pierre ou de bois)

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

(linteaux de pierre)

La Nocherie à Saint-Bômer-les-Forges :

La Nocherie.

La Nocherie.

La Nocherie.

La Nocherie.

(linteau de pierre)

La Nocherie.

(sablière de bois en linteau)

Boudé à Saint-Gilles-des-Marais :

Boudé.

Boudé.

(linteaux de pierre)

Boudé.

Le Creux à Beaulandais :

Le Creux.

12 septembre 2015,Le Creux.

12 septembre 2015,Le Creux.

(sablière de bois en linteau sur ce manoir très remanié)

12 septembre 2015,Le Creux.

(sablière de bois en linteau)

Dompierre à Mantilly :

Dompierre.

Dompierre.

Dompierre.

Dompierre.

(étroit linteau de bois)

Dompierre.

(étroit linteau de bois)

Dompierre.

La Frénouze à Mantilly :

La Frénouze.

La Frénouze.

(linteaux de pierre)

La Frénouze.

La Goulvendière à Mantilly :

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

(linteau de pierre)

La Goulvendière.

La Guérinière à Passais-le-Conception :

La Guérinière.

La Guérinière.

La Guérinière.

La Guérinière.

(très beau linteau de pierre)

La Guérinière.

La Guérinière.

La Guérinière.

(très beau linteau de pierre)

La Guérinière.

La Guillaumée à Passais-la-Conception :

La Guillaumée.

La Vente à Passais-la-Conception :

La Vente.

La Vente.

La Vente.

La Vente.

(linteaux de pierre)

La Drodaie à Passais-la-Conception :

La Drodaie.

La Drodaie.

La Drodaie.

La Drodaie.

(linteau de pierre)

La Poulardière à Passais-la-Conception :

La Poulardière.

La Poulardière.

La Poulardière.

(linteaux de bois sous sablière)

La Bonnelière à Saint-Mars-d'Egrenne :

La Bonnelière.

La Bonnelière.

La Bonnelière.

La Bonnelière.

La Bonnelière.

(étroits linteaux de bois sous sablière)

La Bonnelière.

La Jostière à Saint-Mars-d'Egrenne :

La Jostière.

La Jostière.

La Jostière.

La Jostière.

(étroit linteau de bois sous sablière)

La Vaidière à Saint-Mars-d'Egrenne :

La Vaidière.

La Vaidière.

(gros linteaux de bois sur ce bâtiment très remanié ; mais on doute, malgré le panneau, qu'il s'agisse de la Vaidière))

La Vaidière.

La Véronnière à Saint-Mars-d'Egrenne :

La Véronnière.

La Bouëtte à Saint-Roch-sur-Egrenne :

La Bouëtte.

La Bouëtte.

La Bouëtte.

La Bouëtte.

La Bouëtte.

(fronton analogue à celui de la Chaslerie)

La Bouëtte.

(linteau de bois)

Loraille à Saint-Roch-sur-Egrenne :

Loraille.

Loraille.

Loraille.

Loraille.

(linteaux de bois)

Loraille.

Loraille.

(fronton analogue à celui de la Chaslerie, hélas dissimulé par des palmiers)

Loraille.

(minces linteaux de bois sous sablière)
L'ambiance était à la bonne humeur lundi matin.

D'abotd, M. MAFFRE et Floriane GRIPPON sont montés à mon bureau recueillir mes impressions sur leur étude préalable. Je leur ai dit que j'opposais mon veto à l'oubli ou à la suppression des grilles sur la façade Ouest de l'"aile de la belle-mère" et que je m'interrogeais sur la dimension des vitres des fenêtres de cette aile. J'ai signalé quelques erreurs, selon moi, dans leur rapport qu'il y aurait lieu de modifier et dont je leur fournirai la liste complète par courriel. Ils m'écoutaient un peu inquiets. Puis j'ai dit que, de façon générale, leur étude me paraissait de qualité très remarquable et témoignait d'un très grand sérieux dont je les félicitais. Et là j'ai vu le visage de Floriane se fendre d'un grand sourire et celui de M. MAFFRE se détendre de satisfaction.

Puis ils ont commencé à tout mesurer dans mon bureau, des dimensions des solives jusqu'à celles des moulures des boiseries. Ces cotes leur serviront à compléter le projet d'aménagement intérieur qu'ils préparent pour le fiston.

Enfin, nous sommes tous montés dans les échafaudages du colombier et la réunion s'est très bien passée. A la descente, M. MAFFRE et moi nous sommes félicités du très bon état d'esprit de Franck LIEGEAS, toujours prêt à proposer des solutions sérieuses aux problèmes que nous relevons. De notre point de vue, ce garçon est tout à fait apte à prendre la succession de son beau-père dès que celui-ci voudra bien passer la main.

Voici quelques photos de la réunion de chantier :

M. MAFFRE a pris les mesures des lucarnes que Floriane notait :

14 septembre 2015.

14 septembre 2015.

14 septembre 2015.

M. MAFFRE a demandé la correction d'une erreur dans la découpe du plomb, qui nuirait à l'étanchéité du bas de la fenêtre des lucarnes (à l'angle, là où il y a un truc vert) :

14 septembre 2015.

Christopher a fait disparaître les ardoises posées la veille contre la lucarne car le démarrage était raté, me dit-il :

14 septembre 2015.

A l'étage au-dessus, M. MAFFRE s'est dit globalement très satisfait du démarrage de la pose des tuiles, à l'angle d'un arêtier et au niveau des coyaux, c'est-à-dire là où il est le plus difficile de tourner harmonieusement les pureaux. Il a cependant formulé quelques demandes d'amélioration (qui rejoignent mes propres impressions) :

14 septembre 2015.

Enfin, en redescendant, voici la sablière extérieur basse vue du dessous ; on remarque, juste sous le larmier d'ardoises "Armen" de 1 cm d'épaisseur, la nouvelle pièce de bois en "L" qui a permis, malgré l'ajout de l'isolation, de maintenir un coyautage :

14 septembre 2015.