Architecture-M.O.

Le gel étant réapparu hier matin, Carole m'a demandé de rallumer le chauffage au fuel dans le bâtiment Nord et, comme on pouvait s'en douter, j'en ai été incapable. Régis FOUILLEUL est donc venu à la rescousse. Il m'a rappelé que certaines prises électriques devaient être branchées (une ou deux, je n'ai même pas retenu le nombre) puis a constaté que l'eau pluviale était, une fois de plus, entrée dans la citerne. Il faudra donc purger. Il propose de revenir demain pour faire le nécessaire.

Nous avions depuis quelque temps déjà allumé des radiateurs électriques (un peu mieux que le modèle grille-pain mais guère) dans nos deux chambres et, pour Guguss, dans la cuisine. Moyennant quoi, il faisait hier 13° dans l'entrée du bâtiment Nord, 15,2° dans la cuisine et 17,6° dans ma chambrette qui, par comparaison, apparaissait surchauffée.

Le fait est que, s'il ne tenait qu'à moi, on attendrait encore quelques semaines pour rallumer cette vieille chaudière au fuel.

P.S. (du 3 décembre 2022 à 7 heures 15) : Le dispositif électronique que Carole a fait réparer hier (à la bijouterie de Domfront où la nouvelle commerçante lui a réservé, me dit-elle, un excellent accueil) me permet de compléter mon message en précisant que, dans le cabinet de toilettes que nous utilisons en l'état du "chantier-qui-dure", c'est-à-dire au 1er étage du bâtiment Nord...

3 décembre 2022.

... la température est, ce matin, de 8,9 °C et le taux d'humidité de 70 %.

Comme on le voit, on vit malgré tout dans des conditions assez spartiates dans les 65 m2 "habitables toute l'année car chauffables" à quoi se réduit notre "bulle d'habitation" après 31 ans et demi de chantier au manoir favori.

Il est vrai que l'installation d'un chauffage par aquathermie se trouve bloquée par la fantaisie de la "problématique du pavage-cailloutis de la cour" que l'on sait, telle qu'inventée par la Conservation régionale des monuments historiques, appuyée pour ce faire par le Service régional d'archéologie, et ceci en février 2020, c'est-à-dire il y a bientôt trois ans !

Réjouissons-nous d'avoir en France la meilleure administration du monde, comme on risque encore de pouvoir le vérifier en janvier prochain si la stupidissime politique énergétique poursuivie depuis une vingtaine d'années par les pouvoirs publics sous influence écolo (au mieux) aboutit, comme on nous le laisse entendre, à des coupures du courant électrique !
Les compagnons de Franck LIEGEAS arriveront lundi matin.

Enfin !

Outre les travaux prévus sur les dépendances de la cave et dans ce bâtiment ainsi que dans la charretterie, ils devraient vérifier l'état de l'ensemble des couvertures, notamment sur le logis (où j'avais lésiné en en confiant la restauration à l'un de leurs concurrents, basé à Parigny (Manche) et qui s'était révélé incompétent), sur la chapelle (dont des choucas ont brisé un abat-sons) et sur la charretterie (où le gel a eu raison de tuiles défectueuses).

J'attends également d'eux qu'ils me donnent leur avis sur l'état sanitaire des poutres trouvées sur "Leboncoin", l'une des deux étant destinée à permettre la restauration du colombage intérieur de la charretterie, l'autre à être remise à la disposition du vendeur s'il y a, comme je le crains depuis que j'ai pu les voir sur toutes faces, le moindre problème de qualité.
Carole m'interroge anxieusement sur la température dans les pièces du bâtiment Nord où nous accueillerons dans le prochains jours trois petits Parisiens âgés de trois à huit ans.

Voici les réponses :
. 12,7° C dans la cuisine transformée en "pièce de vie" ;
. 13,3 ° C dans le petit salon où couchera Garance
. 15°4 dans sa chambre transformée en dortoir pour accueillir deux petits-fils à ses côtés ;
. et 15,8 ° C dans le cabinet de toilettes que nous partagerons joyeusement.

Je ne vois à ce stade qu'une seule solution :


P.S. (à 8 heures) : Pour le fun, 7°8 C dans la salle-à-manger du logis (qui bénéficie toutefois de la proximité de la cuisine).

Quant aux autres pièces du logis ou de toute l'aile Ouest, je n'y pénètre même plus. On reverra ça au printemps.

Rassurons-nous, tout cela pourra être mieux chauffé quand la "problématique du pavement-cailloutis de la cour" aura été résolue. Merci à la conservation régionale des monuments historiques d'avoir su inventer il y a trente-quatre mois cette difficulté administrative supplémentaire et ô combien pertinente !

Il faudra également trouver les sous pour ces menus travaux.
Ça tombe bien, c'est l'époque des vœux !
J'ai eu la curiosité de prendre la température du rez-de-chaussée de la tour Louis XIII.
Guguss est relégué à cette pièce quand, comme avant-hier (en mon absence), lui vient l'envie de pisser sur le sol provisoire de l'arrière-cuisine ou sur les tomettes de l'entrée du bâtiment Nord.

Résultat des courses : 0,9 ° C.
Du coup, j'autorise cet animal à revenir faire ses cochoncetés dans le bâtiment Nord.

Il est vrai que la porte du rez-de-chaussée de la tour Louis XIII ferme très mal, juste bonne à jeter au feu, de même que la porte du 1er étage de cette tour, de même que les portes des écuries, de même que celles du colombier.

Et au train où les divers interlocuteurs obligés se montrent capables d'instruire les dossiers qui leur sont soumis dans le cadre du monopole légal que l'on sait, on peut imaginer que toutes ces portes ne pourront être remplacées avant longtemps. Si toutefois "La SVAADE" ou moi en trouvons enfin le financement...

Pour mémoire, je rappelle que, pour ce qui concerne les menuiseries extérieures du logis, cela fait plus de sept ans qu'on doit multiplier les paperasses en essayant de s'adapter de bon cœur aux rédactions mal coordonnées des réglementations concoctées par les différentes strates du mille-feuilles administratif.

C'est là, si l'on a suivi, qu'on peut entonner tous en cœur : "Vive la France et les joueurs d'accordéon !"

P.S. (à 15 heures) : 0,3 ° C au premier étage de la tour Louis XIII.

Et dire que cette pièce m'a longtemps servi de bureau, à l'époque où j'étais encore jeune et beau...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 24 Décembre 2022
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse
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Etat de mes réflexions sur la forme que pourrait avoir le bassin de l'avant-cour :


J'avais d'abord pensé à une forme oblongue, comme elle apparaît sur les anciennes photos.

Mais, à la réflexion, je me suis dit que rien ne nous garantit que telle était la forme d'origine. On peut même imaginer que l'usage longtemps agricole du manoir ait fait négliger l'entretien des bordures.

D'où une forme de quadrilatère. Dans ce cas, il y aurait lieu de respecter un quasi-parallélisme avec des murs voisins, sachant qu'à la Chaslerie, il n'y guère plus de parallèles que d'angles droits.

J'ai pensé aussi à une pente, du côté de la porte charrettière, afin, sinon, de permettre aux bêtes d'accéder à l'abreuvoir, du moins de faciliter, lorsque nécessaire, le travail d'engins de curage.

Dans mon idée, la bordure en pierres locales ne dépasserait pas dix centimètres de hauteur.

On est là, bien entendu, dans un cas de covisibilité tel que prévu par la réglementation. Et des considérations de bon sens doivent être prises en compte, comme la bonne alimentation en eau courante, "in and out", du bassin (ce qui serait le cas gâce au puits artésien voisin) ou la protection des piétons contre une chute éventuelle (je pense ici à ce qui existe au château voisin de Collières ou au manoir de la Guyardière à Domfront-en-Poiraie, ou encore au manoir de la Motte à Saint-Mars-d'Egrenne). En outre, une telle pièce d'eau fournirait un réservoir d'eau pour les pompiers, indispensable en cas d'incendie, alors que le cours d'eau voisin (le "Choisel" ou "Beaudouët") se trouve en contrebas, peu accessible du manoir et à 200 mètres.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mercredi 11 janvier 2023 14:33
À : (...)@culture.gouv.fr
Cc : Xavier MEYER ; Arnaud PAQUIN ; C. F. ; T. F.
Objet : Chaslerie - Dossiers en cours
 
Cher Monsieur,

Il ressort d'une visite avant-hier à la Chaslerie de Mme COURTOIS et de M. AUBIN que la Région préférerait qu'une personne physique soit le maître d'ouvrage de l'"étude préalable d'ensemble" (budget de l'ordre de 50 000 €) et de la restauration des menuiseries extérieures du logis (budget de l'ordre de 500 000 €).

Pouvez-vous m'indiquer, après les courriels de saisine que je vous avais adressés à l'automne dernier, de quels documents complémentaires vous auriez encore besoin pour que vos dossiers vous apparaissent complets ?

Pour info, les numéros de téléphone de la DRAC (02 31 38 39 40) et de vous (02 31 38 39 (...)), tels que je les connais, sont H.S. semble-t-il.

A très bientôt, tous mes vœux pour 2023 pour vous, les vôtres... et la sortie enfin des dossiers de la Chaslerie de leurs ornières.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)

En raison de la réforme des retraites, mon "officier traitant" à la D.R.A.C. devrait travailler quelques mois de plus. Pour moi, c'est une bonne nouvelle dans la mesure, notamment, où il connaît bien le dossier. J'espère que ce délai nous permettra de mettre enfin tous ces papiers dans les bons circuits, c'est-à-dire de lancer enfin les réalisations concrètes.

S'agissant de la restauration des menuiseries extérieures du logis, ça ne fait jamais que sept ans que, pour des raisons diverses et plus intéressantes les unes que les autres, ça bloque.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 12 Janvier 2023
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Désultoirement vôtre ! - Anecdotes
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Échange d'amabilités ce soir par S.M.S. avec Arnaud PAQUIN.

Je suis très heureux de notre collaboration, très respectueux de sa compétence professionnelle et très satisfait de travailler avec un architecte du patrimoine aussi sympathique.

Il est mon huitième (et fut aussi mon sixième) interlocuteur de cette corporation bénéficiant d'un monopole légal : ça valait le coup d'attendre !
Il ressort de ma conversation téléphonique, hier, avec mon "officier traitant" à la D.R.A.C. que, pour rétablir la pièce d'eau au milieu de l'avant-cour, il n'y aurait pas de problème de principe.

Il m'explique toutefois que les autorisations à obtenir seraient différentes selon que ladite pièce d'eau aurait plus de deux mètres de profondeur et cent mètres carrés de surface ou moins.

Sous réserve d'avancer dans les réflexions avec Arnaud PAQUIN, il me semble que ces dimensions seraient amplement suffisantes.

Puisque cette pièce d'eau pourrait servir d'aire de jeu à mes petits-enfants, il faudrait aussi que je me renseigne sur la façon d'entretenir le bassin et de maintenir une eau propre à partir du puits artésien voisin.
A mon avis, une douche et des w.-c. sous la charretterie compléteraient bien le tableau.
Excellente conversation téléphonique avec Arnaud PAQUIN. Nous sommes prêts à bondir dès que nous aurons reçu les feux verts.
Selon les dernières nouvelles que m'apporte Carole, mon aîné persiste dans ses vues.

En l'état du dossier, je suis donc obligé d'assumer la totalité de la maîtrise d'ouvrage des travaux à venir, sans le moindre relais familial espérable de mon vivant.

Je saurai m'en souvenir.
Les confirmations des demandes de subventions à l'Etat et à la Région pour l'"étude préalable d'ensemble" sont parties ce matin. Ce ne sont jamais que des rééditions des demandes déjà présentées en septembre dernier, si ce n'est que, à l'intention de la D.R.A.C., j'ai dû remplir un formulaire inédit supplémentaire.
La demande de subvention à la D.R.A.C. pour la "tranche A" des menuiseries extérieures du logis vient de partir, avec tous devis déjà transmis en septembre dernier, plus le nouveau formulaire inédit rempli, je l'espère, comme il convient.

Je ne vérifie pas depuis combien de temps la D.R.A.C. et moi échangeons des courriels, des devis, et diverses autres paperasses au sujet de ces menuiseries.
Mais, sans nul doute, ça doit faire plus de sept ans et le premier coup de rabot n'a toujours pas pu être donné.

J'espère qu'il pourra l'être à l'automne 2023, en temps utile pour enclencher une "tranche B" au tout début de 2024...
Je rappelle que je ne suis en rien à l'origine du raffinement consistant à distinguer entre ces deux tranches, je me borne à m'adapter aux contraintes que je subis.
La confirmation de la demande de subvention à la Région pour la restauration des menuiseries extérieures du logis est partie.

Ce n'est jamais, à peu de choses près, que la redite de la demande présentée le 26 septembre dernier aux mêmes interlocuteurs.

Il me faut encore écrire, sur le même sujet, au conseil départemental de l'Orne. Je compte le faire après-demain mais ce sera compliqué en raison de la compatibilité quelque peu perfectible entre les réglementations des différentes strates du mille-feuilles administratif.
Vérification faite, cela fera bientôt dix ans (!!!) que je dialogue avec la conservation régionale des monuments historiques de Normandie (avant même l'arrivée en poste de l'actuel conservateur régional et la complexification des procédures qui n'a fait que croître et embellir depuis cette époque) pour essayer d'organiser la restauration des menuiseries extérieures du logis.

Voici, par exemple, le texte du courriel que j'avais envoyé à la D.R.A.C. le 17 janvier 2014 :

(Début de citation)

Le 17/01/2014 09:24, Pierre-Paul Fourcade a écrit à Arnaud Tiercelin :

> Cher Monsieur,
>
> M. MAFFRE est passé à la Chaslerie hier après-midi.
>
> Il fait facilement part de ses premières impressions, de sorte qu'il a critiqué diverses réalisations. Je dois dire que je n'ai pas trouvé que ses remarques étaient dénuées de pertinence, il me semble avoir l'œil.
>
> Sur le fond, il semble considérer qu'il serait utile de disposer d'une "étude" pour définir les châssis des portes et fenêtres du logis ; il considère qu'il ne serait pas gênant que ces châssis ne soient pas d'un modèle analogue à l'actuel (ou aux fenêtres du bâtiment Nord, approuvées en leur temps par M. RONSSERAY). Nous nous étions déjà posé la question avec M. RONSSERAY et nous avions opté, au contraire, pour une cohérence forte en la matière. Mais, écoutant M. MAFFRE, je ne suis pas indifférent à la rationalité de sa démarche, même si je sais que mon épouse et mon aîné seraient des plus réservés sur l'idée de devoir, de fil en aiguille et par exemple, mettre ensuite au rebut le décor (que j'ai toujours trouvé assez moche) du salon du logis. Bref, procéder rationnellement risquerait de me conduire à des dépenses supérieures à celles que j'imaginais, et vous savez que je fais déjà le maximum. Mais il me semble que vous m'aviez dit un mot, lors de notre dernier entretien, sur la possibilité que l'Etat subventionne une telle "étude". Auriez-vous l'amabilité de me rafraîchir la mémoire sur ce point ?
>
> Bien entendu, si une "étude" était décidée, je redéploierais mon programme 2014 pour rester dans les ordres de grandeur évoqués lors de notre dernier entretien.
>
> On a aussi dit un mot avec M. MAFFRE de mes interrogations, en liaison avec mon aîné, sur le mode de chauffage de la Chaslerie. Là aussi, des conseils sérieux me seraient utiles, notamment et d'abord pour savoir où faire passer des tuyaux avant de restaurer le dallage des sols ou les enduits des murs.
>
> Bien cordialement,
>
> PPF


(Fin de citation)

Il est ainsi prouvé qu'à ce jour, cela fait neuf ans et dix-sept jours au moins que nous enfilons des perles à ce seul sujet (sans parler des autres, au moins aussi affriolants comme la très hautement invraisemblable "problématique du pavement-cailloutis de la cour", pour ne citer qu'elle ; on sait qu'il n'a été trouvé rien de mieux par un très talentueux et très digne interlocuteur obligé pour bloquer de fait, il y a désormais trois ans, et sans le moindre souci de valeur ajoutée, les moindres travaux impliquant la desserte des bâtiments en cause par des tuyauteries de chauffage, c'est-à-dire de fait la quasi-totalité du chantier).

Bientôt dix ans d'un côté et trois de l'autre !
Et qui imagine encore que tous les records ne sont pas faits pour être battus ?

Allez, pour se donner du cœur à l'ouvrage, on reprend tous ensemble avec moi : "VIVE LA FRANCE ET LES JOUEURS D'ACCORDEON, Y A DU CIEL BLEU ET DU SOLEIL PARTOUM ET DES AMOUREUX QUI S'DONNENT D'LA JOIE !"
Puisque je viens de changer d'interlocutrice au conseil départemental de l'Orne, Forence CAILLET-BARANIAK y ayant succédé à Servanne DESMOULINS-HEMERY, j'ai pensé utile de préparer, à l'intention de la première, un historique du dossier ouvert il y a bientôt dix ans dans l'espoir de restaurer les menuiseries extérieures du logis. Je m'apprête en effet à lui écrire pour solliciter un subvention et je ne pense pas inutile de lui préciser où nous en sommes de cette si importante affaire.

Cet historique se veut aussi exact et dépassionné que possible. Y transparaît néanmoins mon indignation face au comportement très désagréable et non professionnel de Benoît MAFFRE, architecte du patrimoine. J'ai en revanche limité au maximum l'explicitation de mes sentiments lors de la volte-face de décembre 2017 de mon aîné. Et je n'ai dit mot des difficultés que j'ai longtemps éprouvées pour trouver, au sein de la corporation d'architectes bénéficiant d'un monopole légal selon moi mal contrôlé, un interlocuteur dont les qualités tant professionnelles qu'humaines me satisfassent ; heureusement et grâce à Arnaud PAQUIN, architecte du patrimoine, cette étape est désormais franchie pour ma plus grande satisfaction et dans l'intérêt bien compris du chantier et du monument.

Chacun pourra retirer de cet historique les conclusions qu'il voudra. Pour ma part, je relève la lourdeur, le pointillisme et souvent les absurdités de l'appareil réglementaire mis en place et appliqué par l'Etat et, pour ce qui est des autres strates du mille-feuilles administratif, la difficulté pour leurs élus d'arrêter une réglementation transparente et de s'y tenir et, surtout, les incohérences des dispositifs résultant d'une insuffisance très manifeste des efforts de coordination minimale entre les divers représentants de la "puissance publique" qui pullulent en la matière. Il paraît ainsi regrettable que, quelles que soient les qualités individuelles de ces derniers, ils semblent trop souvent se complaire dans un positionnement bureaucratique hors-sol, bien éloigné des réalités du terrain, telles que vécues au quotidien par les particuliers maîtres d'ouvrage de travaux de restauration de monuments historiques, ce qui est d'autant plus frustrant pour ces derniers qu'ils demeurent inexorablement et indiscutablement les payeurs finals.

Ceci est mon premier jet pour la première partie de cet historique, lorsqu'il était question des "tranches 1 et 2". Bien que j'aie fait très attention, il peut s'être glissé dans mon laïus des erreurs factuelles ou des oublis significatifs, ce dont je prie mes lecteurs, quels qu'ils soient, de bien vouloir m'excuser.

Comme on n'arrête pas le progrès et, ainsi qu'on le sait, alors que la moindre pièce de chêne ou de fer n'a toujours pas été façonnée pour ce programme que j'espérais lancer il y a près de dix ans, il est désormais question de "tranches A et B", sujet sur lequel je m'exprimerai prochainement :

Je poursuis tant bien que mal la rédaction de mon pensum consacré à l'historique du dossier ouvert il y a près de dix ans, dans l'espoir d'une restauration, de mon vivant, des menuiseries extérieures du logis.

Cet exercice est doublement pénible pour moi :
- d'une part parce qu'il me faut plonger dans des archives très volumineuses et peu ragoûtantes en espérant en extraire la substantifique moelle ;
- d'autre part parce que tout cela remet sous mes yeux les preuves de l'invraisemblable lourdeur des innombrables paperasses en cause ainsi de la totale inefficacité, du moins à ce jour, de tous les efforts consentis.

Pour essayer de me redonner du cœur à l'ouvrage, voici l'état provisoire de cette prose ô combien indigeste à 7 heures du matin ce jour :

Au fur et à mesure que j'exhume des paperasses en lien avec le sujet, je complète ma prose.

En voici l'état aujourd'hui à midi :


Qui osera contester que je suis un saint pour supporter sans broncher (ou presque) de telles avanies ?

En tout cas, j'imagine mal mon aîné capable de me succéder pour soutenir le feu roulant d'un tel siège. Qui d'ailleurs, doté d'un minimum de lucidité, accepterait de dialoguer sans relâche, pendant si longtemps et sans davantage de résultats tangibles, avec autant d'interlocuteurs aussi distingués ?

Je vous le dis : il faut être fou à lier pour entreprendre ou pour poursuivre en France la restauration d'un monument historique privé !
Heureusement pour la Chaslerie, ça ne tombe pas trop mal, tel est bien mon cas !
Enfin j'en ai fini de mon premier jet de cet historique du dossier des menuiseries extérieures du logis. Mais je n'ai pas réussi à pondre moins de sept pages.

A ma décharge - je pense que tout le monde en conviendra - la matière est particulièrement indigeste :


Bien sûr, relisant tout ceci, je me dis moi aussi : à quoi bon tant d'efforts ? Tant d'efforts pour si peu de résultats autres qu'une accumulation de paperasses supplémentaires...