Architecture-M.O.

M. Fourcade,

Après quelques années sans visiter votre site et l’avancement des travaux, je le redécouvre avec plaisir.
Ce message pour évoquer vos travaux de la cour. Excellente nouvelle que d’avoir mis à jour une partie de l’ancien pavage.

Mais cette découverte confirme la drôle d’impression que j’avais en regardant le travail d’Igor... à savoir que les pavés sont certes très bien posés, mais sont pour la plupart posés à l’envers... !
Ces pavés permettent notamment aux eaux de pluie d’être drainées loin de la façade. Pour ce faire, ils doivent former des lignes perpendiculairement à la façade, et non parallèlement...
Exception : les allées menant aux portes piétonnes et aux portes de grange. A ce moment les pavés sont posés parallèlement à la façade, et en formant un petit dôme, toujours pour l’écoulement des eaux (la partie centrale de ce dôme constituant le fameux « haut du pavé » ).
Ce traitement différent permet de marquer ces entrées et cela permet aussi une marche plus aisée. De même devant les portes de grange, les roues de charrette évitaient ainsi de rester coincées dans une ligne de pavés (c'est une hypothèse, mais elle me parait sensée).

Restaurer ce pavage à l’identique et avec ces mêmes pavés serait effectivement la meilleure chose à faire. Les pavés posés par Igor ont le défaut d’être presque trop parfaits, et pour beaucoup trop carrés. Ce pavage ancien est constitué de pavés plutôt allongés il me semble (un type de pavés plus difficile à trouver, j’en sais quelque chose).
Si vous vous orientez vers une restauration à l’identique, je ne pense pas que vous pourrez faire l’économie de démonter entièrement les pavés posés par Igor...

Autre point, quel est le mortier de pose utilisé par Igor ? Les photos sont peu flatteuses et ressemblent à s’y méprendre à un mortier réalisé avec du ciment... Ou un mélange bâtard chaux/ciment ?
Ces pavés devraient être posés exclusivement avec de la chaux, type chaux hydraulique naturelle. (ex : chaux Saint Astier NHL 3,5) et un sable grossier se rapprochant plutôt d’un sable à béton.
Le ciment n’a aucune raison d’être ici, ces pavés n’auront jamais qu’à supporter leur propre poids et pendant quelques secondes celui des personnes y circulant... pourquoi chercher une résistance mécanique pouvant accueillir un char d’assaut ?
Autre défaut du ciment, et surtout à cet endroit, c’est qu’il n’est pas du tout perspirant et va emprisonner l’humidité en pied de mur ; ce qui risque de créer des remontées capillaires dans vos murs... assez gênant.
Dernier argument, le ciment contrairement à la chaux contient des sels solubles qui peuvent migrer par capillarité et créer des efflorescences en pied de mur. Ces sels ont également un effet délétère sur les pierres de taille (du moins celles en calcaire, ce qui n’est toutefois pas le cas ici).

On pourrait aller plus loin en remettant même la chaux en question. Habitant en Lorraine, je n’ai pas forcément une bonne connaissance de la géologie et des matériaux de construction de votre secteur. Mais ce qui tombe sous le sens, c’est que, dans une région dominée par le granit, la chaux y est quasi inexistante, a fortiori à l’époque de construction de votre manoir ! Pas de calcaire, pas de chaux.
Importer de la chaux d’une région voisine n’est pas exclu, mais même pour des propriétaires de manoir, cela devait représenter un coût non négligeable à l’époque considérée. Au plus près de votre secteur, je pense à la chaux dolomitique de Neau, en Mayenne, qui pourrait être une bonne candidate (on la fabrique encore aujourd’hui sous l’appellation Batidol par le groupe BCB Tradical)
En tout cas, en importer devait rester chose très rare, à réserver à l’exécution de certains enduits ou de décors, mais je ne pense pas pour maçonner des murs et encore moins poser des pavés... J’imagine donc que la grande majorité de vos murs sont montés à la terre. Et ma foi ils ont tenu !
Ne connaissant pas votre région je peux me tromper, mais je jugeais utile de porter à votre connaissance ces quelques éléments.

En vous souhaitant la meilleure poursuite possible pour cette belle restauration,

Bien cordialement,

T. Schuler
Professeur de physique-chimie
Maçon du bâti ancien

N.D.L.R. : Merci beaucoup pour ce point de vue substantiel, réfléchi et détaillé.

Je me bornerai à quelques remarques :

- sur l'écoulement des eaux : il se fait en effet parallèlement aux façades et non perpendiculairement mais il a été prévu tout un système de canalisations et drainages sous le pavage nouveau (les "trottoirs") pour que l'eau disparaisse au plus vite, étant signalé qu'il existe une pente de 2% partout où, dans cette conformation, c'est nécessaire ;

- sur les raisons de ce choix d'orientation de l'écoulement : ceci résulte du souci principal d'origine d'assainir le pied du mur Ouest du bâtiment Ouest ; vous retrouverez mes explications détaillées en vous reportant aux pages du "site favori" de l'été 2019 ; l'idée principale était, en l'absence de gouttières, d'évacuer au plus vite les eaux pluviales, localement abondantes, tombées sur les couvertures ;

- sur les matériaux et la pose des pavés : je confirme qu'ici, les maçonneries sont traditionnellement montées à la terre ; la pierre est principalement du schiste, donc dérive, me semble-t-il, du calcaire mais, pour autant, il n'y avait pas de chaux, sauf peut-être dans des monuments plus riches que celui-ci qui est fondamentalement rural et rustique ; je pense (point à vérifier) qu'Igor a utilisé du sable légèrement additionné de "Baticim" pour la cohésion, étant entendu qu'il passera de lourds engins de chantier (dont le "Valtra") dans la cour, au moins aussi longtemps que l'intérieur du monument n'aura pas été restauré ;

- sur le projet de restauration de la cour : j'ai beaucoup hésité mais un élément nouveau important est apparu le 7 février dernier ; le service régional d'archéologie est en effet intervenu ce jour-là dans des conditions telles que le conservateur régional du patrimoine nous a conseillés, à l'architecte du patrimoine et à moi, de "cristalliser" (le terme est de moi) le pavage ancien, c'est-à-dire de nous borner à ne pas à y toucher et à le recouvrir d'un revêtement qui demeurerait "amovible" (l'expression est encore de moi), tout en pouvant, en principe, poursuivre la pose de ce que j'appelle les "trottoirs" (en fait à l'emplacement des plates-bandes que nous connaissions jusqu'à mes travaux) sur le reste du pourtour de la cour, et en veillant à ne pas déborder de leur emprise pour enfouir les canalisations requises par le système de chauffage par aquathermie. Tout cela peut paraître excessivement compliqué et contraignant compte tenu de l'état et de l'intérêt apparents, au moins à mes yeux pourtant attentifs et relativement expérimentés, du pavage ancien mais, par pragmatisme, donc par résignation, et par manque de fonds et de temps pour entreprendre un travail plus fondamental, nous entendons, l'architecte du patrimoine et moi, agir de la sorte.
Aux dernières nouvelles :
- Sébastien LEBOISNE espère pouvoir me faire livrer, vers la fin de la semaine, des planches de chêne en quantité suffisante pour qu'Igor puisse commencer à opérer dans les combles des écuries comme il a quasiment fini de le faire dans le colombier ;
- Sébastien DUVAL est prêt à me vendre 8 sacs de chaux de Saint-Astier un peu avariés, ce qui permettrait à Igor de jointoyer quelques murs intérieurs, comme ceux de la "cuisine-provisoire-qui-dure", et ceci malgré la fermeture de notre fournisseur habituel, le magasin "Point P" de Domfront.

Encore faudrait-il que les règles de confinement ne soient pas durcies, ce qu'on ne devrait pas tarder à apprendre.
Sinon, notre chantier favori devrait être suspendu, ainsi que cela me paraitrait justifié et même si Igor et Francis préféreraient le voir durer.

Par ailleurs, je ne sais toujours pas ce que fabrique Ryszard ZUREK. Il m'avait promis début décembre la restauration des dorures d'un crucifix pour la fin janvier. A ma connaissance, il n'a toujours rien fichu en ce sens.
Le programme d'Igor et de Francis a été modifié pour cette semaine en raison de deux contraintes nouvelles :
- la nécessité de maintenir entre eux une distance importante ; donc il ne peuvent plus, jusqu'à nouvel ordre, travailler ensemble au démontage du mur de pierres de la Guerche ;
- le souci, puisque le temps paraît limité avant que le chantier ne doive être interrompu pour une durée indéfinie, de redéfinir les priorités autant que faire se peut dans les circonstances présentes.

Ainsi, Igor a passé la journée à jointoyer le mur intérieur Sud de la "cuisine-provisoire-qui-dure" (dans le bâtiment Nord) :

23 mars 2020.

23 mars 2020.

23 mars 2020.

23 mars 2020.

23 mars 2020.


De son côté, Francis, muni de ses propres engins (puisque le "John Deere" est inutilisable tant que son système de coupe n'y a pas été remonté)...

23 mars 2020.

23 mars 2020.

23 mars 2020.

... a mis un peu d'ordre dans la verdure aux abords du manoir...

23 mars 2020.

23 mars 2020.

23 mars 2020.

... avant d'aller s'occuper, seul, du chantier de la Guerche où, de ce fait, les choses n'ont pas avancé autant qu'on l'avait espéré il y a une semaine :

23 mars 2020.

23 mars 2020.

Comme s'ils pressentaient que ce sont là de derniers moments de quiétude et de partage...

23 mars 2020.

23 mars 2020.

... Igor et Francis se sont attardés ce soir au manoir favori, chacun de son côté :

23 mars 2020.

23 mars 2020.

23 mars 2020.

23 mars 2020.

23 mars 2020.

Francis a même essayé de remonter le dispositif de coupe sur mon "John Deere"...

23 mars 2020.

23 mars 2020.

... mais Maxime a oublié, semble-t-il, de rendre des pièces importantes qu'il faudra aller rechercher à son atelier.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 24 Mars 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
0
3ème journée de travail d'Igor sur le mur Sud de la "cuisine-provisoire-qui-dure" :

24 mars 2020.

24 mars 2020.

24 mars 2020.

24 mars 2020.

24 mars 2020.

Voici l'aspect des joints grattés, c'est-à-dire avant que les murs ne soient badigeonnés d'un coulis de chaux à trois reprises successives :

24 mars 2020.

24 mars 2020.

24 mars 2020.

24 mars 2020.

24 mars 2020.

24 mars 2020.

24 mars 2020.

A noter qu'en fin de journée, Igor n'avait plus de plâtre à mélanger à la chaux. Or, m'avait-il expliqué, ce mélange (à très faible dose de plâtre) facilitant la prise, un seul passage suffisait au lieu de trois. Il est donc possible que, demain matin, on constate que des plaques de chaux seront tombées du mur durant la nuit, notamment sous la fenêtre où il y a des surépaisseurs de chaux, posée donc en un seul passage.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 25 Mars 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
0
Comme Igor m'en avait prévenu hier en partant, des craquelures sont apparues cette nuit sur la chaux sous la fenêtre Sud de la "cuisine-provisoire-qui-dure" :

25 mars 2020.

Je suppose qu'il saura y remédier, s'il décide de revenir aujourd'hui au manoir favori ainsi que je l'en laisse libre en l'état de la réglementation sur le confinement (depuis quelques jours, nous ne nous approchons pas toutefois, ici, les uns des autres à moins de plusieurs mètres).
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 26 Mars 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
0
Hier, Igor a passé l'après-midi à gratter les joints du mur Nord de la "cuisine-provisoire-qui-dure" :

25 mars 2020.

25 mars 2020.

25 mars 2020.

25 mars 2020.

On s'est ainsi aperçu que la terre des anciens joints demeure humide en pied de mur, malgré les travaux de drainage de l'été dernier, ce qui n'est pas une bonne nouvelle. Le drainage n'a pas dû être enfoui assez profondément. J'avoue que je n'y avais pas prêté une attention suffisante à l'époque, c'est-à-dire après le succès du drainage autour de l'aile Ouest. Je ne vois pas bien comment nous allons désormais pouvoir corriger le tir :

25 mars 2020.

25 mars 2020.

25 mars 2020.

Au plafond, je voulais faire sauter un enduit qui craquelait et dont des morceaux se détachaient mais Igor me dit que le reste est trop dur ; là aussi, il va falloir nous adapter à la situation :

25 mars 2020.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 26 Mars 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
0
Réparation des craquelures sous la fenêtre Sud...

26 mars 2020.

... puis poursuite du travail sur le mur Nord :

26 mars 2020.

26 mars 2020.

26 mars 2020.

En fin de journée :

26 mars 2020.

Il est prévu que Francis prête une remorque à Igor qui irait s'approvisionner en matériaux qui nous manquent au "Leroy-Merlin" de Laval, apparemment toujours ouvert.
Il est 3 heures du matin et, à mon habitude, je vérifie, dans la "tour de contrôle", quels sont les messages du site favori qui ont été "individualisés" hier par les visiteurs. Il y a 24 heures, lors de ma précédente insomnie, j'en avais fait de même. Et j'avais ainsi redécouvert un message où je me proposais d'installer la chaufferie centrale sous la charretterie. Une idée que j'avais ensuite oubliée, préférant, comme l'on sait et par crainte de la perte d'une trop grande quantité de calories dans les sols, privilégier une installation au rez-de-chaussée du colombier.

Hier après-midi, au réveil de ma sieste, l'idée s'est imposée à moi dans toute son évidence. En effet, en translatant la chaufferie sous la charretterie, on simplifierait drastiquement toute la problématique des jonctions entre les forages et la chaufferie.

J'ai donc essayé de joindre téléphoniquement l'architecte du patrimoine (avec qui j'avais pu discuter d'autres sujets le matin-même) puis M. VANNOBEL (de "Bee +") pour leur faire part de mes réflexions. Je suis ainsi d'avis qu'il faudrait que M. VANNOBEL prépare une version 4 de son étude de faisabilité calée sur ma nouvelle idée. Bien sûr il me faudra remettre la main au porte-monnaie. Mais j'estime que ce serait trop bête de perdre une occasion de bien faire :
- en ôtant de la matière aux débats à venir avec le service régional d'archéologie,
- en libérant l'espace du rez-de-chaussée du colombier pour le rendre disponible pour un rôle plus noble que l'abri d'une chaufferie ;
- en donnant un rôle approprié de local technique à la charretterie, d'autant que l'arrivée générale de l'électricité s'y trouve déjà.

Il faudra que je demande à M. VANNOBEL de comparer, en termes de déperdition de chaleur, les deux hypothèses d'implantation de la chaufferie. Et, tant qu'on y est, de me préciser les incertitudes sur ses évaluations de coûts (investissement et fonctionnement), ces derniers demeurant redoutables à mon échelle, même dans la version 3 de l'étude consécutive à la récente réunion sur place avec l'architecte du patrimoine.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : vendredi 27 mars 2020 11:27
À : Grégory Vannobel Bee+ <gregory@beeplus.fr>; (...)architecte@gmail.com
Cc : Régis Fouilleul <fouilleul.energie@gmail.com>; C.F. ; T.F.
Objet : RE: Projet M. Fourcade : Etude faisa aquathermique actualisée + Compte-rendu réunion 10 mars

Madame, Monsieur,

Je reviens sur l'étude de faisabilité, dans sa Version 3, telle que M. VANNOBEL nous l'a transmise le 20 mars dernier.

A la réflexion, je me demande si la chaufferie centrale ne devrait pas être installée sous la charretterie plutôt que sous le colombier.

Ceci aurait plusieurs avantages, parmi lesquels :

- la libération du rez-de-chaussée du colombier pour d'autres usages (comme ceux imaginés par M. PAQUIN dans son "esquisse" de juillet 2018) ;
- l'affectation d'une partie de la charretterie à un usage technique d'autant mieux venue que, d'une part, la problématique éventuelle de l'acoustique serait améliorée, d'autre part, il y a déjà là l'arrivée générale de l'électricité (cf dernière photo jointe) ;
- la grande facilitation de la question de la "tuyauterie lourde" (j'appelle ainsi les jonctions entre, d'une part, le puits 1 et la chaufferie centrale, cf la 2ème photo, d'autre part, entre cette dernière et la douve) : moins de longueur, donc moins de déperditions de chaleur à ce titre, moins de fossés, donc moins de débats à ce titre avec le service régional d'archéologie ;
- la faible complexification de la problématique de la "tuyauterie moyenne" (j'appelle ainsi les jonctions entre la chaufferie centrale et les trois points à desservir, à savoir l'aile Ouest, le Sud du logis et le Nord du logis) ; les circuits correspondants se trouveraient au total allongés en moyenne de la distance entre la charretterie et la porte charretière de la cour (cf avant-dernière photo).

Bien entendu, pour qu'une telle idée prospère, il faudrait d'abord que les déperditions de chaleur dans la "tuyauterie moyenne" ne soient pas trop significatives entre l'hypothèse 1 d'une chaufferie centrale dans le colombier et l'hypothèse 2 de cette chaufferie dans la charretterie. Je prie donc M. VANNOBEL de nous faire part de son sentiment qualitatif à ce sujet. Nul besoin d'entrer dans des calculs savants. Il suffit, me semble-t-il, qu'il nous rappelle les ordres de grandeur à prendre en compte : déperdition de chaleur au mètre linéaire des tuyaux "lourds" et des "moyens", profondeur d'enfouissement normale pour les deux types de tuyaux, différences de coûts correspondantes, et qu'il en tire une conclusion grossière.

Si, au terme de cet examen préalable sommaire, mon hypothèse 2 ne paraît pas trop stupide, je prierais M. VANNOBEL d'adapter en conséquence son étude "Faisa", en liaison avec l'architecte du patrimoine. Bien entendu, cette "Variante 4" se traduirait par un devis complémentaire de "Bee +".

A propos de la "Variante 3", des évaluations y sont données des coûts d'investissement et de fonctionnement mais elles le sont en chiffres absolus, c'est-à-dire sans indication de la marge d'erreur. Les ordres de grandeur étant importants à mon échelle, je souhaiterais que, si possible, l'étude soit approfondie sur cette question, délicate pour moi.

Je reviens sur mon hypothèse 2 (chaufferie centrale sous la charretterie). J'ai mesuré le volume disponible dans ce bâtiment pour cet usage (1,88 m sous poutre, sachant que le bas des solives se trouve plus de 36 cm au-dessus du bas de la poutre ; il serait en outre facile, par démontage de solives, de disposer d'un volume plus élevé). Il n'y a donc pas de difficulté à ce sujet. Je joins des photos que j'ai prises ce matin.

Dans un prochain envoi (car problème de volume de l'envoi), je vous transmettrai des plans de la charretterie et un schéma relatif à mon hypothèse 2.

Je suis à votre disposition pour vous fournir tout document complémentaire ou pour commenter mes photos.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)

Voici les pièces que j'ai réussi à joindre à ce courriel, photos, documents divers et plans :
1 - la charretterie vue du Nord :

27 mars 2020.

2 - vue du Sud-Est ; au 1er plan, le forage n°1, celui qui servira ; on voit qu'il n'est guère éloigné de la porte par laquelle le "tuyau lourd amont" pourrait passer ; quant au "tuyau lourd aval", il lui suffirait de rejoindre un regard situé à l'angle Sud-Est du bâtiment, et le problème de l'aval serait réglé :

27 mars 2020.

3 - Le seuil de l'entrée par laquelle la "tuyauterie lourde" passerait. On voit que ce serait facile à mettre en place :

27 mars 2020.

4 - Vue sous la charretterie, vers le Nord-Ouest. On voit que le sol est dans l'état de l'ancienne étable des années 1950 :

27 mars 2020.

5 - Vue vers le Sud-Ouest :

27 mars 2020.

6 - Vue vers le Sud. A gauche, la poutre dont je parle dans mon courriel (1,88 m au-dessus du sol en ciment de l'ancienne étable des années 1950) :

27 mars 2020.

7 - Vue vers le Sud-Ouest :

27 mars 2020.

8 - Photo prise de la petite porte de la façade Nord de la charretterie. C'est par là que, dans l'hypothèse 2, passerait la "tuyauterie moyenne". Donc elle prendrait la pelouse de gauche de l'avant-cour en écharpe pour rejoindre la porte charrettière :

27 mars 2020.

9 - L'arrivée générale de l'électricité. Il paraît que, s'il y a permis de construire, les frais de passage au "tarif orange" d'EdF (de l'ordre de 5 000 € d'après ce qui m'avait été dit) resteraient à la charge d'"Enedis" :

27 mars 2020.

Des extraits du plan réalisé à ma demande par un géomètre en 1992, avant tous travaux de terrassement (autres qu'au niveau des douves et des canaux amont et aval) réalisés par mes soins. A noter que, depuis cette époque, j'ai relevé le sol le long du mur de la chapelle au manoir, du côté Ouest de celui-ci, et notamment aux alentours de l'angle Nord-Ouest de la chapelle :

Le permis de construire (largement de reconstruire) la charretterie :

Les plans de la charretterie dressés par Nicolas GAUTIER, A.B.F., il y a une bonne vingtaine d'années, sachant que le projet alors envisagé est identique à ce qui a été réalisé (aux menuiseries extérieures Nord près, qui n'ont toujours pas été fabriquées) :

L' autorisation de travaux (charpente et couverture) sur la chapelle. (Il y a eu ensuite la restauration ratée des peintures murales, à l'intérieur du bâtiment, sous l'égide de Mme SCHMÜCKLE-MOLLARD, A.C.M.H.) :

Des extraits des plans de Nicolas GAUTIER relatifs à la chapelle :


(Il me reste à dessiner mon croquis de principe.)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 27 Mars 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
0
La journée d'Igor :

27 mars 2020.

27 mars 2020.

27 mars 2020.

27 mars 2020.

Ce soir, la "cuisine-provisoire-qui-dure" avait pratiquement été remise en état de service à peu près normal pour le week-end :

27 mars 2020.

27 mars 2020.

Je ne dirais pas que Carole en arrive à regretter qu'on ait entrepris quelque chose à cet endroit. Mais il lui tarde, sans nul doute, que ce chantier soit terminé. Je pense qu'il y en aura encore pour plus d'une semaine de travail, y compris quelques jours où elle sera même privée d'évier.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 31 Mars 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
0
Plus de 200 m2 de lattes de parquet ont été livrées aujourd'hui, soit près des deux tiers de la surface nécessaire pour cacher le "skytech" des écuries, à l'instar de ce qui sera bientôt terminé sous le colombier :

31 mars 2020.

31 mars 2020.

31 mars 2020.

31 mars 2020.

31 mars 2020.

31 mars 2020.

Voici donc matière à animer le chantier, le cas échéant, pendant quelque temps.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mardi 31 mars 2020 16:33
À : Grégory Vannobel Bee+ <gregory@beeplus.fr>; (...)architecte@gmail.com
Cc : Régis Fouilleul <fouilleul.energie@gmail.com>; C.F. ; T.F.
Objet : RE: Projet M. Fourcade : Etude faisa aquathermique actualisée + Compte-rendu réunion 10 mars

Cher Monsieur,

Merci beaucoup pour ce message très constructif.

S'agissant de la relation avec ENEDIS, vos conseils, de toutes natures, pour manœuvrer au mieux face à leurs tarifs seront les bienvenus.
Je pense que leurs coffrets pourraient rester là où ils sont, sous la charretterie, ou bien être légèrement déplacés pour se trouver, comme la chaufferie, dans la partie "ancienne étable".

Il n'y a pas, actuellement d'accès à l'eau dans la charretterie. L'eau de ville arrive d'un compteur situé près du bâtiment dit "ferme" ; la canalisation enterrée va de ce point haut vers un regard situé à l'angle Nord-Ouest du bâtiment Nord.
Je comprends toutefois qu'il serait facile d'utiliser l'eau du "puits n°1", puits artésien foré en décembre 2018, pour avoir de l'eau sous la charretterie, eau trouvée à 60 m de profondeur. Donc, du moins je l'imagine, potable mais ferrugineuse.

Le numéro de Régis FOUILLEUL est le 06 84 82 45 88.
Régis était venu me voir, de mémoire, avec le patron de LEMASSON qui avait tendance à me coller des équipements lourds un peu partout. C'est du moins ce que j'avais retenu, et cela m'avait conforté dans le souhait de faire intervenir un bureau d'études...

Bien cordialement,

PPF

___________________________________________________________________________

De : Grégory Vannobel Bee+ <gregory@beeplus.fr>
Envoyé : mardi 31 mars 2020 15:39
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>; (...)architecte@gmail.com
Cc : Régis Fouilleul <fouilleul.energie@gmail.com>; C.F. ; T.F.
Objet : Re: Projet M. Fourcade : Etude faisa aquathermique actualisée + Compte-rendu réunion 10 mars

Bonjour M. Fourcade,

Votre idée est très bonne. Elle permet d'éviter toutes nuisances sonores dans le Manoir, et de libérer de l'espace.
Cela ne change pas fondamentalement l'étude de faisabilité : les longueurs de tuyauterie sont agrandies. Au besoin, nous augmenterons l'épaisseur d'isolant autour des canalisations enterrées pour rester dans des quantités de déperditions acceptables.

La question de l'abonnement électrique devra être tranchée rapidement :
- Soit changer l'abonnement actuel par un abonnement tarif jaune
- Soit prendre un 2ème abonnement : un pour la maison et l'autre pour la chaufferie

De ce choix et de l'emplacement des coffrets électriques ENEDIS, dépendra le tracé des alimentations électriques.

Aurons-nous un accès à l'eau dans la charretterie (pour le remplissage des réseaux de chauffage) ?

Concernant la fiabilité de nos chiffrages :
- Nous sommes assez confiants sur les coûts d'installation car nous avons pas mal travaillé le sujet. La marge d'erreur est estimée à +/- 5%

- Concernant les coûts de consommation, cela dépendra en majeure partie de l'usage que vous ferez du Manoir.
Nous avons simulé la situation la plus dépensière en considérant que l'ensemble du Manoir est chauffé.
Dans la réalité les coûts de consommation devraient être inférieurs à l'estimation. Mais nous ne pouvons nous avancer sur une quelconque marge d'incertitude.

Je vous transmets dans un second mail le devis pour actualiser l'étude de faisabilité.

A noter : nous ne retravaillerons le plan d'implantation en chaufferie qu'en phase APS/APD sur la base des plans intérieurs que nous transmettra Mme (...).

Pouvez-vous me donner le numéro de portable de M. Fouilleul afin de récupérer les coordonnées tu technicien de l'entreprise Lemasson ?

Cordialement,

Grégory Vannobel
Agence Bee+ Louvigné de Bais
06 37 98 62 69
gregory@beeplus.fr

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 3 Avril 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Plomberie-chauffage - Bâtiment Nord
0
Je ne pouvais pas laisser Carole sans évier alors que le précédent, en céramique, n'était plus raccordable aisément ; en plus, le robinet, cassé au démontage, devait être changé et j'en étais incapable :

31 mars 2020.

J'ai donc demandé hier à Régis FOUILLEUL de lui en poser un nouveau, d'entrée de gamme, et qui devra durer le temps qu'il faudra :

2 avril 2020.

2 avril 2020.

2 avril 2020.

Hier soir, grâce à Régis, Carole pouvait disposer de nouveau d'une cuisine en état de marche :

2 avril 2020.

Bien sûr, il resterait encore beaucoup de travail à effectuer dans cette pièce. Régis me recommande de commencer par la pose du circuit de chauffage par le sol avant d'envisager de badigeonner les murs. Il faudrait auparavant que l'on décide s'il y aura un ilot central ou pas, car ceci conditionnera les réservations, préalable nécessaire à l'installation du circuit de chauffage, me dit Régis.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : dimanche 5 avril 2020 11:09
À : Grégory Vannobel Bee+ <gregory@beeplus.fr>; (...)architecte@gmail.com
Cc : Régis Fouilleul <fouilleul.energie@gmail.com>; C.F. ; T.F.
Objet : RE: Projet M. Fourcade : Etude faisa aquathermique actualisée + Compte-rendu réunion 10 mars

Madame, Monsieur,

Voici le schéma de principe que je vous avais annoncé :


Quelques commentaires :
- la puits de forage n°1 a été représenté, à partir duquel l'eau tiède du sol serait captée ;
- le renvoi de l'eau rafraîchie se ferait par le regard à l'angle Sud-Est de la charretterie dont les eaux empruntent une canalisation existante sous l'allée historique pour se déverser dans les douves ;
- l'eau chauffée et le retour d'eau du chauffage par le sol se feraient par un fossé traversant l'avant-cour ; il y a eu là, durant la première partie du XXème siècle (voir la photothèque du site de la Chaslerie), une mare qui n'est documentée nulle part sur les plans cadastraux anciens ni aucun autre plus récent ; tout porte donc à croire que c'était une création agricole postérieure à la mi-XIXème siècle ;
- j'ai rappelé où se trouve l'installation d'EdF (en fait, d'"Enedis") ;
- les équipements lourds de la chaufferie centrale seraient à disposer au mieux sous la charretterie ; sans doute contre la partie Est du mur Sud de la pièce dite "ancienne étable".

Pour ce qui concerne la chapelle, le plus simple me paraîtrait que l'eau du chauffage passe dans le même fossé que l'eau rafraîchie (à destination de la douve) ; l'entrée dans la chapelle se ferait par son mur Ouest, de manière à ce que le dispositif soit sous la statue de la Vierge (secteur où il ne reste rien des peintures murales anciennes).

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : dimanche 5 avril 2020 11:32
À : (...)architecte@gmail.com
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : Documents divers relatifs à la Chaslerie

Madame,

Vous m'avez demandé de vous communiquer de nombreux documents.

Sans doute trouverez-vous la plupart d'entre eux sur cette page du site de la Chaslerie

Si tel n'est pas le cas, je complèterai votre information.

S'agissant du pavage de la cour, il ne me sera pas possible avant un bon moment de le faire récurer comme envisagé sur toute sa surface présumée, au-delà de ce qui a déjà été fait. Pour établir les relevés que vous m'en réclamez, je devrai faire appel à mon terrassier; je ne me contenterai pas de le charger de mesurer les pentes le long des murs ni les hauteurs des marches, comme demandé ; nous mesurerons également les différences d'altitude du terrain de la cour aux angles d'un quadrillage qui pourrait être d'un mètre de pas. Qu'en diriez-vous ?

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)