Architecture-M.O.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 30 Décembre 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration
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J'ai passé la journée à préparer une série de courriels à M. Christophe AMIOT, architecte en chef des monuments historiques, afin de le mettre en mesure de soumettre à la D.R.A.C. et au S.T.A.P., chacun pour ce qui le concerne, des demandes d'autorisations et de subventions pour les travaux envisagés pour 2014.

Bien entendu, ce programme a été adapté avec le souci de présenter la Chaslerie sous son meilleur jour pour la Sainte Anne 2014.

Jonathan sera bientôt bon à marier. Le voici en effet transformé en fée du logis, en train de faire le ménage entre les sablières :

31 décembre 2013.

En bas des échafaudages, les ardoises attendent d'être posées :

31 décembre 2013.

Chacune a 9 mm d'épaisseur. Avec cela, on devrait pouvoir être tranquilles un moment :

31 décembre 2013, l'étiquette des

M. Christophe AMIOT vient de retourner mon appel téléphonique de ce matin ; je souhaitais m'assurer que les informations fournies le 30 décembre dernier étaient suffisamment claires. Or, alors que, l'avant-veille de Noël, cet architecte en chef des monuments historiques m'avait donné verbalement son accord de principe pour s'occuper des travaux sur la Chaslerie en 2014, il affirme désormais qu'il est débordé de commandes publiques et ne peut donner suite.

Après plus de 22 ans de travaux dont la qualité n'a jamais été contestée, j'avoue éprouver parfois quelque difficulté à conserver une opinion favorable sur l'utilité de formalités dont la valeur ajoutée ici paraît, au mieux, faible, alors que les travaux envisagés sont simples et les artisans prévus, en pleine possession de leurs moyens.

L'équipe de Roland BOUSSIN est revenue sur le chantier :

8 janvier 2014, le chéri de ces dames.

Manque de chance, le vent et la pluie l'ont précédée. Résultat : des coulures de tanin partout :

8 janvier 2014, sur le mur Est des écuries, côté cour (donc sur le parement extérieur).

En plus, l'eau a envahi l'ancien salon de l'"aile de la belle-mère" où étaient encore entreposés et pourtant bâchés deux meubles qui ont souffert :
- un vieux canapé hérité de ma grand-mère FOURCADE et qui ne m'a jamais plu ; mon père l'avait fait retapisser pour Hyères mais je n'aimais pas non plus la qualité du tissu ;
- une commode achetée par Carole dans un dépôt-vente et que j'ai toujours trouvée lourdingue. Mais je crois que, lorsqu'elle découvrira son état, je vais me faire appeler Jules...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 9 Janvier 2014
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Logis - Bâtiment Nord
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La réunion chez M. TIERCELIN (qui assure l'intérim du conservateur régional du patrimoine, muté) a permis un très utile échange d'informations. Fidèle à mes habitudes déplorables, je m'étais levé à 4 h 30 ce matin pour préparer toute une série de tableaux récapitulatifs indiquant le coût des travaux envisagés et distinguant selon les bâtiments affectés, les corps de métier en cause, ainsi que le niveau de protection au titre du patrimoine. Ainsi, la discussion a facilement pris un tour immédiatement opérationnel.

Globalement, les nouvelles sont excellentes :
- les montants de travaux que j'envisage sont compatibles avec les possibilités de la D.R.A.C. ;
- pour tenir compte de la baisse de certaines dotations départementales, les taux des subventions de l'Etat pourraient, sous certaines conditions, être augmentés.

Toutefois :
- j'aurai besoin de l'intervention d'un architecte habilité pour déposer les dossiers que je peux néanmoins commencer à préparer en liaison avec des artisans concernés ;
- il m'est rappelé que je dois obtenir le feu vert de l'A.B.F., Mme CHEVILLON, avant d'entreprendre des travaux sur des parties inscrites, y compris la modification de l'implantation d'un w.-c. tant attendue par ma famille.

En fait, la principale difficulté sera donc pour moi de rendre compatible le montage de dossiers formellement orthodoxes avec mes contraintes de calendrier connues pour la fin juillet 2014. On va s'y employer au mieux.

Par ailleurs, j'ai évoqué des questions générales tenant à la préservation des sites et paysages face à certaines modes envahissantes et contestables.

Les compagnons de Roland BOUSSIN en sont à fixer les chevrons sur le brisis Ouest :

13 janvier 2014.

13 janvier 2014.

En revanche, côté cour, le chevronnage des brisis commence à peine :

13 janvier 2014.

J'observe comment sont fixés les chevrons, sur les cornières préalablement recouvertes d'isolant :

13 janvier 2014.

A noter que les plans à la disposition de Régis étant imprécis et incohérents, j'ai dû lui indiquer où il conviendrait d'enchâsser les casts prévus au permis de construire.

J'ai défini avec Roland BOUSSIN la forme des coyautages des brisis :

15 janvier 2014.

Trois des quatre encadrements de lucarne, qui donneront sur la cour, ont été installés hier :

15 janvier 2014.

Ils ont belle gueule. Il faudrait que Mr T. me donne bientôt son feu vert pour que je lance la fabrication des châssis correspondants.

En attendant, voici à quoi ressemblait hier l'atmosphère de ce chantier, sous la pluie :

15 janvier 2014.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 18 Janvier 2014
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord - Tour Louis XIII - Aile "de la belle-mère"
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Alors qu'au départ, j'avais le souci de préparer le programme 2014 de travaux, mon esprit s'est mis à dériver et je réfléchis à une nouvelle idée, celle de confier à un architecte la réalisation d'une étude sur les châssis des portes et fenêtres de l'ensemble des bâtiments sur cour de la Chaslerie. En effet, à part les fenêtres du bâtiment Nord, tous ces châssis devront être changés dans un avenir que je souhaiterais aussi proche que possible. Aujourd'hui, les portes, par exemple, sont très disparates et très fatiguées. Pourquoi ne pas se donner le temps de la réflexion, en confiant une telle étude à un architecte diligent et qui ait l'œil ?

De même, je pourrais confier à ce dernier une autre étude, relative à la restauration des douves de la Chaslerie. Cette étude a déjà été envisagée avec l'administration et je dispose même d'un arrêté de subvention pour m'aider à en supporter le coût. Bien sûr, au-delà de l'étude et pour les travaux en question, pharaoniques à mon échelle, il resterait toujours à trouver les financements. Et, dans ce domaine, je suis hélas de plus en plus contraint.
Bonjour Pierre-Paul,

Une belle porte trouvée sur ce blog.

Porte d'entrée du manoir de Toulbodou.

Prenez le temps de lire l’histoire de notre chère administration fiscale.

Je trouve que cette porte siérait bien à la Chaslerie avec une copie du blason en façade.

Détail de la porte d'entrée du manoir de Toulbodou.

Bonne journée !

N.D.L.R. : Superbe porte en effet. Je la garde en mémoire.

Je pense néanmoins qu'à la Chaslerie, il n'y aurait pas lieu de sculpter l'écu dans le bois de la porte puisqu'il est déjà représenté dans le granit de son tympan.

Autre remarque : la porte d'entrée du logis de la Chaslerie a été agrandie au XVIIIème siècle. Jusqu'alors, le tympan devait être beaucoup plus bas, comme il l'est resté dans quelques manoirs voisins, comme la Bouëtte, Loraille ou la Servière. Il en résulte que les proportions actuelles de cette porte compliquent sans doute le dessin du châssis à prévoir.

Quant à la saga fiscale, j'y suis en plein. Car cela fait partie des plaisirs annexes d'un tel chantier.
Sur le brisis Est des écuries, les compagnons de Roland BOUSSIN ont disposé les deux types de revêtements que nous avions déjà observés sur les terrassons, à savoir une ouate métallisée des deux côtés puis, au-delà d'une couche d'air, un textile plastique imperméable :

28 janvier 2014.

28 janvier 2014.

28 janvier 2014.

A l'abri des combles, les pièces de bois nécessaires sont découpées :

28 janvier 2014.

Puis ils ont commencé à dissimuler l'ensemble sous des planches de sapin destinées à recevoir les clous qui fixeront les ardoises :

28 janvier 2014.

28 janvier 2014.

Ainsi, le profil du coyotage se dégage petit à petit :

28 janvier 2014.

Voici le spectacle découvert ce matin au-dessus des écuries par la jeune classe thibalducienne :

2 février 2014.

Ils ont l'air satisfaits de l'état d'avancement des travaux dans leur futur nid douillet.

Je suis même prié de faire le nécessaire pour que la restauration de la charpente et de la couverture du colombier puisse être programmée pour 2015, voire plus tôt si un créneau se dégage. Ces jeunes gens acceptent néanmoins que la réalisation des lucarnes des écuries soit renvoyée après l'étude de diagnostic que je me propose de lancer de façon imminente.

Pour le reste, ils trouvent que les travaux dans le bâtiment Nord avancent bien mais me reprocheraient volontiers mes choix de couleurs de badigeons.

Dans le logis, ils n'ont pas tari d'éloges sur le travail de Sébastien et de l'entreprise BODIN. Là encore, ils sont toutefois réservés sur la couleur des enduits testés et me recommandent de recueillir l'avis de Carole pour le choix des finitions.

Le transfert des fichiers informatiques contenant les plans que Lucyna GAUTIER a dessinés sur la Chaslerie est en cours.

Je remercie Lucyna pour toutes ses contributions et pour la gentillesse avec laquelle elle permet ce relais par un confrère.

M. Benoît MAFFRE, architecte du patrimoine, va donc pouvoir se mettre au travail. J'en suis heureux. Il m'a fait excellente impression.