Message #16695

J'essaye de me documenter sur ce qu'il faudrait prévoir sous les dalles de l'entrée du logis afin de limiter les remontées d'humidité.

Je comprends qu'il y a deux approches, celle normative (conforme au DTU - document technique unifié), et une autre, plus "vernaculaire".

Le DTU préconiserait une formule dont le principe serait le suivant : film étanche, isolant, avec relevés latéraux, grave ou équivalent et dallage en béton armé.
Le principal inconvénient de cette formule serait, selon moi, de créer, en contact direct avec la terre humide, une étanchéité qui empêche toute évaporation et renverrait l'humidité dans les murs.

Une formule plus "vernaculaire modernisée" serait possible :
- feutre non tissé, non étanche, type bidim, sur la terre (pour éviter que la terre ne remonte dans la couche supérieure) ;
- gros cailloux des champs, type silex ou chute de granit, sur au moins 40 cm, formant hérisson - une nappe avec vide d'air (entre les cailloux) - si possible ventilé ; il conviendrait de mettre dans cette épaisseur un morceau de drain (tuyau annelé) raccordé avec l'extérieur avec grillage anti-insectes et rongeurs. Une ventilation haute, côté intérieur, avec une grille réglable serait un plus pour un assainissement naturel ;
- directement sur les pointes des gros cailloux, il faudrait réaliser un dallage armé (treillis soudé) d'environ 8 cm d'épaisseur, en béton de chaux, si possible avec un mélange très épais pour éviter de boucher les cavités entre les trous. Le dessus de ce dallage devrait rester grossier pour bien accrocher la chape de pose du revêtement de sol ;
- le dallage de granit pourrait être posé à bain de mortier de chaux sur ce dallage.`

Les réseaux devraient être protégés avant pose des cailloux. Ceux-ci devraient être relativement stabilisés. Une petite lame d'air pourrait être prévue entre le dallage et les murs. L'inconvénient de tous les vides d'air ménagés est le potentiel de circulation pour les petits animaux et insectes ; il faudrait alors veiller à bien boucher tous les trous en fond de fouille et dans les murs latéraux.

Après avoir pris connaissance de toutes ces infos, je pencherais pour la méthode "vernaculaire". Je me pose toutefois deux questions complémentaires :
- quelles différences y a-t-il entre le bidim et un géotextile (Guy HEDOUIN paraît avoir des vues tranchées à ce sujet) ?
- les 40 cm de gravier sont-ils vraiment indispensables ? Si oui, il faudrait que nous recreusions la terre sur 20 bons cm, ce qui ne serait pas simple compte tenu des divers tubes qui jonchent le sol pour les réseaux. Peut-être pourrait-on creuser ces 20 cm en intervenant uniquement du côté de la terrasse, c'est-à-dire là où le terrain extérieur au logis est le plus bas ?

Je demande l'avis de tous mes experts, M. MAFFRE, Guy HEDOUIN, Sébastien, et tous ceux qui ont des expériences à faire valoir en la matière.

Commentaires

Benoît MAFFRE
rédigé le Vendredi 2 Mai 2014
M. Fourcade,

Plus le lit de cailloux est important, meilleur est l'assainissement.
Néanmoins, en partie haute, je pense que vous pouvez laisser le fond de fouille en l'état car la différence de niveau entre la cour et le jardin favorise un assainissement naturel du point haut.
En partie basse, attention de ne pas créer une zone trop basse qui par capillarité, pourrait devenir une zone humide de rétention d'eau.

Enfin, c'est bien un film non tissé, non étanche de type bidim ou équivalent qu'il faut mettre en place en fond de fouille.

Crdt.

N.D.L.R. : Merci pour ces compléments !

Guy HEDOUIN
rédigé le Vendredi 2 Mai 2014
Bonjour Pierre-Paul,

Mon cerveau me joue des tours, je pensai polyane et j’ai écrit Bidim.

Voir ceci et cela...

Est ce que ça va mieux ?

Bonne journée !

N.D.L.R. : Merci. La crève va mieux mais il ne fait pas assez beau pour les travaux de peinture ni pour l'équipe BOUSSIN.