Arboriculture-horticulture

Pour la restauration de l'"allée historique" (la grande allée au Sud du manoir), mes investigations en cours font ressortir que j'ai obtenu deux permis de construire successifs ; j'avais oublié le premier. Il est vrai que l'histoire de ce dossier est compliquée ; je la reconstitue de mémoire.

Le premier permis ("version 1" du projet) avait été obtenu par moi seul, sans architecte, en 2004, sur la base du plan cadastral consécutif au remembrement communal, un épisode compliqué et raté, du moins vu d'ici ; il s'en était suivi quelques difficultés, classiques à la campagne, avec un voisin agriculteur :

Ce voisin m'avait ensuite vendu une partie de son terrain, ce qui réglait ce problème de voisinage et m'incitait à décaler de quelques mètres vers l'Ouest le talus Ouest de cette allée, ainsi que je l'avais déjà réalisé, quelques années plus tôt pour son talus Est.

Comme mon interlocuteur habituel à la D.R.A.C. me déclarait, à la même époque, qu'il n'avait pas de quoi subventionner la restauration de cette allée, j'ai remisé cette "version 2" du projet.

Puis j'ai restauré la charretterie dont la masse retrouvée empiète désormais sur ce qu'aurait été la perspective de l'allée élargie selon cette "version 2", ce qui retire à mes yeux tout intérêt à cette dernière.

Donc j'ai réduit mes ambitions et chargé Lucyna GAUTIER, architecte du patrimoine, d'obtenir un permis de construire sur la base de talus inchangés mais d'un recentrage de l'allée, ce qui fut fait avec succès :


Mais, à ce stade, la finance m'a manqué, trop obérée par d'autres projets par ailleurs. Et mon aîné me disait que, dès qu'il me succèderait, ce qui avait été fortement envisagé pour la fin de 2017, il procèderait en priorité à la restauration de cette allée.

Et, comme l'on sait, on en est restés là à ce stade. Donc, sauf gain miraculeux à l'"Euromillions", je ne bougerai guère sur ce projet, le devoir m'appelant ailleurs.
Tôt ce matin, j'ai extrait de l'ensemble de paperasses rapporté hier de la tour Louis XIII les deux volumes relatifs à ma coopération avec Nicolas GAUTIER (sur la photo suivante, ce sont les deux reliures de droite) :

4 mai 2020.

Un survol rapide me montre que sont reliés là tous les messages-papier échangés avec Nicolas entre le 25 juillet 1991 (j'étais le propriétaire de la Chaslerie depuis moins d'un mois)...

... et le 22 octobre 2003 (je suppose que sa mutation au Mans date de cette époque) :

Beaucoup de ces documents sont très riches d'informations et confirment mon souci d'agir des les règles (pour autant que je les connaisse, ainsi que leurs modalités d'application, ce qui est souvent en soi un poème). Autrement dit, pour répondre à l'attente de la D.R.A.C. depuis le 7 février dernier, il serait nécessaire que je passe en revue tous les documents montrés hier.

Tout ceci est-il vraiment nécessaire ? Ce serait pour moi un travail énorme. Or à quoi peut rimer et à qui peut servir de me passer à confesse de la sorte ? Dans quel monde vivent ceux qui présentent ce genre de demande et, si l'on y regarde bien, que cherchent-ils à protéger réellement ? Pourquoi sont-ils à ce point incapables, ne serait-ce qu'au vu des résultats, de faire confiance à un maître d'ouvrage qui n'a d'autre priorité que l'intérêt du monument, même s'il doit en permanence slalomer entre tout un tas de contraintes, sérieuses ou, comme ici, largement artificielles ?

Je ne puis, depuis le 7 février au moins, que me poser ce genre de questions.

Plus généralement et compte tenu du contexte actuel, que faudra-t-il attendre pour qu'un Etat bureaucratique, nombriliste et boursouflé, incapable d'assumer correctement ses missions fondamentales, soit enfin recentré sur de vrais sujets, au lieu de se complaire, semble-t-il, à harceler les gens obligés de satisfaire les moindres caprices insensés du Prince ?

Car je ne puis imaginer que la D.R.A.C. ne conserve pas dans ses fichiers la trace de tous les permis de construire et autres autorisations administratives accordés à la Chaslerie depuis au moins l'époque où elle a été protégée par arrêté ministériel. Ce serait d'ailleurs passionnant de pointer les autorisations accordées dans les années 1950 ou encore dans les années 1970. Et aussi de disposer d'un état récapitulant la succession de réglementations applicables, avec également la succession de leurs interprétations.
Rhubarbe et aubergines plantées...

4 mai 2020.

... et, dans la serre, un plant de tomates supplémentaire. Et d'autres trucs qui devraient nous régaler bientôt :

4 mai 2020.


Puis Francis a continué à tondre l'herbe aux abords du manoir ; elle pousse beaucoup en mai et on serait vite débordés:

4 mai 2020.

Je poursuis la mise en ligne des courriers échangés avec Nicolas GAUTIER jusqu'au 12 mai 1998 (c'est en effet à cette date que s'arrête le tome 1 de mes archives relatives à cet architecte des bâtiments de France).

Cette mise en ligne présente-t-elle le moindre intérêt, compte tenu notamment du recul du temps ? Et ne serait-il pas dans mon intérêt bien compris de laisser tout cela reposer dans son coin, voire de le détruire afin de ne pas risquer d'envenimer les choses ? On peut sans doute se le demander.

Mais, comme me le disait mon aîné hier soir, j'ai toujours été très ordonné et méthodique dans mes classements. Donc, lorsqu'on me demande, comme actuellement, de justifier mon attitude face à des interlocuteurs officiels, je pense n'être pas trop mal équipé ou outillé pour éclairer le contexte d'une façon qui ne me semble pas inutile afin d'éviter la propagation d'appréciations insuffisamment fondées, pour ne pas dire insuffisamment réfléchies.

Et, comme je ne mets quasiment jamais en doute, par choix délibéré et hygiène de vie, la bonne foi de mes interlocuteurs, je me dis que ceux auxquels je pense ici trouveront peut-être là matière à reconsidérer les choses.

Les commentaires ci-après, sous forme de mots-clés, répondent à mon souci principal de faciliter, ne serait-ce qu'à mon simple usage, le fonctionnement du moteur de recherche du site favori.

20/12/91 - Terrassements du circuit des douves ; mur de terrasse, mur d'escarpe, mur entre la chapelle et le manoir, mur au Sud de la chapelle ; mur entre le manoir et le fournil ; bief amont et bief aval :


11/3/92 - Année de naissance d'Henri LEVÊQUE (le fermier) ; charretterie :


18/3/92 - Bief amont, bief aval ; mur entre la chapelle et le manoir ; mur de terrasse :


11/5/92 - Terrassements des douves (durant l'été 1991) :


25/1/93 - Mur entre le manoir et le fournil :


20/2/97 : Cave ; chauffage du logis ; couverture du logis et de l'aile Ouest ; subventions ; enfouissement de lignes électriques (au niveau de l'allée principale et en dépit de nombreuses relances, ce dossier n'a pas bougé à ce jour ) :


24/8/97 - Terrassement de l'arrière-cour ; démontage d'une grange (été 1991) ; drainages divers ; allée principale ; plantations ; mur entre la chapelle et le manoir ; "maison de Toutou" ; intérieurs du bâtiment Nord :


1/9/97 - Allée principale :


2/9/97 - Allée historique ; fournil du manoir ; toiture de la ferme :


2/9/97 : Allée historique ; fournil du manoir ; toiture de la ferme ; appentis de la ferme :


7/9/97 : "spécificité" de la compétence d'un A.B.F. :


14/9/97 : "Spécificité" d'un A.B.F. ; autres questions vulgaires (honoraires ; fosses septiques, etc) :


27/10/97 : Couverture de la ferme ; démolition du garage de la ferme ; charretterie (ou pressoir) ; mur de terrasse ; enfouissement de lignes électriques ; plantations :


24/11/97 : Colombier ; subventions ; tracasseries administratives ; maîtrise d’œuvre :


24/11/97 : Colombier ; subventions ; tracasseries administratives ; maîtrise d’œuvre :


12/3/98 : "maison de Toutou" :


26/3/98 : Tracasseries administratives :


22/4/98 : Mur d'escarpe des douves ; mur entre la chapelle et le manoir ; subventions :


25/4/98 : Subventions :


12/5/98 : Signalisation routière (dossier qui, en 2020, n'a pas avancé d'un pouce) :

Bonjour,

Bravo pour le potager, beaucoup de fumure pour la rhubarbe et à vous tartes et confitures délicieuses.

Une idée en passant, faire envahir vos fossés par de la menthe, il en existe plusieurs sortes et aussi des capucines, ça pousse tout seul et repousse d'une année sur l'autre c'est beau et ça sent bon.

Bien sur ça ne vous donnera pas un jardin à la française mais un agrément certain.

Cordialement

N.D.L.R. : Merci. Je transmettrai à mon gouvernement.
Afin de l'aider à préparer son rapport sur mes travaux, l'architecte du patrimoine m'a demandé de rechercher des photos montrant que mes derniers terrassements dans la cour (ceux lors desquels j'ai découvert l'ancien pavement et en ai fait dégager une partie) n'ont pas porté atteinte à ce vestige. Plus précisément, elle m'a demandé des photos prouvant, selon mes dires, qu'il y avait des parterres de fleurs tout autour de la cour.

J'ai trouvé ce jeu de tirages-papier de photos que j'ai prises (si l'on en croit les dates indiquées) dans les années 1996 à 1998. Je les présente ici dans le sens trigonométrique :


Elles me semblent répondre de façon tout à fait claire à la question.

Certes, on pourrait m'objecter que ceci ne prouve pas que ces parterres n'ont pas été créés par mon épouse ou moi.

Je réplique en montrant une des rares photos antérieures à mon achat qui me soient parvenues. Voici l'état de la cour vers 1975 (le portail n'avait pas encore été restauré) :


Cette fois-ci, cette partie du débat me paraît close.
Au cours de mes échanges avec Dominique RONSSERAY et à la suite d'une conversation avec Carole, ce dernier nous avait communiqué, en annexe à un courrier du 27 juillet 2008, cette reproduction d'une gravure de CALLOT illustrant ce que pourrait être l'aménagement du Pournouët :


Je trouve intéressante cette idée qui avait été explicitée dans un document ultérieur :

Tout ceci me semble en effet d'un style contemporain de la Chaslerie et adapté à ce monument (ni trop, ni trop peu).
Voici le dossier graphique complet sur la base duquel Lucyna GAUTIER avait obtenu un permis de construire en 2012, en vue de restaurer l'allée historique :


Seules des raisons de coût m'ont fait ne pas donner suite à ce projet à ce jour. Je compte sur mes successeurs pour le prendre en charge.

A mes yeux, ce projet est en effet le bon pour ces travaux. Il consiste à recentrer la chaussée sur 500 mètres de long sans nécessiter de déplacer le talus Ouest et, surtout, sans que la charretterie n'empiète sur sa perspective.

Selon moi, il faudrait compléter ce projet par :
- soit la pose de pilastres de bonne taille, le cas échéant avec grille centrale et murets latéraux, à l'extrémité Sud de cette allée (avant qu'elle ne se coude dans l'axe de l'"Avenue Fourcade") ; je précise que, pour les pilastres que j'ai créés à l'entrée sur la D22, j'avais voulu copier ceux d'une ancienne propriété GUESDON, à la sortie de Lonlay-l'Abbaye vers Tinchebray ; malheureusement, le tâcheron qui avait taillé mes pierres avait eu la flemme de pondre pour le sommet autre chose que des trucs de forme ovoïde que j'ai toujours trouvés trop rachetèques (mais ce n'est pas trop grave pour une entrée destinée à redevenir secondaire) ;
- soit le rétablissement des deux pavillons, de part et d'autre de l'allée, qui devaient exister dans le temps, en arrivant au manoir et avant d'atteindre sa douve Sud (ceci, d'après le plus ancien plan cadastral dont nous ayons connaissance) ; à ce titre, il me semble qu'à condition d'avoir les poches suffisamment profondes, on pourrait s'inspirer de la tour arrière ou des pavillons avant du manoir voisin de la Bérardière, à Saint-Bômer-les-Forges.
Voici le châtaignier que la récente tempête a fait chuter :

13 mai 2020.


Le chemin communal que l'on aperçoit a été profondément raviné par les trombes d'eau de ces derniers jours ; il faudrait que je le signale à la municipalité.

En revanche je n'ai pas retrouvé le chêne au sol. Je demanderai à Francis de me préciser l'endroit.
(Début de citation)

De : OUALLET Julia <Julia.OUALLET@normandie.fr>
Envoyé : lundi 15 juin 2020 16:25
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : RE: FEADER – FORET – Lancement des derniers appels à projets de la programmation 2014-2020

Bonjour,

A ce jour, il n’existe pas d’aides à l’ amélioration des peuplements. La Région y réfléchit car elle reçoit de plus en pplus de demandes.

Les règles du jeu des futurs financements ne sont pas connues pour le moment.

Cordialement

Julia OUALLET
Chargée de projet « Filière Bois »
Joignable au 07 83 26 93 60
Direction Agriculture et Ressources Marines (DARM)
Région Normandie (site de Caen)
Abbaye-aux-Dames – Place Reine Mathilde - CS 50523 - 14035 Caen Cedex 1
Bureau N°15, 2nd Etage, Bâtiment St ANNE
« L'exemplarité n'est pas une façon d'influencer les autres. C'est la seule. » Albert Schweitzer
/!\ Absente les vendredis /!\

________________________________________________________________________________

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 15 juin 2020 16:21
À : OUALLET Julia <Julia.OUALLET@normandie.fr>
Objet : RE: FEADER – FORET – Lancement des derniers appels à projets de la programmation 2014-2020

Madame,

Merci pour ce message. Je dispose d'un PSG pour un bois de 30 ha dans l'Orne. Y a-t-il des aides pour l'application des PSG, notamment pour ce qui concerne les phases d'élagage et de taille de formation ?

Cordialement,

PPF

________________________________________________________________________________

De : OUALLET Julia <Julia.OUALLET@normandie.fr>
Envoyé : lundi 15 juin 2020 16:04
Objet : FEADER – FORET – Lancement des derniers appels à projets de la programmation 2014-2020

Bonjour,

La Région Normandie a le plaisir de lancer les derniers appels à projets de l’année 2020 relatifs aux dispositifs « Renouvellement des peuplements pauvres ou à faible valeur économique » et « Amélioration de la desserte forestière », cofinancés par l’Europe, l’Etat et la Région, dans le cadre des Programmes de Développement Rural. Les cahiers des charges sont téléchargeables sur les liens suivants :
- Dispositif « Renouvellement des peuplements pauvres ou à faible valeur économique »
- Dispositif « Amélioration de la desserte forestière »

Les appels à projets sont ouverts du 15 juin 2020 au 2 septembre 2020, date à laquelle les projets doivent être reçus complets.

Nous attirons votre vigilance sur deux modifications ayant été proposées par les services instructeurs, la DRAAF et la Région :
- Les référentiels de coûts qui permettaient de vérifier leur caractère raisonnable ont été abandonnés de façon à respecter l’évolution des coûts réels des travaux. De fait, cette vérification se fera par la comparaison de devis selon les modalités décrites en pages 4 des deux cahiers des charges. Merci de relire ce paragraphe d’importance qui explicite les seuils de coûts pour savoir s’il vous faut joindre un ou deux devis supplémentaires à celui que vous choisissez. Nous rappelons que les devis (de travaux notamment) doivent être comparables. Ainsi, nous vous invitons à respecter les formalismes des devis indiqués dans les formulaires.
- En raison de la fin de programmation des fonds européens 2014-2020, les possibilités de faire des avenants sur les délais se réduisent très fortement. Ainsi, la date limite pour toute remontée des dépenses est celle du 31 Mars 2023. Nous vous invitons à bien anticiper cette date dans le montage de vos dossiers (notamment sur l’aspect « dégagements » pour le dispositif « Renouvellement des peuplements pauvres ou à faible valeur économique » dont la durée des travaux est réduire à deux ans).

Nous rappelons que les DDT-M de chaque département sont vos premières et interlocutrices privilégiées et qu’elles sont à votre disposition pour toute demande d’information sur ces deux dispositifs. Leurs coordonnées sont explicitées dans les cahiers des charges téléchargeables sur chaque lien ci-dessus (page de garde).

Nous vous remercions de bien vouloir diffuser cette information au plus grand nombre de bénéficiaires susceptibles d’être intéressés.

Nous rappelons que ces aides sont complémentaires des aides régionales dédiées la filière « forêt-bois » dont le guide est téléchargeable via le site internet : https://www.normandie.fr/filiere-foret-bois

Bien cordialement,

Région Normandie
darm@normandie.fr

(Fin de citation)
Les très abondantes pluies des derniers jours ont empêché Francis de tondre l'herbe aux abords du manoir favori alors qu'elle poussait très vite.

Je prie donc les prochains visiteurs de bien vouloir excuser l'aspect, un peu moins net que d'habitude, des abords qui en résulte dans l'immédiat.