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Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 28 Mars 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Abords, Avenue, terrasse - Ailleurs - Annonces
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Les cours de l'hôtel des invalides, à Paris, sont pavées de grès. Les pierres sont de belles dimensions comme le montre la photo suivante (où ma chaussure donne l'échelle) :

28 mars 2011, les pavés des Invalides.

Je me dis que des pavés de ce modèle seraient parfaits pour la cour de la Chaslerie et pour la partie de l'avenue qui traverse l'avant-cour. Il m'en faudrait donc 1 200 m2.

Si un visiteur du site connaît un filon, je le prie de me l'indiquer. Car cela pourrait m'intéresser.

Merci à Guy HEDOUIN de m'avoir signalé une cheminée à vendre.

la cheminée achetée à Sainte-Opportune, près de Briouze.

Ce soir, le marché a été conclu. Les pierres, actuellement entreposées dans une ancienne fosse à purin, seront livrées dans huit jours :

31 mars 2011, la future cheminée de la ferme.

En attendant, je demande à Pascal de terminer, si le temps le permet, de trier les pierres le long de la D 22, puis de commencer à percer de petites ouvertures dans la future cuisine de la ferme (comme expliqué, sous cet onglet, le 23 février dernier).

P.S. : En fin de journée, toutes les pierres accumulées depuis une quinzaine d'années en bordure de la D 22 ont enfin été triées et calibrées. La place est enfin nette. Ouf !

1er avril 2011, la place est bientôt nette le long de la D 22.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 10 Avril 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers - Dans l'Orne - Annonces
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Je suis désormais assailli d'offres de pierres pour les douves !

J'ai expliqué avoir acheté une petite cinquantaine de m3 de pierres de bonne couleur cet hiver, à deux vendeurs différents, l'un à La Haute Chapelle, l'autre à Saint-Gilles-des-Marais.

Le géant corse doit revenir ce matin pour voir si nous pouvons nous mettre d'accord sur les 80 m3 en provenance de Ger.

Mais ce n'est pas tout. J'ai en mains une offre de 80 m3 à Lonlay-l'Abbaye et une autre de 60 à Domfront.

Bien entendu, cette profusion d'offres fait baisser les prix.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 15 Avril 2011
Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Animation, fêtes, visites - Dans l'Orne - Annonces
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Le numéro du "Publicateur Libre" paru hier nous apprend que notre jeune et jolie voisine, Eléonore LEBOUTEILLER, va concourir pour le titre de "reine de beauté" du canton. Pascal me signale qu'elle sera opposée, notamment, à sa cousine Aurore JARRY, fille de notre terrassier. Donc, marquez bien la soirée du 30 avril prochain dans vos tablettes, pour aller encourager ces demoiselles !

article du "Publicateur Libre" du 14 avril 2011.

Eléonore parcourt de temps à autre les allées de la Chaslerie à cheval. Mais nous connaissons mieux son frère, Maxime.

Maxime est passé nous dire bonjour, un matin du dernier week-end. Il nous a expliqué qu'il avait un match de foot dans l'après-midi.

Le même numéro du "Publicateur" nous en donne le résultat. Hélas ! Misère et peau d' banane !

Ô Maxime, notre très fringant gardien de but, on dirait qu'il faudrait aussi songer à t'entraîner un peu, de temps à autre...

article du "Publicateur Libre" du 14 avril 2011.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 17 Avril 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil - Dans l'Orne - Annonces
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Hier, au manoir des Brosses à Céaucé, chez nos amis Yves et Marie-Annick de SAINT MELOIR, j'ai observé l'imposante cheminée. Elle doit avoir 500 ans :

16 avril 2011, la cheminée de la salle de séjour du manoir des Brosses à Céaucé.

Le foyer en est peu enfoncé par rapport aux plans à 45° des piédroits. Il comporte en hauteur une niche. Yves m'indique qu'il y en aurait une autre derrière la taque aux armes comtales d'un de ses prédécesseurs (un de ses parents donc, puisque le manoir des Brosses n'a jamais été vendu). Au sol, l'âtre est en dalles de granit qui ne dépassent guère du sol de la pièce ; je note que la profondeur de cet âtre excède sensiblement celle de l'avaloir. Je signale une particularité remarquable du sommier gauche de cette cheminée : un des angles (le plus proche sur la photo précédente) est tronqué et orné d'une fleur de lys ; Yves pense qu'il pourrait s'agir là d'une signature de l'artisan qui a conçu cette cheminée.

La cheminée est flanquée, de part et d'autre, de niches profondes destinées à garder des aliments au sec, sans doute du sel. Elles étaient, à l'origine, fermées par des volets dont on aperçoit les feuillures. Voici celle de gauche :

16 avril 2011, la niche à gauche de la cheminée au manoir des Brosses.

La pierre de gauche de la niche droite comporte même un renflement pour le loquet :

16 avril 2011, la niche à droite de la cheminée au manoir des Brosses.

N.B. : J'ai pris les trois photos de ce message debout ; cela donne une idée des hauteurs du linteau et des niches par rapport au sol. On peut également en déduire que les ancêtres d'Yves étaient franchement râblés, ce qui ne m'étonne guère compte tenu, notamment, de la taille des armures que j'ai photographiées récemment aux Invalides à Paris et qui mettent en évidence le gigantisme de François 1er (voir mon message du 31 mars dernier en "Sujets divers").

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 22 Avril 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Bâtiment Nord - Liens divers - Ailleurs - Vie du site - Annonces
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J'ai passé l'après-midi sur les routes de Basse-Normandie, à la recherche de tomettes pour les 35 m2 de la première tranche de travaux au rez-de-chaussée du bâtiment Nord.

A dire vrai, je dispose déjà de stocks de tomettes anciennes, rouges ou jaunes. Les secondes, du même modèle que dans la chapelle, ont été achetées à mon beau-frère Denis CHASTEL-SAUZET, dans le Beaujolais où elles tapissaient le grenier d'un manoir XVIIè que Denis démantelait ("no comment"...). Mais je souhaitais examiner les qualités et les tarifs de tomettes neuves "à l'ancienne".

Je me suis rendu dans deux magasins recommandés par Google.

D'abord, au Nord de Caen, à Bénouville, chez NIVAULT. Un seul modèle de tomettes "à l'ancienne" a retenu mon attention mais je l'ai trouvé trop rouge à mon goût :

22 avril 2011, tomettes à l'ancienne chez NIVAULT.

J'ai cependant remarqué un modèle intéressant de simili tomettes en céramique :

22 avril 2011, simili tomettes en céramique chez NIVAULT.

D'une façon générale, NIVAULT est un simple commercialisateur de carrelages, essentiellement des céramiques, fabriqués ailleurs et dont l'origine m'a paru soigneusement occultée. Bref, ce n'est pas là le type de professionnel que je recherche.

Ma seconde étape a été dans un trou perdu au Nord de Saint-Lô, chez FAUVEL. Là, la production se fait sur place et m'a tout de suite semblé beaucoup plus intéressante. La vendeuse, une jeune Allemande enceinte jusqu'au cou, ne savait pas répondre à mes questions mais a eu l'intelligence d'appeler à la rescousse le directeur technique. Celui-ci, M. Philippe ROBERT, un homme passionné par son métier, m'a longuement fait visiter son atelier, montré divers échantillons à des stades successifs de fabrication, ouvert des volumes expliquant les calepinages authentiques de ses carreaux. Il a ainsi répondu à toutes mes questions. Sa production m'a semblé d'excellente qualité. En voici deux échantillons, le premier, copié d'un manoir de la région de Flers, glacé avec un produit contenant un oxyde de cuivre, donc à reflets verts...

22 avril 2011, une tomette glacée au cuivre chez FAUVEL.

... le second glacé avec un oxyde de fer, donc à reflets rouille :

22 avril 2011, une tomette glacée au fer chez FAUVEL.

Le principal problème de ces tomettes ornementées dans la masse ("pavés estampés à décor à l'engobe", comme il faut dire) est leur prix, vraiment astronomique (de l'ordre de 1 500 €/m2).

Dans le Domfrontais, le reflet rouille me paraît le plus légitime, compte tenu du caractère ferrugineux des sols de ce terroir.

M. ROBERT serait à même de réaliser des tomettes aux armes des LEDIN, ce qui semblerait particulièrement approprié. Mais je pense réserver cette qualité de décor (et, plus généralement, les pavés estampés) à la salle à manger du logis, lorsque je remplacerai l'horrible carrelage bas de gamme installé là par mes prédécesseurs par un "patchwork" où les tomettes ornementées seraient, par souci d'économie - est-il utile de le préciser ? - noyées dans un fond uni, ainsi que cela ne manquait pas de se pratiquer déjà à l'époque.

Pour l'entrée du bâtiment Nord, je pencherais plutôt, en revanche, pour un autre décor de FAUVEL, à savoir un carrelage bicolore, fortement contrasté, rouge et noir (ou jaune et noir), comme cela se faisait sous Louis XIII et comme j'en ai vu de magnifiques exemples (rouge et noir) au château de Canisy (par exemple au sol de sa salle à manger et de divers couloirs de ce château), près de Saint-Lô.

Mais il va falloir que je fasse d'abord valider ces orientations somptuaires par Carole. Nous retournerons donc sans doute chez FAUVEL dès demain.

Pour ce qui concerne la réalisation éventuelle, je suis prévenu que les délais de fabrication de cet artisan remarquable ne permettraient pas une livraison avant septembre prochain. Ceci retarderait donc une fois de plus les travaux dans le bâtiment Nord...

@ Guy HEDOUIN :

Eh bien, c'est d'accord ! Mais nous serons trois car, ô miracle (merveille de l'amour ?), Mr T. est arrivé cette nuit à la Chaslerie avec Carole. Cette demoiselle dont je parlais il y a deux week-ends serait-elle en train de transformer mon aîné ?

Je me réjouis de découvrir ainsi la Bézirie. Vous allez pouvoir nous montrer vos réalisations en matière de restauration de vieilles pierres.

Car, aussi surprenant que cela puisse paraître aux visiteurs de ce site, vous et moi ne nous sommes vus qu'une fois dans le monde "réel", le dimanche des dernières "Journées du patrimoine". A cette exception près, tous nos échanges ont, à ce jour, été "virtuels" grâce à ce site.

En attendant notre venue, je vais potasser l'un des deux ouvrages que M. ROBERT m'a recommandés, celui que j'ai retrouvé (second miracle) dans ma bibliothèque, à savoir "Pavés et plates-tombes" édité par la "Société des antiquaires de Normandie" (l'autre étant le bouquin de la C.N.M.H. sur les carrelages anciens, que je compte me procurer dès mardi).

A demain donc ! Ou plutôt à tout à l'heure, vue celle où j'écris...

Ouvrage acheté au musée régional de la poterie à Ger.

En classant de vieilles photos, je retrouve des exemples de linteaux de cheminée dans le voisinage de la Chaslerie.

D'abord, sur deux cheminées de granit photographiées en 1993 au manoir de la Servière à Céaucé (sur la première, on découvre Thibaud à l'époque, donc à l'âge de 14 ans). Ces exemples sont d'autant plus intéressants à méditer que la Servière a sans doute été édifiée, à la fin du XVIème siècle, par la même équipe d'artisans que la Chaslerie (également intervenus, très vraisemblablement, au manoir de Loraille à Saint-Mars d'Egrenne) :

10 janvier 1993, au manoir de la Servière.

10 janvier 1993, au manoir de la Servière.

Mais aussi, des cheminées à linteau de bois, l'une à la ferme du Rocher en 2006, avant que cette propriété des LEVEQUE jouxtant la Chaslerie ne soit achetée par un jeune maçon qui la restaure désormais (on a là, si nécessaire, un nouvel exemple éloquent de l'invraisemblable incurie des précédents propriétaires de la Chaslerie) :

25 décembre 2006, cheminée de la salle à vivre du Rocher à Lonlay l'Abbaye.

... l'autre dans un intéressant manoir à colombages récemment sauvé de la ruine par un jeune couple de Saint-Mars d'Egrenne :

22 avril 2007, cheminée restaurée à la Prosnière à Saint-Mars d'Egrenne.

Ce sont là de nouveaux exemples à prendre en considération pour la restauration du linteau de la cheminée de la ferme de la Chaslerie.

Je reviens sur la question des pavés estampés, à décor à l'engobe, que j'ai découverts chez FAUVEL.

Voici, en vrac, d'autres photos que j'ai prises de cette production contemporaine si onéreuse mais, à mes yeux, si belle :

23 avril 2011, pavés estampés à décor à l'engobe.

23 avril 2011, pavés estampés à décor à l'engobe.

23 avril 2011, pavés estampés à décor à l'engobe.

23 avril 2011, pavés estampés à décor à l'engobe.

23 avril 2011, pavés estampés à décor à l'engobe.

23 avril 2011, pavés estampés à décor à l'engobe.

23 avril 2011, pavés estampés à décor à l'engobe.

23 avril 2011, pavés estampés à décor à l'engobe.

23 avril 2011, pavés estampés à décor à l'engobe.

23 avril 2011, pavés estampés à décor à l'engobe.

Ces photos ne rendent pas bien compte des reflets de la glaçure mais, au moins, elles permettent de continuer de rêver un peu...
Pour le sol de l'entrée du bâtiment Nord, il me semble que les pavés Louis XIII de FAUVEL seraient d'un très bon effet. Selon moi, leur décor contrasté équivaudrait au tapis dont nous privera le chauffage par le sol. Je pense aussi qu'ils permettraient, par la force de leur présence, de limiter le nombre de meubles dans cette entrée, ce qui me paraît bienvenu pour un tel lieu de passage.

Voici à quoi ils ressemblent :

23 avril 2011, pavés Louis XIII de FAUVEL.

En fait, la taille des carreaux de la photo précédente me paraît beaucoup trop importante. Voici un modèle de dimensions deux fois moindres :

23 avril 2011, autres pavés Louis XIII de FAUVEL.

Il faut imaginer que les pavés roses seraient cirés, donc brillants et que ces tomettes seraient encore plus petites, comme à Canisy...

Mais Carole n'aime pas ce choix. Elle a d'ailleurs un argument pertinent quand elle se demande quelles tomettes seraient compatibles avec ces pavés dans les pièces voisines de l'entrée. J'avoue que, là, elle me colle. Au moins pour le moment...
Si je comprends bien, les préférences de Carole en matière de tomettes vont à des modèles classiques...

23 avril 2011, tomettes de FAUVEL.

(l'échelle est fournie par le bout de mes chaussures, en bas de certaines photos)

23 avril 2011, tomettes de FAUVEL.

23 avril 2011, tomettes de FAUVEL.

23 avril 2011, tomettes de FAUVEL.

Sur le nombre, Carole préfère les tomettes les plus claires.

M. ROBERT nous a également montré le modèle de pavés relativement multicolores dont il doit bientôt livrer 400 m2 pour le château d'Angers :

23 avril 2011, pavés pour Angers de FAUVEL.

Mais Carole n'en aime pas l'usure artificielle.

Laissons donc le sujet décanter et poursuivons nos investigations...
Chez FAUVEL, j'ai pris connaissance de panneaux didactiques sur les terres cuites :

Quelques définitions, chez FAUVEL.

Les pavés du Pays d'Auge expliqués par FAUVEL.

Il faudra donc que je retourne au musée de la poterie à Ger pour observer ces fameux pavés...

J'ai également regardé les photos de quelques réalisations en pavés de FAUVEL :

Le grand réfectoire du Mont Saint-Michel.

Autres références de FAUVEL.

En fait, tant de grandeur me laisse un peu perplexe...

Au grand réfectoire du Mont Saint-Michel.

Votre visite chez Fauvel fut fructueuse, au moins en photos. Je constate que la tâche va être rude de convaincre votre épouse.

Si cet achat peut patienter quelques mois, je pourrais, avec l'accord de M. HERRAULT, propriétaire du manoir du Grand Taute à Saint-Sauveur-Lendelin (en fait à environ 5 km de chez moi) vous faire découvrir la salle haute tout en carreaux roses et noirs du plus bel effet.

Bonne journée !

Déception chez FAUVEL, lors de ma troisième visite chez eux hier après-midi : ils ne disposent plus de l'autorisation d'exploiter le gisement d'argile qui leur permettait des pavés vieux rose ; désormais, ils s'adressent au négoce pour leurs argiles ; l'une est beaucoup trop rouge, une autre plus claire mais beaucoup trop onéreuse pour eux ; par ailleurs, en discutant avec Mme ROBERT, j'ai perçu que la maison, vendue en 1990 par M. FAUVEL à un ancien président de chambre de commerce investisseur dans les casinos et l'hôtellerie, était en train de perdre son âme. Trop de souci du profit au détriment de la belle ouvrage. Les carreaux présentés correspondent à une production ancienne, il faudrait désormais accepter des rouges orangés criards...

Il est donc probable que je recherche d'autres fournisseurs pour mes tomettes, à moins que, finalement, je ne puise dans mon stock de matériaux anciens.

Mais peut-être devrais-je aller d'abord faire un tour aux Rairies ?
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 29 Avril 2011
Journal du chantier - Menuiserie - Cave - Archives, histoire, documentation - Dans l'Orne - Désultoirement vôtre ! - Annonces
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On dit qu'"il faut se méfier des premières impressions car ce sont les bonnes". De manière à me mettre en mesure de coopérer avec un artisan, j'apprécie beaucoup, on l'a compris, de visiter son atelier et de le laisser me parler de son métier.

Ainsi, hier, sur ma route vers Paris, j'ai fait étape, à Saint-Germain-de-la-Coudre, chez M. DUVEAU, le menuisier-ébéniste que m'a recommandé Patrice CAHART, pour apprendre à mieux le comprendre.

M. DUVEAU m'a présenté son atelier, ainsi que la porte et les fenêtres qu'il se tient d'ores et déjà prêt à poser sur la "maison de Toutou".

J'ai aussi demandé à voir son chef-d'oeuvre d'ébénisterie qui lui a valu, en 1997, le titre d'"un des meilleurs ouvriers de France". Il s'agit d'un "cabinet contemporain de forme conoïde" (décidemment, les coniques me poursuivent ces jours-ci, cf un récent message en "Sujets divers"...) fabriqué sur la base du cahier des charges du concours élaboré par le "président de classe" (N.B. : la forme conoïde apparaît à l'arrière du meuble, que j'ai oublié de photographier).

Voici, posé sur une table de cuisine, ce meuble qui se présente, fermé, comme une enveloppe cachetée, le papier étant figuré par de l'ébène de Macassar et le sceau par un cercle de charme marqueté d'ébène du Gabon :

28 avril 2011, le chef-d'oeuvre de M. DUVEAU,

Quand on ouvre ce meuble, on découvre une façade en loupe d'amboine gainée de maroquin. Les charnières, fabriquées sur mesure, ont chacune pour axe un morceau de corde de piano :

28 avril 2011, la façade intérieure du chef-d’œuvre de M. DUVEAU.

Le battant s'ouvre par un mouvement se décomposant en une rotation suivie d'une translation. Il découvre un jeu de tablettes et de tiroirs, un joint de plexiglas traversant toute la structure du meuble ainsi qu'une tablette et une lampe :

le chef-d’œuvre de M. DUVEAU.

L'intérieur des tiroirs est en cormier...

28 avril 2011, un tiroir du chef-d’œuvre de M. DVEAU.

... de même que le plumier pivotant dissimulant le déclencheur d'un secret :

28 avril 2011, le plumier du chef-d’œuvre de M. DUVEAU.

J'ai pu admirer à loisir l'extrême finesse de réalisation de ce meuble :

28 avril 2011, détail du montage d'un tiroir, présenté par M. DUVEAU.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 3 Mai 2011
Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Animation, fêtes, visites - Dans l'Orne - Annonces
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J'ai adressé ce matin à la communauté de communes du Domfrontais le courriel suivant, en réponse à un questionnaire reçu :

"Pour faire suite à votre courrier du 27 avril dernier, j'ai le plaisir de vous annoncer que l'"association pour la restauration et l'animation du manoir de la Chaslerie" serait heureuse de participer à votre opération "Contes et légendes en bocage domfrontais".

La commune est La Haute Chapelle. Le manoir de la Chaslerie se trouve en bordure de la D22, 5 km au Nord de Domfront. J'en suis le propriétaire. Mon mobile est le 06 12 96 01 34.

Le type d'animation serait une visite guidée, en mettant l'accent, dans la mesure du possible, sur le thème que vous avez retenu.

Le public visé serait scolaire (une cinquantaine de personnes, que vous voudriez bien encadrer de quelques instituteurs ou parents).

Le budget serait nul pour vous. Je fournirais des boissons non alcoolisées (Coca, jus d'orange), ainsi que des biscuits, du chocolat et... des bonbons Haribo ou équivalents !

La date et l'heure : vous les choisissez et m'en prévenez assez tôt.

Bien cordialement,

Pierre-Paul FOURCADE"

La réponse n'a pas traîné. La voici :

"Merci pour votre proposition très séduisante.
La commission culture et loisirs se réunit le 31 mai prochain pour sélectionner les projets d'animation.
Je vous tiendrai informé de la suite des événements dans les jours qui suivront cette réunion.

Bien cordialement

Jackie Coisel
Assistante de Florence Piednoir
Directrice des services"

On dirait que mon offre de bonbons Haribo a du succès !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 4 Mai 2011
Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Animation, fêtes, visites - A la Chaslerie - Annonces
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Après avoir lu le message précédent, une institutrice de la Manche trouve à son tour l'idée d'une telle ballade bienvenue et souhaite m'amener ses ouailles, sans doute de grands amateurs de friandises Haribo. Voici un extrait de son courriel :

"Séduisante proposition; on cherche une idée de sortie avec ma collègue = 50 enfants.
Combien de temps durerait la visite ?
Serait-ce un conteur qui animerait ?
Pour quelle tranche d'âge ?
Super accueillant, l'accueil ! On n'a jamais connu ça !

Nous pourrions combiner cette visite avec un passage chez les potiers de Ger.
Dites-nous si ça vous convient, et aux organisateurs aussi..."

Pourquoi pas ? J'observais justement que les visiteurs de la Chaslerie appartenaient trop souvent au 3ème ou même au 4ème âge. Voici donc un bon moyen d'améliorer nos statistiques.

Et j'aimerais donner à ces petits le goût du patrimoine. En espérant qu'ils sauront à leur tour convaincre leurs parents de cesser de construire n'importe quoi, d'abattre les haies et de raser les talus du terroir normand, voire de répandre des pesticides à profusion. On peut toujours rêver, n'est-ce pas ?

Je réponds à cette institutrice (et à toutes celles qui seraient intéressées) qu'il suffit de convenir d'une date un peu à l'avance (compte tenu de mes contraintes parisiennes, il est vrai particulièrement allégées pour l'heure). Il n'y a pas d'autre organisateur à prévenir. Aucune tranche d'âge n'est exclue. Aucun conteur n'est prévu, c'est moi qui parlerai et expliquerai, avec l'aide des enseignants j'espère. L'idée de combiner la visite de la Chaslerie avec la découverte des métiers de la poterie à Ger me paraît excellente. Je suggère aux adultes qui seraient de la promenade de prévoir également pour leur groupe un pique-nique à la Fosse Arthour, au bord de l'étang par exemple (où il y a des aires de pique-nique, et aussi un troquet accueillant), afin de pouvoir souffler dans un lieu de légendes...
@ Mr T. :

Je rentre de chez mon ami Marc CHALUFOUR, à Chênedouit, et j'ai photographié pour toi deux exemples de pose de solives sur lambourdes du type traditionnel par ici.

Voici un premier exemple, brut, dans un local en cours de restauration chez Marc. Observe bien l'assemblage :

7 mai 2011, plafond traditionnel dans une dépendance de Marc CHALUFOUR.

Et, pour te prouver le charme de tels plafonds, voici celui de la cuisine - salle à manger dans le logis de Marc, peint en bleu charron pâle :

7 mai 2011, un plafond du logis de Marc CHALUFOUR.

Je signale au passage que les murs sont enduits intérieurement de chaux et qu'à vue de nez, il ne doit pas y avoir plus de 2,10 mètres entre le sol de la pièce et le bas de cette poutre.
Marc CHALUFOUR est vice-président pour l'Orne de l'association "Maisons paysannes de France". A ce titre, il a organisé chez lui, aujourd'hui, un stage d'initiation à la restauration des torchis auquel j'ai participé.

Cela se passait à Chênedouit, à la demi-acre :

7 mai 2011, le logis de la demi-acre à Chênedouit.

7 mai 2011, le puits de la demi-acre à Chênedouit. Il est daté de 1818.

Marc restaure cette propriété qui en avait bien besoin, comme l'illustre cette dépendance où il n'est pas encore intervenu :

7 mai 2011, une dépendance de la demi-acre avant restauration par Marc CHALUFOUR.

Voici le local sur lequel nous avons travaillé aujourd'hui, à savoir une seconde dépendance, en cours de restauration et destinée à servir de logement d'amis :

7 mai 2011, la dépendance en cours de restauration à la demi-acre.

L'objectif était de remettre du torchis entre les colombes, ainsi que Marc l'a déjà fait, il y a 3 ans, sur une troisième dépendance à usage de débarras :

7 mai 2011, la dépendance de la demi-acre dont la façade Ouest (à droite sur la photo) a été restaurée il y a trois ans.

Observons au passage, sur cette dernière dépendance, en haut du mur de droite, deux entrées pour des pigeons. Voici l'une de ces entrées vue de l'intérieur de cette dépendance ; on peut remarquer qu'elle se prolonge d'un perchoir : Marc a donc pensé à tout !

7 mai 2011, l'intérieur de la dépendance dont le torchis a déjà été restauré, à la demi-acre de Chênedouit.

Osons l'écrire : c'est à de tels détails qu'on apprécie la grandeur d'une civilisation !

Observons également que le torchis recouvre ici la plupart des colombes (toutes sauf l'ossature principale) et ceci aussi bien intérieurement qu'extérieurement (à la Chaslerie, les deux dépendances en torchis ne seront pas du même type puisque les colombes secondaires y resteront visibles de l'extérieur).

A ce stade de mes explications, il va vous falloir travailler un peu. Je vous propose en effet de lire le témoignage suivant, publié dans "La terre crue en Basse-Normandie" par le "Centre régional de culture ethnologique et technique" :

Page 44 de l'ouvrage en question.

Après cette lecture, vous savez désormais ce qu'on appelle un "gazon" ou bien un "biaqueur". Je peux donc poursuivre...

Voici précisément le chantier tel que nous l'avons trouvé ce matin. Marc et son assistant Gaëtan avaient disposé un lattis de part et d'autre des colombes et les châssis des fenêtres étaient en place...

7 mai 2011, le terrain d'exercice...

La boue nous attendait dans une baignoire...

7 mai 2011, prête pour Marat ?

... Il s'agissait donc, pour commencer, de la mélanger à de la paille sèche pour former les fameux gazons. Pour ce faire, Marc nous a enseigné deux techniques : aux mains...

7 mai 2011, la confection des gazons à la main.

... ou aux pieds :

7 mai 2011, un élève très appliqué...

Il fallait ensuite biaquer les gazons sur le lattis...

7 mai 2011, le biaquage.

... avant de les talocher...

7 mai 2011, Gaëtan maniant la taloche.

... puis de les retalocher.

Bien sûr, nous avons interrompu ce labeur à l'heure du déjeuner car Marc nous avait préparé un festin bio à base d'un succulent cochon. J'avais apporté, pour le le dessert, des glaces de la ferme BIDARD de Lonlay-l'Abbaye. Tout le monde s'est régalé mais j'avoue avoir éprouvé les plus grandes difficultés à me remettre au travail en début d'après-midi : l'heure de ma sieste avait sonné...