Anecdotes

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 5 Mars 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Anecdotes - Références culturelles
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Je m'aperçois à l'instant que le château du Plessis-Bourré, le château du Lude et la maison de notre copropriétaire à Paris se trouvent à quelques encablures les uns des autres.


Au moment où je remets de l'ordre dans les comptes de notre copropriété, ce serait bien un comble que je ne trouve pas un alibi pour aller faire un tour par là-bas.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 9 Mars 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Anecdotes
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Les hasards de mes pérégrinations en librairie font que, parti pour acheter à Flers les deux tomes de l'"Histoire de la Révolution française" de Michelet dans la "Pléiade", je me suis également procuré un exemplaire de "Sodoma" de Frédéric MARTEL. Et, là, moi qui ne suis guère calé en matière de religion, il faut bien le dire, je découvre l'existence de l'invraisemblable cardinal BURKE dont "Google" me fournit les photos suivantes :

Littéralement grotesque par les temps qui courent et qui, eux du moins, ne sont pas toujours gais, ce me semble !
(Mais ça fait de belles couleurs sur nos écrans respectifs...)
Ma cousine, Claudine RAVETON, m'a transmis hier soir la copie de son courriel à la cartophile intéressée par Hué et par Alphonse GUERIN, lui précisant que "nous voulons, mes sœurs et moi insister sur le fait que le livre de notre père "Réminiscences" était exclusivement destiné à ses enfants et petits-enfants. Il ne souhaitait d'ailleurs pas le faire éditer; c'est un cadeau offert par (N.D.L.R. : Je suppose que ma cousine a voulu dire "à") ses petits-enfants en 2015 .
Il en a donné un exemplaire à sa cousine Simone Fourcade mais il n'est évidemment pas dans le commerce et nous ne souhaitons pas en voir publier des extraits que ce soit dans une brochure, ou sur internet.
Nous vous remercions de respecter notre volonté."

De cet envoi, je retiens d'abord les adresses de courriel des deux sœurs de Claudine. Ces adresses manquaient en effet à ma collection.

Sur le fond, je fais part, une nouvelle fois, de ma perplexité personnelle face à ce type de position, certes fondé en droit. Je signale quand même qu'après dix ans d'animation quotidienne de ce blog, je ne saisis toujours pas le moindre enjeu réel d'une telle crispation. Je tendrais même à voir - n'ayons pas peur des mots - une forme d'obscurantisme dans ce genre d'attitude, conscient qu'en sens inverse, on me qualifierait facilement d'irresponsable, voire d'exhibitionniste.

Pour garder néanmoins le débat au niveau qui convient, je me bornerai à citer MONTAIGNE, dans sa célèbre adresse "Au Lecteur" des "Essais" :


"C'est ici un livre de bonne foi, lecteur. Il t'avertit dès l'entrée que je ne m'y suis proposé aucune fin, que domestique et privée. Je n'y ai eu nulle considération de ton service, ni de ma gloire. Mes forces ne sont pas capables d'un tel dessein. Je l'ai voué à la commodité particulière de mes parents et amis : à ce que m'ayant perdu (ce qu'ils ont à faire bientôt) ils y puissent retrouver aucuns traits de mes conditions et humeurs, et que par ce moyen ils nourrissent plus entière et plus vive la connaissance qu'ils ont eue de moi. Si c'eût été pour rechercher la faveur du monde, je me fusse mieux paré et me présenterais en une marche étudiée. Je veux qu'on m'y voie en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans contention ni artifice : car c'est moi que je peins. Mes défauts s'y liront au vif, et ma forme naïve, autant que la révérence publique me l'a permis. Que si j'eusse été entre ces nations qu'on dit vivre encore sous la douce liberté des premières lois de nature, je t'assure que je m'y fusse très volontiers peint tout entier, et tout nu. Ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre : ce n'est pas raison que tu emploies ton loisir en un sujet si frivole et si vain. Adieu donc : de Montaigne, ce premier de mars mille cinq cent quatre-vingt."


Contemporain de la Chaslerie.
C'est tout dire.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 5 Avril 2019
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Transmission du patrimoine - Anecdotes
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Armée de balais, de brosses et de chiffons, Carole m'a entraîné cette après-midi dans le fournil de la ferme où les enfants doivent coucher ce week-end. On n'imagine pas toutes les bestioles qui ont établi là leurs quartiers. Tout ce petit monde a été dument aspiré.

Et dire que je chauffe ce volume tout l'hiver sans que jamais, ou presque, personne n'en profite. Carole me dit pourtant qu'elle trouve l'endroit très réussi bien qu'encore inachevé, ce qui est aussi mon avis. "Qualité FOURCADE"...
Un visiteur de notre site favori a longuement consulté, hier, le message 44960. Je le relis. Il relate, de façon aussi claire qu'il m'avait semblé possible, la totalité des vœux que j'exprimais une dernière fois en novembre dernier. Le ton en était parfaitement cordial. (...)

Depuis lors, rien n'a bougé. Sauf de mon fait.(...)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 25 Avril 2019
Vie des associations - Animation, fêtes, visites - Désultoirement vôtre ! - O'Gustin - Anecdotes - APIJOMM - api
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Ce matin, Igor a, devant un public intéressé comme au premier chef, monté le portique de balançoires acheté dernièrement à Flers :

25 avril 2019.

25 avril 2019.

25 avril 2019.

25 avril 2019.

Il a cru ne pas être vu lorsqu'il a grillé une clope. Mais c'est encore raté :

25 avril 2019.

Ainsi installé dans l'arrière-cour, le portique pourra être facilement surveillé à partir du bâtiment Nord :

25 avril 2019.

25 avril 2019.

D'après notre contrôleur des travaux finis favori, ce portique est bon pour le service :

25 avril 2019.

25 avril 2019.

Cependant, je n'exclus pas de sceller les pieds de bois avec un dispositif métallique ni de les isoler de la terre souvent détrempée à cet endroit.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 27 Avril 2019
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Bâtiment Nord - Désultoirement vôtre ! - Anecdotes
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J'ai essayé de rallumer le chauffage afin que le bâtiment Nord soit agréable demain pour accueillir les petits-enfants. Mais impossible.

Régis FOUILLEUL, appelé à l'aide, m'a signalé une nouvelle fois qu'il vaut mieux ne pas oublier de remettre du fuel dans la cuve quand le niveau se rapproche de zéro. L'aiguille indique pourtant qu'il reste le quart, si du moins je lis bien.
Une heure, de 8 à 9 ce matin, au téléphone avec "Véolia". Ils ont reconnu que toutes mes factures ont bien été payées et m'ont demandé de vérifier si les robinets à côté des deux compteurs étaient bien ouverts.

200 m à pied, vérifications. Réponse affirmative. Ils m'ont donc promis le passage rapide de leur technicien.

Entretemps, j'ai appelé mon plombier qui m'a appris que, lorsqu'il les avait joints mercredi dernier, après une attente qui, elle aussi, avait duré une heure, ils avaient prétendu avoir dû résilier mon abonnement mais avaient refusé de lui préciser pourquoi, cette information étant réservée au propriétaire qui devait donc les rappeler. Donc ils ont alors raconté n'importe quoi.

Après mes vérifications aux compteurs, j'ai essayé, à tout hasard, de faire couler l'eau aux robinets.
Bizarrement, elle coulait de nouveau. Normalement, sauf à une chasse d'eau.

Là dessus, le technicien de "Véolia" m'a appelé pour me dire que, de son côté, tout était clair et que, par conséquent, j'avais dû subir les inconvénients d'un réducteur de pression (situé à côté d'un compteur) H.S. et qu'il me faudrait donc le changer rapidement.

Nouveau coup de fil au plombier. Il me fait valoir que la panne ayant été générale à la Chaslerie, on ne peut l'attribuer à un réducteur de pression connecté à la seule ferme.

Je rappelle le technicien de "Véolia". Pour se dédouaner, celui-ci m'indique qu'il y a eu une coupure générale d'eau hier à La Haute Chapelle. Quand je lui apprends que ma panne a été détectée il y a une semaine, il rétropédale et déclare sans s'émouvoir qu'il y a également eu un souci technique chez "Véolia" la semaine dernière.

Bref, "Véolia" ment comme un arracheur de dents et est prêt à raconter n'importe quoi pour tâcher de dissimuler ses propres erreurs.

Cette fois-ci, c'est raté mais on se souviendra que ce sont des charlots.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 18 Mai 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Menuiserie - Logis - Désultoirement vôtre ! - Anecdotes
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J'étais en train de discuter au téléphone avec Arnaud PAQUIN, de façon très détendue, lorsque je suis entré dans la salle des ventes de Vire. Juste à temps pour enchérir sur le lot 30 ("Exceptionnel heurtoir en fer forgé à boule, platine à coquillage stylisé. Epoque 17ème siècle") que j'ai emporté à un prix environ six fois moindre qu'un heurtoir neuf de taille et motifs comparables :

Cet achat m'a-t-il mis de trop bonne humeur ? Le fait est que je me suis laissé aller à enchérir sur le lot 34 ("Paire de très grandes targettes découpées à motifs de fleurons. Epoque 18ème siècle)...

... dont, pour vous parler franchement, je ne suis pas sûr de trouver l'usage à notre manoir favori (avis aux amateurs) :

Peut-être pour la porte qui reste encore à dessiner entre le bâtiment Nord et l'arrière-cour ? A voir...

Je note qu'au moment où je récupérais ma pièce d'identité auprès de sa collaboratrice, Me Gilles TOUTAIN m'a tenu des propos fort aimables sur les monuments historiques à vendre dans le secteur ainsi que sur mes travaux de restauration. Je retiens que cet officier ministériel, qui fait à l'évidence partie de notre fan-club favori, n'est pas rancunier et je l'en félicite.
Le gyrobroyeur à satellite "Perfect" est vendu. Trois personnes, deux de Basse-Normandie et une du Roussillon, avaient manifesté un vif intérêt à la suite de mon annonce sur "leboncoin.fr". J'ai topé avec le premier à s'être déplacé pour voir la bête. Outre l'entrée de picaillons, cette vente aura l'avantage de libérer de la place sous la charretterie :

19 mai 2019.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 20 Mai 2019
Désultoirement vôtre ! - O'Gustin - Anecdotes
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Alors que nous allions visiter ma mère à Alençon, O'Gustin a dégobillé, et à l'aller et au retour cette fois (record battu). Au retour, il avait pourtant l'estomac vide d'aliments, et pour cause. Mais j'ai eu droit à une abondante fusée verte et nauséabonde sur mes vêtements, sur deux sièges, sur le frein à main, etc.

J'en suis désolé pour ma mère, mais on va devoir interrompre les visites avec cet épouvantable goret. Ou alors il faudrait acheter une remorque spéciale. Mais on risquerait de se la faire piquer au stationnement à Alençon.

Il y a aussi ce truc, peut-être plus approprié à notre spécimen. Il serait utile d'en trouver un modèle avec deux compartiments, un pour l'aller, l'autre pour le retour. Ou bien il faudrait en prévoir deux du modèle simple, à toutes fins utiles. Commode, tout ça. Et joyeux...

P.S. : J'ai commencé à nettoyer l'intérieur de la "Twingo". Igor a bien voulu prendre mon relais pour achever la corvée et je l'en remercie :

20 mai 2019.


P.S. 2 (du 21 mai 2019 à 1 heure) : Celui-ci serait moins sale :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 22 Mai 2019
Désultoirement vôtre ! - O'Gustin - Anecdotes
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Je viens d'acheter, via internet, une cage de transport du loïde. Elle me paraît adaptée à nos besoins respectifs. Son fond recouvert d'un caillebotis permet d'espérer que l'animal sera propre à l'arrivée.
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(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mercredi 22 mai 2019 17:34
À : DEMAREST Marie-Sylvie
Objet : RE: Photos

Vous nous faites, une fois de plus, beaucoup d'honneur. C'est très aimable à vous.

Je vais rechercher quelques photos que je vous enverrai et vous choisirez.

Bien cordialement,

PPF
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De : DEMAREST Marie-Sylvie <msdemarest@lefigaro.fr>
Envoyé : mercredi 22 mai 2019 14:50
À : penadomf@msn.com
Objet : Photos

Bonjour

Je m’occupe des photos au Figaro Magazine. Nous allons publier un hors- série « Patrimoine » et à cette occasion Ghislain de Montalembert que vous aviez rencontré je crois, va parler de différentes personnes passionnées de « vieilles pierres ». Il souhaiterait parler du manoir de la Chaslerie et de vous bien sûr. Auriez -vous des photos vous représentant devant le manoir pour illustrer l’article ?
Merci de votre aide.
Bien cordialement.

Marie-Sylvie DEMAREST
Chef du service Photo
14 boulevard Haussmann 75009 PARIS
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"On se me l'arrache", comme aurait dit ma grand-mère Julietotte !

J'ai reçu cette après-midi un photographe mandaté par "Ouest-France" pour illustrer un ouvrage à paraître l'an prochain, qui sera consacré aux monuments historiques normands, à raison d'une dizaine par département. Notre manoir favori devrait faire partie du contingent ornais, ce qui, une fois de plus, nous honore beaucoup. D'autant que je n'ai rien fait pour contacter ces journalistes. Je devine qu'ils sont attirés, qu'on le veuille ou non, par la notoriété croissante que me confère notre site favori, notamment dans certains milieux spécialisés. Comme si les gens en avaient assez du politiquement correct et des béni-oui-oui. Si c'est le cas, tant mieux !

Voici donc Hervé RONNE aux manettes de son engin :

22 mai 2019.

22 mai 2019.

22 mai 2019.

22 mai 2019.

Il paraît qu'un tel drone coûte 3 000 €, et la formation pour apprendre à le piloter, autant ! Il peut voler à 7 km du pilote mais celui-ci n'est pas autorisé, du moins en France, à dépasser 1 km de distance et 150 m d'altitude.

Cela tombe bien que les abords aient été récurés ces derniers jours, les photos n'en seront que plus belles, je pense.

Pour autant que j'aie pu l'apprécier, les photos seront très nettes. Mais je n'en recevrai pas la copie avant la parution de l'ouvrage.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 22 Mai 2019
Désultoirement vôtre ! - Anecdotes
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Voici les premières photos que j'ai trouvées pour la journaliste du "Figaro-Magazine", me représentant dans le cadre de notre manoir favori. Je les ai tirées de mon "mur Facebook" :

Si cela ne convient pas, il faudra que je fouille dans mes fichiers, que je tiens par trimestres, donc gros boulot. Ou que j'en fasse prendre de nouvelles mais, en raison de mon âge désormais canonique, j'y serai moins beau, du moins je le crains...

P.S. : Il paraît que la deuxième sera parfaite pour l'article. Je suppose qu'ils la photoshoperont pour rétablir mes pieds...

Vérification faite, cette deuxième photo date de 2011. Nous étions alors "compacts", le manoir favori et moi. Depuis, il nous a "beaucoup plu sur la marchandise" (expression de Julietotte). Huit ans, est-ce vraiment une éternité ? J'étais encore plein d'illusions sur beaucoup de sujets et de personnes, à propos desquelles j'ai dû déchanter, et cela se lit sur mon visage alors heureux. Le contemporain serait nettement moins joyeux, sans aucun doute.

Tous comptes faits, à quoi bon nier cette évolution ? Ou tenter, toujours seul, de la freiner ? Il est des âges où il faut savoir y renoncer.
Y compris définitivement.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 24 Mai 2019
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - O'Gustin - Anecdotes
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Ça me flanque le bourdon, aucune des photos (les premières avec O'Gustin, pour cacher qu'il manque toujours un bouton à mon blouson) que vient de prendre Igor ne respire la joie de vivre. Et j'ai pris un sacré coup de vieux depuis 2011 :

24 mai 2019.

24 mai 2019.

24 mai 2019.

24 mai 2019.

24 mai 2019.

24 mai 2019.

Tant pis, le "FigMag" devra, j'imagine, se contenter de la photo communiquée avant-hier.

P.S. : Deuxième série, avec un pantalon moins moche et en disant "Ouistiti sexe !" (on voit que je me force) :

24 mai 2019.

24 mai 2019.

24 mai 2019.

24 mai 2019.

24 mai 2019.

24 mai 2019.

Bon, c'est clair, n'est pas "cover-boy" qui veut !
J'ai reçu cette après-midi la visite de M. André DEGON, accompagné de son épouse Edna. Ce journaliste prépare un ouvrage consacré à 50 monuments historiques normands, à paraître au printemps 2020, sans doute dans la collection "Itinéraires" de "Ouest-France". J'ai appris que notre manoir favori a été inclus dans cette liste sur la recommandation du comité départemental du tourisme, ce dont je remercie vivement ce dernier.

En l'état du chantier, je n'avais, pour nous asseoir commodément, que la pièce qui sert de cuisine dans le bâtiment Nord. Accueil spartiate donc. Notre site favori étant connu, j'ai voulu apporter un éclairage complémentaire en insistant sur ma méthode (ou, si l'on préfère, ma non-méthode) de restauration : toujours être attentif à "ce que nous disent les vieilles pierres", sans idée préconçue, sans précipitation ; également, lorsqu'un bon artisan est à l’œuvre, le laisser exprimer à sa façon ce qu'il ressent face au monument (l'exemple de Roland FORNARI étant particulièrement illustratif de cette façon de procéder ; j'ai évoqué la "loi de FORNARI" et la "loi de FOURCADE", bien connues du fan-club ; j'ai également cité Roland BOUSSIN à propos du dôme ou de l'aile Ouest et montré en détail les performances miraculeuses de l'entreprise BODIN, notamment dans la cage d'escalier du logis). Enfin, j'ai fait état de la difficulté, dans le monde contemporain, de transmettre de telles propriétés, c'est-à-dire de trouver quelqu'un qui soit digne du cadeau si c'en est un, ou capable de porter le fardeau si l'on considère - ce qui paraît raisonnable - que tel est le cas. Je n'ai pas dissimulé ma solitude souvent, face à l’œuvre écrasante, mais aussi, de temps à autre, mes coups de bourdon. J'ai expliqué qu'ayant choisi de maîtriser autant que faire se peut mon environnement immédiat, je suis d'avis, par souci de simplification dans un monde devenu trop complexe, que je n'ai, en réalité, de compte à rendre à personne sur ma façon de procéder dans mes travaux, si ce n'est au monument lui-même, avec lequel je me sens en dialogue constant.

Bref, si mes hôtes, tout à fait charmants, ne sont pas repartis en pensant que je suis un illuminé, je crois que j'aurai de la chance. Je les ai invités à revenir pour que nous poursuivions nos échanges. Il est déjà prévu qu'on se revoie dans quelques jours, au bord de la Seine, en aval de Rouen, pour admirer l'"Armada de la Liberté" à partir d'un endroit qu'ils apprécient tout particulièrement, m'ont-ils confié.

P.S. (du 25 mai 2019 à 2 heures) : Mes interlocuteurs m'ont demandé si, pour la restauration de Notre-Dame de Paris, je préférerais une restauration à l'identique ou un "geste contemporain". J'ai répondu que je ne connais pas suffisamment le dossier pour avoir un avis à ce stade, ce qui pourrait servir à prouver qu'au-delà de ma devise béarnaise revendiquée, je suis devenu un vrai Normand. Ainsi, aussi étonnant que cela puisse paraître, je me suis montré ouvert à une "disruption" à ce sujet. A dire vrai, en répondant de la sorte, je songeais à mon attitude très négative à l'époque où j'ai vu un énorme chantier se développer sous mes yeux de jeune fonctionnaire de la rue de Rivoli : j'étais horrifié, alors, mais, dès que je l'ai vu sortir de terre, j'ai trouvé que la "pyramide de PEI" est une grande réussite. De même, je me rappelle les polémiques engendrées par les "colonnes de BUREN" (qui avaient l'avantage essentiel, à mes yeux, de faire disparaître de l'enceinte du Palais-Royal les automobiles des conseillers d'Etat) ; là, le résultat (son bitume, ses spots bleus, quand ils marchent, ses grilles dignes du R.E.R.) me réjouit médiocrement. Donc, ai-je conclu ce propos, tout cela est, selon moi, affaire d'appréciation fine dans les différents cas d'espèce. Il n'en demeure pas moins - et l'on retrouve ici, au-delà de mon anti-macronisme primaire, la trame de mon expérience (je n'ose écrire de ma pensée) - que vouloir mener à bien en cinq ans un chantier comme celui de Notre-Dame est d'une connerie et d'une inculture monumentales et parfaitement intolérable.

Ils m'ont également interrogé sur les raisons de mon intérêt pour les vieilles pierres. Là, entre autres raisons que j'ai évoquées, j'ai souhaité rendre un hommage appuyé à mon prof d'architecture à Polytechnique, Auguste ARSAC, disparu prématurément et à qui j'aurais beaucoup aimé faire visiter le happening du chantier permanent de notre manoir favori. Au lieu de nous assommer avec un cours magistral, cet enseignant qui m'a marqué préférait commenter des diapositives relatives à des matériaux de construction traditionnels, en en vantant les mérites pour sensibiliser au respect dû au savoir-faire des artisans les jeunes ingénieurs et probables futurs constructeurs que nous étions. Peut-être ai-je pensé immédiatement à ce prof parce que, dès leur arrivée, mes hôtes m'avaient transmis le salut amical d'un carva fieffé dans le secteur et qu'ils venaient de visiter dans le cadre de leur exploration.

P.S. 2 (du 25 mai 2019 à 8 heures) : Mes interlocuteurs m'ont posé d'autres excellentes questions comme celles de savoir où s'arrête une restauration et quelle époque retenir quand la construction des bâtiments s'est étalée, comme ici, sur plusieurs siècles.

La première ne se pose pas encore dans le cas de la Chaslerie, où nous sommes, à vue d'homme (à la mienne en tout cas), devant un "work in progress". Tout au plus ai-je pu indiquer que, lorsque se termine une tranche de travaux ici, j'ai coutume de donner rendez-vous aux artisans dans 150 ans, histoire de vérifier si leur travail a tenu le coup. Une perspective qu'ils comprennent.

Quant à la seconde, elle est très délicate. Puisque je suis encore loin d'en avoir fini ailleurs que dans mes 65 m2 restaurés et habitables (un record au bout de 28 ans de travaux...), je demeure libre de pousser le curseur à différentes profondeurs. Disons que, pour les pièces principales, j'aimerais leur redonner tout le lustre qu'elles ont eu à leurs meilleures époques. Mais cela ne suffit pas, j'en suis conscient, à régler le débat. Là aussi, une approche prudente et une maturation progressive paraissent de bonnes façons d'éviter les erreurs. Sachant toutefois que, selon mon expérience, toute erreur de restauration est corrigeable. Il suffit de payer un peu plus cher et de faire refaire quand on l'estime nécessaire.

Une telle approche est, bien entendu, peu compatible avec la priorité aux résultats qu'affichent les contemporains excités. Ici, je sais que "ma danseuse" (comme l'appelle, comme pour s'en défier, mon aîné) n'a pas fini de me surprendre et de me polariser. D'une façon qui me dépasse et à laquelle, à vrai dire, je ne saurais et ne pourrais résister, quand bien même je le voudrais ou, pire, le devrais.
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A Paris pour aider à ranger les affaires de ma mère.

Le peintre, recommandé par un allié anti-éolien, lui-même peintre en bâtiment retraité, a commencé aujourd’hui son intervention au deuxième étage de notre petit immeuble, dans l’ancien logement de ma mère. Carole a en effet l’intention d’y migrer, ce qui nous permettra de louer l’appartement du premier, de manière à faciliter le financement de la poursuite de notre chantier favori.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 12 Juin 2019
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - O'Gustin - Anecdotes
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Coup de fil hier soir à ma mère. Elle préfère attendre, pour me voir, que je vienne accompagné du chien. Pourtant elle avait besoin, m'a-t-elle dit, que je lui apporte de l'argent liquide pour ses courses, ce qui entraîne d'habitude ses convocations.

Quant à O'Gustin, il continue à avaler n'importe quoi quand je le sors de la cour. Donc dégobille même sans monter dans la voiture.

La question est de savoir ce qui le met dans cet état : les herbes qu'il machouille ou les crottes diverses dont il se régale (de ragondin, de campagnol ou de chouette).

Igor me dit que les chiens ont l'estomac blindé. Je veux bien le croire.