Message #1563

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 15 Aout 2009
Entretien du site - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Anecdotes - Vie du site
En préparant la bibliographie du site, je retrouve les dédicaces dont Bernard DESGRIPPES m'avait honoré à l'occasion de la parution de ses ouvrages consacrés au "Vocabulaire normand du bocage domfrontais".

Sur le tome I : "V'là pourquoi que l'Pieurre-Paul est t'un vreu Parisien ! Quand qu'i chercheut un chatiau, i saveut pas où i s'retrouv'reut ! A la Haute Penas, i savent pas qu'il teut tombeu cheu les vreus Normands ! Comme il a pousseu loin amont l'z'eutudes, notre horsain s'inteureusse à tout et mîn-me au patouès et, du coup, i va bé vite comprendre qu'un Normand vaut touès Beurtons ! Bien amicalement, Domfront le 13/12/03, B.D." A propos de cette première citation, je me dois quand même de signaler que la présidente de l'"Association pour la restauration et l'animation du manoir de la Chaslerie" s'inscrit en faux contre la dernière affirmation. Je rappelle cependant, à toutes fins utiles, qu'elle s'appelle Marie-Annick de SAINT MELOIR, née de GOUVELLO. Et elle n'a peut-être pas tort, puisque je suis moi-même né à RENNES...

Sur le tome II : "J'peux vous z'aceurteuneu qu'c'est pas la faute au gars Pieurre-Paul si les crapiaux n'ont pas d'queue !
Et pis, tu seus, l'pus bin, c'est pas toujours l'causeu ! C'est queuque fas l'sieu qu'eucoute ! Bien amicalement. Domfront le 13/12/03, B. DESGRIPPES."

Sur le tome III : "Je seus pas si c'est bé vreu, mais à c'qu'i paraît, à la Haute Pénas, au moment des deubords, les taupes, o montent dans le haut des teurgeots d'choux pou pas eute neuyées ! A mon ami Pierre-Paul. Domfront le 13/12/03, B.DESGRIPPES."

Pas de dédicace sur le tome IV. Mais, au tome III, à "Pournouët, n.m., Oublié : La Haute Chapelle", je relève l'exemple suivant : "Paul-Pieurre s'pourmeune, tout seu, dans l'pournouët d'la Châl'rie, à La Haute Penas".

Et, puisque j'en suis à citer Bernard, ma citation préférée de lui est le suivante (parue dans "Le Publicateur Libre" du 25 septembre 2003, dans la rubrique "C'est bin histouère de bavasseu un p'tit qua !", sous le titre "I fut d'la r'vue !" :
"- Eucoute-ma bin : ya un chât'lain d'La Haute Penas qui vient d'Paris. I creuyeut qu'l'heurbe, eune fas coupeue, o ne r'pousseut pas d'l'année ! Eh bin, i fut d'la r'vue ! Et i fut bin n'obyigeu de s'rende à l'euvidence et d'coupeu son gazon tous les quinze jous, comme tout l'monde. Tu t'rends compte de d'yoù qui z'en sont les siens qui vieunnent de Paris ?
- Tu vés, mon gars Victor, en toutes choses, faut aveu eune connaissance du meutieu !"

Je confirme hélas l'exactitude de cette dernière anecdote. On comprendra mieux, ainsi, comment j'ai pu penser que ma première "tondeuse auto-portée" (cf la photo sur le site) me suffirait !

Bernard, à très bientôt, j'ess'peureu !


Commentaires