Aile "de la belle-mère"

Il est tombé des cordes en fin de journée sur notre manoir favori.

Par voie de conséquence, il y a eu de nouveaux dégâts des eaux dans l'aile de la belle-mère.

J'ai signalé à l'expert d'assurances qu'il y avait lieu d'en démonter la cheminée d'urgence car elle s'abîme à être trempée de la sorte et aussi souvent (je prendrai des photos demain).
J'ai assisté hier, à Paris, à une très remarquable réunion de "formation" organisée par la "Demeure Historique" sur le thème "Monument historique et impôt sur le revenu". Cela a duré de 9 heures du matin à 17 heures et la conférencière nous a présenté de façon très claire et très complète les particularités de ce régime fiscal, avec des indications totalement inédites pour moi et à jour sur l'incidence de la mise en place du prélèvement à la source. Il nous a été remis un "Guide fiscal 2018" de 111 pages d'une très grande qualité.

Je vais à l'essentiel :
- je n'avais rien compris jusque là et avais tiré des conséquences totalement erronées des bribes d'informations que j'avais pu recueillir ;
- en réalité et pour les gens comme moi (c'est-à-dire ceux qui n'attendent aucun "revenu exceptionnel" en 2018 et qui n'encaissent guère de dividendes), le système est tellement blindé que la recherche de failles dont on pourrait tirer profit paraît vouée à l'échec.

Donc j'ai eu tout faux.

Si l'on entre dans les détails, je dois reconnaître que le système qui a été imaginé pour la période de transition (les années 2018 et 2019) est remarquablement astucieux, même s'il est, de prime abord, particulièrement complexe et d'apparence imbitable avec l'intervention dans les calculs d'un "crédit d'impôt modernisation recouvrement" (CIMR) que je trouve tout à fait brillant. Je pense que je n'aurais pu imaginer un tel facteur de correction tout seul - c'est dire ! -, donc j'admire la fertilité de l'imagination de mes jeunes collègues de Bercy.

Dans les faits, tout ceci aura une conséquence immédiate pour moi. Je comprends en effet qu'il n'y a pas lieu que je freine la réalisation de mon programme de travaux en 2018. En particulier, il n'y a pas lieu que je reporte à 2019 l'installation de la nouvelle chaufferie. (De même, il n'y avait pas lieu que je fasse le zouave fin 2017 avec mon système d'acomptes et d'emprunt.)

Nous sommes début avril, trois mois de 2018 sont déjà "perdus" et il n'est que temps que j'incorpore dans mes réflexions ma nouvelle compréhension du volet fiscal de mes travaux.

Aux yeux des tiers, que tout ceci montre à quel point il est difficile de planifier un programme de travaux quand l'environnement fiscal fluctue sur des points aussi importants que cette instauration du prélèvement à la source.

P.S. (du 8 avril 2018) : Mon expert fiscal favori ne partage pas mon optimisme qu'il doit trouver béat. Voici en effet ce qu'il m'écrit :

(Début de citation)

Cher Pierre-Paul,

Dis-toi bien que le crédit d'impôt effaçant les revenus de 2018 n'est pas un cadeau, mais une compensation du fait que l'impôt sur les revenus de 2019 devra être acquitté un an plus tôt.

Cette compensation ne jouera pas pour ceux qui perçoivent des revenus de capitaux mobiliers. Ils seront effectivement imposés successivement sur ceux de 2018 et de 2019. Idem pour les subventions.

Les travaux de 2018 seront déduits dans le vide (le revenu de 2018 étant effacé de toute façon, sauf les exceptions que je viens d'indiquer). L'année suivante, les travaux déductibles ne seront pas ceux de 2019, mais la moyenne de ceux de 2018 et 2019, ce qui revient à ne retenir tous ces travaux que pour moitié.

A compter du 1er janvier prochain, les employeurs, dont tu es peut-être, devront effectuer le prélèvement à la source sur les salaires qu'ils versent.

(Fin de citation)
On sait que j'ai interrogé trois plombiers, recommandés par des amis, sur la possibilité de mettre en place, à notre manoir favori, un système de chauffage par géothermie profonde.

Le premier à me rendre sa copie - son devis - est passé me voir ce matin. On est, pour le matériel, dans les ordres de grandeur que j'avais calculés ou imaginés. Mais je comprends qu'il faut en outre prévoir, pour le logis et le bâtiment Nord, un surcoût de la facture d'électricité de l'ordre de 3 600 € par rapport à la facture actuelle de fuel (qui ne couvre certes qu'une soixantaine de m2).

La bonne nouvelle est que, si le forage-test est positif, on pourra regrouper tous les matériels intérieurs dans une partie de l'actuelle "cuisine-provisoire-qui-dure", au rez-de-chaussée du colombier. Cela libérerait donc la pièce du rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest (le "cul-de-basse-fosse") pour que j'y installe mon bureau-bibliothèque.

A l'occasion de cette présentation de devis, ce premier plombier a continué de me faire très bonne impression.

P.S. : Ceci dit, à la lecture, après son départ, des documents qu'il m'a remis, je me demande s'il ne s'est pas trompé dans ses calculs du cubage à chauffer. Cela serait fâcheux pour sa crédibilité à mes yeux. Je le rappellerai dès demain pour essayer de tirer cette affaire au clair. Je viens de lui rappeler par courriel mes propres calculs.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 12 Avril 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Aidé de Benjamin pour décharger son matériel, Sébastien LEBOISNE est venu installer le dallage provisoire de panneaux de bois aggloméré au 1er étage des écuries :

12 avril 2018.

Voici les dernières photos avant cette intervention destinée à permettre le regroupement des meubles à cet endroit, tant que dureront les travaux du logis et du colombier :

12 avril 2018.

12 avril 2018.

Sur le sol, les pots de plastique noir indiquent l'emplacement des cloisons prévues sur le projet de M. MAFFRE, celui qui plaçait au milieu des écuries l'escalier principal de l'"aile de la belle-mère", une idée sous-optimale selon moi qui envisagerais plutôt de consacrer cet espace du 1er étage à une salle de réunion, de spectacle, etc.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 12 Avril 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Le plancher de sapin du 1er étage des écuries était pourri à maints endroits, du fait d'anciens dégâts des eaux datant de mes prédécesseurs. Il y avait aussi de petites trappes dont l'utilité demeurera mystérieuse pour moi (faire descendre le foin de la nourriture des animaux ?) :

12 avril 2018.

12 avril 2018.

Les premières dalles posées par Sébastien donnent à ce comble une allure de salle de bal, don't you agree ?

12 avril 2018.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 12 Avril 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Oui, il n'y a pas de doute, ce plancher de sapin était largement pourri et je me rappelle même qu'il y a longtemps déjà, une visiteuse que sa curiosité et son goût des vieilles pierres avaient poussée à s'aventurer à cet endroit avait senti ce plancher céder sous son poids ; heureusement, une poutre avait empêché sa chute mais cette personne s'était bien éraflé une cuisse, de mémoire (ce qui, au demeurant, m'avait valu une vue charmante) :

12 avril 2018.

12 avril 2018.

Un charpentier, dont Mme HORGNIES m'a donné les coordonnées, est venu aujourd'hui commencer à effectuer différents travaux sur des charpentes et des couvertures qui en ont besoin.

Il s'agit de Christian MONNIER, de Juvigny Val d'Andaine.

Il a commencé par remettre en état la gouttière Est de la ferme.

Ses prochaines interventions pourraient concerner par exemple :
- à la ferme, le démoussage du bâtiment, sa transformation en longère et le renforcement d'un arbalétrier mal en point depuis des années ;
- à la cave, la pose d'une isolation thermique sous la charpente de la couverture ;
- à la charretterie, le changement du plancher de l'étage et la restauration d'anciennes mangeoires ;
- sur le logis, le redressement de la couverture à certains endroits disgracieux ;
- dans l'"aile de la belle-mère", le déplacement de meubles vers le garde-meubles rendu préalablement étanche à la poussière du chantier ;
- sur le fournil du manoir, une révision de la couverture là où elle fuit.

Bref, il y aurait là de quoi l'occuper quelque temps.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 25 avril 2018 07:57
À : Arnaud PAQUIN, architecte du patrimoine
Cc : (...)@culture.gouv.fr; thibaud.fourcade@(...); carolefourcade(...)
Objet : Chaslerie

Cher Monsieur,

J'ai rencontré hier M. (...) qui, comme vous me l'aviez laissé entendre, m'a rendu le dossier que je lui avais communiqué il y a six semaines.

En l'état de mes réflexions, je souhaite donc, si vous le voulez bien, vous charger de la maîtrise d’œuvre des travaux suivants, dont je vous précise au cas par cas le degré d'urgence à mes yeux :
- 1ère tranche des menuiseries extérieures du logis : rien ne s'oppose, de mon côté, à un lancement imminent des travaux que je souhaiterais voir achever avant le 30 septembre prochain ; j'ai dû, suite à son retrait, me substituer à mon aîné pour assurer la maîtrise d'ouvrage de ces travaux ; tout est clair administrativement ; l'essentiel a déjà été réglé en acomptes aux artisans qui attendaient une réaction de M. MAFFRE depuis novembre dernier ;
- 2ème tranche des menuiseries extérieures du logis : il faudrait prendre rang auprès de la DRAC pour faire subventionner 75 k€ de travaux qui seraient réalisés dès le début de 2019 et préparer le dossier de demande de subvention ; je serai le maître d'ouvrage de ces travaux ; (N.B. : il est probable qu'une 3ème petite tranche sera à prévoir dans la foulée) ;
- menuiseries extérieures des lucarnes du colombier : il reste un reliquat de subvention à consommer avant le début de 2019, permettant de réaliser ces menuiseries extérieures classées M.H. Normalement, le maître d'ouvrage est mon aîné mais, s'il devait renoncer là aussi, je le remplacerais. Il vous appartiendrait, dans le prolongement de l'étude préalable de M. MAFFRE, de dessiner ces menuiseries (ce dont ce dernier s'était bizarrement abstenu) ;
- dégâts des eaux au rez-de-chaussée de l'"aile de la belle-mère" : il faut préparer dans les meilleurs délais une estimation du coût des travaux (maçonnerie, menuiserie) que je pourrais transmettre à l'assureur pour indemnisation. Normalement, mon aîné, nu-propriétaire, est tenu de réaliser ces travaux urgents, sa carence étant susceptible de mettre le bâtiment en péril. Il est néanmoins probable qu'une fois de plus, je doive me substituer à lui. Il conviendrait de solliciter des subventions, sachant que le mur en cause est classé MH ;
- moitié Nord du logis : comme je vous l'ai montré lors de votre visite du 10 avril dernier, une poutre de la charpente (classée MH) est pourrie et il reste une fuite d'eau en couverture qui a commencé à pourrir une autre poutre (également classée MH) ; il faudrait prendre rang dans le programme de subventions de la DRAC pour faire réaliser ces travaux dès que possible car ils conditionnent la suite de la restauration de l'intérieur du logis.

Vous voudrez bien me transmettre vos projets de contrats correspondant à ces premières demandes.

Au-delà de celles-ci, j'envisagerais de vous confier d'autres travaux, ceux-ci vraisemblablement non subventionnés, comme, par exemple :
- la restauration des boiseries du salon du logis, en prenant pour point de départ la remise en place de la cheminée qui se trouve actuellement au rez-de-chaussée de l'"aile de la belle-mère" (celle atteinte par les récents dégâts des eaux) ;
- la conception et la réalisation d'un escalier desservant à la fois le colombier et les écuries de l'"aile de la belle-mère". A cet égard, je considère le projet de M. MAFFRE (dont il conviendrait que celui-ci ne bloque pas plus longtemps la transmission des plans, notamment en ce qu'ils concernent les maçonneries et la charpente) comme raté et inadéquat et ceux, antérieurs et perfectibles, de Lucyna GAUTIER, comme susceptibles d'apporter des idées (M. MAFFRE avait demandé et obtenu sans difficulté de Mme GAUTIER la transmission des plans de cette dernière, plans dont il critiquait la justesse ; il n'y a aucune raison valable pour qu'il ne vous les transmette pas). Cette mission pourrait être poussée jusqu'à la maîtrise d’œuvre de l'aménagement intérieur de cette aile.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 26 Avril 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Logis - Aile "de la belle-mère"
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La matinée a été consacrée à vider mon ex-chambre du 1er étage du logis des 25 caisses de bouquins qui l'encombraient depuis belle lurette :

26 avril 2018.

26 avril 2018.

26 avril 2018.

La suite des travaux dans cette pièce comportera, dès que possible :
- le changement, au plafond (ou à ce qu'il en reste), de deux poutres de sapin pourries :

26 avril 2018.

26 avril 2018.

- le démontage de la cheminée de Mebzon qui n'a rien à faire là...

26 avril 2018.

- et, si l'on donne suite à une réflexion d'Arnaud PAQUIN, le repercement d'une ancienne ouverture :

26 avril 2018.

J'avoue ne pas être emballé par cette dernière suggestion car il y a déjà trois grandes fenêtres dans cette pièce.

Voici les 25 caisses de bouquins désormais stockées provisoirement dans le nouveau garde-meubles, au 1er étage des écuries, en attendant un rangement définitif dans le futur bureau-bibliothèque :

26 avril 2018.

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 26 avril 2018 20:10
À : LE-BECHEC Laetitia (DR-NORM)
Objet : RE: Ouverture au public d'un monument historique

Bonjour,

Je n'ai toujours rien reçu.

Pouvez-vous me faire passer cette attestation par courriel ?

D'avance merci.

Cordialement,

PPF

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De : LE-BECHEC Laetitia (DR-NORM) <laetitia.le-bechec@direccte.gouv.fr>
Envoyé : mercredi 11 avril 2018 12:02
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : RE: Ouverture au public d'un monument historique

Bonjour,

Les attestations ont été envoyées la semaine dernière.

Cordialement,

Laëtitia LE BECHEC

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De : Pierre-Paul Fourcade [mailto:penadomf@msn.com]
Envoyé : mercredi 11 avril 2018 12:01
À : LE-BECHEC Laetitia (DR-NORM)
Objet : RE: Ouverture au public d'un monument historique

Pouvez-vous traiter ma demande SVP ?

Cordialement,

PPF

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De : LE-BECHEC Laetitia (DR-NORM) <laetitia.le-bechec@direccte.gouv.fr>
Envoyé : mardi 30 janvier 2018 11:31
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : RE: Ouverture au public d'un monument historique

Bonjour,

Votre demande a bien été reçue et sera traitée courant février.

Cordialement,

Laëtitia LE BECHEC

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De : Pierre-Paul Fourcade [mailto:penadomf@msn.com]
Envoyé : dimanche 28 janvier 2018 06:45
À : LE-BECHEC Laetitia (DR-NORM)
Objet : RE: Ouverture au public d'un monument historique

Bonjour !

J'apprécierais de connaître votre réponse.

Et, à tout le moins, de recevoir un accusé de réception de ma demande.

Cordialement,

PPF

_______________________________________________________

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mardi 2 janvier 2018 13:18
À : laetitia.le-bechec@direccte.gouv.fr
Objet : Ouverture au public d'un monument historique
Bonjour et bonne année !

Je vous prie de bien vouloir me communiquer l'attestation d'ouverture au public de ma propriété, le manoir de la Chaslerie, La Haute-Chapelle, Domfront-en-Poiraie (61700).

Les conditions sont inchangées par rapport aux années précédentes.

Cordialement,

PPF
06 12 96 01 34

(Fin de citation)

Laborieux. Que tout cela fonctionne mal !

Je suis d'avis qu'à tout le moins, il y a des coups de pied au derrière qui se perdent.
On peut voir cette fenêtre sur la place de la Bastide d EYMET (Dordogne) ; elle sert maintenant aux pigeons :

N.D.L.R. : C'est justement à quoi je pense pour les lucarnes du colombier...
J'ai reçu cette après-midi la visite des mes amis Dominique et Maryvonne LEMAIRE, en transit entre la Bretagne et Paris.

3 mai 2018, la photo est ratée car il s'y est ajouté un effet, dit artistique, indésiré.

Je leur ai bien sûr montré l'état du chantier et Maryvonne, bien que membre du fan-club donc censée me lire, s'est étonnée que je ne me dépêche pas pour mettre à la disposition de mes petits-enfants des pièces propres à les héberger.

J'ai rappelé mes principales contraintes :
- la financière, désormais aiguë pour moi, d'autant que les toubibs, toujours prompts à ouvrir le parapluie et à faire tourner le compteur, me font passer toute une cascade d'examens plus perfectionnés les uns que les autres avant qu'une compagnie d'assurance-vie ne condescende à s'engager face à moi, préalable à l'octroi du crédit bancaire par ailleurs bouclé dans son principe,
- l'administrative dans la mesure où, pour la bonne règle, tous les travaux que j'entreprends devraient faire l'objet d'autorisations dont les demandes sont toujours très longues et complexes à préparer et dont l'instruction se trouve d'autant plus longue et complexe également que je prétende y greffer des demandes de subventions,
- la fiscale, qui m'oblige à maintenir vaille que vaille un certain rythme de travaux,
- la difficulté d'organiser un chantier qui fait intervenir tant de corps de métier, notamment pour les salles d'eaux, alors que la disponibilité des bons artisans pose souvent problème dans le secteur,
- la grande difficulté du choix d'options de base, comme le mode de chauffage et l'emplacement de la chaufferie, alors que je dois me débrouiller, face à des plombiers prescripteurs, pour m'entourer de conseils de personnes à la fois compétentes et neutres.

Maryvonne m'a alors déclaré que je devrais néanmoins faire le maximum pour pouvoir bien accueillir mes petits-enfants.

J'ai confirmé que je ne pouvais aller plus vite mais que, si mes fils voulaient que j'accélère, il leur était toujours loisible, surtout l'aîné, de mettre la main au porte-monnaie sans conditionner ce geste par des exigences farfelues.

Maryvonne en a conclu que, dans ces conditions, mes descendants ne viendraient sans doute pas souvent à la Chaslerie de mon vivant.

J'ai répliqué qu'ils se leurreraient si, dans ces mêmes conditions, ils imaginaient pouvoir se rattraper ensuite.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 4 Mai 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Aile "de la belle-mère" - Charretterie
0
En l'état du chantier, le 1er étage de la charretterie est dangereux car son plancher de pin est vermoulu (il fut longtemps exposé aux intempéries avant la restauration de la charpente et de la couverture de cette dépendance).

3 mai 2018.

J'ai chargé Christian d'y remédier. Il a commencé par enlever le plancher pourri :

3 mai 2018.

Il faudra qu'il nettoye les solives du vert de la mousse qui les colonise :

3 mai 2018.

Mon idée est d'utiliser les planches de chêne du plafond de la cuisine-provisoire-qui-dure (actuel plancher de la chambre du 1er étage du colombier) pour remplacer ce plancher de pin :

3 mai 2018.

Le problème est que je n'ai pas encore statué sur le sort de la cheminée du 1er étage du colombier :

3 mai 2018.

Ferai-je disparaître cette cheminée ou utiliserai-je à cet endroit la cheminée Louis XIV achetée à mon beau-frère dans le Beaujolais (auquel cas il faudrait peut-être que je pense à l'épaisseur d'une éventuelle isolation thermique du mur attenant) ?

3 mai 2018.

A ce sujet, j'hésite encore.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 4 Mai 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Charpente-couverture - Aile "de la belle-mère"
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Pour protéger de la poussière du chantier le garde-meubles du 1er étage des écuries, Christian a commencé à installer un film plastique sur sa charpente :

3 mai 2018.

Igor devrait donc pouvoir, dès ce samedi probablement, commencer à faire disparaître le ciment des murs du "salon de la belle-mère". A moins que je ne lui demande de faire sauter les cloisons moches et débiles du 2ème étage du colombier ? Là aussi, j'hésite encore, bien que j'imagine que des arguments tactiques me feront choisir la seconde branche de cette alternative.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 5 Mai 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Logis - Aile "de la belle-mère"
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L'une des grosses opérations en cours à la Chaslerie consiste à rassembler le maximum de mobilier dans l'espace aménagé pour servir de garde-meubles, au 1er étage des écuries. Nous savons que deux compagnons de Jean LEMARIE nous prêteront main forte vendredi prochain, 11 mai au matin. Mon idée est d'utiliser ce renfort pour déplacer les plus gros meubles. Il y aura néanmoins un problème pour les deux grandes tables, celle de la salle-à-manger du logis et celle de la cuisine-provisoire-qui-dure, actuellement stockées dans le salon du logis mais qu'il serait impossible de manœuvrer dans l'escalier de l'"aile de la belle-mère", tant en raison de leurs poids que de leurs dimensions. Ces deux tables seront donc dirigées vers les entrepôts de Jean en attendant des jours meilleurs, à savoir la fin de la restauration de la salle-à-manger du logis pour l'une et je ne sais quelle échéance pour l'autre.

Quoi qu'il en soit, il est souhaitable qu'un maximum de mobilier ait pu être déplacé avant vendredi. C'est pourquoi, aujourd'hui, Igor et Christian ont consacré la matinée à quelques activités d'haltérophiles. Ils ont sorti du 1er étage de la tour Nord-Est la moitié de son fatras et ont de même déménagé deux lits à baldaquin, ...

5 mai 2018.

... diverses literies et d'autres menus babioles, dernièrement entreposés dans la "salle dévastée", au 1er étage du logis.

Voici quelques vues, prises aujourd'hui, du nouveau garde-meubles en début de remplissage :

4 mai 2018.

5 mai 2018.

5 mai 2018.

5 mai 2018.

Igor m'a proposé d'appeler son copain Cristi à la rescousse. J'ai réagi négativement mais je pense que j'ai eu tort. Un troisième homme nous serait très utile la semaine prochaine, au moins deux jours, en plus des deux compagnons de Jean vendredi matin.
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Arnaud PAQUIN m'a téléphoné ce matin et nous avons parlé assez longuement des grandes lignes des conditions de son intervention ; il est prévu une rencontre à son cabinet, à Avranches, le 16 mai prochain, pour fixer notre accord.

J'ai profité de cet échange pour rappeler à cet architecte du patrimoine mes vues sur l'aménagement du colombier, notamment mon souhait de continuer, dans les étages, à virer le cloisonnement débile des années 1950. J'avais déjà exposé ces vœux lors de notre rencontre ici le 10 avril dernier mais je ne me rappelais plus la réponse à mon idée de virer également le plafond de la chambre du 2ème étage (celle aux murs de laquelle se trouvent les trous de colombes) et le plancher des combles, de manière à ce que cette chambre ait une vue directe sur la très belle charpente de ladite tour. Arnaud PAQUIN, après s'être assuré que je ne toucherais pas à la poutraison ancienne du plafond actuel du 2ème étage, m'a donné son accord. Je lui alors parlé de mon idée d'occulter les lucarnes du colombier en substituant aux fenêtres vitrées du type des années 1950, des volets de bois percés de trous pour les colombes. Cet architecte a tout de suite accepté cette suggestion pour les trois lucarnes en question et je lui en suis très reconnaissant car son attitude me donne une grande confiance dans nos chances de développer une relation de travail de qualité. Il est clair en effet qu'il serait stupide que la chambre du 2ème étage du colombier, supposée débarrassée de son plafond moche en frisette de sapin et dotée d'une vue directe sur la charpente, soit éclairée, en plus des 4 fenêtres actuelles, moches extérieurement mais bien pratiques intérieurement, par 3 lucarnes vitrées.

Sur la base de cette conversation, j'ai fait le nécessaire pour rendre les travaux correspondants difficilement réversibles. Car à l'âge de 66 ans et dans les circonstances de l'espèce, je n'ai plus la moindre tolérance pour certaines attitudes qui s'apparentent à des tics. J'ai en effet toutes raisons de me méfier des réactions de proches, toujours prompts à récriminer quand je les informe de mes projets de travaux - à récriminer et à prétendre s'y opposer, alors même que c'est moi qui paie tout - mais qui, une fois mes "forfaits" accomplis, sont toujours parmi les tout premiers à trouver que j'avais eu raison (ce qui peut être interprété, au moins par un optimiste, comme la preuve d'une intelligence et d'une bonne foi rassurantes). Or, nous sommes en pleine période des ponts de mai et je ne serais pas étonné que, telles des hirondelles, certains visiteurs émigrés loin de nos pluies à la saison froide ne finissent par repasser une tête dans le secteur, après plusieurs mois de silence radio supposés, j'imagine, favoriser ma convergence avec leurs derniers caprices.

J'entends qu'ils ne soient pas déçus du voyage.

Donc, pour le 2ème étage du colombier (comme pour le 1er il y a quelques semaines), il n'y aura pas matière à débat, c'est-à-dire à interminables retards du chantier : Christian, assisté par Igor, a, dès cette après-midi, commencé à dégager toutes les (...) des prédécesseurs des années 1950. Voici ce que cela donne :

- le cabinet de toilettes riquiqui du 2ème étage a giclé, de même que le couloir mesquin vers les combles (j'ai donné à Christian l'escalier qui, tel qu'il avait été placé ici, condamnait à se raboter le cuir chevelu contre un arêtier quiconque n'avait pas été dissuadé de l'escalade finale par la ribambelle d'escaliers crétins précédents) :

5 mai 2018.

- la si élégante et bienvenue frisette du plafond...

5 mai 2018.

5 mai 2018.

5 mai 2018.

5 mai 2018.

... a commencé à prendre la direction qu'elle mérite : au feu !
- le plancher d'étroites lattes de chêne des combles...

5 mai 2018.

... a commencé à être démonté en vue d'un réemploi éventuel :

5 mai 2018.

5 mai 2018.

5 mai 2018.

5 mai 2018.

- enfin, on ne ressent plus cette impression d'étouffement qui m'oppressait sous cette frisette (...) et on commence à apercevoir enfin la charpente de là où il faut :

5 mai 2018.

5 mai 2018.

5 mai 2018.

Quelques remarques complémentaires :
- les solives sont en chêne récent (travaux des années 1950) mais réutilisables ; elles seront donc stockées au 1er étage de la charretterie dès que le plancher de ce comble aura été restauré (travaux en cours par Christian) ;
- Christian est d'avis que le "Skytech" métallisé et ouaté tel qu'on l'aperçoit entre les chevrons est un bon isolant thermique ; ceci me rassure alors que je conservais des doutes ;
- les lattes du plancher des combles actuels du colombier pourraient, d'après Christian, être réutilisées de manière à renforcer l'isolation thermique en question et à dissimuler ce revêtement brillant tout en n'occultant pas la vue sur les chevrons. Je lui ai demandé de préparer un échantillon de sa proposition, de manière à permettre à Arnaud PAQUIN, lors de sa prochaine première visite de chantier, de se prononcer sur sa pertinence. Je pense que cette suggestion pourrait lui plaire ; elle aurait en outre l'avantage de permettre à Christian de travailler à l'abri les jours de mauvais temps, ce qui serait appréciable pour tout le monde ;
- j'imagine sans peine que l'électricien ROBVEILLE saurait éclairer cette charpente avec art, de manière à en faire rayonner la manorialitude évidente ; je lui en parlerai dès notre prochain contact.

Avec sa double hauteur de plafond, son surplomb par une magnifique charpente bien éclairée, ses trous de colombes sur les murs à pierres apparentes, ses 4 fenêtres aux 4 azimuts ou presque avec, chaque fois, de superbes vues aux alentours, ses lucarnes évocatrices d'un passé colombophile et seigneurial, un lit à baldaquin ou se calfeutrer si l'on est frileux, cette chambre du 2ème étage du colombier devrait avoir un look d'enfer.

Je suis sûr que tout le monde, grands et petits, voudra s'y établir. Il restera juste à régler la question de la salle-de-bains et des w.-c. ; pour cela, je pense faire quelque chose sous le comble des écuries, à une altitude à déterminer selon ce qui sera décidé pour l'escalier "mis en facteur commun". En attendant, des w.-c. et une baignoire dans l'actuelle cuisine-provisoire-qui-dure feraient, à mon avis, fort bien l'affaire.
J'ai profité du calme de ce dimanche matin pour aller faire un tour dans le colombier et m'imprégner de l'atmosphère des deux chambres en cours de redéfinition dans les étages. J'ai pris de nombreuses photos, notamment des vues par les fenêtres, et constaté que, sur tous les plafonds, y compris dans l'ancien (ancien des années 1950) salon du rez-de-chaussée, il y avait ces frisettes (...). De plus, les solives du salon ont été bricolées de façon fort médiocre, ce qui me confirme pleinement dans mon opinion que mes prédécesseurs de l'époque étaient (...).

Hélas, mes difficultés à travailler sur l'ordi n°2 me freineront dans la mise en ligne de ces photos. Quant à l'ordi n°1, j'en arrive à me demander si je pourrai faire réparer la connexion défaillante. Et quand, d'ailleurs, puisque les ponts freinent la vie économique et que je dois rester ici, en semaine, pour surveiller notre chantier favori ?