Aile "de la belle-mère"

M. MAFFRE est passé en début d'après-midi sur notre chantier favori, pour s'assurer de la qualité de la pose des dernières tuiles,...

19 novembre 2015.

... alors que Valentin BIRET y effectuait un reportage pour le "Publicateur Libre" :

19 novembre 2015.

Le journaliste a demandé à l'architecte du patrimoine quelle était, à ses yeux, la spécificité de la Chaslerie. Réponse de M. MAFFRE : "la personnalité du propriétaire".

A votre avis, est-ce un compliment ?

Courriel reçu ce soir de M. MAFFRE :

(début de citation)

Objet : 61 - La Chaslerie - Colombier - Fin des travaux‏

M. Liégas, bonsoir,

Je suis passé comme prévu jeudi dernier sur site pour examiner les ouvrages avant dépose des échafaudages.
Le résultat me semble très satisfaisant sous réserve d'une vision éloignée après dépose des échafaudages (photos jointes).

Pour mémoire :
- Dès que la peinture sera terminée, merci de poser des protections provisoires translucides sur les lucarnes avec détail en pied pour rejeter l'eau à l'extérieur (suivant notre discussion).
- Ne pas oublier d'homogénéiser la traitement de la sablière moulurée.
- Avez-vous repris les raccords de l'ancienne écurie ?
- Je vous rappelle que vous devez nous transmettre un Dossier des Ouvrages Exécutés détaillés (DOE) - voir dernier CR - pour solde de cette opération (et paiement de votre facture finale par le maître d'ouvrage).

A l'attention de M. Fourcade :
- le gris final des lucarnes est à ajuster pour être exactement le même que celui des lucarnes des anciennes écuries.

Bien cordialement.

Benoît Maffre
Architecte du patrimoine, DPLG
Gérant

B.MAP Sarl d’Architecture
La Brosse - 7, rue des Forges – 27320 Droisy
Tel : 02 32 30 57 97 – Port : 06 08 49 19 85

(fin de citation)

Je me charge des protections translucides des lucarnes dès que la peinture en sera terminée. Mais le peintre est parti se rôtir huit jours aux Canaries.

P.S. : Haïti pour l'un, Canaries pour l'autre, les temps sont durs pour les Papinoux qui, pendant ce temps, se les gèlent dans notre manoir favori...

P.S. 2 : Ainsi, ce chantier, qui devait initialement être terminé pour la fin juillet, aura duré près de 4 mois supplémentaires. Mais, comme l'on sait, on travaille ici à un horizon de 150 ans. De ce point de vue, pas de quoi en faire un half-track !

Voici le texte du courriel que j'ai adressé ce matin à mon interlocutrice désignée à la D.R.A.C. pour suivre les travaux de notre manoir favori :

(début de citation)

Madame,

Je fais suite à la transmission par mes soins à M. ROCHAS, le 8 octobre dernier, de l'étude préalable de M. MAFFRE relative aux menuiseries extérieures de la Chaslerie, ainsi qu'à plusieurs essais pour vous joindre téléphoniquement.

M. MAFFRE m'a indiqué que cette étude aurait été transmise pour avis à une commission administrative qui ne se réunit pas avant janvier prochain.

Les questions que je souhaitais vous poser sont les suivantes :
- quelle est cette commission ?
- quelle est la périodicité de ses réunions ?
- en quoi consistent ses avis (conformes ou non) ?
- combien de temps faudra-t-il, après sa réunion, pour que son avis nous soit transmis ?
- quand, au plus tôt, pourra-t-on recevoir les autorisations encore nécessaires, s'il n'y en a pas déjà assez, et les arrêtés de subvention relatifs à ces travaux que nous ne manquerons pas de solliciter dès que possible pour ne pas retarder, de notre fait, ces travaux ?

Je vous remercie pour les précisions que vous voudrez bien me donner.

Je ne vous cache pas que je suis quelque peu surpris de constater la complexité de la procédure qui semble retenue ici. Lorsque des études préalables antérieurs, relatives à d'autres parties classées de la Chaslerie, avaient été transmises à l'administration, il m'avait semblé que les circuits étaient beaucoup plus courts. Ce n'étaient pourtant pas, et de très loin, des études d'une qualité comparable à celle dont il s'agit ici. Je m'interroge donc sur les raisons d'une différence aussi marquée de traitement.

Bien cordialement,

PPF

(fin de citation)

P.S. : Mon interlocutrice a laissé, en fin d'après-midi, deux messages se voulant rassurants sur mes répondeurs. Elle m'explique en particulier que cette saisine est destinée à obtenir au plus vite l'avis, en matière de "contrôle scientifique et technique", de deux inspecteurs généraux.

Le démontage des échafaudages du colombier a commencé ce matin...

22 décembre 2015, Thierry.

... par l'annonce d'une triste nouvelle, le décès d'Hervé, à la suite d'une longue maladie ; Hervé était intervenu plusieurs fois à la Chaslerie, la dernière en 2014 pour la restauration de la couverture des écuries :

Hervé, le 4 février 2014.

Voici quelques vues de Thierry, de Christopher et des 4 compagnons qui les accompagnent pour ce démontage :

22 décembre 2015.

22 décembre 2015.

On commence à entrevoir l'allure qu'aura le colombier sans les échafaudages :

22 décembre 2015.

J'aime bien l'aspect de pagode, dû aux coyaux.
J'aime bien, également, la finition des lucarnes (que l'on voit très mal sur cette photo).

En revanche, il y a toujours cette pierre saillante, inexpliquée, sur le conduit de cheminée.
Vous étonnerais-je si je vous confie qu'elle me reste en travers ?

Les 6 compagnons de la S.A.R.L. BOUSSIN-LIEGEAS déjà présents hier ont fini aujourd'hui de démonter les échafaudages du colombier :

23 décembre 2015.

23 décembre 2015.

23 décembre 2015.

23 décembre 2015.

23 décembre 2015.

23 décembre 2015.

23 décembre 2015.

Nous avons conclu la journée par un pot et une photo de groupe. De gauche à droite, Bibi, Thierry, Kevin, Cyril, Alexis et Christopher ; et honte à Manu qui se cache, le gros timide, derrière Christopher !

23 décembre 2015.

Au terme de ce chantier, je tiens à remercier et à féliciter la S.A.R.L. BOUSSIN-LIEGEAS pour la qualité de son travail.

Merci également à mon aîné pour avoir pris en charge le financement de cette tranche de restauration de notre manoir favori (en espérant qu'il ne cale pas en chemin car la route est encore longue devant nous...) !

Il y a quelques jours, Franck LIEGEAS a transmis à Benoît MAFFRE son projet de "dossier des ouvrages exécutés" (D.O.E.) relatif à la restauration de la charpente et de la couverture du colombier.

Voici ce document où l'on reconnaîtra quelques photos, déjà mises en ligne sur notre site favori depuis le début de ce chantier, mais qui a l'avantage de donner un vocabulaire précis et de comporter des annexes instructives (bien que le tirage en soit perfectible) :

N.B. : Le document mis en ligne ci-dessus est proche du D.O.E. final. Il tient en effet compte des commentaires que Benoît MAFFRE avait adressés immédiatement à Franck LIEGEAS à propos de son projet :

(début de citation)

Bonjour à tous,

Avant toutes choses, je vous présente mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année.

J'ai bien reçu votre projet de DOE qui appelle les remarques suivantes :

- il manque une fiche de synthèse, en première page, précisant de manière synthétique la nature des travaux et les modes de pose tels que réellement réalisés, par exemple : en brisis, pose aux clous inox, d'ardoises épaisses type ARMEN, à pureaux décroissants et joints brouillés, arêtiers fermés avec ou sans noquets, ….
ne pas oublier la nature du voligeage et le certificat de traitement de ces bois
préciser la nature du contre-lattage
préciser la nature des ventilations hautes et le principe de ventilations basses
préciser le mode de pose des épis de faîtage

- il est indispensable de réaliser un calepin de la charpente précisant les bois remplacés et les greffes réalisées (sur la base de nos plans)
préciser le pourcentage de remplacement des chevrons

Nota : la fiche technique de l'isolant est très peu lisible (à améliorer)

- Préciser les modalités d'entretien des couvertures

Pour mémoire :
- le maitre d'ouvrage doit fournir 3 exemplaire papier à la DRAC pour émission du certificat de conformité de l'opération et libération du solde des subventions
- le maître d'ouvrage et le maître d'oeuvre doivent recevoir au moins 1 exemplaire papier + CD
Soit un total d'au moins 5 exemplaires.

Bien cordialement.


Benoît Maffre
Architecte du patrimoine, DPLG
Gérant
B.MAP Sarl d’Architecture
La Brosse - 7, rue des Forges – 27320 Droisy
Tel : 02 32 30 57 97 – Port : 06 08 49 19 85

(fin de citation)

Quel peut être le programme de travaux pour 2016 dans notre manoir favori ?

De mon côté, les cordons de la bourse se sont resserrés mais je supporte toujours l'intégralité du salaire et des charges d'Igor, ce qui, avec les assurances, impôts et autres, réduit mes disponibilités pour d'autres tâches. En l'état du dispositif, Igor consacre d'ailleurs une partie importante de son temps à entretenir la verdure aux abords.

Je suis par ailleurs tributaire d'autorisations administratives, comme celles attendues à propos de la dernière étude de Benoît MAFFRE, relative aux portes et fenêtres des bâtiments sur cour de la Chaslerie. Ces autorisations conditionnent, avec d'autres paperasses, le lancement des travaux de restauration des menuiseries correspondantes.

En attendant, nous nous occupons de bricoles diverses :
- la finition du 2ème petit pont dont la seconde rambarde n'est toujours pas achevée ; il faudra ensuite paver son tablier puis jointoyer l'ensemble ainsi que le 1er petit pont ;
- l'entretien du pied de murs envahi par des mousses peu esthétiques ; j'ai ainsi demandé à Igor de nettoyer au kärcher le muret de terrasse et le bas de la façade Sud de la charretterie ;
- l'enduit des murs intérieurs de la cave, au niveau du rez-de-chaussée ; compte tenu du fruit et des irrégularités de ces murs, Igor a cru bon de les tartiner de chaux sur plusieurs centimètres d'épaisseur, ce qui obligera à greffer les linteaux de bois des ouverture sur lesquels sa colle a largement débordé ;
- Igor aura à remédier aux fissures apparues à divers endroits du mur Sud du bâtiment Nord, notamment au niveau de l'alcôve de la grande chambre en soupente.

J'ai également un programme de travaux plus ou moins importants nécessitant l'intervention rapide d'artisans locaux :

- 1 - dans le fournil de la ferme :
- le carrelage mural du cabinet de toilettes : l'entreprise PICAULT tarde à fournir son devis et "Ambiance Carrelages" à lui livrer le carrelage choisi ;
- la plomberie : je suis encore sans nouvelle du plombier, M. DELTA, qui devait m'indiquer si le modèle de cuvette de w.-c. sur lequel j'avais arrêté mon choix ne lui posait pas de problème pour les sorties de tuyauterie ;
- la menuiserie intérieure : je pense confier à Sébastien LEBOISNE la réalisation de la penderie entre le coin cuisine et le coin cabinet de toilettes ; il aura en outre à fabriquer la porte intérieure vers le cabinet de toilettes ;
- la "Miroiterie flérienne" devrait ensuite intervenir pour couvrir de miroirs sur mesures la partie non carrelée des murs dudit cabinet de toilettes ;

- 2 - dans la cave :
- l'entreprise PICAULT aura à couler une dalle de béton allégé pour former la base du revêtement de sol (à choisir) du 1er étage ;
- j'attends des devis pour isoler la couverture ; ceci nécessitera la dépose puis la repose des tuiles actuelles ; au niveau des lucarnes, il y aura des difficultés à résoudre proprement ;

- 3 - dans le logis :
- Roland FORNARI sera le bienvenu quand il voudra bien poser enfin les grilles destinées aux fenêtres du 1er étage ("programme 2014") ;
- Pascal BRESSON doit modifier le sens de l'ouverture de sa porte d'accès au cabinet de toilettes situé au rez-de-chaussée, sous l'escalier ; avec le système actuel, on ne pourrait installer de meuble à un endroit utile, à proximité de ce w.-c. ;
- il faudra prévoir une aération (ce ne sera pas aisé) et commander les sanitaires (un lavabo, un rince-bottes et une cuvette de w.-c. suspendue) pour ce cabinet de toilettes, avant de fermer en menuiserie le volume situé derrière la cuvette ; la question des revêtements muraux de ce volume reste entière ;
- il y a toujours le projet de faire enduire les murs de la cage d'escalier par l'entreprise BODIN ("programme 2014") mais j'hésite à lancer cette tranche de travaux tant que nous n'y voyons pas plus clair dans la restauration de la moitié Nord du logis (pour laquelle j'en suis toujours à attendre la proposition de Benoît MAFFRE) et tant que nous n'avons pas arrêté notre choix sur le mode d'éclairage de cette cage d'escalier ;

- 4 - dans le bâtiment Nord :
- j'ai commandé à Pascal BRESSON des cache-radiateurs pour les deux chambres en soupente de l'étage ;
- Carole me réclame un deuxième radiateur dans la grande chambre en soupente ;
- je discute avec Pascal BRESSON de la forme d'une bibliothèque à installer au sol dans un coin de la chambrette en soupente, pour en occuper l'espace actuellement le moins accessible ;
- il serait bon que je livre enfin le cabinet de toilettes prévu au rez-de-chaussée (il faut un revêtement mural, un revêtement au sol, un bac à douche avec sa cabine, un lavabo brillant comme la cuvette de w.-c., un mobilier minimum de rangement, des miroirs et un radiateur) ; or cet espace est très exigu, ce qui pourrait nécessiter une intervention d'Igor pour rogner un coin de pierres gênant ;
- il n'est pas exclus que je fasse corriger la rampe d'escalier.

Pour le reste, j'aurai à faire face aux imprévus. En outre, la perspective que Carole prenne sa retraite en 2016 pourrait remonter la priorité de certains travaux comme la disposition d'une cuisine pour le bâtiment Nord et le logis (il y a toujours débat sur l'emplacement à retenir) et l'installation d'une chaudière pour desservir cet ensemble.

Mon aîné est supposé se préoccuper du choix du mode de chauffage en mandatant un expert dont je lui ai rappelé les coordonnées à de nombreuses reprises. En ce domaine, pas plus que pour ce qui concerne l'aménagement intérieur de l'"aile de la belle-mère", je n'ai l'impression qu'il se remue beaucoup. Il me dit considérer que la Chaslerie est "ma danseuse", pas la sienne, et se satisfaire d'engloutir en impôts les sommes qui pourraient, selon moi, être consacrées plus utilement au chantier.

Ma priorité personnelle sera donc sans doute de m'habituer à l'idée de ne rien avoir à attendre, ici notamment, du bénéficiaire de la transmission dont j'avais imaginé devoir le gratifier.

Echanges téléphoniques ce matin avec M. MAFFRE puis avec M. TIERCELIN.

Au premier, j'ai redit que j'attendais sa proposition de mandat pour la restauration de la moitié Nord du logis. Il m'a tenu informé de sa dernière conversation avec la D.R.A.C. à propos de l'approbation de son étude préalable sur les menuiseries extérieures des bâtiments sur cour. Il leur a expliqué qu'il espérait leur feu vert sur les nouvelles ouvertures mais que le détail des menuiseries et ferronneries serait exposé dans un second temps.

A M. TIERCELIN, avec qui il est toujours aussi agréable de traiter des dossiers, j'ai rappelé les facteurs humains de la transmission de l'"aile de la belle-mère", l'incitant ainsi à faire preuve de compréhension ; il se souvenait très bien de notre problématique en la matière. Nous avons également discuté de grilles et de l'opportunité de doubles vitrages, question sur laquelle j'étais réticent avant la restauration des fenêtres du bâtiment Nord ; mais l'expertise personnelle de mon interlocuteur sur ce sujet délicat nous éclairera, sans nul doute, utilement.

Bravo PPF pour ces nouvelles grilles en fer forgé. Comme disent les djeun's, ça le fait.

Les dernières photos givre et neige étaient magnifiques.

J'adore toutes les restaurations, dont la poivrière. Seule la cour intérieure est encore un peu tristoune sans pelouse ni arbre... mais je suis sûr que vous avez un plan.

Amicalement

N.D.L.R. : Ce message d'un "ami Facebook" (résidant au Maroc où il travaille dans l'immobilier mais que je n'ai jamais rencontré "de visu") aurait dû apparaître ici sous forme de commentaire à mon compte rendu précédent. Mais j'ai préféré lui donner un statut supérieur (en termes de moteur de recherche de notre site favori) afin de pouvoir le retrouver plus facilement lorsque, plus tard, je m'y référerai. Il aborde en effet une question que je n'ai jamais traitée sur notre site favori et qui appelle de ma part une réponse circonstanciée car il s'agit d'une question très importante sur ma manière de restaurer notre manoir favori. (N.B. : Je précise que je ne vais pas répondre d'un trait mais que je complèterai progressivement ma rédaction, au moins dans les prochaines 72 heures, dans le souci de ne rien oublier ; il faudra en particulier que je retrouve les plans de Marc LECHIEN et, dans la pagaïe exceptionnelle de mes rangements actuels, je risque de ramer)

N.D.L.R. 2 (du 14 février 2016) : Les idées que j'aurais à évoquer foisonnent. Tâchons d'y mettre un peu d'ordre.

1 - Il faudrait que je commence par rappeler la forme de la cour, quadrilatère qui ne comporte pas deux côtés parallèles, du fait de la construction "à la petite semaine" des bâtiments sur cour, sans plan d'ensemble de départ ni unité autre que celle des matériaux. Importance des matériaux, des plis du terrain. Minéralitude dans la vertitude. Absence quasi-totale de somptuosité. Quoique, manorialitude.

2 - La deuxième idée serait de faire part de mon réflexe initial, le mandat à un paysagiste. Le projet de Marc LECHIEN, pour la cour comme pour le "Pournouët". Pourquoi je n'ai pas donné suite à ce projet.

3 - Les documents (?) et photos anciens. Une cour à usage agricole. Mare, canards, lapins, chèvre, chevaux, chien. Puis une cour goudronnée et engravillonnée pour un conseiller général. Rosiers, hortensias.

4 - Les contraintes de ma vision du chantier. Long terme inéluctable, la priorité aux abords, le confort et l'intendance suivront. Le phasage des opérations. Les tracteurs porteurs de boue. Les dalles stockées. Les plantations de Carole. Maladie des buis.

5 - Mes propres idées. Adrets et ubacs, ombres et ensoleillements. Climat et robinets d'arrosage. Investissements puis entretien. "La terre est basse". Des pavés, lesquels, où les trouver, comment les calepiner. Des fleurs, lesquelles, où ? Des arbres, lesquels, où ? Quelles allées, quels passages, quels usages ?

6 - Conclusion : un esprit de béguinage est-il possible, est-il tenable, soutenable ?

N.D.L.R. 3 (du 15 février 2016) : Je viens de retrouver le contrat qu'avait préparé Marc LECHIEN, en même temps qu'il me soumettait le plan de ses projets. Ce document est daté du 12 août 1991, soit six semaines à peine après mon achat de la Chaslerie. C'est dire qu'avec mon regard de l'époque, j'estimais nécessaire de ne pas tarder à aménager la cour de notre manoir favori.

En revanche, je n'arrive pas à remettre la main sur les dessins de ce paysagiste. Je vais donc suspendre cette chronique tant que je ne peux l'illustrer ainsi que je le souhaiterais.

Importante conversation téléphonique hier soir avec mon interlocutrice normale à la D.R.A.C. de Caen. Importante, moins par le contenu que par la tonalité. J'ai en effet été très sensible à l'empathie témoignée pour l'effort de 25 ans de travaux sur un manoir parmi beaucoup d'autres, dans un monde où l'on voit, notamment par ici, une forte proportion de belles demeures partir à la dérive. Mes contraintes sont connues, pas seulement la financière, et connu également mon souci de passer, dans de bonnes conditions, le relais à la nouvelle génération.

Sur le fond, le dossier sur lequel nous attendons la réponse est sur le bureau du conservateur régional des monuments historiques, avec un long compte rendu des services qui sont entrés finement dans le détail de la question. Pour la suite, j'ai rappelé mes souhaits d'engager dès que possible la restauration des menuiseries extérieures ainsi que de fournir à mes successeurs un cadre réfléchi pour les restaurations intérieures du logis à venir ; en l'état des finances publiques, ces choses sont compliquées à organiser mais, espérons-le, pas impossibles. Enfin, j'ai fait part de mon intention d'expérimenter l'isolation thermique à l'occasion de la poursuite de la restauration de la cave et mon interlocutrice a proposé de me fournir des adresses utiles à l'échelon régional.

P.S. du 11 mars 2016 : Ma correspondante m'a adressé un courriel pour m'indiquer à qui m'adresser pour l'isolation thermique de la cave :
- rénovation thermique sur le patrimoine ancien (programmes co-développés avec le ministère de la culture) ;
- aides.

Elle me rappelle également que, la cave étant inscrite (arrêté de 1926), ces travaux devront faire l'objet d'une autorisation préalable des services des affaires culturelles.
Au courrier ce matin, la réponse tant attendue de la D.R.A.C. :

A première vue, l'analyse à laquelle s'est livrée la conservation régionale des monuments historiques est très approfondie et prend en compte toute la complexité du problème.

En liaison avec M. MAFFRE, mon aîné et moi allons étudier cette lettre avec la plus grande attention en vue d'appliquer, dans un esprit très positif, toutes ses recommandations.
Mon aîné me demandait hier soir quelles étaient mes priorités immédiates pour notre chantier favori. Le courrier enfin reçu de la D.R.A.C. nous conduit en effet, l'un et l'autre, à reconsidérer nos positions. Du côté du fiston, c'est assez facile puisque tout aménagement intérieur de son aile était suspendu dans l'attente de cet oracle ; le gaillard va, tout simplement, pouvoir reprendre ses discussions sur son programme de travaux avec M. MAFFRE qui dispose désormais, sinon d'un blanc-seing de la D.R.A.C., du moins, nous semble-t-il, de la confirmation d'un préjugé favorable, ce qui va suffire pour avancer.

De mon côté, je vais également reprendre l'attache de M. MAFFRE afin que, sur la base des recommandations de la D.R.A.C. et en liaison, prioritairement, avec Pascal BRESSON pour la menuiserie et Roland FORNARI (qui paraît en voie de plein rétablissement) pour la ferronnerie, il dessine très précisément les châssis des portes et fenêtres de mon lot à restaurer (la plupart sur le logis et deux autres sur le bâtiment Nord et le mur Nord). Il s'agira de disposer d'un dossier fin prêt pour permettre dans les meilleurs délais la transmission à la D.R.A.C. de demandes dûment documentées d'autorisation et de subvention. En ce qui concerne les subventions, les guichets paraissent fermés actuellement mais, par expérience, je sais qu'il faut toujours tenir au chaud un dossier qu'on peut présenter dès qu'un créneau apparaît, ce dont les occasions ne manquent jamais tant la gestion publique (j'ai toujours eu du mal à ne pas rigoler quand j'ai vu ces deux mots accolés) est, selon moi, faite d'incessants et irrépressibles stop and go.

Je me doute que j'aurai du mal à obtenir une réponse assez rapide à mes yeux de la part de M. MAFFRE, même si le fiston et moi allons nous coaliser pour conjuguer nos efforts dans l'espoir de le mobiliser. Je ne dois donc, de mon côté, pas relâcher mes pressions sur les autres fronts, même si, point déterminant, mes possibilités financières sont désormais en cours de rétrécissement rapide et inexorable.

En ce qui concerne le fournil de la ferme, la prochaine étape des réflexions concernera la kitchenette. Elle sera conditionnée par le choix d'un évier. Les éviers en pierre que j'ai vus chez MDY sont très beaux mais hors de prix. Mais je me souviens qu'il y en avait de beaucoup plus abordables chez Scandilodge où je vais donc repasser une tête lors de ma prochaine incursion à Paris. Quoi qu'il en soit, l'aménagement de la kitchenette ne présente pas une forte urgence pour moi, d'autant que ma belle-fille préfère toujours, comme elle me l'a encore montré ce week-end, s'installer dans la grande chambre en soupente du bâtiment Nord plutôt que dans le fournil de la ferme ; comme mon aîné, elle trouve cette dépendance trop éloignée du manoir.

Pour ce qui est de la cave, j'attends que le sous-traitant de M. PICAULT vienne couler la dalle définitive de l'étage ; il me semble que le béton allégé est archi-sec donc que cette intervention pourrait avoir lieu d'un jour à l'autre, au choix du maçon. Au-delà de la dalle, j'en suis toujours à essayer de m'orienter dans les marécages administratifs de la rénovation thermique, ceux de l'Ademe avec qui je poursuis mon dialogue et ceux de l'A.N.A.H. dont j'attends la reprise de contact. Je crains que les uns et les autres ne m'enquiquinent outre mesure avec leur insistance à faire effectuer les travaux par des artisans labellisés ; l'entreprise BOUSSIN m'a ainsi appris qu'elle avait présenté son dossier pour être habilitée RGE mais qu'elle attend de passer en commission, sans en connaître la date. Comme les financements de la région doivent, en l'état de la réglementation, être sollicités avant la fin de 2016, mon prurit écolo risque de disparaître rapidement, ce qui renverrait aux calendes grecques la poursuite de la restauration de cette autre dépendance.

Par voie de conséquence, la restauration, dans le bâtiment Nord, du cabinet de toilettes attenant à ma chambre mortuaire et, surtout, celle de la cuisine pourraient reprendre des couleurs dans les prochains mois. Pour ce qui concerne la cuisine, j'avoue que je ne serais pas scandalisé que Carole m'indique combien elle serait prête, de sa poche, à mettre au pot. Je précise à toutes fins utiles que je ne veux pas qu'on en rabatte, ici plus qu'ailleurs, sur la qualité (à ce sujet, je me déclare inquiet après avoir entendu, hier au dîner, ma belle-fille nous faire part de ses idées en la matière ; à l'évidence, l'on cherche à se prémunir contre les exigences réitérées du Bon-Papa et je n'aime pas trop cela ni devoir les rabâcher).
Un visiteur de notre site favori me signale une cheminée de granit à vendre dans le secteur d'Athis. Il m'explique qu'elle se trouve sur une vieille terre protestante, dans un bâtiment daté de 1693 (donc 8 ans après la révocation de l'édit de Nantes). C'est peut-être ce qui explique son caractère austère, que je trouve ici très sec.

8 avril 2016.

Je doute qu'elle intéresse mon aîné pour le futur salon de l'"aile de la belle-mère", d'autant qu'elle ne fait que 1,70 m de large.

Mais peut-être pourrait-elle trouver sa place dans la cave, si sa hauteur est compatible avec l'espace disponible, ce dont je doute.

J'irai la voir mardi.

P.S. : A la réflexion, je pense qu'elle ferait tâche dans la cave, bâtiment beaucoup plus rustique. Alors, peut-être dans la ferme ? Mais où dans la ferme ?