Aile "de la belle-mère"

M. MAFFRE m'a transmis hier la version définitive de son étude préalable sur les menuiseries extérieures de la Chaslerie.

J'ai déjà dit tout le bien que je pensais de son avant-projet. Cela ne me rend que plus attentif à voir si l'architecte a suffisamment tenu compte des remarques que j'ai pris la peine de formuler.

A première vue, tel ne semble pas le cas. En particulier, le respect du caractère de maison-forte m'apparaît insuffisant en raison, principalement, des grilles dessinées sur la façade Ouest des écuries, sous-calibrées à mon goût. Je regarderai cela plus précisément au cours de la nuit prochaine.

J'aurai, je l'espère, l'occasion de faire valoir mes vues lors de l'instruction du dossier.

Voici néanmoins ce document, dont j'ai toutefois retiré les six dernières pages, qui donnent des informations sur le coût des travaux recommandés.

On commence à se rendre compte de l'aspect qu'auront les lucarnes à capucine du colombier :

25 septembre 2015.

Pour le reste, le chantier progresse petit à petit :

25 septembre 2015.

25 septembre 2015.

Il est question que Valentin BIRET, rédacteur en chef du "Publicateur Libre", vienne prochainement préparer un article à propos de ce chantier.

P.S. : En fin de journée, Franck LIEGEAS me dit qu'il n'est pas satisfait du larmier de la lucarne car, avec la découpe actuelle du 1er rang d'ardoises, un jour apparaît au 2ème. Ce travail sera donc repris au début de la semaine prochaine :

25 septembre 2015.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 26 Septembre 2015
Journal du chantier - Menuiserie - Logis - Aile "de la belle-mère" - Désultoirement vôtre !
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J'ai assisté en fin d'après-midi à la fin de la vente aux enchères du mobilier du manoir de la Raterie à Domfront. J'ai ainsi appris que la propriétaire, Me GUESDON, avocate, est décédée il y a environ six mois. Apparemment, les héritiers ne se sont pas mis d'accord pour le partage, de sorte que de très nombreux lots auront été dispersés à vil prix.

26 septembre 2015.

Je n'ai pas enchéri, ne serait-ce que parce que les quelques meubles qui avaient attiré mon regard étaient convoités par mon ami Jean LEMARIE et que je n'ai pas voulu lui ôter le pain de la bouche.

Jean m'a offert une gravure en épreuve d'artiste signée et dédicacée à un M. GUESDON, représentant notre manoir favori (une vue postérieure à l'incendie, sous un angle qui ne nous apprend rien que nous ne sachions déjà grâce à des cartes postales anciennes).

28 septembre 2015.

28 septembre 2015.

Il me semble que je suis déjà le propriétaire d'un tirage de cette gravure, dont je devrai faire nettoyer cet exemplaire. Comme cela, à terme, chacun de mes fils en aura un tirage propre.

Je suis parti lorsque les enchères commencaient pour des boiseries Louis XV modifiées au XIXème siècle et qui se trouvent au 1er étage d'une dépendance de la Raterie. Jean, que, de retour à la Chaslerie, j'ai appelé alors qu'il était encore sur place, m'a dit que ce lot, dont un panneau au moins est atteint par la mérule, a été acquis pour moins de 1 000 € par un marchand. Il va essayer de me le rattraper. Je lui ai indiqué ma limite. J'ai donc raté l'occasion d'une bonne affaire, même si je ne sais pas trop où je pourrais installer ces boiseries au cas où l'intervention de Jean serait couronnée de succès.

Enfin, j'imagine que la Raterie sera bientôt à vendre. D'importants travaux seront à prévoir mais l'endroit a beaucoup de charme. Avis aux amateurs !

P.S. du 27 septembre 2015 : Jean a réussi à me rattraper ces boiseries. Je tâcherai d'aller assister au démontage qu'il m'a proposé d'effectuer (puis d'en rendre compte sur notre site favori). De même que le remontage, d'ailleurs. Je penserais à la chambre du 1er étage du colombier. Mais le sol en est en ciment, le chauffage n'y existe pas et il faudrait statuer sur le sort de sa cheminée existante. On va donc se donner le temps de la réflexion, sous le contrôle, je l'espère, de Benoît MAFFRE, notre architecte favori.

Hier soir, au concert à Lonlay, j'ai appris que la Raterie serait bien mise en vente, comme je l'avais imaginé. Le prix en serait raisonnable, de l'ordre de 200 000 €. Avis aux amateurs (bis) !

P.S. 2 : Selon un autre écho, la Raterie aurait déjà été vendue. A un couple d'antiquaires de Bagnoles qui envisageraient d'y ouvrir des chambres d'hôtes.

Ceci recoupe d'ailleurs une réflexion que m'avait faite l'un de ces deux antiquaires lorsque je lui ai acheté une collection de gros bouquins dernièrement. Il m'avait demandé si une vieille gravure représentant la Chaslerie m'intéresserait. J'avais compris qu'il s'agissait de celle que j'avais vue, il y a quelques années, dans l'antichambre du cabinet de Me GUESDON. Ce doit être celle-là même que Jean m'a offerte hier.

P.S. 3 : Cette histoire me turlupinait : pourquoi des antiquaires achetant la Raterie auraient-ils laissé celle-ci se faire dépouiller de telles boiseries ? En cette fin d'après-midi de dimanche, je suis donc allé le leur demander à leur magasin (où j'ai vu une belle armoire bressane à vendre pour une bouchée de pain).

En réalité, ils ont acheté une propriété à Tessé-la-Madeleine (ancienne propriété LAURENS) pour y développer une activité de réceptions de mariage mais ne se sont nullement intéressés à la Raterie. Celle-ci n'aurait donc pas encore été vendue, si tant est qu'elle soit déjà à vendre. Il faudra se renseigner auprès de l'office notarial de Domfront.

Quant à la gravure dont j'avais gardé le souvenir, ce n'était pas celle de la Raterie mais une autre, avec un lot de vieux documents sur notre manoir favori. Je place donc, désormais, ces objets dans mon collimateur. A suivre.

P.S. 4 du 28 septembre 2015 : Renseignement pris auprès de l'office notarial de Domfront, le manoir de la Raterie n'est pas à vendre. Mon interlocutrice me dit que, s'il l'est, "il y aura de la publicité", ce qui m'incite à rester à l'affût des nouvelles le concernant, que je répercuterais bien entendu sur notre site favori.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 29 Septembre 2015
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Logis - Aile "de la belle-mère"
1
Tôt ce matin, Jean LEMARIE, son fils Joseph et ses deux employés ont livré l'auge achetée dernièrement. Igor et le "Valtra" ont aidé à la décharger :

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

J'ai profité de la présence de tous ces athlètes de haut niveau pour leur demander d'enlever le "Godin Colonial" de mon bureau...

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

... et de le déposer dans le fournil de la ferme où il restera à le raccorder à la gaine de sortie des fumées :

29 septembre 2015.

De même, ils m'ont débarrassé d'un vieux canapé-lit hérité de ma mère et que je stockais sous la charretterie, pour le plus grand plaisir des souris et de divers volatiles.

Après quoi nous nous sommes rendus à la Raterie où ces jeune gens ont démonté les boiseries vendues dimanche :

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

J'en ai profité pour regarder mon achat de plus près...

29 septembre 2015.

... et pour en mesurer la hauteur, soit 2,87 m environ, ce que j'aurais évidemment dû faire plus tôt.

Restera donc ouverte la question du choix de la pièce où ces boiseries, une fois restaurées et adaptées, pourront être réinstallées :
- au 1er étage du colombier, mais la hauteur sous plafond n'y est que de 2,60 m,
- dans l'une des tours du logis (au rez-de-chaussée de la tour Nord-Est, la hauteur sous plafond dépasse 3,65 m, ce qui obligerait sans doute à prévoir un faux plafond),
- dans l'ancienne cuisine du bâtiment Nord, mais la hauteur sous plafond y est de 2,55 m,
- ou bien carrément dans notre salle-à-manger à Paris où l'on dispose de 3 m de hauteur mais où il faudrait prévoir de nouveaux panneaux puisqu'on n'en a récolté que 14 m de long environ à la Raterie.

Nous aurons le temps d'y réfléchir puisque, après le traitement qu'il leur a fait subir cet après-midi, Jean estime qu'il faudra une bonne année à ces panneaux pour sécher avant que ses employés n'y travaillent de nouveau.

En effet, l'équipe de Jean a retiré les clous de ces panneaux...

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

... les a brossés vigoureusement à l'ammoniac...

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

... avant de les rincer à grande eau...

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

... puis de commencer à les faire sécher :

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

Afin de recueillir son approbation sur le projet de rive de tuiles, Franck LIEGEAS a envoyé à M. MAFFRE des photos du chantier prises hier en fin de journée :

1er octobre 2015.

1er octobre 2015.

2 octobre 2015.

M. MAFFRE lui a répondu qu'il trouve le débord des rives trop important.

De mon côté, j'observe le travail de Christopher sur une lucarne à capucine...

1er octobre 2015.

1er octobre 2015.

2 octobre 2015.

... et il m'apparaît très soigné :

2 octobre 2015.

2 octobre 2015.

Christopher interpose un tissu imperméable entre deux pureaux successifs. Surtout, arrivé en haut de la lucarne, il est obligé, en raison du caractère bombé de la capucine, de meuler la partie qui sera cachée du dessus des ardoises d'un rang et le dessous des ardoises du rang suivant. Afin de fignoler l'ajustement, il est amené à utiliser à ce stade des vis inox plutôt que des clous :

2 octobre 2015.

2 octobre 2015.

2 octobre 2015.

2 octobre 2015.

2 octobre 2015.

Tout ceci prend du temps. Ainsi, en cette fin de semaine, la couverture de cette première lucarne n'est toujours pas achevée.

Enfin la première lucarne du colombier est terminée. Ce matin, le lignolet était orienté du mauvais côté, compte tenu des vents dominants...

6 octobre 2015.

6 octobre 2015.

... et j'ai fait rectifier :

6 octobre 2015.

6 octobre 2015.

De même, entre le début et la fin de la journée, Thierry a modifié la pose des premières tuiles :

6 octobre 2015.

6 octobre 2015.

Franck me dit que la pose des ardoises va encore prendre 2 semaines et il en prévoit 3 autres pour les tuiles.

Tant mieux car je n'ai toujours pas réussi à mobiliser un artisan du secteur pour gaîner le conduit de cheminée.
La lucarne Sud du colombier a été couverte par Eric (le compagnon dont j'ai fait la connaissance dernièrement et dont je n'avais pas encore cité le prénom). Elle est parfaitement réussie :

8 octobre 2015.

En revanche, je trouve la besace un tantinet rachetèque :

8 octobre 2015.

Mais Franck et Thierry m'expliquent qu'ils ne pouvaient lui donner davantage d'ampleur, sauf à nuire à l'étanchéité des derniers rangs d'ardoise. J'accepte la justification tout en regrettant que la raison de la pierre saillante de la souche de cheminée demeure inconnue.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 9 Octobre 2015
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord - Aile "de la belle-mère"
1
Hier après-midi, je suis passé à la D.R.A.C. où j'ai déposé un volumineux dossier à l'intention de Philippe ROCHAS, notre conservateur régional du patrimoine. J'y avais joint le courrier suivant :

(début de citation)

Monsieur le conservateur régional,

Pour faire suite à une conversation récente avec Mme LE NOZAHIC, je vous prie de trouver ci-joint 3 tirages-papier de l’étude préalable, en date du 18 septembre dernier, que M. Benoît MAFFRE, architecte du patrimoine, a consacrée aux menuiseries extérieures des bâtiments sur cour du manoir de la Chaslerie. J’y ajoute le tirage-papier de trois messages du site internet de la Chaslerie, à savoir les messages n°18784 (8 pages), 18 852 (2 pages) et 18854 (106 pages) ; le premier porte sur un monument disparu en 1944, le manoir de Chaponnais à Domfront, qui ressemblait beaucoup à la Chaslerie ; les deux autres (reliés ensemble) sur la petite étude que j’ai effectuée sur les linteaux des fenêtres du premier étage des manoirs du Domfrontais ; ces trois messages étaient destinés initialement à M. MAFFRE mais je pense qu’ils peuvent vous intéresser.

Je comprends que vous allez soumettre l’étude de M. MAFFRE pour avis à l’inspection générale des monuments historiques.

Je profite de cet envoi pour vous faire part de mes remarques personnelles sur cette étude et pour vous indiquer comment je souhaite la mettre en application.

1 – Sur l’étude de M. MAFFRE :

Je suis d’avis que cette étude est globalement remarquable, très fouillée et fort utile.

M. MAFFRE et son assistante, Floriane GRIPPON ont finement exploité la plupart des documents que j’avais mis à leur disposition, notamment via le site internet de la Chaslerie.

Mais, comme je trouvais qu’ils insistaient trop, dans une version provisoire de leur rapport, sur l’idée que les linteaux du 1er étage du logis auraient été là depuis l’origine, j’ai mené une petite enquête complémentaire sur les pratiques locales qui tend à montrer qu’à tout le moins, on peut douter de cette façon de conclure cette question. Pour M. Nicolas GAUTIER, A.B.F. qui connaissait bien la Chaslerie, ces linteaux avaient été bricolés après l’incendie de 1884 ; il se basait notamment sur la présence d’un double jet d’eau sur la cheminée centrale du logis (voir la photo de mon message n° 18852) ainsi que sur une vieille photo, conservée dans le dossier de la C.N.M.H., montrant des enduits anciens sur la façade sur cour du logis (cette photo est reproduite en page 31 de l’étude de M. MAFFRE). Ces éléments m’avaient paru probants. Le fait est qu’en l’absence d’études sur le haut des murs du logis (qui auraient pu être rabotés à la suite de l’incendie) et d’images anciennes de la Chaslerie, en l’état actuel du dossier, cette question ne peut, à mon avis, être tranchée de façon définitive. J’ai cependant bon espoir d’arriver à mettre la main prochainement, grâce à un brocanteur ami, sur des documents qui seraient conservés par (...) et qui pourraient nous en apprendre un peu plus.

Quoi qu’il en soit, je pense que mes messages sur Chaponnais et les linteaux peuvent utilement compléter votre documentation générale sur les manoirs du Domfrontais. Le fait est qu’une proportion importante de ceux-ci n’est pas protégée au titre des M.H. malgré leur intérêt évident. J’ai en outre constaté qu’une proportion significative de ces monuments est en état d’entretien médiocre ou pire encore. On peut craindre que, d’ici une ou deux générations, nombre d’entre eux soient très abîmés, voire aient disparu.

Cette dernière remarque coïncide avec le constat que je fais fréquemment, dans les parages de la Chaslerie, sur les difficultés qu’éprouvent nombre de propriétaires à transmettre leur bien dans leur famille. De ce point de vue, je suis privilégié, et la Chaslerie aussi, puisque nous avons la chance que mon aîné assume ce qui n’est certes pas un cadeau. Je vous dis ceci pour vous inciter à une certaine compréhension, comme je m’y efforce de mon côté, vis-à-vis de mon fils et de son souci de rendre habitable l’ « aile de la belle-mère » (écuries + colombier), à quoi je suis prêt à ajouter, par simple bon sens, la tour Louis XIII.

Comme vous le savez, Lucyna GAUTIER avait obtenu un permis de construire pour l’ « aile de la belle-mère », en ayant bâti son projet autour de la cage d’escalier qu’elle prévoyait dans l’emprise des écuries, au contact du colombier.

M. MAFFRE est, quant à lui, désireux de prévoir l’entrée de ladite aile et l’escalier correspondant au milieu de la longueur des écuries. Ceci entraîne une réaffectation en cours des volumes intérieurs, sur laquelle vous ne manquerez pas d’être saisi le moment venu.

L’étude de M. MAFFRE est basée sur ce choix. Il en résulte des modifications des maçonneries des ouvertures sur le principe desquelles je suis d’accord, ayant moi-même déjà rebouché deux ouvertures très laides et réduit une troisième tout aussi ratée sur la façade Ouest des écuries. Mais il me semblerait opportun de ne pas perdre de vue le caractère initial de maison forte de la Chaslerie. Donc je recommanderais pour ma part que les nouvelles ouvertures de la façade Ouest soient équipées, elles aussi, de grilles. Et je m’interroge – sans avoir de réponse assurée – sur la taille souhaitable des vitres des fenêtres à venir de l’ « aile de la belle-mère ».

Sur ces deux questions particulières, je lirais avec intérêt, mais avec l’ouverture d’esprit que j’ai dite, l’avis de l’inspection générale des monuments historiques.

2 - Quant à la mise en œuvre des recommandations de M. MAFFRE, je me borne ici à évoquer celles que je financerai, à savoir celles sur le logis et le bâtiment Nord, les autres devant l’être par mon aîné.

Lorsque j’ai parlé à Mme LE NOZAHIC, je lui ai dit que j’aimerais faire passer avant la fin de 2015 la restauration des menuiseries extérieures de la cage d’escalier du logis (de manière à achever rapidement le programme 2014 qui inclut les enduits intérieurs à confier à BODIN) et celles de la « pièce dévastée » (au 1er étage, au-dessus du salon) car elles sont en coma dépassé, le vent suffisant à les ouvrir avec les dégâts des eaux que vous pouvez imaginer. Mais Mme LE NOZAHIC m’a dit qu’il lui semblait trop tard pour monter, d’ici la fin de 2015, les dossiers d’autorisation et de subvention correspondants.

Je suis donc amené à recaler ma demande. C’est ainsi que je vous informe que je souhaiterais engager dans les meilleurs délais la restauration de l’ensemble des menuiseries extérieurs du logis, sans oublier les deux portes en rade du bâtiment Nord. Bien entendu, comme je suis extrêmement satisfait (aux délais près) du travail de M. MAFFRE, je compte bien le mandater pour monter les dossiers et suivre ces travaux.

Il s’agit ainsi d’un budget de l’ordre de (...) € T.T.C. que je vous prierais de bien vouloir subventionner au taux des M.H., étant entendu que je compte, si c’est encore possible, solliciter une rallonge du conseil départemental.

S’agissant de ce programme, j’émets cependant un doute sur les (...) € H.T. budgétés par M. MAFFRE pour la porte sur cour du logis. M. MAFFRE a en effet, à l’occasion de son étude, découvert qu’une double porte actuelle de l’ « aile de la belle-mère » provenait de cet endroit (voir page 30 de son étude). Mais j’observe les deux points suivants :
- d’une part, cette porte est très peu épaisse, donc pas adaptée à une façade Ouest soumise aux intempéries ;
- d’autre part, il me paraît évident, compte tenu de la fournaise de l’incendie de 1884 qui avait explosé les granits, que cette porte avait été installée là après ledit incendie ; donc ce n’est pas une relique ; et d’ailleurs je trouve son style Louis XV incongru à cet endroit.

J’espère que mon long propos vous sera utile, me tiens évidemment prêt à répondre à toutes vos questions éventuelles et vous prie d’agréer, Monsieur le conservateur régional, l’expression de mes sentiments très agréablement cordiaux.


P.S. : En ce qui concerne le « programme 2014 », Roland FORNARI, passé me voir ce matin, m’a livré les pentures des portes intérieures de l’entrée du logis, de sorte que M. BRESSON va pouvoir poser ces portes dans les prochaines semaines. De même Roland FORNARI m’a assuré qu’il poserait les grilles des fenêtres du 1er étage du logis avant la fin de l’année. C’est dire qu’il ne resterait plus, pour terminer le « programme 2014 », qu’à enduire les murs de la cage d’escalier du logis. Pour des raisons évidentes, il me paraît souhaitable que les menuiseries extérieures de ladite cage d’escalier aient été refaites avant que BODIN n’intervienne.

(fin de citation)

Je mets ce courrier en ligne ici car l'expérience montre que c'est pour moi le meilleur archivage.

Cela me donne l'occasion de me relire et je m'aperçois ainsi que j'ai oublié de fournir un autre argument important pour moi : l'année 2016 sera en effet la dernière année avant ma retraite, donc la dernière année avant une chute marquée de mes revenus ; il serait donc souhaitable que je sois mis en position d'apporter mon écot au "programme 2016" alors que c'est encore possible. Il faudra que je pense à le rappeler lors d'un prochain contact avec le conservateur régional.

Après être passé à Caen, j'ai téléphoné à M. MAFFRE pour lui dire que je comptais sur lui pour préparer rapidement la paperasse utile pour le "programme 2016". M. MAFFRE m'a répondu qu'il le ferait dès que l'inspection générale des monuments historiques se serait prononcée sur son rapport. Logique. Espérons donc qu'ils ne tardent pas trop.

De la semaine, Franck LIEGEAS n'est pas réapparu sur le chantier. Il paraît qu'il croule sous la paperasse.

Ses compagnons ont quasiment achevé la pose des ardoises :

16 octobre 2015.

Quant à moi, je continue à trouver la tabatière rachetèque. Surtout, il reste cette pierre saillante inexpliquée en altitude sur la souche de cheminée (on l'aperçoit à peine, vue de dessous, sur la photo ci-dessus) et j'imagine qu'elle donne une idée de ce qu'a pu être la couverture d'origine. Mais, dans l'immédiat, sa présence demeurera un mystère.

En l'absence persistante de Franck LIEGEAS, son équipe me paraît avoir marqué le pas depuis une semaine. Il est vrai qu'ils ont hissé les tuiles en haut des échafaudages...

22 octobre 2015.

... parfois avec l'aide d'Igor et du "Valtra"...

21 octobre 2015.

... parfois alors que le monte-charges faisait des siennes :

21 octobre 2015.

Ces jeunes gens m'ont demandé si j'étais d'accord sur le panachage des tuiles :

23 octobre 2015.

Le fait est que, contrairement à ce que m'avait dit Roland BOUSSIN, il y a là des tuiles de deux formats différents. Mais, puisque tel semble déjà avoir été le cas pour les écuries et sous réserve de l'opinion de M. MAFFRE, je n'ai pas émis d'objection.

Sur ces bases, le chantier s'est poursuivi tranquillement...

22 octobre 2015.

... mais semble avoir connu une accélération aujourd'hui :

26 octobre 2015.

26 octobre 2015.

26 octobre 2015.

26 octobre 2015.

26 octobre 2015.

26 octobre 2015.

26 octobre 2015.

26 octobre 2015.

Trois scies opèrent en même temps, de sorte que le chantier est actuellement très bruyant :

26 octobre 2015.

Tour du chantier ce matin...

28 octobre 2015.

28 octobre 2015.

28 octobre 2015.

28 octobre 2015.

... et re-tour du chantier cet après-midi :

28 octobre 2015.

28 octobre 2015.

Comme on le voit, les compagnons de Franck LIEGEAS (toujours absent) ont traité d'abord les arêtiers et rempliront les espaces laissés vides durant les prochains jours.

On voit également que le sciage des tuiles entraîne énormément de poussière, au point que les ardoises sont actuellement recouvertes d'une pellicule rouge.

Mon aîné se trouve quelque part entre l'Algérie et le Cameroun car il est parti vendre à quelques banques centrales des produits de son invention. Je reçois ce matin un S.M.S. où il m'écrit : "Je vois sur le site que le chantier avance bien. C'est bientôt fini à ce rythme. Merci pour les photos."

Eh oui, mon bonhomme ! Et si tu t'ennuies dans un aéroport, tu pourras toujours jeter un coup d'œil à ton téléphone portable. Car voici pour toi :

29 octobre 2015.

29 octobre 2015.

29 octobre 2015.

29 octobre 2015.

Il faudra toutefois que ces jeunes gens fassent un peu de ménage avant la dernière réunion de ce chantier avec M. MAFFRE. Je te rappelle qu'elle est programmée pour lundi prochain :

29 octobre 2015.

Je suppose que tu seras encore en vadrouille. T'en fais pas, mon bonhomme, ton vieux père te remplacera. "As usual"...

Réunion de chantier ce matin :

2 novembre 2015.

2 novembre 2015.

M. MAFFRE...

2 novembre 2015.

... était accompagné de sa nouvelle collaboratrice, Morgane COLAS :

2 novembre 2015.

2 novembre 2015.

2 novembre 2015.


J'ai profité de la venue de notre architecte favori pour lui présenter l'auge achetée à Jean LEMARIE. Il tâchera de l'intégrer au projet d'aménagement de l'aile de la belle-mère qu'il est chargé de concevoir pour mon aîné. Pour avancer dans l'élaboration de ce projet, nous avons besoin de connaître l'avis de l'inspection des monuments historiques sur l'étude de M. MAFFRE consacrée aux portes et fenêtres de la Chaslerie.

Enfin, j'ai rappelé que ma demande d'aménagement intérieur de la moitié Nord du logis datait de plus de six mois.

Le terrasson Ouest est terminé :

3 novembre 2015.

Nous en sommes rendus à la repose des épis de faîtage. L'axe de fer est protégé par une couche anti-rouille...

3 novembre 2015.

... puis le corps des épis est rempli de mousse de polyuréthane (afin d'éviter que la condensation ne rouille l'axe prématurément). Enfin Thierry modèle les crêtes de chaux :

3 novembre 2015.

En redescendant, observons la disposition des tuiles sur le bas des terrassons :

3 novembre 2015.

La couverture du colombier est achevée !

6 novembre 2015.

6 novembre 2015.

Il reste à l'équipe de Franck LIEGEAS à opérer un certain nombre de reprises de couverture sur des bâtiments restaurés ici par Roland BOUSSIN.

Mais il est question de déchafauder le colombier, ce qui me gênerait puisque j'attends toujours que l'artisan contacté il y a plusieurs semaines pour le tubage de la cheminée me transmette enfin son devis.