Aile "de la belle-mère"

Je n'ai pas manqué de transmettre à M. MAFFRE et à la jeune classe concernée copie des photos dont j'ai retrouvé la trace ce matin.

Mon aîné m'écrit ceci : "Merci!
Elles sont très intéressantes ces photos.
Ca fait bizarre de voir ce bâtiment si différent.
Les encadrements sont vraiment crades..."

Quant à M. MAFFRE, il n'a pas tardé non plus à réagir : "Merci pour ces photos.
Elles confirment bien que les communs étaient très souvent aménagés/modifiés suivant les besoins.
En revanche, je pense que la menuiserie posée grossièrement en applique est probablement l'ancienne porte d'entrée du corps de logis, ce qui est très intéressant !
Qu'en pensez-vous ?"

A quoi j'ai répondu ceci : "Je viens de mesurer la menuiserie de style Louis XV. J'ai pris les cotes à l'extérieur, entre les montants fixes de bois qui entourent la porte.
Donc : largeur :125,5 cm.
hauteur (y compris le jet d'eau) : 252.
J'ai ensuite pris les cotes analogues des portes d'entrée du logis sur cour :
largeur : 124
hauteur : 268.
Je ne suis pas assez calé pour conclure.
Quant au style, ça me paraîtrait, à première vue, un peu bizarre de clôturer le logis avec des portes Louis XV."
"Pleure pas, mon bonhomme, ça repoussera !"

C'est ce que j'ai dit mille fois à mon aîné lorsqu'il était un petit garçon, chaque fois qu'il se cassait la figure et s'écorchait.

Je le lui redis aujourd'hui encore après que Roland BOUSSIN et ses compagnons ont coupé les branches du poirier qui gênaient leurs échafaudages :

20 avril 2015.

En effet, il n'y a pas là de quoi fouetter un chat.

Roland BOUSSIN m'expliquait hier que son entreprise a un effectif de 9 personnes, dont 3 en congé de maladie, plus 2 intérimaires actuellement. Pris par d'autres chantiers, il n'est pas revenu aujourd'hui, contrairement à l'un de ses compagnons assisté d'un intérimaire.

Voici où ceux-ci en sont rendus de l'installation des échafaudages, sachant qu'est prévue la pose d'un parapluie :

21 avril 2015.

21 avril 2015.

21 avril 2015.

Compte tenu de mes habitudes, il faudrait que je rende compte en détail de l'évolution du chantier ces jours-ci. On comprend que je n'en ai plus le temps dans l'immédiat.

En deux mots :
- Roland FORNARI devrait venir aujourd'hui ou mardi ; je ne serai pas là pour l'accueillir ;
- Thierry BOURRE demeure injoignable alors qu'il m'avait promis de s'occuper, à compter de lundi, des plantations dans la nouvelle parcelle le long de l'Avenue. Aucun mot d'excuse, aucune réponse. Hier, je lui ai laissé un message et écrit un courriel d'engueulade ;
- le voisin Ludovic VINCENT n'ayant pas réussi non plus à joindre Thierry BOURRE a pris l'initiative, pour désengorger un terrain qu'il exploite, de creuser dans mes nouvelles terres (que son frère m'avait vendues l'an dernier), à partir d'un fossé neuf de 1,20 mètre de profondeur en limite de nos deux fonds...

24 avril 2015.

... un véritable canal de Suez, de 36 mètres de long et d'un bon mètre de profondeur...

24 avril 2015.

... pour rejoindre, en aval, un fossé débouchant dans les douves du manoir. Il me promet de placer un tuyau de 30 cm de large pour pouvoir reboucher mon terrain mais dans la limite de seulement la moitié de la longueur en question ; surtout ne pas s'exciter, on finira bien par s'arranger ;
- l'équipe de Roland BOUSSIN, absente hier, ne reviendra pas avant lundi ;
- quant à Igor, il paraît débordé par les tontes d'herbe et coupes diverses nécessitées par l'explosion de la nature avec le soleil des derniers jours (je note au passage qu'Igor et Gina m'ont très gentiment invité hier à déjeuner dans leur nid douillet pour fêter les 26 ans de Gina ; j'ai fait livrer un pot de jasmin).

Ce week-end, Carole devrait venir mais demain, je serai pris par le FOGEFOR du côté d'Argentan.

P.S. : Carole ne viendra pas et je sécherai avec regret cette journée avec l'équipe du FOGEFOR. J'ai trop de boulot urgent ici.

P.S. 2 : Finalement, je n'ai pas séché la matinée sur la fiscalité des boisements, seulement l'après-midi consacrée aux T.-P. (on pourra dire qu'à tout âge, j'ai préféré la théorie à la pratique...).

Mais, samedi matin, j'étais K.-O. car je n'avais pu dormir les deux nuits précédentes. Autant vous prévenir que la qualité du compte rendu que je préparerai quand j'en trouverai le temps s'en ressentira.

Et, pendant ce temps-là, le chantier continue ! (cinquième et dernière pour aujourd'hui)

Je me suis accordé un break pour escalader les échafaudages du colombier. De tous côtés, la vue est superbe !

Tout en bas dans la cour, Igor n'en finit pas d'arracher les mauvaises herbes :

28 avril 2015.

Je grimpe !

28 avril 2015.

Mes chers parents, je grimpe !

28 avril 2015.

Et puis je redescends en observant l'extérieur des lucarnes :

28 avril 2015.

28 avril 2015.

28 avril 2015.

28 avril 2015.

28 avril 2015.

Récapitulons :
- des ardoises posées au crochet ;
- des arêtiers en zinc ;
- des zingueries diverses, toutes H.S. ;
- des flipots pour boucher les trous entre la charpente et la couverture ;
- des châssis de lucarne fixés sur l'isolation intérieure ;
- des rambardes fixées sur les châssis de lucarne.

"Et là, les enfants, qu'est-ce qu'on dit ?"

Les chers petits répondent : "On dit merci Tonton !"

(J'espère que vous aurez reconnu le Tonton que l'on sait...)

Hier soir, j'étais tellement fatigué que je ne sais plus où j'ai déposé mon appareil-photos en me couchant enfin. Ce matin, je ne le retrouve pas. J'avais pris des photos des zingueries du colombier enfin trépassées, ainsi que de l'intérieur des combles. Dans ce volume trônent toujours les 4 carcasses de gros fauteuils qu'Igor ne peut déménager seul. J'avais demandé à Roland BOUSSIN que ses gars donnent un coup de main à Igor et cela m'avait été promis dès le début du chantier. Rien n'a été fait malgré plusieurs relances d'Igor. Les compagnons de Roland BOUSSIN ont préféré découvrir, avec toute la poussière et les gravats qui en résultent à l'intérieur du bâtiment, sans se préoccuper le moins du monde, malgré une demande expresse et une promesse verbale explicite, de faire le minimum convenu.

Ce matin, il pleut beaucoup. J'espère que les bâchages précaires de Roland BOUSSIN tiendront et suffiront. Bien entendu, ce dernier aura à restituer le prix du parapluie qu'il n'a toujours pas installé malgré son engagement contractuel explicite. En outre, il devra régler toutes les conséquences de son incorrection manifeste.

Mon aîné, pourtant d'un caractère infiniment plus calme que moi (il tient de sa mère et, en plus, il a résisté à une bonne douzaine d'années de formation chez les "bons pères") ne supporte plus cet artisan qui, en raison de son incapacité à écouter le client, l'a agacé dès que je le lui ai présenté. Nous avons dernièrement perçu certaines insuffisances de ses prestations mises en lumière par M. MAFFRE. J'exhorte néanmoins mon fiston à ne pas expulser cet artisan du chantier en lui rappelant que je ne connais pas de meilleur charpentier-couvreur dans le secteur. L'apprentissage de la fonction de maître d'ouvrage ne se fait pas en un jour, surtout pour un jeune parisien habitué à vivre dans un monde d'efficacité et de respect des engagements contractuels. Je le sais, je suis passé par là il y a 24 ans.

P.S. à 9 h 30 : Igor vient de me signaler qu'il pleut dans les combles et dans la chambre de mon aîné où les meubles sont trempés.

Il est ainsi confirmé que le comportement de la S.A.R.L. BOUSSIN-LIEGEAS est irresponsable : ils ne sont pas sur le chantier ce matin et demeurent injoignables.

J'ai demandé à M. MAFFRE de prendre note de cette situation inacceptable et de la signaler à toutes les personnes concernées, à commencer par la D.R.A.C.

J'attends que, toutes affaires cessantes, la S.A.R.L. BOUSSIN-LIEGEAS vienne faire l'indispensable pour que les inondations dues à sa lamentable incurie s'arrêtent.

P.S. à 9 h 45 : M. BOUSSIN vient de m'appeler. Il sera à la Chaslerie vers midi. En attendant, je demande à Igor de bâcher d'urgence le parquet des combles et les meubles qui reçoivent l'eau afin de minimiser les dégâts autant que faire se peut.

P.S. à 10 h 15 : Arrivés sur le chantier à 10 h, les compagnons de Roland BOUSSIN (Christopher, en C.D.I., et Julien, intérimaire) continuent à découvrir sans se préoccuper des dégâts.

Je leur ai donné l'ordre :
- d'arrêter de découvrir ;
- de bâcher immédiatement et impeccablement la charpente dégagée et le plancher des combles
- puis de disparaître définitivement du chantier.

Quant à M. BOUSSIN, il aura à rendre des comptes à mon fils, à M. MAFFRE et à la D.R.A.C. J'y veillerai personnellement.

Entre temps, j'ai retrouvé mon appareil-photos et ai photographié les dégâts. Je m'apprête à mettre ces photos en ligne.

P.S. à 11 h : M. BOUSSIN vient de me rappeler. Il ne pourra venir pour midi. Il me dit que ses compagnons ont bâché et fait le nécessaire. Il m'informe qu'il n'a personne pour les remplacer. Il prend rendez-vous avec moi pour demain à 9 h 30.

P.S. à 11 h 15 : Je n'arrive plus à avancer. Et je sens le fond de mes orbites oculaires picoter. Il faudrait que j'aille récupérer un peu. Cette histoire d'éoliennes est un vrai marathon. Y prendrais-je goût, moi qui n'ai jamais, de toute ma vie, couru plus de 800 mètres d'affilée ? C'était pour le concours d'entrée à Polytechnique et ma performance m'avait valu un 3/20 à cette épreuve. De mémoire, j'avais mis 3 minutes 11 secondes, sans m'arrêter (je le souligne). Ma mère et ma sœur, inquiètes, épiaient la scène de l'autre côté de la grille du stade où je me produisais (je crois que c'était à côté de l'ambassade d'U.R.S.S. à Paris). Elles se tenaient ainsi prêtes à récupérer mon corps ou, à défaut, à le remplir de pain d'épices beurré et de boissons reconstituantes diverses. Quelque chose comme 44 ans plus tard, je trouve que mon temps n'était pas ridicule. Il est vrai que je n'y connais pas grand chose.

Bon, vous le voyez, je m'égare. Dodo bébé !

Photos du dégât des eaux du jour :

- dans la chambre de mon aîné (au 2ème étage du colombier, donc sous le plancher des combles), après qu'on a déplacé un fauteuil et le quatre-volets que vous voyez :

30 avril 2015.

- sous les combles (au 3ème étage du colombier) :

30 avril 2015.

30 avril 2015.

30 avril 2015.

30 avril 2015.

30 avril 2015.

30 avril 2015.

Finalement, nous avons eu de la chance de nous apercevoir vite du problème. Mais reconnaissez que ce binz ne donne guère envie de faire confiance à cet artisan...

Inspection en fin d'après-midi :

30 avril 2015.

29 avril 2015.

A signaler que, dans le quatre-volets du fiston...

30 avril 2015.

... je découvre un stock de boutanches de précision, Vosne-Romanée et tutti quanti...

Et dire que, dans ma naïveté suprême, je pensais trouver là des calbutes pour Monsieur et je ne sais quoi de très affriolant pour Madame !

Dans l'après-midi d'hier, il pleuvait tellement qu'Igor n'a pu couler le béton des fondations du deuxième petit pont :

6 mai 2015.

J'ai voulu monter dans les échafaudages. Comme aurait dit mon père, il pleuvait "comme vache qui pisse" :

6 mai 2015.

Il en fallait plus pour m'arrêter :

6 mai 2015.

Roland BOUSSIN et ses compagnons, transformés en acrobates et dument harnachés, étaient en train d'arrimer sous le vent les bâches du parapluie :

6 mai 2015.

6 mai 2015.

De mon côté, trouvant la lumière belle, j'ai mitraillé les alentours...

6 mai 2015.

6 mai 2015.

6 mai 2015.

6 mai 2015.

6 mai 2015.

6 mai 2015.

6 mai 2015.

Dommage qu'entre les équipes de Thierry BOURRE et celles de Roland BOUSSIN, il y ait eu tant de camionnettes pour gâcher un peu mes photos.

M. MAFFRE, rentrant de congés, m'a joint ce matin avant 8 heures pour savoir où en était Roland BOUSSIN. Il avait déjà vu les photos mises en ligne la nuit dernière.

En complément, voici deux photos qui montrent qu'au début de la dernière journée de travail avant la réunion de chantier de lundi prochain, la S.A.R.L. BOUSSIN-LIEGEAS n'a installé que les trois-quarts des parties supérieures du parapluie, et qu'une toute petite partie des bâches latérales :

7 mai 2015.

7 mai 2015.

Il reste en outre un quart des ardoises à déposer, celles du versant Nord.

Il est possible que M. MAFFRE, considérant que le nécessaire n'a pas été fait pour que sa réunion soit utile, décide de reporter celle-ci. Il devait en effet pouvoir apprécier l'état de la charpente.

Toute la journée d'hier, le gendre et les compagnons de Roland BOUSSIN ont mis les bouchées doubles pour que la réunion de chantier de lundi prochain avec M. MAFFRE puisse bien se tenir, c'est-à-dire pour que M. MAFFRE puisse apprécier l'état de la charpente découverte.

Dans l'après-midi, je suis monté voir où ils en étaient et, surtout, ce que cela donnait. En voici quelques aperçus.

D'abord au niveau de la lucarne Sud, dont nous connaissions l'intérieur délabré. Je dois vous dire que je n'ai pas été déçu par ce que j'ai vu là, donc du Sud :
. le bas de la lucarne :

7 mai 2015.

. la restauration au ciment (carrément) de pièces de bois pourries depuis très longtemps (on avait déjà vu le même type de "soin" sur les sablières Est des écuries lorsqu'on avait découvert ces dernières) :

7 mai 2015.

. le caractère non jointif de la sablière sous la lucarne :

7 mai 2015.

. le caractère totalement délabré du bas des montants de la lucarne dont on se demande comment elle n'a pas été arrachée par un coup de vent :

7 mai 2015.

. le bas de la lucarne vu du Sud-Est :

7 mai 2015.

. le haut de la lucarne vu du Sud-Est :

7 mai 2015.

En résumé, tout est mort et archi-mort.

On a de plus la preuve que, lors de la dernière campagne de restauration (au milieu du XXème siècle sans doute), on a préféré bricoler au ciment plutôt que changer des pièces de bois déjà en coma dépassé.

Cela promet !