Aile "de la belle-mère"

Conversation téléphonique constructive et agréable avec M. MAFFRE qui va mettre en route la demande d'autorisation de l'étude préalable relative aux châssis de portes et fenêtres de la Chaslerie.

Nous sommes tous les deux conscients que nous devrons trouver une moins mauvaise solution compte tenu de toutes les contraintes de l'exercice (difficulté pratique, mais pas impossibilité, de modifier autrement qu'à la marge les encadrements de granit ; nécessité de choisir un parti qui ne jure avec aucune des réalisations diverses de maçonnerie des prédécesseurs depuis des siècles).

J'ai souhaité un phasage dans le temps, sinon de cette étude, du moins de la mise en œuvre de ses préconisations, d'une part parce que je n'aurais pas les moyens d'engager ma fraction de travaux ("a priori" ceux du logis) dans un délai bref, d'autre part parce que la finalisation des projets pour l'"aile de la belle-mère" ne pourra qu'être postérieure à l'adoption d'un parti définitif pour les aménagements intérieurs de cette aile.

Cet après-midi, M. MAFFRE recevra à son cabinet M. BOUSSIN et mon aîné pour lancer le chantier de restauration de la charpente et de la couverture du colombier. Lors de notre dernière conversation téléphonique, M. MAFFRE m'a indiqué qu'il souhaiterait profiter de l'occasion pour aborder d'autres sujets avec mon fils. A ce stade, je suis resté muet mais, ce matin, à la réflexion, je lui ai adressé le courriel suivant :

(début de citation)

Cher Monsieur,

Lors de notre récente conversation téléphonique, vous m'avez indiqué que vous réfléchissiez à des aménagements inédits du projet de mise en habitabilité de l'aile de la belle-mère (percement de fenêtres sur la façade Ouest et nouveau système d'escaliers avec entrée par les écuries). Je vous ai dit que je laissais mon aîné dialoguer avec vous sur ces sujets.

Voici cependant quelques idées supplémentaires qui peuvent vous être utiles à ce stade de vos réflexions et discussions :

- Pourquoi ne pas englober dans votre projet le rez-de-chaussée de la tour Louis XIII ? J'avais fait installer là un dallage de compétition qui pourrait être transplanté dans votre nouvelle entrée, par exemple. J'avais prévu que cette pièce peu éclairée et dotée d'une cheminée bricolée par mes prédécesseurs pourrait recevoir une nouvelle chaudière alimentant, outre l'aile de la belle-mère, le bâtiment Nord et même le logis ; pourquoi ne pas conserver cette idée de chaufferie et utiliser, pour le reste, le volume de cette pièce comme arrière-cuisine de l'aile de la belle-mère ?

- Si vous deviez repenser les escaliers, cela pourrait donner l'occasion de reboucher une ouverture particulièrement ratée par mes prédécesseurs, à savoir la porte sur cour du "salon de la belle-mère" ; cette ouverture est d'autant plus gênante qu'elle jouxte la porte vitrée de la cuisine, c'est-à-dire une ouverture ancienne et, aux vitres près, dans son jus.

- A priori, l'idée de percer de nouvelles ouvertures sur la façade Ouest de l'aile de la belle-mère ne m'enchante guère. Dans le cadre du début de l'application du projet de la précédente architecte, j'avais bouché deux fenêtres moches au 1er étage des écuries et réduit une 3ème ; dans le projet en question, je n'aimais guère la hauteur de la fenêtre remplaçant la porte utilisée actuellement par le tracteur John Deere car elle introduisait un hiatus par rapport aux deux fenêtres voisines du rez-de-chaussée du colombier. Bref, si vous deviez repenser cette façade, il serait bon de réduire en contrepartie l'importance pratique de l'allée vers la D22 et de remonter d'autant le standing de l'Avenue historique, au Sud du manoir. Ceci pose un problème de financement.

- Essayez de ne pas oublier la question du remplacement des horribles casts dont votre consœur nous a hélas gratifiés.

- Tant qu'on y est, il peut être judicieux de prévoir un accès au comble de la tour Louis XIII à partir du 1er étage des écuries ; actuellement, il faut être yogi pour accéder à ce volume, par une échelle planquée dans un placard de mon bureau. Vous pourriez même envisager de transformer ce comble en bureau de mon fils ou en chambre pour ses amis (il y a de très belles vues de là-haut).

- Je sais que mon fils aime beaucoup sa chambre actuelle, au 2ème étage du colombier. Peut-être devrait-il en faire une chambre d'amis et s'installer à l'étage au-dessous, qui a également une très belle vue vers le Sud. Ceci pourrait vous donner l'occasion de restaurer les boiseries de cette pièce, où dormait le chapelain du XVIIIème. Je pense que ce serait une excellente chose.

Bon travail et bien cordialement,

PPF

(fin de citation)

Mon aîné vient de me raconter la séance de travail de vendredi dernier avec MM. MAFFRE et BOUSSIN.

Avec son chiffre d'affaires dont 80 % dépendent de commandes publiques, M. BOUSSIN, toujours incapable d'écouter ses interlocuteurs qu'il noie de ses paroles, agace désormais nettement un public privé qui, pourtant, lui était, sur ma recommandation, largement acquis. Ainsi, son dernier devis pour le colombier comportait, paraît-il, divers postes inutiles et oublis, voire manifestations de mauvaise foi, ce que l'architecte a fait corriger. Enfin, les dates de réalisation sont, une fois de plus, reportées du seul fait de ce charpentier-couvreur.

Pour ce qui concerne le nouveau projet éventuel d'aménagement de l'"aile de la belle-mère", mon aîné a été bluffé par le logiciel de C.A.O. dont s'est équipé M. MAFFRE. Il me montrera des tirages-papier lors de mon prochain passage à Paris. Mes dernières suggestions n'avaient pu être incorporées au projet qui en est encore à un stade initial.

Coups de fil ce matin à M. TIERCELIN puis à M. MAFFRE pour relancer le programme de travaux de 2015. Je vise une étude préalable (si j'ai bien compris, il faut désormais dire "étude de diagnostic" : on n'arrête pas le progrès !) sur les châssis de portes et fenêtres restant à restaurer, plus la restauration d'un certain nombre de portes et fenêtres du logis (au moins celles de la cage d'escalier ; un peu plus si je trouve les sous).

Il me reste toujours, en effet, à lancer une partie des travaux du "programme 2014" (à savoir les grilles au 1er étage du logis, plus la fin de la restauration des maçonneries de sa cage d'escalier). J'attends pour le faire d'avoir encaissé les subventions promises pour les travaux déjà réalisés.

Ce matin, en revenant de Paris, j'ai fait étape chez M. MAFFRE, notre excellent architecte, pour un point sur les dossiers de travaux en cours ou prévus.

Pour la restauration de la charpente et de la couverture du colombier, on attend toujours que Roland BOUSSIN veuille bien émettre un calendrier auquel il se tienne enfin.

Pour la fin du "programme 2014" de travaux :
- je suis prêt à passer commande à Roland FORNARI des grilles du premier étage du logis. J'attends qu'il me confirme qu'il se sent capable de les réaliser ;
- en ce qui concerne la cage d'escalier du logis, M. BRESSON est prêt à poser certaines menuiseries intérieures ; j'ai néanmoins freiné le retour de l'entreprise BODIN dans l'attente du règlement des subventions réclamé depuis le 23 décembre dernier ; en outre, il reste quelques menus travaux de plomberie ou d'électricité à terminer avant que le maçon ne puisse utilement revenir ; troisièmement, je m'interroge sur l'opportunité de restaurer les enduits avant que des nouveaux châssis de portes et fenêtres ne soient posés ; enfin, je me dis qu'il serait préférable d'attendre que la restauration de mon ex-chambre au 1er étage du logis soit bien avancée avant de risquer d'exposer des enduits frais au passage d'ouvriers.

Avant de lancer l'étude préalable sur les châssis des portes et fenêtres, on attend que l'arrêté de subvention soit écrit en termes en phase avec la demande et que le taux de la subvention corresponde au moins aux pratiques habituellement en vigueur en la matière.

Pour l'aménagement intérieur de l'"aile de la belle-mère", M. MAFFRE ne verrait que des avantages à ce que mon aîné fasse enfin part de ses observations sur le schéma envisagé il y a quelques mois. Je sais que ce fiston tient à disposer d'une cheminée dans son salon. De mon côté, j'ai proposé d'englober la tour Louis XIII dans le projet.

Enfin, s'agissant de mon rêve de bibliothèque dans le bâtiment Nord, M. MAFFRE est très réservé sur le principe de cet aménagement à cet endroit. Il m'invite à consacrer les fonds encore disponibles à l'avancement prioritaire de la restauration de la salle-à-manger et de mon ex-chambre dans le logis. Ce faisant, il pousse dans le même sens que Carole et le fiston, ce qui commence à faire beaucoup pour mes résistances de sumotori. Ceci ne m'empêchera pas, en tout état de cause, de traiter rapidement le plancher et de la plafond de cette ancienne cuisine.

On dirait qu'après le mariage et la naissance, la jeune classe concernée se met en ordre de marche vers notre manoir favori.

Mon aîné vient en effet de me communiquer le courriel suivant, adressé à M. MAFFRE :

(début de citation)

Bonjour,

Pour faire suite à notre discussion de ce jour et pour avancer dans notre projet de réhabilitation de l'aile ouest du manoir, je vous propose de nous rencontrer à votre domicile l'un des vendredis suivants (...).

Sans vouloir totalement déflorer le sujet, voici les premières réactions que nous avons eues sur le fond à la lecture des plans :
- l'idée d'une modification radicale des ouvertures en façade est bonne. Nous n'y voyons donc aucun inconvénient tant que la D.R.A.C. est susceptible de donner son accord pour de telles modifications ;
- le schéma directeur est séduisant avec un grand salon dans la partie nord des écuries. Néanmoins, je ne conçois pas à ce stade un tel salon sans une cheminée mais ne souhaite pas non plus créer de nouveau conduit. Il faudrait donc évaluer la possibilité de rattacher la cheminée dans le salon au conduit de la tour Louis XIII (tout en conservant un tirage satisfaisant et un entretien aisé dans la mesure du possible) ;
- il faudrait reprendre les plans en intégrant la tour Louis XIII, à l'exclusion du RdC que je souhaite conserver en accès libre depuis la cour pour le rangement des vélos, du matériel de jardinage et de bricolage (point qui peut être discuté car je comprends que mon père et ma femme ont peut-être un point de vue différent).

Sinon, plus marginalement:
- le colimaçon dans le pigeonnier prend une place démesurée au regard de l'espace disponible. Nous serions donc d'avis de le supprimer et de ménager des accès aux chambres directement à partir du plateau des écuries afin de se laisser davantage de place pour des salles de bain.
- le grand plateau du 1er étage des écuries nous semble trop vide. Sans doute gagnerait-il à être davantage structuré avec des pièces (quitte à réduire légèrement la cage d'escalier).

Dernier point, il me semble que nous devrions trancher rapidement la question du chauffage (i.e. chaudière indépendante pour chaque aile ou mise en commun ? Type de chaudière ?). Comment conseilleriez-vous de procéder sur ce sujet ?

J'espère que nous aurons prochainement l'occasion de nous entretenir plus avant de ce projet.

Cordialement,

(signature)

P.S.: je vous confirme que Monsieur Boussin s'était engagé dans un courrier en date du 23/12/2014 à débuter les travaux d'échafaudage et de charpente le 15 avril.

(fin de citation)

Tout ceci me paraît excellent. Deux remarques :

- je n'ai pas de point de vue arrêté sur le meilleur usage du rez-de-chaussée de la tour Louis XIII ; l'idée du fiston me paraît bonne et cet espace pourrait accueillir une chaudière centrale, desservant l'ensemble des bâtiments sur cour ;

- à propos du chauffage, je pense qu'il y a lieu de lancer enfin l'étude qu'on avait envisagé de confier à un excellent spécialiste, M. Thierry BURIN des ROZIERS. Je ne sais pas s'il serait toujours disponible, compte tenu notamment du temps que nous aurons mis pour arrêter la décision de le mandater. Il faudrait que M. MAFFRE ou le fiston le recontactent. Moi, je n'ose plus.

Courriel adressé hier par Benoît MAFFRE à Roland BOUSSIN :

(début de citation)

Objet : 61 - Manoir de la Chaslerie - Restauration de la toiture du colombier - Début des travaux‏

Monsieur,

Je reviens vers vous pour lancer comme convenu, le démarrage des travaux cités en objet.
(Vous vous étiez engagé auprès de M. Fourcade à démarrer, après de multiples reports, mi-avril)

Pourriez-vous nous préciser la date de montage des échafaudages, le délai de montage, y compris parapluie, puis le délai de dépose de la couverture afin de programmer un premier rendez-vous pour examen des ouvrages ?

D'avance merci.

Crdt.

Benoît Maffre
Architecte du patrimoine, DPLG
Gérant
B.MAP Sarl d’Architecture
La Brosse - 7, rue des Forges – 27320 Droisy
Tel : 02 32 30 57 97 – Port : 06 08 49 19 85

(fin de citation)

N.D.L.R. : Très bien.

J'ai transmis hier à M. MAFFRE le devis que m'avait adressé, mi 2012, M. PERROTTE. Y étaient joints les dessins des châssis de fenêtres que cet excellent menuisier recommandait pour la cage d'escalier du logis ainsi que pour la "salle dévastée".

L'on voit ici, au passage (c'est l'un des nombreux intérêts de consigner, parfois laborieusement peut-être, sur notre site favori, des événements qui paraissent insignifiants à des tiers), que, de notre côté, le dossier mature depuis trois années au moins.

Ainsi, le contact est désormais établi entre l'architecte et cet artisan, avant même que les corrections de l'arrêté de subvention de l'étude préalable ne nous soient parvenues.
C'est dire que nous sommes quelques-uns dans les starting-blocks, prêts à démarrer cette étude dès que le dossier paraîtra en ordre.

Dès 9 heures du matin hier, sous une pluie battante, Benoît MAFFRE et son assistante, Florianne GRIPPON, prenaient les cotes des ouvertures de la Chaslerie afin de se mettre en mesure de commencer dès que possible leur "étude de diagnostic" sur les portes et fenêtres des bâtiments sur cour (pour dire les choses simplement). Comme on s'en doute, j'ai essayé de les photographier pour illustrer mon compte rendu en ligne. Mais il semble que mon appareil "Panasonic" ait rendu l'âme ; le fait est que je le trimballe toujours dans une poche de mon anorak, sans étui, et que la promiscuité avec des clés ne lui arrange pas le portrait ; cette fois-ci, je crois que je ne pourrai éviter de lire le mode d'emploi du successeur, un "Olympus", que je tiens prêt à prendre le relais.

A 10 heures, Roland FORNARI devait nous rejoindre pour compléter son relevé de cotes pour la rampe de l'escalier du bâtiment Nord ; je comptais profiter de l'occasion pour lui confirmer ma commande des grilles du 1er étage du logis, telle que prévue dans le "programme 2014" que l'on sait. Mais Roland n'est pas venu et n'a pas davantage téléphoné pour s'excuser. Dans l'après-midi, j'ai appelé son atelier et suis tombé sur un disque. J'espère qu'il ne lui est rien arrivé de fâcheux.

Mon aîné avait débarqué jeudi soir à la gare de Flers comme je le lui avais recommandé car l'évènement important de ce vendredi était la visite de la Chaslerie par une délégation de la D.R.A.C. de Basse-Normandie et une autre du S.T.A.P. d'Alençon. J'attendais cette inspection non sans une certaine appréhension, souhaitant faire bonne figure, et la Chaslerie avec moi, sans pour autant en rabattre sur le fond de mon discours, d'un style pas toujours habituel j'en conviens, ne serait-ce qu'en raison de ce qui peut apparaître frondeur dans mon caractère. Je le dis tout de suite : tout s'est très bien passé.

Le nouveau conservateur régional des monuments historique, Philippe ROCHAS, accompagné de l'excellent Arnaud TIERCELIN, d'Emeline LE NOZAHIC (qui suivra désormais les travaux sur parties classées de la Chaslerie) et de l'A.B.F., chef du S.T.A.P. de l'Orne, Anne CHEVILLON, a visité l'ensemble des bâtiments sur cour (à l'exception du 1er étage du bâtiment Nord, celui des chambres en soupente) ainsi que la chapelle. Il est difficile pour moi de me mettre à la place de ceux qui, à cette occasion, découvraient la Chaslerie autrement qu'à travers des dossiers (à savoir Philippe ROCHAS et Emeline LE NOZAHIC) mais il me semble qu'ils n'ont pu qu'être frappés par (1) les volumes des bâtiments (la Chaslerie est beaucoup plus grande en réalité que sur les photos ; je pense que ceci tient à l'équilibre global de ses proportions qui, sur photos, est trompeur quant à l'échelle), (2) la rudesse des matériaux qui donnent leur unité à cet ensemble édifié et maintenu, voire accru, à travers des siècles, tant bien que mal (murs montés à la terre ; dégâts - heureusement réversibles - causés par une période de travaux au ciment, au milieu du XXème siècle), (3) l'importance du programme de restauration déjà réalisé depuis 24 ans, et (4) l'ampleur de ce qui reste à accomplir pour (re)donner enfin une habitabilité minimale à ces vieilles pierres.

Après la visite, nous nous sommes retrouvés dans mon bureau où j'ai montré des photos anciennes (en fait mon dossier du concours V.M.F. de 2014), après quoi nous avons évoqué les dossiers en cours - toutes les difficultés sont désormais aplanies et j'en remercie mes interlocuteurs - puis les dossiers à venir :

- fin du "programme 2014" ; j'ai expliqué pourquoi je tardais à lancer la réfection des enduits de la cage d'escalier du logis et mes arguments ont, je crois, été bien compris ;

- aménagement intérieur de l'"aile de la belle-mère" et de la tour Louis XIII ; mon aîné, l'architecte et moi avons insisté sur la problématique de l'escalier intérieur, en distinguant entre le projet (acté par un permis de construire) préparé par Lucyna GAUTIER et les réflexions en cours entre mon aîné et M. MAFFRE à propos de modifications éventuelles à ce projet ;

- restauration de l'intérieur de la moitié Nord du logis ;

- projet de restauration de l'Avenue ; la question est pour moi en délibéré car j'attends d'en savoir plus sur la possibilité de confirmer officiellement que cette Avenue est nécessaire à l'exploitation forestière de mes plantations (en clair, d'obtenir, en plus de la subvention des affaires culturelles, une subvention de la D.R.E.A.L.) ; il faudra sans doute passer par la mise au point d'un P.S.G. ("plan simple de gestion") ;

- projet de restauration du circuit des douves ; cité ici pour mémoire.

Finalement, j'ai fait découvrir "ma cantine" à notre petit groupe ; l'atmosphère était bon enfant, conviviale et sympathique et la conversation détendue.

P.S. : A noter que mon fiston a dit et répété qu'il était heureux que M. MAFFRE soit là pour me cadrer (il devait faire allusion au projet de bibliothèque). Je trouve qu'il est un peu gonflé, le bonhomme : c'est moi qui ai demandé à M. MAFFRE de le cadrer, lui. Ne pas confondre. ;-))

Voici le courrier que j'adresse à Philippe ROCHAS :

Sont jointes à ce courrier les pièces annexes suivantes :
- le formulaire rempli de demande de subvention à l'Etat pour la restauration d'un monument historique classé ;
- la convention avec l'Etat, signée par mes soins, et qui devra être revêtue de la signature du préfet de région ;
- le devis de Benoît MAFFRE avec sa note explicative ;
- une fiche sur mon identité ;
- une attestation que les travaux n'ont pas commencé ;
- une attestation que je suis en règle au regard de mes obligations fiscales et sociales ;
- un plan de financement détaillé de l'étude de diagnostic en question (à savoir 60 % par subvention de l'Etat et le solde par moi en auto-financement).

Courriel dont j'ai reçu communication hier :

(début de citation)

M. Boussin, bonjour,

Ayant bien noté que vous commenciez la semaine prochaine le montage des échafaudages, je vous confirme qu'un premier rendez-vous de chantier aura lieu le lundi 11 mai à 9h00.

Pour ce rendez-vous, il est prévu l'inspection des charpentes, lucarnes (non déposées) et arases, après mise en place du parapluie et dépose des couvertures.
Merci de préparer pour ce rendez-vous un premier bilan sanitaire des bois de charpente et les éventuels sondages des parties susceptibles d'être endommagées.

Le maître d'ouvrage fera réaliser en parallèle l'évacuation du dernier niveau et la dépose des revêtements et doublages intérieurs.

Bien cordialement.

Benoît Maffre
Architecte du patrimoine, DPLG
Gérant

B.MAP Sarl d’Architecture
La Brosse - 7, rue des Forges – 27320 Droisy
Tel : 02 32 30 57 97 – Port : 06 08 49 19 85

(fin de citation)

Au courrier ce matin :

En revanche, toujours pas d'écho à la "déclaration préalable" que j'ai dû déposer pour les plantations. Plus que 3 semaines à patienter (si l'on peut dire) avant de pouvoir considérer l'accord comme acquis.
Donc une année de perdue...

Pour rien !

Florianne GRIPPON, l'assistante de M. MAFFRE, vient de me prévenir que Roland BOUSSIN ne livrera les échafaudages qu'à partir de vendredi. Je ne suis pas surpris qu'il ait toujours autant de mal à s'organiser et à tenir le moindre de ses engagements de calendrier.

En attendant, voici les photos que je viens de prendre sous les combles du colombier et qui montrent l'état des lieux à ce stade :

15 avril 2015, vers le Nord-Ouest.

15 avril 2015, vers le Nord-Est.

15 avril 2015, vers le Sud-Est.

15 avril 2015, vers le Sud.

On remarque que les lucarnes sont H.S., notamment celle orientée au sud :

15 avril 2015, la lucarne Sud.

Au plafond, l'état sanitaire d'une solive m'inquiète :

15 avril 2015, une solive qui a pris l'eau.

Enfin, voici le revêtement qu'Igor va maintenant arracher ; j'ignore ce qu'on va encore découvrir :

15 avril 2015, vers l'Ouest.

15 avril 2015, remplissage bizarre.

Afin de faciliter la tâche des compagnons de Roland BOUSSIN, Igor a commencé à arracher l'isolation intérieure des combles du colombier.

C'est un produit à base végétale mais, selon son habitude, le père de mon vendeur n'avait pas manqué de le faire badigeonner de ciment ; ultérieurement, un textile y avait été collé puis peint :

15 avril 2015, le brisis Ouest ; l'ancien placard a été enlevé.

15 avril 2015, l'angle Nord-Ouest ; remarquez la vue sur les écuries.

Très vite, Igor constate que ce ne sont pas les pannes qui soutiennent les chevrons mais l'inverse ; je comprends qu'on ne va pas tarder à découvrir de nouvelles horreurs de ce genre :

15 avril 2015, panne accrochée aux seuls chevrons (cas du brisis Ouest).

Voici le bas de la lucarne Sud ; on voit que le cadre et le jet d'eau sont cuits et archi-cuits, malgré une restauration à la résine datant de 2009 seulement, qui n'a donc pas tenu ; on observe également le jour (cf la petite tâche verte, en vue directe sur l'herbe en contrebas) entre le plancher et le bas du châssis, ce qui laisse très mal augurer de ce qu'on découvrira lorsqu'on aura arraché l'isolant :

15 avril 2015, le bas de la lucarne Sud.

On continue l'inspection. Ici le brisis Nord, donc une vue sur l'intérieur des écuries :

15 avril 2015, l'angle Nord-Ouest.

D'autres pannes, fixées aux seuls chevrons (ici sur le brisis Nord ; en fait, on découvrira de tous côtés ce montage pour le moins inattendu) :

15 avril 2015, assemblage à la con.

On attaque le brisis Est...

15 avril 2015, le brisis Est.

... et l'on constate que le châssis de la lucarne Nord-Est était fixé au seul isolant, de sorte que l'étanchéité de la lucarne n'était nullement assurée :

15 avril 2015, le montant Sud de la lucarne Nord-Est.

Roland BOUSSIN vient d'arriver en pleine forme sur le chantier :

17 avril 2015.

Je lui ai immédiatement demandé quand la restauration de la charpente et de la couverture du colombier serait achevée ; il me répond viser la fin juillet ; je l'encourage à aller un peu plus vite mais il m'explique que 3 de ses compagnons sont en congé de maladie (dont Hervé que je salue et à qui je souhaite un prompt retour à la forme olympique qui le caractérise ; idem pour Christopher) ; en outre, la S.A.R.L. BOUSSIN-LIEGEAS est débordée de travail en ce moment.

J'entraîne immédiatement Roland en haut du colombier pour lui faire part de nos dernières constatations (dont je n'ai pas fini de rendre compte ici mais ça va venir) :

17 avril 2015.

Roland n'est pas choqué outre mesure par les pannes fixées aux chevrons ; il note l'absence d'échantignoles ailleurs que sur les chevrons ; selon lui, les pannes intermédiaires en cause n'existaient pas à l'origine (de même, précise-t-il, qu'il n'y en avait pas sur les brisis des écuries).

A première vue, Roland émet de sérieux doutes sur la présence de lucarnes sur la charpente mansardée initiale (je rappelle que mon idée, avant l'intervention de Lucyna, était de supprimer ces lucarnes). Le fait que ces lucarnes aient été assemblées avec des clous forgés ne l'émeut pas car de tels clous étaient, paraît-il, d'usage courant il y a 70 ans.

Il confirme que la charpente est très belle et lui semble en très bon état général. Le départ de mérule ne l'inquiète pas et il pense pouvoir le traiter facilement.

Il est (comme moi) d'avis qu'il faut éliminer le plafond en frisette de la pièce sous comble (y compris les solives récentes qui le soutiennent), ce qui libérera la vue sur les parties hautes de la charpente. Je lui fait part de ce qui a toujours été mon idée : virer également le plancher de cette pièce sous comble (c'est-à-dire le plafond de la chambre de mon aîné, qui se trouve juste en-dessous), de manière à profiter au maximum de la vue sur ces poutres vénérables ; c'est là un point sur lequel mon aîné et M. MAFFRE pourraient avantageusement réfléchir, d'après moi.

Igor a fini de déblayer les gravats de l'isolation des brisis sur l'herbe de l'avant-cour. A la demande de Roland BOUSSIN, il doit enchaîner avec le démontage du reste de l'isolation de ces combles.

Sans tarder, Roland et deux compagnons prennent des mesures pour poser les échafaudages qu'ils ont commencé à apporter :

17 avril 2015.

La lucarne Sud n'a pas résisté aux travaux de mercredi après-midi :

15 avril 2015.

Pour le reste, nous avons constaté que des oiseaux avaient profité des malfaçons des lucarnes pour construire leurs nids (voir au milieu à droite de la photo suivante) :

15 avril 2015.

15 avril 2015.

Nous avons eu confirmation du fait que les pannes présentent toute la même faute de fixation :

15 avril 2015.

Je me suis interrogé sur ce qui me semble improvisé et précaire dans certains renforts :

15 avril 2015.

Enfin, j'ai examiné l'infâme bricolage de vieilles installations électriques :

15 avril 2015.

Nouvel examen, jeudi dernier, des combles du colombier.

Les solives des lucarnes sont souvent H.S., au point qu'on peut s'interroger sur leur état lors de la restauration d'avant-guerre :

16 avril 2015, lucarne Sud-Est.

Je parle d'avant-guerre car je me suis replongé dans la "Photothèque" de notre site favori et me suis donc souvenu que la couverture que nous nous apprêtons à arracher était antérieure aux interventions d'Henri LEVÊQUE. Ce dernier a commis suffisamment d'âneries pour qu'on ne le charge pas, en plus, des bourdes de ses prédécesseurs (peut-être de la tante dont il hérita la Chaslerie) :

La Chaslerie au moment où la couverture actuelle du colombier venait d'être refaite.

Poursuivons l'examen des lucarnes. Décidément, tout cela n'est pas brillant :

16 avril 2015, lucarne Sud.

16 avril 2015, lucarne Sud.

16 avril 2015, lucarne Sud-Est.

Pour la première fois, j'ai pris des photos du volume clos situé sous les terrassons du colombier. Il y a là une accumulation de crottes (de quoi ?) assez considérable :

16 avril 2015.

Coup d'œil circulaire...

16 avril 2015.

16 avril 2015.

16 avril 2015.

16 avril 2015.

... puis en hauteur :

16 avril 2015.

16 avril 2015.

16 avril 2015.

On y verra plus clair quand le plancher de ce volume aura été retiré.

P.S. : En tout cas, la vieille photo que je viens de remettre en ligne rappelle que les châssis des lucarnes et l'isolation des combles du colombier étaient bien dus, eux, à Henri LEVÊQUE. Je confirme donc expressément que ce type était nul, incompétent, pingre et m'as-tu-vu.

A dire vrai, nous n'avons pas attendu longtemps pour faire disparaître le plafond en frisette du dernier étage du colombier :

18 avril 2015.

18 avril 2015.

18 avril 2015.

18 avril 2015.

Immédiatement, on respire beaucoup mieux dans ce volume...

18 avril 2015.

18 avril 2015.

... mais les bricolages que l'on découvre dans les angles ne sont pas plaisants...

18 avril 2015.

18 avril 2015.

18 avril 2015.

18 avril 2015.

... d'autant que, là au moins, il est désormais prouvé que les pannes ne tenaient pas que grâce aux seuls chevrons...

18 avril 2015.

... ce qui, soit dit en passant, me paraît confirmer qu'à l'origine, les terrassons étaient recouverts de tuiles et non d'ardoises.

A l'occasion de l'arrachage des vieilles isolations du colombier...

20 avril 2015.

... nous avons eu le plaisir d'amorcer un débat technique nourri sur la paternité des étrons observés.

J'ai demandé à Igor d'établir pour nous une typologie des fuselages accumulés depuis un siècle :

20 avril 2015.

20 avril 2015.

Certes, la méthode ne garantit pas la fraîcheur des produits.

Voici néanmoins, mon stylo servant toujours d'étalon, un échantillon représentatif des reliefs en question que je suis donc en mesure de livrer à votre sagacité :

20 avril 2015.