Aile "de la belle-mère"

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 16 Février 2014
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Tour Louis XIII - Aile "de la belle-mère"
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Il était convenu que les dalles seraient livrées dans la cour, débarrassées de la pellicule de ciment.

Or le vendeur est arrivé avec un camion doté d'une pelle qui ne pouvait passer sous le porche :

14 février 2014.

Seule une partie de quelques dalles avait été nettoyée, et encore très mal, sans aucun égard pour la pierre et sa patine :

14 février 2014.

Comme il n'y avait pas d'autre possibilité que de déposer les dalles en bas de l'Avenue, mes employés ne pourront plus emprunter celle-ci, comme cela leur est nécessaire quotidiennement, tant qu'elle n'aura pas été débarrassée de cet encombrement inopportun :

14 février 2014.

L'entreprise BODIN m'assure néanmoins qu'elle va venir rapidement remettre de l'ordre dans cette affaire ainsi sabotée.

A propos de CAILLEBOTTE, voici le dernier élément de preuve trouvé à propos de la façon dont cet érudit local auto-proclamé a mis la main sur le chartrier de la Chaslerie. Il s'agit de deux extraits de la préface par Gabriel HUBERT au "Livre de Marie d'Espagne", tel que publié par le "Pays Bas-Normand" et tel que j'ai pu le consulter à la Médiathèque de Domfront, où l'on ne peut d'ailleurs ni l'emprunter, ni même le photocopier.

Voir le dernier paragraphe de la page de droite.

Voir le troisième paragraphe de la page de gauche.

Essayons d'en finir avec cette histoire architecturale de la Chaslerie.

J'avais indiqué que je dirais un mot de l'économie du Domfrontais. Il me paraît en effet important de signaler que le Domfrontais est une région pauvre, et ceci depuis longtemps. La prospérité a tenu, quelque temps, au relief. Les seigneurs de Bellême ont en effet édifié une série de places-fortes, dont Domfront, au sommet d'éminences naturelles. A son apogée, Domfront appartenait à un douaire royal.

(A suivre. Si un visiteur du site veut m'aider à rédiger ce laïus, il est le bienvenu !)
Comme chaque matin, les compagnons de Roland BOUSSIN commencent la journée par un café auquel nous sommes conviés :

17 février 2013.

Jo ne se le fait pas dire deux fois :

17 février 2013, Jonathan LEVERNIEUX.

Igor manque à l'appel. On dirait qu'il a du mal à quitter ses parents et amis en Roumanie ; sur sa "page Facebook", je lui ai pourtant écrit : "va fi salutat în Normandia, unde asteptam !"

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 17 Février 2014
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Tour Louis XIII - Aile "de la belle-mère"
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Toujours pas de nouvelles d'Igor. En revanche, Jonathan, littéralement dopé par le café de ce matin, a fait des merveilles. Je calcule que, seul, avec l'aide du Valtra, il a déplacé, kärcherisé et rangé plus de 15 tonnes de dalles dans la journée !

Vous ne me croyez pas ? En voici la preuve :

17 février 2014.

17 février 2014.

17 février 2014.

17 février 2014.

La prochaine étape sera de numéroter ces pierres puis de mesurer les dimensions de leur surface récupérable, de manière à commencer à réfléchir au calepinage.

La jeune classe thibalducienne et Carole, qui ne doutent de rien, voudraient que j'aie fait déposer du gravier blanc immaculé dans la cour pour le mariage.
Elles ignorent à l'évidence les contraintes élémentaires du chantier :

17 février 2014, la cour après une journée de passage du tracteur.

On dirait cependant qu'elles ne sont pas les seules, ainsi que Claude MARTIN, venu saluer les copains, l'a encore démontré ce soir.

17 février 2014.

Mais, grâce au Valtra, tout est vite rentré dans l'ordre...

17 février 2014.

... à un pare-chocs près.

Coups de fil ce matin, tôt, entre 7 h 15 et 7 h 30 :
- Roland BOUSSIN doit me donner demain le devis actualisé relatif à la restauration de la charpente et de la couverture du colombier, ce qui me permettra de ne pas retarder davantage la saisine de la D.R.A.C. pour subvention ;
- M. DELTA, le plombier, passera lundi prochain pour voir quelles tuyauteries faire passer sous le futur dallage de l'entrée du logis ;
- M. COOS, de l'entreprise BODIN, va me transmettre un devis relatif aux travaux que je souhaite lui confier en 2014 ; j'hésite encore sur le point de savoir si je ne chargerai pas plutôt Igor et Jonathan de la pose du dallage de l'entrée du logis ; à ce stade de mes réflexions, je penche plutôt vers une pose par l'entreprise BODIN ; dans ce cas, il faudra que je trouve comment employer mes gars dans l'immédiat (entretien des abords en liaison avec Bernard ou bien surélévation du mur Nord des écuries, au-dessus de la sablière de la tour Louis XIII mais sous la couverture des écuries).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 20 Février 2014
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Abords, Avenue, terrasse - Logis - Aile "de la belle-mère"
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Selon M. LEBON, de l'entreprise BODIN, les dalles livrées cette semaine ne sont réutilisables que pour 28 m2 et non 33, comme indiqué par le vendeur. J'étais encore trop généreux dans mon évaluation. Deux employés de l'entreprise BODIN viendront les débarrasser de leur pellicule de barbotine dès lundi prochain.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 22 Février 2014
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Aile "de la belle-mère"
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L'entreprise BODIN nous a fait la bonne surprise de nous dépêcher Sébastien DUVAL pour débarrasser les dalles de leur barbotine. En une journée de travail...

21 février 2014.

... Sébastien a pu traiter un gros tiers du dallage. Pour ce faire, il tape sur la barbotine avec un burin puis nettoie la surface avec une solution d'acide chlorhydrique.

21 février 2014.

Il conviendra ensuite de procéder à un nouveau traitement pour atténuer les marques du burin.

La réunion de chantier hier a été perturbée par le grand retard de Roland BOUSSIN, de sorte que, commencée dès 9 heures du matin, elle a duré jusqu'à 14 heures.

Assisté de Florianne GRIPPON, Benoît MAFFRE a tout passé en revue, complétant son dossier de présentation du programme 2014 de travaux...

21 février 2014.

... ou allant vérifier si les travaux en cours progressaient dans de bonnes conditions :

21 février 2014.

A propos du programme 2014, j'ai demandé qu'il inclue également la restauration du seuil de la porte piétonnière et de l'auge au milieu de la cour (elle est fissurée côté logis et comporte un trou d'évacuation grossier côté écuries).

Dans la cage d'escalier du logis, M. MAFFRE préconise notamment que :
- on prévoie un dallage de granit y compris dans les toilettes sous l'escalier ; que ce volume soit divisé en deux de manière à disposer d'un grand placard à balais et produits d'entretien sous la partie la plus basse de l'escalier ; que le cabinet de toilettes contienne un vide-seau permettant l'arrosage sur la terrasse ;
- on pense à installer un jeu de fusibles et disjoncteur par bâtiment ;
- on maintienne à la cage d'escalier un aspect austère ; donc, pas de rampe mais des torchères (électriques).

Pour ce qui concerne la couverture des écuries, M. MAFFRE demande que soient éliminées les ardoises présentant des traces significatives de pyrite puisqu'en rouillant, celle-ci pourrait lentement détériorer prématurément certaines ardoises.

21 février 2014, traces de pyrite sur les ardoises d'Angers.

Il a observé, autant que l'état d'avancement du chantier le permet, l'état de la sablière Nord du colombier ; il pense qu'il n'y a pas lieu de la changer mais seulement de la greffer là où elle a été affaiblie par une ancienne fuite de noue. Il s'est mis d'accord avec M. BOUSSIN sur la patine à prévoir sur les plombs des casts, sur le revêtement des lucarnes (sur cour) et sur la façon de terminer le dernier rang d'ardoises sous les premières tuiles.

Dans le bâtiment Nord, M. MAFFRE est d'avis qu'il y a lieu de limiter les surfaces de miroir dans le dégagement de la chambre mortuaire ; donc, pas de miroir au plafond (la morale est - provisoirement - sauve...) et pas de miroir non plus face au placard. Il ne me restera donc plus qu'à me rattraper...

... comme je le pourrai.

P.S. : Pour qu'il n'y ait pas de confusion, ceci est de l'humour (à je ne sais trop quel degré...).

Lors de la précédente visite, M. MAFFRE avait admiré les grilles et les épis de faîtage de la Chaslerie. J'avais eu l'occasion de lui dire que, lorsque j'avais décidé de remettre en place ces décors, ma famille avait commencé par pousser des cris d'orfraie...

... avant de reconnaître que le résultat était réussi.
C'est-à-dire une fois que, comme à l'accoutumé, j'étais passé outre leur avis.

Compte tenu du projet de confier à cet architecte le suivi des travaux de l'aile "de la belle-mère", M. MAFFRE a souhaité en apprendre un peu plus sur la répartition des rôles entre Mr T. et moi.

"C'est très simple", ai-je répondu : "(1) il paye, (2) j'organise et suis les travaux et (3) je décide en cas d'urgence ou lorsque la logique du chantier l'impose ou lorsque je pense que Mr T. est susceptible de faire un mauvais choix. Lui est (1) d'accord pour payer et (2) pour que je suive les travaux mais (3) il exige que je ne prenne aucun engagement sans son feu vert."

"Et en cas de désaccord entre vous ?" m'a demandé à juste titre M. MAFFRE. "Alors," ai-je complété, "mon épouse prenant systématiquement fait et cause pour les fistons, la pression peut monter vite et fort, et même durer un certain temps, mais l'expérience montre que nous finissons toujours par trouver un compromis".

Je crois qu'on ne saurait être plus franc sur l'état des forces en présence mais qu'il n'y a pas lieu de s'en effaroucher le moins du monde, à quelque titre que ce soit.
A Paris aussi !

Photo tirée du journal de Renaud CAMUS.

Ce message s'adresse à Mr T. qui continue à me dire ne pas être convaincu par le choix d'une couverture bicolore pour l'aile "de la belle-mère".
Voici une chatière du modèle (mais pas de la couleur) qui pourrait être posé sur les écuries :

25 février 2014.

Je devrais alors en commander six à Mme Cécile DEIN, la potière d'Yvignac-la-tour (Ille-et-Vilaine) qui avait modelé les épis de faîtage de la Chaslerie.

La première chatière posée passe bien selon moi :

27 février 2014.

Mais j'aimerais bien connaître l'avis de M. MAFFRE avant de lancer la fabrication de quelques unités.

27 février 2014.

En revanche, je demeure très réservé à propos des casts :

27 février 2014.

Il me paraît curieux que des engins pareils aient pu être préconisés.

27 février 2014.

Quand je vois ces articulations et ces reflets, je me dis qu'on a très bien fait de changer d'architecte. Ceci dit, avec la fermeture des ardoisières d'Angers, on devra s'habituer à ces horreurs faute de pouvoir corriger le tir.

P.S. (du 9 octobre 2021) : Il se trouve que je suis, depuis quelque temps, membre suppléant de la commission départementale des sites (C.D.N.P.S.) de l'Orne. A ce titre, j'ai récemment vu passer un dossier prévoyant l'introduction de "casts" sans susciter à ce titre la moindre réserve de l'A.B.F. de l'Orne. En séance, je lui ai demandé l'opinion sur ces trucs du ministère dont elle relève. Elle n'a émis aucun doute sur la qualité du produit.

Je trouve cela désespérant. J'appelle cela de la persistance dans l'erreur.
Cri du cœur de Carole apercevant les casts pour la première fois : "Que c'est moche !"

Le jeune homme dont je ne suis plus autorisé à citer ici le prénom (ni même l'initiale du prénom) a réagi à peu près de la même façon, ce qui me semble un très bon signe. Il s'étonne néanmoins qu'il y ait tant d'espace entre les dernières ardoises et chaque cast et trouve qu'il aurait sans doute été possible de mieux faire, notamment en anticipant convenablement la décroissance des pureaux. Je ne saurais lui donner tort sur cette dernière remarque.

Je demande donc à Roland BOUSSIN de suspendre les travaux sur le brisis Ouest et à Benoît MAFFRE de nous faire, dès que possible, des propositions de lucarnes appropriées, avec la même surface vitrée que ces affreux bidules orthopédiques qu'on envisage ainsi de remplacer.

P.S. (du 9 octobre 2021) : Sept ans plus tard, le temps n'a pas permis qu'on s'habitue à la laideur de ces "casts". Et on attend toujours qu'un architecte du patrimoine consente à régler la question...