Administration

A quelque chose, malheur est bon : l'alerte récente sur l'extension de la protection de la Chaslerie au titre des M.H. aura eu le mérite de me forcer à relire des textes arides. J'ai ainsi redécouvert que tout le terrain entre les douves et pas seulement celles-ci (de même que la cour, mais ceci est un autre sujet) est classé parmi les monuments historiques. Cela me redonne envie d'imaginer en quoi pourrait consister une belle restauration de cet espace. Or, un ami de Nicolas GAUTIER, le paysagiste Marc LECHIEN, avait couché sur le papier pour moi un premier projet, il y a 20 ans déjà. A l'époque où j'ai acheté la Chaslerie, j'étais en effet inconscient de la future extension du chantier auquel je m'attelais et, de prime abord, la reconstitution d'un genre de jardin médiéval me semblait une priorité...

Comprenant progressivement, sinon l'ampleur des dégâts, du moins la force des urgences, j'ai vite remisé ce projet aux oubliettes. Ces jours-ci, alors que Lucyna GAUTIER et moi finalisons le contenu de l'étude préalable que je souhaite lui confier en vue, notamment, de la restauration des maçonneries des douves, pourquoi ne redonnerions-nous pas vie au projet de Marc LECHIEN ?

Une réalisation de Marc LECHIEN, le château du grand jardin à Joinville.

Ce serait une belle aventure, bien que je ne sois pas du tout sûr d'être capable de la mener moi-même à bien. Je pense plutôt que cela devrait pouvoir intéresser une certaine génération montante. Il faudrait donc que j'en touche un mot, quand ils repasseront par ici, à des jeunes gens de ma connaissance. Ou bien que, découvrant ce message ici, ils ne prennent l'initiative de me téléphoner. Je suis sûr qu'un bon aménagement de cet espace d'environ un hectare aurait une sacrée gueule, si du moins on mettait en place un mode d'entretien facile des futures plantations.

Donc la suite à un prochain numéro ?
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 11 Octobre 2011
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage
0
Un autre problème administratif à résoudre afin que le chantier de la Chaslerie soit en règle :

Valentin n'a pas de numéro français de Sécurité Sociale. Toutes les démarches entreprises à ce jour par lui comme par moi pour le faire immatriculer sont restées sans effet. On nous balade de guichet en guichet, de la mairie de La Haute Chapelle à la caisse d'assurance maladie de l'Orne (où l'on met 6 semaines pour vous faire une réponse d'attente sans que, d'ailleurs, rien ne suive) puis dans les bureaux de l'U.R.S.S.A.F. à Alençon. Là, on m'explique que je ne peux déclarer Valentin en utilisant les chèques emploi-service même s'il est "homme toutes mains". Je réponds que l'administration des chèques emploi-service consultée m'avait assuré que si. On me déclare que c'est à tort, que je dois passer par l'U.R.S.S.A.F. et qu'il m'en coûtera la bagatelle de charges sociales supplémentaires représentant 10 % environ du salaire de l'intéressé.

C'est de l'U.R.S.S.A.F. apparemment et seulement d'elle que dépend l'attribution d'un numéro de Séc. Soc. à Valentin et je crois comprendre que, sans un tel numéro, le système des chèques emploi-service ne peut recevoir mes déclarations. J'essaye de me défendre, on me répond qu'on comprend bien que les chèques emploi-service ne m'intéressent qu'en raison de l'avantage fiscal qui leur est attaché. J'explique que ce dernier ne joue pas du tout pour moi, du fait de la spécificité fiscale des monuments historiques.

On ne me croit pas et me laisse entendre que je risque d'être contrôlé et de devoir payer des pénalités si je n'obtempère pas en basculant sous l'égide de l'U.R.S.S.A.F.

J'essaye encore d'argumenter en signalant qu'avec le système des chèques emploi-service, il me suffit de déclarer en ligne le nombre d'heures travaillées et le montant du salaire pour que le bulletin de paye soit établi par la machine, alors qu'avec l'U.R.S.S.A.F., je suis obligé de perdre un grand nombre d'heures pour essayer de me tenir au courant de changements réglementaires incessants qui ne m'intéressent aucunement car j'ai d'autres chats à fouetter et ne suis pas équipé d'un service de paye comme une société du CAC 40. De tout cela, mon interlocutrice n'a cure.

Donc je vais devoir étudier patiemment tout un tas de nouvelles paperasses. Si je comprends bien, il faut que Valentin commence par produire un acte de naissance faisant apparaître le détail de sa filiation et... fournisse une traduction de celui-ci par un interprète assermenté. Heureusement que la Roumanie fait partie de l'Union européenne car, sinon, qu'est-ce que ça serait ?

A moins que, pour me simplifier la vie, je ne décide de me passer des services de ce salarié, d'autant que sa carte de séjour expire en janvier prochain.

Marie FRULEUX, l'architecte des bâtiments de France qui suit à Alençon le dossier de la Chaslerie, a laissé cet après-midi sur mon répondeur le message suivant :

1 - Il n'y a plus de divergence entre l'administration et moi sur l'étendue de la protection des différentes constructions, en particulier à propos de la ferme et de ses dépendances qui faisaient encore débat.

2 - En revanche, il m'est signalé qu'en vertu d'un décret de 2009, je ne peux me passer d'un architecte pour la restauration des murs de douves. Il est même précisé que cet architecte doit fournir une maîtrise d'oeuvre complète. Bien entendu, je compte confier cette tâche à Lucyna GAUTIER.

Voici une affaire qui semble cette fois enfin mise sur de bons rails. Donc merci à tous et en avant toute !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 14 Octobre 2011
Journal du chantier - Administration - Murs divers - Archives, histoire, documentation - Désultoirement vôtre !
0
Voici le texte de la circulaire du ministère des affaires culturelles qui rappelle en quoi consiste le décret de 2009 dont je viens de découvrir l'existence. Cette circulaire ne couvre pas moins de 30 pages de papier. On pourra, en la parcourant, se rendre compte de la réalité du cauchemar auquel l'administration soumet les propriétaires privés de monuments historiques, même lorsque, comme pour le mur Ouest de la douve Nord de la Chaslerie, les travaux qu'appellent leurs bâtisses sont à l'évidence des interventions simples et qui devraient pouvoir être menées à moindre coût.

Et dire qu'il y a, au niveau régional, des fonctionnaires soucieux de bien faire en appliquant de tels textes. Comment ne pas sympathiser avec eux et admirer leur zèle si méritoire au milieu d'un tel foisonnement de contraintes ?

Une amie, grande et active défenseuse de la cause des monuments historiques, m'a envoyé le courriel suivant (où j'ai fait disparaître les noms propres, sauf le mien) :

(début de citation)

Cher Pierre-Paul,

J'ai effectivement lu tous ces textes in extenso (y compris le code de l'urbanisme qui précède celui du Patrimoine), ce n'est pas pour autant que j'ai retenu grand chose tellement c'est complexe et touffu.

J'ai mieux retenu ce qui concerne les inscrits que les classés car j'en ai fait l'application. Il semble, néanmoins que les classés soient mieux servis que les inscrits pour qui la législation a été particulièrement redoutable. Ceci "afin de favoriser l'installation des architectes du Patrimoine" m'a-t-on dit.

Se référer aux fiches XXX (sur le site, ou les demander à XXX). Et aux tables des matières.

XXX a fait des travaux sur des kilomètres de murs. Il a fait appel à un architecte du patrimoine de Rambouillet. Cela lui a coûté 1200 €, ce qui est très raisonnable.
J'ai eu aussi d'autres exemples dans l'Oise très raisonnables (1500 € pour des travaux importants sur une église, avec appel d'offres).

Il faut surtout exiger des précisions sur le coût de l'intervention de l'architecte dès le départ sans se contenter de belles paroles pour ne pas se trouver "coincé" au dernier moment par l'urgence, sans possibilité de changement de direction.

Je vous joins un extrait concernant les travaux d'entretien sur ISMH qui sont dispensés de l'intervention d'un architecte (y compris balayage des sols et tonte de l'herbe, à l'identique bien sûr) Il faudrait en faire un concentré de merveilles. Le malheur est que le reste tombe sous le coup de la nouvelle législation.

Si vous pouvez me transmettre un texte de 15 à 20 lignes sur vos remarques je le transmettrai à l'"observatoire de la réforme", de façon anonyme si vous le souhaitez.

J'espère que les examens ont bien marché.

Amicalement,

(fin de la citation)

On voit donc que ce débat ne fait que commencer. Mais pourquoi diable devrais-je m'abriter derrière l'anonymat pour y participer ? Non, j'interviens au grand jour, cela en vaut la peine !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 19 Octobre 2011
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage
0
Faute d'alternative, je me suis résolu à passer sous les fourches caudines de l'U.R.S.S.A.F. Je conserve en effet un très mauvais souvenir du fonctionnement de cette administration, à l'époque où je lui déclarais mes salariés, c'est-à-dire jusqu'à 2005, je crois.

On verra si, depuis lors, ils ont fait des progrès. Sinon, je rebasculerai mes déclarations vers le dispositif des chèques emploi-services dès qu'Igor et Valentin disposeront enfin d'un numéro français de Sécurité Sociale attribué par ces individus. Avec les CESU, au moins, je sais que cela fonctionne bien.

0
Les nouvelles de l'économie ne sont pas brillantes et font craindre la probable mise en oeuvre prochaine d'une politique de rigueur. On pourrait imaginer que les enveloppes disponibles pour les travaux de restauration des monuments historiques puissent être touchées. Bien sûr, ce serait absurde car cela se traduirait par la mise au chômage rapide d'artisans qui contribuent vivement à l'emploi. En outre, la mise hors circuit d'artisans spécialisés ferait rapidement perdre un savoir-faire précieux pour entretenir un cadre de vie grâce auquel la France est une destination privilégiée pour les touristes, ce qui n'est pas neutre pour la balance commerciale, par ailleurs bien souffreteuse. Donc, à dire vrai, je ne crois pas qu'il faille trop s'inquiéter de ce côté-là.

Je suis cependant pressé de recevoir l'arrêté de subvention que j'attends à propos du mur Ouest de la douve Nord, ceci pour deux ou trois raisons :
- d'une part, il y a urgence à intervenir, ne serait-ce que pour ne pas mettre davantage en péril le fournil du manoir, inscrit à l'I.S.M.H. (et, accessoirement, déjà restauré, d'ailleurs à mes frais exclusifs) ;
- d'autre part, les travaux sur le mur Ouest de la douve Nord devraient pouvoir être lancés officiellement dans les meilleurs délais, pour me permettre d'occuper intelligemment mes salariés pendant quelques mois ; à défaut, je ne sais pas bien comment je pourrais meubler leur plan de charge.

Et pourquoi ne pas évoquer également l'arrivée prochaine de la saison froide qui n'est jamais propice aux travaux de terrassement ni aux chantiers lourds en général ?

Ceci dit, après tous les contretemps subis, comme l'on sait, pour des questions oiseuses (et désormais résolues dans un sens tout-à-fait correct), le contact est bien établi avec l'architecte. Donc on devrait pouvoir enfin avancer officiellement, vite et convenablement. Je l'espère du moins.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 25 Octobre 2011
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Murs divers
0

25 octobre 2011, the lord of the manor.

J'ai accueilli Lucyna GAUTIER cet après-midi à la Chaslerie. Nous nous sommes facilement mis d'accord, en vue des prochains travaux, sur les aspects administratifs qui restaient à régler.

Le journal nous apprend le probable prochain relèvement de la T.V.A. sur les travaux portant sur les logements. Le taux correspondant devrait passer de 5,5 à 7 %, semble-t-il. Voici qui, dans beaucoup de cas à la Chaslerie, va renchérir les travaux d'autant. Et ce n'est sans doute qu'un début.

Cependant, il y aurait lieu d'être beaucoup plus inquiet si, comme le laisse entrevoir le même article, le budget de la culture était rogné. A ce sujet, nous pourrions être déjà entrés dans une zone de turbulences.

A suivre : on le fera ici avec une grande attention !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 6 Novembre 2011
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage - Fournil du manoir - Murs divers - Météo - Désultoirement vôtre !
0
J'ai un problème que je vous soumets.

Je dois remonter un mur, faute de quoi un bâtiment déjà restauré à mes frais exclusifs serait vite en péril. Je rémunère deux maçons que je paye, certes, à l'heure mais je ne puis décemment les garder longtemps inemployés, d'autant que ce sont de bons gars et qu'ils ont besoin de travailler pour subvenir à leurs besoins. La saison avance ; déjà le sol est boueux et cela ne va pas s'arranger au cours des prochaines semaines, de sorte que tout retard supplémentaire va vite obliger à repousser le démarrage des travaux au printemps prochain ; le grossiste vient de me livrer des matériaux nécessaires pour le mur et, à cette occasion, nous avons pu constater que le sol supporte mal le passage d'engins lourds comme le tracteur dont les maçons ont besoin pour travailler :

5 novembre 2011, le sol à proximité du futur mur Ouest de la douve Nord.

Or, pour respecter la réglementation applicable aux monuments historiques, il conviendrait, en toute rigueur, que j'attende un dernier coup de tampon sur un dernier document officiel avant de commencer à engager les travaux.

Je vous pose la question : si vous étiez à ma place que feriez-vous ?

Guy HEDOUIN
rédigé le Dimanche 6 Novembre 2011
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage - Murs divers
0
Bonjour,

Des agglos à la Chaslerie, qu'est-ce qui vous arrive ?

Le bon sens avant tout, qu'est-ce que vous risquez, pas grand chose, je ne pense pas que demain matin à l'aube l'ABF de service viendra sur le chantier vous contrôler.

Cela fait un moment que l'on n'a plus de photos de suivi du chantier, seriez-vous en manque de "pellicules" ????

Bonne journée !

Ce matin, j'ai donné mon accord pour l'achat d'un lot d'environ 40 m3 de pierres à Domfront. Le vendeur a su s'adapter à l'évolution des conditions du marché, ce qui m'a agréablement surpris.

Philippe JARRY ira chercher ces pierres. Le terrain à la Chaslerie étant désormais boueux, il ne pourra plus les déposer le long de la départementale, comme ici où l'on voit une partie du lot de Lonlay livrée cette semaine...

11 novembre 2011, une partie des pierres récemment achetées à Lonlay.

... ni, "a forrtiori", à proximité de l'entrée du chantier du mur Ouest de la douve Nord :

11 novembre 2011, une autre partie du lot de pierres récemment achetées à Lonlay.

Philippe JARRY devra donc livrer les pierres de Domfront à "la carrière", c'est-à-dire à 600 m environ au Sud du manoir. Dans tous les cas de figure, les pierres étant ainsi livrées en vrac, un tri s'imposera, qui occupera Igor et Valentin pendant un bon moment.

Je précise que les pierres de Domfront du lot d'aujourd'hui sont destinées à approvisionner le futur chantier de restauration des douves de la Chaslerie, à savoir le mur d'escarpe, les deux biefs et le pont. Afin de tenir compte des inévitables (?) délais administratifs, Lucyna GAUTIER est d'ores et déjà en charge de l'"étude préalable" de ce projet puis, dès que possible, du dépôt des demandes d'autorisations et de subventions, indispensables en l’occurrence.

Jérôme DUTERTRE
rédigé le Mardi 15 Novembre 2011
Journal du chantier - Administration - Pouvoirs publics, élus locaux - Désultoirement vôtre !
0
Bonsoir Monsieur,

Envisageant l'achat d'un monument historique en Basse-Normandie, j'ai pris l'habitude, sur le conseil d'amis, de consulter votre site pour me familiariser avec les difficultés pratiques, techniques ou administratives, qui pourraient m'attendre.

J'admire vos réalisations et votre fougue face aux "viscosités" du système. J'entrevois bien la difficulté de réconcilier le "monde réel" dans lequel vous agissez et les procédures administratives.

Puis-je me permettre de vous demander, à titre indicatif, à quel montant s'élèvent les subventions que vous avez reçues de l'Etat et du conseil général de l'Orne pour vos travaux de 2011 ? Il me semble que vous n'avez encore rien communiqué à ce sujet.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 15 Novembre 2011
Journal du chantier - Administration - Pouvoirs publics, élus locaux - Désultoirement vôtre !
0
@ Jérôme DUTERTRE :

La réponse à vos questions est très simple et je ne vois aucune difficulté à la communiquer : 0 € de l'Etat et 0 € du conseil général de l'Orne. A six semaines de la fin de l'année en cours, tout a été financé exclusivement sur fonds privés, en l'occurence les miens.

Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé, dans le même temps, de faire aboutir un dossier de subvention. Je suppose que la fréquence du dialogue avec l'administration ne vous a pas échappé, pas plus que son contenu, parfois surprenant.

J'espère que ces réalités ne refroidiront pas votre désir de participer volontairement à la mission de service public que constitue l'entretien, et souvent le sauvetage, de notre patrimoine. Je vous souhaite bon courage, il vous en faudra !

Et n'hésitez pas à poser d'autres questions le cas échéant !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 16 Novembre 2011
Journal du chantier - Administration - Murs divers - Economie - Désultoirement vôtre !
0
Je repense à la dernière réglementation invoquée par M. BOCHET, celle qui, m'a-t-il dit, si j'ai bien compris, empêcherait de subventionner les mêmes travaux sur plusieurs tranches. Elle serait loin d'être anodine.

Bien sûr, une telle règle semblerait absurde à tout observateur de bonne foi, dans la mesure où, comparée aux réalités d'un chantier, elle paraît artificielle et - si l'on peut dire - gratuite. Bornons-nous à retenir qu'il est vain de nous interroger ainsi sur le bon sens des réglementations.

Mais elle m'inquiéterait surtout car, me semble-t-il à ce stade de mon information, elle rendrait inenvisageable la restauration du mur d'escarpe des douves :

- il est en effet impossible que je finance seul un tel montant de travaux et je ne vois aucune banque prête à me prêter, à mon âge, les fonds nécessaires pour un tel investissement qui ne produit aucun revenu ;

- si la règle invoquée par M. BOCHET existe, elle imposerait, je suppose, que l'Etat abaisse drastiquement le taux de ses subventions - mais on retombe alors dans le cas précédent - ou bien qu'il dégage en une fois une enveloppe importante ; au cas où, par extraordinaire, il en aurait encore les moyens, toute recrudescence de l'inflation - qu'on ne saurait exclure pour sortir l'économie de son marasme - serait dévastatrice.

Donc, par quelque bout que je regarde le problème, il apparaît qu'un individu pas plus fortuné que moi pourrait, par le seul jeu d'une telle réglementation, être mis dans l'incapacité pure et simple de poursuivre convenablement la restauration d'un monument historique comme la Chaslerie.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 16 Novembre 2011
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Logis - Murs divers
0
M. BOCHET, du service départemental d'architecture d'Alençon, m'a rappelé comme promis.

Il propose de faire passer la subvention en cause en totalité sur l'exercice 2012. Il est entendu que je serais dispensé d'attendre son versement pour mener les travaux. J'ai immédiatement donné mon accord sur cette proposition.

Pour ce qui concerne la restauration du circuit des douves, M. BOCHET suggère que je demande à Lucyna GAUTIER de définir un calendrier pluri-annuel de réalisation des travaux. Je suis d'accord avec cette idée.

J'ai signalé que je souhaiterais que le report préconisé et accepté sur 2012 ne m'empêche pas de lancer l'an prochain d'autres travaux subventionnables (je pense à des grilles aux fenêtres du 1er étage ou aux premiers travaux sur le circuit des douves autres que le mur Ouest de la douve Nord). M. BOCHET m'a conseillé de charger Lucyna GAUTIER de définir et de chiffrer les premières urgences.

Tout ceci me paraît un bon compromis. J'en remercie mes interlocuteurs de l'administration des affaires culturelles.

Bonsoir,

Ouf, cela s'arrange un peu !
Un tuyau pour un complément de ressources : vous qui avez la plume facile et le verbe aisé, qui ne tente rien n'a rien.

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Merci pour le tuyau. Je n'ai pas (ou pas encore ? Marie-Françoise LAURENSOU trouvera peut-être le filon...) de titre de prince ou de duc à faire valoir auprès des mécènes américains qui en sont manifestement friands. En outre, les aptitudes culinaires de Carole semblent (hélas, triple hélas !) juste un peu limitées... Je ne suis donc pas sûr, avec la Chaslerie, de boxer dans la bonne catégorie pour intéresser les correspondants habituels du néanmoins très sympathique Denis de KERGORLAY.

Importante conversation téléphonique ce matin avec Lucyna GAUTIER. Dans le prolongement de mes récents contacts avec le Service départemental d'architecture d'Alençon, nous avons évoqué le programme de travaux en 2012 et au-delà.

Pour 2012, j'ai d'abord demandé à Lucyna de prévoir des grilles à trois fenêtres du 1er étage du logis, une dans la chambre au-dessus de la salle-à-manger et deux dans la chambre au-dessus du salon, les trois donnant vers l'extérieur du bâtiment (et non sur la cour). Je sais que Carole est résolument opposée à l'idée que je réinstalle une grille dans notre chambre. Mais je vais devoir, une fois de plus, passer outre car il en va de la cohérence de mon programme de restauration. Et je sais bien qu'après coup, Carole se range toujours à mon avis. Sur ce volet du programme 2012, mon problème immédiat est plutôt la disponibilité de Roland FORNARI qui n'a pas encore tenu ses dernières promesses relatives à la grille du puits de la ferme et au lustre de la charretterie.

En plus de ces grilles, je voudrais que 2012 voie le début de la restauration du mur d'escarpe des douves. Lucyna me recommande, pour des questions de coût, de monter un mur à un seul parement de pierres, le reste étant en béton. Il me semble qu'alors, Igor et Valentin auraient besoin de moins de 48 mois pour s'acquitter de la restauration des quelques 160 mètres de mur en question, sur 4 à 5 mètres de haut et 80 cm de large. Je précise que les 160 mètres correspondent aux 120 mètres du mur principal et à deux fois 20 mètres pour les retours vers le manoir.

En clair, pour 2012, j'aimerais mener à bien la réimplantation de trois grilles ainsi que les terrassements et les fondations des 160 mètres de mur dont je viens de parler. Cela supposerait de détourner provisoirement l'arrivée d'eau dans les douves, de manière à ce que les engins de chantier puissent manœuvrer au fond sans s'enliser.

Il paraitrait judicieux que, dans la foulée, c'est-à-dire avant la mi-2016, la restauration du mur d'escarpe soit achevée. On pourrait ensuite faire un sort à la restauration des deux biefs.

Au-delà de ces perspectives, je commence à caresser l'idée de remonter un jour les deux pavillons qui encadraient autrefois l'allée principale du manoir, au niveau des derniers tilleuls actuels, c'est-à-dire les plus proches de la chapelle. On se souvient peut-être du fait que l'implantation de ces deux pavillons est prouvée par le plus ancien plan cadastral de la Chaslerie. Je verrais donc bien à cet endroit des constructions comparables à un vieux pavillon du manoir de la Bérardière, à Saint-Bômer-les-Forges.

Le vieux pavillon du manoir de la Bérardière.

Mais, à la Bérardière, j'aime aussi les deux plus petits pavillons, beaucoup plus récents et en forme de "L", qui entourent la grille d'entrée :

Photo copiée sur le site de l'"Association des amis de la Bérardière", puis réduite.

Disons qu'à ce stade, on peut toujours rêver...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 4 Décembre 2011
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage
0
Bonne nouvelle cette semaine : la situation d'Igor et de Valentin au regard de l'U.R.S.S.A.F. est enfin régularisée, du moins il me semble (je ne vois toujours pas leurs nouveaux numéros de Sécurité Sociale sur la facture que je viens de recevoir au titre du 3ème trimestre 2011). Il aura donc fallu 5 mois pour arriver à ce résultat ! Je constate au passage que, pour 100 € qui arrivent dans la poche de mes salariés, il faut que je paye, en plus, 85,62 € supplémentaires à l'U.R.S.S.A.F. Je suppose qu'il faut croire qu'il n'y a pas d'évaporation dans les circuits et que tout cet argent est utilisé à bon escient ! Comme je sais un petit peu compter, je constate que, lorsque j'avais affaire aux chèques emploi-services, la ponction supplémentaire correspondante était de 62,81 €, ce qui me paraissait déjà énorme. Quelqu'un pourrait-il donc m'expliquer où passent les 36,3 % d'augmentation ?